http://www.boursorama.com/actualites/le ... 6a9c9bee5cLe pétrole en baisse, mauvaise nouvelle pour un Venezuela déjà en crise
AFP le 19/10/2014
La chute des prix du pétrole vénézuélien à leur plus bas depuis 2010 met plus à mal encore les finances du gouvernement de Nicolas Maduro, qui pourrait être contraint de réaliser des ajustements économiques longtemps repoussés pour combattre un déficit budgétaire de plus de 15% du PIB.
Vendredi, le baril de pétrole du Venezuela s'échangeait à 77,65 dollars, un plancher jamais atteint depuis novembre 2010.
Quelque 96% des recettes en devises de l’État vénézuélien, assis sur les plus importantes réserves du monde, proviennent des exportations de pétrole.
Des analystes estiment que cette mauvaise conjoncture pourrait obliger le gouvernement à mener à bien des ajustements économiques repoussés ou seulement entamés pour relancer une activité économique asphyxiée par une pénurie de devises dans presque tous les secteurs productifs.
Afin de "freiner la chute des revenus", la situation "mérite des ajustements dans les accords énergétiques", le Venezuela cédant son pétrole à des tarifs préférentiels à des alliés politiques via l'organisation Petrocaribe ou l'Accord intégral avec Cuba, estime l'économiste Asdrubal Oliveros, directeur du cabinet Ecoanalitica.
Il insiste également sur l'importance d'être "plus agressif dans l'ajustement des taux de change", la monnaie nationale, le bolivar, étant largement surévaluée face au dollar.
Vendredi, le président socialiste Nicolas Maduro, héritier politique du défunt Hugo Chavez, qui avait fait de la redistribution de la manne pétrolière l'axe de sa politique, a annoncé que le gouvernement présenterait la semaine prochaine un budget 2015 établi sur la base de "60 dollars le baril".
Le président a également assuré que les autorités "serraient les boulons pour que pas un seul dollar ne soit utilisé là où il ne devrait pas l'être".
Cette estimation implique que le gouvernement disposera de moins de revenus pour alimenter ses fonds parallèles, qui ne figurent pas au budget de l'Etat, et utilisés à la discrétion du pouvoir.
- Large corruption -
Selon des calculs de M. Oliveros, pour que les finances publiques s'équilibrent sans devoir recourir à des hausses d'impôts ou une dévaluation, le baril devrait s'établir à 135 dollars, un niveau impensable dans la conjoncture actuelle.
En 2015, avec un prix moyen de 85 USD/baril, neuf de moins que la moyenne actuelle, la chute de revenus pour le Venezuela s'élèverait plus de cinq milliards de dollars, assure l'économiste.
"Cette baisse va obliger à sortir de cette zone de confort, avec des ajustements au ralenti en cette année électorale", explique-t-il, en allusion aux élections législatives de 2015.
Carlos Carcione, économiste membre de Marea Socialista (Marée socialiste) - un courant du chavisme critique envers le gouvernement - souligne que "pour 2014, les prix ne sont pas préoccupants, puisque la moyenne s'établira autour de 90 dollars". Le problème serait que le baril s'établisse à moins de 80 dollars sur une période prolongée.
M. Carcione souligne également qu'il "faudrait freiner le torrent de devises qui alimente la corruption", comme les 20 milliards de dollars alloués en 2012 à des entreprises fantômes, un scandale dénoncé même par le gouvernement.
Mais la nécessité d'instaurer des réformes économiques a été écartée par le président Maduro cette semaine : "A 82 (dollars le baril, en référence au prix affiché mercredi), cela continue d'être bon pour nous. A tel point que (...) nous allons afficher un excédent de revenus pétroliers", a-t-il affirmé.
Toutefois, M. Oliveros avertit que Nicolas Maduro ne bénéficie pas du même matelas que son prédécesseur lorsqu'il avait dû affronter en 2009 la crise mondiale et ses effets sur le pétrole, dont les prix avaient chuté jusqu'à 57 dollars.
"Aujourd'hui, il y a moins d'argent dans les fonds hors budget, il y a une importante dette commerciale et il n'y a plus la soupape du marché parallèle de devises", qui aiderait à donner de l'air à l'économie, met-il en garde.
Venezuela
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http://www.boursorama.com/actualites/au ... 997fca5db7Au Venezuela, l'hyperinflation menace
AFP le 06/12/2014
Au Venezuela, le tarif du BigMac a doublé en un an, illustration d'une hausse continue des prix, notamment ceux des aliments et des médicaments, qui fait ressurgir le spectre de l'hyperinflation dans ce pays disposant des plus importantes réserves de pétrole au monde.
La Banque centrale ne diffuse plus depuis trois mois les chiffres de l'inflation (elle s'établissait à 63,4% par an fin août, parmi les plus élevées au monde) mais les Vénézuéliens sentent leurs bolivares partir en fumée chaque jour un peu plus dans une économie totalement dépendante de ses importations.
Exemple ? En septembre 2013, le fameux hamburger accompagné de frites et d'un soda, très apprécié au pays de la "révolution bolivarienne", coûtait 125 bolivares. En novembre 2014, il s'affichait à 245 bolivares.
Et si ce sandwich n'a pas disparu des comptoirs, ce n'est pas le cas de nombreux produits alimentaires, qui disparaissent des étals parfois durant des mois.
Sous couvert d'anonymat, une employée de cette célèbre chaîne de restauration rapide nord-américaine a raconté à l'AFP que "pratiquement chaque mois, nous changeons la carte et nous augmentons les prix. C'est cette année que nous l'avons fait le plus souvent".
"En novembre, un salaire permettait d'acheter 13% de produits de moins qu'il y a 12 mois", affirme à l'AFP Henkel Garcia, directeur du cabinet Econométrica.
Selon lui, l'inflation entre septembre et décembre pourrait flirter avec les 5% par mois, un pronostic formulé par de nombreux autres économistes.
Parallèlement à l'augmentation des prix, la pénurie de devises, qui se prolonge depuis maintenant deux ans et ne risque pas de s'améliorer à court terme avec la chute continue des revenus pétroliers, a asphyxié la production nationale.
- Course au dollar -
Un cocktail qui explique pourquoi les Vénézuéliens ont de plus en plus de difficultés à se procurer du lait, de la farine, du déodorant, des médicaments, du papier hygiénique, des rasoirs, du produit vaisselle ou des pièces détachées automobile. Entre autres.
Cette poussée inflationniste a contraint le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro à augmenter le salaire minimum six fois depuis 2013, et celui-ci est actuellement supérieur de 64% à son niveau du début de l'année.
Avec des taux d'intérêt pour les dépôts bancaires sept fois inférieurs à l'inflation, les Vénézuéliens se dépêchent de dépenser leurs salaires, alimentant à leur tour les pénuries. Dans ce contexte, le seul refuge est l'achat de dollars au marché noir.
Mais la course aux billets verts dans un pays soumis depuis 2003 à un sévère contrôle des changes alors que se tarit le flux de devises pétrolières se révèle de plus en plus onéreuse: en novembre, le dollar parallèle s’échangeait à 150 bolivares, contre 40 en début d'année, et 6,3 au marché officiel.
Cela provient notamment de la dégringolade des prix du pétrole, qui constitue 96% des ressources en devises du Venezuela, le baril de brut ayant perdu un tiers de sa valeur au deuxième semestre 2014.
"La détérioration des anticipations de taux de change, en raison de la chute du pétrole, se traduit généralement par des pressions sur le dollar. Cela contraint le gouvernement à réduire l'accès aux devises et les gens à se tourner vers le marché parallèle", explique l'économiste Pedro Palma à l'AFP.
"Cela génère une très grande incertitude" et incite à aligner les prix sur les coûts du marché parallèle, alimentant encore le cercle vicieux de l'inflation, ajoute-t-il.
D'après José Guerra, ancien responsable de la Banque centrale, cet organisme étudie la possibilité de ne plus diffuser publiquement les chiffres de l'inflation mais de ne les communiquer que "sur sollicitation directe" et après examen de la pertinence de la requête.
Seulement, avertit Pedro Palma, occulter les statistiques augmente la méfiance envers la monnaie locale et nourrit à son tour les risques d'hyperinflation.
Pour Henkel Garcia, "le risque d'hyperinflation va gagner du terrain si les troubles monétaires se poursuivent ou prennent de l'ampleur, s'il y a une chute brutale de l'offre (de devises) ou en cas de perte de confiance dans la monnaie (locale)".
Et dernier facteur de risque: la possibilité que le gouvernement, en prévision des élections législatives de 2015, fasse chauffer la planche à billets.
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Re: Venezuela
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/1 ... ollars.phpVenezuela: le baril de pétrole sous les 50$
30 dec 2014 Le Figaro
Le prix du baril de pétrole vénézuélien est passé en dessous de la barre des 50 dollars, à 48 USD, un de ses niveaux les plus bas de ces dernières années, a déclaré aujourd'hui le président Nicolas Maduro, accusant les États-Unis de mener une "guerre du pétrole". "Au mois de septembre (le pétrole vénézuélien) était à 95 dollars le baril, aujourd'hui 29 décembre à 48 dollars le baril, il a chuté de plus de 50 dollars", a déclaré le président du Venezuela lors d'un événement public.
Bien que le Venezuela abrite les plus importantes réserves de brut au monde, ses finances sont en piteux état en raison de la baisse des cours, car le pays dépend fortement de ses revenus pétroliers, qui lui apportent 96% de ses devises. Le brut avait terminé la semaine du 15 au 19 décembre à 51,26 USD, selon le ministère du Pétrole, qui n'a pas publié le chiffre de clôture de la semaine dernière.
Nicolas Maduro a attribué cette baisse à une "guerre du pétrole" des Etats-Unis qui cherchent selon lui à affaiblir les principaux producteurs de pétrole comme la Russie et le Venezuela.
Dans ses prévisions budgétaires de 2015, le gouvernement a estimé le prix du baril à 60 USD, ce qui a contraint le président à procéder à des coupes dans les dépenses. M. Maduro a cependant affirmé que les investissements dans le secteur social seraient maintenus et que le Venezuela disposait de ressources suffisantes pour respecter ses engagements internationaux en matière de crédit.
Bien que la moyenne annuelle du prix du pétrole vénézuélien ait atteint les 91,17 USD, des analystes estiment que le déficit budgétaire dépassera les 19% du PIB et que le pays aura besoin d'un cours à 120 USD le baril pour équilibrer ses comptes.
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Re: Venezuela
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... aut-141218Fitch baisse la note du Venezuela à "CCC", voit un risque "réel" de défaut
AFP paru le 18 déc. 2014
L'agence de notation Fitch Ratings a baissé jeudi de deux crans la note de solvabilité du Venezuela, de "B" à "CCC", une catégorie désignant les pays pour lesquels un défaut de paiement est "une réelle possibilité".
Fitch a justifié cette décision par la vulnérabilité du pays latino-américain face à la chute vertigineuse des prix du pétrole, qui "érode la principale source de devises pour l'économie". L'or noir représente 96% de ses rentrées en devise.
Fitch a jugé que la capacité du Venezuela à encaisser ce choc était "limitée par le niveau relativement bas de ses réserves internationales, les contraintes de liquidité, et le caractère restreint des sources de financement extérieur".
L'agence a rappelé que les réserves de change du Venezuela étaient actuellement inférieures de moitié à leur niveau de 2008, lorsqu'il avait affronté sa dernière baisse brutale du prix du pétrole, et que le pays, sans accès au marché international de la dette, dépendait pour son financement extérieur de la Chine.
"Il n'y a aucune indication permettant de dire que la Chine va augmenter son exposition au-delà de la reconduction des financements existants", a averti Fitch.
L'agence a aussi rappelé "l'instabilité macroéconomique" dans le pays, avec une inflation de 55% en moyenne sur les huit premiers mois de 2014, une récession estimée à près de 4% en 2014. Elle a jugé que le Venezuela risquait d'être confrontée à une période de "troubles sociaux".
Le président vénézuélien Nicolas Maduro avait tenté en vain lors de la dernière réunion de l'Opep de convaincre le cartel de baisser sa production pour faire remonter les cours. Le Venezuela abrite les plus importantes réserves de brut au monde.
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Re: Venezuela
Tu parle de Fitch qui cotait Lheman's AA- le 9 juin 2008 ? Mais tu te trompe de sujet, ce que Fitch raconte c'est à placer dans la discussion "Humour hors sujet"
http://www.reuters.com/article/2008/06/ ... 8320080609
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La guerre tue.
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Re: Venezuela
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... re.N305465Le Venezuela en récession, inflation de 63,6% en novembre
Publié le 31 décembre 2014, Usine Nouvelle
CARACAS (Reuters)
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé mardi un plan de relance de l'économie en six mois alors que le pays, touché de plein fouet par la chute des cours mondiaux du pétrole, est entré en récession en 2014 et que l'inflation flirte avec les 64%.
"2015 sera une année de reprise économique, de grande transformation économique", a promis le successeur d'Hugo Chavez lors d'une conférence de presse.
Mais Maduro n'a pas détaillé son plan de relance, sinon pour indiquer qu'il viserait à réduire les liquidités qui alimentent l'inflation, à accroître les réserves de changes, à réduire les coûts et à réformer le très complexe système de changes. "Nous allons perfectionner le système monétaire", a-t-il dit.
D'après les statistiques que la Banque centrale s'est finalement décidée à publier mardi après les avoir différées toute l'année, le Venezuela est officiellement entré en récession après avoir connu trois trimestres consécutifs de contraction de son produit intérieur brut (PIB) - 4,8% sur un an au premier trimestre, avant de nouvelles baisses de 4,9% au deuxième trimestre puis de 2,3% au troisième.
Le taux annuel d'inflation a atteint lui 63,6% en novembre, soit le plus élevé du continent américain.
Le gouvernement accuse ses adversaires, qui ont manifesté pendant quatre mois cette année, d'entraver le développement économique du Venezuela, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les violences liées à ces manifestations de l'opposition ont fait 43 morts.
"Ces actions contre l'ordre public ont bloqué la distribution correcte des biens de nécessité à la population ainsi que le développement normal de la production de biens et de services", juge la banque centrale dans le communiqué annonçant les chiffres du PIB.
"Cela a débouché sur un pic inflationniste et une chute de l'activité économique", ajoute-t-elle.
"IL NE SAIT PAS QUOI FAIRE"
Les adversaires du gouvernement pensent au contraire que la situation actuelle est le fruit de quinze années de pouvoir socialiste dirigé d'abord par Hugo Chavez puis par Nicolas Maduro.
"Une fois de plus, pas d'annonces", a déclaré l'opposant Henrique Capriles après la conférence de presse de Maduro. "Il ne sait pas quoi faire. Aujourd'hui, il est clair pour tous les Vénézuéliens qu'avec Nicolas, nous n'échapperons pas au chaos", a-t-il ajouté.
Le Venezuela, dont la dernière récession remontait à 2009-2010, a été handicapé par la chute des cours du pétrole: ses exportations de brut représentent en effet 96% de ses revenus en devises fortes, et le brut vénézuélien a perdu la moitié de sa valeur depuis juin, à 46 dollars le baril.
"En dépit des manifestations et de la guerre économique de 2014, les indicateurs économiques du Venezuela se sont améliorés", a affirmé Maduro lors de sa conférence de presse, s'appuyant sur d'autres données de la banque centrale, comme le recul de l'extrême pauvreté à 5,4% des ménages en 2014 - moitié moins qu'à l'arrivée de Chavez au pouvoir en 1999 - et la baisse du chômage à 5,9% de la population active.
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Re: Venezuela
http://www.letempsdz.com/content/view/140036/1/LE PRÉSIDENT VÉNÉZUÉLIEN NICOLAS MADURO :
«Les Etats-Unis mènent une guerre économique contre Moscou et Caracas»
30-12-2014
Les États-Unis tentent de détruire les économies russe et vénézuélienne à l'aide d'une «guerre du pétrole», a affirmé le président vénézuélien Nicolas Maduro, cité hier par le quotidien Moskovski Komsomolets.
D'après lui, cette guerre vise également à éliminer l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «Nous assistons aujourd'hui à une guerre pétrolière dont l'objectif est de détruire la Russie, de la faire chuter en tant que puissance globale», a estimé Nicolas Maduro ajoutant que «le président américain Barack Obama l'a même reconnu lors d'une interview radio».
Cette baisse des prix du pétrole affecte également le Venezuela. «Elle vise à recoloniser notre pays, anéantir notre souveraineté et notre révolution en faisant s'effondrer notre économie», juge le président vénézuélien.
Il rappelle qu'en septembre dernier, le cours du pétrole vénézuélien se chiffrait à 95 dollars le baril pour chuter à 48 dollars fin décembre, soit une baisse de 50%. «La Russie et le Venezuela n'ont pourtant aucune envie de capituler, nous poursuivrons notre lutte et ils ne seront pas en mesure de prendre le dessus», souligne Nicolas Maduro.
Il a récemment prévenu les Etats-Unis que l'extraction du pétrole de schiste à l'aide de la fracturation hydraulique pourrait provoquer un séisme puissant.
Cette technologie, interdite dans certains pays, sert à extraire les hydrocarbures de schiste et constitue l'une des méthodes les moins écologiques dans ce domaine. Elle utilise notamment un mélange d'eau, de sable et de substances chimiques très toxiques qui se répandent dans la nappe phréatique dans un rayon de dizaines de kilomètres.
«Il arrivera un moment où ces fractures géologiques atteindront une masse critique et provoqueront un désastre national à cause des ambitions des «vampires» des entreprises transnationales américaines», indique Nicolas Maduro.
Il souligne que l'augmentation de la production américaine grâce à la fracturation hydraulique, les problèmes économiques en Europe et le ralentissement de la croissance en Chine ont fait baisser les prix de l'or noir et affecté l'économie du Venezuela et d'autres grands exportateurs de pétrole.
Hier, le prix du baril de Brent a plongé au-dessous des 57 dollars, soit le niveau le plus bas enregistré depuis mai 2009.
Cette baisse intervient à la veille de la publication des statistiques sur les réserves pétrolières des Etats-Unis programmée pour aujourd'hui. Les investisseurs craignent que les réserves américaines restent au même niveau, ce qui maintiendrait la surabondance sur le marché du brut.
Les cours de l'or noir ont perdu environ 50% de leur valeur depuis la mi-juin, plombés par l'abondance de l'offre, le renforcement du dollar et la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement généralisé de l'économie mondiale.
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Re: Venezuela
http://www.romandie.com/news/Petrole-le ... 553270.romPétrole: le président vénézuélien en Arabie après une visite en Iran
AFP Romandie 11 janv 2015
Ryad
Le président vénézuélien Nicolas Maduro effectue dimanche une visite en Arabie saoudite, poids lourd de l'Opep, après avoir eu des entretiens à Téhéran sur la dégringolade des prix du pétrole.
M. Maduro est arrivé tard samedi à Ryad où il a été accueilli par le prince Moqren, futur héritier du trône saoudien.
Il était accompagné d'une délégation forte de plusieurs ministres, a indiqué l'agence officielle saoudienne SPA, sans préciser le programme de sa visite.
A Téhéran, M. Maduro et son homologue iranien Hassan Rohani ont appelé samedi à une coopération au sein de l'Opep pour soutenir les prix du pétrole.
Sans aucun doute, la coopération des membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole qui sont sur la même ligne pourra permettre de neutraliser les plans de certaines puissances contre l'Opep et stabiliser les prix à un niveau acceptable en 2015, a déclaré le président Rohani lors de sa rencontre avec M. Maduro.
Le président vénézuélien a aussi demandé la coopération des pays exportateurs pour ramener la stabilité du prix du pétrole, qui est un produit stratégique.
En recevant M. Maduro, le numéro un iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a également dénoncé la baisse bizarre des prix du pétrole en si peu de temps qui ne peut être qu'un acte politique et non économique.
Nos ennemis communs utilisent le pétrole comme un levier politique et ont très certainement un rôle dans la baisse des cours, a déclaré M. Khamenei en faisant allusion aux Etats-Unis et à l'Arabie saoudite.
L'Iran et le Venezuela, tous deux membres de l'Opep, souffrent de la chute du prix de l'or noir, tombé en dessous de 50 dollars le baril.
Les deux pays critiquent la politique de l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, qui a refusé une baisse de la production du cartel pour empêcher la chute des prix.
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Re: Venezuela
Ca doit être mal traduit, parce que l'OPEP (et en particulier certains de ses membres...) est en grande partie responsable du cours actuel des prix (ou du moins pourrait agir pour qu'il change) !Sans aucun doute, la coopération des membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole qui sont sur la même ligne pourra permettre de neutraliser les plans de certaines puissances contre l'Opep et stabiliser les prix à un niveau acceptable en 2015, a déclaré le président Rohani lors de sa rencontre avec M. Maduro.
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Re: Venezuela
Ce qui présuppose que l'OPEP a la main sur les prix du baril ; or rien n'est moins sûr.
Dans les prétendantes crises de baisse de prix, une variation de production de 3 à 4 M/bj de l'A-S suffisait a redresser les cours.
Là pas sur que cela suffise face a une marge de production mondiale sans doute supérieur de deux ordre de grandeur pour le moins.
C'est l'effet "Merdouilles Bitumineuses", Les Saoudiens ont décidés de laisser faire la "main invisible", voila tout.
Et je crois bien qu'ils ont raison, faute de mieux, sur le mode : quand on ne maîtrise plus rien, feignons d'en être les instigateurs.
Dans les prétendantes crises de baisse de prix, une variation de production de 3 à 4 M/bj de l'A-S suffisait a redresser les cours.
Là pas sur que cela suffise face a une marge de production mondiale sans doute supérieur de deux ordre de grandeur pour le moins.
C'est l'effet "Merdouilles Bitumineuses", Les Saoudiens ont décidés de laisser faire la "main invisible", voila tout.
Et je crois bien qu'ils ont raison, faute de mieux, sur le mode : quand on ne maîtrise plus rien, feignons d'en être les instigateurs.

пошел на хуй пу́тин

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Re: Venezuela
Lapsus kalami (ouah c'est cool de montrer sa science -ou faudrait-il dire clavii?) intéressant.phyvette a écrit :Ce qui présuppose que l'OPEP a la main sur les prix du baril ; or rien n'est moins sûr.
Dans les prétendantes crises de baisse de prix, une variation de production de 3 à 4 M/bj de l'A-S suffisait a redresser les cours.
Là pas sur que cela suffise face a une marge de production mondiale sans doute supérieur de deux ordre de grandeur pour le moins.
C'est l'effet "Merdouilles Bitumineuses", Les Saoudiens ont décidés de laisser faire la "main invisible", voila tout.
Et je crois bien qu'ils ont raison, faute de mieux, sur le mode : quand on ne maîtrise plus rien, feignons d'en être les instigateurs.
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Re: Venezuela
Supérieure de deux ordres de grandeur ? Je ne crois pas non...phyvette a écrit :Dans les prétendantes crises de baisse de prix, une variation de production de 3 à 4 M/bj de l'A-S suffisait a redresser les cours.
Là pas sur que cela suffise face a une marge de production mondiale sans doute supérieur de deux ordre de grandeur pour le moins.
Par ailleurs c'est justement l'AS qui explique la majeure partie de cette marge, donc si l'OPEP (et donc l'AS) décide de fermer un peu les vannes, tu peux oublier cette marge-là !
Tu crois sérieusement que si aujourd'hui l'OPEP annonce qu'ils vont réduire leur production les prix continueraient à plonger ??
Je ne suis pas d'accord, la décision de garder les vannes ouvertes c'est quelque chose qu'ils maîtrisent totalement. Tu le dis d'ailleurs toi-même : ils ont décidé de laisser faire la main invisible (et donc de laisser chuter les prix, car ils savaient pertinemment que ce serait la conséquence d'une telle décision).phyvette a écrit :C'est l'effet "Merdouilles Bitumineuses", Les Saoudiens ont décidés de laisser faire la "main invisible", voila tout.
Et je crois bien qu'ils ont raison, faute de mieux, sur le mode : quand on ne maîtrise plus rien, feignons d'en être les instigateurs.
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Re: Venezuela
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... omique.phpLe Venezuela, une «catastrophe économique»
19 fév 2015 Le Figaro
La chute des cours du pétrole met l'économie vénézuélienne à mal. Dans les rayons, de nombreux produits commencent à manquer, du lait aux préservatifs.
«Au Venezuela, il faut faire la queue toute une journée avant de pouvoir acheter un litre de lait», déplore Christopher Dembik, économiste pour Saxo Banque, qui a séjourné dans ce pays d'Amérique latine. «Lait, poulet, papier toilette, préservatif… le pays manque de tout. Une nouvelle profession a même vu le jour: celle de faire la queue à la place des clients». En revanche, un plein d'essence coûte moins d'un euro… L'or noir est bon marché. Comment expliquer de tels paradoxes?
Un pétrole non rentable
Le pays reposerait sur une réserve de 300 milliards de barils, la plus importante au monde, selon l'OPEP. «Mais aujourd'hui avec un prix du pétrole en dessous de 50 dollars le baril, le coût de production est supérieur à la rente. Le pétrole vénézuélien est long et coûteux à extraire. En dessous de 120 dollars le baril, il n'est pas intéressant à produire», explique Christopher Dembik. Plus étonnant encore, «le pays importe du pétrole depuis le mois de juillet».
D'une part, l'extraction et le raffinage du pétrole vénézuélien sont complexes, le pays a ainsi plus de difficultés à transformer et rendre commercialisable son or noir. En outre, le pays n'a pas investi suffisamment dans ses infrastructures. Après la grande grève de 2002-2003, la compagnie a licencié une partie de sa main d'œuvre, ce qui a encore pénalisé ses capacités de production, explique Christopher Dembik. Entre 2002 et 2015, la production de pétrole est revenue de 3,5 millions à 2,5 millions de barils par jour dans ce pays d'Amérique latine.
Pourtant le pétrole, étendard du pays, est sous perfusion gouvernementale: l'État subventionne les prix de l'essence.
Plus de cycle productif
Le pays n'a pas assez de devises étrangères pour payer tous ses créanciers. De nombreuses entreprises n'ont pas été payées, à commencer par les compagnies aériennes. Un représentant de l'association internationale du transport aérien (IATA) évoque un montant de 3,6 milliards de dollars que le pays devrait rendre aux compagnies mais qui reste immobilisés dans le pays. Résultat, «les compagnies réduisent leur programme de vols à destination de Caracas. Plus globalement, les multinationales se retirent du pays. Pour une entreprise, il n'y a plus de cycle productif possible dans le pays. Aujourd'hui, plus aucun bien n'est produit sur place», souligne l'économiste de Saxo Banque qui qualifie la gestion du pays de «catastrophe économique».
Une inflation rampante
Conséquence immédiate de cette situation, il n'y a plus aucun produit disponible dans le pays. Les prix des biens flambent: le pays a connu une inflation de 68% en 2014…
Le gouvernement de Nicolas Maduro accuse les spéculateurs, les entreprises privées et l'opposition de gonfler les prix et d'asphyxier économiquement le pays. En réponse, l'État déclare l'occupation temporaire de grandes usines, des expropriations ou condamne des dirigeants pour «boycott ou déstabilisation de l'économie». En outre, le gouvernement a mis en place un système de rationnement. Chaque citoyen ne doit pas acheter plus que sa quote-part et il ne doit pas se rendre plus d'une fois par semaine dans les magasins publics.
Le pays a également mis en place un système de change complexe. «La banque centrale coordonne la mise à disposition des dollars issus, en grande partie, de la rente pétrolière. Elle applique ainsi plusieurs taux de change, le plus faible concerne les produits de premières nécessités avec un taux de change de 6,3 bolivars pour un dollar alors que le taux de change de marché était de 164 bolivars fin décembre!», indique François Faure, économiste pour BNP Paribas. «La Banque centrale distribue les dollars or les réserves de change sont faibles et notamment en cash. Fin décembre, le montant total des réserves de changes étaient de 22 milliards de dollars dont 7,4 milliards en cash et le reste essentiellement en or», ajoute le spécialiste. Cette mise en circulation de monnaie a également alimenté l'inflation.
Un possible défaut de paiement
Face à cette situation, les investisseurs et les agences de notation craignent un défaut de paiement. «En dépit de leurs diatribes anticapitalistes, Hugo Chavez et son successeur Nicolas Maduro ont toujours honoré les engagements du Venezuela vis-à-vis des marchés financiers. Le Venezuela compte même la banque américaine Goldman Sachs au rang de ses créanciers». Après la dégradation de la situation, les investisseurs étrangers pourraient toutefois être réticents à financer la dette du pays. Or Caracas doit rembourser près de 5 milliards en octobre et novembre prochains.
Mais la Chine pourrait venir en aide au pays. «Vu les intérêts stratégiques de Pékin dans le pays, c'est certainement le scénario le plus probable», indique Christopher Dembik. En plus de réserves de pétrole, le pays dispose de minerai de fer, de bauxite, d'or, de diamant. Le pays a en outre une position géopolitique stratégique et un territoire propice au tourisme. Autant d'atouts aujourd'hui sous-exploités par le gouvernement au pouvoir.
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Re: Venezuela
http://www.rfi.fr/emission/20150305-le- ... ntre-cafe/Le Venezuela doit troquer son pétrole contre du café
Le Venezuela produit du café, mais plus assez pour les besoins de sa population. Caracas doit l'acheter à l'étranger contre du pétrole.
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Re: Venezuela
http://www.tdg.ch/monde/troupes-russes- ... y/11950317Des troupes russes attendues au Venezuela
16.03.2015 La Tribune de Genéve
Des soldats russes débarqueront-ils cette semaine au Venezuela pour participer aux grandes manœuvres militaires déclenchées samedi par le président Nicolas Maduro afin de faire face à toute «agression impérialiste» des Etats-Unis? Correspondant de la chaîne teleSUR, Angel Cedeno en est convaincu: même si Caracas ne confirme pas, des hommes de Moscou observeront les opérations de 80 000 militaires et de 20 000 civils.
Débarquements par mer, tirs d’artillerie, stratégies de défense antiaérienne… Spectaculaire, ce déploiement de force répond aux sanctions (gels d’avoirs et interdictions de visas) annoncées par Washington lundi passé contre sept hauts responsables vénézuéliens accusés de violations des droits de l’homme. Pour le président Barack Obama, la situation au Venezuela est une «menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis».
Chatouiller les Etats-Unis
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