La Russie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Sylvain
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Message par Sylvain » 29 déc. 2005, 16:12

thorgal a écrit :Qqn a t-il les chiffres detailles d'approvionnement en gaz pour la France ?
Un début de réponse ici. :D

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thorgal
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Re: Le declin de la population russe

Message par thorgal » 29 déc. 2005, 20:40

http://www.guardian.co.uk/elsewhere/jou ... 48,00.html

voilà la traduction.
The guardian a écrit : Déprime démographique

Une nouvelle étude avance que la 'dévastation' démographique de la Russie a laissé cette dernière en face d'une crise grandissante. Tom Parfitt rapporte.

Jeudi 29 Décembre, 2005

Boris Vasiliev marchait lourdement sur le chemin enneigé qu'est devenu la rue principale de son village et fit une pause à l'extérieur d'un bâtiment d'un étage en état de ruine partielle.

"Là, c´était le cabinet de consultation du docteur," dit-il, puis pointa du doigt le chemin d'où il vint. "Par là-bas, c'était le magasin. Un peu plus loin, le club social."

Les deux côtés du chemin ne sont plus que deux longues rangées de petites maisons en bois vides. Buyavino, dans la région de Tver à 200 km au nord de Moscou, est l'un des dizaines de milliers de villages russes mourant à petit feu tandis que le pays fait face à un déclin alarmant de sa population.

Quand plus tôt cette année Guardian Unlimited visita le village, M. Vasiliev, un travailleur forestier de 58 ans, était la plus jeune personne du village, et la seule avec un travail.

"Autrefois, il y avait une famille dans chacune de ces 50 maisons," a t-il dit. "Maintenant, il y en a juste 13 qui sont restées."

Les champs avoisinants, qui étaient cultivés soigneusement quelques années auparavant, furent envahis par les mauvaises herbes durant l'eté. Deux des villageois ne firent rien d'autre que boire, a dit M. Vasiliev. Le fils d'un autre villageois est mort récemment d'une overdose d'héroine.

Alors que des milliions de personnes abandonnèrent les villages russes à la recherche d'une vie meilleure dans les villes, la forte mortalité du pays a fait payé un lourd tribut à des endroits comme Buyavino.

Alcoolisme, tuberculose et SIDA - autant que les accidents de la route, les suicides et autres causes de mort naturelle - sont en train de ronger la population à un rythme alarmant.

Les maladies circulatoires, exacerbées par le stress, représentent une cause mortelle majeure. L'espérance de vie d'un homme a sombré aux alentours de 58 ans (72 ans pour les femmes), le 2ème plus bas parmi les 52 pays à l'ouest de l'Oural.

La population russe a dégringolé de presque 7%, atteignant 143 millions durant les 15 dernières années, et on prévoit une chute de 20 millions d'ici 2025. Et tandis que Moscou se prépare pour prendre la présidence du G8 le 1er janvier, le Kremlin est fortement incité à faire face à la crise de plein front.

Dans un rapport publié la semaine dernière, Delovaya Rossiya, un groupe de lobby d'affaire, a prévu que le pays pourrait perdre une somme ahurissante de 400 milliards de $ durant les 2 prochaines décénnies s'il échouait à résoudre le problème du plongeon démographique.

Les efforts inadéquats du gouvernement pour encourager l'immigration, supporter les familles jeunes et promouvoir une alimentation saine ont un effet désastreux sur le désir mainte fois répété du président Vladimir Putin de doubler le PIB, mentionne le rapport.

Dans une autre étude publiée plus tôt ce mois-ci, la Banque Mondiale a conclu que la Russie ne rivaliserait jamais avec les autres pays du G8 si elle ne résolvait pas ses problèmes de santé publique déficiente et de déclin démographique.

L'étude, titrée "Mourir trop jeune", a averti que les ravages démographiques russes étaient sans précédent parmi les pays industrialisés, et menaceaient de réduire de milliards son PIB.

La Banque Mondiale reproche principalement les taux élevés de maladies cardiaques et autres maladies non contagieuses qui pourraient être atténuées par un système de santé amélioré.

Les auteurs du rapport Delovaya Rossiya suggèrent que seules des mesures drastiques - comme un impôt de 2% sur les familles sans enfants - pourraient contenir l'effondrement de la population.

Andrei Korovkin, expert en ressources humaines, a dit: "Le déficit de la main d'œuvre ouvrière a déjà été remarqué. Même en étant pessimiste pour la croissance économique, à partir de 2010 ce déficit deviendra le facteur limitant le plus sérieux pour le développement de l'industrie russe."

Kirill Ekonomov, démographe, pense que des mesures immédiates sont nécesssaires pour stimuler le taux de natalité. "La part de l'aide d'état aux parents est misérable," a t-il dit. "Même des couples désirant des enfants ne peuvent pas se le permettre financièrement."

Il y a eu malgré tout des signes encourageants. En septembre, M. Poutine a promis 4 milliards de $ en plus pour l'année prochaine, à répartir dans 4 domaines clés - l'éducation, le système de santé, le logement et l'agriculture. Une amnestie est attendue pour les immigrés des anciennes républiques soviétiques vivant en Russie avec un status incertain.

Cependant, hors des villes, les services de santé restent très maigrement répandus.

"Si tu tombes malade sérieusement alors que la route est bloquée par la neige, alors tu peux très bien finir direct au cimetière." a dit Anna Boloshina, âgée de 72 ans et vivant à l'opposé du "point-med" de Buyavino (un cabinet de consulation d'un docteur).

A 16 km du village, dans la ville de Tver, Lyudmila Titova - la présidente régionale du Goskomstat, le bureau d'état fédéral des statistiques - a montré des graphiques illustrant le plongeon démographique de la population locale.

"C'est notre tragédie," a-t-elle dit. "Le déclin de l'industrie, la fermeture des usines, l'incertitude de la période des réformes, l'inflation, la pauvreté - toutes ces choses contribuent à une forte mortalité."

Cependant, les démographes insistent sur le fait que le très faible taux de natalité reste le facteur prépondérant à la baisse de la population, et ne peut être changé que grâce à une stimulation du business.

"L'effondrement récent de la fertilité en Russie a été presque complètement économique," a déclaré Carl Haub, un chercheur du bureau de recherche démographique basé à Washington. "Quand les gens sont incertains de leur avenir, ils ne font pas d'enfants."

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Message par MadMax » 30 déc. 2005, 15:09

Le géant russe Gazprom réaffirme vouloir couper le gaz à l'Ukraine dimanche matin

2005-12-30 19:31:56

MOSCOU, 30 décembre (XINHUANET) -- Le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller a réaffirmé vendredi que faute d'un accord de dernière minute sur le prix, les livraisons de gaz russe à l'Ukraine seraient coupées dimanche à partir de 10H00 heure de Moscou (07H00 GMT).

M. Miller a fait cette déclaration devant les caméras des télévisions russes à moins de 36 heures de l'expiration du délai laissé aux négociateurs, alors que les positions des deux parties restaient éloignées.

"Si dans les heures qui nous restent avant le début de la nouvelle année l'Ukraine ne signe pas de contrat sur les achats de gaz, le 1er janvier à 10H00 heure de Moscou (7H00 GMT), les livraisons de gaz à l'Ukraine depuis le territoire de la Fédération de Russie seront complètement coupées", a lancé M. Miller.
2006 pourrait démarrer très fort !

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Message par epe » 30 déc. 2005, 15:36

Grâve. Il y a des guerres qui ont commencé pour moins que ça! :shock:

Le problème est que là c'est le plus fort qui coupe.

Bon, je suppose que Moscou "joue" la dramatisation, mais s'ils passent aux actes l'Ukraine n'a pas d'autre choix, sauf à laisser sa population mourrir de froid, que de ponctionner le gaz en transit vers l'ouest. Comment va réagir l'union?
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par MadMax » 30 déc. 2005, 15:43

La Russie serait capable de faire "un exemple", pour "faciliter" ses futures négociations avec les autres consommateurs. Disons une coupure de 8-12h, histoire que les gens puissent au moins se chauffer la nuit.

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Gaz russe Coupera ? Coupera pas ? Dernières nouvelles..

Message par alan » 30 déc. 2005, 15:49

RUSSIE-UKRAINE

Gaz : Kiev veut geler les prix

Le président ukrainien a proposé à Moscou le gel du prix du gaz russe importé jusqu'au 10 janvier. Gazprom empêche l'Ukraine de se fournir au Turkménistan.

Dernier rebondissement qui oppose la Russie à l'Ukraine, le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a proposé vendredi 30 décembre dans un télégramme à son homologue russe Vladimir Poutine de geler le prix du gaz russe importé en Ukraine jusqu'au 10 janvier, une idée immédiatement rejetée par le géant russe Gazprom.

Dans son message, le président ukrainien a proposé d'"achever les négociations (...) pendant la première dizaine de janvier" et de "déclarer un moratoire sur la hausse des prix et des tarifs" gaziers jusqu'au 10 janvier, selon un communiqué de la présidence.

Quelques minutes plus tard, Gazprom a réagi et qualifié d'"inacceptable" la proposition ukrainienne, selon l'agence Ria Novosti.

A l'approche de la date butoir du 1er janvier, le monopole gazier russe Gazprom a accentué la pression sur l'Ukraine, à laquelle il réclame une forte augmentation de tarif.

Gazprom a limité la marge de manœuvre de l'Ukraine jeudi 29 décembre en achetant au Turkménistan du gaz qui, autrement, aurait pu être acheté par Kiev.

Le président russe Vladimir Poutine a enfoncé le clou en suggérant qu'un prêt pouvant aller jusqu'à 3,6 milliards de dollars pourrait être consenti à l'Ukraine pour éviter que ses approvisionnements en gaz soient coupés à compter du 1er janvier.

80 ou 230 dollars ?

"Nous sommes prêts à prêter de l'argent (...) directement à votre compagnie (de gaz) Naftogaz Ukraine avec des garanties d'une banque européenne ou américaine", a déclaré Poutine à la délégation ukrainienne.
Le président ukrainien Victor Iouchtchenko a rejeté la proposition de crédits russes et il a indiqué que son pays n'avait pas l'intention de payer plus de 75 à 80 dollars par 1.000 m3, alors que Gazprom réclame 230 dollars.
Une nouvelle série de discussions est prévue vendredi à Moscou.
Gazprom soutient que le prix réclamé, contre 50 dollars actuellement, reflète les prix européens.

Arbitrage international

L'Ukraine affirme qu'il ne repose sur aucune base et menace de soumettre le différend à un arbitrage international. "Nous sommes très reconnaissants pour les importants crédits proposés, mais l'Ukraine n'en a pas besoin", a dit Iouchtchenko à des journalistes, en réaction à l'offre de Poutine. "L'Ukraine paiera avec son propre argent, à un prix fixé d'une manière complète et objective", a poursuivi Iouchtchenko.

Il a déclaré à plusieurs reprises que l'Ukraine était prête à payer les prix européens et a renoncer aux dispositions actuelles dans le cadre desquelles le prix qu'elle paie pour son gaz est contrebalancé par le coût du transit sur son territoire du gaz russe destiné au marché européen. Le président Iouchtchenko a souligné que le prix de 75 à 80 dollars, qu'il considère comme un prix "objectif pour le gaz russe sur le marché ukrainien", serait "soumis à changement chaque année".

"Les deux parties reconnaissent qu'une période de transition est nécessaire. Je suis convaincu que nous pouvons y parvenir pas à pas et assurer la normalisation dans le secteur du gaz", a dit Iouchtchenko.
Le ministre ukrainien de l'Energie, Ivan Platchkov, a déclaré lors des discussions que de nouveaux documents étaient en cours de rédaction. Son attaché de presse a dit à des media russes que les discussions se déroulaient "d'une manière très productive".

Compromis

Des pays occidentaux ont pour leur part invité les deux parties à un compromis.
Adam Ereli, porte-parole adjoint du département d'Etat américain, a appelé de ses voeux une solution "soulignant l'importance de la sécurité des approvisionnements et de la stabilité des prix" et il a souhaité que les deux parties "parviennent à un accord d'une manière la moins perturbatrice possible" pour chacune d'entre elles.

Les relations entre la Russie et l'Ukraine sont tendues depuis l'élection, il y a un an, de Iouchtchenko aux dépens du candidat soutenu par Moscou.
Des responsables ukrainiens estiment que le Kremlin se sert de Gazprom pour sanctionner la politique pro-occidentale de Kiev, et ils en veulent pour preuve que le monopole russe a réclamé des augmentations moins importantes aux autres Etats ex-soviétiques.

Gazprom a annoncé jeudi un accord pour l'achat de 30 milliards de m3 de gaz au Turkménistan en 2006, alors que le volume prévu précédemment en 2005 était de 10 milliards de m3.

Rien que pour le premier trimestre, Gazprom achètera 15 milliards de m3, ce qui représente presque la totalité des exportations turkmènes, dit un co
© Le Nouvel Observateur

La Russie piège l’Ukraine à son propre jeu

Journal l'Humanité http://www.humanite.presse.fr/popup_pri ... cle=820865

Article paru dans l'édition du 29 décembre 2005.

Gaz . Moscou menace de couper l’approvisionnement au 1er janvier.

Kiev, qui lui a longtemps tenu tête, tente désespérément de trouver une solution.

Le 1er janvier 2006 à 10 heures, la Russie mettra à exécution ses menaces de couper le gaz à l’Ukraine si celle-ci n’acceptait pas le prix de 230 dollars les 1 000 mètres cubes de gaz qu’elle compte lui appliquer.
« La Russie a fait toutes ses propositions, elles sont fixées dans des contrats. Aucune autre proposition de la part de la Russie ne sera faite », a déclaré mardi soir, le ministre de l’Énergie russe, Viktor Khristenko.
Pour tenter de dénouer cette crise, le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, a dépêché hier son ministre de l’Énergie, Ivan Platchkov, et ce, suite à un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

Il est peu probable que cette mission de la dernière chance aboutisse à quoi que ce soit : Moscou refusant tout compromis, y compris une hausse graduelle s’étalant sur une période allant de 2006 à 2009 comme le propose Kiev.

Dans cette affaire, l’Ukraine a usé, non sans une certaine maladresse, de toutes les cartes dont elle dispose pour contrer la menace russe. Dans un premier temps, Kiev a rejeté une hausse des tarifs du gaz de 160 dollars les 1 000 mètres cubes.

Devant le refus ukrainien, Gazprom, l’entreprise russe relève le prix à 230 dollars les 1 000 mètres cubes alors que par ailleurs, elle le facture à 110 dollars à la Géorgie, la Moldavie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Le premier ministre ukrainien, Iouri Ekhanourov, qualifie la décision russe de « pressions économiques » sur son pays et menace alors de prélever 15 % du gaz russe destiné à l’Europe de l’Ouest transitant par le territoire ukrainien.

« Tout prélèvement » du gaz « à partir de 2006 sera considéré comme du vol » a estimé Sergueï Kouprianov, porte-parole de Gazprom. Ajoutant non sans ironie qu’une telle décision signifierait que « l’Ukraine volerait du gaz destiné à l’UE qu’elle souhaite intégrer ».

Mieux, pour Alexandre Medvedev, vice-président de Gazprom, cité par la Tribune, continuer à lui livrer le gaz à 50 dollars les 1 000 mètres cubes, signifierait que « l’Ukraine voudrait, d’un côté se transformer en une économie de marché et, de l’autre, maintenir des subventions injustifiées sur le gaz russe.

Dans un deuxième temps, Kiev a brandi la menace de modifier le statut de la base navale de Sébastopol située en territoire ukrainien. Ce à quoi Moscou a rétorqué que toute modification de ce statut risque de remettre en cause la reconnaissance des frontières entre les deux pays.

À ce sujet, les courants nationalistes russes n’hésitent pas à rappeler que la péninsule de Crimée où se trouve Sébastopol, a été rattachée à l’Ukraine en 1954 sur décision du numéro un soviétique, lui-même ukrainien, Nikita Khrouchtchev.

Toutefois, derrière cette crise se profile un enjeu économico-financier concernant le contrôle du consortium russo-ukrainien-allemand, mis en place en 2002, chargé de la gestion des gazoducs transitant par l’Ukraine : l’entreprise russe Gazprom veut en devenir l’actionnaire principal.

En contrepartie, elle accepterait de poursuivre les livraisons de gaz à 50 dollars les 1 000 mètres cubes. Une offre que le chef d’État ukrainien, Viktor Iouchtchenko, a naturellement déclinée.

Une chose est sûre : l’étau se resserre sur Kiev et, sauf compromis de dernière minute, le pouvoir ukrainien n’a pour l’heure aucune alternative à opposer à la détermination affichée par Moscou d’augmenter ses prix.
Hassane Zerrouky

Le Turkménistan exportera 40 milliards de m3 de gaz vers l'Ukraine en 2006

2005-12-30 19:21:49 ( 15h21 Paris )

ACHKHABAD, 30 décembre (XINHUANET) –

- Le Turkménistan exportera vers l'Ukraine 40 milliards de m3 de gaz en 2006, selon un accord signé entre les deux pays, a déclaré le président turkmène Saparmourat Niazov, cité vendredi par le quotidien officiel Neutralni Turkmenistan.

"Nous avons signé récemment un accord avec l'Ukraine pour ( l'exportation de) 40 milliards de m3 de gaz", a déclaré le chef de l'Etat turkmène.

Il a indiqué que le prix serait "un peu inférieur" aux 65 dollars pour 1.000 m3 que Gazprom, le géant russe du gaz, s'est engagé jeudi à payer pour les importations de gaz turkmène à la Russie.

Cet accord est très important pour l'Ukraine, en pleine bataille avec Moscou sur le prix de ses importations de gaz russe.

Gazprom a en effet demandé à Kiev de payer entre 220 et 230 dollars pour 1.000 m3 en 2006, contre 50 actuellement. Kiev juge ce prix inacceptable et souhaite une hausse graduelle.

En l'absence d'un nouvel accord avec l'Ukraine, la Russie menace de lui couper ses livraisons à partir du 1er janvier à 10h00 heure de Moscou (07h00 GMT).
Fin

Poutine s'engage à assurer l'alimentation en gaz à l'Ukraine (PM)

2005-12-30 19:30:38 ( 15h30 Paris )

KIEV, 30 décembre (XINHUANET) --
Le président russe Vladimir Poutine s'est engagé à assurer l'alimentation en gaz à l'Ukraine, a indiqué vendredi le Premier ministre ukrainien, Youri Ekhanourov.

"M. Poutine a déclaré que les distributions de gaz aux consommateurs ukrainiens doivent être assurées", a affirmé M. Ekhanourov, cité par la radio ukrainienne Era FM.

Le monopole du gaz naturel d'Etat russe, Gazprom, a menacé d'arrêter d'alimenter l'Ukraine en gaz à partir du Nouvel An, si Kiev n'acceptait pas les prix quadruplés qu'il a exigés.

Les négociations en la matière sont en cours vendredi à Moscou entre les deux pays.
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a rejeté jeudi l'offre russe d'un prêt de plusieurs milliards de dollars destiné à aider son pays à s'adapter aux nouveaux prix du gaz.

La Russie assure un tiers des demandes de gaz de l'Ukraine, alors que le Turkménistan, 45%.

Le Premier ministre ukrainien a par ailleurs annoncé que le Turkménistan pourrait fournir à son pays 40 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2006, en vertu d'un accord déjà conclu entre les deux pays.

Fin



Viktor Iouchtchenko propose de geler le prix du gaz naturel jusqu'au 10 janvier

30 décembre 13:44

KIEV (AP) –
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a proposé vendredi à Gazprom de geler ses prix jusqu'au 10 janvier, mais le géant gazier russe a immédiatement rejeté cette requête, a rapporté l'agence de presse RIA-Novosti.
Si les compagnies gazières russe et ukrainienne ne trouvent pas un accord d'ici dimanche, Gazprom a affirmé qu'il suspendra ses approvisionnements en gaz à l'Ukraine.

Gazprom, qui fournit un tiers du gaz naturel livré à l'Ukraine, menace de cesser ses exportations vers ce pays le 1er janvier si Kiev n'accepte pas un quadruplement des prix.

Gazprom livre également la moitié du gaz consommé dans l'Union européenne, via des gazoducs traversant l'Ukraine. Le monopole public russe a promis que les approvisionnements vers les pays de l'UE ne seraient pas affectés, mais un porte-parole du groupe ukrainien Naftogaz a mis en doute cette affirmation.

AP The Associated Press.


Le bras de fer entre Russie et Ukraine autour du gaz30 décembre 2005 13:04
TSR
URL de cet article http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... id=6352124

Le contexte

L'Ukraine et la Russie sont en conflit depuis plusieurs semaines sur le prix du gaz fourni à Kiev par Moscou, actuellement facturé 50 dollars les 1000 m3. Afin de rattraper les niveaux du marché international, Gazprom demande 220 à 230 dollars pour 1000 m3.

Kiev estime ce prix inacceptable et veut une hausse graduelle. En l'absence d'un nouvel accord avec l'Ukraine, la Russie menace de lui couper ses livraisons à partir de dimanche matin.

Elle met ainsi potentiellement en danger l'approvisionnement de l'Europe occidentale, dont le quart du gaz vient de Russie.

La Russie affirme que le conflit gazier est purement commercial. Mais il intervient après la «révolution orange» qui a porté au pouvoir à Kiev fin 2004 l'opposition pro-occidentale.

Les discussions pour tenter de résoudre le conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine n'ont pas abouti et se poursuivent vendredi.

Kiev a rejeté l'offre de crédit proposée par Moscou pour que l'Ukraine puisse payer le passage des ventes de gaz russe au prix du marché.
«Nous avons conduit un nouveau cycle de négociations.

Les spécialistes de Gazprom et de Naftogaz ont été chargés de préparer les documents pour que nous puissions demain, une nouvelle fois, les examiner», a annoncé le ministre ukrainien de l'énergie Ivan Platchkov.
Même si les négociations doivent se poursuivre vendredi, le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a ordonné par décret une série de mesures pour préparer son pays à la hausse du prix du gaz russe.

Retour aux prix du marché

Il a ordonné d'augmenter les prix du gaz et de l'électricité pour tous les consommateurs jusqu'à un «niveau économiquement fondé». Il a également chargé les autorités de lancer des projets visant à réduire la consommation d'énergie, qui est actuellement, selon la Banque mondiale, «probablement la plus élevée de la région».

Le gouvernement devra par ailleurs oeuvrer à augmenter la production nationale de gaz et de pétrole, qui ne couvre actuellement qu'une faible partie des besoins ukrainiens, et diversifier les sources de ses importations d'hydrocarbures.

Le prix a quadruplé

Le président russe Vladimir Poutine avait auparavant reçu M. Platchkov et le patron de la compagnie ukrainienne Naftogaz Alexeï Ivtchenko dans sa résidence de Novo Ogarevo, près de Moscou.

Il a proposé un crédit de 3,6 milliards de dollars (4,7 milliards de francs) à Naftogaz pour amortir le passage des ventes de gaz russe à Kiev au prix du marché, soit quatre fois plus cher qu'actuellement.
Son homologue Viktor Iouchtchenko a rejeté cette proposition. «Nous sommes sans doute reconnaissants (...) mais nous n'avons pas besoin de ce crédit», a-t-il déclaré. Kiev «va payer par ses propres moyens un prix compréhensible, formulé correctement et objectivement».

Une "crise réelle" entre les deux pays

Selon le président ukrainien, le prix «objectif» du gaz russe pour le marché ukrainien est de 75-80 dollars pour 1000 m3 de gaz. Gazprom a immédiatement qualifié ce prix de «ridicule».

Lors de sa rencontre avec MM. Platchkov et Ivtchenko, M. Poutine a reproché aux groupes russe Gazprom et ukrainien Naftogaz d'avoir créé une «crise réelle» entre les deux pays, faute de pouvoir s'entendre sur le prix.

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La menace de Gazprom.. On sort les pull-overs ?

Message par alan » 30 déc. 2005, 15:57

Gaz russe Moscou refuse de geler les prix
Mis en ligne le 30/12/2005 à 15:27
KIEV (AFP)
L'Ukraine a tenté en vain vendredi de repousser la menace agitée par la Russie de lui couper le gaz au matin du 1er janvier en proposant un moratoire sur son prix, alors que les négociations entre les deux pays semblaient plus ardues que jamais.

Dans un télégramme au président russe Vladimir Poutine, le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a proposé d'"achever les négociations (...) pendant la première dizaine de janvier" et de "décréter un moratoire sur la hausse des prix et des tarifs" gaziers jusqu'au 10 janvier.
M. Poutine n'a pas répondu immédiatement, alors que le géant gazier russe a réagi dans l'instant et fustigé la proposition "inacceptable" de la présidence ukrainienne.

Les Ukrainiens "veulent geler le prix pour les dix (premiers) jours de janvier, puis voudront le faire encore pour dix jours", a ironisé le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov.

Ces échanges surviennent au lendemain d'une proposition du président russe Vladimir Poutine d'accorder un crédit de 3,6 milliards de dollars à l'Ukraine pour qu'elle puisse payer le prix fort. Une offre aussitôt rejetée depuis Kiev par le président ukrainien, le pro-occidental Viktor Iouchtchenko.

Vendredi, Gazprom a réitéré dans la matinée sa menace de couper ses livraisons à l'Ukraine si Kiev ne se résout pas au quadruplement du prix du gaz.

Depuis le retour à Kiev dans la nuit des principaux négociateurs ukrainiens, le pays se prépare à un durcissement possible de la crise gazière.

Le Premier ministre ukrainien Iouri Ekhanourov a déclaré que le pays était "prêt à tout cataclysme".

"La population ne sentira rien", même si Gazprom met sa menace à exécution et ferme les robinets de gaz, a-t-il assuré sur la radio Era FM.

De son côté, le ministère ukrainien des Situations d'urgence a annoncé qu'une structure interministérielle serait mise sur pied pour "prendre les décisions nécessaires" en cas de coupure.

Et enfin, la compagnie publique Gaz d'Ukraine a promis que les besoins de la population et des entreprises municipales de chauffage collectif seraient couverts grâce à la production gazière du pays et à ses réserves.

En revanche, les livraisons aux gros groupes industriels devront être réduites, si le gaz était coupé, notamment dans les régions de Donetsk (est) et Odessa (sud), a précisé le directeur adjoint de Gaz d'Ukraine, Ivan Varga.

Si un compromis n'est pas trouvé, en fait de réellement pouvoir "couper" le gaz à l'Ukraine, Gazprom a indiqué qu'il ferait baisser le 1er janvier à 10H00 (7H00 GMT) la pression dans le gazoduc qui passe par le territoire ukrainien et transporte le gaz vers l'Europe, "ce qui diminuera les livraisons d'un volume équivalent à celui destiné à l'Ukraine".

Depuis des semaines, Gazprom veut quadrupler son tarif pour l'Ukraine, actuellement facturé 50 dollars les 1.000 m3, et porter son prix à 220-230 dollars/1.000 m3 pour rattraper les niveaux du marché international.

Kiev estime ce prix inacceptable et veut une hausse graduelle étalée sur plusieurs années.

Cette dispute n'est pas sans inquiéter l'Union européenne, qui importe depuis la Russie et pour l'essentiel via l'Ukraine environ un quart du gaz naturel qu'elle consomme.
Kiev menace en l'absence d'un accord avec Moscou de prélever du gaz russe en transit.

Kiev a affirmé que Moscou avait rejeté toutes ses propositions de compromis.
© 2005 AFP.

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Mystères de l'informatique ou censure GOOGLE ?

Message par alan » 30 déc. 2005, 16:20

.
Mystères de l'informatique ou censure sur GOOGLE ?

L'article précédent venait tout juste d'être mis en ligne sur GOOGLE actualités :

Impossible de le retrouver... Encore un bug...

.

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Message par Rafa » 30 déc. 2005, 16:31

epe a écrit :Bon, je suppose que Moscou "joue" la dramatisation, mais s'ils passent aux actes l'Ukraine n'a pas d'autre choix, sauf à laisser sa population mourrir de froid, que de ponctionner le gaz en transit vers l'ouest. Comment va réagir l'union?
Moscou est obligé de passer à l'acte, la Russie joue sa survie géopolitique en Europe; si tu regardes bien, la Bielorussie est le seul allié qui lui reste en Europe, tous les autres l'ont quité, et pire, sont passés sous l'influence des Etats-Unis (avec à la clé des bases militaires US pouvant atteindre le territoire russe).
Si la Russie ne passe pas à l'acte, elle perdra toute credibilité; elle n'a plus le choix.

L'Ukraine a d'autres choix que prelever le gaz, elle peut payer au tarif russe, ou changer sa politique et quitter le camp US; ou encore faire pression sur les Etats-Unis pour que ceux-ci lui fournissent le gaz necessaire à l'ancien tarif; mais je crains que cette dernière soit la moins réaliste, les Etats-Unis exigent beaucoup de leurs "alliés", mais ne renvoient jamais l'ascenseur, les ukrainiens vont goûter à la "désillusion orange".

Aussi, le théâtre des affontements géopolitiques se rapproche de nous.

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Bruxelles convoque une réunion des 25

Message par alan » 30 déc. 2005, 16:43

Gaz: Bruxelles convoque une réunion des 25 pour discuter du différend

30-12 16:30:43 La Commission européenne a annoncé vendredi avoir convoqué pour mercredi prochain une réunion spéciale d'experts des Etats membres de l'Union européenne à Bruxelles pour discuter des conséquences éventuelles liées au différend gazier qui oppose l'Ukraine à la Russie, selon un communiqué.

"La Commission européenne suit de très près les discussions entre la Russie et l'Ukraine concernant les livraisons de gaz", a indiqué l'exécutif européen en se disant "inquiet" à ce sujet.

Malgré tout, la Commission "reste confiante qu'un accord pourra être conclu entre les parties et que tant la Russie que l'Ukraine respecteront leurs engagements en ce qui concerne l'approvisionnement des marchés européens" en gaz, souligne le texte.

"Toutefois, pour parer à toutes les éventualités, le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs a décidé de convoquer une réunion du groupe de coordination sur le gaz mercredi prochain à Bruxelles", poursuit le communiqué.

Ce groupe est composé d'experts nationaux des ministères de l'Energie des pays membres, a précisé à l'AFP le porte-parole de permanence de la Commission.

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Message par epe » 30 déc. 2005, 16:48

Ton analyse est intéressante, Rafa. Les pressions doivent être énormes, ça doit s'agiter ferme dans les chancelleries ces jours-ci. J'ai l'impression que certains vont passer un drôle de réveillon. On est en plein dans une gigantesque partie d'échec là. Mais Moscou me semble en position de force, ils détiennent et la puissane militaire et l'énergie. Sans compter le double jeu qu'ils jouent du côté de l'Iran.

Une tentative de coup d'état possible à Moscou dans les jours qui viennent? :twisted:
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par AJH » 30 déc. 2005, 16:57

A la demande de Madmax ;)
La Russie impose sa dictature énergétique

Manifestants ukrainiens dénonçant l'attitude de la Russie

L'année 2005 marque un tournant dans la diplomatie russe. Moscou a manifestement opéré un changement radical dans ses relations avec les pays de l'ex-Union soviétique, au grand dam de ces derniers. Demis Polandov, chroniqueur au quotidien russe Gazeta, rappelle ainsi que "c'est au cours de cette année que la Russie, à travers la compagnie [d'Etat] Gazprom, a de fait imposé aux Etats baltes et à tous les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), sauf la Biélorussie, la facturation de son gaz au prix du marché international. Conformément aux propositions du monopole gazier russe, les Baltes doivent payer leur gaz 35 à 40 % plus cher, les pays du Caucase et la Moldavie deux fois plus cher, quant à l'Ukraine, les tarifs sont multipliés par quatre."

Le gaz devient en effet un instrument de chantage pour la Russie face à ses voisins de l'espace postsoviétique. Si la Biélorussie bénéficie toujours de tarifs gaziers préférentiels, c'est parce que ses infrastructures d'acheminement du gaz appartiennent à Gazprom, fait-on savoir côté russe. La Russie exige la même faveur de la part de Kiev qui se montre résolu à ne pas céder. Entre la Russie et l'Ukraine, la guerre du gaz est bel et bien déclarée.

Selon Demis Polandov, l'autoritarisme de la Russie, qui a lancé un ultimatum à l'Ukraine en la menaçant de cesser ses livraisons de gaz au 1er janvier 2006, s'inscrit dans son nouveau plan. "Face aux déconvenues de sa politique d'alliances [dans l'espace postsoviétique], la Russie a décidé de jouer un nouveau rôle, celui du dictateur énergétique. Son exigence est simple : confiez-nous vos infrastructures gazières et tout ira bien. Mais cela signifie en fait : devenez nos esclaves énergétiques."
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Message par mehdiclean » 30 déc. 2005, 17:01

La Russie a parfaitement raison !
les anciens pays de l'est se jettent dans les bras des américains, qui se précipitent pour créer de nouvelles bases et encercler toujours plus la Russie, et il faudrait en plus qu'elle regarde ça, sans rien faire... ??
Il faut maintenant que l'Ukraine assume ses choix... :-D
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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INQUIETUDE DE L'UNION EUROPEENNE

Message par alan » 30 déc. 2005, 17:16

Le différend russo-ukrainien sur le gaz s'enlise

Reuters

L'Ukraine a exhorté la Russie à différer son projet de forte augmentation du prix du gaz qu'elle lui livre, tandis que les experts des deux pays tentaient de trouver une solution à un différend susceptible de menacer les exportations de gaz vers l'Europe occidentale.

Mais le groupe Gazprom, contrôlé par Moscou, lui a immédiatement opposé un refus.
"Il existe un risque qu'après avoir proposé un gel des prix du gaz pendant les dix premiers jours de janvier, l'Ukraine réclame ensuite une prolongation de dix autres jours", a déclaré son porte-parole Sergueï Koupriyanov.

Gazprom veut que l'Ukraine accepte un quadruplement du prix du gaz qui lui est livré et a menacé de cesser ses livraisons le 1er janvier si Kiev persiste à lui opposer un refus.

"Le président ukrainien propose (...) que des entretiens soient conclus et qu'un contrat soit signé pendant les dix premiers jours de janvier", peut-on lire dans un communiqué publié par le site web du président ukrainien Victor Iouchtchenko.

"Dans l'attente du résultat de ces entretiens et de la signature d'un contrat, il propose un moratoire sur les hausses de prix et leur taux", ajoute le communiqué, qui cite un télégramme adressé par Iouchtchenko à son homologue russe Vladimir Poutine.

INQUIETUDE DE L'UNION EUROPEENNE

Visiblement inquiète de ce différend, l'Union européenne a convoqué vendredi pour le 4 janvier une réunion des responsables de l'énergie de ses 25 pays membres, afin de discuter de son impact sur ses approvisionnements en gaz naturel.

"L'idée est d'être parés à toute éventualité et d'adopter une approche commune", a déclaré Amadeu Altafaj Tardio, porte-parole de la Commission européenne.

"La Commission croit toujours qu'un accord peut être atteint. Nous éprouvons des inquiétudes, car certains Etats-membres dépendent plus du gaz russe que d'autres."

La Russie assure environ 25% des besoins en gaz de l'Europe occidentale, et la quasi-totalité du gaz qu'elle lui livre transite par l'Ukraine.

Les chiffres varient toutefois considérablement selon les pays. En 2003, l'Allemagne a acheté 39% de son gaz à la Russie. Mais la proportion était de 65% pour l'Autriche, 68% pour la Hongrie, 65% pour la Pologne et 79% pour la République tchèque.

L'Allemagne a déclaré vendredi que ses réserves de gaz lui permettaient d'envisager la situation avec sérénité.

Ulrich Wilhelm, porte-parole du 0gouvernement fédéral, a toutefois indiqué que son pays suivait de près l'évolution du dossier et avait des entretiens avec chacun des deux pays, sans toutefois chercher à assurer une médiation.

Par mesure de précaution, les pays d'Europe centrale ont commencé à mettre en place des plans d'urgence.

Les autorités de République tchèque, de Pologne et de Roumanie ont toutefois assuré ne pas s'attendre à des problèmes.

ULTIMATUM AU 1ER JANVIER

L'Ukraine accuse la Russie de chercher à profiter de la situation, après que Gazprom eut annoncé avoir obtenu pour l'année prochaine une grande part des exportations du Turkménistan, habituellement un important fournisseur de l'Ukraine.

"Je pense que ces gens-là cherchent simplement à gagner de l'argent", a déclaré à Radio Era le Premier ministre ukrainien Iouri Ekhanourov.
D'autre part, le ministre ukrainien de l'Energie Ivan Platchkov a regagné Kiev au cours de la nuit de jeudi à vendredi après deux jours de marchandage apparemment infructueux à Moscou.

"Si, dans les heures qui viennent, l'Ukraine ne signe pas un contrat gazier, le 1er janvier à 10h, heure de Moscou (7h00 GMT), la Fédération russe arrêtera complètement ses livraisons à son client ukrainien", a déclaré à la presse Alexeï Miller, patron de Gazprom.

La Russie estime que le contrat à long terme qui la lie à l'Ukraine revient à subventionner celle-ci en lui livrant du gaz à des prix très inférieurs à ceux du marché mondial. En conséquence, elle veut lui imposer à partir du 1er janvier un tarif de 230 dollars par m3, soit un quadruplement du prix.
Mais l'Ukraine rétorque qu'une telle tarification est supérieure à ses moyens et propose un prix de 70 à 80 dollars par m3.

Le différend ne fait qu'attiser la tension qui oppose les deux pays depuis la "révolution orange", qui a porté au pouvoir l'année dernière le président Iouchtchenko au détriment du candidat soutenu par le Kremlin.

L'UKRAINE SANCTIONNEE
A Kiev, on assure que Gazprom agit à l'initiative du Kremlin, qui voudrait ainsi sanctionner la politique pro-occidentale de l'Ukraine.
Le principal atout de Kiev est que de toute façon, la Russie doit utiliser son territoire pour approvisionner les marchés européens. Alexeï Miller a toutefois exclu vendredi que les livraisons à l'Europe occidentale soient menacées.
"Un plan a été élaboré pour assurer une absence d'interruption dans les livraisons de gaz russe aux clients européens", a-t-il déclaré sans plus de précision.
Jeudi, Gazprom avait déclaré être convenu d'acheter l'année prochaine au Turkménistan 30 milliards de m3 de gaz au prix de 65 dollars par 1.000 m3, contre 44 précédemment.

Cette quantité correspond à peu près à celle que le Turkménistan fournit d'ordinaire à l'Ukraine, mais le prix est très supérieur à celui auquel Moscou traite habituellement avec la République d'Asie centrale.

Iouri Ekhanourov a déclaré que l'Ukraine avait conclu son propre contrat de 2006 avec le Turkménistan "à bas prix et sur des volumes qui lui conviennent. Le Turkménistan avait précédemment proposé à l'Ukraine un prix de 60 dollars.

D'autre part, Ekhanourov a exhorté les Ukrainiens à ne pas céder à la panique si aucun accord n'était conclu à la date-butoir du 1er janvier.

"Nous sommes prêts à n'importe quel cataclysme", a-t-il assuré. "L'essentiel est que les consommateurs ne sentent rien. Ils obtiendront tout le gaz qu'il leur faut. Nous en avons assez pour satisfaire leurs besoins. Et nous serons tous au travail derrière notre bureau."
Il a répété la position de l'Ukraine selon laquelle, en absence d'un nouvel accord, un accord allant jusqu'en 2009 resterait en vigueur.
.

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Message par epe » 30 déc. 2005, 22:58

Le bâton de maréchal de Vladimir Poutine

...
Le gaz ! VVP a très vite compris comment la Russie pouvait redevenir une grande puissance. Ses ressources énergétiques sont quasiment inépuisables. Tous les pays en ont besoin. VVP va les alimenter, généreusement. Et le monde deviendra dépendant des fournitures russes en gaz et en pétrole. Comme un drogué. Ce jour-là, les critiques des «belles âmes» ne pèseront plus très lourd dans la balance. VVP en est convaincu. Il a bien vu combien l'attitude à son égard avait déjà changé au dernier sommet du G 8 en Ecosse. Au mois de juin prochain à Saint-Pétersbourg, les chefs d'Etat feront cercle autour de VVP. Qui osera encore lui parler de la Tchétchénie ?...

Rien à ajouter je crois... :twisted:
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