Bolivie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Rafa
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Message par Rafa » 26 janv. 2006, 22:45

Et il ne perds toujours pas de temps...

Le président bolivien annonce que son pays entamera la recuperation de raffineries et une vingtaine de stations service.

Repsol se dit inquiète (tins donc :-) ) et semble vouloir menacer (elle "demande des clarifications juridiques pour continuer à investir dans le pays"); mais je ne crois pas qu'elle soit en position de force; le Vénézuela, via PDVSA (entreprise petrolière d'Etat vénézuelienne) peut très facilement prendre la place de Repsol au besoin, elle en a la capacité, et la volonté idéologique de le faire.

Il ne s'agirait pas de confiscations sans indemnisation, mais de rachats; pour un montant prévu de 200 millions.

Le but est de refaire de YPFB (gisements petrolifères fiscaux de Bolivie, entreprise publique) une compagnie pétrolière contrôlant toute la chaîne de production; les gouvernements précédents avaient privatisé la plupart de l'entreprise qui s'était réduite à une sorte de bureau de perception d'impôts auprès des compangies étrangères qui avaient racheté ses raffineries, stations, puits etc.
Des anciens ouvriers, techniciens et ingénieurs d'YPBF, au chômage ou travaillant pour d'autres entreprises, auraient déjà fait savoir qu'ils étaient prêts à integrer une YPBF resucitée.
Le renouveau de YPBF pourrait se faire en 2 ans, donc en 2008 la Bolivie pourrait être totalement indépendente pour sa politique d'hydrocarbures, n'ayant aucun besoin des entreprises étrangères, seulement des capitaux (mais le Vénézuela et la banque du sud qui pourrait déjà être opérationnelle d'ici là pourraient les fournir, autrement dit, les capitaux non-latinoamericains n'auraient aucune position de force en 2008 en Bolivie, et seraient obligés d'accepter les conditions boliviennes, comme c'est actuellement le cas au Vénézuela).

Il semble donc que la Bolivie suivra une voie similaire à celle du Vénézuela pour recuperer la gestion des hydrocarbures, au Vénézuela il fallut la grève des cadres supérieurs fomentée par l'opposition pour que le gouvernement puise faire des purges et prendre le contrôle de l'entreprise publique PDVSA, en Bolivie il faudra 2 ans pour la reconstruire, mais elle sera dès le début conforme aux orientations politiques et économiques du nouveau gouvernement.

Je suppose donc qu'une fois arrivé à ce momment la Bolivie aura alors de grandes rentrées d'argent qu'elle pourra investir massivement dans des programmes sociaux comme au Vénézuela (d'ici là, une bonne partie des medecins cubains au Vénézuela aura été remplacée par des medecins vénézueliens recemment formés, ça tombe bien); dans un programme d'industrialisation et d'éléctrification; et aussi dans la defense (armes anti-aériennes, aviation, fusils, roquettes anti-chars), peut-être même y aura-t-il une coordination avec le Vénézuela et/ou le Pérou.

Il y a aussi le projet de grand oléoduc du Vénézuela jusqu'en Argentine, passant par le Brésil, et auquel la Bolivie serait raccordée.
Via la Bolivie il pourrait se ramifier vers le Pérou et le Chili.

Le projet d'intégration latinoaméricain avance à grands pas.

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Message par manager » 27 janv. 2006, 10:52

Dans ce monde de dingues ça fait du bien toutes ces bonnes nouvelles venues d'Amérique latine.

Cela redonne espoir qu'une politique sociale et équilibrée est possible. Je serais curieux de connaitre dans quelques années le déficit de ces états qui auront eu le courage de reprendre en main leur économie. Ainsi que le taux de chômage et la qualité de vie.

Le pb avec les multinationales est qu'elles s'installent dans un pays pour des questions de coût salariaux et/ou d'intérêts énergétiques et que leur bénéfices ne sont pas réinvestis dans l'économie locale mais placés dans les banques étrangères et autres paradis fiscaux aux mains de gros actionnaires.

Aujourd'hui avec une reprise en main de l'économie par l'état, on peut donc espérer un partage des richesses.

En France il est possible de vivre correctement avec peu.
Cela dépend où... (vivement que l'immobilier chute, je suis confiant)
Je ne reviendrai pas en détail sur cette famille de 4 enfants et leur maison écologique qui n'avait besoin que d'un complément d'environ 200 euros par mois. Le père était seul a travaillé et à mis temps. Ils vivaient trés bien. Ils ont un site.

En fait ce n'est qu'une question de volonté.
Je crois que l'on sera bien obligé d'y passer avec ce qui nous attends.

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Message par thorgal » 27 janv. 2006, 11:17

d'ailleurs manager, tu vois bien que ces multinationales qui delocalisent a tour de bras vers des pays moins chers, n'ont aucun interet a voir ces pays moins chers devenir independants economiquement, sinon, la main d'oeuvre deviendrait plus chere :D et ou iraient donc ces multinationales ?

je crois qu'une partie de la solution a bcp de problemes, c'est le dementellement de ces geants mondiaux du bizness. Il faut qu'ils splittent, et que chaque partie soit reabsorbee par le pays qui l'heberge. On devrait avoir une loi mondiale (oui, mondiale) qui interdise aux entreprises d'etre plus grandes que les pays eux-memes! Ces entreprises seraient obligees de faire avec la main d'oeuvre qu'elles ont dans leur pays respectif. Ca mettrait fin au "free trade' global qui empoisonne le monde entier ...

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Message par manager » 27 janv. 2006, 14:51

eh oui la fameuse relocalisation tant espérée.

Je crois que l'on peut considérer 2006 comme le top départ du début de la fin de l'économie "ultra libérale"

Top départ lancé en Amérique du sud (porteuse d'espoir)
l'arrivée sera certainement aux USA qui s'accrocheront jusqu'au bout à leur modèle, la rapidité à laquelle cela arrivera dépendra essentiellement du désintérêt grandissant pour le billet vert.

bon j'arrête de rêver... quoi que :-k

au fait moi c'est Fred pour les intimes

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Message par MadMax » 11 févr. 2006, 10:10

Brésil/Bolivie: prochaine signature d'un protocole d'accord sur la coopération en matière de pétrole et de gaz

2006-02-11 14:27:49


RIO DE JANEIRO, 10 février (XINHUANET) -- La Petrobras, une compagnie de pétrole d'Etat brésilienne, et la YPFB, son homologue bolivienne, vont signer un protocole d'accord sur leur future coopération d'ici la fin du mois, a indiqué la compagnie brésilienne dans un communiqué vendredi.

Cette annonce, faite quelques jours après la prise de l'engagement par le président bolivien Evo Morales d'exercer plus de contrôle du gouvernement sur l'exploitation du pétrole et du gaz de ce pays, a été considérée comme un signe positif envers le Brésil.

Selon le communiqué, les ministres du gouvernement des 2 pays ainsi que les chefs des deux compagnies du pétrole signeront le protocole d'accord élaborant la future coopération entre les 2 pays dans l'exploitation du gaz naturel.

En vertu du document prévu, le Brésil sera tenu de fournir de la technologie et des expertises à la Bolivie en utilisant le gaz naturel comme le principal combustible.

La Bolivie fournit pour environ la moitié des besoins du Brésil en gaz naturel en exportant environ 27 millions de mètres cubes par jour vers son pays voisin andin à travers un gazoduc reliant les 2 pays.

La Petrobras, avec ses 2 raffineries contrôlant 95% de la capacité de raffinage de la Bolivie, est le plus important investisseur privé en Bolivie.


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Message par Rafa » 11 févr. 2006, 10:45

L'entreprise d'aviation bolivienne LAB (Lloyd Aerea Boliviana), dont les pilotes étaient en grève suite à des craintes de licenciement (apparemment, la direction a volé à fond dans les caisses, et LAB est près de la faillite), viens d'être mise sous curatelle par le président bolivien; quand les pilotes l'ont su ils ont mis fin immediatement à leur grève (apparemment les pilotes boliviens ont plus confiance en leur gouvernement et en sa capacité de gestion économique que sous d'autres latitudes).

Certains pensent aussi que la grève fût provoquée par la direction de façon a destabiliser le nouveau gouvernement d'Evo Morales; si tel était le cas, le moins qu'on puisse dire c'est que la tentative fut un échec, en effet le service aérien n'a pas été arrêté pendant la grève, il fut assuré par des avions de l'armée, ainsi que par des avions et pilotes des compagnies Aerolineas Argentinas et Cubana de Aviación (ce qui montre l'importance de l'intégration régionale dans les possibilités de resister et de faire échec à des tentatives de destabilisation orchestrées par les Etats-Unis; jamais la Bolivie seule n'aurait pu faire fâce au problème, mais avec l'aide de l'Argentine et de Cuba la grève n'eut pas d'incidence sur le pays)

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Message par MadMax » 23 mars 2006, 17:55

Peut-être aucun rapport avec les hydrocarbures, mais on ne sait jamais.

Bolivie : 2 morts dans des attentats à la bombe

2006-03-23 17:18:43

LIMA, 22 mars (XINHUA) -- 2 personnes ont été tuées et 4 autres blessées dans 2 attentats à la bombe ciblant des hôtels à La Paz, la capitale administrative de la Bolivie.

La première explosion a eu lieu mardi dans l'hôtel Linares dans le centre de La Paz, faisant 2 morts et 4 blessés. Alors que la deuxième s'est produite 4 heures plus tard dans l'hôtel Riosinho, dans le nord de la capitale, aucune victime n'a été signalée.

La police détient 2 personnes suspectes, un Américain d'origine arabe, Claudio Lestad D'Orleans et une Uruguayenne, Alba Riveiros, qui ont été placées en détention par la police.

D'Orleans installé depuis quelques mois à Potosi, vendait des explosifs, des feux d'artifices et des liqueurs.

Ces attentats "sont une offense à la démocratie de la Bolivie et une provocation contre le gouvernement national", a déclaré le président bolivien Evo Morales.

Le vice-président bolivien, Alvaro Garcia Linera, a qualifié cet acte de "préoccupant mais isolé et qui n'affecte pas la stabilité ni du pays ni du gouvernement".

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Message par Rafa » 19 avr. 2006, 23:44

Le président bolivien est en reunion avec ses collegues du Paraguay, Uruguay et Vénézuelien, pour discuter de thèmes énérgetiques et de son adhesion à TeleSUR, voir ici et ici pour des détails.

La Bolivie fait aussi face à ce que le gouvernement soupçonne être des tentatives de destabilisation de la part des Etats-Unis, avec une mutiplication des grèves convoquées par le syndicat COB (qui dès le lendemain de l'éléction s'était montré très exigeant, avec des ultimatums, en attitude très contrastée avec celle de la majorité de la population qui pensait qu'il fallait donner le temps au gouvernement de montrer sa politique), et trois ministrès ayant été retenu en otage par des habitants frontaliers mécontents exigeant la non-fermeture d'une usine illégale à la frontière avec le Brésil (et on pourrait aussi ajouter les attentats terroristes à l'explosif, voir message plus haut).

Ceci dans un contexte où la Bolivie va convoquer une assemblée constituante pour écrire un nouveau cadre constitutionel, la volonté de prendre totalement en main les ressources énérgetiques du pays (nationalisation des hydrocarbures notamment) et une épuration de l'armée et de la police de ses membres corrompus ou inféodés aux Etats-Unis (il y a déjà des remaniements non protocolaires de l'état major, et aujourd'hui la dissolution pure et simple de la PTJ (police technique judiciaire; le FBI bolivien en quelque sorte) que le gouvernement d'Evo Morales jugé irrecuperable de corruption et de collusion avec les mafias.

La Bolivie sera un point de tension majeur entre les Etats-Unis et les forces d'Amérique latine qui veulent s'emanciper de son emprise; ce qui s'y passe aura une grande repercussion sur l'orientation politique et économique de tout le continent, et en particulier sur les flux énérgetiques.

D'un autre côté, alors que les tensions avec les Etats-Unis sont en croissance; les relations de la Bolivie avec ses voisins sont on ne peut plus bonnes depuis l'arrivée à la présidence d'Evo Morales, notamment avec le Chili, où on atteint des niveaux historiques de cordialité, avec invitations aux prises de fonctions presidentielles et ouvertures diplomatiques pour discuter du sujet de l'accès de la Bolivie à la mer, accès, qu'elle perdit lors de la guerre du Pacifique au 19e siècle, et depuis lors les relations entre les deux pays (ainsi qu'entre le Perou et le Chili) avaient été très mauvaises.

(voici une carte de la côte pacifique d'avant cette guerre, on peut voir que la Bolivie avait un littoral de plusieures centaines de kilomètres)

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Message par Rafa » 22 avr. 2006, 10:43

Il semblerait qu'on assiste en Bolivie à un "remake" de la situation vénézuelienne; le nouveau gouvernement, idéologiquement proche de celui du Vénézuela, suit une stratégie similaire (nouvelle constitution, prise de contrôle étatique pour les ressources d'hydrocarbures pour ainsi financer des missions sociales, notamment d'alphabétisation et de santé, déjà en cours, avec l'aide de Cuba).
De même, on assiste aux mêmes tentatives de destabilisation, grèves incessantes, attentats, mouvements separatistes.

Il semblerait que la dirigeance de la COB (Centrale Ouvrière de Bolivie, le plus important syndicat) joue, volontairement ou pas, le jeu de la destabilisation; déjà au lendemain de l'élection du président Evo Morales les chefs de la COB avaient fait des ultimatums et des exigences énormes, que le nouveau gouvernement pouvait difficilement tenir.
A l'époque les militants, ainsi que les chefs des sections provinciales, ont tenu un discours different, se mettant du côté du nouveau gouvernement et declarant qu'on devait lui laisser le temps de mettre en oeuvre sa politique.

La COB avait ces derniers jours appelé à une grève générale de 24h pour ce vendredi 21; mais ce fut un échec de par la faible participation; les peu nombreux grevistes ont de plus fait face à une énorme hostilité de la population, qui leur demandait de "laisser travailler le gouvernement".
(pour bien saisir tout le sens, on se doit de comparer cela avec les "guerres" de l'eau et du gaz, où les grèves étaient totales, avec un appui énorme de la population, et des barricades sur toutes les routes, au point d'avoir fait tomber trois gouvernements; mais justemment les boliviens ne semblent pas vouloir faire tomber ce gouvernement-ci, qui est celui qui fût élu avec le plus grand nombre de voix de toute l'histoire bolivienne).

Les chefs de la COB, très deçus du fiasco, ont qualifié de "traîtres" les syndicats affiliés qui n'ont pas participé à la grève (notamment le syndicat de l'enseignement, la branche du COB de la ville d'El Alto, les mineurs et les cooperativistes).
Ceux-ci mettent en question l'attitude de Solares, chef de la COB, et appellent à son remplacement lors du congrès qui devrait se tenir le premier mai pour l'élection d'un nouveau conseil exécutif de la COB.

De son côté Solares a fait savoir que le congrès était reporté au 15 mai.

Il s'agit d'une grande victoire du gouvernement d'Evo Morales, qui a de fait été soutenu par une majorité de la population et des travailleurs.

La Bolivie n'a pas l'importance géostratégique du Vénézuela; mais l'actuel gouvernement est bien parti pour avoir une politique tout aussi, si ce n'est plus, radicale ; cela aura sans doute des consequences sur l'ensemble des pays de la région, y compris le Vénézuela, et je pense qu'on verra une affirmation de plus en plus forte des politiques locales vis à vis des Etats-Unis.

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Message par Rafa » 22 avr. 2006, 23:34

Et un tour de plus:

Suite aux incidents de fonctionnaires boliviens refoulés à la frontière aux Etats-Unis (dont un vice-ministre), le président bolivien Evo Morales contre-attaque en declarant que la Bolivie pourrait elle aussi interdire l'accès au territoire bolivien pour les fonctionnaires etasuniens.
Et de faire remarquer que son pays "n'acceptera pas d'humiliations" de la part des Etats-Unis.

D'un autre côté; après l'échec de la grève contre le gouvernement, la grande manifestation anti-gouvernementale qui devait avoir lieu a tout simplement été annulée, car seuls 2 des plus de 40 secteurs affiliés à la COB ont acceptés y participer.

On voit se derouler le même scénario qu'au Vénézuela; mais en acceleré! ce n'est qu'après plusieures années de présidence d'Hugo Chavez que les frictions avec les Etats-Unis en sont venus à l'expulsion de fonctionnaires et que l'opposition a perdu la capacité de mobiliser des grèves et manifestations; en Bolivie c'est après quelques mois.

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Message par Rolanxo » 01 mai 2006, 19:07

Evo Morales le président Bolivien vient de signer par décret la nationalisation des hydrocarbures. lien

franck1968
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Message par franck1968 » 01 mai 2006, 20:12

sur le même sujet article en francais
Le président bolivien annonce la nationalisation des hydrocarbures
LA PAZ - Le président bolivien Evo Morales a annoncé lundi la nationalisation des hydrocarbures du pays, lors d'une cérémonie organisée à Carapari, dans le sud du pays.

Le président bolivien a annoncé la prise de contrôle de l'ensemble des champs pétroliers par la compagnie publique nationale YPFB.

Il a fixé un délai de 180 jours aux compagnies pétrolières étrangères opérant dans le pays pour régulariser leur situation, à travers de nouveaux contrats d'exploitation.

Quelque vingt six compagnies étrangères dont Repsol (Espagne), Total (France), Exxon (Etats-Unis), British Gas (GB) et Petrobras (Brésil), sont implantées en Bolivie, qui détient les deuxièmes réserves de gaz d'Amérique du Sud après le Venezuela.

Ancien dirigeant du MAS (Mouvement vers le socialisme), M. Morales, premier président indien de Bolivie, qui affronte une vague de renvendication sociales après ses cent premiers jours au pouvoir, avait souvent annoncé son intention de nationaliser les hydrocarbures, sans avoir précisé les modalités de son plan.

(©AFP / 01 mai 2006 19h28)

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Message par franck1968 » 01 mai 2006, 20:19

L'armée prend le contrôle des champs d'hydrocarbures en Bolivie
LA PAZ - Les militaires ont pris lundi le contrôle des champs pétroliers de la Bolivie après l'annonce de la nationalisation des hydrocarbures par le président Evo Morales, a annoncé le commandement général de l'armée.

Cette mesure a pour but d'"assurer le fonctionnement des structures de production pour garantir l'approvisionnement", remplir les engagements internationaux et alimenter le marché national, précise un communiqué militaire.

L'armée qualifie la décision du gouvernement de "nationalisation intelligente" qui conduira les compagnies étrangères à des négociations placés sous "les signes de l'équité et de justice".

(©AFP / 01 mai 2006 19h18)

fabinoo

Message par fabinoo » 01 mai 2006, 20:29

Encore un qui vient de passer dans l'axe du mal.

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Message par Rafa » 01 mai 2006, 21:17

Non, non, c'est l'Axe du Bien :-D

(c'est ainsi que, en prennant les devants, et en faisant un pied de nez aux Etats-Unis, le président bolivien Evo Morales a nommé l'axe Cuba-Vénézuela-Bolivie)

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