http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient ... _3218.htmlLe gouvernement irakien prépare une « attaque majeure » pour reprendre Fallouja à Al-Qaida
Le Monde.fr avec AFP | 05.01.2014 à 15h02 • Mis à jour le 05.01.2014 à 15h12
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Vue de la ville de Fallouja, le 3 janvier.
Les forces de sécurité irakiennes préparent une « attaque majeure » pour reprendre Fallouja aux combattants liés à Al-Qaida, a annoncé à un haut responsable gouvernemental.
Les forces spéciales ont déjà mené des opérations dans la ville située à 60 kilomètres à l'ouest de Bagdad, et l'armée se déploie tout autour. Une fois que les habitants auront quitté la ville, les forces de sécurité vont lancer « l'attaque pour écraser les terroristes », a assuré ce responsable.
Lire : Irak : la ville de Fallouja aux mains d'Al-Qaida
Les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaida) ont pris le contrôle de Fallouja et de quartiers de Ramadi, 50 kilomètres plus à l'ouest, à la faveur d'un retrait des forces de sécurité après des violences provoquées par une opération de répression lundi contre le mouvement de contestation sunnite.
PAS DE TROUPES AMÉRICAINES
C'est la première fois que des combattants liés à Al-Qaida prennent directement le contrôle de zones urbaines depuis l'insurrection sanglante qui avait suivi l'invasion américaine en 2003. Les deux villes avaient été des bastions insurgés, et les forces américaines y avaient subi leurs plus lourdes pertes depuis la guerre du Vietnam.
Mais désormais, il revient aux forces irakiennes de mener la bataille, a rappelé dimanche matin le secrétaire d'Etat américain John Kerry, lors d'un point de presse à Jérusalem. « Les Etats-Unis continueront d'être en contact étroit » avec les autorités de Bagdad, « nous les aiderons dans leur combat, mais c'est un combat qu'elles doivent à terme gagner elles-mêmes et j'ai confiance dans le fait qu'elles peuvent y parvenir », a affirmé M. Kerry.
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http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 642115.phpVives critiques de Bagdad concernant des ventes de pétrole par le Kurdistan
10/01/2014 Les Echos
Le ministère irakien du Pétrole a vivement critiqué vendredi la décision de la région autonome du Kurdistan de vendre son pétrole estimant qu'il s'agissait d'une violation de la Constitution et l'assimilant à de la contrebande.
Le communiqué a été publié après l'annonce par les autorités kurdes de la mise en vente de leurs premières exportations de pétrole vers la Turquie, d'autres devant suivre.
Un bras de fer oppose depuis des mois le gouvernement central à la région autonome du Kurdistan sur la question des ressources naturelles.
La décision du Kurdistan de vendre le brut exporté vers la Turquie est "considérée (...) comme une violation flagrante de la Constitution irakienne" a indiqué le ministère du Pétrole dans un communiqué.
L'Organisation nationale du marché pétrolier "est le seul et unique organisme officiel à être autorisé à conclure des contrats pour l'exportation de ressources en hydrocarbures, dont le pétrole et le gaz", a-t-il indiqué.
Toutes autres exportation sont "considérées comme étant de la 'contrebande de pétrole' et en violation de la législation en vigueur", a ajouté le ministère, tout en critiquant Ankara pour avoir facilité l'initiative de la région autonome irakienne.
La région du Kurdistan avait annoncé en début de semaine le "début de la vente de son premier chargement de pétrole exporté via le nouveau pipeline de la région du Kurdistan à travers la Turquie vers le port (turc) de Ceyhan".
La vente des deux premiers millions de barils de brut doit intervenir d'ici fin janvier, et d'autres vont suivre, selon un communiqué publié sur le site internet de la région du Kurdistan.
Le gouvernement régional kurde considère que le pétrole et le gaz produits dans cette région sont la propriété du Kurdistan irakien et cherche à vendre le pétrole à l'international sans passer par les autorités fédérales de Bagdad.
De son côté, le gouvernement central irakien lui conteste ce droit et estime que l'énergie produite dans toutes les régions d'Irak appartient au pays tout entier.
Le Kurdistan irakien, qui jouit d'une importante autonomie par rapport au pouvoir central et dispose de ses propres forces de sécurité, gouvernement et drapeau, s'est également attiré les foudres de Bagdad pour avoir signé des contrats avec des firmes énergétiques étrangères sans son approbation.
Outre le différent sur le pétrole, un conflit territorial oppose la région du nord de l'Irak au gouvernement central.
Ces différends constituent, selon les diplomates, la principale menace à long terme pour la stabilité du pays.
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Re: L'Irak
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... 95345.htmlIrak-Chine: la diplomatie du pétrole
Khadria Fouad-Djama, publié le 28/02/2014
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, s'est rendu le 23 février à Bagdad. Pétrole et armements étaient au centre des discussions. C'est la première visite d'un haut responsable chinois en Irak depuis 10 ans.
Aucun haut responsable chinois ne s'était rendu à Bagdad depuis 2003, date de l'invasion de l'Irak par coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. La visite du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, le 23 février, intervient trois jours après celle de son homologue russe Sergueï Lavrov.
Pékin s'est engagé à multiplier les investissements dans le secteur pétrolier et dans l'infrastructure en Irak. Wang Yi a déclaré, dans une récente interview accordée à la chaine de télévision Al-Jazeera, que le rôle politique de la Chine au Moyen-Orient " ne ferait que se renforcer, plutôt que se réduire ".
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L'eldorado pétrolier irakien attire les investisseurs chinois
Les entreprises chinoises telles que PetroChina et China National Petroleum Corporation (CNPC) disposent déjà d'importants investissements dans le secteur pétrolier irakien. PetroChina a une participation de 25% dans West Qurna 1 - un des plus grands champs de pétrole de l'Irak avec 43 milliards de barils-
D'une valeur de 391 milliards de dollars, il est majoritairement détenu par Exxon, le géant américain.
La CNPC, quant à elle, produit près de deux millions de barils de pétrole par jour à partir de ses installations en Irak, y compris les lucratifs champs de pétrole de Rumaila et Halfaya.
Le vice-premier ministre irakien du pétrole, Hussain al-Shahristani, a déclaré en octobre que la Chine cherche à accroitre ses achats brut auprès de l'Irak d'environ 850 000 barils par jour cette année. Pékin achète déjà à Bagdad, 56 800 barils par jour.
L'Irak a annoncé en janvier qu'elle veut augmenter sa production de pétrole à plus de 4 millions de barils par jour en 2014.
La nouvelle diplomatie de Pékin
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Re: L'Irak
http://www.atlasinfo.fr/Irak-les-export ... 50151.htmlIrak: les exportations du pétrole atteignent leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans
1 Mars 2014 atlasinfo.fr
Les exportations du pétrole irakien ont enregistré un record historique, se chiffrant à 2,8 millions de barils par jour, un niveau jamais atteint depuis une vingtaine d'années, a annoncé samedi un haut responsable irakien.
La production pétrolière s'est établie, quant à elle, à 3,5 millions de barils par jour en février, a indiqué Hussein Chahristani, vice-Premier ministre responsable des affaires énergétiques, qui inaugurait une raffinerie à Bassora, ville portuaire du sud de l'Irak.
Selon le ministère du Pétrole, il s'agit d'une première depuis l'invasion du Koweït par l'ancien président Saddam Hussein en 1990, qui avait mis le pays sous le coup d'un embargo et de sanctions internationales.
D'après M. Chahristani, la production aurait été nettement supérieure si une solution avait été trouvée à la question de l'exportation du pétrole de cette région, qui fait l'objet d'un différend avec la province autonome du Kurdistan irakien.
Considérant que le pétrole et le gaz produits dans cette région appartiennent au Kurdistan, le gouvernement régional de cette province veut exporter le pétrole sans avoir à passer par les autorités fédérales de Bagdad qui considèrent que cette manne est la propriété du pays tout entier.
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Re: L'Irak
interview en video :Le premier ministre irakien accuse Saoudiens et Qataris d'avoir déclaré la guerre à l'Irak
Le Monde.fr avec AFP | 08.03.2014 à 21h06 • Mis à jour le 08.03.2014 à 21h53
Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a accusé samedi 8 mars l'Arabie saoudite et le Qatar de déstabiliser l'Irak en soutenant des groupes d'insurgés, ce qui revient selon lui à déclarer la guerre au pays.
« Ils attaquent l'Irak, via la Syrie, et de manière directe, et ils ont déclaré la guerre à l'Irak », a dénoncé M. Maliki dans cet entretien à la chaîne France 24, une rare attaque directe à l'encontre des puissances sunnites du Golfe. « Ces deux pays sont les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak », a-t-il insisté.
Pour Nouri Al-Maliki, qui est chiite, les accusations selon lesquelles son gouvernement marginalise la minorité sunnite irakienne sont alimentées par « des personnes sectaires liées à des agendas étrangers, avec une incitation saoudienne et qatarie ».
INTRANSIGEANCE
Le premier ministre a ajouté que Ryad et Doha fournissaient un soutien politique, financier et médiatique aux insurgés, et a accusé les deux pays d'« acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes ». Selon lui, l'Arabie saoudite est le prinicipal soutien du terrorisme dans le monde, en Syrie comme en Irak, au Liban, en Egypte et en Libye.
En janvier, le premier ministre irakien avait dénoncé des pays arabes « diaboliques » et « traitres », mais il s'était jusqu'à présent refusé à accuser directement des Etats en particulier. Mais alors que les violences s'aggravent en Irak, où le mois de février a vu deux fois plus de morts qu'en février 2013, M. Maliki a adopté une position intransigeante à l'approche des élections législatives prévues le 30 avril, plaidant pour des opérations de sécurité contre les insurgés et pour une plus grande coordination internationale contre ces mouvements.
http://www.france24.com/fr/20140308-vid ... al-maliki/
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Re: L'Irak
http://www.enerzine.com/15/17121+alstom ... irak+.htmlAlstom : contrat pour la centrale à gaz de Zubair en Irak
02 Avril 2014 enerzine
Alstom a annoncé avoir remporté un contrat avec ENI Iraq d'un montant évalué à près de 400 millions d'euros pour la construction de la centrale à gaz de Zubair (740 MW), située près de Bassora, dans le sud de l'Irak.
Dans le cadre de ce contrat, Alstom assurera l'ingénierie, la construction et la mise en service de la centrale ainsi que la fourniture des équipements clés, notamment quatre turbines à gaz GT13E2. Le support technique et l'expertise en ingénierie nécessaires au projet seront fournis par le siège d'Alstom Power à Baden, en Suisse, et par son usine de fabrication de turbines à gaz de Mannheim, en Allemagne.
"Le projet de Zubair confirme une nouvelle fois l'importance d'Alstom dans le secteur de la production d'électricité à partir du gaz naturel en Irak", a déclaré Steve Meszaros, Senior Vice President en charge des activités Gaz d'Alstom. "A l'heure où le pays poursuit ses efforts de reconstruction et d'expansion, Alstom est une nouvelle fois à ses côtés pour travailler avec ses partenaires et contribuer à la modernisation des infrastructures en Irak".
La centrale devrait contribuer à l'expansion du champ pétrolier de Zubair, près de Bassora.
A noter qu'Alstom a porté également un projet similaire : "la centrale d'Al-Mansurya au nord-est de Baghdad, en 2011."
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Re: L'Irak
lien Les raffineurs asiatiques se plaignent de la qualité du pétrole iraquien : trop de flotte (jusqu'à 1%) dans certains chargements.
Toujours moins.
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Re: L'Irak
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/0 ... urquie.phpPétrole: l'Irak porte plainte contre la Turquie
23 Mai 2014
Bagdad a porté plainte aujourd'hui contre la Turquie après qu'Ankara eut annoncé avoir commencé à livrer sur les marchés internationaux du pétrole en provenance de la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak.
"Le ministère du Pétrole de la République d'Irak a annoncé aujourd'hui qu'il a envoyé une demande d'arbitrage auprès de la Chambre international du commerce (CII à Paris) à l'encontre de la République de Turquie et de son opérateur (...) Botas", indique le ministère dans un communiqué.
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Re: L'Irak
http://www.lemag.ma/Un-navire-de-Petrol ... 83553.htmlUn navire de Pétrole kurde arrive au large du Maroc: L’Irak menace de représailles
2 Juin 2014 Bagdad
Le Kurdistan irakien, région plus qu’autonome, nourrissant un dessein séparatiste, a commencé a exporté du pétrole malgré l’interdiction de Bagdad, qui tient à préserver l’unité du pays en centralisant entre seules les mains du pouvoir, l’exploitation des richesses naturelles.
Un chargement de pétrole, exporté par les Kurdes malgré l’interdiction du pouvoir irakien, risque d’envenimer les relations de Bagdad avec Rabat.
En effet, rapporte le site norvégien, Upstream, un stock de pétrole extrait des riches gisements kurdes d’Erbil, a été acheminé via la Turquie vers le port énergétique turc de Ceyhan, où l’attendait un pétrolier devant le transporter vers une destination en méditerranée occidentale.
Selon le média norvégien, le navire a en effet pris la mer, traversant toute la méditerranée, pour venir s’immobiliser au large du Maroc, dans les eaux territoriales du royaume.
La destination finale du pétrolier reste inconnue, et le média scandinave n'a pas donné plus de précision, sur si ce stock de pétrole était destiné au royaume, ou si les autorités marocaines avaient passé un contrat d’achat de pétrole avec la province autonome kurde, sans se référer à Bagdad.
La même source a indiqué, que le pouvoir irakien, considérant illégale cette transaction a proféré des menaces dans tous les sens et aurait indiqué qu’il se garde le droit d’avoir recours à la justice internationale à défaut d’un arbitrage international à son bénéfice.
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Re: L'Irak
et avant :Irak-Des insurgés envahissent le siège du gvt local à Mossoul
10/06/2014 | 02:50
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Des insurgés ont envahi lundi soir le siège du gouvernement provincial situé dans Mossoul, continuant ainsi à gagner du terrain dans la grande ville du nord de l'Irak, la deuxième du pays.
Le gouverneur Atheel Nujaifi a un moment été pris au piège dans le bâtiment avant de réussir à s'échapper pendant que la police contenait un assaut mené par des centaines de militants armés de grenades, de fusils et de mitrailleuses.
La partie ouest de Mossoul est désormais sous le contrôle des militants, qui poursuivent leur route vers le sud, en direction d'une base militaire importante, où se trouvent un aéroport et une prison de haute sécurité, ont dit à Reuters trois officiers.
Plus tôt la journée, Atheel Nujaifi était passé à la télévision pour exhorter les habitants de la ville à combattre les insurgés, qui regagnent du terrain en Irak et sont à Mossoul depuis quatre jours.
Les insurgés sunnites ont le vent en poupe depuis un an dans leur lutte contre le pouvoir irakien, dominé par les chiites, notamment dans les provinces occidentales, limitrophes de la Syrie, comme celle de Ninive dont Mossoul est le chef-lieu.
Les violences ont redoublé d'intensité ces derniers jours en Irak avec, outre Mossoul, les offensives lancées par les insurgés sunnites dans les villes de Samarra et Ramad.
La police et les responsables municipaux précisent que les insurgés utilisent des grues pour mettre en place des barrages visant à empêcher l'armée de reprendre le contrôle de la ville.
Plusieurs officiers de l'armée ont déclaré que les forces irakiennes étaient démoralisées et n'étaient pas de taille à lutter contre les insurgés sunnites.
"Sans une intervention urgente de forces supplémentaires, Mossoul pourrait tomber entre leurs mains en quelques jours", a dit un responsable.
Mossoul est de longue date un bastion de l'insurrection, qui est revigorée par le conflit civil en Syrie voisine. Une organisation comme l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), par exemple, est active de part et d'autre de la frontière.
Au sud de la province de Ninive se trouve la province d'Anbar, à prédominance sunnite, où l'armée affronte des groupes tribaux et islamistes comme l'EIIL depuis qu'ils ont pris le contrôle de deux villes, dont Falloudja, au début de l'année. (Ziad al-Sinjary, Benoît Van Overstraeten pour le service français)
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20140606 ... ul-bagdad/
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Re: L'Irak
Offensive sans précédent des djihadistes en Irak
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | 10.06.2014 à 10h39 • Mis à jour le 10.06.2014 à 21h21
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C'est une journée noire pour l'Irak. Après la chute de Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays, et de toute la région de Ninive aux mains du groupe djihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), mardi 10 juin, ce sont six secteurs de la province pétrolière de Kirkouk et deux de la province de Salaheddine qui ont basculé dans le giron des islamistes. Une offensive d'une envergure sans précédent qui a conduit le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, à réclamer dans un discours retransmis en direct à la télévision la déclaration de l'état d'urgence.
Le groupe djihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) est derrière ces attaques. Selon le Guardian, les islamistes ont pris le contrôle de la ville de Mossoul après quatre jours de combat. Les insurgés ont ensuite libéré les prisonniers de la ville, et ont hissé leur bannière sur les bâtiments officiels. « Toutes les unités militaires ont quitté Mossoul [près de 2 millions d'habitants] et les résidents de la ville ont commencé à fuir [vers le Kurdistan] », a indiqué un officier de l'armée irakienne.
Une vidéo publiée sur YouTube par un habitant qui quitte la ville montre une colonne de voitures chargées de combattants de l'EIIL, brandissant notamment le drapeau noir du groupe djihadiste (entre 1 min 40 s et 2 min) :
Le chef du parlement irakien, Oussama Al-Noujaifi, a par ailleurs annoncé que l'ensemble de la province irakienne de Ninive, frontalière de la Syrie, et dont Mossoul est le chef-lieu, est contrôlé par les rebelles.
Plus tard dans la journée, les djihadistes ont pris le contrôle de plusieurs villes à l'ouest de Kirkouk. Mais la situation restait confuse dans certains endroits où l'armée irakienne avait quitté son poste, certains responsables locaux affirmant que les soldats auraient apparemment reçu l'ordre de partir, permettant aux insurgés de prendre possession des lieux et de hisser leurs drapeaux. EIIL a également remporté plusieurs victoires dans la province de Salaheddine, au nord de Bagdad.
SUCCESSEUR D'OUSSAMA BEN LADEN
En janvier, la ville de Fallouja, à l'ouest de Bagdad, était déjà tombée aux mains des islamistes. Mais la prise de la province de Ninive et de plusieurs secteurs de Kirkouk marque un nouveau pas dans la politique de conquête lancée par l'Etat islamique en Irak et au Levant. Les insurgés se dirigeraient maintenant vers la province limitrophe de Salaheddine. L'EIIL – aussi connu sous l'appellation arabe « Da'ich » (Dawla islamiyya fi Iraq wa Chaam) – espère ainsi asseoir son autorité dans toute la région, afin de concrétiser son projet de créer un Etat islamique à cheval sur le Liban, la Syrie et l'Irak, Da'ech.
Lire le décryptage : Les ambitions régionales de l'Etat islamique en Irak et au Levant
Depuis plusieurs mois, l'EIIL, fondé en Irak en 2007 pendant l'offensive américaine, s'est imposé comme le groupe djihadiste le plus violent et le plus sectaire, et réussit à attirer des combattants djihadistes du monde entier. Son aura de pureté radicale et sa réputation d'extrême violence en font la formation préférée des jeunes, souvent convertis ou ayant renoué avec l'islam sur un mode radical, avides d'action et de sensations fortes, volontaires pour mener le djihad en Syrie.
L'usage intensif des réseaux sociaux, notamment Twitter, au sein de ce groupe, fait aussi beaucoup pour sa notoriété. Mais cette suprématie est aussi due en grande partie à l'action de son fondateur et leader, Abou Bakr Al-Baghdadi, qui s'affirme comme le successeur d'Oussama Ben Laden.
Lire le portrait (en abonnés) d' Abou Bakr Al-Baghdadi, le « djihadiste invisible »
COLLABORATION AVEC CERTAINS CHEFS DE TRIBUS
Dans un discours retransmis en direct à la télévision, le premier ministre, Nouri Al-Maliki, a annoncé avoir demandé au Parlement de déclarer l'état d'urgence.
« Si on n'arrête pas cette offensive sur les frontières de Ninive, elle va s'étendre à tout l'Irak » a averti pour sa part le chef du Parlement, avant d'exhorter la population à coopérer avec les forces armées pour « combattre ces groupes terroristes ». Le gouvernement irakien a d'ailleurs indiqué qu'il fournirait des armes à tous les citoyens qui se porteraient volontaires pour combattre les insurgés.
Selon le Guardian, le gouvernement irakien devrait également adopter un plan qui pourrait prévoir une « collaboration avec certains chefs de tribus, sur le modèle de l'alliance conclue par l'armée américaine en 2007 ». Cette intiative est cruciale pour le gouvernement irakien, très fragilisé par les violences qui ont tué plus de 4 600 personnes depuis début 2014, selon un bilan établi sur la base de sources médicales et de sécurité.
M. Maliki s'était pourtant fait élire sur la promesse de mener une lutte sans merci contre l'EIIL. Mais le groupe, aidé par des tribus hostiles au gouvernement, jouit dans ces régions d'un certain soutien des milieux sunnites, qui se sentent marginalisés par le pouvoir dominé par les chiites.
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Re: L'Irak
Je commence à comprendre pourquoi les entreprises pétrolières américaines se sont montrées si timides sur les appels d'offre en Irak. Ils devaient être bien informés que le bordel n'était pas près de se terminer, au contraire.
Au final les USA auront tout perdu dans cette aventure. L'honneur et le pétrole. Les seuls gagnants auront été les industriels de l'armement.
Au final les USA auront tout perdu dans cette aventure. L'honneur et le pétrole. Les seuls gagnants auront été les industriels de l'armement.
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu
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Re: L'Irak
Les djihadistes irakiens « menacent toute la région », préviennent les Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFP | 11.06.2014 à 01h28 • Mis à jour le 11.06.2014 à 07h38
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Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant se sont emparés mardi de la province de Ninive et de son chef-lieu, Mossoul, dans le nord de l'Irak.
Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui se sont emparés de la province de Ninive et de son chef-lieu, Mossoul, dans le nord de l'Irak, menacent toute la région, ont estimé les Etats-Unis mardi 10 juin.
Lire : Offensive sans précédent des djihadistes en Irak
Washington soutient « une réponse forte pour repousser cette agression », a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, dans un communiqué :
« Les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple irakien, des peuples de Ninive et d'Al-Anbar qui font face à cette menace. Nous continuerons à travailler étroitement avec les responsables politiques et sécuritaires dans une approche globale afin de réduire les capacités de l'EIIL d'agir en Irak. »
« AUX FORCES IRAKIENNES DE FAIRE FACE »
Le Pentagone a de son côté affirmé « surveiller de près » l'évolution de la situation, tout en écartant toute action militaire américaine. « Nous sommes en contact avec les dirigeants irakiens mais, au bout du compte, c'est au gouvernement et aux forces irakiennes de faire face [à cette situation] », a déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est lui dit « très inquiet » de la « détérioration » de la situation.
C'est la première fois que des insurgés prennent toute une province dans le pays, où l'EIIL contrôle déjà Fallouja et plusieurs secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar, voisine de Ninive. L'EIIL est aussi fortement présent en Syrie, où il se bat contre les troupes de Bachar Al-Assad. Il aspire à créer un Etat islamique entre l'Irak et la Syrie.
Lire le décryptage : Les ambitions régionales de l'Etat islamique en Irak et au Levant
Face à la résurgence djihadiste, le porte-parole du Pentagone a rappelé que l'armée américaine, malgré le retrait d'Irak fin 2011, continuait de former les forces irakiennes à des missions antiterroristes, notamment en Jordanie depuis le début de l'année. Elle a également vendu pour 14 milliards de dollars d'équipements militaires à l'armée irakienne, a ajouté le contre-amiral Kirby.
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Re: L'Irak
C'est à mon avis beacoup plus compliqué que ça, par ailleurs Exxon est très actif au Kurdistan (a même perdu des contrats près de Baghdad à cause de ça).EPE_bel a écrit :Je commence à comprendre pourquoi les entreprises pétrolières américaines se sont montrées si timides sur les appels d'offre en Irak. Ils devaient être bien informés que le bordel n'était pas près de se terminer, au contraire.
Au final les USA auront tout perdu dans cette aventure. L'honneur et le pétrole. Les seuls gagnants auront été les industriels de l'armement.
http://www.bloomberg.com/news/2014-02-1 ... nture.html
Et Tony Hayward aussi (en alliance avec des Turcs), par exemple :
http://www.bloomberg.com/news/2014-05-2 ... opens.html
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Re: L'Irak
Les habitants de Mossoul fuient la ville prise par l'EILL
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 11.06.2014 à 10h29
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L'usage des voitures est interdit dans la ville et les habitants fuient à pied, l'eau potable manque aux alentours de Mossoul et les réserves de vivres sont maigres.
Des dizaines de milliers de civils ont fui les combats à Mossoul et sa région, indique mercredi 11 juin l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), une organisation internationale indépendante, dans un communiqué. Les équipes de l'OIM sur place estiment que les violences du week-end à la suite de l'attaque et de la prise de contrôle de la deuxième ville d'Irak par des djihadistes ont entraîné « le déplacement de plus de 500 000 personnes à l'intérieur et autour de la ville ».
L'OIM signale qu'il y a « un nombre important de victimes parmi les civils », que « le centre de soins principal de la ville constitué de quatre hôpitaux est inaccessible car situé en plein cœur d'une zone de combats et des mosquées ont été converties en cliniques pour soigner les blessés ». L'usage des voitures est interdit dans la ville et les habitants fuient à pied ; l'eau potable manque aux alentours de Mossoul et les réserves de vivres sont maigres, précise l'OIM.
Malgré le calme qui prévalait dans la matinée, des dizaines de familles continuent à quitter Mossoul en direction de la région autonome du Kurdistan, plus au nord, indiquent des témoins.
Il y a trois axes principaux de mouvements des civils, à l'intérieur de Mossoul : de la rive ouest du Tigre vers la rive est, vers d'autres régions du gouvernorat de Ninive et vers le Kurdistan irakien, mais les gens n'y sont autorisés que s'ils ont de la famille qui y réside ou un « parrain ». Les autorités locales ont demandé l'aide de l'OIM et des autres agences internationales et ont fourni aux populations des aides de base non alimentaires, précise le communiqué.
PATROUILLES DE L'EIIL À MOSSOUL
Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) contrôlant Mossoul, prise la veille, patrouillent dans la deuxième ville d'Irak. Selon des témoins, les djihadistes sillonnent la ville à bord de véhicules et appellent au moyen de haut-parleurs les fonctionnaires à rejoindre leur poste. Vêtus d'uniformes militaires pour certains ou de tenues noires pour d'autres, les djihadistes, qui opèrent à visage découvert, ont pris également position au siège du conseil provincial. Les membres de l'EIIL se sont positionnés dans la ville, près des banques et des administrations publiques, ont indiqué des témoins.
Face à l'avancée des rebelles sunnites, le gouvernement du chiite Nouri Al-Maliki, honni par les rebelles, a annoncé la mise en place d'« une cellule de crise pour superviser le volontariat et l'armement » des citoyens prêts à combattre l'insurrection, et sa décision de « réorganiser » les forces de sécurité. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit « très inquiet » de la « détérioration » de la situation, tandis que Washington a qualifié l'EIIL de « menace pour la stabilité (…) de toute la région ».
PRISE DE LA PLUS GRANDE RAFFINERIE D'IRAK
L'EIIL progresse dans la ville pétrolière de Baïji, où ils ont incendié un tribunal et un poste de police, rapportent mercredi des responsables de la sécurité. Baïji, ville située à mi-chemin de Bagdad et Mossoul, abrite une raffinerie protégée par quelques 250 gardes, qui auraient accepté, lors de négociations avec une délégation de chefs tribaux envoyés par les djihadistes, de se retirer en échange d'un sauf-conduit vers une autre ville, ajoutent ces sources. Djassim Al-Kaïssi, un habitant de la ville, a déclaré que les miliciens islamistes avaient également conseillé aux policiers et aux militaires de ne pas les affronter. La raffinerie de Baïji, la plus grande d'Irak, fournit des produits pétroliers à la plupart des provinces du pays.

RFI :
La prise de Mossoul par l’EIIL laisse Maliki sans marge de manœuvre
par RFI
media Une famille de déplacés fuyant les combats à Mossoul, dans le Kurdistan irakien. REUTERS/Stringer
Irak Irak
L’une des plus importantes régions d’Irak est tombée mardi aux mains de l’Etat islamique en Irak et au Levant, des jihadistes qui combattent aux côtés de rebelles sunnites. Des centaines de combattants sont parvenus à prendre Mossoul et la province de Ninive, une région riche en pétrole. Un revers sérieux pour le gouvernement Maliki, qui tente de reprendre la main.
Il semble que l’armée et la police irakiennes n’ont pas combattu, face à la spectaculaire offensive des jihadistes de l'EIIL, ce mardi. Les photos font le tour du net. Des uniformes de l’armée ou de la police, abandonnés à même le sol. Des voitures blindées en feu. Beaucoup de soldats, mais aussi d’officiers, ont tout simplement pris la fuite. Les rebelles contrôlent la plus importante ville du nord du pays. Ils contrôlent les banques, les bâtiments officiels, la télévision régionale. Mardi, on a vu le gouverneur fuir Mossoul et demander l’aide des peshmergas kurdes et des Américains. Des milliers d’habitants fuient sur les routes, mais les Kurdes ont fermé la frontière de leur région autonome, plus au Nord.
L'armée a fui face aux combattants de l'EIIL
« Tout le monde a fui la ville, le gouverneur, la police, l’armée... tous les officiels. C’est comme ce qui s’est passé à la chute de Saddam. Le même scénario », raconte une femme, originaire de Mossoul. Sa famille et ses amis ont tous dit la même chose à Angélique Ferrat, la correspondante de RFI à Amman : Mossoul est calme. Il n'y a juste pas d’eau et que trois heures d’électricité par jour. « La population de Mossoul soutient plutôt les rebelles, car parmi ces combattants il y a des gens de la région. La population en a aussi assez de la politique de ce gouvernement, donc ils sont d’accord avec cette idée de changer le gouvernement », affirme-t-elle. « Ils ont mis le portrait de Saddam Hussein et Izzat Al-Douri [Izzat Ibrahim Al-Douri, ancien vice-président de l’Irak sous Saddam Hussein] à l’entrée de Mossoul », rapporte-t-elle encore.