
La Chine, future hyper-puissance mondiale ?
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Madmax prend n'importe quelle atlas tu verra que le pacifique est decoupé avec des traits à angles droit et que tel ou tel archipel est marqué USA ou FRANCE... etc les iles Fiji sont au SUD de cette zone à peut prét au centre. Le centre de cette zone est à egale distance des USA et de la Chine. Il me semble que les iles du pacfique ont joué un role majeur pendant la seconde guerre mondiale.
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Hausse de 22% des exportations de pétrole russes vers la Chine
2006-04-07 17:28:30
MOSCOU, 7 avril (XINHUA) -- Les exportations de pétrole russes vers la Chine ont augmenté de 22,2% par rapport à il y a un an, pour atteindre 2,26 millions de tonnes dans le premier trimestre de cette année, ont montré des statistiques publiées jeudi par la Régie des chemins de fer de Sibérie de l'Est, une antenne de la Régie des chemins de fer de Russie (RZD).
Selon ces statistiques, les exportations de pétrole russes vers la Chine, via les chemins de fer entre Zabaykalsk et Manzhouli, ont enregistré une hausse de 53,5% d'une année à l'autre, alors que celles via Naushiki, un port russe près de la Mongolie, ont accusé une baisse de 25%.
Le pétrole russe est exporté vers la Chine via Zabaykalsk et Naushiki par la Compagnie pétrolière d'Etat Rosneft, qui a signé un contrat d'approvisionnement en pétrole à long terme avec la Chine, et par Youkos, le géant pétrolier russe, qui a réduit son approvisionnement ces dernières années après avoir été frappé par les autorités.
La Russie projette d'exporter plus de dix millions de tonnes de pétrole vers la Chine via les chemins de fer en 2006, un grand bond en avant en comparaison des 7,6 millions de tonnes enregistrées l'année dernière.
La Russie a exploité 116,5 millions de tonnes de pétrole et de pétrole condensé dans le premier trimestre de cette année, soit une hausse de 2% sur un an.
Dans le même temps, les exportations de pétrole russes vers les pays hors de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ont augmenté de 3,5% à 50,62 millions de tonnes, mais celles vers les pays de la CEI ont baissé de 2,8% à 9,53 millions de tonnes. Fin
2006-04-07 17:28:30
MOSCOU, 7 avril (XINHUA) -- Les exportations de pétrole russes vers la Chine ont augmenté de 22,2% par rapport à il y a un an, pour atteindre 2,26 millions de tonnes dans le premier trimestre de cette année, ont montré des statistiques publiées jeudi par la Régie des chemins de fer de Sibérie de l'Est, une antenne de la Régie des chemins de fer de Russie (RZD).
Selon ces statistiques, les exportations de pétrole russes vers la Chine, via les chemins de fer entre Zabaykalsk et Manzhouli, ont enregistré une hausse de 53,5% d'une année à l'autre, alors que celles via Naushiki, un port russe près de la Mongolie, ont accusé une baisse de 25%.
Le pétrole russe est exporté vers la Chine via Zabaykalsk et Naushiki par la Compagnie pétrolière d'Etat Rosneft, qui a signé un contrat d'approvisionnement en pétrole à long terme avec la Chine, et par Youkos, le géant pétrolier russe, qui a réduit son approvisionnement ces dernières années après avoir été frappé par les autorités.
La Russie projette d'exporter plus de dix millions de tonnes de pétrole vers la Chine via les chemins de fer en 2006, un grand bond en avant en comparaison des 7,6 millions de tonnes enregistrées l'année dernière.
La Russie a exploité 116,5 millions de tonnes de pétrole et de pétrole condensé dans le premier trimestre de cette année, soit une hausse de 2% sur un an.
Dans le même temps, les exportations de pétrole russes vers les pays hors de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ont augmenté de 3,5% à 50,62 millions de tonnes, mais celles vers les pays de la CEI ont baissé de 2,8% à 9,53 millions de tonnes. Fin
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Le plus grand producteur de charbon de Chine va exploiter des mines de houille dans le Xinjiang
2006-04-12 16:40:04 xinhua
Le China Shenhua Group, le plus grand producteur de charbon de Chine, projette d'investir 37,5 milliards de yuans (4,6 milliards de dollars) avant fin 2011 pour construire des installations d'exploitation minière dans la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
La filiale du Xinjiang de ce groupe d'Etat va construire de nouvelles mines d'une capacité annuelle de 16 millions de t, a rapporté mercredi le quotidien China Daily.
Cette compagnie compte encore développer un projet de liquéfaction de charbon d'une capacité de 3,2 millions de t par an, des installations de génération auxiliaires ainsi que des chemins de fer destinés au transport du charbon de cette région, selon un communiqué de la Commission d'Etat pour le Développement et la Réforme (CEDR).
Ces projets seront tous achevés en 2011, selon le communiqué de la CEDR. Les statistiques de la CEDR indiquent par ailleurs que les réserves de charbon du Xinjiang sont estimées à 2 190 milliards de t, soit 40 % du total de Chine.
2006-04-12 16:40:04 xinhua
Le China Shenhua Group, le plus grand producteur de charbon de Chine, projette d'investir 37,5 milliards de yuans (4,6 milliards de dollars) avant fin 2011 pour construire des installations d'exploitation minière dans la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
La filiale du Xinjiang de ce groupe d'Etat va construire de nouvelles mines d'une capacité annuelle de 16 millions de t, a rapporté mercredi le quotidien China Daily.
Cette compagnie compte encore développer un projet de liquéfaction de charbon d'une capacité de 3,2 millions de t par an, des installations de génération auxiliaires ainsi que des chemins de fer destinés au transport du charbon de cette région, selon un communiqué de la Commission d'Etat pour le Développement et la Réforme (CEDR).
Ces projets seront tous achevés en 2011, selon le communiqué de la CEDR. Les statistiques de la CEDR indiquent par ailleurs que les réserves de charbon du Xinjiang sont estimées à 2 190 milliards de t, soit 40 % du total de Chine.
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Un tel chiffre 2 190 milliards de t (largement supérieur aux réserves mondiales), ridicule, "détruit" complètement ce post. Source ?"franck1968"
Le plus grand producteur de charbon de Chine va exploiter des mines de houille dans le Xinjiang
2006-04-12 16:40:04 xinhua
Le China Shenhua Group, le plus grand producteur de charbon de Chine, projette d'investir 37,5 milliards de yuans (4,6 milliards de dollars) avant fin 2011 pour construire des installations d'exploitation minière dans la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
La filiale du Xinjiang de ce groupe d'Etat va construire de nouvelles mines d'une capacité annuelle de 16 millions de t, a rapporté mercredi le quotidien China Daily.
Cette compagnie compte encore développer un projet de liquéfaction de charbon d'une capacité de 3,2 millions de t par an, des installations de génération auxiliaires ainsi que des chemins de fer destinés au transport du charbon de cette région, selon un communiqué de la Commission d'Etat pour le Développement et la Réforme (CEDR).
Ces projets seront tous achevés en 2011, selon le communiqué de la CEDR. Les statistiques de la CEDR indiquent par ailleurs que les réserves de charbon du Xinjiang sont estimées à 2 190 milliards de t, soit 40 % du total de Chine.
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La Chine et Singapour vont développer leur coopération militaire
2006-04-14 16:27:45
SINGAPOUR, 13 avril (XINHUA) -- Les ministres de la Défense de Chine et de Singapour ont souligné jeudi que les deux forces armées avaient un grand potentiel pour améliorer leurs relations d'amitié et de coopération.
Le ministre chinois de la Défense, Cao Gangchuan, en visite, a indiqué lors de sa rencontre avec son homologue singapourien, Teo Chee Hean, que les relations bilatérales entre la Chine et Singapour s'étaient considérablement développées depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a 16 ans.
Les deux pays ont fréquemment échangé des visites de haut niveau et ont coopéré dans différents domaines, tels que l'économie et le commerce, les sciences et la technologie ainsi que la culture et l'éducation, a déclaré M. Cao.
Il a ajouté que la portée des échanges entre les deux armées s'était agrandie au fil des ans et que leur coopération pour traiter des importantes questions régionales et internationales avait contribué à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région.
Evoquant le grand potentiel pour la coopération bilatérale entre la Chine et Singapour, M. Cao a indiqué que les deux parties devraient continuer à améliorer les relations entre les deux pays et entre les deux armées.
M. Cao, qui est également vice-président de la Commission militaire centrale et conseiller d'Etat, a exprimé sa reconnaissance au gouvernement de Singapour qui a toujours soutenu la politique d'une seule Chine et défendu la cause de la réunification de la Chine.
Approuvant les propos de M. Cao, M. Teo a indiqué que Singapour et la Chine bénéficiaient de bonnes relations bilatérales et que leur amitié était durable. Les échanges et la coopération entre les deux nations et entre les deux armées ont donné de bons résultats.
Il a réitéré que le gouvernement de Singapour adhérait à la politique d'une seule Chine et qu'il allait promouvoir les relations d'amitié et de coopération entre les deux armées.
M. Cao est arrivé jeudi à Singapour pour une visite de trois jours à l'invitation de M. Teo.
Singapour est la quatrième étape de la tournée de M. Cao qui s'est rendu en République populaire démocratique de Corée, au Vietnam et en Malaisie et qui ira ensuite en République de Corée. Fin
2006-04-14 16:27:45
SINGAPOUR, 13 avril (XINHUA) -- Les ministres de la Défense de Chine et de Singapour ont souligné jeudi que les deux forces armées avaient un grand potentiel pour améliorer leurs relations d'amitié et de coopération.
Le ministre chinois de la Défense, Cao Gangchuan, en visite, a indiqué lors de sa rencontre avec son homologue singapourien, Teo Chee Hean, que les relations bilatérales entre la Chine et Singapour s'étaient considérablement développées depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a 16 ans.
Les deux pays ont fréquemment échangé des visites de haut niveau et ont coopéré dans différents domaines, tels que l'économie et le commerce, les sciences et la technologie ainsi que la culture et l'éducation, a déclaré M. Cao.
Il a ajouté que la portée des échanges entre les deux armées s'était agrandie au fil des ans et que leur coopération pour traiter des importantes questions régionales et internationales avait contribué à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région.
Evoquant le grand potentiel pour la coopération bilatérale entre la Chine et Singapour, M. Cao a indiqué que les deux parties devraient continuer à améliorer les relations entre les deux pays et entre les deux armées.
M. Cao, qui est également vice-président de la Commission militaire centrale et conseiller d'Etat, a exprimé sa reconnaissance au gouvernement de Singapour qui a toujours soutenu la politique d'une seule Chine et défendu la cause de la réunification de la Chine.
Approuvant les propos de M. Cao, M. Teo a indiqué que Singapour et la Chine bénéficiaient de bonnes relations bilatérales et que leur amitié était durable. Les échanges et la coopération entre les deux nations et entre les deux armées ont donné de bons résultats.
Il a réitéré que le gouvernement de Singapour adhérait à la politique d'une seule Chine et qu'il allait promouvoir les relations d'amitié et de coopération entre les deux armées.
M. Cao est arrivé jeudi à Singapour pour une visite de trois jours à l'invitation de M. Teo.
Singapour est la quatrième étape de la tournée de M. Cao qui s'est rendu en République populaire démocratique de Corée, au Vietnam et en Malaisie et qui ira ensuite en République de Corée. Fin
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- Goudron
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La Chine à l'assaut de l'Amérique Latine: Le spectre d'une nouvelle guerre froide?
Il arrive rarement - peut être à chaque demi-siècle environ - qu'une idée politique frappe si fort qu'elle force les gens à s'asseoir et écouter. Le Marxisme a réussi à percer de cette manière au début du 20ème siècle et a survécu pratiquement jusqu'à la fin du siècle, échouant parce qu'elle ne pouvait fournir ce qu'elle avait promis. Le Nazisme a moins bien réussi car les prix qu'il promettait n'arrivèrent qu'avec la guerre et à un coût terrible aux autres pays. Une épitaphe similaire sera éventuellement écrite pour al-Qaeda.
Cependant, alors que le focus politique international s'est concentré sur le fondamentalisme islamiste en Irak, un nouveau système économique et politique a commencé à émerger en Amérique du Sud - un système qui pourrait remettre en question le modèle démocratique occidental.
Sous le slogan de "soulèvement pacifique", la Chine se "vend" à l'Afrique et à l'Amérique Latine en tant que modèle pour mettre fin à la pauvreté. Ses arguments de vente trouvent preneur auprès des gouvernements qui ont observé la Chine croître à un rythme effarant alors que leurs propres pays stagnaient. Ces mêmes pays se firent réprimander à maintes reprises par le Fonds Monétaire International et se firent traiter avec condescendance par les agences d'aide internationale. Les pauvres de la Chine d'il y a 20 ans sont maintenant en train d'acquérir des hypothèques sur leurs premières maisons alors qu'ailleurs, d'autres se battent afin d'acquérir une paire de souliers.
Il est inévitable que le débat s'intensifie à propos des mérites relatifs de la façon de faire chinoise. Mais la vraie question est comment les États-Unis vont réagir. La Chine peut bien revendiquer l'Asie de l'Est. L'Afrique a besoin de toutes les idées qu'elle peut obtenir. Cependant, le cas de l'Amérique Latine est différent. Aussi loin que 1823, lorsqu'une bande de pays d'Amérique Latine obtinrent leur indépendance de l'Espagne, James Monroe, le président de l'époque, a introduit une doctrine visant à décourager toute nouvelle colonisation de la région.
Dérivée de la peur que la France, la Russie ou l'Espagne s'allient pour reprendre les pays nouvellement indépendants, la doctrine Monroe déclara que les tentatives des nations européennes d'influencer le Nouveau Monde seraient considérées comme des menaces à la "paix et la sécurité" des États-Unis. Après que la menace européenne ait diminué, la doctrine Monroe demeura une pierre angulaire de la politique étrangère américaine. Lors de la Guerre Froide, elle fut implémentée de manière féroce contre l'influence soviétique sur Cuba, la Grenade, le Chili et le Nicaragua pour n'en nommer que quelques-uns uns.
Une génération plus tard, les électeurs d'Amérique Latine démontrent une tendance à élire des dirigeants de gauche, typiquement opposés aux États-Unis - de Hugo Chavez au Venezuela à Luiz Inacio Lula da Silva au Brésil. Le prochain test sera au Pérou où Ollanta Humala, un commandant de l'armée à la retraite, briguera le poste de président lors des élections.
Pour certains législateurs et politiciens américains, la combinaison de sociétés pauvres, mouvements de gauche et un géant communiste sont suffisants pour désirer dépoussiérer la doctrine Monroe afin de réduire l'influence de la Chine. "Nous devrions toujours regarder l'Amérique Latine avec la perspective de la doctrine Monroe" déclare Dan Burton, président du sous-comité sur l'hémisphère ouest à la Chambre des représentants. "Nous sommes préoccupés: Chavez, Castro, Ortega, Morales en Bolivie et leurs connexions avec la Chine communiste. Nous devons faire attention à tout cela".
Si l'Amérique Latine ne devient pas le prochain champ de bataille entre une Amérique insécure et une Chine de plus en plus confiante, le spectre d'une nouvelle guerre froide se lève. Déjà, auprès de certains représentants américains, l'économie galopante de la Chine, une monnaie sous-évaluée, l'absorption d'emplois manufacturiers américains et l'augmentation des volumes d'investissements à l'étranger ont été pointés du doigt comme un plan secret visant à conquérir le monde. La réalité de ce que la Chine vise à obtenir est encore obscure. Près de la moitié des investissements directs de la Chine sont faits en Amérique Latine, et Beijing a promis d'atteindre $100 milliards dans les prochaines cinq années. Des projets conjoints ont été signés sur la production d'acier, les transports, l'énergie et les échanges militaires.
Rien de tout ceci ne devrait préoccuper les États-Unis, à moins qu'on ne prenne en compte les divergences entre les États-Unis et la Chine sur comment gouverner les sociétés. Aux États-Unis, c'est par l'intermédiaire d'élections; En Chine, c'est en réduisant la pauvreté.
Les deux gouvernements devront augmenter le nombre d'opportunités pour le dialogue. L'an prochain pourrait être trop tard. De son côté, les États-Unis devraient montrer clairement à la Chine la ligne qu'elle ne doit pas traverser en Amérique Latine si elle veut éviter la résurrection de la doctrine Monroe. Il est probable que ceci se règlera dans l'arène militaire. Du côté de la Chine, elle doit éviter les comparaisons avec l'Union Soviétique de la Guerre Froide.
Les deux gouvernements doivent réduire le ton des voix nationalistes à domicile. Ils devraient se mettre d'accord, même en privé, que ce qui est maintenant appelé le "Modèle Chinois" a déjà été utilisé par les États-Unis pour créer des économies florissantes à Taiwan et en Corée du Sud, ainsi qu'au Chili en Amérique du sud - des institutions durables bâties sous des régimes dictatoriaux. Si les choses deviennent hors-contrôle et qu'une nouvelle guerre froide survient, il y aura un problème. La Chine est un des plus grands détenteurs de dette américaine, et les magasins américains dépendent de produits chinois. Le concept de "Destruction mutuelle assurée" devrait être dépoussiéré - mais il parlera d'un holocauste économique plutôt que nucléaire.
Source: financialtimes.com - 5 Avr. 2006
Il arrive rarement - peut être à chaque demi-siècle environ - qu'une idée politique frappe si fort qu'elle force les gens à s'asseoir et écouter. Le Marxisme a réussi à percer de cette manière au début du 20ème siècle et a survécu pratiquement jusqu'à la fin du siècle, échouant parce qu'elle ne pouvait fournir ce qu'elle avait promis. Le Nazisme a moins bien réussi car les prix qu'il promettait n'arrivèrent qu'avec la guerre et à un coût terrible aux autres pays. Une épitaphe similaire sera éventuellement écrite pour al-Qaeda.
Cependant, alors que le focus politique international s'est concentré sur le fondamentalisme islamiste en Irak, un nouveau système économique et politique a commencé à émerger en Amérique du Sud - un système qui pourrait remettre en question le modèle démocratique occidental.
Sous le slogan de "soulèvement pacifique", la Chine se "vend" à l'Afrique et à l'Amérique Latine en tant que modèle pour mettre fin à la pauvreté. Ses arguments de vente trouvent preneur auprès des gouvernements qui ont observé la Chine croître à un rythme effarant alors que leurs propres pays stagnaient. Ces mêmes pays se firent réprimander à maintes reprises par le Fonds Monétaire International et se firent traiter avec condescendance par les agences d'aide internationale. Les pauvres de la Chine d'il y a 20 ans sont maintenant en train d'acquérir des hypothèques sur leurs premières maisons alors qu'ailleurs, d'autres se battent afin d'acquérir une paire de souliers.
Il est inévitable que le débat s'intensifie à propos des mérites relatifs de la façon de faire chinoise. Mais la vraie question est comment les États-Unis vont réagir. La Chine peut bien revendiquer l'Asie de l'Est. L'Afrique a besoin de toutes les idées qu'elle peut obtenir. Cependant, le cas de l'Amérique Latine est différent. Aussi loin que 1823, lorsqu'une bande de pays d'Amérique Latine obtinrent leur indépendance de l'Espagne, James Monroe, le président de l'époque, a introduit une doctrine visant à décourager toute nouvelle colonisation de la région.
Dérivée de la peur que la France, la Russie ou l'Espagne s'allient pour reprendre les pays nouvellement indépendants, la doctrine Monroe déclara que les tentatives des nations européennes d'influencer le Nouveau Monde seraient considérées comme des menaces à la "paix et la sécurité" des États-Unis. Après que la menace européenne ait diminué, la doctrine Monroe demeura une pierre angulaire de la politique étrangère américaine. Lors de la Guerre Froide, elle fut implémentée de manière féroce contre l'influence soviétique sur Cuba, la Grenade, le Chili et le Nicaragua pour n'en nommer que quelques-uns uns.
Une génération plus tard, les électeurs d'Amérique Latine démontrent une tendance à élire des dirigeants de gauche, typiquement opposés aux États-Unis - de Hugo Chavez au Venezuela à Luiz Inacio Lula da Silva au Brésil. Le prochain test sera au Pérou où Ollanta Humala, un commandant de l'armée à la retraite, briguera le poste de président lors des élections.
Pour certains législateurs et politiciens américains, la combinaison de sociétés pauvres, mouvements de gauche et un géant communiste sont suffisants pour désirer dépoussiérer la doctrine Monroe afin de réduire l'influence de la Chine. "Nous devrions toujours regarder l'Amérique Latine avec la perspective de la doctrine Monroe" déclare Dan Burton, président du sous-comité sur l'hémisphère ouest à la Chambre des représentants. "Nous sommes préoccupés: Chavez, Castro, Ortega, Morales en Bolivie et leurs connexions avec la Chine communiste. Nous devons faire attention à tout cela".
Si l'Amérique Latine ne devient pas le prochain champ de bataille entre une Amérique insécure et une Chine de plus en plus confiante, le spectre d'une nouvelle guerre froide se lève. Déjà, auprès de certains représentants américains, l'économie galopante de la Chine, une monnaie sous-évaluée, l'absorption d'emplois manufacturiers américains et l'augmentation des volumes d'investissements à l'étranger ont été pointés du doigt comme un plan secret visant à conquérir le monde. La réalité de ce que la Chine vise à obtenir est encore obscure. Près de la moitié des investissements directs de la Chine sont faits en Amérique Latine, et Beijing a promis d'atteindre $100 milliards dans les prochaines cinq années. Des projets conjoints ont été signés sur la production d'acier, les transports, l'énergie et les échanges militaires.
Rien de tout ceci ne devrait préoccuper les États-Unis, à moins qu'on ne prenne en compte les divergences entre les États-Unis et la Chine sur comment gouverner les sociétés. Aux États-Unis, c'est par l'intermédiaire d'élections; En Chine, c'est en réduisant la pauvreté.
Les deux gouvernements devront augmenter le nombre d'opportunités pour le dialogue. L'an prochain pourrait être trop tard. De son côté, les États-Unis devraient montrer clairement à la Chine la ligne qu'elle ne doit pas traverser en Amérique Latine si elle veut éviter la résurrection de la doctrine Monroe. Il est probable que ceci se règlera dans l'arène militaire. Du côté de la Chine, elle doit éviter les comparaisons avec l'Union Soviétique de la Guerre Froide.
Les deux gouvernements doivent réduire le ton des voix nationalistes à domicile. Ils devraient se mettre d'accord, même en privé, que ce qui est maintenant appelé le "Modèle Chinois" a déjà été utilisé par les États-Unis pour créer des économies florissantes à Taiwan et en Corée du Sud, ainsi qu'au Chili en Amérique du sud - des institutions durables bâties sous des régimes dictatoriaux. Si les choses deviennent hors-contrôle et qu'une nouvelle guerre froide survient, il y aura un problème. La Chine est un des plus grands détenteurs de dette américaine, et les magasins américains dépendent de produits chinois. Le concept de "Destruction mutuelle assurée" devrait être dépoussiéré - mais il parlera d'un holocauste économique plutôt que nucléaire.
Source: financialtimes.com - 5 Avr. 2006
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Mmh, l'article contient plusieures erreurs, reflet d'une méconaissance assez courante de l'Amérique Latine et de la politique des Etats-Unis envers celle-ci.
Tout d'abord, la doctrine Monroe (qui ne consiste pas en un chevalier blanc anglosaxon protegeant l'Amérique latine des impérialistes européens; mais en une attitude impérialiste des Etats-Unis qui pactisent avec l'Europe pour se garantir un droit d'exlusivité sur l'exploitation du continent), la doctrine Monroe dis-je, n'a pas à être "ressucitée" car elle n'a jamais cessé un instant d'être présente dans la politique extérieure des Etats-Unis. L'exemple le plus constant, et le plus symbolique, de cela est sans doute Cuba, qui passa directemment de la domination espagnole à la domination des Etats-Unis (même si une independence théorique existait sur le papier, le fait est que les Etats-Unis occupaient militairement le pays, on dicté la constitution (tiens, comme en Irak), et qu'ils ont fait et defait les gouvernements, jusqu'en 1959, et que de 1959 jusqu'à aujourd'hui il ne s'est pas passé un jour sans que les Etats-Unis ne meurent de rage de ne plus pouvoir contrôler l'île et ne magnigances des complots, invasions ou actes de terrorisme (avec la constance, l'échec et le ridicule d'un Gargamel).
A première vue on ne comprend pas l'attitude des Etats-Unis, personne (sauf Israël et deux ou trois micro-etats du Pacifique, avec moins d'habitants qu'une petite ville de province, mais avec des porte-avions US mouillant dans leurs ports) ne les soutient plus, ils n'ont rien à gagner ni économiquement, ni politiquement, ni géostratégiquement, et la difference de traitement des Etats-Unis envers Cuba par rapport à leur traitement de n'importe quel autre pays existant ou ayant existé a en effet de quoi surprendre... jusqu'à faire entrer la doctrine Monroe dans l'équation; là les choses s'éclairent; leur obsession mystique avec Cuba decoule du fait que Cuba est, pour le momment, le seul pays du continent Américain qui leur échappe, le seul qui soit hors d'atteinte malgré la doctrine Monroe, et ça, 47 ans après, ils ne l'ont toujours pas digeré.
Le "communisme" n'a absolument rien à voir là dedans; cela n'a jamais rien eu à voir, même si pendant la guerre froide c'était un argument très utile (car avouer ouvertement que la doctrine Monroe consiste en coloniser et exploiter le continent ça ne le fait pas, pour les relations publiques); depuis la fin de l'URSS, l'argument a été perdu, ce qui fait que les Etats-Unis sont en position de faiblesse sur le champ de bataille idéologique; leur adoption de la "guerre contre le terrorisme" comme substitut idéologique n'a fait qu'être encore plus fatidique pour les Etats-Unis, car les Etats-Unis sont le plus grand terroriste au monde (peut-être on l'ignore en Europe, mais pas en Amérique Latine, où on a eu à souffrir du terrorisme etasunien depuis le début du 19e siècle, et toujours encore actuellement; même si depuis peu le moyen orient a aussi le triste privilège d'en être la victime aussi)
Ensuite; l'article presente les changements en Amérique Latine comme étant le fait de la Chine; c'est tout à fait faux.
Bien sûr, la Chine investit beaucoup, et elle a interêt à le faire, elle a compris que la tendance de la région est à se departir des Etats-Unis; hors l'Amérique Latine commerce(ait) quasi exclusivement avec les Etats-Unis, il lui faudra des autres partenaires commerciaux, notamment pour les produits stratégiques (dont la technologie de pointe et les armes), la Chine peu justement y pourvoir, elle se place donc en première ligne pour cet énorme marche qui est en train de basculer.
L'Amérique Latine, elle, veut se departir des Etats-Unis, mettre un terme à la malédiction Monroe, mais comme elle depends des Etats-Unis pour ses produits, technologies et pièces detachées, elle cherche avidement un fournisseur qui soit independent des Etats-Unis, un qui ne se plie pas aux pressions et diktats des Etats-Unis (ça nous mets nous, européens, hors jeu, bye bye le marché stratégique latinoamericain), la Chine est un candidat idéal, de plus la Chine jouera sa carte à l'ONU pour mettre des bâtons dans les roues des Etats-Unis dans ses tentative de reprendre la région, tout ce qu'elle demande en retour c'est qu'on reconnaisse l'unicité de la Chine (Taiwan, province chinoise), ce qui est bien peu de chose demandé.
La Chine et l'Amérique Latine ont donc des interêts convergents, et sont appellés à collaborer encore plus étroitement (à cet égard, c'est assez symbolique de regarder la programmation de la chaîne TeleSUR, chaîne publique latinoaméricaine par satellite, dont le but affiché c'est l'intégration de l'Amérique latine et contrer l'hégémonie médiatique et culturelle des Etats-Unis; et bien, sur TeleSUR on ne passe aucun film etasunien, on passe des films latinoaméricains rarements propgrammés ailleurs, notamment dans un programme justemment appellé "nojolivud" (phonétique espagnol pour "no-holliwood"), et... des films et documentaires chinois; par dizaines; de la même façon qu'en France on passe des dizaines de documentaires et de films etasunien, sur TeleSUR c'est des documentaires et films chinois; et je dois dire que ça donne des visions de la Chine, et aussi du monde (tel que vu par les chinois) très differentes culturellement de celes qu'on a en regardant des films etasuniens; ce n'est pas une programmation dictée que par un choix économique, loin de là)
Les revolutions ne surviennent pas quand un peuple est opprimé (cela engendre des rebellions, mais pas forcemment des revolutions), mais quand le rapports de forces change, de façon qu'une rebellion puisse être victorieuse et effectuer les changements de paradigme qu'elle aspire effectuer.
Le PPP ont crée les conditions pour que le Vénézuela aie, grâce à son pétrole, une carte économique et géostratégique majeur, un appui important de la Russie et la Chine.
De plus, Cuba lui apporte un savoir-faire important, sur le plan strategico-militaire (si Hugo Chavez n'a pas encore été assassiné, c'est je pense en grande partie grâce à l'aide des services secrets cubains, alliés du Vénézuela; la nouvelle doctrine de défense vénézuelienne s'inspire de l'experience cubaine), mais aussi sur le plan de l'éducation (le Vénézuela est, avec Cuba, le seul pays d'Amérique Latine sans analphabétisme, grâce à l'aide cubaine), de la santé, et du developpement agricole endogène, qui sont justemment les trois choses qui sont le plus demandées par les gens (éducation, santé, alimentation; impossible d'avoir une vraie démocratie si cette base n'est pas satisfaite).
Et si bien une industrie locale avancée n'est pas encore présente, la carte pétrolière permet au Vénézuela de negocier en position de force des transferts de technologie ; si vous epluchez les nouvelles, vous verrez que le Vénézuela n'achète pas des tracteurs ; mais des tracteurs + la technologie pour fabriquer des tracteurs, une partie sera fabriquée en Iran, mais une fois l'usine vénézuelienne achevée, la production sera locale (le Vénézuela a déjà une petite industrie métallurgique, qu'il est prévu de developper, pour produire partie de la matière première) ; la Vénézuela n'achète pas des fusils russes, mais des fusils et la technologie pour en fabriquer au Vénézuela ; il y a le projet de faire un centre de lancement spatial (qui pourra concurrencer celui de Kourou).
Le Vénézuela privilegie aussi les échanges et complémentarités locales, de façon à tisser des liens d'interdépendence et d'interêts communs, d'alliances, pour se renforcer et se défendre mutuellement, et aussi pour construir cette intégration latinoaméricaine dont on parle tant.
Idem pour le projet d'"anneau énergétique", un réseau d'oléoducs, gazoducs et raffineries pour que les différents pays d'Amérique Latine puissent être approvisionnés en énergie entre eux (au lieu de ne faire que des oléoducs et gazoducs vers l'océan, pour exporter aux Etats-Unis, et puis importer les produits raffinés, comme auparavant).
Tout d'abord, la doctrine Monroe (qui ne consiste pas en un chevalier blanc anglosaxon protegeant l'Amérique latine des impérialistes européens; mais en une attitude impérialiste des Etats-Unis qui pactisent avec l'Europe pour se garantir un droit d'exlusivité sur l'exploitation du continent), la doctrine Monroe dis-je, n'a pas à être "ressucitée" car elle n'a jamais cessé un instant d'être présente dans la politique extérieure des Etats-Unis. L'exemple le plus constant, et le plus symbolique, de cela est sans doute Cuba, qui passa directemment de la domination espagnole à la domination des Etats-Unis (même si une independence théorique existait sur le papier, le fait est que les Etats-Unis occupaient militairement le pays, on dicté la constitution (tiens, comme en Irak), et qu'ils ont fait et defait les gouvernements, jusqu'en 1959, et que de 1959 jusqu'à aujourd'hui il ne s'est pas passé un jour sans que les Etats-Unis ne meurent de rage de ne plus pouvoir contrôler l'île et ne magnigances des complots, invasions ou actes de terrorisme (avec la constance, l'échec et le ridicule d'un Gargamel).
A première vue on ne comprend pas l'attitude des Etats-Unis, personne (sauf Israël et deux ou trois micro-etats du Pacifique, avec moins d'habitants qu'une petite ville de province, mais avec des porte-avions US mouillant dans leurs ports) ne les soutient plus, ils n'ont rien à gagner ni économiquement, ni politiquement, ni géostratégiquement, et la difference de traitement des Etats-Unis envers Cuba par rapport à leur traitement de n'importe quel autre pays existant ou ayant existé a en effet de quoi surprendre... jusqu'à faire entrer la doctrine Monroe dans l'équation; là les choses s'éclairent; leur obsession mystique avec Cuba decoule du fait que Cuba est, pour le momment, le seul pays du continent Américain qui leur échappe, le seul qui soit hors d'atteinte malgré la doctrine Monroe, et ça, 47 ans après, ils ne l'ont toujours pas digeré.
Le "communisme" n'a absolument rien à voir là dedans; cela n'a jamais rien eu à voir, même si pendant la guerre froide c'était un argument très utile (car avouer ouvertement que la doctrine Monroe consiste en coloniser et exploiter le continent ça ne le fait pas, pour les relations publiques); depuis la fin de l'URSS, l'argument a été perdu, ce qui fait que les Etats-Unis sont en position de faiblesse sur le champ de bataille idéologique; leur adoption de la "guerre contre le terrorisme" comme substitut idéologique n'a fait qu'être encore plus fatidique pour les Etats-Unis, car les Etats-Unis sont le plus grand terroriste au monde (peut-être on l'ignore en Europe, mais pas en Amérique Latine, où on a eu à souffrir du terrorisme etasunien depuis le début du 19e siècle, et toujours encore actuellement; même si depuis peu le moyen orient a aussi le triste privilège d'en être la victime aussi)
Ensuite; l'article presente les changements en Amérique Latine comme étant le fait de la Chine; c'est tout à fait faux.
Bien sûr, la Chine investit beaucoup, et elle a interêt à le faire, elle a compris que la tendance de la région est à se departir des Etats-Unis; hors l'Amérique Latine commerce(ait) quasi exclusivement avec les Etats-Unis, il lui faudra des autres partenaires commerciaux, notamment pour les produits stratégiques (dont la technologie de pointe et les armes), la Chine peu justement y pourvoir, elle se place donc en première ligne pour cet énorme marche qui est en train de basculer.
L'Amérique Latine, elle, veut se departir des Etats-Unis, mettre un terme à la malédiction Monroe, mais comme elle depends des Etats-Unis pour ses produits, technologies et pièces detachées, elle cherche avidement un fournisseur qui soit independent des Etats-Unis, un qui ne se plie pas aux pressions et diktats des Etats-Unis (ça nous mets nous, européens, hors jeu, bye bye le marché stratégique latinoamericain), la Chine est un candidat idéal, de plus la Chine jouera sa carte à l'ONU pour mettre des bâtons dans les roues des Etats-Unis dans ses tentative de reprendre la région, tout ce qu'elle demande en retour c'est qu'on reconnaisse l'unicité de la Chine (Taiwan, province chinoise), ce qui est bien peu de chose demandé.
La Chine et l'Amérique Latine ont donc des interêts convergents, et sont appellés à collaborer encore plus étroitement (à cet égard, c'est assez symbolique de regarder la programmation de la chaîne TeleSUR, chaîne publique latinoaméricaine par satellite, dont le but affiché c'est l'intégration de l'Amérique latine et contrer l'hégémonie médiatique et culturelle des Etats-Unis; et bien, sur TeleSUR on ne passe aucun film etasunien, on passe des films latinoaméricains rarements propgrammés ailleurs, notamment dans un programme justemment appellé "nojolivud" (phonétique espagnol pour "no-holliwood"), et... des films et documentaires chinois; par dizaines; de la même façon qu'en France on passe des dizaines de documentaires et de films etasunien, sur TeleSUR c'est des documentaires et films chinois; et je dois dire que ça donne des visions de la Chine, et aussi du monde (tel que vu par les chinois) très differentes culturellement de celes qu'on a en regardant des films etasuniens; ce n'est pas une programmation dictée que par un choix économique, loin de là)
Les revolutions ne surviennent pas quand un peuple est opprimé (cela engendre des rebellions, mais pas forcemment des revolutions), mais quand le rapports de forces change, de façon qu'une rebellion puisse être victorieuse et effectuer les changements de paradigme qu'elle aspire effectuer.
Le PPP ont crée les conditions pour que le Vénézuela aie, grâce à son pétrole, une carte économique et géostratégique majeur, un appui important de la Russie et la Chine.
De plus, Cuba lui apporte un savoir-faire important, sur le plan strategico-militaire (si Hugo Chavez n'a pas encore été assassiné, c'est je pense en grande partie grâce à l'aide des services secrets cubains, alliés du Vénézuela; la nouvelle doctrine de défense vénézuelienne s'inspire de l'experience cubaine), mais aussi sur le plan de l'éducation (le Vénézuela est, avec Cuba, le seul pays d'Amérique Latine sans analphabétisme, grâce à l'aide cubaine), de la santé, et du developpement agricole endogène, qui sont justemment les trois choses qui sont le plus demandées par les gens (éducation, santé, alimentation; impossible d'avoir une vraie démocratie si cette base n'est pas satisfaite).
Et si bien une industrie locale avancée n'est pas encore présente, la carte pétrolière permet au Vénézuela de negocier en position de force des transferts de technologie ; si vous epluchez les nouvelles, vous verrez que le Vénézuela n'achète pas des tracteurs ; mais des tracteurs + la technologie pour fabriquer des tracteurs, une partie sera fabriquée en Iran, mais une fois l'usine vénézuelienne achevée, la production sera locale (le Vénézuela a déjà une petite industrie métallurgique, qu'il est prévu de developper, pour produire partie de la matière première) ; la Vénézuela n'achète pas des fusils russes, mais des fusils et la technologie pour en fabriquer au Vénézuela ; il y a le projet de faire un centre de lancement spatial (qui pourra concurrencer celui de Kourou).
Le Vénézuela privilegie aussi les échanges et complémentarités locales, de façon à tisser des liens d'interdépendence et d'interêts communs, d'alliances, pour se renforcer et se défendre mutuellement, et aussi pour construir cette intégration latinoaméricaine dont on parle tant.
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Le programme de porte-avions chinois, illustrateur de la montée des tensions...
Publié le 13/04/06
Au milieu des années 80, suite aux demandes réitérées des officiers supérieurs soviétiques auprès du Kremlin, le projet 1143.5 voit le jour. Ce projet a pour ambition de doter la flotte de l’Union Soviétique de porte-avions, afin de pouvoir rivaliser avec la marine américaine et d’acquérir par la même occasion un moyen de projection. C’est en janvier 1983 qu’est mis en chantier le premier porte-avions soviétique, l’ « Amiral Kuznetsov ». Il sera admis au service actif en janvier 1991. Sa mise en chantier fut suivi par celle de 2 autres porte-avions: le « Varyag », identique au « Kuznetsov », et l’ « Oulyanovsk », plus grand que ses prédécesseurs et plus proche de la taille de ses rivaux américains. Après la chute du mur de Berlin, le gouvernement russe, après avoir réduit le budget de la défense de façon drastique, stoppe la construction du « Varyag » et de l’ « Oulyanovsk », alors en chantier à Nikolaiëv, en Ukraine. Lors de l’indépendance de ce pays, l’ « Oulyanovsk », construit à hauteur de 30%, est ferraillé en 1994.
Le mystère du porte-avions « Varyag »
L’histoire du « Varyag » est plus mouvementée : achevé à 70%, le « Varyag » fut cédé au gouvernement Ukrainien. En 1992, les autorités chinoises s’étaient intéressées au « Varyag » sans parvenir toutefois à trouver un accord avec l’Ukraine au sujet de son prix de cession. Le porte-avions sera finalement cédé en 1998 à une firme de Macao, « Chong Lot », pour 20 millions de dollars. Officiellement, cette firme a pour ambition de transformer le porte-avions en parc d’attraction et en casino flottant. Le contrat conclu avec l’Ukraine stipule que l'acheteur ne peut utiliser le navire à des fins militaires. En mars 2002, les autorité Turques autorisent le « Varyag » à passer le détroit de Bosphore, pour l’acheminer à son nouveau port d’attache chinois, à Dalian. Mais le projet de parc d’attraction flottant ne verra jamais le jour…
L’immobilisation du porte-avions suscite alors de nombreuses interrogations parmi les spécialistes. La nature de l’entreprise chinoise qui a racheté le navire apparaît plus que douteuse. En effet, Chong Lot n’a aucune façade professionnelle à Macao. Cette société a pour maison mère une Holding de Hong Kong, Chinluck et est liée à Goldspot Investments Ltd, firme également basée à Hong Kong. Aucune de ses entreprises n’a d’interface publique et leurs activités demeurent totalement opaques. Seul soupçon, les liens étranges qu’elles entretiennent avec la marine de guerre de la République Populaire de Chine : le directeur de Chinluck est un ancien Officier de marine chinois, et 3 des 5 directeurs de cette holding sont originaires de Shandong, le principal port de la flotte du nord de la marine chinoise….
Après 3 ans d’immobilisation amarré dans le port de Dalian, le porte-avions « Varyag » est conduit en cale sèche en juin 2005. Des échafaudages sont montés sur la tour du navire et la coque est repeinte aux couleurs… de la marine chinoise! Tout ceci sous étroite surveillance…
Un programme de porte-avions chinois ?
2 hypothèses peuvent être retenues : soit la marine chinoise se livre à des essais en vue de la réalisation d’un porte-avions de construction nationale, soit le porte-avions est en cours de finition pour fournir à la Chine son premier porte-avions. Cependant, la première hypothèse semble la plus crédible. Selon des sources russes, les chinois auraient secrètement débuté la construction d’un porte-avions en août 2005 sur l’île de Zhang-xing, située près de Shanghai. Mais ces rumeurs n’ont pu être confirmées…
La Chine n’a jamais vraiment dissimulé son intérêt pour doter sa marine de porte-avions. Avec plus de 400 navires, la marine chinoise est la 3e du monde et se modernise en conséquence : modernisation de la flotte de sous marins, dotation de navires « furtifs », lancement de programmes majeurs « amphibie », et bien sûr, programme de développement de porte-avions …
La Mer de Chine : future poudrière ?
Cette modernisation est révélatrice des tensions croissantes qui règnent dans l’Est de l’Asie. Cette région du globe étant une zone d’enjeux économiques majeurs, notamment énergétiques. Le développement de la marine chinoise est suivi par trois autres marines. Les marines nippone, sud-coréenne et Taïwanaise, toutes potentiellement susceptibles d’entrer en conflit avec la marine de la République Populaire de Chine.
Ce réarmement de l’Est de l’Asie révèle bien plus que de simples conflits territoriaux autour des archipels des Paracels, des Spratleys, l’Ile de Taiwan, ou encore l’archipel des Shankoku… Le contrôle des territoires convoités permettrait aux pays concernés de bénéficier des ressources énergétiques majeures dont recèlent ces territoires, notamment gazières. D’où l’intérêt pour la Chine de disposer d’une marine pleinement opérationnelle.
Brieuc Noury
Liens Internet :
- Site de Global Security http://www.globalsecurity.org/military/ ... ina/cv.htm
- Site de Mer et Marine http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=958&
- Site « the Mystery of the Hapless Varyag » http://www.varyagworld.com/
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Plus prosaïquement, une marine de haute mer permet aussi de sécuriser le flux maritime entre le Moyen-Orient et les ports chinois.Ce réarmement de l’Est de l’Asie révèle bien plus que de simples conflits territoriaux autour des archipels des Paracels, des Spratleys, l’Ile de Taiwan, ou encore l’archipel des Shankoku… Le contrôle des territoires convoités permettrait aux pays concernés de bénéficier des ressources énergétiques majeures dont recèlent ces territoires, notamment gazières. D’où l’intérêt pour la Chine de disposer d’une marine pleinement opérationnelle.
Méfiez-vous des biais cognitifs
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Et aussi, et peut-être même surtout, les routes entre l'Afrique et l'Amérique latine vers la Chine (car le Moyen-Orient est accessible par voie terrestre, via l'ancienne route de la soie).Plus prosaïquement, une marine de haute mer permet aussi de sécuriser le flux maritime entre le Moyen-Orient et les ports chinois.
Je dirais que la Chine passe d'un acteur continental (sur toute l'Asie), à un acteur global, concurrençant sur tous les aspects (et pas seulement dans la virtualité des bourses aux titres) les Etats-Unis.
C'est interessant car l'URSS n'a jamais vraiment été un acteur global, son influence hors Eurasie a été faible ou nulle (je parle d'influence géostratégique).