Un début de réponse ici.thorgal a écrit :Qqn a t-il les chiffres detailles d'approvionnement en gaz pour la France ?

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The guardian a écrit : Déprime démographique
Une nouvelle étude avance que la 'dévastation' démographique de la Russie a laissé cette dernière en face d'une crise grandissante. Tom Parfitt rapporte.
Jeudi 29 Décembre, 2005
Boris Vasiliev marchait lourdement sur le chemin enneigé qu'est devenu la rue principale de son village et fit une pause à l'extérieur d'un bâtiment d'un étage en état de ruine partielle.
"Là, c´était le cabinet de consultation du docteur," dit-il, puis pointa du doigt le chemin d'où il vint. "Par là-bas, c'était le magasin. Un peu plus loin, le club social."
Les deux côtés du chemin ne sont plus que deux longues rangées de petites maisons en bois vides. Buyavino, dans la région de Tver à 200 km au nord de Moscou, est l'un des dizaines de milliers de villages russes mourant à petit feu tandis que le pays fait face à un déclin alarmant de sa population.
Quand plus tôt cette année Guardian Unlimited visita le village, M. Vasiliev, un travailleur forestier de 58 ans, était la plus jeune personne du village, et la seule avec un travail.
"Autrefois, il y avait une famille dans chacune de ces 50 maisons," a t-il dit. "Maintenant, il y en a juste 13 qui sont restées."
Les champs avoisinants, qui étaient cultivés soigneusement quelques années auparavant, furent envahis par les mauvaises herbes durant l'eté. Deux des villageois ne firent rien d'autre que boire, a dit M. Vasiliev. Le fils d'un autre villageois est mort récemment d'une overdose d'héroine.
Alors que des milliions de personnes abandonnèrent les villages russes à la recherche d'une vie meilleure dans les villes, la forte mortalité du pays a fait payé un lourd tribut à des endroits comme Buyavino.
Alcoolisme, tuberculose et SIDA - autant que les accidents de la route, les suicides et autres causes de mort naturelle - sont en train de ronger la population à un rythme alarmant.
Les maladies circulatoires, exacerbées par le stress, représentent une cause mortelle majeure. L'espérance de vie d'un homme a sombré aux alentours de 58 ans (72 ans pour les femmes), le 2ème plus bas parmi les 52 pays à l'ouest de l'Oural.
La population russe a dégringolé de presque 7%, atteignant 143 millions durant les 15 dernières années, et on prévoit une chute de 20 millions d'ici 2025. Et tandis que Moscou se prépare pour prendre la présidence du G8 le 1er janvier, le Kremlin est fortement incité à faire face à la crise de plein front.
Dans un rapport publié la semaine dernière, Delovaya Rossiya, un groupe de lobby d'affaire, a prévu que le pays pourrait perdre une somme ahurissante de 400 milliards de $ durant les 2 prochaines décénnies s'il échouait à résoudre le problème du plongeon démographique.
Les efforts inadéquats du gouvernement pour encourager l'immigration, supporter les familles jeunes et promouvoir une alimentation saine ont un effet désastreux sur le désir mainte fois répété du président Vladimir Putin de doubler le PIB, mentionne le rapport.
Dans une autre étude publiée plus tôt ce mois-ci, la Banque Mondiale a conclu que la Russie ne rivaliserait jamais avec les autres pays du G8 si elle ne résolvait pas ses problèmes de santé publique déficiente et de déclin démographique.
L'étude, titrée "Mourir trop jeune", a averti que les ravages démographiques russes étaient sans précédent parmi les pays industrialisés, et menaceaient de réduire de milliards son PIB.
La Banque Mondiale reproche principalement les taux élevés de maladies cardiaques et autres maladies non contagieuses qui pourraient être atténuées par un système de santé amélioré.
Les auteurs du rapport Delovaya Rossiya suggèrent que seules des mesures drastiques - comme un impôt de 2% sur les familles sans enfants - pourraient contenir l'effondrement de la population.
Andrei Korovkin, expert en ressources humaines, a dit: "Le déficit de la main d'œuvre ouvrière a déjà été remarqué. Même en étant pessimiste pour la croissance économique, à partir de 2010 ce déficit deviendra le facteur limitant le plus sérieux pour le développement de l'industrie russe."
Kirill Ekonomov, démographe, pense que des mesures immédiates sont nécesssaires pour stimuler le taux de natalité. "La part de l'aide d'état aux parents est misérable," a t-il dit. "Même des couples désirant des enfants ne peuvent pas se le permettre financièrement."
Il y a eu malgré tout des signes encourageants. En septembre, M. Poutine a promis 4 milliards de $ en plus pour l'année prochaine, à répartir dans 4 domaines clés - l'éducation, le système de santé, le logement et l'agriculture. Une amnestie est attendue pour les immigrés des anciennes républiques soviétiques vivant en Russie avec un status incertain.
Cependant, hors des villes, les services de santé restent très maigrement répandus.
"Si tu tombes malade sérieusement alors que la route est bloquée par la neige, alors tu peux très bien finir direct au cimetière." a dit Anna Boloshina, âgée de 72 ans et vivant à l'opposé du "point-med" de Buyavino (un cabinet de consulation d'un docteur).
A 16 km du village, dans la ville de Tver, Lyudmila Titova - la présidente régionale du Goskomstat, le bureau d'état fédéral des statistiques - a montré des graphiques illustrant le plongeon démographique de la population locale.
"C'est notre tragédie," a-t-elle dit. "Le déclin de l'industrie, la fermeture des usines, l'incertitude de la période des réformes, l'inflation, la pauvreté - toutes ces choses contribuent à une forte mortalité."
Cependant, les démographes insistent sur le fait que le très faible taux de natalité reste le facteur prépondérant à la baisse de la population, et ne peut être changé que grâce à une stimulation du business.
"L'effondrement récent de la fertilité en Russie a été presque complètement économique," a déclaré Carl Haub, un chercheur du bureau de recherche démographique basé à Washington. "Quand les gens sont incertains de leur avenir, ils ne font pas d'enfants."
2006 pourrait démarrer très fort !Le géant russe Gazprom réaffirme vouloir couper le gaz à l'Ukraine dimanche matin
2005-12-30 19:31:56
MOSCOU, 30 décembre (XINHUANET) -- Le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller a réaffirmé vendredi que faute d'un accord de dernière minute sur le prix, les livraisons de gaz russe à l'Ukraine seraient coupées dimanche à partir de 10H00 heure de Moscou (07H00 GMT).
M. Miller a fait cette déclaration devant les caméras des télévisions russes à moins de 36 heures de l'expiration du délai laissé aux négociateurs, alors que les positions des deux parties restaient éloignées.
"Si dans les heures qui nous restent avant le début de la nouvelle année l'Ukraine ne signe pas de contrat sur les achats de gaz, le 1er janvier à 10H00 heure de Moscou (7H00 GMT), les livraisons de gaz à l'Ukraine depuis le territoire de la Fédération de Russie seront complètement coupées", a lancé M. Miller.
Moscou est obligé de passer à l'acte, la Russie joue sa survie géopolitique en Europe; si tu regardes bien, la Bielorussie est le seul allié qui lui reste en Europe, tous les autres l'ont quité, et pire, sont passés sous l'influence des Etats-Unis (avec à la clé des bases militaires US pouvant atteindre le territoire russe).epe a écrit :Bon, je suppose que Moscou "joue" la dramatisation, mais s'ils passent aux actes l'Ukraine n'a pas d'autre choix, sauf à laisser sa population mourrir de froid, que de ponctionner le gaz en transit vers l'ouest. Comment va réagir l'union?
La Russie impose sa dictature énergétique
Manifestants ukrainiens dénonçant l'attitude de la Russie
L'année 2005 marque un tournant dans la diplomatie russe. Moscou a manifestement opéré un changement radical dans ses relations avec les pays de l'ex-Union soviétique, au grand dam de ces derniers. Demis Polandov, chroniqueur au quotidien russe Gazeta, rappelle ainsi que "c'est au cours de cette année que la Russie, à travers la compagnie [d'Etat] Gazprom, a de fait imposé aux Etats baltes et à tous les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), sauf la Biélorussie, la facturation de son gaz au prix du marché international. Conformément aux propositions du monopole gazier russe, les Baltes doivent payer leur gaz 35 à 40 % plus cher, les pays du Caucase et la Moldavie deux fois plus cher, quant à l'Ukraine, les tarifs sont multipliés par quatre."
Le gaz devient en effet un instrument de chantage pour la Russie face à ses voisins de l'espace postsoviétique. Si la Biélorussie bénéficie toujours de tarifs gaziers préférentiels, c'est parce que ses infrastructures d'acheminement du gaz appartiennent à Gazprom, fait-on savoir côté russe. La Russie exige la même faveur de la part de Kiev qui se montre résolu à ne pas céder. Entre la Russie et l'Ukraine, la guerre du gaz est bel et bien déclarée.
Selon Demis Polandov, l'autoritarisme de la Russie, qui a lancé un ultimatum à l'Ukraine en la menaçant de cesser ses livraisons de gaz au 1er janvier 2006, s'inscrit dans son nouveau plan. "Face aux déconvenues de sa politique d'alliances [dans l'espace postsoviétique], la Russie a décidé de jouer un nouveau rôle, celui du dictateur énergétique. Son exigence est simple : confiez-nous vos infrastructures gazières et tout ira bien. Mais cela signifie en fait : devenez nos esclaves énergétiques."