Venezuela
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Comme à l'accotumé, voici quelques infos interessantes qui ne seront sans doute pas transmises au JT de TF1.
Hugo Chavez, le président vénézuelien, actuellement en réunion avec des collegues au Paraguay, a fait comme à l'accotumé un discours, deux choses sont particulièrement très interessantes d'un point de vue oléocenien:
- encore une fois il mets en garde les Etats-Unis, qu'il accuse de preparer une invasion du Vénézuela (les Etats-Unis font des grosses manoeuvres militaires au large des côtes vénézueliennes pour le momment, avec des milliers de marines et un porte-avions), et préviens qu'en cas d'invasion "nous ferons ce que font les iraquiens, nous n'aurons pas d'autre alternative. Nous ferons sauter nos propes champs de pétrole, mais ils ne vont pas prendre ce pétrole. Si on nous agresse il n'y aura du pétrole pour personne." En clair: il y a un plan pour, en cas d'attaque, réduire à zero la production, détruire complètement l'infrastructure si necessaire; et il est sérieux.
- deuxièmement, et ça c'est un scoop et prouve que non seulement il sait au sujet du PPP, mais fait ce qu'il faut (les caractères gras sont de moi): Hugo Chavez a dit que l'Amérique du sud s'expose à une sevère crise energetique si on n'avance pas dans la concretisation des projets d'intégration énérgetique, et d'ajouter qu'il a "un plan confidentiel sur ce que pourrait être une crise énérgetique dans le Cône Sud si on ne comence pas au plus tôt à prendre des mesures" comme le gazoduc Vénézuela-Brésil-Argentine qui est justemment discuté à la réunion. En clair: Hugo Chávez est vénu avec un scénario qui décrit une situation post-PPP à présenter à ses collegues.
Le mini sommet concerne au départ un projet de gazoduc pour acheminer le gaz bolivien de la région de Tarija jusqu'à l'Uruguay, en passant par le Paraguay; les présidents de ces trois pays ont cependant invité le président vénézuelien, preuve de l'importance à leurs yeux de l'intégration énérgetique au niveau du continent sudamericain, et reconnaissance du rôle central que le Vénézuela y joue. On pourrait y discuter de la façon d'interconnecter au mieux cet axe énérgetique Bolivie-Paraguay-Uruguay avec le méga-projet de gazoduc Vénézuela-Brésil-Uruguay-Argentine (dont une carte avec le tracé se trouve dans un message précédeant sur le fil).
L'Uruguay et le Paraguay importent actuellement du gaz du Brésil, mais il est cher, ils sont interessés d'importer du gaz Bolivien meilleur marché.
Le Brésil aussi est interessé, car il est pleine dépletion, et voudrait garder son gaz pour lui (et plus tard importer même du gaz vénézuelien).
La Bolivie prefère vendre son gaz à ses voisins plutôt qu'aux Etats-Unis (les Etats-Unis avaient déjà un projet tout fait pour le transporter par bateau jusqu'en Californie), le coût en infrastructure est bien moindre, et puis cela resserre les liens et se fait des alliés pour resister aux Etats-Unis (qui manigance plein pot). De plus le Vénézuela pourrait peut-être participer financièrement et/ou avec son savoir faire, pour permettre ainsi à la Bolivie d'avoir le contrôle effectif du gazoduc (plutôt que d'avoir recours à une multinationale étrangère qui cherchera à se soustraire le plus possible à la souveraineté bolivienne)
On peut aussi souligner que le Paraguay, l'Uruguay et le Vénézuela font partie du Mercosur (avec aussi l'Argentine et le Brésil), et que la Bolivie, qui a le statut de membre observateur, pourrait peut-être y adherer (des officiels Argentins ont déjà fait savoir qu'ils y étaient favorables).
Et que le Vénézuela et l'Urguay (avec Cuba et l'Argentine) financent la chaîne latinoamericaine TeleSUR, dont le but affiché est de "briser l'hégémonie" des chaînes etasuniennes comme CNN et d'oeuvrer à l'intégration latinoaméricaine; la Bolivie a fait savoir qu'elle voulait s'y joindre elle aussi, un accord de principe a déjà été signé et l'accord officielle devraît être signée par le président bolivien lors de cette réunion au Paraguay, la Bolivie deviendrait ainsi actionnaire à 5% et pourrait placer du contenu audiovisuel bolivien sur 20h mensuelles de programmation.
Le Mercosur, les gazoducs, et TeleSUR sont en train de converger et de tisser des liens qui commencent à matérialiser à grands pas une union latinoaméricaine.
Hugo Chavez, le président vénézuelien, actuellement en réunion avec des collegues au Paraguay, a fait comme à l'accotumé un discours, deux choses sont particulièrement très interessantes d'un point de vue oléocenien:
- encore une fois il mets en garde les Etats-Unis, qu'il accuse de preparer une invasion du Vénézuela (les Etats-Unis font des grosses manoeuvres militaires au large des côtes vénézueliennes pour le momment, avec des milliers de marines et un porte-avions), et préviens qu'en cas d'invasion "nous ferons ce que font les iraquiens, nous n'aurons pas d'autre alternative. Nous ferons sauter nos propes champs de pétrole, mais ils ne vont pas prendre ce pétrole. Si on nous agresse il n'y aura du pétrole pour personne." En clair: il y a un plan pour, en cas d'attaque, réduire à zero la production, détruire complètement l'infrastructure si necessaire; et il est sérieux.
- deuxièmement, et ça c'est un scoop et prouve que non seulement il sait au sujet du PPP, mais fait ce qu'il faut (les caractères gras sont de moi): Hugo Chavez a dit que l'Amérique du sud s'expose à une sevère crise energetique si on n'avance pas dans la concretisation des projets d'intégration énérgetique, et d'ajouter qu'il a "un plan confidentiel sur ce que pourrait être une crise énérgetique dans le Cône Sud si on ne comence pas au plus tôt à prendre des mesures" comme le gazoduc Vénézuela-Brésil-Argentine qui est justemment discuté à la réunion. En clair: Hugo Chávez est vénu avec un scénario qui décrit une situation post-PPP à présenter à ses collegues.
Le mini sommet concerne au départ un projet de gazoduc pour acheminer le gaz bolivien de la région de Tarija jusqu'à l'Uruguay, en passant par le Paraguay; les présidents de ces trois pays ont cependant invité le président vénézuelien, preuve de l'importance à leurs yeux de l'intégration énérgetique au niveau du continent sudamericain, et reconnaissance du rôle central que le Vénézuela y joue. On pourrait y discuter de la façon d'interconnecter au mieux cet axe énérgetique Bolivie-Paraguay-Uruguay avec le méga-projet de gazoduc Vénézuela-Brésil-Uruguay-Argentine (dont une carte avec le tracé se trouve dans un message précédeant sur le fil).
L'Uruguay et le Paraguay importent actuellement du gaz du Brésil, mais il est cher, ils sont interessés d'importer du gaz Bolivien meilleur marché.
Le Brésil aussi est interessé, car il est pleine dépletion, et voudrait garder son gaz pour lui (et plus tard importer même du gaz vénézuelien).
La Bolivie prefère vendre son gaz à ses voisins plutôt qu'aux Etats-Unis (les Etats-Unis avaient déjà un projet tout fait pour le transporter par bateau jusqu'en Californie), le coût en infrastructure est bien moindre, et puis cela resserre les liens et se fait des alliés pour resister aux Etats-Unis (qui manigance plein pot). De plus le Vénézuela pourrait peut-être participer financièrement et/ou avec son savoir faire, pour permettre ainsi à la Bolivie d'avoir le contrôle effectif du gazoduc (plutôt que d'avoir recours à une multinationale étrangère qui cherchera à se soustraire le plus possible à la souveraineté bolivienne)
On peut aussi souligner que le Paraguay, l'Uruguay et le Vénézuela font partie du Mercosur (avec aussi l'Argentine et le Brésil), et que la Bolivie, qui a le statut de membre observateur, pourrait peut-être y adherer (des officiels Argentins ont déjà fait savoir qu'ils y étaient favorables).
Et que le Vénézuela et l'Urguay (avec Cuba et l'Argentine) financent la chaîne latinoamericaine TeleSUR, dont le but affiché est de "briser l'hégémonie" des chaînes etasuniennes comme CNN et d'oeuvrer à l'intégration latinoaméricaine; la Bolivie a fait savoir qu'elle voulait s'y joindre elle aussi, un accord de principe a déjà été signé et l'accord officielle devraît être signée par le président bolivien lors de cette réunion au Paraguay, la Bolivie deviendrait ainsi actionnaire à 5% et pourrait placer du contenu audiovisuel bolivien sur 20h mensuelles de programmation.
Le Mercosur, les gazoducs, et TeleSUR sont en train de converger et de tisser des liens qui commencent à matérialiser à grands pas une union latinoaméricaine.
Dernière modification par Rafa le 20 avr. 2006, 00:16, modifié 2 fois.
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Oui, et les Etats-Unis tentent de jouer (comme en Asie) la carte separatiste (separatisme de l'Etat Zulia au Vénézuela, separatisme "Camba" en Bolivie) pour avoir des pays plus petits avec rien que les zones pétrolières; mais ça ne marche pas vraiment; la tendance en Amérique latine est plutôt l'inverse: celle de l'intégration.
De plus, pour des raisons historiques, culturelles, et même idéologiques, les pays latinoaméricains qui posent problème aux Etats-Unis sont bien moins isolés que l'Iran, déjà ils sont trois (Cuba, Vénézuela, Bolivie; ce que le président bolivien, avec une bonne dose de malice et de pied de nez, à baptisé "l'Axe du Bien"), mais ils ont une histoire et culture commune qui s'entrelace à plusieurs niveaux, et aussi, chose très importante à mon sens, ils ont des dirigeants capables de projeter une image internationale très bonne, d'un niveau ethique et moral très haut (alors que le président iranien à commis des bourdes énormes avec son "Israël doit être rayé de la carte" et ses mises en doute du génocide des juifs par les nazis; Cuba et le Vénézuela aident les pauvres et les damnifiqués des Etats-Unis, abandonnés par leur propre gouvernement, avec du combustible de chauffage abordable pendant l'hiver, et des medecins gratuits après l'houragan Katrina (les Etats-Unis on réfusé, mais l'offre fut faite, elle était sérieuse) et avec la donation de l'intégralité du 2e prix du championat mondial de base-ball pour les damnifiqués de Louisianne; quant à la Bolivie, on a l'image d'une reparation historique d'un tort de 500 ans, avec l'accession au pouvoir d'un amérindien.
Et puis les politiques d'éducation, santé et erradication de la pauvreté.
C'est sur le front de l'Amérique latine que les Etats-Unis prennent leur plus grande raclée, ça ne se voit pas trop car il n'y a pas de guerre (donc, ça passe pas à la télé), mais aussi, s'il n'y a pas de guerre, c'est parceque les Etats-Unis ont peur de la declancher, sachant qu'ils risquent de perdre (contrairement en Iraq ou même en Iran, où ils croient qu'ils peuvent gagner).
Et la situation est dangereuse, oui, car les Etats-Unis perdant leur empire risquent de faire une folie (comme faire la guerre à l'Iran, ou même pire).
Et la possibilité d'une guerre contre l'Amérique latine n'est pas exclue non plus; les Etats-Unis y crée de nouvelles bases dans les pays qu'ils contrôlent encore un peu, tente de desarmer leurs armées (vol des missiles anti-aériens en Bolivie juste avant la victoire d'Evo Morales; pressions sur le Nicaragua pour qu'il detruise ses missiles anti-aériens; pressions sur la Russie pour qu'elle ne vende pas des armes au Vénézuela (la Russie n'a pas plié cependant), campagne médiatique pour faire peur sur le thème du "réarmement" du Vénézuela (alors que c'est le pays qui depense le moins en armement; et puis, venant des USA, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité).
Ça ne se dit pas publiquement, mais je sais que l'éventualité est prise au sérieux, et que des anciennes guerillas en inactivité se preparent au cas où elles devraient reprendre les armes, car en cas d'attaque contre le Vénézuela, on verrait, dès le jour même, ressurgir des dizaines de guerrilas partout sur le continent, qui ont de l'experience, et possiblement du matériel dormant.
De plus, pour des raisons historiques, culturelles, et même idéologiques, les pays latinoaméricains qui posent problème aux Etats-Unis sont bien moins isolés que l'Iran, déjà ils sont trois (Cuba, Vénézuela, Bolivie; ce que le président bolivien, avec une bonne dose de malice et de pied de nez, à baptisé "l'Axe du Bien"), mais ils ont une histoire et culture commune qui s'entrelace à plusieurs niveaux, et aussi, chose très importante à mon sens, ils ont des dirigeants capables de projeter une image internationale très bonne, d'un niveau ethique et moral très haut (alors que le président iranien à commis des bourdes énormes avec son "Israël doit être rayé de la carte" et ses mises en doute du génocide des juifs par les nazis; Cuba et le Vénézuela aident les pauvres et les damnifiqués des Etats-Unis, abandonnés par leur propre gouvernement, avec du combustible de chauffage abordable pendant l'hiver, et des medecins gratuits après l'houragan Katrina (les Etats-Unis on réfusé, mais l'offre fut faite, elle était sérieuse) et avec la donation de l'intégralité du 2e prix du championat mondial de base-ball pour les damnifiqués de Louisianne; quant à la Bolivie, on a l'image d'une reparation historique d'un tort de 500 ans, avec l'accession au pouvoir d'un amérindien.
Et puis les politiques d'éducation, santé et erradication de la pauvreté.
C'est sur le front de l'Amérique latine que les Etats-Unis prennent leur plus grande raclée, ça ne se voit pas trop car il n'y a pas de guerre (donc, ça passe pas à la télé), mais aussi, s'il n'y a pas de guerre, c'est parceque les Etats-Unis ont peur de la declancher, sachant qu'ils risquent de perdre (contrairement en Iraq ou même en Iran, où ils croient qu'ils peuvent gagner).
Et la situation est dangereuse, oui, car les Etats-Unis perdant leur empire risquent de faire une folie (comme faire la guerre à l'Iran, ou même pire).
Et la possibilité d'une guerre contre l'Amérique latine n'est pas exclue non plus; les Etats-Unis y crée de nouvelles bases dans les pays qu'ils contrôlent encore un peu, tente de desarmer leurs armées (vol des missiles anti-aériens en Bolivie juste avant la victoire d'Evo Morales; pressions sur le Nicaragua pour qu'il detruise ses missiles anti-aériens; pressions sur la Russie pour qu'elle ne vende pas des armes au Vénézuela (la Russie n'a pas plié cependant), campagne médiatique pour faire peur sur le thème du "réarmement" du Vénézuela (alors que c'est le pays qui depense le moins en armement; et puis, venant des USA, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité).
Ça ne se dit pas publiquement, mais je sais que l'éventualité est prise au sérieux, et que des anciennes guerillas en inactivité se preparent au cas où elles devraient reprendre les armes, car en cas d'attaque contre le Vénézuela, on verrait, dès le jour même, ressurgir des dizaines de guerrilas partout sur le continent, qui ont de l'experience, et possiblement du matériel dormant.
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Hugo Chavez, président du Vénézuela, et Evo Morales, président de a Bolivie ont décreté au Paraguay la mort de la Communauté Andine de Nations (CAN, regroupant aussi le Perou, Equateur et Colombie et crée en 1969) et annoncé qu'ils se retiraient, car la CAN ne servait à rien, "au lieu d'être un instrument d'intégration c'est un instrument de désintegraton" a dit le président bolivien.
Cette cassure vient culminer toute une série de frictions entre la Bolivie et le Vénézuela d'un côté, et les pays de la CAN pro-etatsuniens (Perou, Colombie et Equateur), notamment le forcing de la part de ces pays pour inscrire les conditions de "propriété intellectuelle" conforme aux exigences des Etats-Unis, contre l'avis de la Bolivie et du Vénézuela (et contre les propres status de la CAN, qui stipule que des changements dans les status doivent se faire à l'unanimité, par consensus); et la signature de traités de libre commerce (TLC) avec les Etats-Unis par le Perou et la Colombie; ces TLC, en permettant l'entrée dans la CAN de produits agricoles etasuniens subsidiés, detruisent l'agriculture des pays membres.
La Colombie panique (elle a en effet beaucoup à perdre, son principal partenaire commercial étant le Vénézuela, la fin de la CAN signifierai la fin du commerce sans barrières douanières entre ces deux pays), et appelle un sommet des presidents des pays de la CAN, mais c'est sans doute trop tard, le Vénézuela mise desormais sur le Mercosur, où il n'y a aucun pays membre pro-US qui se prête à mettre des bâtons dans les roues de l'integration latinoaméricaine, ni encore moins à servir les tentatives de destabilisation des Etats-Unis (des membres des services secrets colombiens ont par exemple conspiré pour assassiner le président vénézuelien!)
La Bolivie est desormais actionnaire de TeleSUR, c'est officiel.
Un representant du Brésil était aussi présent, et des accords ont été signés entre le Vénézuele et l'Etat de Parana au Brésil, frotnalier avec le Paraguay, ainsi qu'entre la chaîne TeleSUR et la radio television du Parana.
Le chef de la diplomatie cubaine était aussi au Paraguay (c'étati carrement un mini sommet bolivarien
), et en a profité pour faire un discours.
Si Ollanta Humala gagne la presidence du Perou et fait des demarches pour integrer le Mercosur, ce sera le point d'inflexion, qui fera basculer la majorité du sous continent du côté de ceux qui se detachent de l'influence des Etats-Unis, et renforcera de façon definitive le Mercosur comme l'entité de poids dans la région, équivalente, sur le plan politique, à l'Union Europénne.
Cette cassure vient culminer toute une série de frictions entre la Bolivie et le Vénézuela d'un côté, et les pays de la CAN pro-etatsuniens (Perou, Colombie et Equateur), notamment le forcing de la part de ces pays pour inscrire les conditions de "propriété intellectuelle" conforme aux exigences des Etats-Unis, contre l'avis de la Bolivie et du Vénézuela (et contre les propres status de la CAN, qui stipule que des changements dans les status doivent se faire à l'unanimité, par consensus); et la signature de traités de libre commerce (TLC) avec les Etats-Unis par le Perou et la Colombie; ces TLC, en permettant l'entrée dans la CAN de produits agricoles etasuniens subsidiés, detruisent l'agriculture des pays membres.
La Colombie panique (elle a en effet beaucoup à perdre, son principal partenaire commercial étant le Vénézuela, la fin de la CAN signifierai la fin du commerce sans barrières douanières entre ces deux pays), et appelle un sommet des presidents des pays de la CAN, mais c'est sans doute trop tard, le Vénézuela mise desormais sur le Mercosur, où il n'y a aucun pays membre pro-US qui se prête à mettre des bâtons dans les roues de l'integration latinoaméricaine, ni encore moins à servir les tentatives de destabilisation des Etats-Unis (des membres des services secrets colombiens ont par exemple conspiré pour assassiner le président vénézuelien!)
La Bolivie est desormais actionnaire de TeleSUR, c'est officiel.
Un representant du Brésil était aussi présent, et des accords ont été signés entre le Vénézuele et l'Etat de Parana au Brésil, frotnalier avec le Paraguay, ainsi qu'entre la chaîne TeleSUR et la radio television du Parana.
Le chef de la diplomatie cubaine était aussi au Paraguay (c'étati carrement un mini sommet bolivarien

Si Ollanta Humala gagne la presidence du Perou et fait des demarches pour integrer le Mercosur, ce sera le point d'inflexion, qui fera basculer la majorité du sous continent du côté de ceux qui se detachent de l'influence des Etats-Unis, et renforcera de façon definitive le Mercosur comme l'entité de poids dans la région, équivalente, sur le plan politique, à l'Union Europénne.
Dernière modification par Rafa le 21 avr. 2006, 14:15, modifié 1 fois.
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Les puits venezueliens menacés ?
source RIAN
Tiens, un article russe sur Chavez
Tiens, un article russe sur Chavez
Ce qui est amusant, c'est comme l'arme de dissuasion pétrolière est en train de se multiplier dans le monde
Hugo Chavez menace de faire sauter les puits de pétrole venezueliens en cas d'agression américaine
09:12 | 20/ 04/ 2006
BUENOS AIRES, 20 avril - Youri Nikolaïev, RIA Novosti. Le président venezuelien, Hugo Chavez, a menacé de faire sauter les puits de pétrole de son pays en cas d'agression des Etats-Unis.
"Si les Etats-Unis envahissaient notre pays comme ils ont fait en Irak, nous n'aurions pas d'autre alternative que de dynamiter nos puits de pétrole pour les empêcher d'utiliser les ressources naturelles du pays", a déclaré Hugo Chavez dans la capitale paraguayenne, Asuncion, où sont réunis les présidents du Paraguay, de l'Uruguay, de la Bolivie et du Venezuela.
Hugo Chavez avait déjà déclaré à plusieurs reprises qu'en cas d'invasion des Etats-Unis au Venezuela les livraisons de produits pétroliers au voisin septentrional cesseraient.
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Suite aux manoeuvres militaires etasuniennes (avec 100 navires de guerre, un porte-avions avec plus d'avions que ne compte l'aviation vénézuelienne, et des troupes spécialisées dans le debarquement et pénétration de territoire hostile; et se deroulant parfois juqu'à aussi près que 50km des côtes vénézueliennes), le ministre vénézuelien de la défénse a declaré que le Vénézuela aussi ferait des manoeuvres militaires conjointes avec d'autres pays, dans la mer caraibe et en Amérique latine.
Une articulation organique entre les forces armées des pays de la région s'opposant aux Etats-Unis serait un changement géopolitique très important, et sans précédent.
Une articulation organique entre les forces armées des pays de la région s'opposant aux Etats-Unis serait un changement géopolitique très important, et sans précédent.
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C'est desormais certain, le Vénézuela se retire de la CAN (communauté andine de nations), le vice-ministre de relations exterieures pour l'Amérique latine Pável Rondón l'a annoncé à Bruxelles, lors d'une reunion de representants de la CAN et de l'Unione Européenne.
Il a ajouté que dans une semaine seraient prêts tous les documents qui formaliseront ce changement, "tous les droits et devoirs du Vénézuela au sein de la CAN deviennent sans effet" a-t-il declaré.
Seul restera en effet, pendant une durée de 5 ans supplementaires, et sauf decision contraire, le programme permettant d'importer et exporter au sein de la CAN.
Il a ajouté que dans une semaine seraient prêts tous les documents qui formaliseront ce changement, "tous les droits et devoirs du Vénézuela au sein de la CAN deviennent sans effet" a-t-il declaré.
Seul restera en effet, pendant une durée de 5 ans supplementaires, et sauf decision contraire, le programme permettant d'importer et exporter au sein de la CAN.
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article de la presse chinoise, c'est le silence radio actuellement alors que la géopolitique mondiale est en pleine ébullition.
La géopolitique du pétrole et du gaz mondiale se réorganise.
Ca va forcement coincé car les USA et l'Europe ne peuvent se passer du gaz et du pétrole de l'OCS et du vénézuela.
La géopolitique du pétrole et du gaz mondiale se réorganise.
Ca va forcement coincé car les USA et l'Europe ne peuvent se passer du gaz et du pétrole de l'OCS et du vénézuela.
Un ambassadeur américain déclare publiquement le respect de la souveraineté du Venezuela par son pays
2006-04-21 16:15:03
CARACAS, 20 avril (XINHUA) -- L'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, William Brownfield, a fait jeudi une déclaration publique, disant que son pays respectait la souveraineté du Venezuela en ce qui concerne les problèmes du pétrole.
Il a affirmé que les relations américano-vénézuéliennes en terme de commerce et de combustible étaient "positives" et décrit les deux pays comme étant partenaires naturels pour des raison géographiques.
Il revient au gouvernement vénézuélien de décider s'il souhaite maintenir ou changer sa politique envers les Etats-Unis, a dit l'ambassadeur lors d'une cérémonie de don, ajoutant qu'il ne s'attendait à aucun changement.
Mercredi, le président vénézuélien, Hugo Chavez, a affirmé au Paraguay que le Venezuela ferait exploser tous ses puits pétroliers si les Etats-Unis ordonnaient une invasion de son pays, à la suite des manoeuvres effectuées par la marine américaine dans les Caraïbes. Il a qualifié ces exercices d'une nouvelle tentative de cet "empire" de l'intimider.
Washington a déployé un porte-avions et trois autres navires dans les Caraïbes en avril et des exercices se poursuivront jusqu'à la fin mai. Cela intervient au moment où des responsables du gouvernement américain ont fait publiquement savoir leurs préoccupations selon lesquelles M. Chavez tentait d'influencer les politiques de cette région.
Le Venezuela qui est doté des plus importants champs gaziers en Amérique du Sud, possède également, dans la ceinture d'Orinoco, les plus grandes réserves en pétrole "extra-heavy" pouvant produire environ 325 milliards de barils de brut. Fin
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Ambassadeur américain au Paraguay : Washington ne tente pas de briser le Mercosur
2006-04-22 16:31:27
BUENOS AIRES, 22 avril (XINHUA) -- L'ambassadeur des Etats-Unis au Paraguay, James Cason, a affirmé vendredi que son pays n'avait pas l'intention de déstabiliser le Marché commun du Sud (Mercosur), une accusation répétée par le président vénézuélien Hugo Chavez, a- t-on appris samedi d'informations reçues dans la capitale argentine.
A l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie paraguayenne Leila Rachid, l'ambassadeur américain a souligné devant la presse que Washington n'avait rien à voir avec la déstablisation du Mercosur et qu'il ne se livrait pas à une bataille contre tout projet de gazoduc.
Les Etats-Unis "soutiennent toujours les projets d'intégration de l'Amérique latine et entretiennent les liens entre les nations, permettant d' améliorer les échanges commerciaux", a-t-il poursuvi.
Le Mercosur est un bloc commercial composé du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay, le Venezuela étant quant à lui, en cours d'adhésion.
Lors de ses discussions avec Leila Rachid, M. Cason a signé le renouvellement d'un accord bilatéral sur les systèmes de détection sismique, permettant de détecter séismes, tsunamis et essais nucléaires.
Ce pacte est identique à celui signé il y a plusieurs mois par l'ambassadeur américain à Buenos Aires, Lino Guiterrez, avec le gouvernement argentin. Fin
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- Brut léger
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Le barril vénézuelien a atteint une valeur record, à 62,27 dollars le barril.
Le président vénézuelien a dit que sont pays se conformerait d'un prix stabilisé à 50 dollars, mais a averti que les tensions bellicistes dues aux Etats-Unis pourraient le faire monter à 100.
"Nous ne vouloins pas qu'il soit à 100; avec 50 ce serait juste et suffisant pour nous" a-t-il declaré; mais il a prevenu que le prix va continuer de monter car "le modèle petrolier arrive à sa fin" et que le monde doit se preparer pour ce qu'il a qualifié de "ère post-pétrolière". (waou, il me semble que c'est la première fois qu'il utilise le terme)
Le président vénézuelien a dit que sont pays se conformerait d'un prix stabilisé à 50 dollars, mais a averti que les tensions bellicistes dues aux Etats-Unis pourraient le faire monter à 100.
"Nous ne vouloins pas qu'il soit à 100; avec 50 ce serait juste et suffisant pour nous" a-t-il declaré; mais il a prevenu que le prix va continuer de monter car "le modèle petrolier arrive à sa fin" et que le monde doit se preparer pour ce qu'il a qualifié de "ère post-pétrolière". (waou, il me semble que c'est la première fois qu'il utilise le terme)
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Le vénézuela prend une décision radicale, comment comprendre cela autrement que dans une réorganisation et une association totale des pays producteurs et exportateurs du sang du diable ?
Le Venezuela annonce son départ du bloc commecial des Andes
2006-04-24 15:26:00
CARACAS, 23 avril (XINHUA) -- La ministre vénézuélienne de l'Industrie légère et du Commerce Maria Cristina Iglesias a annoncé dimanche que son pays avait décidé de se retirer de la Communauté andine.
Le retrait pourrait être un long processus d'environ 5 ans, a dit la ministre, qui a également précisé que les relations avec les autres pays de la Communauté andine -- Colombie, Pérou, Equateur et Bolivie -- resteraient inchangées.
Selon les règlements de la communauté, tout pays décidant de se retirer doit continuer à respecter pendant 5 ans tous les accords sur les douanes et le commerce signés avec les autres membres.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé que la décision du pays de se retirer était irrévocable et que l'échec du pacte était dû aux accords de libre échange signés par la Colombie et le Pérou avec les Etats-Unis.
Dans son programme à la radio et à la télévision, le président Chavez a affirmé qu'il avait pris une décision stratégique pour sauvegarder les intérêts nationaux du Venezuela et que son pays concurrencerait les "produits américains subventionnés".
Les produits américains pourraient entrer au Venezuela en raison de l'accord de libre échange de la communauté andine, perturbant les plans de développement intérieur du Vénezuela, a indiqué Mme lglesias.
Les pays membres de la Communauté andine tiendront mercredi une réunion pour discuter des conséquances du départ du Venezuela.
La Communauté andine a été créée en 1969 par la Bolivie, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et le Chili, qui l'a quittée 5 ans plus tard, tandis que le Venezuela n'y a fait son entrée qu'en 1978. Fin
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C'est un bras de fer très important qui s'effectue actuellement entre les Etats-Unis et le Vénézuela, enjeu: la Colombie, l'Equateur et le Perou.
Le projet des Etats-Unis était, pour janvier 2005, créer une zone de libre échange americaine (ALCA) couvrant tout le continent, où les Etats-Unis pourraient, sans barières douannières, exporter leurs produits subsidiés, et en même temps importer à bas prix les matières premières.
Bref, l'ALCA était un projet de contrôle économique de tout le continent par les Etats-Unis.
Mais ça n'a pas marché comme prévu, la resistance du Vénézuela, suivi peu à peu d'autres pays, à fait que 2006 est arrivé, et l'ALCA est definitivement mort.
Les Etats-Unis ont alors changé de tactique: faire signer des traités de libre échange (TLC) bilateraux, à chaque pays. Plusieurs petits pays d'Amérique centrale, ainsi que la république dominicaine, ont déjà signé.
La Colombie et recemment le Perou l'ont fait aussi (mais non encore ratifié par leurs parlements) et l'Equateur est en pourparlers pour le faire.
Hors ces trois pays forment, avec la Bolivie et le Vénézuela, la Communauté Andine de Nations (CAN), un marché commun où le Vénézuela a une poids important; la signature de TLC par les Etats membres mets en danger la CAN, puisque les Etats-Unis, non membre de la CAN, deviens, de fait, un partenaire privilegié, avec plus d'avantages que les membres.
Le Vénézuela est aussi membre de Mercosur, un autre marché commun compris aussi par le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay; à la difference de la CAN, le Mercosur fait bloc contre l'ALCA et les TLC, acucun Etat membre du Mercosur n'a signé de TLC.
Le Vénézuela a donné un grand coup de poing sur la table, en declarant que la signature de TLC par la Colombie et le Perou avait de fait tué la CAN, avis aussitôt partagé par la Bolivie. Le Vénézuela a d'ailleurs immediatement et officiellement annoncé sa sortie de la CAN.
Le président bolivien a été jusqu'à qualifier publiquement de "traître" le président peruvien Toledo pour sa signature controversée d'un TLC.
Cela a inquieté énormement les milieux économiques des pays de la CAN, en particulier en Colombie.
La Bolivie et le Vénézuela declarent que si les pays de la CAN renoncent à ratifier les TLC avec les Etats-Unis, alors le Vénézuela reviendra dans la CAN, qui serait ainsi sauvée.
Les Etats-Unis montent au crénau, avec pas moins que le propre président Bush lui-même qui contacte les gouvernements de Colombie, Perou et Equateur pour les sommer de ne pas abandonner les TLC.
Ces trois pays, Perou, Equateur et Colombie, devront se positionner, ils sont desormais acculés à faire un choix entre l'un ou l'autre modèle de commerce; le choix de ces pays donnera la mésure du rapport de forces économique et politique entre les Etats-Unis et le bloc latinomaricain, qui se cristalisé autour de l'axe Cuba-Vénézuela-Bolivie, notamment via le Mercosur.
Dans le cas où ces trois pays se rangent du côté des Etats-Unis, on peut alors prévoir que la Bolivie se retirera aussi et demandera son adhesion au Mercosur; le Mercosur sera renforcé par ce nouveau membre, et la guere économique sera declarée. ça signifiera aussi que les Etats-Unis ont encore la force de contrôler leurs vassaux dans la région, mais qu'ils ne peuvent recuperer les pays perdus.
Dans le cas où les trois pays abandonnent les TLC; c'est un tremblement de terre géopolitique: ça signifie la perte par les Etats-Unis de tout le continent sudaméricain; on devrait voir une fusion ou articulation organique entre la CAN et le Mercosur; le Chili (seul pays qui n'est membre d'aucun des deux) serait très tenté de joindre les autres.
La force du bloc latinoaméricain serait établie comme puissance régionale de poids.
Le plus probable c'est, je pense, que la Colombie continuera avec le TLC, en ratifiant son placement du côté des Etats-Unis (n'oublions pas que les Etats-Unis ont plus de 50.000 soldats sur le territoire colombien, qui participent activement à des actions de guerre); en Equateur on trouvera qu'il est urgent d'attendre (une signature en catimini, par un gouvenement transitoire, provoquerait un soulevement; déjà qu'il y a des mobilisations et barricades partout dans le pays; n'oublions pas que le peuple equatorien à déjà fait tomber plusieurs présidents en peu de temps, et qu'un mot d'ordre recurrent des mobilisations actuelles c'est "non au TLC"). Le candidat equatorien à la présidence qui se definit comme "bolivarien" et qui a un programme qui ressemble énormement à celui mis en pratique au Vénézuela et en Bolivie, a déjà fait savoir qu'il refuserait tout TLC; donc de gagner les éléctions, l'Equateur viendrait joindre le Vénézuela.
Au Perou, le candidat le plus voté, Ollanta Humala, a fait savoir qu'il refuserait tout TLC, et il est proche politiquement du président vénézuelien; de gagner donc le Perou se mettrait du côté du Vénézuela. Mais il y a un 2e tour; l'autre candidat pourrait se mettre du côté des Etats-Unis; les Etats-Unis vont peser de tout leur poids pour le faire gagner, notamment avec une campagne de propagande massive, incluant la diffusion de fausses interviews par des faux journalistes! Humala represente l'option politique avec le plus de soutien, mais si toutes les autres reussissent à se mettre ensemble pour un vote de refus, ce sera très serré, et on ne peut pas prédire le résultat.
D'autres pays où on vote pour un nouveau président, c'est le Nicaragua, et le Salvador, qui pourraient voir gagner les mouvements révolutionnaires FSLN et FMLN respectivement, alliés idéologiques de l'axe Cuba-Vénézuela-Bolivie.
Si les Etats-Unis perdent au Pérou, Equateur, Nicaragua et Salvador (en passant, ils ont déjà perdu en Haïti, où c'est le candidat anti-impérialiste de Lavalas qui a gagné), ils auront alors definitivement perdu leur emprise sur le continent, et peut-être même leur position hégémonique mondiale (ils passeraient du statut d'hyperpuisance à celui de superpuisance; voire simplement de grande puissance, s'ils ont aussi des revers en Asie).
Comme les Etats-Unis y jouent leur survie en tant qu'empire, il est possible qu'ils en ressortent à la violence, et decident de faie frontalement la guerre au Vénézuela, et/ou à des pays alignés au Vénézuela plus faibles; les Etats-Unis s'y préparent, ils ont des plans d'invasion, font des manoeuvres d'entraînement actuellement même qui correspondnt à ces plans, ils sont passés à la vitesse supérieure dans la guerre médiatique contre le Vénézuela (j'ai eu l'occasion de voir les vidéos de ces propagandes anti-vénézueliennes; c'est très fort, aussi fort que la propagande mccarthyste des années 1950), et aussi, très revelateur, les Etats-Unis s'emploient au desarmement et à empêcher l'armement des pays latinoaméricains; particulièrement visés les moyens defensifs anti-aériens, que les Etats-Unis détruisent ou font détruire, notamment en Bolivie (avant l'arrivée d'Evo Morales) et au Nicaragua.
L'Amérique latine risque de devenir très bientôt un point aussi chaud, voir même plus, que le Moyen Orient.
Cependant, à la difference du Moyen-Orient, les sentiments de cofraternité sont très forts entre les habitants des differents pays; une guerre en Amérique latine pourrait, contrairement au Moyen-Orient (où la guerre en Irak, et Afghanistan, se limitent aux frontières de l'Irak et l'Afghanistan) se repandre sur tout le continent; voir même aux Etats-Unis mêmes (il y a des millions de latinoaméricains là-bas, y compris dans l'armée). De plus, l'Amérique latine a connu de nombreux mouvements de guerrilla et rebellions dans l'histoire très recente (en Colombie les guerillas sont encore actives), autrement dit, énormement de gens avec une grande experience de combat, une excellente connaissance du terrain.
L'Amérique latine a franchi le rubicon.
Quant aux Etats-Unis; ils ne peuvent pas ne rien faire, car alors ils sont frits.
Mais s'ils font la guerre, ils sont frits aussi!
La solution passerait par un changemen radical de politique des Etats-Unis (une révolution quoi). C'est certain que ceux qui y detinnent le pouvoir ne vont pas le faire. Mais peut-être une révolution populaire, ou une révolution faite par l'armée (comme au Portugal).
Sans révolution aux Etats-Unis, une guerre des Etats-Unis contre l'Amérique latine me semble inévitable.
Le projet des Etats-Unis était, pour janvier 2005, créer une zone de libre échange americaine (ALCA) couvrant tout le continent, où les Etats-Unis pourraient, sans barières douannières, exporter leurs produits subsidiés, et en même temps importer à bas prix les matières premières.
Bref, l'ALCA était un projet de contrôle économique de tout le continent par les Etats-Unis.
Mais ça n'a pas marché comme prévu, la resistance du Vénézuela, suivi peu à peu d'autres pays, à fait que 2006 est arrivé, et l'ALCA est definitivement mort.
Les Etats-Unis ont alors changé de tactique: faire signer des traités de libre échange (TLC) bilateraux, à chaque pays. Plusieurs petits pays d'Amérique centrale, ainsi que la république dominicaine, ont déjà signé.
La Colombie et recemment le Perou l'ont fait aussi (mais non encore ratifié par leurs parlements) et l'Equateur est en pourparlers pour le faire.
Hors ces trois pays forment, avec la Bolivie et le Vénézuela, la Communauté Andine de Nations (CAN), un marché commun où le Vénézuela a une poids important; la signature de TLC par les Etats membres mets en danger la CAN, puisque les Etats-Unis, non membre de la CAN, deviens, de fait, un partenaire privilegié, avec plus d'avantages que les membres.
Le Vénézuela est aussi membre de Mercosur, un autre marché commun compris aussi par le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay; à la difference de la CAN, le Mercosur fait bloc contre l'ALCA et les TLC, acucun Etat membre du Mercosur n'a signé de TLC.
Le Vénézuela a donné un grand coup de poing sur la table, en declarant que la signature de TLC par la Colombie et le Perou avait de fait tué la CAN, avis aussitôt partagé par la Bolivie. Le Vénézuela a d'ailleurs immediatement et officiellement annoncé sa sortie de la CAN.
Le président bolivien a été jusqu'à qualifier publiquement de "traître" le président peruvien Toledo pour sa signature controversée d'un TLC.
Cela a inquieté énormement les milieux économiques des pays de la CAN, en particulier en Colombie.
La Bolivie et le Vénézuela declarent que si les pays de la CAN renoncent à ratifier les TLC avec les Etats-Unis, alors le Vénézuela reviendra dans la CAN, qui serait ainsi sauvée.
Les Etats-Unis montent au crénau, avec pas moins que le propre président Bush lui-même qui contacte les gouvernements de Colombie, Perou et Equateur pour les sommer de ne pas abandonner les TLC.
Ces trois pays, Perou, Equateur et Colombie, devront se positionner, ils sont desormais acculés à faire un choix entre l'un ou l'autre modèle de commerce; le choix de ces pays donnera la mésure du rapport de forces économique et politique entre les Etats-Unis et le bloc latinomaricain, qui se cristalisé autour de l'axe Cuba-Vénézuela-Bolivie, notamment via le Mercosur.
Dans le cas où ces trois pays se rangent du côté des Etats-Unis, on peut alors prévoir que la Bolivie se retirera aussi et demandera son adhesion au Mercosur; le Mercosur sera renforcé par ce nouveau membre, et la guere économique sera declarée. ça signifiera aussi que les Etats-Unis ont encore la force de contrôler leurs vassaux dans la région, mais qu'ils ne peuvent recuperer les pays perdus.
Dans le cas où les trois pays abandonnent les TLC; c'est un tremblement de terre géopolitique: ça signifie la perte par les Etats-Unis de tout le continent sudaméricain; on devrait voir une fusion ou articulation organique entre la CAN et le Mercosur; le Chili (seul pays qui n'est membre d'aucun des deux) serait très tenté de joindre les autres.
La force du bloc latinoaméricain serait établie comme puissance régionale de poids.
Le plus probable c'est, je pense, que la Colombie continuera avec le TLC, en ratifiant son placement du côté des Etats-Unis (n'oublions pas que les Etats-Unis ont plus de 50.000 soldats sur le territoire colombien, qui participent activement à des actions de guerre); en Equateur on trouvera qu'il est urgent d'attendre (une signature en catimini, par un gouvenement transitoire, provoquerait un soulevement; déjà qu'il y a des mobilisations et barricades partout dans le pays; n'oublions pas que le peuple equatorien à déjà fait tomber plusieurs présidents en peu de temps, et qu'un mot d'ordre recurrent des mobilisations actuelles c'est "non au TLC"). Le candidat equatorien à la présidence qui se definit comme "bolivarien" et qui a un programme qui ressemble énormement à celui mis en pratique au Vénézuela et en Bolivie, a déjà fait savoir qu'il refuserait tout TLC; donc de gagner les éléctions, l'Equateur viendrait joindre le Vénézuela.
Au Perou, le candidat le plus voté, Ollanta Humala, a fait savoir qu'il refuserait tout TLC, et il est proche politiquement du président vénézuelien; de gagner donc le Perou se mettrait du côté du Vénézuela. Mais il y a un 2e tour; l'autre candidat pourrait se mettre du côté des Etats-Unis; les Etats-Unis vont peser de tout leur poids pour le faire gagner, notamment avec une campagne de propagande massive, incluant la diffusion de fausses interviews par des faux journalistes! Humala represente l'option politique avec le plus de soutien, mais si toutes les autres reussissent à se mettre ensemble pour un vote de refus, ce sera très serré, et on ne peut pas prédire le résultat.
D'autres pays où on vote pour un nouveau président, c'est le Nicaragua, et le Salvador, qui pourraient voir gagner les mouvements révolutionnaires FSLN et FMLN respectivement, alliés idéologiques de l'axe Cuba-Vénézuela-Bolivie.
Si les Etats-Unis perdent au Pérou, Equateur, Nicaragua et Salvador (en passant, ils ont déjà perdu en Haïti, où c'est le candidat anti-impérialiste de Lavalas qui a gagné), ils auront alors definitivement perdu leur emprise sur le continent, et peut-être même leur position hégémonique mondiale (ils passeraient du statut d'hyperpuisance à celui de superpuisance; voire simplement de grande puissance, s'ils ont aussi des revers en Asie).
Comme les Etats-Unis y jouent leur survie en tant qu'empire, il est possible qu'ils en ressortent à la violence, et decident de faie frontalement la guerre au Vénézuela, et/ou à des pays alignés au Vénézuela plus faibles; les Etats-Unis s'y préparent, ils ont des plans d'invasion, font des manoeuvres d'entraînement actuellement même qui correspondnt à ces plans, ils sont passés à la vitesse supérieure dans la guerre médiatique contre le Vénézuela (j'ai eu l'occasion de voir les vidéos de ces propagandes anti-vénézueliennes; c'est très fort, aussi fort que la propagande mccarthyste des années 1950), et aussi, très revelateur, les Etats-Unis s'emploient au desarmement et à empêcher l'armement des pays latinoaméricains; particulièrement visés les moyens defensifs anti-aériens, que les Etats-Unis détruisent ou font détruire, notamment en Bolivie (avant l'arrivée d'Evo Morales) et au Nicaragua.
L'Amérique latine risque de devenir très bientôt un point aussi chaud, voir même plus, que le Moyen Orient.
Cependant, à la difference du Moyen-Orient, les sentiments de cofraternité sont très forts entre les habitants des differents pays; une guerre en Amérique latine pourrait, contrairement au Moyen-Orient (où la guerre en Irak, et Afghanistan, se limitent aux frontières de l'Irak et l'Afghanistan) se repandre sur tout le continent; voir même aux Etats-Unis mêmes (il y a des millions de latinoaméricains là-bas, y compris dans l'armée). De plus, l'Amérique latine a connu de nombreux mouvements de guerrilla et rebellions dans l'histoire très recente (en Colombie les guerillas sont encore actives), autrement dit, énormement de gens avec une grande experience de combat, une excellente connaissance du terrain.
L'Amérique latine a franchi le rubicon.
Quant aux Etats-Unis; ils ne peuvent pas ne rien faire, car alors ils sont frits.
Mais s'ils font la guerre, ils sont frits aussi!
La solution passerait par un changemen radical de politique des Etats-Unis (une révolution quoi). C'est certain que ceux qui y detinnent le pouvoir ne vont pas le faire. Mais peut-être une révolution populaire, ou une révolution faite par l'armée (comme au Portugal).
Sans révolution aux Etats-Unis, une guerre des Etats-Unis contre l'Amérique latine me semble inévitable.