Bolivie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par franck1968 » 01 mai 2006, 21:51

C'est l'axe de ceux qui prennent le pouvoir et vont imposer leur condition au reste du monde.
Russie, Vénézuela, Bolivie, Algérie.

Rafa
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Message par Rafa » 01 mai 2006, 21:57

Euh, je ne sais pas pour la Russie et l'Algérie, mais pour ce qui est du Vénézuela et de la Bolivie, ils n'imposent rien du tout en dehors de leurs frontières.
Cheux eux, par contre, c'est vrai qu'ils ont pris réellement les choses en main, et ne laissent plus le contrôle des ressources du pays (notamment les hydrocarbures) au bon vouloir des grosses compagnies étrangères.
Peut-on vraimment leur en vouloir? Après tout c'est leurs ressources.
Dernière modification par Rafa le 02 mai 2006, 03:04, modifié 1 fois.

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Message par franck1968 » 01 mai 2006, 21:59

oui mais leur ressources si je comprend bien n'iront plus vers les US mais vers Le Brésil, le Paraguay

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Message par franck1968 » 01 mai 2006, 22:17

Le président bolivien Evo Morales annonce la nationalisation des hydrocarbures

Le président bolivien Evo Morales a annoncé ce lundi la nationalisation des hydrocarbures du pays. Il a demandé à l'armée de prendre le contrôle des gisements.


Lundi 1 mai 2006 21:35
ATS


Le chef de l'Etat bolivien, Evo Morales, a expliqué que les gisements d'hydrocarbures passaient désormais dans le giron de la compagnie publique nationale YPFB, lors d'une cérémonie à Carapari (sud). "L'Etat récupère la propriété, la possession et le contrôle total et absolu de ces ressources", a déclaré M. Morales qui a signé un décret en ce sens.

Un délai de 180 jours a été donné aux compagnies pétrolières étrangères opérant dans le pays pour régulariser leur situation, à travers de nouveaux contrats d'exploitation. "A la fin de ce délai, les compagnies qui n'auront pas signé leurs nouveaux contrats ne pourront plus continuer à opérer dans le pays", a averti M. Morales.

26 compagnies visées
La mesure concerne quelque 26 compagnies étrangères dont Repsol (Espagne), Total (France), Exxon (Etats-Unis), British Gas (GB), Petrobras (Brésil). La Bolivie détient après le Venezuela les deuxièmes réserves de gaz d'Amérique du Sud, estimées à environ 1550 milliards de mètres cubes.

La Bolivie qui produit en outre 3,7 millions de barils de pétrole par jour (mbj), est la nation la plus pauvre du sous-continent, où la misère touche 70% de la population. L'exploitation des hydrocarbure représente 15% de son PIB.
Le décret impose aussi aux compagnies étrangères une nouvelle répartition des revenus pétroliers, réservant une part de 82% à l'Etat. Cet accroissement de la part de l'Etat doit notamment "couvrir le coût de l'exploitation et les investissement", a expliqué le président bolivien.

La compagnie nationale YPFB "assume la commercialisation, définit les conditions, les volumes et les prix, tant pour le marché intérieur que pour l'exportation", a poursuivi le chef de l'Etat.

Soutien de l'armée
Aussitôt après les déclarations de M. Morales, le commandement général de l'armée bolivienne a annoncé dans un communiqué, que des militaires avaient pris le contrôle des gisements d'hydrocarbures. Cette mesure a pour but d'"assurer le fonctionnement des structures de production pour garantir l'approvisionnement", selon le communiqué.

Ancien dirigeant du Mouvement vers le socialisme (MAS) et chef des producteurs de coca, Evo Morales, premier indien élu à la tête de la Bolivie, a souvent annoncé son intention de nationaliser les hydrocarbures, une exigence exprimée à maintes reprises par la population indigène.

Le président bolivien n'avait jusqu'ici pas précisé les modalités de cette mesure. Elle se situe dans le droit fil de la loi sur les hydrocarbures adoptée en mai 2005 par le parlement bolivien, qui avait relevé à 50% les impôts et royalties à verser par les compagnies étrangères et avait restitué à l'Etat le contrôle de la production de ces ressources.

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Message par Papey » 01 mai 2006, 23:06

Très prometteur le Momo. Il fait la paire avec Hugo.
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Message par Rafa » 02 mai 2006, 03:15

oui mais leur ressources si je comprend bien n'iront plus vers les US mais vers Le Brésil, le Paraguay
C'est logique, non?
D'abord utiliser ses ressources pour soi, puis on exporte ce qui est exedentaire.


L'Espagne a commencé à s'inquieter avec la nationalisation (pourtant elle était anoncée depuis longtemps; et Evo Morales c'est le genre a faire ce qu'il dit; je sais ça tranche avec les gouvernants precedents, mais c'est aussi pour ça qu'il a 80% de popularité), et fait la grosse voix.
Mais la situation a radicalement changé en Amérique et dans le monde, desormais le pétrole est rare, et il y a un bloc regional en Amérique latine qui veut prendre ses richesses en main.

La Bolivie va nationaliser ses hydrocarbures (déjà fait), augmenter les taxes des compagnies étrangères, et obligera à des contrats mixtes avec minimum de 51% de participation de l'Etat bolivien; comme au Vénézuela.
Et les compagnies qui ne sont pas contentes pourront bien partir, la compagnie vénézuelienne PDVSA, ou les chinois, se feront une joie de prendre la place.

La recente adhesion de la Bolivie à l'ALBA, fait que la Bolivie est desormais à l'abri des pression économique de la part des Etats-Unis ou des pays européens, elle se trouve en très bonne position de force, et la nouvelle constitution pourrait encore augmenter cela.

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Message par Fish2 » 02 mai 2006, 10:45

Tiré de l'article de franck1968 :
La Bolivie qui produit en outre 3,7 millions de barils de pétrole par jour (mbj)...
Attention aux envolées lyriques ! C'est plutôt 37 000 barils/j selon la newsletter 56 de l'ASPO (août 2005)
Oil production commenced in 1937, rising to a first peak in 1974 at 48 kb/d. It then fell to a low of 19 kb/d in 1986 before recovering to its present level of 35 kb/d. It is here expected to increase to about 40 kb/d, and remain at that level until the midpoint of depletion in 2016, being constrained by pipeline capacity, before declining at the then Depletion Rate of 2.3%.
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004

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Message par Alter Egaux » 02 mai 2006, 18:01

Soutien de l'armée
Aussitôt après les déclarations de M. Morales, le commandement général de l'armée bolivienne a annoncé dans un communiqué, que des militaires avaient pris le contrôle des gisements d'hydrocarbures. Cette mesure a pour but d'"assurer le fonctionnement des structures de production pour garantir l'approvisionnement", selon le communiqué.
Qu'est ce qu'on attends pour envoyer l'armée francaise autour des locaux de GDF, d'EDF et de Total pour renationaliser ?

Non, je plaisante ! :-D
C'est juste que j'avais envie de passer au charbon !
Dernière modification par Alter Egaux le 03 mai 2006, 11:54, modifié 1 fois.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par franck1968 » 02 mai 2006, 18:24

La Bolivie qui produit en outre 3,7 millions de barils de pétrole par jour (mbj)...
Oui effectivement c'est bien 37 000 barils/jours chiffres entendu aujourd'hui sur BFM.
La Bolivie c'est surtout les 2éme reserves d'Amérique du Sud de gaz.

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Message par franck1968 » 02 mai 2006, 18:45

Rafa à écrit
C'est logique, non?
D'abord utiliser ses ressources pour soi, puis on exporte ce qui est exedentaire.


L'Espagne a commencé à s'inquieter avec la nationalisation (pourtant elle était anoncée depuis longtemps; et Evo Morales c'est le genre a faire ce qu'il dit; je sais ça tranche avec les gouvernants precedents, mais c'est aussi pour ça qu'il a 80% de popularité), et fait la grosse voix.
Mais la situation a radicalement changé en Amérique et dans le monde, desormais le pétrole est rare, et il y a un bloc regional en Amérique latine qui veut prendre ses richesses en main.

La Bolivie va nationaliser ses hydrocarbures (déjà fait), augmenter les taxes des compagnies étrangères, et obligera à des contrats mixtes avec minimum de 51% de participation de l'Etat bolivien; comme au Vénézuela.
Et les compagnies qui ne sont pas contentes pourront bien partir, la compagnie vénézuelienne PDVSA, ou les chinois, se feront une joie de prendre la place.

La recente adhesion de la Bolivie à l'ALBA, fait que la Bolivie est desormais à l'abri des pression économique de la part des Etats-Unis ou des pays européens, elle se trouve en très bonne position de force, et la nouvelle constitution pourrait encore augmenter cela.
Oui c'est logique. Dans l'interêt du peuple Bolivien. J'ai lu dans les échos de ce matin que la PAZ (Cuba, Vénézuela et Bolivie, Je pense ?) la Bolivie va recevoir une "ample collaboration du Vénézuela dans le secteur énergétique et minier et de 130 millions de dollars de crédits, ainsi que, de la part de Cuba, de la formation de médecins et d'enseignants". La Paz s'engage à acheter tout son soja à la Bolivie.
Je suis d'accord que cela n'est possible maintenant que les hydrocarbures sont rares ou du moins où l'offre est consommée sans ressource inexploitée.
C'est en rupture compléte avec les conditions où les pays importateurs tels les USA et UE imposaient leur conditions.
La Russie est en train de proposer aux pays européens de leur vendre les hydrocarbures si les pays importateurs investissent en Russie dans l'exploitation et en contre partie les russes prennent le contrôle de leur réseaux de distribution. Surtout que la Russie a passé un accord avec l'Algérie autre gros fournisseur de gaz des pays européens.
Je ne pense pas que ça puisse se passer en douceur.
Mais l'avenir nous le dira.

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Message par franck1968 » 02 mai 2006, 21:19

Le Brésil critique la nationalisation de l'industrie du gaz naturel en Bolivie

2006-05-02 14:16:20

BRASILIA, 1er mai (XINHUA) -- La nationalisation de l'industrie gazière et pétrolière bolivienne est une action "hostile", a affirmé lundi le ministre brésilien des Mines et de l'Energie Silas Rondeau.

"C'est une action hostile qui peut être comprise comme une rupture avec les ententes passées avec le gouvernement bolivien," a déclaré M. Rondeau à Folha news.

Le président bolivien Evo Morales signé lundi un décret sur la nationalisation de l'industrie gazière de son pays. Aux termes du décret, la compagnie nationale bolivienne YPFB contrôlera tous les champs de gaz naturel et paiera les compagnies étrangères pour leurs services.

Jose Sergio Gabielli, président de la compagnie pétrolière d'Etat brésilienne Petrobras, un investisseur majeur en Bolivie, a également critiqué la décision du président bolivien Evo Morales
.

"Le décret d'Evo Morales est une mesure unilatérale adoptée dans un sens hostile", a estimé M. Gabrielli, s'adressant à l'agence de presse officielle brésilienne Agencia Brasil depuis Houston, aux Etats-Unis, où il prend part à une conférence internationale sur le pétrole.

"Cela nous oblige à analyser avec beaucoup d'attention notre situation dans le pays", a-t-il affirmé, ajoutant que "Petrobras prendra toutes les mesures nécessaires, à tous les niveaux, pour garantir ses droits".
Petrobras contrôle 14,5% des réserves de gaz de la Bolivie et a investi plusieurs millions en Bolivie depuis 1996.

La Bolivie dispose d'environ 48,8 trillions de pieds cube de gaz naturel, la deuxième plus importante réserve d'Amérique du sud, exploitée par une vingtaine de firmes étrangères.
Le président Morales, premier président indien de Bolivie, en fonctions depuis janvier, a répétés à maintes reprises que les ressources naturelles du pays devaient être nationalisées afin que tous les Boliviens perçoivent les bénéfices de leur exportation. Fin

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Message par Rafa » 02 mai 2006, 21:50

J'ai lu dans les échos de ce mat="franck1968"in que la PAZ (Cuba, Vénézuela et Bolivie, Je pense ?)
Non, "La Paz" c'est le nom d'une ville, la capitale de la Bolivie.
Donc quand il est dit que "La Paz recevra ..." c'est "la Bolivie recevra..."
L'accord entre les trois pays c'est l'ALBA (Alternative Bolivarienne pour l'Amérique; et aussi jeu de mots puisque "alba" en espagnol veut dire "aube").
La Paz s'engage à acheter tout son soja à la Bolivie.
Le Vénézuela et Cuba s'engagent à acheter, non pas seulement le soja, mais tout produit exporté par la Bolivie qu'elle ne pourrait plus vendre du fait de perte de marchés consequence de la signature de traités de libre commerce avec les Etats-Unis par ces pays (en clair: la Colombie et le Perou ont signé des TLC, si la Bolivie ne peut leur vendre ses produits car ces pays achètent aux Etats-Unis, alors les partenaires de l'ALBA les acheteront: risque zéro pour la Bolivie, et grand renforcement des liens entre la Bolivie et les autres membres de l'ALBA)

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Message par franck1968 » 02 mai 2006, 23:22

Non, "La Paz" c'est le nom d'une ville, la capitale de la Bolivie.
Donc quand il est dit que "La Paz recevra ..." c'est "la Bolivie recevra..."
L'accord entre les trois pays c'est l'ALBA (Alternative Bolivarienne pour l'Amérique; et aussi jeu de mots puisque "alba" en espagnol veut dire "aube").
Ah OK, désolé dans les Echos d'aujourd'hui ils ne parlent pas de l'Alba. Mais "à la création d'une "sainte trinité anti-impérialiste"" crée samedi à la havane entre Morales, Chavez et Castro.

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Message par Rafa » 03 mai 2006, 12:17

La candidat vice-présidentiel péruvien, Ollanta Humala, en cas d'être élu, suivrait la même voie que le bolivien Evo Morales, en nationalisant les hydrocarbures et d'autres "ressources strategiques", a fait savoir Gonzalo García Núñez, le candidat à la vice-presidence de la liste Humala.

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Message par franck1968 » 04 mai 2006, 18:53

Rencontre d'urgence des présidents argentin, brésilien, vénézuélien et bolivien
10:03 | 04/ 05/ 2006

BUEBOS AIRES, 4 mai - Youri Nikolaïev, RIA Novosti. Les présidents argentin, brésilien et vénézuélien rencontreront jeudi à Puerto Iguazu leur homologue bolivien Evo Morales, est-il indiqué dans un communiqué publié par le service de presse de l'administration du président.

Les dirigeants de ces quatre pays examineront essentiellement les conséquences de la décision du président bolivien de nationaliser les hydrocarbures boliviens.
L'Argentine et le Brésil sont les principaux consommateurs de gaz bolivien.

Lundi le président Evo Morales, avait signé un décret qui impose aux compagnies pétrolières et gazières opérant en Bolivie une nouvelle répartition des revenus, réservant une part de 82% à l'Etat. En vertu de ce document ces compagnies sont tenues de remettre immédiatement toute leur production à la compagnie publique Gisements Pétrolifères Fiscaux Boliviens (YPFB).

L'extraction, le transport ainsi que la vente du pétrole et du gaz sont également placés sous le contrôle de l'Etat.
Edité par Matthieu25.
Merci d'éviter le simple copier/coller et de mettre un lien vers l'article original. ;)

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