En France, on n'est pas producteurs de pétrole : ce sont les pays producteurs qui en ont marre de ne pas profiter de leurs richesses naturelles qui nationalisentlionstone a écrit :En Russie ils renationalisent, en Amérique du Sud ils renationalisent, mais en France on est trop con pour comprendre les enjeux de ce siècle et laissé Total faire le seul bonheur de quelques investisseurs au détriment de toute une nation. Pour ma part c’est une erreur historique que de laisser aux seules mains du marché la conduite en plein pic pétrolier de la production et de la distribution de l’énergie. Heureux latinos qui ne se laissent pas acheter par les lobbies pétroliers.
Venezuela
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C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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La diplomatie vénézuelienne est decidemment très forte...
Le Vénézuela viens d'être admis comme observateur à l'Union Africaine (qui a 53 pays membres d'Afrique); cela vient d'être rendu public par le viceministre pour l'Afrique du gouvernement vénézuelien (je ne saivais pas qu'ils avaient un ministère pour l'Afrique, en tout cas le Vénézuela prends la chose très au sérieux que pour lui consacrer un ministère).
D'autres observateurs à l'UA sont Chine, Inde, France, Italie, Portugal, Canada, Danemark, Japon et Qatar; le Mexique et le Bresil ont fait des demandes pour être observateurs aussi.
Le Vénézuela mets vraiment la gomme sur la diplomatie internationalle; c'est une très bonne stratégie, puisque c'est cela lui permets de tisser un réseau de relations qui protègent le pays.
Jusqu'à présent les résultats avaient surtout porté leurs fruits en Amérique, mais cette entrée sur la scène africaine est très importante, je ne serai pas étonne de voir à terme une renaissance d'un bloc de pays non alignés ou quelque chose de similaire.
comme quoi, même pour quelqu'un qui suit de très près les nouvelles du Vénézuela, il y a de la place pour des (bonnes) surprises.
PS: l'UA est actuellement presidée par le Nigéria, pays producteur de pétrole.
PS2: dans la depêche on lit aussi que le Vénézuela veut aussi être membre observateur au sein de la Ligue Arabe; et qu'en 2005 le Vénézuela a ouvert 11 nouvelles ambassades dans des pays africains et la signature d'accords de cooperations avec 7 pays.
Le Vénézuela viens d'être admis comme observateur à l'Union Africaine (qui a 53 pays membres d'Afrique); cela vient d'être rendu public par le viceministre pour l'Afrique du gouvernement vénézuelien (je ne saivais pas qu'ils avaient un ministère pour l'Afrique, en tout cas le Vénézuela prends la chose très au sérieux que pour lui consacrer un ministère).
D'autres observateurs à l'UA sont Chine, Inde, France, Italie, Portugal, Canada, Danemark, Japon et Qatar; le Mexique et le Bresil ont fait des demandes pour être observateurs aussi.
Le Vénézuela mets vraiment la gomme sur la diplomatie internationalle; c'est une très bonne stratégie, puisque c'est cela lui permets de tisser un réseau de relations qui protègent le pays.
Jusqu'à présent les résultats avaient surtout porté leurs fruits en Amérique, mais cette entrée sur la scène africaine est très importante, je ne serai pas étonne de voir à terme une renaissance d'un bloc de pays non alignés ou quelque chose de similaire.
comme quoi, même pour quelqu'un qui suit de très près les nouvelles du Vénézuela, il y a de la place pour des (bonnes) surprises.
PS: l'UA est actuellement presidée par le Nigéria, pays producteur de pétrole.
PS2: dans la depêche on lit aussi que le Vénézuela veut aussi être membre observateur au sein de la Ligue Arabe; et qu'en 2005 le Vénézuela a ouvert 11 nouvelles ambassades dans des pays africains et la signature d'accords de cooperations avec 7 pays.
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Les premiers tankers vénézueliens pour l'Asie sont partis.
Trois bateaux d'un contenu totalisant plus de 5 millions de barrils de bru vénézuelien sont partis pour la Chine et pour Singapour ce mois de décembre; c'est la première fois dans l'histoire du pays que du pétrole est exporté vers ces pays, et le résultat de la politique vénézuelienne de diversification des marchés.
Trois bateaux d'un contenu totalisant plus de 5 millions de barrils de bru vénézuelien sont partis pour la Chine et pour Singapour ce mois de décembre; c'est la première fois dans l'histoire du pays que du pétrole est exporté vers ces pays, et le résultat de la politique vénézuelienne de diversification des marchés.
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Rafa a écrit :Les premiers tankers vénézueliens pour l'Asie sont partis.
Trois bateaux d'un contenu totalisant plus de 5 millions de barrils de bru vénézuelien sont partis pour la Chine et pour Singapour ce mois de décembre; c'est la première fois dans l'histoire du pays que du pétrole est exporté vers ces pays, et le résultat de la politique vénézuelienne de diversification des marchés.
ton information est confirmée dans :
http://www.chinadaily.com.cn/english/do ... 506397.htm
Venezuela expands oil shipments to Singapore, China
Updated: 2005-12-25
CARACAS: Venezuela sent more than 5.35 million barrels of oil to Singapore and China in December in an effort to expand further into Asian markets, Venezuela's state oil company said.
Petroleos de Venezuela S.A., or PDVSA, said it shipped 3.45 million barrels of fuel oil to Singapore and 1.9 million barrels of crude to China in three supertankers on Dec. 12 and 13.
The shipments were "part of a commercial policy of market diversification,'' PDVSA said in a statement.
Venezuela, the world's fifth-largest oil exporter, has sought to reduce its dependency on the United States as the leading buyer of its oil and expand into new markets, particularly in Asia.
Earlier this week, PDVSA director Asdrubal Chavez said crude exports to China reached 140,000 barrels a day at the end of 2005.
Venezuela hopes to more than double that to 300,000 barrels a day.
Venezuela also plans to expand its fleet of oil tankers wants to build pipelines with access to the Pacific Ocean so that it can ship more oil and gas to Asian countries.
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Et voilà, à 24h de l'écheance de l'ultimatum repsol (qui avait 75% des parts) annonce qu'il a racheté les 25% restants a Exxon (qui était le point blocant pour arriver à un accord avec le gouvernement Vénézuelien) et que le contrat passe à une entreprise mixte selon la loi, avec 60% de participation de PDVSA (càd, du Vénézuela).Rafa a écrit :Repsol aurait cedé et serait d'accord de passer à compagnie mixteRafa a écrit :Il n'y a plus que les compagnies petrolières Exxon et Repsol
Pour resumer:
- avant: 75% repsol, 25% Exxon, 0% Vénézuela
- pendant quelques heures: 100% Repsol
- et nouveau contrat mixte selon la loi: Repsol: 40%, Vénézuela 60%
c'était ça, ou: Repsol 0%, Exxon 0%, Vénézuela 100% après intervention de l'armée pour occuper les puits, la date butoir étant le 1er janvier 2006.
Bonne année

- energy_isere
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http://www.ledevoir.com/2006/01/04/98850.html
Morales chez Chavez - L'axe du Mal contre l'axe du Bien
Reuters
Édition du mercredi 4 janvier 2006
Caracas -- Evo Morales, qui deviendra le 22 janvier le premier président indien de Bolivie, a entamé hier chez son allié vénézuélien Hugo Chavez sa première grande tournée à l'étranger qui l'emmènera également en Europe, en Asie et en Afrique.
«Nous adhérons à ce combat anti-néolibéral et anti-impérialiste», a déclaré le futur chef de l'État bolivien à son arrivée à Caracas.
«Nous entrons dans une nouvelle ère, dans un nouveau millénaire, un millénaire pour le peuple, pas pour l'empire», a-t-il ajouté.
«Vous savez qui forme l'axe du Mal ?», a demandé pour sa part Chavez. «C'est Washington, ce sont eux [les Américains] qui sont l'axe du Mal, ainsi que leurs alliés dans le monde qui menacent, qui envahissent, qui tuent et qui assassinent. Nous, nous formons un axe du Bien».
Les deux dirigeants ont ensuite visité le Panthéon national de Caracas, où ils ont déposé une gerbe sur la tombe de Guaicaipuro, héros indien de l'histoire vénézuélienne. C'est en terrain conquis que Morales entame sa première grande tournée diplomatique internationale. Il est politiquement très proche de Chavez. Leurs critiques de la politique des États-Unis en Amérique latine en ont en outre fait des alliés du dirigeant cubain Fidel Castro, auquel Morales a rendu visite la semaine dernière.
Ses adversaires affirment que Morales a fortement bénéficié d'une aide financière vénézuélienne lors de sa campagne. Il a remporté la présidentielle dès le premier tour, avec 54 % des voix.
L'ancien dirigeant syndicaliste a rejeté les accusations sur les origines vénézuéliennes de ses fonds de campagne, en affirmant que ses visites à Castro et Chavez étaient «des étapes dans la construction de solidarités». Lors de sa tournée, Morales se rendra successivement en Espagne, en France, en Belgique, en Afrique du Sud, en Chine et au Brésil, a fait savoir Alex Contreras, porte-parole de son Mouvement vers le socialisme (MAS).
À chacune de ces étapes, Morales cherchera à obtenir de l'aide pour relever l'économie de son pays, la plus faible de toute l'Amérique latine. Il évoquera également la question de l'exploitation des ressources naturelles en gaz boliviennes, qu'il s'est engagé à nationaliser.
En tant qu'ancien leader syndical des cocaleros, il cherchera aussi à obtenir des soutiens à ses projets de protection des producteurs boliviens de coca. Il s'est montré très critique envers la stratégie américaine de lutte contre ce secteur, qui fournit la matière première de la cocaïne.
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Le centre Wiesenthal accuse Hugo Chavez d'antisémitisme
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, connu pour ses diatribes anti-impérialistes, a tenu des propos antisémites lors de son discours de Noël, prononcé le 24 décembre. Ces propos, passés un temps inaperçus, ont été dénoncés par le centre Simon Wiesenthal, une organisation juive basée à Los Angeles, vendredi 6 janvier.
"Le monde appartient à tous mais une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ, s'est emparée des richesses mondiales", avait déclaré le président lors d'une visite dans un centre d'hébergement de réinsertion de personnes sans domicile fixe à Miranda, dans l'Etat de Zulia. Ce discours, retransmis en direct à la télévision nationale, est toujours visible sur le site Internet du ministère de la communication du Venezuela.
"Une minorité s'est appropriée l'or, l'argent, les minéraux, les bonnes terres et le pétrole de la planète. Cette minorité a concentré toutes les richesses dans ses mains", a insisté le président populiste, sans jamais citer explicitement le peuple juif. "Moins de 10 % de la population mondiale est propriétaire de plus de moitié de la richesse mondiale alors que la moitié de la population vit dans la pauvreté et que, chaque jour, il y a de plus en plus de pauvres sur la planète", a martelé Hugo Chavez. "Nous autres, ici, sommes déterminés à changer l'histoire, et chaque jour qui passe verra un plus grand nombre de chefs d'Etat, de présidents et de leaders nous suivre dans notre combat", prédit encore le président vénézuélien.
Dans ce discours, Hugo Chavez a également célébré "Jésus, le commandant des commandants des peuples, Jésus le justicier (...), le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste", avant de conclure : "Plus que jamais le Christ nous manque."
LE CENTRE WIESENTHAL DEMANDE DES EXCUSES
Le centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique latine a exigé des "excuses publiques" : "Le silence pourra seulement être interprété comme une réaffirmation d'une pensée raciste." "Dans ses mots convergent deux arguments centraux de l'antisémitisme : en Argentine, celui qui accuse les juifs d'avoir tué Jésus et celui qui les associe avec les richesses", écrivent Shimon Samuel, le directeur du centre Wiesenthal, et Sergio Widder, le représentant latino-américain de l'association, dans un communiqué.
"Il est particulièrement paradoxal que le président d'un pays qui dans quelques jours va être hôte d'un des rassemblements de la pensée progressiste, le Forum social mondial, utilise une rhétorique réactionnaire et moyenâgeuse", concluent les deux hommes. Ils demandent notamment aux gouvernements argentin, brésilien, paraguayen et uruguayen de "geler le processus" d'intégration du Venezuela au Mercosur tant que M. Chavez ne se sera pas expliqué à ce sujet. Le porte-parole du gouvernement vénézuélien n'a pas souhaité commenter la situation.
Dans son édition datée du 9 janvier, Libération rappelle que le président vénézuélien a longtemps été inspiré par Norberto Ceresole, un révisionniste argentin. Avant sa mort en 2003, Norberto Ceresole disait : "Je ne suis bien sûr ni antisémite ni nazi (...), je fais juste partie d'un révisionnisme qui veut démontrer qu'une partie importante du récit de la déportation et de la mort des juifs sous le système nazi a été arrangée en forme de mythe", rapporte le quotidien français.
Lemonde.fr avec AP
La sécurité nucléaire est une chose trop grave pour être confiée à des actionnaires.
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et la version de Libé :
Monde
Inquiétudes de la communauté juive après un discours du président vénézuélien.
Le credo antisémite de Hugo Chávez
Par Jean-Hébert ARMENGAUD
lundi 09 janvier 2006
antinéolibéral, anti-impérialiste... et antisémite ? Le président vénézuélien Hugo Chávez, héros de la gauche radicale latino-américaine, a identifié les «maîtres du monde» : «Les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ.» Cette «minorité s'est emparée des richesses du monde». Des déclarations tenues le 24 décembre, passées d'abord inaperçues et qui inquiètent la petite communauté juive vénézuélienne, 0,1 % de la population, d'autant que d'autres soupçons visaient déjà depuis longtemps le président vénézuélien. La veille de Noël, Hugo Chávez visite un centre d'hébergement et de réinsertion de personnes sans domicile fixe à Miranda, dans l'Etat de Zulia. Il discute avec la directrice et les personnes qui vivent là, se lance dans des diatribes habituelles contre «l'impérialisme» et célèbre «Jésus, le commandant des commandants des peuples, Jésus le justicier (...), le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste». «Plus que jamais, le Christ nous manque (...), mais il se trouve qu'une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (...) s'est emparée des richesses du monde [...] et a concentré ces richesses entre quelques mains.»
«Dans ses mots convergent deux arguments centraux de l'antisémitisme, a réagi la délégation du centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique latine, en Argentine, celle qui accuse les juifs d'avoir tué Jésus, et celle qui les associe avec les richesses.» «Il est particulièrement paradoxal, poursuit ce communiqué, que le président d'un pays qui dans quelques jours va être hôte d'un des rassemblements de la pensée progressiste, le Forum social mondial, utilise une rhétorique réactionnaire et moyenâgeuse.»
Le centre Simon Wiesenthal réclame des «excuses publiques» : «Le silence pourra seulement être interprété comme une réaffirmation d'une pensée raciste.» Excuses publiques qui ne viendront jamais. Le texte intégral de la «soirée de Noël» de Hugo Chávez était toujours en ligne hier sur le site officiel du ministère de la Communication et de l'Information vénézuélien.
Le 29 novembre, la communauté juive vénézuélienne s'était déjà inquiétée quand 25 policiers armés avaient investi le Centre hébraïque de Caracas, qui inclut une école, pour, officiellement et en vain, chercher des indices sur l'assassinat à la voiture piégée, un an auparavant, du procureur chargé d'enquêter sur le coup d'Etat du 12 avril 2002 qui avait chassé Hugo Chávez du pouvoir pendant deux jours. Des médias d'Etat vénézuéliens avaient insinué que le Mossad pourrait avoir été derrière cet assassinat. Le procureur général du Venezuela a également accusé la CIA d'avoir «planifié» cet attentat.
Dans les années 90, Hugo Chávez a longtemps été conseillé et inspiré par Norberto Ceresole, notamment sur le thème favori du président vénézuélien, les liens entre Armée, Caudillo, Peuple, titre d'un livre de cet «idéologue» argentin qui avait déjà été conseiller de la dictature militaire nationaliste «de gauche» péruvienne de Juan Velazco Alvarado, entre 1968 et 1975. Norberto Ceresole est un révisionniste affiché qui disait de lui-même, avant sa mort, en 2003 : «Je ne suis bien sûr ni antisémite ni nazi (...), je fais juste partie d'un révisionnisme qui veut démontrer qu'une partie importante du récit de la déportation et de la mort des juifs sous le système nazi a été arrangée en forme de mythe.» Après la tentative de coup d'Etat du lieutenant-colonel Hugo Chávez en 1992, Norberto Ceresole avait été expulsé du pays. Chávez l'avait rappelé à ses côtés en 1998, juste après son élection, avant de s'en séparer un an plus tard.
Chávez sera aussi un des premiers chefs d'Etat à recevoir «début 2006» le président iranien, élu en juin 2005, Mahmoud Ahmadinejad, celui-là même qui a appelé à «rayer Israël de la carte».
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Soit au centre Wiesenthal c'est des paranos ignorants;zoneautonome a écrit :Le centre Wiesenthal accuse Hugo Chavez d'antisémitisme
...
"Le monde appartient à tous mais une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ, s'est emparée des richesses mondiales", avait déclaré le président
soit ils savent bien que c'est faux, mais participent de la même
campagne de manipulation médiatique visant à faire du tort
au Vénézuela (campagne qui rencontre un échec croissant

Dans les deux cas, le centre Wiesenthal se ridiculise.
Le texte cité, dit par Hugo Chavez, ne fait reference à aucune nationalité ou ethnie, car son message (évident pour quiconque a suivi ne fut-ce qu'un peu ses nombreux discours) fait reference au partage des richesses et la question du pouvoir; son message c'est: "le Christ était un révolutionnaire car il s'opposait à l'Empire de l'époque et à l'oligarchie local aux ordres de l'Empire; et Jésus était un socialiste, car il pronaît l'égalité".
Cette idée il l'a developpée dans de nombreux discours, il fait le parallèle entre la situation de l'époque et celle du Vénézuela (et de l'Amérique latine en général), quand il parle des descendants c'est sur le plan symbolique, et pas de filiation directe.
Mais même si c'était le cas... je ne vois pas en quoi le centre Wiesenthal voit là de l'antisémitisme; après tout, ceux qui ont crucifié Jésus (qui était Juif) ce furent les Romains.
La crucifiction était un châtiement romain, qu'ils pratiquaient sur tout leur empire; que je sache les Juifs ne pratiquaient pas la crucifiction (mais la lapidation).
Ah ben voilà, finalement les vraies motivations finissent par faire surface. Le centre Wiesenthal est un sous-marin pour les interêts des Etats-Unis, qui cherchent par tous les moyens d'empêcher la concretisation d'un bloc régional latino-américain.Ils demandent notamment aux gouvernements argentin, brésilien, paraguayen et uruguayen de "geler le processus" d'intégration du Venezuela au Mercosur tant que M. Chavez ne se sera pas expliqué à ce sujet.
Quant au rencherissment de "Libération", ça ne m'étonne pas du tout, la politique éditoriale de ce journal semble être de dire tout le mal possible du Vénézuela, quite à prendre des libertés avec la rigueur journalistique.
- zoneautonome
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En fait j'attendais ton avis sur la question.
Tu veux dire que la traduction rapportée par le centre Wiesenthal est tronquée ou sortie de son contexte (traduttore, traditore) ?
Est-ce que tu pourrais nous citer le passage original incriminé avec traduction si possible afin de lever toute ambiguïté sur ce point ?
Je suis dubitatif car je trouve que cette diabolisation tombe à pic, et j'ai une confiance moyenne envers les journalistes pour ce qui est de la vérification de l'information.
Tu veux dire que la traduction rapportée par le centre Wiesenthal est tronquée ou sortie de son contexte (traduttore, traditore) ?
Est-ce que tu pourrais nous citer le passage original incriminé avec traduction si possible afin de lever toute ambiguïté sur ce point ?
Je suis dubitatif car je trouve que cette diabolisation tombe à pic, et j'ai une confiance moyenne envers les journalistes pour ce qui est de la vérification de l'information.
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- Brut léger
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Il a bien dit cela; mais il y a une volonté manifeste de manipulation, avec, oui, sortie de contexte, et même, phrase tronquée.zoneautonome a écrit : Tu veux dire que la traduction rapportée par le centre Wiesenthal est tronquée ou sortie de son contexte (traduttore, traditore) ?
Cela fait des mois qu'il utilise regulièrement les thèmes suivants:
- Jésus était un révolutionnaire (car il s'opposait à l'Empire romain et au stablishment)
- Jésus était socialiste (car il prônait le partage des richesses)
Il me paraît clair que "ceux qui ont crucifié le Christ" c'est les Romains (c'est à dire l'Empire Romain, c'est à dire l'Impérialisme), éventuellement avec l'aide de l'oligarchie autochtone, mais ce dernier point est secondaire (car il est clair que c'est l'Empire, et non ses vassaux autochtones, qui donne les ordres).
Cela cadre avec son discouts anti-impérialiste, en faisant un parallèle avec la situation du temps de Jésus et l'actuelle, disant que l'impérialisme existe toujours, et donc que le travail que Jésus avait entrepris reste encore à finaliser.
Il faut vraiment être très parano ou avoir des intentions cachées pour trouver là dedans un sens antisémite.
Le contexte c'est le discours de Noël, assez normal qu'il aie parlé longuement de Jésus.
Il ne s'agit bien evidemment pas d'un hasard; le but est sans conteste de nuir, et Le Monde se prête au jeu, en jettant par la fenêtre toute étique journalistique, et écrivant "Hugo Chavez [...] a tenu des propos antisémites".Je suis dubitatif car je trouve que cette diabolisation tombe à pic, et j'ai une confiance moyenne envers les journalistes pour ce qui est de la vérification de l'information.
En toute rigueur journalistique il eût fallu dire "Hugo Chavez a tenu des propos interpretés comme anitsémites par le centre Wiesenthal".
Je suppose qu'après Libération, ce sera (si ce n'est déjà fait) Le Figaro et l'espagnol El Pais qui reprendront la nouvelle, en presentant comme fait avéré; ces quatre journaux là font ça tout le temps.
On peut aussi observer la disproportion de l'attaque contre le Vénézuela de la part du centre Wiesenthal; qui pour des paroles qui leur paraissent ambigües, au lieu de demander des éclaircissements, se mettent à "exiger" des excuses, à demander qu'on expulse le Vénézuela du Mercosur, à ternir l'image du président et du pays dans le monde entier.
Si quelqu'un a des excuses à faire c'est plutôt le centre en question.
Il semblerait que devant l'impossibilité de réutiliser la propagande de la guerre froide (bouh, le méchant communiste), devant le ridicule flagrant de le presenter comme anti-démocratique, devant l'impossibilité de l'accuser d'être un élément destabilisateur de la région, la nouvelle tactique soit de l'accuser d'antisémite.
Bof, ça n'aura de prise que sur ceux qui le detestent déjà qui auront alors une excuse supplementaire pour justifier leur haine.
Le discours complet (en espagnol) se trouve sur:
http://www.gobiernoenlinea.ve/docMgr/sh ... 122005.pdf
je traduit un morceau (je mets un morceau précédent, pour
montrer le ton du discours; fête de Noël, il parle du Christ):
[...] [il parle de comment, en arrivant en hélicoptère, en survolantChavez: J'avais des doutes sur le Christ aussi, [...]
mais sur le chemin je l'ai trouvé... je me suis fait rebelle et j'ai
trouvé le vrai Christ, le Christ veritable, et je n'ai aucun doute
qu'il en est ainsi. Ce n'est pas cette image mièvre avec un visage
d'idiot qu'on voit dans certaines églises, come s'il eût été idiot.
Non, le Christ fût et est un des plus grands revolutionnaires de
l'histoire et le premier socialiste de notre ère, le premier socialiste
et c'est pour cela qu'on l'a crucifié.
Public: (applaudissements)
Chavez: Come le dit Papini [dont il a lu des extraits d'un livre], avec
cette phrase merveilleuse: "Le fils de l'homme qui devait être devoré par
les animaux, qui se font appeller hommes mais qui n'agissent pas comme
des hommes"; alors je veux insister sur le message chrétien, je n'ai
pas d'autre manière d'envoyer un message de Noël, c'est la fête de Noël,
le chant de Noël, c'est le congé de Noël, mais surtout pour moi Noël
c'est le Christ, le Christ rebelle, le Christ revolutionnaire,
le Christ socialiste, le Christ homme, le Christ qui a dit "Bienneureux
les pauvres car le Royaume des Cieux leur appartiendra", le Christ
qui a dit "Il sera plus facile pour un chameau de passer par le
trou d'une aiguille que pour un riche d'entrer dans le Royaume
des Cieux", le Christ qui est venu prêcher l'amour entre nous
et qui nous a envoyé et nous envoie encore "Aimez vous les uns les
autres", et ici parmi vous je vois le Christ Redempteur, Je le vois
ici entre vous! [le discours est fait dans un centre de developpement
crée par des anciens SDF, qui leur permets de se reinserer socialement]
Assistants: (applaudissments)
Chavez: Je le vois ici qui innonde d'amour El Manantial de los
Sueños ["la source des rêves", le nom du centre].
Assistants: (applaudissments)
les quartiers pauvres, il y a encore beaucoup de pauvreté a erradiquer,
et comment les précédents gouvernements n'allouaient aucun fonds]
Ainsi, en contexte, on voit bien qu'il faut un ésprit tordu pour y voir le moindre antisémitisme.Chavez: Il n'y avait pas d'argent, et où était l'argent?
L'argent au Vénézuela s'est concentré... de même que dans le monde, car
c'est un phénomène mondial vous savez. Je viens de lire ce matin le dernier
rapport de l'ONU sur la situation dans le monde et c'est alarmant c'est
pour cela que je dis qu'aujourd'hui plus que jamais depuis 2005 ans
nous avons besoin de Jesus le Christ, parceque le monde, le monde est
en train de se terminer, jour après jour, la richesse du monde, parceque
Dieu, la nature est sagesse, et le monde a de l'eau en suffisance pour
que nous ayons tous de l'eau, et le monde a des richesses en suffissance,
des terres en suffissance pour produire des aliments pour toute la
population mondiale, le monde a suffissament de pierres et de minéraux
pour les bâtiments, pour qu'il n'y aie personne sans logement. Le monde
a assez pour tous, ainsi, mais il se fait que des minorités, les descendants
de ceux là même qui ont crucifié le Christ, les descendants de ceux-là
même qui ont chassé Bolivar d'ici en le crucifiant à leur manière à
Santa Marta, là bas en Colombie. Une minorité s'est amparé des richesses
du monde, une minortié s'est amparé de l'or du planète, de l'argent,
des minéraux, des eaux, des bonnes terres, du pétrole, des richesses,
ainsi, et ils ont concentré les richesses dans quelques mains seulement:
moins du dix au cent de la population mondiale est proprietaire de la
moitié de toute la richesse du monde et plus de la moitié des habitants
du planète sont pauvres et chaque jour il y a de plus en plus de pauvres
dans le monde entier.
Et même de la malhonnêté, car j'ai mis en gras un morcea, il parle de "ceux qui ont crucifié le Christ", un esprit tordu pourrait éventuellement l'interpreter comme signifiant "les Juifs" (malgré que ce soient les Romains qui l'ont crucifié), bon, soit; mais tout de suite après, sans pause, il y a "ceux qui ont chassé Bolivar", il est impossible, même pour un esprit tordu, de l'interpreter de la même façon, ceux qui ont chassé Bolivar ce sont les grands proprietaires terriens Espagnols et fils d'Espagnols, souvent nobles, qui n'étaient en aucun cas Juifs.
Etrange (mais est-ce vraimment étrange?) que le centre Wiesenthal cite la première partie de la phrase mais coupe la deuxième partie...
Je ne m'en souvenais plus; mais là, en relisant la transcription, la manipulation du centre en question est on ne peut plus évidente.
Le discours s'en prends à tous ceux qui pour conserver leurs privilèges et richesses font executer ou exiler ceux qui se battent pour changer les choses.
PS: en passant, il parle aussi du thème de la dépletion des ressources naturelles. C'est aussi un thème qu'il aborde très
régulièrement (son discours à l'ONU n'était pas la première fois);
son message c'est: "il y a assez de ressources pour qu'on puisse tous bien vivre, mais pas selon le modèle consumériste occidental, qui est mauvais, il faut changer de modèle et gerer les ressources de façon responsable, sans gaspillages inutiles"
EDIT: info supplementaire: une autre source, un rabin qui plus est, donne exactemment la même lecture que moi, on ne s'est pourtant pas concerté, je le jure

Le rabin etatsunien Arthur Waskow, du centre Shalom de Philadelphie, Etats-Unis, a declaré à l'agence AP qu'il ne percevait pas les commentaires de Chavez comme anti-semites.
«Je ne connais personne qui accuse les Juifs d'avoir lutté contre Bolivar, et en tout cas aussi bien moi comme la plupart des Juifs nous enseignans que ce fût l'Empire Romain et des soldats romains, ceux qui crucifièrent à Jésus» declara le Rabin Waskow.
Dernière modification par Rafa le 10 janv. 2006, 03:11, modifié 1 fois.
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Merci ! pour ces précisions qu'on ne peut semble-t-il plus attendre d'un journaliste.
Je ne regrette pas mon désabonnement du Monde ... ils m'avaient adressé un mail pour m'en demander le motif, je leur avais donné celui-ci parmi d'autres :
Cette affaire mériterait un courrier au médiateur du Monde pour l'absence flagrante de respect de la déontologie journalistique si l'on accordait du crédit à ce journal.
Je ne regrette pas mon désabonnement du Monde ... ils m'avaient adressé un mail pour m'en demander le motif, je leur avais donné celui-ci parmi d'autres :
Je trouve cette histoire effarante du degré de manipulation que l'on peut subir : le Monde citant Libé qui cite le centre Wiesenthal et tient pour établies des accusations graves et non vérifiées.l'appel au meurtre d'Hugo Chavez par Pat Robertson. la seule analyse faite dans le Monde est la citation d'un éditorial du NYT. Je préfère lire l'information à sa source.
Cette affaire mériterait un courrier au médiateur du Monde pour l'absence flagrante de respect de la déontologie journalistique si l'on accordait du crédit à ce journal.
La sécurité nucléaire est une chose trop grave pour être confiée à des actionnaires.
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Pas besoin d'avoir l'esprit tordu, c'est souvent ainsi et depuis longtemps que l'on désigne les juifs, par exemple dans Perceval ou le Conte du graal attribué à Chrétien de Troyes(fin XIIe s), on trouve ceciil parle de "ceux qui ont crucifié le Christ", un esprit tordu pourrait éventuellement l'interpreter comme signifiant "les Juifs" (malgré que ce soient les Romains qui l'ont crucifié)
Jesuscrist, la prophete sainte,
Cui giu firent honte mainte:
Traïz fu jugiez a tort,
Si sofri angoisse de mort
(le corps de jesus-christ le saint prophete que les Juifs humilièrent, il fut trahi et condamné injustement, il souffrit l'angoisse de la mort)
Ceci dit dit je ne sais pas si Chavez est antisémite ou pas, mais la manière dont il formule sa phrase est relativement ambigue pour que l'on puisse ne pas penser aux romains.