Et tu t'y connais !
Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Mais dis-donc Sceptique, tu te crois porteur du flambeau de l'Olympe ? Tu ne fais que des réflexions de potaches agressifs, ça relève presque du psy ! Tu vaut certainement mieux que ça ! Et encore j'ai hésité à répondre mais je ne peux pas toujours disposer du temps pour répondre.
D'ailleurs si je ne réponds pas, tu ne peux qu'y gagner vu que tu dois être à des hauteurs dont tu ne descendra pas.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
par @ alain2908 » aujourd'hui à 11 h 49
Il ne faut pas être sorcier pour s'apercevoir qu'il y a des convergences d'intérêts parmi les plus riches du monde. Certes, la compétition et les antagonismes ne cessent pas pour autant entre eux. Mais il faut saisir que là où est l'intérêt, là est la "patrie" pour ceux qui élaborent des fortunes sans se préoccuper des 'soubassement' économiques et sociaux où se trouve l'écrasante majorité de l'humanité sans ressources assurées. Comme d'autres guerres auparavant dans l'histoire, la guerre en Ukraine pourrait peut-être devenir un cas d'école en la matière.
Très rapidement, je rappelle en concentré cet épisode historique en Occident qu'on ne cesse encore de ressasser de nos jours en ne parlant que de ses effets et en parlant beaucoup moins de ses causes.
Ainsi survint la crise économique et sociale commencée en 1929-30 et qui répandit dans le monde le chômage, l'appauvrissement, la misère et les souffrances à la clé durant quelques 11 années (1929-1940). Pendant ces 11 ans, les politiques gesticulèrent, firent des promesses de reprise et de prospérité à chaque élection, sans résultats probants. On se plaignit sans cesse qu'on "manquait d'argent" pour faire redémarrer l'activité économique. Le New-Deal de Frankin Roosevelt apporta quelques résultats aux États-Unis (1) mais furent bien loin de repousser la crise. Mais voilà! En 1939 la 2ème guerre mondiale éclata. Comme par miracle, l'argent dont on "manquait" si cruellement, se déversa soudain à milliards pour financer la guerre et la crise disparut en même temps. Un petit exemple, des français qui avaient connu New-York à la fin des années 30 et qui y revinrent en 1945, constatèrent les "miracles" de New-York transformée par la reprise économique due à la guerre mondiale, mais l'Europe était alors en cendres....
Ce très court rappel condensé indique clairement qu'il n'y a "pas d'argent" pour la reprise économique en temps de paix, mais qu'il y en a subitement "beaucoup" pour financer les guerres... Ça devrait nous faire murir, non ?
(1) plus tard (à partir de 2005-2006) Ben Bernanke, alors gouverneur de la banque Centrale américaine, la Federal Reserve, ou FED, fonda ses décisions de création monétaire sur l'étude (je crois qu'il avait fait comme un doctorat) sur ce sujet décisif de "manque d'argent" ayant produit la crise de 1929. Ainsi, pour remédier aux causes des crises du type 1929, les successeurs de Ben Bernanke firent de même avec les QE ou quantitative easing (helicopter-monney) des créations monétaires massives. Certes cela repoussa de quelques années les crises, mais comme les structures bancaires comprenant le mode de création monétaire ne furent pas modifiées en profondeur, il y eu la crise de 2008. Cela indiqua que la "leçon" n'était toujours pas entrée dans les têtes des principaux banquiers. À présent, nous risquons gros de subir une autre crise à très grande échelle, sans doute plus forte que les précédentes avec la (ou des) guerre comme corollaire, bien que (je peux me tromper) je n'y crois pas beaucoup.
Il ne faut pas être sorcier pour s'apercevoir qu'il y a des convergences d'intérêts parmi les plus riches du monde. Certes, la compétition et les antagonismes ne cessent pas pour autant entre eux. Mais il faut saisir que là où est l'intérêt, là est la "patrie" pour ceux qui élaborent des fortunes sans se préoccuper des 'soubassement' économiques et sociaux où se trouve l'écrasante majorité de l'humanité sans ressources assurées. Comme d'autres guerres auparavant dans l'histoire, la guerre en Ukraine pourrait peut-être devenir un cas d'école en la matière.
Très rapidement, je rappelle en concentré cet épisode historique en Occident qu'on ne cesse encore de ressasser de nos jours en ne parlant que de ses effets et en parlant beaucoup moins de ses causes.
Ainsi survint la crise économique et sociale commencée en 1929-30 et qui répandit dans le monde le chômage, l'appauvrissement, la misère et les souffrances à la clé durant quelques 11 années (1929-1940). Pendant ces 11 ans, les politiques gesticulèrent, firent des promesses de reprise et de prospérité à chaque élection, sans résultats probants. On se plaignit sans cesse qu'on "manquait d'argent" pour faire redémarrer l'activité économique. Le New-Deal de Frankin Roosevelt apporta quelques résultats aux États-Unis (1) mais furent bien loin de repousser la crise. Mais voilà! En 1939 la 2ème guerre mondiale éclata. Comme par miracle, l'argent dont on "manquait" si cruellement, se déversa soudain à milliards pour financer la guerre et la crise disparut en même temps. Un petit exemple, des français qui avaient connu New-York à la fin des années 30 et qui y revinrent en 1945, constatèrent les "miracles" de New-York transformée par la reprise économique due à la guerre mondiale, mais l'Europe était alors en cendres....
Ce très court rappel condensé indique clairement qu'il n'y a "pas d'argent" pour la reprise économique en temps de paix, mais qu'il y en a subitement "beaucoup" pour financer les guerres... Ça devrait nous faire murir, non ?
(1) plus tard (à partir de 2005-2006) Ben Bernanke, alors gouverneur de la banque Centrale américaine, la Federal Reserve, ou FED, fonda ses décisions de création monétaire sur l'étude (je crois qu'il avait fait comme un doctorat) sur ce sujet décisif de "manque d'argent" ayant produit la crise de 1929. Ainsi, pour remédier aux causes des crises du type 1929, les successeurs de Ben Bernanke firent de même avec les QE ou quantitative easing (helicopter-monney) des créations monétaires massives. Certes cela repoussa de quelques années les crises, mais comme les structures bancaires comprenant le mode de création monétaire ne furent pas modifiées en profondeur, il y eu la crise de 2008. Cela indiqua que la "leçon" n'était toujours pas entrée dans les têtes des principaux banquiers. À présent, nous risquons gros de subir une autre crise à très grande échelle, sans doute plus forte que les précédentes avec la (ou des) guerre comme corollaire, bien que (je peux me tromper) je n'y crois pas beaucoup.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Mais tu racontes tellement n'importe quoi, c'est fou. Y'a pas eu de QE avant 2008, c'est justement à la suite de la crise que ça a été employé. Donc non, ça ne peut pas avoir provoqué la crise financière de 2008. Et Bernanke n'a pas fondé ses décisions sur des théories sur la crise de 1929. On avait identifié il y a bien longtemps les cause du krach de 29. Les QE ont été utilisé par le Japon dès 2001. Et ce n'est justement pas de la monnaie-hélicoptère, qui serait de l'argent directement distribué aux ménages. Les QE sont internes à la finance. Et il y a eu un restructuration importante des règlementations des banques après 2008 (les accords de Bâle 3)Léger a écrit : ↑12 mai 2022, 16:35(1) plus tard (à partir de 2005-2006) Ben Bernanke, alors gouverneur de la banque Centrale américaine, la Federal Reserve, ou FED, fonda ses décisions de création monétaire sur l'étude (je crois qu'il avait fait comme un doctorat) sur ce sujet décisif de "manque d'argent" ayant produit la crise de 1929. Ainsi, pour remédier aux causes des crises du type 1929, les successeurs de Ben Bernanke firent de même avec les QE ou quantitative easing (helicopter-monney) des créations monétaires massives. Certes cela repoussa de quelques années les crises, mais comme les structures bancaires comprenant le mode de création monétaire ne furent pas modifiées en profondeur, il y eu la crise de 2008.
D'une certaine façon, une économie de guerre ressemble beaucoup plus à une économie de monnaie-hélicoptère, mais en réalité c'est plutôt une économie keynésianiste. L'Etat injecte directement des montants faramineux dans de la production massive (ici des armes, et la solde de soldats). En tant de paix, on a e la peine à envisager ce type de modèle économique parce qu'on est dans des croyances du libre-marché. Pourtant, on a tout à fait poursuivi un modèle keynésien jusque dans les années 70, avec des investissements massifs de l'Etat dans la reconstruction (plan Marshall).
Quand au risque de crise que la stratégie QE, il est très certainement réel. Mais ce sont moins du côté des banques, mais plutôt du côté de l'investissement et du marché secondaire qu'il se trouve. Vu que c'est justement là que cette création monétaire se produit.
On n'est pas du tout dans une économie de guerre actuellement. Même la Russie n'y est pas. Et ne peut probablement pas y être (c'est le but des sanctions).
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-220512Gazprom annonce cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit du gaz vers l'Europe via la Pologne
AFP le 12 mai 2022
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé jeudi cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit de gaz vers l'Europe via la Pologne, en réplique aux sanctions occidentales imposées à la Russie à cause de son offensive en Ukraine.
L'adoption des contre-sanctions russes "signifie une interdiction d'utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ (qui exploite la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, ndlr) pour transporter du gaz russe à travers la Pologne", a indiqué Gazprom dans un communiqué sur Telegram.
Mercredi, la Russie a annoncé des sanctions contre plus de 30 sociétés de l'Union européenne, des États-Unis et de Singapour, en représailles contre les sanctions dont elle est frappée pour son offensive militaire contre l'Ukraine.
La liste des sociétés sanctionnées comprend 31 compagnies, dont EuRoPol GAZ S.A., le propriétaire de la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, axe gazier majeur qui achemine du gaz russe à travers le Bélarus et la Pologne jusqu'en Allemagne.
Gazprom ajoute qu'avant cela "la partie polonaise a violé à plusieurs reprises les droits de Gazprom en tant qu'actionnaire d'EuRoPol GAZ et, le 26 avril 2022, a inscrit Gazprom sur la liste des sanctions, bloquant la possibilité pour l'entreprise d'exercer des droits sur les actions et autres titres d'EuRoPol GAZ, et recevoir des dividendes".
Une grande partie des autres sociétés sanctionnées appartiennent à Gazprom Germania, la filiale allemande du géant gazier russe, que l'État allemand a placé sous son contrôle en raison de son importance stratégique. Gazprom a de son côté annoncé début avril son "retrait" de cette filiale, sans en dire davantage.
Ces sanctions incluent une interdiction de transactions et de l'entrée dans les ports russes de navires liés aux sociétés concernées.
Les sanctions occidentales contre la Russie, sans précédent, vont du gel des réserves russes à un embargo sur des produits stratégiques, et des sanctions financières.
Gazprom avait déjà annoncé fin avril suspendre toutes ses livraisons de gaz à la Bulgarie et la Pologne, ces deux pays membres de l'Union européenne ayant refusé de régler leurs factures en roubles, une mesure décidée par Vladimir Poutine en réplique aux sanctions européennes.
En réaction, l'UE avait indiqué que ces deux pays sont désormais approvisionnés par leurs voisins de l'Union européenne. Enfin, depuis deux jours le transit gazier vers l'Europe via l'Ukraine est lui aussi affecté par le conflit.
Le gazoduc Nord Stream 1 reliant directement la Russie à l'Allemagne n'est lui pas affecté.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Confiture de faits pour cochon gavé à l’intox.tita a écrit : ↑12 mai 2022, 19:02Mais tu racontes tellement n'importe quoi, c'est fou. Y'a pas eu de QE avant 2008, c'est justement à la suite de la crise que ça a été employé. Donc non, ça ne peut pas avoir provoqué la crise financière de 2008. Et Bernanke n'a pas fondé ses décisions sur des théories sur la crise de 1929. On avait identifié il y a bien longtemps les cause du krach de 29. Les QE ont été utilisé par le Japon dès 2001. Et ce n'est justement pas de la monnaie-hélicoptère, qui serait de l'argent directement distribué aux ménages. Les QE sont internes à la finance. Et il y a eu un restructuration importante des règlementations des banques après 2008 (les accords de Bâle 3)Léger a écrit : ↑12 mai 2022, 16:35(1) plus tard (à partir de 2005-2006) Ben Bernanke, alors gouverneur de la banque Centrale américaine, la Federal Reserve, ou FED, fonda ses décisions de création monétaire sur l'étude (je crois qu'il avait fait comme un doctorat) sur ce sujet décisif de "manque d'argent" ayant produit la crise de 1929. Ainsi, pour remédier aux causes des crises du type 1929, les successeurs de Ben Bernanke firent de même avec les QE ou quantitative easing (helicopter-monney) des créations monétaires massives. Certes cela repoussa de quelques années les crises, mais comme les structures bancaires comprenant le mode de création monétaire ne furent pas modifiées en profondeur, il y eu la crise de 2008.

Victime de harcèlement? Contactez moi par mp pour une action collective.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
tita @ hier 12 mai 2022 à 19.02
C'est le problème de communiquer en écrivant le moins possible. Surtout en finances, les "points de vue" sont multiples relativement à une vérité et une réalité toutes les deux supposées uniques. Ceci est l'origine de la plupart des nombreuses bisbilles des intervenants dans les blogs, forums, etc. Chacun s'estimant plus "spécialiste" que l'autre. Ce n'est pas très fécond à mon avis. Dans les sciences dites exactes, ce "risque" est presque nul. Une chose serait sûre, c'est que Ben Bernanke a développé son enseignement et ensuite sa politique monétaire dans ses investigations sur les causes de la crise de 29 et il est connu pour ça, bien que sa carrière ne peut se résumer en deux mots. D'après ce dont je me souviens, les QE trouvent leur origine dans ce type de politique de création monétaire, cette crise de 29 eut pour épicentre l'insolvabilité fatale de nombre de débiteurs, une énorme proportion des dollars alors en circulation reposaient sur des titres de dettes impossible à solder. Pour ceux que les QE intéresseraient particulièrement, on peut retrouver l'essentiel documenté sur internet, mais je n'ai pas le temps ni la priorité de faire. Voici un lien :
Assouplissement quantitatif — Wikipédia (wikipedia.org)
à Jeudi, aujourd'hui à 4 h 28
Il y a sûrement du vrai dans ce que tu dis
C'est le problème de communiquer en écrivant le moins possible. Surtout en finances, les "points de vue" sont multiples relativement à une vérité et une réalité toutes les deux supposées uniques. Ceci est l'origine de la plupart des nombreuses bisbilles des intervenants dans les blogs, forums, etc. Chacun s'estimant plus "spécialiste" que l'autre. Ce n'est pas très fécond à mon avis. Dans les sciences dites exactes, ce "risque" est presque nul. Une chose serait sûre, c'est que Ben Bernanke a développé son enseignement et ensuite sa politique monétaire dans ses investigations sur les causes de la crise de 29 et il est connu pour ça, bien que sa carrière ne peut se résumer en deux mots. D'après ce dont je me souviens, les QE trouvent leur origine dans ce type de politique de création monétaire, cette crise de 29 eut pour épicentre l'insolvabilité fatale de nombre de débiteurs, une énorme proportion des dollars alors en circulation reposaient sur des titres de dettes impossible à solder. Pour ceux que les QE intéresseraient particulièrement, on peut retrouver l'essentiel documenté sur internet, mais je n'ai pas le temps ni la priorité de faire. Voici un lien :
Assouplissement quantitatif — Wikipédia (wikipedia.org)
à Jeudi, aujourd'hui à 4 h 28
Il y a sûrement du vrai dans ce que tu dis
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
A tiens les Russes coupent l'électricité aux Finlandais pour défaut de payement.
https://www.reuters.com/business/energy ... 022-05-13/
https://www.reuters.com/business/energy ... 022-05-13/

пошел на хуй пу́тин

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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Renault sort complètement de Russie, et ses actifs sont transférés à l'Etat russe.
La Russie prévoit de faire tourner l'usine pour produire des voitures sous la marque "Moskvitch". Bien évidemment, vouloir n'est pas non plus pouvoir. Une usine n'est qu'un élément d'une production globale dans l'industrie automobile, qui nécessite une chaîne logistique provenant des 4 coins du monde et impliquant des milliers de sous-traitants.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 60071.html"Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou", indique le ministère dans un communiqué.
La Russie prévoit de faire tourner l'usine pour produire des voitures sous la marque "Moskvitch". Bien évidemment, vouloir n'est pas non plus pouvoir. Une usine n'est qu'un élément d'une production globale dans l'industrie automobile, qui nécessite une chaîne logistique provenant des 4 coins du monde et impliquant des milliers de sous-traitants.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Bah, avec une bonne paire de chevaux du moment qu'il y a qq roues cela va avancer !tita a écrit : ↑16 mai 2022, 08:13Renault sort complètement de Russie, et ses actifs sont transférés à l'Etat russe.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 60071.html"Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou", indique le ministère dans un communiqué.
La Russie prévoit de faire tourner l'usine pour produire des voitures sous la marque "Moskvitch". Bien évidemment, vouloir n'est pas non plus pouvoir. Une usine n'est qu'un élément d'une production globale dans l'industrie automobile, qui nécessite une chaîne logistique provenant des 4 coins du monde et impliquant des milliers de sous-traitants.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
les Russes en ont largement les moyens.tita a écrit : ↑16 mai 2022, 08:13Renault sort complètement de Russie, et ses actifs sont transférés à l'Etat russe.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 60071.html"Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou", indique le ministère dans un communiqué.
La Russie prévoit de faire tourner l'usine pour produire des voitures sous la marque "Moskvitch". Bien évidemment, vouloir n'est pas non plus pouvoir. Une usine n'est qu'un élément d'une production globale dans l'industrie automobile, qui nécessite une chaîne logistique provenant des 4 coins du monde et impliquant des milliers de sous-traitants.
leur véhicules auront peut etre moins d'électronique et seront certainement réparables plus facilement.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Bah, ils ont déjà les Lada Niva pour ça, produites par AvtoVAZ. Là aussi, Renault retire entièrement ses parts, et renonce à l'objectif de lier le développement des Lada avec Dacia.
Avoir les moyens, oui. Mais ça nécessite quand même de mettre en place des chaînes d'approvisionnement et de sous-traitants, et ça peut prendre du temps. Y'a pas que les composants électroniques, mais aussi des trucs à la con comme les essuie-glace, les vitres, les sièges, les suspensions, etc. Si les sous-traitants ne sont pas en Russie (et c'est fort probable), il faut repartir à zéro.
Perso, j'imaginerais plus les constructeurs chinois ou indiens qui investiraient dans le secteur automobile russe, sous leurs propres marques. C'est aussi cet aspect là qui est probablement en jeu dans les conséquences de ce conflit.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
https://www.connaissancedesenergies.org ... ine-220517Sanctions : la Russie va devoir réorganiser son secteur des hydrocarbures, déclare Vladimir Poutine
AFP le 17 mai 2022
La Russie va devoir réorganiser son secteur énergétique face aux sanctions européennes, a jugé mardi Vladimir Poutine, mais il a estimé que l'UE allait être la première à souffrir de son "autodafé économique" en renonçant aux hydrocarbures russes.
S'exprimant lors d'une réunion dédiée au secteur pétrolier, le président russe a souligné qu'en se passant des ressources énergétiques russes, l'Europe devenait la région où les prix de ces dernières devenaient "les plus élevés".
"Commettre un tel autodafé, un tel suicide économique, c'est évidemment leur problème", a-t-il estimé. "Nous devons agir de façon pragmatique, tenir tout d'abord compte de nos propres intérêts", a-t-il poursuivi.
"Le résultat des actions chaotiques de nos partenaires a été une hausse des revenus du secteur des hydrocarbures", a observé M. Poutine, estimant néanmoins que les changements sur le marché pétrolier étaient de nature "tectonique".
"Il est peu probable qu'on pourra refaire des affaires comme avant", a-t-il reconnu.
"Dans les nouvelles conditions, il est important non seulement d'extraire le pétrole, mais aussi de construire toute la chaîne jusqu'au consommateur final", a développé le président.
Il a assuré que l'Etat ferait "tout pour changer le business model des entreprises", "améliorer la logistique", ou encore "permettre les règlements en monnaie nationale", autant de domaine où les sanctions occidentales ont fragilisé l'économie russe.
Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, les 27 Etats de l'UE s'efforcent de réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes, mais ils n'ont pas réussi pour l'instant à s'entendre concernant un arrêt progressif des achats de pétrole russe.
La Hongrie bloque actuellement un projet d'embargo pétrolier contre la Russie, Budapest ayant calculé qu'un arrêt des achats de pétrole russe lui coûterait entre 15 et 18 milliards.
Depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en Russie au tournant des années 2000, les autorités promettent des changements pour permettre au pays de se défaire de sa très forte dépendance aux exportations d'hydrocarbures et de développer d'autres secteurs économiques. Des promesses qui ont jusqu'à présent figure de voeux pieux.
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Re: Conséquences économiques sur l'Europe de la rupture avec la Russie
Un petit regard dans le rapport BP de 2021 sur les importations d'hydrocarbures en Europe en provenance de la Russie. Il y a 2 aspects, la proportion de la production russe exportée vers l'Europe, et la proportion de la consommation européenne qui est d'origine russe.
Gaz (Bcm, milliards de m^3)
Production russe: 638 Bcm. Consommation: 411 Bcm. Ce qui laisse 227 Bcm à l'exportation. La Russie exporte 40 Bcm par gaz liquéfié, et 197 Bcm par pipeline (la différence de 10 Bcm tiens d'importations/exportations avec ces voisins). 167 Bcm sont exportés vers l'Europe par pipeline, 17.2 Bcm par gaz liquéfié.
Plus de 80% du gaz que la Russie exporte va en direction de l'Europe.
Consommation Européenne: 541 Bcm. Production: 219 Bcm. L'Europe doit s'approvisionner à l'extérieur pour les 322 Bcm manquants (59% de ses besoins)
57% du gaz que l'Europe importe provient de la Russie. 1/3 du gaz consommé en Europe provient de la Russie.
Pétrole (en millions de tonnes)
Production russe: 524 mio t. Consommation: 146 mio t. Ce qui laisse 378 mio t à l'exportation (sous forme de pétrole brut ou de produits raffinés). La Russie exporte 196 mio t vers l'Europe.
52% du pétrole que la Russie exporte va en direction de l'Europe.
Consommation européenne: 603 mio t. Production: 167 mio t. L'Europe doit s'approvisionner à l'extérieur pour les 436 mio t manquants (72% de ses besoins)
45% du pétrole que l'Europe importe provient de la Russie. 1/3 du pétrole consommé en Europe provient de la Russie
Commentaire:
L'Europe et la Russie sont fortement liés et interdépendants au niveau des échanges d'hydrocarbures. On peut aussi noter que pour la Russie, 80% de son économie d'exportation reposent sur les hydrocarbures, peut-être 50% directement avec l'Europe. La Russie a peut-être plus à y perdre que l'Europe en cas de rupture d'échanges commerciaux. La Russie de Poutine a fortement développé son industrie d'hydrocarbures, mais ses autres secteurs industriels restent limités et reposent sur l'importation.
Ce n'est pas non plus si simple pour la Russie d'exporter ailleurs qu'en Europe. Le candidat le plus sérieux serait l'Inde (la Chine produit une grosse partie de son gaz)
Un point curieux, c'est au niveau de la consommation des russes. Si la consommation de pétrole par habitant est un peu plus basse qu'en l'Europe (1 t contre 1.3t en Europe), la consommation de gaz est 2 fois plus élevée (2.45 m^3 contre 1.22 en Europe).
Gaz (Bcm, milliards de m^3)
Production russe: 638 Bcm. Consommation: 411 Bcm. Ce qui laisse 227 Bcm à l'exportation. La Russie exporte 40 Bcm par gaz liquéfié, et 197 Bcm par pipeline (la différence de 10 Bcm tiens d'importations/exportations avec ces voisins). 167 Bcm sont exportés vers l'Europe par pipeline, 17.2 Bcm par gaz liquéfié.
Plus de 80% du gaz que la Russie exporte va en direction de l'Europe.
Consommation Européenne: 541 Bcm. Production: 219 Bcm. L'Europe doit s'approvisionner à l'extérieur pour les 322 Bcm manquants (59% de ses besoins)
57% du gaz que l'Europe importe provient de la Russie. 1/3 du gaz consommé en Europe provient de la Russie.
Pétrole (en millions de tonnes)
Production russe: 524 mio t. Consommation: 146 mio t. Ce qui laisse 378 mio t à l'exportation (sous forme de pétrole brut ou de produits raffinés). La Russie exporte 196 mio t vers l'Europe.
52% du pétrole que la Russie exporte va en direction de l'Europe.
Consommation européenne: 603 mio t. Production: 167 mio t. L'Europe doit s'approvisionner à l'extérieur pour les 436 mio t manquants (72% de ses besoins)
45% du pétrole que l'Europe importe provient de la Russie. 1/3 du pétrole consommé en Europe provient de la Russie
Commentaire:
L'Europe et la Russie sont fortement liés et interdépendants au niveau des échanges d'hydrocarbures. On peut aussi noter que pour la Russie, 80% de son économie d'exportation reposent sur les hydrocarbures, peut-être 50% directement avec l'Europe. La Russie a peut-être plus à y perdre que l'Europe en cas de rupture d'échanges commerciaux. La Russie de Poutine a fortement développé son industrie d'hydrocarbures, mais ses autres secteurs industriels restent limités et reposent sur l'importation.
Ce n'est pas non plus si simple pour la Russie d'exporter ailleurs qu'en Europe. Le candidat le plus sérieux serait l'Inde (la Chine produit une grosse partie de son gaz)
Un point curieux, c'est au niveau de la consommation des russes. Si la consommation de pétrole par habitant est un peu plus basse qu'en l'Europe (1 t contre 1.3t en Europe), la consommation de gaz est 2 fois plus élevée (2.45 m^3 contre 1.22 en Europe).