https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f7372e8ed9TotalEnergies se retirera de Birmanie sans "aucune compensation"
AFP•16/03/2022
Le géant français TotalEnergies a annoncé mercredi se retirer de Birmanie sans "aucune compensation financière" et rendre ses parts dans le champs gazier de Yadana et le gazoduc MGTC, qui seront réparties entre les partenaires restants.
Le groupe "ne recherche aucune compensation financière du retrait de ses actifs", dit-t-il dans un communiqué de presse, deux mois après l'annonce de son départ de Birmanie, une demande pressante des ONG de défense des droits humains à la suite du coup d'État militaire de l'an dernier.
Jusqu'ici, TotalEnergies était le principal partenaire (31,24%) et opérateur du champ de Yadana (blocs M5 et M6) aux côtés des Américains Unocal-Chevron (28,26%), de PTTEP (25,5%), filiale de la société nationale d'énergie thaïlandaise, et de la société d'Etat birmane MOGE (15%), contrôlée par l'armée.
"On rend" les parts qui sont "distribuées aux partenaires restants" selon les intérêts déjà détenus par chacun, a expliqué le groupe à l'AFP. Le retrait de Birmanie "sera effectif au plus tard au terme du préavis contractuel de 6 mois, soit le 20 juillet", ajoute-t-il dans le communiqué.
Le thaïlandais PTTEP deviendra le nouvel opérateur à l'issue de ce préavis. Jusqu'ici troisième partenaire, la société récupérera des intérêts du groupe français jusqu'à détenir 37,0842% de l'activité.
Unocal-Chevron devient de son côté le premier actionnaire avec 41,1016% de l'activité, grâce aux parts de TotalEnergies.
Le mastodonte américain a confirmé son intention de quitter la Birmanie, comme annoncé en janvier, dans la foulée de TotalEnergies, mais n'a pas encore fixé de date.
"Notre préférence se porte sur une transition ordonnée et planifiée qui conduira à une sortie grâce à une transaction", a expliqué un porte-parole du groupe à l'AFP, évoquant une "décision commerciale".
"Cette approche donnera plus de contrôle sur les futurs participants", a-t-il ajouté.
Si Chevron ne prenait pas ses parts remises par TotalEnergies, elles seraient distribuées aux partenaires existants, y compris la société nationale birmane MOGE, contrôlée par l'armée.
Le champs de Yadana produit environ 6 milliards de mètres cubes par an de gaz, dont 70% environ est exporté en Thaïlande et 30% fourni à MOGE pour le marché intérieur.
TotalEnergies, présent en Birmanie depuis 1992, y emploie plus de 200 personnes.
Le groupe français avait versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon ses documents financiers.
En janvier, il avait justifié son retrait par un "contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar, en matière de droits humains".
Birmanie (Myanmar)
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Re: Birmanie (Myanmar)
https://www.connaissancedesenergies.org ... ier-220429Birmanie: des sociétés thaïlandaise et malaisienne se retirent d'un champ gazier
AFPparue le 29 avr. 2022
Les entreprises thailandaise PTTEP et malaisienne Petronas ont indiqué vendredi qu'elles renonçaient à leurs activités sur un champ gazier de Birmanie, pays dirigé par une junte militaire où d'autres majors internationales ont récemment annoncé leur départ.
Le champ concerné est celui de Yetagun, situé en mer, au large de la Birmanie, d'une superficie de quelque 24.000 kilomètres carrés.
Carigali, filiale de Petronas, y détient 41% des parts et PTTEP, filiale de la société nationale d'énergie thaïlandaise, 19,31%.
Dans un communiqué, le directeur général de PTTEP Montri Rawanchaikul a évoqué une décision "stratégique" visant "à se recentrer sur les projets assurant la sécurité énergétique" de la Thaïlande.
PTTEP a précisé que ses parts dans Yetagun seraient redistribuées, sans compensation financière, aux autres partenaires, à savoir la japonaise Nippon Oil and Gas Exploration et la Myanmar Oil and Gas entreprise (MOGE) contrôlée par l'armée birmane.
Dans un communiqué distinct, Petronas, qui opérait à Yetagun depuis 2003, a aussi évoqué une "stratégie de rationalisation des actifs", afin de "s'adapter à un environnement industriel mouvant" et "d'accélérer la transition énergétique".
La société thaïlandaise PTTEP ne quitte pas pour autant la Birmanie, où elle a récupéré la gestion d'un autre champ gazier, celui de Yadana, après l'annonce en janvier d'un départ de la société américaine Chevron et de la française TotalEnergies.
Ce champ fournit de l'électricité à la Birmanie mais aussi à la Thaïlande.
TotalEnergies, qui était le principal opérateur (31,24%), a indiqué que son retrait de Yadana prendrait plusieurs mois. Les autres partenaires étaient Unocal-Chevron (28,26%), PTTEP (25,5%) et la société d'Etat birmane MOGE (15%).
Le groupe français avait justifié ce départ par un "contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar en matière de droits humains".
Selon Human Rights Watch (HRW), les activités gazières en Birmanie génèrent plus d'un milliard de dollars par an.
Un porte-parole de l'ONG Justice for Myanmar a de son côté exhorté les sociétés présentes sur le champ de Yetagun à renoncer à toute activité finançant le pouvoir birman.
"Petronas et ses partenaires doivent s'assurer que plus aucun revenu n'aille à la junte", a déclaré le porte-parole, Yadanar Maung.
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Re: Birmanie (Myanmar)
https://www.connaissancedesenergies.org ... nie-220502Le Japon se retire à son tour d'un champ gazier en Birmanie
AFP le 02 mai 2022
Un consortium public-privé japonais mené par le groupe pétrolier Eneos a annoncé lundi son retrait du champ gazier de Yetagun en Birmanie, trois jours après une décision similaire d'autres partenaires étrangers sur place, le malaisien Petronas et le thaïlandais PTTEP.
Eneos a justifié cette décision par "la situation actuelle du pays, dont les problèmes sociaux" - une allusion au chaos régnant en Birmanie depuis le coup d'Etat de la junte en février 2021 - et par les perspectives économiques du projet au terme d'une "évaluation technique", selon un communiqué.
Le consortium japonais Nippon Oil Exploration (Myanmar) Limited possède actuellement près de 20% des parts du champ gazier de Yetagun, lequel est exploité depuis près de vingt ans mais dont la production était déclinante depuis des années.
L'actionnariat de ce consortium est réparti entre Eneos, l'Etat japonais (via le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, ou Meti) et la société Mitsubishi Corp, laquelle avait déjà indiqué en février son intention de se désengager de Yetagun.
Les Japonais étaient les derniers étrangers impliqués dans ce projet. Vendredi dernier, Petronas et PTTEP avaient déjà dit renoncer à leurs opérations sur ce champ gazier couvrant une superficie de quelque 24.000 kilomètres carrés dans la mer d'Andaman, au large de la Birmanie.
De nombreux groupes internationaux ont décidé de quitter la Birmanie depuis le coup d'Etat de 2021, en partie sous l'effet de la pression d'organisations de défense des droits humains.
Le français TotalEnergies a ainsi annoncé en mars son retrait d'un autre champ gazier local, celui de Yadana, et du gazoduc MGTC.
Plusieurs autres grands groupes internationaux ont pris des décisions similaires, comme l'américain Chevron et l'australien Woodside dans l'énergie, le japonais Kirin dans la bière et dès l'an dernier le cigarettier britannique BAT ou encore l'opérateur télécoms norvégien Telenor.
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Re: Birmanie (Myanmar)
Le Russe ROSATOM approche le Myanmar pour une centrale nucléaire :
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... -nuclear-eMyanmar and Russia push ahead with nuclear energy cooperation
29 June 2023
The first meeting of the joint coordinating committee, established as part of the Intergovernmental Agreement between Russia and Myanmar, discussed the construction of a nuclear power plant and the development of nuclear infrastructure in the country.
The meeting, headed by Myanmar's Deputy Science and Technology Minister Aung Zeya and Rosatom Deputy Director General Nikolai Spassky, also covered the "regulatory framework for bilateral cooperation" as well as training of personnel and issues related to public opinion on nuclear energy. Rosatom said that "following the meeting, a protocol was signed".
Spassky also held meetings with Minister of Science and Technology Myo Thein Kyaw and Minister of Electrification Taung Khan, at which, according to Rosatom, "priority issues of cooperation were discussed in detail, with an emphasis on the construction of Russian-designed power units and the arrangement of nuclear infrastructure in Myanmar in accordance with the requirements of the International Atomic Energy Agency".
According to the Myanmar government's Ministry of Information, "during the meeting, the pre-feasibility study report of the thermal power plant project conducted under the memorandum of understanding signed by the Ministry of Electric Power and Rosatom in November 2022 was presented by Rosatom to the Ministry of Electric Power. In addition, a memorandum of understanding in the field of Nuclear Infrastructure Assessment and Enhancement was signed between the Ministry of Science and Technology and Rosatom".
Agreements on establishing cooperation between the two countries in the peaceful use of nuclear technology were signed in February between Rosatom Director General Alexei Likhachev and Myanmar's Prime Minister, Senior General Min Aung Hlain. In addition to the meetings, various other bilateral cooperation events took place, including the Yangon Science Festival which they coorganised. Rosatom said both sides backed cooperation in the peaceful use of nuclear technology and "expert consultations" would continue "in accordance with the agreed schedules" with a "desire to quickly translate this joint work into practice".
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Re: Birmanie (Myanmar)
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-231206Birmanie: la capitale économique paralysée par une pénurie d'essence
AFP le 06 déc. 2023
La capitale économique de la Birmanie, Rangoun, et ses alentours sont frappés par une pénurie d'essence, ont indiqué mercredi des habitants et un média d'Etat, qui a décrit de longues files d'attente de voitures aux stations-service.
Le Global New Light of Myanmar a évoqué des "problèmes de circulation en raison de retards prolongés" à la pompe.
Le quotidien contrôlé par la junte a évoqué des "retards dans l'approvisionnement" à partir "du port de Thilawa" jusqu'aux stations-service, entraînant "une offre insuffisante d'essence".
La plupart de l'essence consommée dans la métropole d'environ cinq millions d'habitants transite par le port voisin de Thilawa, mais la faiblesse du kyat, la monnaie nationale qui a plongé depuis le coup d'Etat de 2021, a fait exploser le prix des importations.
Des journalistes de l'AFP ont observé mercredi matin des files de dizaines de voitures et de motos à Rangoun, attendant de pouvoir remplir leur réservoir.
Au-delà de la capitale, dans la région de Bago, au nord de Rangoun, certaines stations limitaient les ventes à 20 litres par client, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Nous avons fermé une semaine en raison de pénuries, et nous avons rouvert ce matin", a déclaré un employé d'une station de Phayargyi, à environ 75 kilomètres au nord de Rangoun.
"Même si nous avons de l'essence maintenant, nous allons bientôt en manquer parce qu'il y a beaucoup de voitures et de motos, et que les autres stations autour sont fermées", a poursuivi cet employé qui a souhaité rester anonyme.
L'économie birmane s'est effondrée à la suite du coup d'Etat de 2021, qui a mis fin à une décennie d'ouverture sous Aung San Suu Kyi. Depuis, un violent conflit entre la junte et ses opposants politiques et ethniques a essaimé dans différentes régions.
Le PIB a chuté d'environ 10% en quatre ans, malgré une croissance anticipée de 3% sur les trois premiers trimestres de 2023, avait indiqué la Banque mondiale (BM) en juin dernier.
La dégradation du conflit, l'inflation ou les coupures de courant continuent de limiter le redressement de la Birmanie, selon la BM.
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Re: Birmanie (Myanmar)
Visiblement on innove au Myanmar. Cela promet de beau jour dans d'autre coin de la planète quand ces pratiques vont se répandre.
https://x.com/LSaillans/status/1835981946943393937
https://x.com/LSaillans/status/1835981946943393937
"Voici les 4 points clés à retenir du conflit au Myanmar:
L’émergence d’armes imprimées en 3D et clandestines : Après le coup d'État de 2021, les rebelles du Myanmar ont développé des usines clandestines pour produire des armes.
Utilisant des matériaux locaux comme des tuyaux et des équipements recyclés, ils ont réussi à fabriquer des armes avancées telles que des fusils anti-matériel, des mortiers et des explosifs improvisés (IED).
L'utilisation de l'impression 3D a permis la production d'armes comme le FGC-9, un fusil semi-automatique imprimé localement, illustrant une avancée technologique majeure qui démocratise l'accès aux armes pour les guérilleros.
Les ateliers de fabrication d'armes poussent alors comme des champignonnières et rendent leur contrôle impossible par les autorités.
Utilisation sophistiquée des drones, comme en Ukraine : Inspirés des drones ukrainiens, les rebelles ont utilisé des drones civils modifiés pour des attaques de grande envergure.
Depuis 2022, l'utilisation de drones s'est intensifiée, avec plus de 25 000 bombes larguées par drones en 2023.
Ces appareils, faciles à produire ou à acheter en ligne, ont transformé des paysans en opérateurs de drones capables d'attaquer des position, brouillant ainsi les frontières entre combattants professionnels et civils.
Modulo la fabrication des explosifs (dont les manuels ne manquent pas sur Internet), n'importe quelle maison peut devenir une usine à fabrication de drones.
Financement innovant et difficile à tracer : Les rebelles ont recours à des méthodes de financement clandestines et innovantes.
Ils utilisent des donations, des plateformes de financement participatif, des ventes de bonds, et des transactions immobilières futures pour collecter des fonds.
C'est utilisation de source multiples et parfois éphémère (comme le Crowdfunding) rend le contrôle des flux financier quasi impossible. Echec & mat.
Malgré les efforts du Tatmadaw pour bloquer ces flux financiers, les résistants continuent d'obtenir un soutien local et international, rendant difficile la surveillance de ces financements.
Toutes ces techniques permettent aux forces rebelles de se passer de soutien extérieur significatif, une rareté dans l'histoire des guérillas, qui dépendaient souvent d'une aide étrangère.
Le Myanmar illustre ainsi un nouveau modèle où la technologie et la créativité rendent possible une résistance interne efficace contre une force conventionnelle puissante."
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme
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Re: Birmanie (Myanmar)
https://www.connaissancedesenergies.org ... t-250202-0Birmanie: quatre ans après le coup d'Etat, l'accès à l'électricité plus si courant
AFP le 02 février 2025
"Comment peut-on vivre comme ça ?": à Rangoun, capitale économique de la Birmanie, les coupures de courant provoquées par le conflit civil empoisonnent le quotidien des habitants, en quête de solutions alternatives.
Dans son quartier, Aung Bo Bo dispose de huit heures d'électricité en journée et quatre en soirée, réparties par les autorités en fonction d'un calendrier de rationnement qui ignore son rythme d'employé de bureau.
"Nous devons nous réveiller à minuit pour cuisiner", se plaint-il.
"Nous manquons de sommeil", poursuit cet homme de 39 ans.
En soirée, "on a besoin de se reposer, mais il n'y pas d'électricité et il fait très chaud dans la pièce", renchérit de son côté Yin Kay Thwe, femme au foyer de 31 ans.
"Comment peut-on vivre comme ça ?", s'interroge-t-elle.
Les principales villes de Birmanie subissent des coupures récurrentes de courant du fait de l'insuffisance de l'offre, exacerbée par le conflit qui oppose l'armée à différents groupes armés ethniques et prodémocratie depuis le coup d'Etat du 1er février 2021.
Les combats ont tué plus de 6.000 civils et provoqué le déplacement de 3,5 millions de personnes, selon les Nations Unies.
La pénurie frappe aussi les commerces et usines, rares moteurs d'une économie en berne, qui subissent en même temps la hausse du prix de l'essence, nécessaire au fonctionnement des groupes électrogènes utilisés en cas de coupure.
- Potentiel -
"C'est un problème majeur pour nous. On ne peut faire aucun bénéfice", déplore auprès de l'AFP un hôtelier qui assure qu'à Bagan, joyau du patrimoine birman, "la plupart des hôtels ont fermé à cause de difficultés liées à l'électricité."
La Birmanie dispose d'un important potentiel hydroélectrique et solaire, de ressources en pétrole, en gaz et en charbon, ce qui en fait un pays mieux pourvu que ses voisins pour répondre à ses besoins en énergie, a noté la Banque mondiale en juin 2024.
Mais l'offre est loin de répondre à la demande, entre infrastructures vieillissantes, politiques inadaptées et sous-financement, dans un pays morcelé où une myriade de groupes a pris les armes contre les généraux au pouvoir.
La junte a accusé ses adversaires d'avoir détruit 559 tours de télécommunications et pylônes électriques durant les trois années qui ont suivi le putsch, a relayé un média d'Etat birman.
- Solaire -
Aujourd'hui, la Birmanie dépend principalement de barrages hydroélectriques. Mais en augmentant l'intensité de production sur des sites de plus en plus vétustes, le pays s'expose à des risques de sécurité, d'après la Banque mondiale.
Selon un rapport du ministère de l'Energie électrique publié en janvier, le réseau ne peut en temps normal fournir que 4.000 mégawatts par jour sur les 7.000 de capacités installées.
Seuls 48% de la population avaient de l'électricité fin 2024 d'après les Nations unies, soit le taux le plus faible d'Asie.
La junte a promis de développer les énergies renouvelables, notamment le solaire, avec le soutien de la Chine, qui connaît la hausse la plus fulgurante en matière d'installation de capacités renouvelables dans le monde ces dernières années. Pékin est également l'un des principaux fournisseurs d'armes de Naypyidaw.
Zaw Htay Aung, 25 ans, directeur de la société Sun Solar Myanmar, a constaté que de plus en plus de ménages installaient des panneaux solaires, pour un prix de base autour de 570 dollars.
Aung Ko Gyi, un habitant de Rangoun, s'est rendu à la plus grande exposition sur l'énergie solaire de Birmanie, début janvier, pour trouver un kit solaire qui puisse prendre le relais lors des coupures.
"J'ai besoin d'une alimentation électrique pour la nuit, pour utiliser un ordinateur et me connecter à internet", déclare à l'AFP l'homme de 64 ans.
"Ca ne fait pas de bruit et ça vient de la nature (...) Les panneaux solaires sont plus chers au début, mais c'est la meilleure option à long terme", estime-t-il.