Mahiahi a écrit :En ce qui concerne Cuba, on constate qu'il y a un monopartisme constitutionnel (le parti ne contrôle pas directement tout, mais était la seule organisation de réflexion structurée du pays, jusqu'au retour en grâce de l'Eglise, suite au voyage de Jean-Paul II dans l'île)
Ce n'est pas une organisation unifiée, mais un monopole des réflexions structurées : de même que le reproche fait à la démocratie représentative est que toutes les idées de la population représentée par un élu ne peuvent être rendues fidèlement, le reproche évident de cette organisation est que le parti unique ne peut représenter fidèlement le peupleRafa a écrit : Oui
...
Mais pourquoi serait-ce forcemment mauvais d'avoir une organisation unifiée?
Non, il y a l'Assemblée Nationale et le SénatRafa a écrit : Le parlement national en France est unique, je crois
C'est plutôt une particularité de la France que l'institution unique appelée "Académie Française"Rafa a écrit : Dans la plupart des pays l'academie de la langue, c'est à dire l'organisation s'occupant des règles d'orthographe et de grammaire, est une organisation unifiée,
Non, la démocratie non plus du resteRafa a écrit : On est pré-conditionnés à voir tout via notre modèle, et à s'attendre à voir des systèmes avec plusieurs partis differents se disputant la place politique; mais si on y reflechit froidement, ce n'est absolumment pas necessaire.
Représentée ou identifiée?Rafa a écrit : Ce qui est necessaire pour avoir une vraie démocratie, c'est que la population dans son ensemble (ou au moins l'immense majorité, il n'est sans doute pas possible, quel que soit le système, de contenter tout le monde sans exception) puisse être representé ou se sentir identifié, par l'organisation politique de la société.
Parce que l'identification se fait aussi bien en direction d'un monarque (argument des monarchistes) et n'a aucun besoin de relai des idées populaires
Mahiahi a écrit :et un homme qui reste au pouvoir depuis des décennies.
C'est ce qu'ils disent tous... Et d'ailleurs c'est vrai dans une certaine mesure, puisqu'une révolution peut y mettre fin "à tout moment"Rafa a écrit : oui, mais par volonté populaire.
Il y en a eu un : De Gaulle, mais le peuple a fini par le mettre dehors, parce que les gens changent (peuple et dirigeant) et ce qui est vrai aujourd'hui ne l'est plus demain.Rafa a écrit : Si on avait chez nous un homme, ou une femme, qui aie fait ne fut-ce qu'une fraction de ce que Fidel a fait, j'aurai aussi un énorme sentiment de gratitude envers lui, ou elle, et je voudrais qu'il demeure en place à continuer son excellent travail aussi longtemps que possible.
C'est une forme d'idôlatrie que de penser qu'un homme peut rester bon toute sa vie
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Puis-je te signaler que c'est vrai aussi pour les USA et le Canada?Rafa a écrit : A Cuba la quasi totalité de la population adulte a accès a des armes de guerre (du fait de leur participation aux milices de defense, doctrine militaire de "guerre de tout le peuple" developpée pour resister à une possible attaque des Etats-Unis), si bien que les cubains pourraient, s'ils le desiraient, faire une rebellion armée et renverser le gouvernement.
Y a-t-on déjà vu une révolution populaire? Jamais
En Angleterre, les policiers ont longtemps été désarmés, avec leur casque haut ils semblaient être plus là pour les photos des touristes que pour réprimer le peuple, et puis il y a eu Tatcher, les grèves des mineurs et les autres...Rafa a écrit : Un détail interessant: la ténue des flics.
Les flics cubains ne font pas peur, ils sont habillés légérement, avec juste un kepi ou casquette et un ceinturon comme marques de leur autorité; ils ne porte ni armure de combat, ni boucliers, ni masques anti-gaz, ni fusils d'assaut,...
Dans certains pays les flics sont habillés pour faire la guerre (contre leur population); pas à Cuba, ça ça en dit beaucoup je trouve.