Le président bolivien annonce que son pays entamera la recuperation de raffineries et une vingtaine de stations service.
Repsol se dit inquiète (tins donc

Il ne s'agirait pas de confiscations sans indemnisation, mais de rachats; pour un montant prévu de 200 millions.
Le but est de refaire de YPFB (gisements petrolifères fiscaux de Bolivie, entreprise publique) une compagnie pétrolière contrôlant toute la chaîne de production; les gouvernements précédents avaient privatisé la plupart de l'entreprise qui s'était réduite à une sorte de bureau de perception d'impôts auprès des compangies étrangères qui avaient racheté ses raffineries, stations, puits etc.
Des anciens ouvriers, techniciens et ingénieurs d'YPBF, au chômage ou travaillant pour d'autres entreprises, auraient déjà fait savoir qu'ils étaient prêts à integrer une YPBF resucitée.
Le renouveau de YPBF pourrait se faire en 2 ans, donc en 2008 la Bolivie pourrait être totalement indépendente pour sa politique d'hydrocarbures, n'ayant aucun besoin des entreprises étrangères, seulement des capitaux (mais le Vénézuela et la banque du sud qui pourrait déjà être opérationnelle d'ici là pourraient les fournir, autrement dit, les capitaux non-latinoamericains n'auraient aucune position de force en 2008 en Bolivie, et seraient obligés d'accepter les conditions boliviennes, comme c'est actuellement le cas au Vénézuela).
Il semble donc que la Bolivie suivra une voie similaire à celle du Vénézuela pour recuperer la gestion des hydrocarbures, au Vénézuela il fallut la grève des cadres supérieurs fomentée par l'opposition pour que le gouvernement puise faire des purges et prendre le contrôle de l'entreprise publique PDVSA, en Bolivie il faudra 2 ans pour la reconstruire, mais elle sera dès le début conforme aux orientations politiques et économiques du nouveau gouvernement.
Je suppose donc qu'une fois arrivé à ce momment la Bolivie aura alors de grandes rentrées d'argent qu'elle pourra investir massivement dans des programmes sociaux comme au Vénézuela (d'ici là, une bonne partie des medecins cubains au Vénézuela aura été remplacée par des medecins vénézueliens recemment formés, ça tombe bien); dans un programme d'industrialisation et d'éléctrification; et aussi dans la defense (armes anti-aériennes, aviation, fusils, roquettes anti-chars), peut-être même y aura-t-il une coordination avec le Vénézuela et/ou le Pérou.
Il y a aussi le projet de grand oléoduc du Vénézuela jusqu'en Argentine, passant par le Brésil, et auquel la Bolivie serait raccordée.
Via la Bolivie il pourrait se ramifier vers le Pérou et le Chili.
Le projet d'intégration latinoaméricain avance à grands pas.