Oléoscénario DP/CZ : regardez les lumières s'éteindre
Publié : 17 oct. 2005, 19:15
Comme promis, voici les premiers résultats d'un gros moulinage de chiffres qui avait pour objectif d'identifier comment le Monde, avec ses inégalités, va accuser le choc du PPP. Ce premier moulinage (2 Megs de fichiers Excel) a été baptisé...
Davos Pacifique, Croissance Zero
L’idée de base de ce scénario est que plus un pays est riche, plus il peut à la fois maintenir sa consommation (en subventionnant les produits pétroliers) tout en achetant l’or noir au prix fort. On fait abstraction dans ce modèle d’une quelconque élasticité de la demande aux prix ; si on souhaite en tenir compte, je pense qu’il suffit de décaler dans le temps les conclusions de ce scénario.
On se place dans un Monde régi par le commerce et la loi de l'offre et la demande. Les alliances, inimitiés et autres antagonismes ne sont pas pris en compte dans la simulation, mais dans les commentaires des résultats. Je n'ai donc pas modélisé de conflit guerrier, bien que les casus belli vont bientôt abonder... Le présent Oléoscénario est donc exagérément optimiste.
Hypothèses du modèle :
Les consommations nationales de pétrole sont stables (croissance nulle ou légère croissance avec économies d’énergies récurrentes)
Les pays producteurs vendent tous leurs excédents au prix du marché
En cas de compétition entre deux acheteurs, c’est celui au PNB le plus élevé qui remporte l’intégralité du marché
Chiffres de production et de consommation 2004 : source BP
Prévisions de production pour 2005-2050 : source ASPO (2005 scenario)
Résultats du modèle : accrochez-vous...
PPP + 2 ans : tous les pays les plus pauvres et non producteurs de pétrole sont tombés en panne sèche. Les premiers coups sont tombés à des endroits inattendus : Europe de l’Est (ex : Moldavie, Bosnie) et Moyen-Orient (Jordanie).
+ 3 ans : la pénurie continue de gagner l’Europe de l’Est : Ukraine, Slovaquie, Bulgarie, Pays Baltes ; l’Islande cesse d’importer du pétrole. Si la Russie profite de l’opportunité pour reprendre le contrôle de ses anciens pays satellites, elle compensera alors en réduisant ses livraisons à la Chine ou au Japon.
+ 4 ans : la pénurie devient mondiale. En plus de la Tchéquie, de la Hongrie et de la Roumanie, plusieurs pays emblématiques tombent en panne sèche en Asie (Bangladesh, Pakistan, Singapour, Philippines, Nouvelle-Zélande) comme en Amérique (Chili, Pérou – à moins que le Venezuela profite de l’occasion pour augmenter son poids géopolitique, quitte à livrer moins aux USA). L’Egypte (pic en 1995), encore exportatrice l’année précédente, doit importer la moitié de son brut pour couvrir ses besoins ; elle tombera en pénurie l’année suivante.
+ 5 ans : Au tour de l’Irlande et du Portugal, de l’Afrique du Sud, de la Thaïlande… et d’Israël. En pratique, les USA sont obligés de subvenir aux besoins de l’Etat Juif ou tout au moins à ceux de Tsahal. Mais c’est au détriment des USA ou d’un autre allié…
+ 6 ans : Grèce et Finlande aimeraient à leur tour faire acte d’allégeance au géant russe pour continuer à recevoir leur dose d’or noir, mais celui-ci a franchi son pic et est moins enclin à faire des largesses qu’avant. Les USA font l’aumône à la Turquie pour sécuriser le Nord de l’Irak... mais doit imposer un rationnement à ses alliés pour le faire. L’Indonésie tombe également.
+ 7 ans : la Chine annexe Taiwan, paralysée par la pénurie. En Europe, Pologne, Autriche, Suède, Bénélux et Suisse tirent la langue ; le transport routier européen est à genoux.
+ 8 ans : La Corée du Sud, sans pétrole, est envahie par la Corée du Nord qui lui apportent les bonnes pratiques. Les aborigènes renversent le gouvernement australien.
+ 10 ans : après 2 années de calme, vient le tour de l’Inde, puis de l’Italie l’année suivante.
+ 11 ans : la Chine tombe en panne sèche.
+ 15 ans : seuls les USA, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni… et la France peuvent encore s’offrir du pétrole des pays de l’OPEP, de la Russie, du Nigeria et du Kazakhstan. Les derniers puits du Mexique ne parviennent plus à satisfaire les besoins locaux.
PPP+ 20 ans : tout le pétrole exporté est destiné aux USA.
Fin de la simulation.
Davos Pacifique, Croissance Zero
L’idée de base de ce scénario est que plus un pays est riche, plus il peut à la fois maintenir sa consommation (en subventionnant les produits pétroliers) tout en achetant l’or noir au prix fort. On fait abstraction dans ce modèle d’une quelconque élasticité de la demande aux prix ; si on souhaite en tenir compte, je pense qu’il suffit de décaler dans le temps les conclusions de ce scénario.
On se place dans un Monde régi par le commerce et la loi de l'offre et la demande. Les alliances, inimitiés et autres antagonismes ne sont pas pris en compte dans la simulation, mais dans les commentaires des résultats. Je n'ai donc pas modélisé de conflit guerrier, bien que les casus belli vont bientôt abonder... Le présent Oléoscénario est donc exagérément optimiste.
Hypothèses du modèle :
Les consommations nationales de pétrole sont stables (croissance nulle ou légère croissance avec économies d’énergies récurrentes)
Les pays producteurs vendent tous leurs excédents au prix du marché
En cas de compétition entre deux acheteurs, c’est celui au PNB le plus élevé qui remporte l’intégralité du marché
Chiffres de production et de consommation 2004 : source BP
Prévisions de production pour 2005-2050 : source ASPO (2005 scenario)
Résultats du modèle : accrochez-vous...
PPP + 2 ans : tous les pays les plus pauvres et non producteurs de pétrole sont tombés en panne sèche. Les premiers coups sont tombés à des endroits inattendus : Europe de l’Est (ex : Moldavie, Bosnie) et Moyen-Orient (Jordanie).
+ 3 ans : la pénurie continue de gagner l’Europe de l’Est : Ukraine, Slovaquie, Bulgarie, Pays Baltes ; l’Islande cesse d’importer du pétrole. Si la Russie profite de l’opportunité pour reprendre le contrôle de ses anciens pays satellites, elle compensera alors en réduisant ses livraisons à la Chine ou au Japon.
+ 4 ans : la pénurie devient mondiale. En plus de la Tchéquie, de la Hongrie et de la Roumanie, plusieurs pays emblématiques tombent en panne sèche en Asie (Bangladesh, Pakistan, Singapour, Philippines, Nouvelle-Zélande) comme en Amérique (Chili, Pérou – à moins que le Venezuela profite de l’occasion pour augmenter son poids géopolitique, quitte à livrer moins aux USA). L’Egypte (pic en 1995), encore exportatrice l’année précédente, doit importer la moitié de son brut pour couvrir ses besoins ; elle tombera en pénurie l’année suivante.
+ 5 ans : Au tour de l’Irlande et du Portugal, de l’Afrique du Sud, de la Thaïlande… et d’Israël. En pratique, les USA sont obligés de subvenir aux besoins de l’Etat Juif ou tout au moins à ceux de Tsahal. Mais c’est au détriment des USA ou d’un autre allié…
+ 6 ans : Grèce et Finlande aimeraient à leur tour faire acte d’allégeance au géant russe pour continuer à recevoir leur dose d’or noir, mais celui-ci a franchi son pic et est moins enclin à faire des largesses qu’avant. Les USA font l’aumône à la Turquie pour sécuriser le Nord de l’Irak... mais doit imposer un rationnement à ses alliés pour le faire. L’Indonésie tombe également.
+ 7 ans : la Chine annexe Taiwan, paralysée par la pénurie. En Europe, Pologne, Autriche, Suède, Bénélux et Suisse tirent la langue ; le transport routier européen est à genoux.
+ 8 ans : La Corée du Sud, sans pétrole, est envahie par la Corée du Nord qui lui apportent les bonnes pratiques. Les aborigènes renversent le gouvernement australien.
+ 10 ans : après 2 années de calme, vient le tour de l’Inde, puis de l’Italie l’année suivante.
+ 11 ans : la Chine tombe en panne sèche.
+ 15 ans : seuls les USA, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni… et la France peuvent encore s’offrir du pétrole des pays de l’OPEP, de la Russie, du Nigeria et du Kazakhstan. Les derniers puits du Mexique ne parviennent plus à satisfaire les besoins locaux.
PPP+ 20 ans : tout le pétrole exporté est destiné aux USA.
Fin de la simulation.