La Russie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par MadMax » 10 déc. 2005, 18:47

La Russie vient de lancer sa "CNN" : Russia Today.

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Message par lionstone » 12 déc. 2005, 22:15

Les manoeuvres de la Russie, bousculée dans sa "zone d'influence"
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 550,0.html

Les "révolutions de couleur" qui, en Géorgie (2003) et en Ukraine (2004), ont vu les renversements en douceur de la vieille élite soviétique au profit de dirigeants tournés vers l'Occident continuent d'inquiéter au Kremlin. Aux yeux de l'élite politico- militaire russe, revenue aux formules de la guerre froide, ces changements de régime ont été instrumentalisés par "des puissances extérieures" aux fins de "déstabiliser" la Russie.

"Je ne vous parle même pas de l'activité des organisations non gouvernementales. Car tout le monde sait bien que Freedom House est dirigée par James Woolsey, l'ancien patron de la CIA. Il faut être complètement idiot pour croire à la mission humanitaire de cette succursale", a expliqué il y a peu Vladislav Sourkov, le conseiller du président russe, Vladimir Poutine.

Récemment, le chef des services de sécurité (FSB, ex-KGB), Nikolaï Patrouchev, est revenu à la charge, estimant que l'allocation à des ONG de 5 millions de dollars par l'International Republican Institute (IRI, la fondation du Parti républicain aux Etats-Unis) pour soutenir la démocratie en Biélorussie n'était qu'une "couverture pour des espions occidentaux" occupés à "organiser des révolutions en Biélorussie et dans les autres républiques ex-soviétiques".

La déconvenue ukrainienne, associée à la peur d'une propagation de "révolutions de velours" à tout l'espace postsoviétique, a contraint les autorités russes à modifier leur politique à l'égard des anciennes "Républiques soeurs" de feu l'URSS. La première mesure punitive annoncée concerne les prix du gaz russe, dont ces républiques sont grandes consommatrices : ils seront désormais différenciés et mesurés à l'aune de la "loyauté politique" du client.

"Nous devons nous départir des paiements "gris", effectués sous forme de troc, et en venir à un système civilisé, conforme aux prix mondiaux", a ainsi expliqué le premier ministre russe, Mikhaïl Fradkov, lors d'une réunion tenue à Moscou, vendredi 2 décembre, avec ses homologues de la Communauté des Etats indépendants (toutes les ex-Républiques soviétiques moins les pays baltes). Quelques jours plus tôt, le géant du gaz russe Gazprom avait révélé les nouveaux tarifs. Ainsi, l'Ukraine se voit désormais proposer le gaz russe à 160 dollars les 1 000 m3, soit plus de trois fois le prix en usage jusque-là (50 dollars).

En retour, Kiev devrait voir Moscou payer plus cher pour le transit de son gaz par le territoire ukrainien ; mais les négociations achoppent toujours. La Géorgie devra désormais payer 110 dollars, au lieu de 60, le gaz russe qu'elle consomme. La Moldavie est dans le même cas. Il se trouve que ces trois Etats ont récemment pris leurs distances avec Moscou. Et que la Géorgie et l'Ukraine n'ont de cesse de professer publiquement leur volonté d'adhérer à l'OTAN.

"C'est une décision politique", a confié Zourab Nogaïdeli, le premier ministre géorgien, en marge de la réunion de la CEI. Les Républiques baltes, perçues à Moscou comme à la pointe de la fronde antirusse dans les institutions européennes, devront, elles, acquitter 120 dollars (au lieu de 80) pour le gaz fourni. En revanche, l'allié biélorusse voit son tarif inchangé, à 47 dollars les 1 000 m3 — un prix bien inférieur à celui du marché.

Annoncée en septembre lors de la visite de Vladimir Poutine à Berlin, la décision de Gazprom (le géant du gaz russe, détenu à 51 % par l'Etat) de construire un gazoduc sous la Baltique en vue d'alimenter l'Europe occidentale tout en contournant l'Ukraine, les pays baltes et la Pologne relève du même principe.
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Message par sceptique » 13 déc. 2005, 14:26

voir ici quelques calculs :

http://oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=984&start=45

en reprenant :

60$ baril pétrole -> 50 Euros -> 5000 / 1555 = 3.21 centimes Euros par Kwh
190$ pour 1000 m3 gaz -> 158 Euros -> 15800 / 11400 = 1.38 centimes Euros par Kwh
50$ pour 1000 m3 gaz -> 41.6 Euros -> 4160 / 11400 = 0.36 centimes Euros par Kwh (neuf fois moins cher que le pétrole à 60$)

Il faut relativiser.

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Message par MadMax » 13 déc. 2005, 20:28

PÉTROLE - Un proche de Bush à la tête d'une compagnie d'Etat russe

Donald Evans, ancien ministre du Commerce américain, pourrait prendre la tête du conseil de direction de Rosneft, compagnie d'Etat russe et 3ème producteur de pétrole du pays, rapporte Kommersant. Le quotidien libéral moscovite assure que ce proche de George W. Bush a rencontré les plus hautes autorités russes, dont le ministre du Développement économique, Guerman Gref, celui des Ressources naturelles, Iouri Troutnev, ainsi que le patron du monople gazier Gazprom et le président Vladimir Poutine lui-même. Cette dernière entrevue, le 7 décembre, avait "un caractère amical", note le journal.


Rosneft a été totalement renationalisé par l'Etat russe. Ce dernier l'avait récupéré de l'empire Ioukos qui appartenait à l'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski. "Si cette offre est définitivement acceptée par Donald Evans, l'une des plus importantes compagnies d'Etat russe sera pour la première fois dirigée par un étranger. Cette nomination, intervenue avant l'introduction en Bourse de Rosneft l'an prochain, vise entre autres à calmer les investisseurs étrangers, qui avaient perdu confiance en la Russie après l'affaire Ioukos", commente le journal. Le plan d'ouverture du capital de Rosneft devrait laisser à l'Etat russe une part majoritaire de 51 % des actions.

Pour Kommersant, après l'annonce de la nomination de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder à la présidence du consortium chargé du projet de gazoduc nord-européen entre la Russie et l'Allemagne, "l'arrivée de Donald Evans à Rosneft montre que les anciens responsables politiques étrangers jouissant de relations personnelles avec Vladimir Poutine ont toutes les chances d'obtenir des postes de direction en Russie".
Dernière modification par MadMax le 13 déc. 2005, 20:41, modifié 1 fois.

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Message par Tiennel » 13 déc. 2005, 20:34

de 1917 à 1991, c'est le PC qui a dirigé la Russie
Maintenant, c'est la PC (Petroleum Company) :-D

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Message par lionstone » 15 déc. 2005, 11:00

Pourquoi Moscou renforce et modernise ses forces armées
http://www.voltairenet.org/article132299.html

Dans une étude réalisée à l’attention de la conférence Axis for Peace 2005, Viktor Litovkine s’attache à évaluer le relèvement militaire de la Russie. Pour le célèbre expert, il ne s’agit pas là de répondre au réarmement des États-Unis, ni de préparer une aventure impériale, mais de se doter des moyens indispensables pour résister aux pressions et chantages de Washington. Ce réarmement, qui viserait à garantir une nouvelle multipolarité du monde, est d’ailleurs opéré en coopération avec d’autres grandes puissances.

Après la longue crise des années 90 du siècle dernier, les forces armées russes et l’industrie de la défense reprennent peu à peu vigueur. Le potentiel militaire se revigore.

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré le 9 novembre dernier au cours d’une conférence tenue au ministère de la Défense en présence des hautes instances dirigeantes de l’armée et de la marine : « Il m’est agréable de relever qu’en matière de construction militaire les forces armées travaillent désormais à un rythme régulier ». Propos d’ailleurs avérés …

Au début du mois de novembre, le ministre de la Défense Sergueï Ivanov et le chef de l’état-major général des forces armées russes, le général d’armée Youri Balouïevski, avaient informé le président des essais réussis du nouveau missile stratégique Topol-M (SS-X-27 Sickle selon la classification occidentale).

Les têtes de ce missile, tiré depuis le polygone de Kapoustin Yar, à la frontière des régions de Volgograd et d’Orenbourg, ont frappé plusieurs cibles disposées sur le territoire du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Sergueï Ivanov et Youri Balouïevski ont ainsi annoncé que le pays disposait désormais d’un nouveau missile mirvé. Les têtes de ce missile se déplacent à vitesse supersonique et même hypersonique, en suivant une trajectoire imprévisible. Elles sont capables de percer n’importe quelle défense antimissile, même celle de demain.

Le ministre de la Défense et le chef de l’état-major général ont également annoncé au président russe qu’une ogive mirvée de ce type équipera le nouveau missile naval stratégique Boulava-30 (SS-NX-30), conçu à l’Institut moscovite de thermotechnique et actuellement à l’essai. Les forces de dissuasion de la Marine de guerre en prendront livraison à partir de 2008, ils seront installés sur les sous-marins nucléaires en chantier à l’usine de construction mécaniques de Severodvinsk (non loin de la ville d’Arkhangelsk). Youri Dolgorouki est le premier de cette série de six submersibles lance-missiles.

Lors de la conférence des instances supérieures de l’armée et de la marine que nous avons déjà évoquée, le président Vladimir Poutine a tenu à mettre l’accent sur l’affinement du potentiel nucléaire de dissuasion. Ce sont précisément les missiles stratégiques naval Boulava-30 et terrestre Topol-M ensilé et mobile, qui doivent constituer le fer de lance futur des forces nucléaires de dissuasion de la Russie et remplacer les missiles stratégiques obsolètes des Troupes de missiles et de la Marine de guerre : SS-18 Satan, SS-19 et SS-25 Sickle ainsi que les missiles navals RSM-54 et RSM-52. Une cinquantaine de Topol-M sont déjà ensilés en prise d’alerte près de la localité de Tatichtchevo, non loin de Saratov.

Au cours de cette conférence Sergueï Ivanov a annoncé pour l’année prochaine, l’achat de six autres missiles stratégiques intercontinentaux Topol-M. Cette fois il s’agira de missiles ensilés et mobiles. Ils seront livrés à la division de Troupes de missiles stratégiques déployée près de la localité de Vypolzovo, dans la région de Tver. En outre, les troupes entreront en possession d’un autre bombardier stratégique à réaction Tu-160. Avec les 15 autres bombardiers analogues déployés à Engelsk, dans la région de Saratov, les bombardiers stratégiques à hélices Tu-95MS et les missiles de croisière supersoniques à long rayon d’action X-55 constitueront la composante aérienne de la triade des forces stratégiques de dissuasion.

La Russie a besoin de cette suffisance minimale (l’expression du ministre Ivanov) du potentiel de ces forces non pas pour faire la guerre mais en tant qu’instrument important permettant aux dirigeants du pays de défendre les intérêts nationaux de l’État. Et ce alors que les forces stratégiques nucléaires de dissuasion sont soumises en permanence à des réductions. D’ores et déjà, les Troupes stratégiques sont amputées chaque année d’une ou deux divisions, chacune alignant pas moins de 40 missiles intercontinentaux.

Le dernier exemple en date est la dissolution en 2005 de la division des Troupes de missiles stratégiques déployée dans la région de Tcheliabinsk, dotée de missiles stratégiques lourds Voevoda (SS-18 Satan) et de la division ferroviaire de Kostroma équipée de missiles Molodets et SS-24 Scalpel. Selon le traité russo-américain sur la réduction des potentiels stratégiques offensifs, d’ici à 2012, ceux-ci ne devront plus comporter que 1750-2200 missiles.

Si le bouclier nucléaire reste l’élément majeur de la protection de la sécurité et des intérêts de l’État russe, il ne serait pas pleinement efficace sans les autres forces armées. Comme l’a souligné le président, « elles sont un attribut très important de la structure étatique, de la garantie de la souveraineté de notre pays... prêtes à assurer la stabilité globale, à défendre la Russie contre toute tentative de pression militaro-politique et de chantage musclé ».

C’est à ces fins que Moscou modernise ses Troupes de missiles stratégiques et de défense aérospatiale, sa Marine de guerre, élabore des projets aéronautiques ambitieux comme le chasseur de cinquième génération qui, pour reprendre Mikhaïl Pogossian, le directeur général du consortium Sukhoï où il est en gestation, devrait surpasser tous les appareils analogues existants dans les autres pays (en ayant probablement en vue les États-Unis où ces appareils commencent à être fabriqués), crée le nouveau missile sol-air S-400 Trioumf, accroît la mobilité des troupes aéroportées et d’autres armes, achète des matériels de guerre et des armements permettant de livrer combat dans l’espace, dans l’air et sur terre.

Qui plus est, depuis quelque temps les exercices tactiques et opérationnels avec tirs réels se multiplient. Les Troupes terrestres en ont mené 31 au niveau régimentaire et un à celui de la division. La Marine de guerre a effectué 11 exercices et effectué 28 croisières de longue durée. De grandes manœuvres internationales ont eu lieu avec la Chine, l’Inde et l’Ouzbékistan ; des exercices se sont tenus dans le cadre du Système unifié de la défense antiaérienne des pays de la Communauté des États indépendants (CEI) et dans celui de l’Organisation du Traité de sécurité collective. Des manœuvres ont eu lieu dans un espace allant de la mer Baltique jusqu’à l’océan Pacifique et de la mer de Barents jusqu’aux frontières méridionales de la CEI.

Les généraux russes portent une très grande attention au passage des unités opérationnelles au principe du recrutement contractuel, à la formation d’officiers subalternes à même de former des soldats très professionnels.

Le ministre de la Défense Sergueï Ivanov a par ailleurs avancé une nouvelle thèse du renforcement de la capacité défensive de l’État russe, selon laquelle le « ministère de la Défense préconise l’application du principe de la prévention en matière de défense et de sécurité du pays. Par prévention nous entendons non seulement des frappes portées contre des bandes armées et des groupes de terroristes, mais aussi d’autres actions à caractère préventif, dans le but de prévenir l’apparition de périls divers avant que la prise de mesures extrêmes ne devienne nécessaire pour les neutraliser », a dit le ministre.

« Mieux, ces derniers temps on constate une tendance très stable à la diversification des tâches de la force armée, notamment à la suite de la multiplication des menaces qui pèsent sur la sécurité internationale et nationale » a déclaré Serguéi Ivanov qui a précisé : « Le ministère de la Défense doit être une structure souple et adaptée à sa vocation qui transformerait les tâches nationales en des décisions administratives réfléchies et pondérées, visant à stopper l’évolution de toute tendance dangereuse dans le domaine de la défense et de la sécurité ».

Les experts soulignent que pour la première fois depuis ces dernières années la Russie a parlé ouvertement de la possibilité d’employer des méthodes musclées pour régler les problèmes qui surgissent et faire face à la pression non dissimulée exercée par certains États. D’où la croissance des commandes militaires publiques, du nombre et du niveau des exercices militaires. En effet, le pays a augmenté considérablement les fonds destinés à la réalisation des plans d’achat d’armements. Le budget des commandes publiques pour 2006 s’est accru d’emblée de 54 milliards de roubles ( 2 milliards de dollars) pour atteindre 237 milliards de roubles (un peu plus de 9 milliards dollars), chiffre supérieur à celui de l’année dernière et au montant des recettes des ventes d’armes sur le marché mondial.

Ce principe permettra, selon le chef du ministère de la défense, de cesser de faire des achats isolés de modèles expérimentaux d’armements et de matériel de guerre pour pratiquer des acquisitions en série. « Si nous avons employé toutes les années précédentes à prendre des options sur les travaux de recherche, maintenant nous pouvons acheter deux bataillons de chars T-90, une escadrille d’avions neufs, de nouveaux systèmes d’artillerie pour équiper nos batteries et faire d’autres achats », a commenté Serguéi Ivanov. Le ministre a expliqué qu’en 2006, outre les six missiles balistiques intercontinentaux mentionnés plus haut, l’armée russe sera dotée de six appareils spatiaux et douze fusées porteuses, 31 chars T-90 (soit un bataillon blindé), 125 véhicules blindés de transport de troupes (de quoi motoriser quatre bataillons d’infanterie), 3770 véhicules automobiles multirôle. En ce qui concerne l’armée de l’air, elle recevra neuf avions dont un bombardier stratégique Tu-160.

« À noter que 70 % de l’enveloppe de la défense (soit 164 milliards de roubles ou 5,5 milliards de dollars) seront employés pour acheter et réparer les armements et le matériel, ce qui nous permettra d’augmenter de 1,5 fois en moyenne, et de plus de deux fois pour l’armé de l’air, le financement des achats de série », a souligné le ministre.

Il est vrai que ces plans risquent d’avorter si les conditions nécessaires ne sont pas créées pour surmonter la « divergence d’intérêts » qui existe entre le ministère militaire, les différents secteurs industriels et l’industrie d’armement, ce dont le chef d’état-major général, le général d’armée Youri Balouevski, a parlé à la réunion qui s’est tenue au siège du ministère de la Défense. À cause de cette divergence les plans d’achats, pour l’armée, de nouveaux missiles antiaériens S-400 Triumf et d’un groupe de missiles tactiques Iskander-M n’ont pas été remplis en 2005 et le ministère de la Défense n’a pas obtenu le nouvel avion Tu-214, répondant aux normes de l’OACI, et d’autres matériels de combat et spéciaux.

Le président Poutine a promis aux militaires de résoudre ce problème. Pour ce faire, il a nommé le ministre de la Défense, Sergueï Ivanov, vice-Premier ministre. La nomination est intervenue au lendemain de la réunion du haut commandement de l’armée et de la marine. Quant à savoir si le nouveau vice-Premier ministre parviendra à faire disparaître le « décalage » dans le fonctionnement des administrations militaires, on le verra avec le temps, mais aujourd’hui il y a lieu de noter que le renforcement du potentiel miliaire de l’État russe ne prouve pas que le Kremlin prépare des plans agressifs ou qu’il cherche à faire pression, à la faveur de sa force armée, sur des pays voisins ou éloignés. Pas plus qu’il n’a d’ambitions impériales. Loin de là. Il y a à cela plusieurs explications.

L’une de ces explications est que, malgré les progrès évidents, tout ce potentiel militaire reste prisonnier de très nombreux problèmes qui méritent un débat à part, et il le restera encore pendant longtemps, d’où l’impossibilité physique d’exercer une pression musclée sur qui que ce soit. Par exemple sur l’OTAN ou sur des pays membres de l’Alliance. D’ailleurs, la Russie n’en a pas besoin en principe. Le Kremlin mise sur une coopération sincère et durable avec l’Alliance atlantique dans le cadre du Conseil Russie-OTAN, ainsi que sur le partenariat bilatéral avec les membres de l’Alliance dans les domaines les plus divers. Y compris dans la lutte contre le terrorisme international, la prolifération des armes de destruction massive et des technologies balistiques et le trafic de drogue, dans la création d’un système européen de défense antimissile de théâtre… On peut aussi citer d’autres buts et tâches.

Le problème est ailleurs : ce potentiel militaire minimal mais parfaitement suffisant permet au Kremlin d’« assurer la stabilité globale et protéger la Russie contre toute tentative de pression militaro-politique ou de chantage musclé », selon l’expression du président Poutine. « Nous constatons malheureusement l’existence de telles méthodes de politique extérieure. Elles sont encore pratiquées dans le monde », a fait remarquer le président russe.

Vladimir Poutine n’a pas cité le pays et les dirigeants qui mettent en œuvre une telle « politique ». Les spécialistes sensés savent qu’il s’agit de l’État et de son administration qui fondent leur politique extérieure sur le paradigme du « monde unipolaire », qui n’ont pas l’habitude et refusent de compter avec les intérêts nationaux et même avec la souveraineté des autres pays, qui agissent en cow-boys sans remarquer que non seulement ils portent un préjudice énorme à leur propre réputation de démocrates mais aussi sacrifient injustement la vie de milliers d’habitants de leur propre pays à leur politique aventuriste.

Il en a été ainsi en mars 2003 lorsque, sous le faux prétexte de la lutte contre le terrorisme et du démantèlement des stocks d’armes de destruction massive, les États-Unis ont agressé l’Irak. Et ce malgré le désaccord et la résistance qui leur ont été opposés à l’ONU par la France, l’Allemagne, la Russie et d’autres pays du monde, notamment par la Chine, dont les dirigeants se rendaient compte qu’en Mésopotamie Washington ne cherchait ni le « dictateur Saddam », ni « le réseau Al-Qaida auquel il est lié », mais uniquement le pétrole irakien.

Résultat : les terroristes et Al Qaida sont venus en Irak après le renversement de Hussein, les États-uniens n’ont encore pas mis la main sur le pétrole irakien (les incessants attentats terroristes empêchent de lancer la production de brut), les cours des hydrocarbures proche-orientaux ont presque doublé et tout cela au prix de plus de deux mille vies de jeunes États-uniens. Pour que cela ne se répète pas sur le continent eurasiatique, la Russie renforce son potentiel militaire et développe ses relations politiques, économiques, techniques, commerciales, militaro-techniques et d’autres avec les plus grands pays du monde, dont la France, l’Allemagne, l’Inde, la Chine… Avec ces pays, elle bâtit un monde multipolaire capable de repousser une agression et de s’opposer à la politique de la force dans les relations internationales.

Tout compte fait, estime-t-on à Moscou, la paix et la sécurité, la stabilité et la possibilité de se développer ne sont pas nécessaires qu’à la Russie, mais également à ses voisins, à ses alliés, à ses partenaires. De ce point de vue, les forces armées russes renaissantes, appelées à les garantir, ne diffèrent en rien des armées et des marines des autres États civilisés.

Viktor Litovkine
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Message par MadMax » 15 déc. 2005, 19:49

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Les exportations de matériels de défense russes pourraient dépasser 6 milliards de dollars dès 2007 (officiel)

20:54 | 15/ 12/ 2005

MOSCOU, 15 décembre - RIA Novosti. Les exportations de matériels de défense russes pourraient dépasser la barre des 6 milliards de dollars en 2007, a annoncé le directeur du Service fédéral pour la coopération technico-militaire Mikhaïl Dmitriev.

"Dès 2007, on peut envisager 6 milliards de dollars d'exportations pour ce genre de produits", a-t-il affirmé intervenant à la cérémonie de remise des prix nationaux Idée d'Or, jeudi.

Dès aujourd'hui, a-t-il noté, les exportations de matériels à vocation militaire dépassent les 5 milliards de dollars. En 5 ans, a précisé Mikhaïl Dmitriev, leurs ventes à l'étranger ont pratiquement doublé, passant de 2,68 milliards de dollars à 5,1 milliards de dollars en 2005.

Selon lui, la Russie mène des négociations sur la coopération technico-militaire avec une vingtaine de pays mais, en général, Moscou entretient des rapports dans ce domaine avec 82 pays.

"Nous avons les rapports les plus avancés sur le plan stratégique avec la Chine et l'Inde", ces pays assurent à eux deux 70% de nos ventes, a dit M.Dmitriev. Selon lui, "des progrès notables" sont aussi constatés dans la coopération avec les pays du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord et de l'Amérique latine.

La coopération technico-militaire a joué un rôle notable dans la préservation et le développement de l'industrie de défense russe. Des groupes entiers d'entreprises ont leurs carnets de commandes remplis à 100%, par exemple, le Consortium de matériels DCA. L'apparition dans l'armée russe de nouveaux chasseurs Su-27SM, de batteries de missiles tactiques Iskander E et d'autres armements s'explique notamment par l'existence de la coopération technico-militaire internationale, a indiqué Mikhaïl Dmitriev.

Aujourd'hui, près de 20 entreprises de défense travaillent à l'exportation. A leur nombre, il a cité les compagnies RSK MiG et Sukhoi (aéronautique), KBP, NPO Machinostroienie, Usines optico-mécaniques d'Oural.

"Il importe de souligner que la Russie n'a jamais violé ses engagements internationaux. Nous avons toujours respecté les régimes internationaux sur le contrôle des exportations de matériels à vocation militaire. Les accusations américaines à l'adresse de nos producteurs sont infondées", a conclu le directeur du Service fédéral pour la coopération technico-militaire.

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Message par MadMax » 15 déc. 2005, 19:53

S&P annonce une nouvelle hausse des notes russes

18:28 | 15/ 12/ 2005

MOSCOU, 15 décembre - RIA Novosti. L'agence de notation internationale Standard & Poor's a annoncé mardi la hausse des notes souveraines à long terme de l'État russe: de BBB- à BBB pour les obligations en devises étrangères et de BBB à BBB+ pour les obligations en roubles.

S&P a également relevé de A3 à A2 les notes souveraines à court terme et a confirmé à ruAAA la note sur l'échelle nationale.

La perspective de toutes les notes est "stable".

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Message par lionstone » 15 déc. 2005, 21:44

Gazprom n'est pas sûr de la capacité de l'Ukraine à pouvoir assurer un transit ininterrompu de gaz russe
http://fr.rian.ru/business/20051215/42508015.html

Gazprom n'est pas sûr que les garanties de transit ininterrompu de gaz russe en Europe soient respectées, a annoncé aux journalistes le porte-parole du holding russe Sergueï Kouprianov.

"Les garanties de transit ne peuvent être partielles : soit l'Ukraine transporte notre gaz, soit elle ne le fait pas", a-t-il souligné.

Le 15 décembre à Kiev, le ministre ukrainien de l'Energie a déclaré que l'Ukraine ne garantissait pas le transport du gaz destiné aux consommateurs européens. :shock:
"L'Ukraine garantit le transport du gaz mais pas en terme de quantité. S'il y a de fortes quantités de gaz, nous les acheminerons, s'il n'y en a pas, nous n'aurons rien à transporter", a dit le ministre ukrainien.

A la question de savoir si l'Ukraine pouvait passer au siphonage du gaz destiné aux consommateurs européens, Ivan Plathkov a répondu : "Si l'Ukraine transporte du gaz, elle gagnera sur son transport. L'Ukraine ne transportera pas du gaz gratuitement, et c'est compréhensible".

En réponse à cela, le porte-parole de Gazprom a déclaré que "personne ne propose (à l'Ukraine) de travailler gratuitement".

"Nous sommes prêts à payer pour le transit d'après les taux européens. L'Ukraine rejette cette proposition. Au lieu de cela, M.Platchkov a de fait répété les déclarations faites par la compagnie nationale Naftogaz selon lesquelles l'Ukraine "prélèvera" sur les quantités destinées aux consommateurs européens", a dit Sergueï Kouprianov.

Auparavant, Gazprom annonçait ses projets de réduire les quantités de gaz transportées vers le réseau ukrainien les ramenant aux volumes nécessaires pour couvrir uniquement les besoins européens, si la Russie et l'Ukraine ne signaient pas avant le 1er janvier 2006 le protocole qui définit les termes de la fourniture et du transit du gaz russe via le territoire ukrainien.

Ca sent le gaz entre ces deux en ce moment :-k
J’ai l’impression qu’on va passer un drôle d’hiver aux Stats comme en Europe avec toute ces histoires de gaz partout.
J’ai bien fait d’acheter 25 stères avant l’hiver, déjà que ça fait un mois qu’on se les gèle…
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Message par MadMax » 17 déc. 2005, 14:02

Poutine insiste sur la limitation des succursales de banques étrangères dans le pays

2005-12-17 15:16:04

MOSCOU, 15 décembre (XINHUANET) -- Les banques étrangères ne seront toujours pas autorisées à ouvrir des succursales en Russie, a déclaré le président russe Vladimir Poutine mercredi, puisque le pays n'a pas pu s'entendre avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur son adhésion.

"L'activité des succursales des banques étrangères dans la fédération russe devrait être limitée", a dit M. Poutine mercredi lors d'une visite dans la ville sibérienne de Novosibirst.

"En principe, cela devrait être interdit", a-t-il ajouté.

Actuellement, les banques étrangères souhaitant ouvrir des succursales en Rusie ne peuvent le faire que par l'établissement d'une filiale enregistrée en Russie dans le pays, créant des coûts énormes pour les maisons mères.

La Russie souhaite rejoindre l'OMC en 2006, mais certains membres de l'OMC, les Etats-Unis en particulier, posent comme condition que des banques étrangères et des sociétés d'assurance soit autorisées à ouvrir leurs succursales dans le pays. Cependant, la Russie ne cédera pas et les 2 parties sont entrées dans une impasse.

M. Poutine a souligné qu'il était impossible pour la Russie de permettre une affluence importance de capitaux étrangers au moment actuel, bien que la Russie ait de bonnes relations avec les secteurs financiers des autres pays.

"Cela n'est pas lié seulement à la concurrence mais aussi à la lutte contre le terrorisme et au blanchiment d'argent", a ajouté M. Poutine.

Des experts financiers en Russie indiquent que les pays en développement devraient avoir une période de transition dans leur processus d'adhésion à l'OMC, pour leur permettre de préparer leurs secteurs financiers à la concurrence après l'adhésion.


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Message par MadMax » 18 déc. 2005, 11:19

Le FSB a démantelé l'activité de 67 agents des services secrets étrangers en 2005 (officiel)

14:03 | 16/ 12/ 2005

MOSCOU, 16 décembre - RIA Novosti. Le Service fédéral de sécurité (FSB) de Russie a démantelé l'activité de 26 employés et de 67 agents des services secrets étrangers en 2005, a indiqué aux journalistes vendredi le directeur du FSB, Nikolaï Patrouchev. 13 citoyens étrangers impliqués dans les activités des services spéciaux ont été expulsés de Russie, a fait savoir le responsable au cours de sa rencontre avec les plus grands médias russes. Le visa russe a été refusé à six diplomates étrangers.

Certains services secrets étrangers déploient toujours des activités dirigées contre la Fédération de Russie, a souligné Nikolaï Patrouchev.

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Message par MadMax » 20 déc. 2005, 17:27

PÉTROLE - Un camouflet pour Poutine

L'ancien ministre du Commerce américain Donald Evans a décliné l'offre du président Vladimir Poutine de prendre la tête de la compagnie d'Etat russe Rosneft, la troisième plus grande société pétrolière du pays. Plus d'une semaine après avoir rencontré les autorités russes, dont le chef du Kremlin en personne, ce proche de George W. Bush a pris sa décision. "Poutine n'a pas réussi à attirer un proche de la Maison-Blanche", titre en une le Financial Times. "La décision d'Evans privera Poutine de l'opportunité de légitimer le cas de Rosneft", note le journal financier londonien.

Pour l'éditorialiste de l'Ejenedelny Journal, Alexandre Goltz, "Poutine a reçu un camouflet". En effet, l'auteur souligne que Poutine était persuadé que son offre était trop alléchante pour être refusée. Rosneft devrait être introduit en Bourse à Londres dès l'an prochain et pourrait être évalué à 58 milliards de dollars (48 milliards d'euros). Reste que cette compagnie nationale pétrolière russe doit sa puissance actuelle au démantèlement de la compagnie Ioukos, fondée par l'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski, aujourd'hui emprisonné. Ainsi, Rosneft a acquis la filiale la plus juteuse des activités de Ioukos, à savoir Iouganskneftgaz.

Sans doute, estime Goltz, "la décision d'Evans fut difficile à prendre". En fait, ce dernier a préféré "préserver sa réputation et a eu peur de la réaction de l'opinion publique" américaine. Et pour cause : l'auteur rappelle que plusieurs avertissements avaient été lancés dans les plus grands journaux financiers du monde, le Financial Times et le Wall Street Journal, pour dissuader Evans. "Dites non, monsieur Evans", avait titré le FT dans un éditorial.

Devant cette déconvenue publique et médiatique, le président Poutine tentera de recruter à la direction de Rosneft une personnalité étrangère tout aussi importante, mais aussi de dénoncer "un complot contre la Russie", suppose Alexandre Goltz. Reste que, "d'ici une dizaine de jours, la Russie doit entamer sa présidence du G8" et que "le non à Poutine peut devenir contagieux".

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Message par mehdiclean » 21 déc. 2005, 11:00

Vers un nouvel équilibre mondial
Pourquoi Moscou renforce et modernise ses forces armées
par Viktor Litovkine*

Dans une étude réalisée à l’attention de la conférence Axis for Peace 2005, Viktor Litovkine s’attache à évaluer le relèvement militaire de la Russie. Pour le célèbre expert, il ne s’agit pas là de répondre au réarmement des États-Unis, ni de préparer une aventure impériale, mais de se doter des moyens indispensables pour résister aux pressions et chantages de Washington. Ce réarmement, qui viserait à garantir une nouvelle multipolarité du monde, est d’ailleurs opéré en coopération avec d’autres grandes puissances.
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Après la longue crise des années 90 du siècle dernier, les forces armées russes et l’industrie de la défense reprennent peu à peu vigueur. Le potentiel militaire se revigore.

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré le 9 novembre dernier au cours d’une conférence tenue au ministère de la Défense en présence des hautes instances dirigeantes de l’armée et de la marine : « Il m’est agréable de relever qu’en matière de construction militaire les forces armées travaillent désormais à un rythme régulier ». Propos d’ailleurs avérés …

Au début du mois de novembre, le ministre de la Défense Sergueï Ivanov et le chef de l’état-major général des forces armées russes, le général d’armée Youri Balouïevski, avaient informé le président des essais réussis du nouveau missile stratégique Topol-M (SS-X-27 Sickle selon la classification occidentale).

Les têtes de ce missile, tiré depuis le polygone de Kapoustin Yar, à la frontière des régions de Volgograd et d’Orenbourg, ont frappé plusieurs cibles disposées sur le territoire du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Sergueï Ivanov et Youri Balouïevski ont ainsi annoncé que le pays disposait désormais d’un nouveau missile mirvé. Les têtes de ce missile se déplacent à vitesse supersonique et même hypersonique, en suivant une trajectoire imprévisible. Elles sont capables de percer n’importe quelle défense antimissile, même celle de demain.

Le ministre de la Défense et le chef de l’état-major général ont également annoncé au président russe qu’une ogive mirvée de ce type équipera le nouveau missile naval stratégique Boulava-30 (SS-NX-30), conçu à l’Institut moscovite de thermotechnique et actuellement à l’essai. Les forces de dissuasion de la Marine de guerre en prendront livraison à partir de 2008, ils seront installés sur les sous-marins nucléaires en chantier à l’usine de construction mécaniques de Severodvinsk (non loin de la ville d’Arkhangelsk). Youri Dolgorouki est le premier de cette série de six submersibles lance-missiles.

Lors de la conférence des instances supérieures de l’armée et de la marine que nous avons déjà évoquée, le président Vladimir Poutine a tenu à mettre l’accent sur...
c'est un peu long, la suite sur http://www.voltairenet.org/article132299.html
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par lionstone » 22 déc. 2005, 11:10

Le gaz russe, une arme testée sur le polygone des ex-républiques soviétiques
http://fr.rian.ru/russia/20051221/42598798.html

RIA Novosti. Pour la majorité des pays de l'ex-URSS, à partir du 1er janvier 2006, les prix du gaz russe s'élèveront de plusieurs fois. Le coup principal est porté à ceux qui ont cessé de prêter l'oreille à la voix de Moscou, écrit Kommersant-vlast.

La cible principale est l'Ukraine par le territoire de laquelle est exportée la majeure partie du gaz vers l'Europe occidentale (environ 112 milliards de mètres cubes par an). Les "autorités oranges" de Kiev ont refusé de coordonner avec la Russie les délais d'adhésion à l'OMC et ont même menacé d'avancer des prétentions commerciales, si l'Ukraine adhère à cette organisation avant Moscou. Mais Kiev a surtout suscité l'indignation du Kremlin en arrêtant pratiquement, en violation de l'entente intervenue en 2002, la création du consortium gazier entre la Russie, l'Ukraine et l'Allemagne.

La Géorgie est punie pour son attitude négative envers les bases militaires russes et son penchant excessif pour l'OTAN. L'exigence du parlement géorgien de se retirer de la CEE était la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Chisinau a froissé Moscou en refusant de signer le plan russe de règlement du conflit en Transnistrie et en annonçant son intention d'intégrer l'Union européenne. L'été dernier, le parlement moldave a exigé de la Russie, sous forme d'ultimatum, qu'elle retire ses troupes de Transnistrie avant la fin de l'année. La Lettonie, la Lituanie et l'Estonie irritent depuis longtemps Moscou en violant les droits de la population russophone.

Cette liste ne mentionne pas la Kirghizie et le Tadjikistan qui achètent leur gaz non pas à la Russie, mais à l'Ouzbékistan.

Alexei Miller, président de Gazprom, monopole russe du gaz, a expliqué à l'Ukraine le principe général de la conduite ultérieure de la Russie: "La coopération dans le transport du gaz nous permettra de trouver l'équilibre des intérêts qui existe en Biélorussie". A la différence d'autres pays de transit, le gazoduc qui passe par le territoire de la Biélorussie appartient entièrement à Gazprom et les terres sur lesquelles il est posé sont louées à long terme. De plus, Moscou mène des pourparlers avec Minsk sur le transfert à Gazprom des réseaux de transport du gaz de Biélorussie.

La suprématie de la Russie dans le domaine du gaz lui permet d'exiger la terre et les biens. Ensuite, on peut ne pas élever les prix et ne pas mentionner, comme l'a fait le président Vladimir Poutine, que la Russie a besoin d'argent pour nourrir 25 millions de citoyens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

Kiev menace de relever ses prix pour la base de Sébastopol

http://permanent.nouvelobs.com/etranger ... .html?1616

Le ministre ukrainien de l'Economie et du Commerce Arseniy Iatsenouik a déclaré mercredi à la presse que son pays allait réviser le prix du stationnement de la flotte russe de la mer Noire dans le port de Sébastopol, au moment où Moscou menace de plus que quadrupler le prix auquel il fournit du gaz naturel à l'Ukraine.

Décidément il y a de l’eau dans le gaz entre la Russie et l’Ukraine… :smt021
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Message par MadMax » 25 déc. 2005, 11:10

Les 10 événements de l'année dans le domaine économique

18:37 | 23/ 12/ 2005

MOSCOU, 23 décembre - RIA Novosti. RIA Novosti cite les 10 événements principaux, selon les correspondants de l'agence, qui ont eu lieu cette année dans l'économie russe.

1. La Russie a remboursé par anticipation plus d'un tiers de sa dette au Club de Paris et a payé entièrement sa dette au FMI.

2. Après une longue période de stagnation et de tassement, le marché russe des valeurs a enregistré un essor record, en surmontant en septembre le cap psychologique des 1000 points de l'indice RTS. En 2004, le marché des valeurs ne s'est accru que de 3,6%. A la fin de 2005, son accroissement a constitué près de 82%.

3. A la fin de 2005, le Fonds de stabilisation de Russie atteindra la somme record de 1500 milliards de roubles (un euro équivaut à 34,11 roubles), soit une augmentation de 3 fois par rapport à la fin de 2004.

4. Après les agences Mooyd's (en 2003) et Fitch (en 2004), la troisième grande Agence internationale de notation - Standard and Poor's - a attribué en 2005 à la Russie une note de la catégorie "investissement".

5. L'Etat a retrouvé le contrôle sur les monopolistes russes du gaz en portant son paquet d'actions de Gazprom à plus de 50%. La libéralisation longtemps attendue du marché des actions de Gazprom a eu lieu à la fin de l'année: les étrangers pourront posséder plus de 20% des actions du consortium, la vente d'actions de Gazprom est autorisée sur les marchés financiers mondiaux.

6. Moscou et l'Europe ont fait un pas décisif en vue de se débarrasser des intermédiaires dans le transport du gaz russe dans les pays du Vieux Monde: la construction du Gazoduc nord-européen (GNE) qui passera par le fond de la Baltique a commencé. Les participants au projet - Gazprom et les compagnies allemandes BASF et E.ON - ont créé le groupe North European Gas Pipeline Company dans laquelle Gazprom détient 51% du capital et les compagnies allemandes 24,5%. Le groupe est dirigé par l'ancien chancelier de RFA Gerhard Schröder.

7. La hausse sans précédent des prix du pétrole sur les marchés mondiaux qui ont dépassé 70 dollars le baril a renforcé considérablement la solvabilité de la Russie et ses positions sur le marché mondial en tant que grand exportateur de matières énergétiques indépendant de l'OPEP.

8. Le prix de l'or sur les marchés mondiaux a atteint, à la mi-décembre, la somme record des dernières 25 années: 540 dollars l'once.

9. La loi sur la monétisation des avantages qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2005 a suscité des actions de protestation de la population sans précédents. Le gouvernement a reconnu que des erreurs avaient été commises dans la mise en œuvre de la loi.

10. Au bout d'une année d'auditions judiciaires, la justice a prononcé son verdict contre l'ancien patron de la compagnie pétrolière IOUKOS Mikhail Khodorkovski et le président de Menatep Platon Lebedev. Le tribunal les a reconnus coupables d'évasion fiscale et d'escroquerie.

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