Bolivie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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mehdiclean
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Message par mehdiclean » 22 déc. 2005, 11:12

Evo Morales propose aux USA un pacte de lutte contre la drogue

Le vainqueur de l'élection présidentielle bolivienne, le socialiste Evo Morales, a proposé mardi aux Etats-Unis la conclusion d'un pacte de lutte contre la drogue, et a répété qu'il n'avait pas l'intention d'exproprier les compagnies pétrolières étrangères. Evo Morales, le dirigeant indigène socialiste et chef des planteurs de coca, a obtenu la majorité absolue à l'élection présidentielle de Bolivie, a annoncé mardi le Tribunal national électoral après le dépouillement de 60% des suffrages. Cette annonce confirme les projections effectuées après le vote de dimanche par les instituts de sondages, selon lesquels M. Morales a été élu au premier tour. Sur 2.220.684 suffrages, Evo Morales en a remporté 52%, suivi par l'ex-président bolivien (droite) Jorge Quiroga (30,4%) et le centriste Samuel Doria Medina (8,4%), selon les chiffres du tribunal électoral.
Lors d'une conférence de presse à La Paz, M. Morales, indien quechua-aymara et leader du Mouvement vers le socialisme (MAS), a annoncé qu'il comptait mener une lutte déterminée contre le trafic de drogue. Mais ce dirigeant des cocaleros, les planteurs de coca boliviens, a aussi indiqué qu'il allait proposer la dépénalisation internationale de la culture de la coca, matière première de la cocaïne également utilisée par les indiens comme plante rituelle et médicinale. M. Morales a déclaré que la ligne de son futur gouvernement serait "zéro cocaïne, zéro trafic de drogue". "Mais il ne peut y avoir, sous prétexte de lutte contre la drogue, zéro coca ou zéro cocaleros, il faut changer ces politiques", a-t-il averti.
Tout en proposant à Washington une "alliance de lutte effective" contre la drogue, le futur président a sévèrement critiqué l'actuelle politique anti-drogue américaine, accusée de justifier des ingérences dans les affaires intérieures de la Bolivie. "La lutte contre le trafic de drogue ne peut pas continuer à être une excuse, un prétexte à des intérêts géopolitiques", a déclaré M. Morales. Elle ne doit pas servir à ce que Washington "renforce son pouvoir et son contrôle sur les gouvernements boliviens" successifs, a-t-il insisté.
Actuellement, "dans le cadre de politiques de lutte contre le trafic de drogue, les forces armées et la police sont subordonnées à des forces étrangères armées et en uniforme", a déploré M. Morales. A l'avenir, "nous mènerons la lutte contre le trafic de drogue, mais sans aucune intervention policière ni militaire" étrangère, a-t-il affirmé. Les Etats-Unis ont consacré cette année 90 millions de dollars à des programmes de coopération anti-drogue en Bolivie.
Comme il l'avait dit lundi, M. Morales a assuré lors de sa conférence de presse qu'il ne comptait pas "nationaliser les biens" des compagnies étrangères qui exploitent des gisements de gaz et de pétrole en Bolivie. Mais il a annoncé qu'il prendrait des mesures en ce qui concerne la nationalisation des terrains sur lesquels se trouvent les gisements et celle des hydrocarbures eux-mêmes, en soulignant qu'il ne s'agirait ni d'une confiscation ni d'une expropriation des compagnies étrangères.
M. Morales n'a pas donné de précisions sur les modalités de ces mesures. Selon un expert pétrolier, les responsables du MAS voudraient renégocier l'ensemble des contrats des compagnies étrangères et les transformer en contrats d'exploitation ou de prestation de services.
Source : AFP, 21 décembre 2005

Evo presidente !

ImageEvo Morales, 46 ans, dirigeant du Mouvement vers le socialisme (MAS), paysan indien aymara né dans l’Altiplano, a été élu dès le premier tour de l’élection président de la République de Bolivie.
Pour la première fois depuis 181 ans, un Indien accède à la magistrature suprême dans le pays le plus pauvre de la “sub-Amérique”, dont 70% des 9 millions d’habitants sont des Indiens.
Le programme du nouveau président a de quoi fâcher et inquiéter les maîtres de Washington.
Evo a en effet tout pour leur déplaire : il est non seulement indien, mais aussi socialiste, cocalero et nationaliste. Il défend le droit de cultiver librement la coca, plante traditionnelle de la culture indienne, que Washington dit vouloir éradiquer. La Chine lui a déjà fait savoir qu’elle était prête à importer des feuills triturées de coca pour infusions. Comme le dit Evo : «Parler de zéro coca, c’est comme dire zéro Quechuas, zéro Aymaras et zéro Guaranis» (ce sont les 3 principaux peuples indiens de Bolivie).
Et pire, il veut nationaliser le gaz, dont la Bolivie est le plus richement pourvue dans le continent, après le Vénézuéla. Evo : « Il est temps de mettre fin à l’État colonial en faisant payer au prix fort aux multinationales les ressources de notre pays. » Aujourd’hui, l’extraction du gaz ne rapporte à la Bolivie que 50 millions de $ par an et pourrait en rapporter au moins 1 300 millions.
Et Evo n’est pas raciste. Pour le prouver, il a choisi comme vice-président Alvaro Garcia Linera, un Blanc mathématicien, sociologue et ex-guérillero : Alvaro et Evo, c’est en somme l’alliance du poncho et du costume-cravate.
Comment va réagir Washington, dont l’ambassadeur à La Paz a déclaré que Evo Morales était le “Ben Laden des Andes” ?
La carte des zones en voie de libération s’étend donc. Après le Chiapas mexicain avec les zapatistes, le Vénézuéla avec Hugo Chávez et la Bolivie avec Evo Morales, ce pourrait être le tour l’année prochaine du Pérou avec Ollanta Humala, le candidat à l’élection présidentielle du mouvement ethno-cacériste.
Décidément, le vent tourne en Amérique. Et comme dit la chanson, nul besoin d’être météorologue pour savoir d’où il souffle.

Evo Morales promet de soutenir la «lutte anti-impérialiste» de Fidel Castro

Evo Morales, vainqueur de l'élection présidentielle de dimanche en Bolivie, a promis lundi de soutenir la «lutte anti-impérialiste» de Fidel Castro et a demandé aux USA de lever l'embargo économique contre Cuba, dans une interview diffusée par la télévision cubaine.
«Au cours de l'année j'ai rêvé de soutenir la lutte anti-impérialiste de Fidel et du peuple cubain. Maintenant j'ai l'opportunité de le rejoindre dans cette lutte, en quête de paix avec justice sociale», a déclaré le futur président du pays le plus pauvre d'Amérique du sud.
Selon le dirigeant indigène, «la lutte très louable contre le blocus économique» remportera un succès.
«Nous devons lutter contre le pouvoir économique, comme nous luttons contre le néolibéralisme en Bolivie. L'heure est arrivée de nous délivrer non seulement en Bolivie mais aussi en Amérique latine», a-t-il lancé.
«Je veux dire au peuple cubain, à son gouvernement, à ses dirigeants : mille mercis pour apprendre à l'Amérique latine et au monde à gouverner, pour défendre la dignité et la souveraineté. Un salut spécial et révolutionnaire à tout le peuple cubain», a conclu Evo Morales.
Evo Morales, dirigeant indigène socialiste et chef des planteurs de coca, devrait devenir le 22 janvier le premier président indien de la Bolivie et d'Amérique du Sud. Il a obtenu 51 % des votes selon une estimation portant sur plus de 60 % des bulletins dépouillés. Les résultats officiels devraient être connus au plus tôt mardi.
Les résultats sont particulièrement suivis par Washington dont M. Morales est devenu la bête noire en raison de son soutien à la libre culture de la coca et de ses liens avec le président vénézuélien Hugo Chavez et le leader cubain Fidel Castro
Source : AFP, 19 décembre 2005
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Rafa
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Message par Rafa » 22 déc. 2005, 13:32

Il a obtenu 51 % des votes selon une estimation portant sur plus de 60 % des bulletins dépouillés.
Sa victoire est encore plus importante, avec 90% des bulletins dépouillés son score depasse les 54%
Son parti a aussi gagné deux postes de gouverneur (les médias prédisaient qu'il n'en aurait aucun).

Ce sera néanmoins très dur, avant même de prendre officiellement fonction (ce qu'il fera le 22 janvier) il a déjà une forte opposition interne et externe; mais jamais un président Bolivien n'a eu une telle légitimité par les urnes; l'opposition contre lui, loin de le diminuer, ne fera sans doute que le rendre encore plus populaire, et... plus radical.

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Message par matthieu25 » 22 déc. 2005, 13:38

On peut donc se poser la question de savoir si l'Amérique du sud va devenir une future puissance "communiste" et la question d'une rivalité avec les Etasuniens va devenir de plus en plus pregnante avec un axe Chavez-Castro-Morales
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par mahiahi » 22 déc. 2005, 16:25

matthieu25 a écrit :la question d'une rivalité avec les Etasuniens va devenir de plus en plus pregnante avec un axe Chavez-Castro-Morales
Quand est-ce qu'elle accouche?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par lionstone » 22 déc. 2005, 16:35

La Bolivie veut renégocier les contrats d'hydrocarbures [22 décembre 2005] :smt005 :smt005 :smt005 :smt005 :smt005 :smt005 :smt005
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... tml?082207

EN BOLIVIE, les multinationales pétrolières optent pour la prudence. Elles savent que l'homme avec qui elles négocieront, le nouveau président, Evo Morales, est en position de force depuis sa victoire dimanche. Non seulement il est le premier chef d'Etat bolivien à l'emporter dès le premier tour avec 54,1%, mais il l'a été sur une promesse de «nationalisation des hydrocarbures».


Dénonçant les contrats «illégaux et anticonstitutionnels», le leader du Mouvement vers le socialisme (MAS) a annoncé dès dimanche leur renégociation, mais «sans confiscation ni expropriation». Evo Morales, qui sera investi le 22 janvier, estime que l'Etat doit reprendre possession des hydrocarbures, «comme de toutes les ressources naturelles». «Les hydrocarbures, comme l'armée ou la Banque centrale, sont du ressort de l'Etat, ce n'est pas négociable», insiste le nouveau vice-président, le sociologue Alvaro Garcia Linera.

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Message par Rafa » 23 déc. 2005, 17:02

matthieu25 a écrit :On peut donc se poser la question de savoir si l'Amérique du sud va devenir une future puissance "communiste" et la question d'une rivalité avec les Etasuniens va devenir de plus en plus pregnante avec un axe Chavez-Castro-Morales
Non, analyser la réalité Américaine avec la grille de lecture européenne de la guerre froide est une erreur recurante, et le resultat est qu'on ne comprend rien.

L'URSS était effectivement un "rival" des Etats-Unis; d'idéologie differente, mais avec des objectifs similaires de contrôle mondial; c'est dans la "conquête spatiale" que cette rivalité fut la plus manifeste, chacun des deux se lançant dans des projets aux consequences pratiques douteuses (que gagne-t-on, sur le plan pratique, à envoyer un homme sur la lune?), mais il fallait absolumment faire pareil, mais en mieux, que le rival.

Mais ils étaient aussi rivals dans le sens de "à peu près de la même force"; et un partage tacite du monde avait eu lieu; en ce qui concerne l'Amérique latine, l'URSS ne s'y mêlait pas, Moscou a utilisé les partis communistes locaux pour freiner ou saborder toute tentative de revolution; la confrontation avec les Etats-Unis "sur son terrain" n'était pas à l'ordre du jour.

C'est ainsi que les Etats-Unis on pu contrôler le continent; mais cela n'a pas commencé avec la guerre froide; dèjà lors des guerres d'independence (dans les années 1810) les Etats-Unis ont commence à prendre le contrôle, en arrêtant les envois d'armes pour les independentistes, en ne reconnaissant pas l'independence des nouveaux pays, en profitant de l'instabilité et du mauvais état économique et militaire suite à la guerre pour intervenir eux-mêmes militairement (c'est ainsi que les Etats-Unis ont purement et simplement envahi le Mexique et lui ont volé, par la force des armes, la moitié de son territoire; mais aussi, dans les mêmes années, envahi la plupart des pays d'amérique centrale pour y établir des gouvernements fantoches pour favoriser leurs entreprises).
C'est dans ces mêmes années que les Etats-Unis reniaient leurs traités avec les indiens et leur faisaient une guerre d'extermination, et qu'ils envahissaient Hawaii; bref, du pur impérialisme classique.

ça fait que les pays d'Amérique latine sont passé de la domination de l'Empire espagnol, à celle de l'Empire etatsunien; la forme de domination était plus subtile, alors que du temps de l'Empire espagnol le drapeau espagnol et l'armée espagnol était présente, et que les gens étaient des sujets du roi d'Espagne; maintennat ils étaient théoriquement indépentant, avec leur propre constitution, leur propre drapeau et armée, etc. simplement, si le pays prenait des decisions qui deplaisaient, les navires de guerre US apparaissaient à l'horizon.
Un peu comme une immense bande de gaza en quelque sorte.
Au début, c'est surtout en Amérique centrale que le nouveau maître prit le contrôle, plus loin il y avait le problème de la distance; et puis l'Empire britanique avait encore des prétentions mondiales.
Puis ce fut la "doctrine monroe", qui dit "l'Amérique aux Américains"; càd, tout le continent Américain pour le seul profit des Etatsunien, et non des britaniques ou autres puissances européennes.
La guerre entre les Etats-Unis et l'Espagne, au début du 20e siècle, fut un tournant (en passant, de même que la guerre contre le Vietnam ou contre l'Irak, elle fut declenchée sur un mensonge, que le congrès US avala tout cru et sans se poser de questions); l'Espagne, qui n'était plus que l'ombre d'elle même, fut facilement vaincue (elle l'aurait été par les mouvements independentistes dans ses colonies; le but des Etats-Unis était d'empêcher la pleine independence des colonies, et de les prendre pour eux).
C'est ainsi que les Etats-Unis ont pris possession d'une serie de territoires stratégiques qui lui ont permis un contrôle mondial des mers: les Philipinnes (les bases US ne seront fermées que 100 ans plus tard), Cuba (une base US y est toujours présente), Porto-Rico, Guam (toujours occupés militairement et politiquement par les Etats-Unis).

Pour l'Amérique latine il ne s'agit pas de "rivaliser" avec les Etats-Unis, ni de chercher une projection ou un rôle international, mais, tout simplement, d'acquerir enfin in vraie independence, la "deuxième independence" comme on dit là-bas.

C'est celà qui est derrière tous les mouvements populaires et militaires qui ont regulièrment lieu et quasimment sans discontinuer depuis les années 1810; avec la difference que cette fois-ci les Etats-Unis semblent bien incapables d'inflechir le cours des événements.

Et alors ça fait boule de neige.
Pendant 40 ans, l'exemple de résistance de Cuba a inspiré des mouvements anti-impérialistes dans le reste du continent; à la chute de l'URSS il y a eu un creux de la vague, beaucoup on pensé que Cuba suivrait le même destin, et que toute lutte était vaine; comme Cuba a survécu, cela a crée un regain d'espoir, cette fois-ci debarassé de la chape idéologique soviétique (qui loin d'aider, a mis des bâtons dans les roues; comme dit plus haut ce n'était pas dans l'interêt de l'URSS d'avoir du grabuge en Amérique), et debarassé aussi de l'influence des vieux partis.

La révolution bolivarienne au Vénézuela a été un deuxième grand jalon; c'est un grand pays producteur de pétrole, et le monde est dans une étape où l'importance géostratégique du pétrole est primordiale; cela donne un grand avantage au Vénézuela, il ne peut pas être bloqué ou isolé comme Cuba, car les propres Etats-Unis ont besoin du pétrole, et il y a de nombreux autres candidats qui se feraient une joie de prendre la place des Etats-Unis pour acheter le pétrole.
De plus, le pétrole est cher, ce qui permets au pays d'avoir de grands moyens financiers pour concretiser ses programmes, sans devoir attaquer frontalement, du moins "pour le momment", la structure capitaliste de production.
Le Vénézuela a ainsi pu, grâce à sa richesse propre, et à l'aide technique (médécins, enseignants, techniciens, etc) de Cuba, mener à bien des projects avec des très bons résultats; des résultats qui font que la popularité du processus est immense, et qu'il remporte par une large majorité toutes les éléctions.
Les pays voisins se mettent alors à rêver d'eux aussi pouvoir remporter une victoire éléctorale qui baleyerait les vieux partis politiques et menerait une politique axée sur les besoins du pays et non sur les besoins des grandes entreprises étrangères.

Le grand risque pour les Etats-Unis n'est pas l'emergence d'un "rival", il n'y a pas de telle ambition; mais tout simplement l'independence réelle de l'Amérique latine, avec effect boule de neige par l'exemple.
Cela affaiblira énormement les Etats-Unis, car ils devront de plus en plus payer le prix réel des ressources (pétrole, gaz, minéraux, végétaux, etc) qu'ils prennent d'Amérique latine, mais aussi ils devront petit à petit abandonner leur présence militaire (ce qui est la base de leur pouvoir), et perdent aussi de leur pouvoir diplomatique (puiqu'auparavant, via les gouvernements vassaux en Amérique latine, ils pouvaient compter un grand nombre de voix acquises à l'ONU, par exemple).

D'autres candidats à "rivaux" existent cependant, la Chine, la Russie; si bien que l'Amérique latine est obligée de s'integrer, de former un bloc, non pas pour devenir un "rival" impérialiste de plus, mais pour se mettre à l'abri; il ne faudrait pas échapper aux Etats-Unis pour tomber sous le contrôle d'un autre.

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Message par Rafa » 23 déc. 2005, 17:20

Rafa a écrit :c'est ainsi que les Etats-Unis ont purement et simplement envahi le Mexique et lui ont volé, par la force des armes, la moitié de son territoire
C'est quelque chose dont les films "made in USA" ne parlent pas en général; pourtant cette appropriation de territoire sera determinante, en effet, parmi les territoires annexés il y a le Texas et la Haute-Californie; le Texas qui fournira pendant longtemps 50% du pétrole mondial; et la Haute-Californie où on decouvrira des gisements d'or énormes.

Les Etats-Unis ont ainsi pu avoir accès dès le 19e siècle à des quantités absolument fabuleuses d'or et de pétrole.

On dit que la puissance de l'Empire britanique reposait sur l'Inde; celle des Etats-Unis s'est bâtie sur les richesses du sous-sol des territoires pris au Mexique.

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Message par Sylvain » 23 déc. 2005, 17:22

Tes analyses sont très intéressantes Rafa.
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Message par phylippe » 23 déc. 2005, 17:27

Merci pour cette analyse. :D
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Message par MadMax » 25 déc. 2005, 11:16

Le président élu bolivien imposera une nouvelle taxe aux riches

2005-12-25 14:22:46

LIMA, 24 décembre (XINHUANET) -- Le président élu bolivien Evo Morales imposera une nouvelle taxe aux habitants qui possèdent des avoirs d'une valeur de plus de 300.000 dollars après son entrée en fonction en janvier, a annoncé samedi Alvaro Garcia Linera, vice- président de M. Morales.

Mais cette nouvelle taxe sera très différente des mesures fiscales prises par l'ancien président Gonzalo Sanchez de Lozada en 2003, a expliqué M. Garcia Linera, cité par des informations en provenance de La Paz.

"Nous serons fous si nous imposons la sorte d'impôt contre laquelle nous avons lutté il y a 4 ans. Les mesures de 2003 étaient une taxe progressive sur le revenu, alors que cette taxe proposée s'appliquerait uniquement sur les riches", a-t-il indiqué.

Le PIB bolivien pourrait s'accroître de 3,9% en 2005, et une performance similaire sera suivie l'année prochaine. Le taux d'inflation est estimé à 4,2% cette année contre 4,6% l'année dernière.

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Message par guino » 25 déc. 2005, 20:59

J'espere que l'Amérique du Sud, voire latine va se construire comme on aurait pu l'esperer de notre Europe , non pas comme un autre bloc , mais par une union des peuples voulue par les peuples; plus mue par une volonté interne de prospérité et d'échange que seulement en réaction à des ennemis extérieurs ...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Message par mahiahi » 25 déc. 2005, 21:03

:lol:
Doux rêveur, va!
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
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Message par guino » 25 déc. 2005, 21:12

Ben, c'est Noel, faut bien...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Message par Rafa » 29 déc. 2005, 21:42

Evo Morales, président élu de Bolivie, a commencé une tournée de pays qu'il visitera avant sa prise de charge officielle.
Ces pays sont: Cuba, Espagne, France, Pays-Bas, Afrique du Sud, Chine et Brésil (au Brésil il verra aussi les présidents d'Argentine et du Vénézuela).

ça annonce la couleur, en effet on peut cataloguer les pays visités en deux catégories:
* alliés idéologiques/stratégiques: Cuba, Afrique du Sud, Chine, Brésil (+Argentine, Vénézuela)
* pays avec des compagnies pétrolières: Espagne (Repsol), France (Total), Pays-Bas (Shell), Brésil (Petrobras)

Il semble donc vouloir s'occuper sans perdre du temps du thème pétrolier et des nouvelles règles pour les compagnies pétrolièes; et aussi, de s'occuper de tisser des liens intenationaux avec des alliés sûrs ou potentiels; que sa première escale soit Cuba est un acte fort; on notera aussi l'abscence des Etats-Unis parmi les visites, alors qu'autrefois, c'était le premier pays visité par les nouveaux présidents de la région; signe des temps, maintenant les nouveaux présidents visitent Cuba et la Chine...

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Message par mehdiclean » 30 déc. 2005, 10:19

Je crois que la Bolivie n'a pas beaucoup de pétrole, mais plutôt du gaz...
et pour Cuba, c'est normal, c'est quand même eux qui ont ouvert la voie en Amérique Latine en prouvant qu'on pouvait résister aux américains et choisir plutôt de travailler pour le peuple.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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