Exploitation des richesses pétrolières en Afrique de l'Ouest

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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alan
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Exploitation des richesses pétrolières en Afrique de l'Ouest

Message par alan » 18 août 2005, 16:43

Rapport sur l'exploitation des richesses pétrolières de l'Afrique de l'Ouest (Juillet 2005)Source :L'économiste
( Si les américains se comportent en afrique de l'ouest comme ils l'ont fait au Tchad, je plains malheusement que derrières les bonnes intentions il n'y ai en fait que des pots de vins)

Selon un rapport du Département d'Etat des Etats-Unis que la Fondation du groupe des parlementaires afro-américains a publié le 19 juillet, l'accroissement des investissements dans le secteur pétrolier en Afrique de l'Ouest devrait permettre la création de partenariats en vue de la fourniture d'hydrocarbures aux États-Unis, tout en favorisant la valorisation des ressources humaines et la modernisation de l'infrastructure des pays africains producteurs de pétrole.

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mdbrut
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Message par mdbrut » 12 oct. 2005, 22:11

il ya même + grave que des pots de vin.....
cf SOUDAN
http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/P ... CUGRL.html


cf. TCHAD , justement

http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/P ... CUGRL.html

cf. NIGERIA

http://perso.wanadoo.fr/unmondedebrut/P ... CUGRL.html

et plus globalement

http://www.mondedebrut.com

désolé(e), mais le monde du petrole est vraiment un monde de brut ....

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Message par epe » 03 déc. 2005, 10:49

Le ministre américain de l'énergie exalte les liens entre l'Afrique et les États-Unis

Tous les pays d'Afrique devraient jouer un rôle, affirme M. Samuel Bodman.

Washington - Le fait que, pour la première fois, le ministère américain de l'énergie ait parrainé avec le « Corporate Council on Africa » le Forum sur le gaz et le pétrole africains illustre l'importance que le gouvernement Bush attache au renforcement des liens entre les États-Unis et les pays africains dans les domaines énergétique et économique, a fait valoir le 1er décembre le ministre de l'énergie des États-Unis, M. Samuel Bodman.

« Votre présence à cette conférence et celle de toutes ces délégations montrent l'importance de ce que nous essayons d'accomplir grâce à ce genre de réunions, a dit M. Bodman, lors de la séance de clôture du Forum 2005, à l'intention des ministres africains des ressources pétrolières.

Pour que le développement du secteur énergétique puisse être le moteur de la croissance économique en Afrique, il ne faut pas qu'il se limite à un ou deux pays. « Le succès exigera une coopération impliquant l'Afrique entière, du nord au sud et de l'est à l'ouest (...) », a-t-il dit.

Cependant, la sécurité énergétique, c'est-à-dire des sources abondantes, fiables et variées d'énergie, aussi bien intérieures qu'extérieures, dont l'utilisation tient compte des conséquences pour l'environnement :shock: , est un défi auquel sont confrontés aussi bien l'Afrique que les États-Unis, a souligné M. Bodman.

Cette sécurité énergétique est « essentielle » à la croissance économique et à la prospérité, a-t-il précisé, et seule une stratégie multilatérale la rendra possible.

Le président Bush avait mentionné une telle approche dans un message sur la politique nationale en matière d'énergie peu de temps après avoir pris ses fonctions en 2001. Il avait alors prôné un renforcement des liens entre les pays, de même que la transparence, l'inviolabilité des contrats, la sécurité des biens privés, la protection de la propriété intellectuelle, l'adhésion à des règles bien définies et le respect de la primauté du droit.

« Ce ne sera que lorsque ces piliers seront en place que les sociétés privées, dont beaucoup de celles qui sont représentées à ce forum, seront suffisamment confiantes pour faire les gros investissements qui sont nécessaires pour développer les abondantes ressources que recèlent nombre de pays africains », a-t-il dit.

Et d'ajouter : « Nous aimerions voir plus de pays africains participer à des programmes avec les États-Unis dans le cadre de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). »

En vertu de l'AGOA, qui a été promulguée en 2000, les pays qui peuvent en bénéficier ont accès au marché américain en franchise de droits de douane pour la majorité de leurs produits, une disposition qui incite les pays à poursuivre leurs efforts afin de s'orienter vers une économie de marché.


De l'avis de M. Bodman, il est essentiel d'avoir une infrastructure fiable en ce qui concerne l'énergie ainsi qu'un secteur des services bien établi pour développer les secteurs pétrolier et gazier et accroître les échanges et les investissements entre les États-Unis et les pays africains.

Le gouvernement des États-Unis a participé à divers projets afin de renforcer le partenariat toujours croissant concernant l'énergie entre les États-Unis et l'Afrique, y compris à la construction du pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui a été terminée en 2003 et celle du gazoduc d'Afrique occidentale qui doit être achevée d'ici un an.

Le pipeline entre le Tchad et le Cameroun transporte jusqu'à 225.000 barils de pétrole par jour des champs pétrolifères tchadiens à la côte du Cameroun, ce qui bénéficie aux économies des deux pays. Le gazoduc ouest-africain acheminera 140 millions de mètre cubes de gaz naturel par jour entre le Nigeria et les marché commerciaux du Bénin, du Togo et du Ghana.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par lionstone » 04 déc. 2005, 23:58

Pétrole main basse sur l’Afrique
Arabie Saoudite, Irak, Asie centrale : le grand jeu américain du pétrole se déplace vers l’Afrique, culbutant les intérêts français. Principaux Etats cibles de cette nouvelle zone de coprospérité : l’Angola, le Nigeria et la Libye, parés soudain de vertus démocratiques.
http://www.congopage.com/article.php3?id_article=1564


Malabo, improbable capitale de la Guinée équatoriale, elle-même micro-Etat de 500000 habitants, situé entre le Cameroun et le Gabon, est désormais reliée par un vol direct à Houston (Texas), cœur du lobby pétrolier américain. Normal : cette ancienne colonie espagnole produit 400 000 barils par jour et, nouvel Eldorado, va bientôt devenir le troisième producteur de pétrole d’Afrique noire, derrière le Nigeria et l’Angola. Ambassadeur des Etats-Unis au début des années 1990, Chester Edward Morris bombardait son gouvernement de notes indiquant que la Guinée équatoriale « regorgeait de pétrole », sans susciter autre chose qu’une indifférence polie. Le voilà revenu. A la tête, cette fois, d’une compagnie pétrolière, Walter International. En fait, c’est la Guinée équatoriale tout entière qui est passée sous la coupe américaine, avec une position dominante des compagnies ExxonMobil et Triton. Les expatriés y vivent et y travaillent en vase clos : nourriture et boisson viennent des Etats-Unis. « Même les bananes », s’amuse Omar Bongo, président du Gabon voisin.

Avec la guerre en Irak, la déstabilisation de l’Arabie Saoudite, la montée d’un terrorisme ciblé sur les installations pétrolières et la volonté des islamistes de « rendre aux musulmans les richesses qu’Allah leur a confiées », la question de la pérennité des approvisionnements pétroliers éclate en plein jour. La clé ? L’attitude des Etats-Unis. Principaux consommateurs d’or noir, les Américains pourront-ils encore longtemps sacrifier à un modèle de développement énergivorace ? L’explosion actuelle des cours, avec ses conséquences sur la croissance mondiale, laisse entendre que la manœuvre est difficile (voir encadré). De là découle en tout cas la volonté farouche de l’Amérique de diversifier ses sources, en commençant par les pays non membres de l’Opep. Longtemps chasse gardée des pétroliers européens - Elf dans les pays francophones, BP et Shell dans les anglophones -, l’Afrique noire est ainsi devenue l’un des objectifs majeurs des compagnies pétrolières américaines, qui bouleversent la géopolitique des matières premières. « Le pétrole africain représente un intérêt stratégique national pour les Etats-Unis » , rappelle à qui veut l’entendre Walter Kansteiner, sous-secrétaire d’Etat en charge des Affaires africaines. Objectif réaffirmé par tous les dirigeants américains, à commencer par George Bush lui-même : l’Afrique doit fournir le quart du pétrole africain importé aux Etats-Unis, contre 17% aujourd’hui.

Cette stratégie ne date pas de son arrivée à la Maison-Blanche, ni même de la guerre d’Irak. Elle s’affirme dès la fin des années 1990, sous l’administration Clinton. « Contrairement aux idées reçues, Bill Clinton, politique et pragmatique, était plus proche des intérêts des pétroliers américains que ne l’est George Bush, idéologue et dogmatique », affirme un spécialiste, « et ce malgré ses liens et ceux du vice-président Dick Cheney avec les milieux pétroliers texans. » C’est la raison pour laquelle Clinton voulait régler le problème palestinien avant son départ alors que ce casse-tête n’est à l’évidence pas une priorité pour son successeur. S’il est élu, John Kerry poursuivra d’ailleurs la politique engagée par son prédécesseur démocrate. Le sénateur du Massachusetts vient d’affirmer sa volonté de « libérer l’Amérique de sa dangereuse dépendance vis-à-vis du pétrole du Moyen-Orient » et de se « confronter avec l’Arabie Saoudite, qui finance et assure le soutien idéologique d’Al-Qaida ».

L’administration Clinton et les compagnies américaines s’étaient mobilisées à partir d’un rapport que George Tenet, ex-patron de la CIA, avait présenté au Congrès sur la géopolitique du pétrole. L’Agence faisait état des difficultés politiques croissantes entre les Etats-Unis et les pays du Moyen-Orient, notamment en raison du conflit israélo-palestinien, et affirmait la nécessité de diminuer la dépendance vis-à-vis de cette zone. Tenet proposait que les principaux efforts portent désormais sur la mer Caspienne, « l’Arabie Saoudite du futur », mais surtout sur « l’Atlantique », c’est-à-dire l’Amérique latine (Mexique, Venezuela) et l’Afrique (golfe de Guinée, du Nigeria à l’Angola), sans oublier l’Algérie et la Libye. Objectif : trouver de nouvelles sources, faire pression sur les producteurs moyen-orientaux.

Bien vu : en 2001, sur les 8 milliards de barils de réserves nouvelles découvertes dans le monde, 7 venaient du golfe de Guinée ! Pour les spécialistes, le potentiel de croissance y est désormais plus élevé qu’en Russie ou dans la mer Caspienne. Avantage sup-plémentaire : le pétrole africain n’est qu’à sept jours de mer de la côte Est, par une route de haute mer relativement à l’abri des attaques terroristes, ce qui réduit de 8 dollars par baril le coût de transport et d’assurance.

Le rapport de la CIA est immédiatement suivi d’effets.« C’est à ce moment-là que l’on a senti monter brusquement l’agressivité américaine en Afrique, en Angola, en Algérie, au Nigeria, raconte Christophe de Marjorie, patron de l’exploration production chez Total. « Notamment avec la décision d’Exxon-Mobil de mettre en exploitation les gisements découverts au Tchad. » Pour sortir le pétrole de ce pays enclavé, la compagnie américaine décide de construire un oléoduc à travers le Cameroun, jusqu’à la mer. Les Américains au Tchad et pas Elf ? C’est le symbole du déclin français en Afrique. Car la France a, pendant des années, au prix d’un énorme effort militaire, défendu le Tchad contre les visées du colonel Kadhafi. Présidée alors par Philippe Jaffré, c’est Elf, au moment décisif, qui a refusé de s’engager. En raison de sa vision strictement financière du métier et surtout par souci de rupture avec la politique conquérante et les pratiques corruptrices de Loïk Le Floch-Prigent, son prédécesseur honni, Jaffré se détourne délibérément de l’Afrique, qui a fait la fortune d’Elf, mais qu’il connaît mal et n’aime guère : au même moment, Elf cesse pratiquement d’investir au Congo et au Gabon, dont la production décline aussitôt.

Mais c’est en Angola, un pays qui produit 1,5 million de barils de pétrole par jour et deviendra, au milieu de la décennie, le premier producteur africain, que le recul relatif de la France est le plus prononcé. Le plus polémique aussi. Le président Eduardo Dos Santos a récemment décidé de geler le développement de Total. L’ambassadeur de France à Luanda n’a pas reçu ses lettres de créances et celui de l’Angola à Paris n’a pas été nommé. Le bras de fer dure depuis plusieurs années. En juin 2001, venu à Luanda pour y rencontrer le chef de l’Etat, Thierry Desmarest, patron de Total, a dû patienter dans les fauteuils de cuir blanc du palais présidentiel de Futungo jusqu’à ce que le chef de cabinet vienne l’informer d’un contretemps : le président devait prendre connaissance d’un courrier urgent ! Humilié, Desmarest a repris son avion sans avoir vu Dos Santos. Aujourd’hui Total s’efforce en vain de convaincre les Angolais que leur hostilité fait autant de tort à la compagnie et à ses partenaires qu’à eux-mêmes.

La manière dont les Etats-Unis sont parvenus à faire entrer l’Angola dans la zone d’influence anglo-saxonne, au détriment de la France, est un modèle du genre. L’enjeu était considérable. Les découvertes de pétrole augmentent de trimestre en trimestre : 19 gisements géants, soit des réserves supplémentaires de 13 milliards de barils de pétrole et 2100 milliards de m3 de gaz, ont été identifiés en 2000 et 2001. Cela représente la moitié des découvertes mondiales de pétrole et les deux tiers de découvertes de gaz au cours de cette période ! Et porte les réserves à soixante années de production. « L’Angola dominera le marché pétrolier du XXIe siècle comme l’Arabie Saoudite celui du XXe », affirment les meilleurs experts pétroliers.

Face aux rigidités idéologiques françaises, le pragmatisme américain a fait mer-veille. Jusqu’en 1990, hostile au marxiste Eduardo Dos Santos, leader du Mouvement populaire de Libération de l’Angola défendu par l’URSS et les troupes cubaines, les Etats-Unis soutenaient l’Unita de Jonas Savimbi, qui contrôlait l’intérieur du pays. Après l’effondrement de l’URSS, les Etats-Unis renouent sans complexe avec l’ex-marxiste, qui contrôle la bande côtière où se situe l’eldorado pétrolier ! Alors que le gouvernement Balladur continue de soutenir Savimbi, contre les recommandations de l’ONU... Avec l’homme d’affaires Pierre Falcone, la France disposait d’un atout. Chef d’orchestre de la vente d’armes russes à l’Angola, Falcone était parvenu, par surcroît, à réduire à néant la dette de ce pays contractée du temps de l’URSS. A partir de 1995, l’homme d’affaires devient l’homme de confiance de Dos Santos. Mais cet atout va se retourner brutalement contre la France, avec la mise en examen pour « trafic d’armes » et l’incarcération, pendant un an, de Falcone par le juge Philippe Courroye. Dos Santos utilisera tous les moyens à sa disposition pour soutenir Falcone, allant jusqu’à le nommer représentant de son pays auprès de l’Unesco pour le soustraire à son contrôle judiciaire et lui permettre de quitter la France.

Nombreux sont ceux qui pensent, aujourd’hui, à une manipulation de la justice française par les services américains, avec la complicité d’une partie de la DGSE. Dos Santos s’est en effet détourné de la France pour jouer la carte américaine. Peu de temps après avoir éconduit le patron de Total, il était reçu officiellement par George Bush, Dick Cheney et Colin Powell. Avant de reprendre l’avion, Dos Santos affirmait publiquement qu’en tant que pays producteur de pétrole n’appartenant pas à l’Opep l’Angola voulait « travailler avec les Etats-Unis pour contribuer à leur sécurité énergétique ».Cet intérêt pour les Etats-Unis touche même le Gabon, le plus fidèle allié de la France dans la région. Omar Bongo vient d’être reçu par George Bush, qui lui a assuré que l’Amérique ne lui tiendrait pas rigueur de son soutien actif à la France lors de l’invasion de l’Irak. Et les Américains ont levé leur blocage à l’accord de rééchelonnement de la dette du Gabon avec le FMI.

« La France a des complexes. Elle se tire des balles dans le pied quand les autres avancent ; ses représentants ont pratiquement disparu dans les organisations internationales », déplore Omar Bongo. « Comment ne pas être tenté de nous mettre directement sous l’aile américaine ? » Comme beaucoup d’observateurs, le chef de l’Etat gabonais est bluffé par l’impudence des Américains lorsque leurs intérêts sont en jeu : « Notamment lorsqu’ils affirment, au FMI, que l’Ouganda est une démocratie... » Idem pour le Nigeria ou le Congo ex-Zaïre.

Avec la Libye, le pragmatisme confine au cynisme. Le 23 avril, Bush annonce la levée partielle des sanctions unilatérales encore en vigueur contre Tripoli. Oublié, l’attentat contre le Boeing 747 de la PanAm à Lockerbie et la lutte contre le terrorisme. La voie est ouverte pour le retour des compagnies américaines. L’accord sent le pétrole, dans un pays où les réserves prouvées atteignent 36 milliards de barils, soit cinquante-huit ans d’exploitation au rythme actuel. Un quart du territoire seulement est prospecté. « Nos réserves pourraient dépasser 100 milliards de barils », affirmait récemment Fathi Shatwan, ministre libyen de l’Energie. Il y a douze ans, les compagnies américaines avaient été obligées de partir. Elles vont revenir en force. Dur pour les européens Total, Repsol, Wintershall ou ÖMV, qui s’étaient faits une place au soleil !

Pour garantir leurs approvisionnements, les Américains sont même prêts à jouer le rôle de gendarme jusque-là dévolu à la France. Ils négocient ainsi la création d’une base militaire dans l’île de Sao Tomé, au large du Gabon, à partir de laquelle ils pourraient intervenir dans tous les pays du golfe de Guinée, de la Côte-d’Ivoire à l’Angola. Des blocs pétroliers off-shore ont été mis aux enchères, essentiellement auprès de compagnies américaines. Avant même que la première goutte de pétrole exploitable ait été trouvée, les simples permis de recherche rapportent déjà annuellement 210 millions de dollars (l’équivalent de quatre ans de PIB) à cet Etat de 140000 habitants, l’un des plus pauvres et des plus endettés du monde ! Une tentative de coup d’Etat a eu lieu en juillet 2003. Les Etats-Unis l’ont fait échouer. L’ordre américain règne désormais dans le golfe de Guinée.
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mehdiclean
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Message par mehdiclean » 06 déc. 2005, 11:09

http://www.jeuneafrique.com/gabarits/ar ... xonturbud0

Le géant pétrolier américain Exxon Mobil a signé formellement un accord avec la Libye lundi pour explorer les ressources de l'énergie en mer dans une zone de 10 000 km²

Exxon Mobil Libya Ltd a indiqué que l'accord, adjugé lors d'une seconde série de licences en octobre dernier, couvre le Cyrenaica Basin Contract Area 44 dans les eaux d'une profondeur de 3 050 mètres.

Les sociétés pétrolières occidentales ont quitté la Libye quand des sanctions internationales ont été imposées contre le gouvernement de Muammar Kadhafi suite à l'affaire de Lockerbie en 1988. L'embargo a été levé en 2004 après que la Libye eut accepté de donner des dommages et intérêts aux familles des victimes de l'attentat à la bombe contre l'avion.

"Nous sommes contents de retourner faire du commerce en Libye grâce à notre succès dans la seconde série de licences", a signalé Phil Goss, le président des Auxiliaires d'Exxon Mobil, après la conclusion de l'accord avec la société nationale du pétrole de Libye.

Selon les chiffres de l'OPEP, la Libye possède des réserves de pétrole de 36 milliards de barils, mais seul un quart de son territoire est couvert par des contrats d'exploration.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Glycogène
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Message par Glycogène » 06 déc. 2005, 11:44

mehdiclean a écrit :
Selon les chiffres de l'OPEP, la Libye possède des réserves de pétrole de 36 milliards de barils, mais seul un quart de son territoire est couvert par des contrats d'exploration.
Si ces chiffres sont aussi gonflé que les autres, il ne faut peut être pas s'attendre à des miracles dans les 3 autres quarts... a voir.
En tout cas c'est bien toutes ces découvertes potentielles, on gagnerait des semaines entières de production mondiale :-D

alan
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L Afrique sous surveillance américaine..

Message par alan » 06 déc. 2005, 12:31

L Afrique sous surveillance américaine :

les zones touarègues du Mali et du Niger sont concernées.

http://www.temoust.org/article.php3?id_ ... =p%E9trole

L’Afrique de l’Est revient sur le devant de la scène du terrorisme international. Sept ans après l’explosion des ambassades américaines de Nairobi et de Dar es-Salaam, trois ans après celle d’un hôtel de Mombasa tenu par des Israéliens, les enquêteurs des attentats manqués du 21 juillet à Londres se penchent de nouveau sur la mouvance fondamentaliste est-africaine. Trois des auteurs présumés de ces attaques sont des Britanniques originaires de la sous-région - plus précisément, de la Somalie, de l’Érythrée et de l’Éthiopie. Nul doute que le chaos qui règne dans certains États de la Corne de l’Afrique en fait de possibles repaires pour les sympathisants d’al-Qaïda. Un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU de septembre 2004 soulignait l’ampleur du trafic d’armes dans cette zone et l’existence, en Somalie, de dix-sept camps d’entraînement militaire supervisés par le groupe al-Itihaad, affilié à la nébuleuse d’Oussama Ben Laden et dirigé par un certain Aden Hashi Ayro, lui-même étant passé par les camps d’entraînement afghans. Ce que confirme une enquête de l’International Crisis Group (ICG, un centre de recherche indépendant pour la prévention des conflits), publiée le 11 juillet 2005, au sujet de la lutte antiterroriste américano-éthiopienne dans le pays. Le rapport indique également qu’al-Itihaad serait responsable de la mort de quatre coopérants étrangers entre octobre 2003 et avril 2004 au Somaliland.

Aux yeux de Washington, le danger va bien au-delà des seules régions orientales du continent. Selon le commandement militaire américain en Europe (Eucom), « 25 % des quelque quatre cents combattants étrangers faits prisonniers en Irak viennent d’Afrique ».
Le FBI, qui a déjà des agences au Nigeria et au Maroc, a annoncé l’ouverture de deux nouveaux bureaux à Dakar et à Freetown, d’ici à début 2006. Objectif : lutter contre le crime organisé et les trafics en tout genre - diamants, armes et drogue - qui sévissent dans une région ravagée par les guerres civiles et qui servent parfois à financer le terrorisme.
Il s’agit dans le même temps de sécuriser une zone riche en pétrole.
En mai dernier, le procureur général du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, David Crane, avait révélé que Charles Taylor, ancien président du Liberia aujourd’hui en exil au Nigeria, était en relation avec le réseau terroriste al-Qaïda, qu’il avait reçu de l’argent et hébergé des membres de la nébuleuse terroriste.
Le Sahara et le Sahel seraient des zones particulièrement à risque, selon les Américains. Ceux-ci prennent très au sérieux les activités du Groupe islamique combattant marocain (GICM), impliqué dans les attentats de Casablanca en 2003 et de Madrid en 2004, et plus encore celles du Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC). Considéré par les Américains comme une « filiale d’al-Qaïda », le GSPC est responsable de l’enlèvement, en 2003, de 32 touristes occidentaux à la frontière entre le Mali et l’Algérie, libérés quelques mois plus tard. Il a également revendiqué l’attaque lancée le 4 juin dernier contre le poste militaire de Lemgheity, au nord-est de la Mauritanie, qui a fait quinze morts et une vingtaine de blessés.
Aussi George W. Bush a-t-il décidé d’accroître massivement les moyens accordés à « la guerre contre la terreur » menée sur le continent.

Selon l’hebdomadaire français Le Canard enchaîné, une base américaine permanente et une station d’écoute auraient été installées dans le sud de l’Algérie, près de la frontière malienne, à quelque 200 km de Tamanrasset. Environ 400 militaires camperaient sur place.

L’information est toutefois démentie par le Pentagone. Cent millions de dollars ont également été accordés, en juin 2003, à l’Initiative de lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Est, qui couvre six pays de la région : Djibouti (où l’Amérique dispose de troupes permanentes depuis décembre 2002), l’Érythrée, l’Éthiopie, la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. Tandis qu’à l’ouest du continent, l’Initiative Pan Sahel (PSI), lancée en 2002 à la suite des attaques du 11 septembre 2001 et qui a pris fin l’an dernier, va être remplacée par l’Initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme (TSCTI). Ce programme, qui a débuté officieusement en 2005 avec 16 millions de dollars, devrait être doté, à partir de 2007, de 100 millions de dollars par an durant cinq ans.
Le budget total du PSI ne dépassait pas les 6,5 millions de dollars au total.
En outre, neuf pays seront concernés - Algérie, Maroc, Tunisie, Nigeria, Sénégal, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad - contre seulement les quatre derniers auparavant. L’objectif reste le même : renforcer les capacités militaires des pays africains à contrôler les frontières et traquer les terroristes dans les sables sahariens. Embourbés en Irak et en Afghanistan, les États-Unis souhaitent restreindre au maximum le recours à leurs propres troupes dans les opérations qui peuvent se dérouler sur le continent.
Du 6 au 26 juin dernier, plus d’un millier d’experts américains ont donc débarqué au Mali, au Tchad, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et en Algérie pour entraîner des bataillons de soldats, plus de 3 000 hommes au total, à la lutte antiterroriste.
Intitulé « Flintlock 2005 », l’exercice est ambitieux. Les instructeurs américains avouent mal connaître l’Afrique. Selon le Washington Post, ils ont atterri au Tchad avec d’anciennes cartes militaires où figurait encore le nom de Fort-Lamy au lieu de celui de N’Djamena... pour se retrouver face à des troupes aussi désorganisées que mal équipées. L’armée tchadienne, qui compte 25 000 soldats, est noyautée par les Zaghawas, de l’ethnie dont est membre le président Idriss Déby. Âgés de 14 à 48 ans, vêtus d’un uniforme dépareillé quand ils en possèdent un, certains savent tout juste se servir d’une arme, selon les Américains. « Le plus difficile est de faire en sorte qu’ils ne se tirent pas dessus durant les entraînements », souligne un sergent. À la fin des quinze jours d’entraînement, tous admettaient que les soldats tchadiens n’étaient pas encore en mesure de pourchasser seuls des terroristes internationaux. Le soutien des États-Unis reste nécessaire pour piloter les opérations. C’est d’ailleurs ce qui a permis d’assurer le succès du raid lancé en mars 2004 dans le désert du Tibesti, dans le nord du pays, lorsque l’armée tchadienne était parvenue à neutraliser 43 combattants du GSPC, alors dirigé par Abderrazak el-Para, l’auteur de la prise d’otages de 2003.

Certains pays sont toutefois accusés de monter en épingle le péril terroriste pour obtenir des fonds, des équipements ou simplement la bienveillance de Washington dans la gestion de leurs affaires intérieures. Des critiques visant notamment la Mauritanie. En effet, en dépit de la récente attaque du GSPC dans le nord-est du pays, la nébuleuse islamiste mauritanienne reste, de l’avis général, un phénomène modeste, et l’islamisme radical importé n’a que peu de chances de s’implanter durablement. L’ancien président Maaouiya Ould Taya, renversé par un putsch le 3 août dernier, avait emprisonné nombre d’islamistes dont le tort principal était souvent d’être des opposants politiques. Quelques jours après le coup d’État, plusieurs d’entre eux ont été libérés par les nouveaux dirigeants.
De même, au Tchad, la menace islamiste est loin d’être en tête des priorités d’Idriss Déby, davantage préoccupé par les quelque 4 000 rebelles antigouvernementaux stationnés non loin de la frontière orientale et qui seraient soutenus par Khartoum. Pour N’Djamena, ce sont bien eux les « terroristes » à éliminer. « Lorsque d’autres vous utilisent pour vous amener à vous battre contre votre propre pays, ils sont des terroristes », a déclaré le ministre tchadien de la Sécurité publique et de l’Immigration, Abderamane Moussa, au Washington Post. Loin de sillonner le désert tchadien, le bataillon formé par les Américains stationnerait donc à N’Djamena pour protéger le chef de l’État...
C’est au Nigeria et au Mali que le péril islamiste serait le plus sérieux, selon les chercheurs de l’ICG. Les Occidentaux ne voient pas d’un bon oeil le fait que douze États du nord du Nigeria aient adopté la charia, la loi islamique. En outre, à Maiduguri, dans l’extrême nord-est du pays, un mouvement d’étudiants fondamentalistes, qui se dénomment eux-mêmes « talibans », a fait parler de lui en décembre 2003 lorsqu’il a tenté d’attaquer un commissariat de police. Cette poignée d’illuminés ne semble cependant pas représenter un réel danger pour la sécurité nationale.
Au Mali, la présence du GSPC dans le Nord, la multiplication du nombre d’ONG islamiques (passées de six, en 1991, à plus d’une centaine en 2000), ainsi que l’implantation du Tabligh, un mouvement missionnaire né en Inde au début du XXe siècle, constituent des inquiétudes « légitimes », selon l’ICG. Également appelé Da’wa, cette mouvance fondamentaliste arrivée au Mali en 1992 s’est rapidement concentrée sur le milieu touareg, principalement sur les ex-leaders ifoghas de la rébellion du début des années 1990. Apolitique, le Tabligh n’a jamais été directement impliqué dans des actions violentes, mais Washington et Bamako s’inquiètent de la recrudescence du nombre de prosélytes pakistanais dans la région de Kidal, d’autant que beaucoup d’entre eux seraient munis de faux papiers d’identité. Une autre figure du Pakistan aurait également des liens avec la région : le docteur Abdul Qadeer Khan, père de la bombe atomique pakistanaise et parrain d’un réseau de trafics qui aurait notamment servi l’Iran et la Corée du Nord. L’ICG indique que Khan a effectué plusieurs voyages au Mali, au Niger, au Tchad, au Soudan ainsi qu’au Nigeria en février 1998, puis en 1999 et 2000. Et s’est également rendu à Tombouctou en 2002 où il possède l’hôtel Hendrina Khan, du nom de sa femme. Ces visites qui peuvent être liées à la proximité des mines d’uranium d’Arlit, au Niger, demeurent troublantes. Dans son livre Qui a tué Daniel Pearl ? (Grasset, 2003), l’écrivain français Bernard-Henri Lévy indiquait que le savant pakistanais serait membre de Lashkar e-Toïba, un groupe lié à al-Qaïda.
De là à faire du Mali, du Nigeria et des autres pays de la région un terreau favorable au développement d’activités djihadistes, il y a un pas qu’il vaut mieux se garder de franchir. Le Sahel n’est pas l’Afghanistan, et le risque de déstabilisation que court la région semble autant, sinon davantage, lié au grand banditisme qu’à l’islamisme radical. Les réseaux de contrebande y sont puissants et multiples. Une partie du commerce entre l’Algérie et le Mali, par exemple, s’effectue dans la clandestinité, puisque les postes de douane et de police de la région ont été éliminés dans le cadre de l’accord de paix qui a mis fin à la rébellion touarègue au milieu des années 1990. Enfin, la nature exacte des relations entre al-Qaïda et le GSPC reste à déterminer. Le groupe a certes fait allégeance à Oussama Ben Laden et des échanges épistolaires ont eu lieu avec le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui. Mais quelle est la signification opérationnelle de tels liens ? La prise d’otages des touristes occidentaux en 2003 s’apparentait davantage à une opération d’autofinancement qu’à un fait d’armes retentissant.

Quoi qu’il en soit, si les Américains veulent écarter la menace terroriste d’Afrique, il leur faut s’attaquer à l’ensemble des causes, directes et indirectes, qui suscitent la sympathie des extrémistes et facilitent leur recrutement :

un objectif qui implique de lutter contre la pauvreté et d’offrir de réelles perspectives d’avenir aux populations du continent...
Il ne suffira pas de s’attaquer à la poignée d’éléments dangereux qui naviguent dans les sables sahariens ni de former quelques bataillons de militaires capables de les débusquer.

" lutter contre la pauvreté et d’offrir de réelles perspectives d’avenir aux populations du continent " ,
comme en Irak, avec des bombes au phosphore ?

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Message par Tiennel » 21 févr. 2006, 14:20

Quelques nouvelles de la Côte d'Ivoire...
www.eburneanews.net a écrit :Qui contrôle le pétrole ? - Les blocs pétroliers à super bonus se distribuent comme des bonbons

Si les firmes américaines contrôlent l’essentiel de la production de cacao, l’accès aux blocs pétroliers est plus ‘’diversifié’’.

En la matière, outre le président de la République, les ‘’décideurs’’ sont le ministre de l’Energie et du pétrole, Léon Monnet, le Dg de Petroci, Fadiga Kassoum, beau-frère de Nadi Bamba, une proche du chef de l’Etat, et le ministre ivoirien délégué à l’Economie et aux Finances, Charles Diby Koffi.

Ce sont, en particulier, les signataires des trois blocs pétroliers CI-100 (situé à la frontière du Ghana avec trois ‘’poches’’ à hydrocarbures décelées), CI-110 (devant San-Pedro) et CI-111 (face à Tabou à la frontière du Liberia) accordés le 23 janvier dernier à la société Yam’s petroleum de Pierre Fakhoury. Les éventuelles productions d’or noir sur ces blocs devraient financer les travaux pharaoniques engagés par l’architecte pour transformer Yamoussoukro en capitale politique (voir les détails des travaux dans LC n°487).
Chinois et Iraniens négocient en outre actuellement leur ‘’entrée’’ dans l’offshore ivoirien. Mais les prix des bonus s’envolent… Déjà associé à Canada natural resources (CNR) pour l’exploitation du champ, Espoir Tullow aurait également verrouillé en sa faveur les blocs CI-102 et CI-103 face à Abidjan. Sur Foxtrot international (gaz) sont associés Bouygues Enerci et GDF. L’Italien Edison Gas a obtenu le permis CI-24 grâce à l’entregent de l’ancien ambassadeur italien à Abidjan, Paolo Sannella, devenu le meilleur lobbyiste de Laurent Gbagbo dans la péninsule (LC n°482). Le Sud-africain Energetic a ‘’gagné’’ les blocs CI-12 et CI-104 devant Grand-Lahou avec, là aussi, beaucoup de ‘’prospects’’ décelés. Devon serait toujours attributaire des blocs ‘’à gaz’’ ; CI-01 et CI-11. Africa Petroleum aurait lâché la corde sur le CI-202 qui jouxte le gisement Bélier et sur lequel une petite découverte de pétrole et de gaz a été réalisée. En revanche, le groupe Vanco, qui est déjà actif sur les champs C-112 en eaux profondes, à la frontière du Liberia et CI-101 et CI-401 à la frontière du Ghana, prendrait les permis onshore CI-301 (Jacqueville) et CI-303 (Adiaké).
Ca en fait du monde !
Méfiez-vous des biais cognitifs

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