Jeudi a écrit : ↑21 juin 2022, 04:14
sceptique a écrit : ↑20 juin 2022, 17:34
Des canons comme le CAESAR sont parfaits pour faire de la contrebatterie qui anéantit donc toute offensive adverse.
A ton avis, combien est-ce que la France peut fournir par semaine en canon et minutions, et combien serait suffisant pour immobiliser les russes indéfiniment? Penses-tu que, dans le contexte législatif actuel, la France va pouvoir parrainer un agrandissement de ces lignes de fabrication (par exemple avec une garantie d’achat de la production) ou ca risque d’être politiquement polarisé?
D'abord il y aura une majorité de circonstance pour aider l'Ukraine. Le RN, aidé par LFI, ce qui devient une habitude dans plein de domaines, ne pèse donc que 150 (arrondi) députés.
La fourniture en canons est un problème à part. A priori, ils sont bien utilisés. ils tirent une salve en moins de 5 minutes puis partent vite pour se planquer qq temps, puis recommence. Dans ces conditions les russes auront beaucoup de mal à les toucher. Et donc leur espérance de vie est longue. Grâce à leur précision et à la bonne chaîne d'information des ukrainiens ils ont peu d'obus gâchés, contrairement aux russes. Ce qui implique une moindre usure du tube. Avec des effets terribles sur le moral des troupes russes.
Par exemple, avec 3 salves de 6 obus par jour, cela fait 1800 obus en 100 jours, bien en dessous de la limite d'usure. Multiplier par les 12 (ou 18) pièces, cela reste dans des limites raisonnables pour la consommation de munitions. Et ces munitions sont standards pour l'OTAN. Par exemple, les USA ont alloué, dans un premier temps, plus de 100 000 obus de 155 mm.
Pour le moment, à mon avis, il ne s'agit pas vaincre les russes, ni même de les stopper complètement , mais de les "user" par l'arrière. Jusqu'à maintenant, ils pouvaient tranquillement déployer et concentrer les troupes, approcher les dépôts de carburant et de munitions. Quelques dizaines de frappe aléatoires par jour vont faire régner un sentiment d'insécurité sur les arrières russes.
U autre point important : le front théorique fait 900 km de Kharkiv à la Mer Noire. Mais le front vraiment actif, correspondant à l'offensive massive des russes, fait qq dizaines de km. La douzaine de CAESAR peut donc déjà perturber les arrières russes. Et, comme par hasard, l'offensive russe piétine depuis qu'ils sont déployés.
Mais, je suis d'accord il en faudra beaucoup plus pour stopper les russes partout et encore plus pour reconquérir le terrain.
Tout ceci est à vérifier au cours des semaines qui viennent.