Venezuela

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 09 août 2017, 19:50

La crise au Venezuela n'épargne pas le géant pétrolier PDVSA

Usine Nouvelle le 09/08/2017
CARACAS (Reuters)

La crise politique qui secoue le Venezuela n'épargne pas la plus grande entreprise nationale, PDVSA, et augure mal de la capacité de l'Etat à continuer à pouvoir compter sur la manne pétrolière.

Le Venezuela possède les plus importantes réserves de brut de la planète et le régime du président Nicolas Maduro, comme ses prédécesseurs, compte sur PDVSA pour alimenter les caisses de l'Etat. La production de pétrole du pays devrait néanmoins tomber cette année à son niveau le plus bas en vingt-cinq ans.

Et, au vu de la déliquescence qui semble se propager dans une entreprise désormais aux mains de "politiques", les pires scénarios peuvent être envisagés, si l'on en croit des employés actuels ou passés de PDVSA et des responsables de l'industrie pétrolière à l'étranger interviewés pour cet article.

"C'est un désastre à tous les niveaux, et en plus il faut qu'on applaudisse", résume un employé, qui ne souhaite pas être identifié de crainte de représailles.

La nouvelle direction de PDVSA nommée au mois de janvier, hormis son président, ne cache pas ses préférences politiques et les employés sont cordialement invités à assister aux meetings du Parti socialiste au pouvoir.

Directeurs et chefs de service ont menacé de renvoi tous ceux qui ne seraient pas allés voter le 30 juillet pour élire l'Assemblée constituante, que le président Maduro présente comme la seule institution en mesure de sauver le pays du chaos.

Que PDVSA, souvent considérée comme un Etat dans l'Etat, soit au service du pouvoir en place, et minée par la corruption, n'est pas nouveau. Ce qui l'est, c'est l'ampleur.

Le président de PDVSA s'appelle Eulogio Del Pino. Ce diplômé de Stanford est reconnu par ses pairs pour ses compétences.

Le problème est que ce n'est pas vraiment lui qui tient les commandes, explique-t-on au sommet de la hiérarchie de la compagnie et de source gouvernementale.

JEUNES ET SANS EXPÉRIENCE

Le véritable patron est le ministre du Pétrole, Nelson Martinez, ancien directeur de l'entreprise de raffinage Citgo, filiale de PDVSA implantée aux Etats-Unis.

Il a pour lui d'être un proche du président Maduro et c'est lui aujourd'hui, et pas Eulogio Del Pino, qui négocie directement les gros contrats de PDVSA à l'étranger.

Deux autres hauts responsables de PDVSA ont un CV politique marqué, le chef de la division négoce, Ysmel Serrano, un ancien proche collaborateur du vice-président Tareck el Aissami, et Simon Zerpa, vice-président chargé des finances, considéré comme un protégé du président Maduro.

L'arrivée ces derniers mois à la tête de Petroleos de Venezuela SA de ces managers jeunes et inexpérimentés, et les luttes internes, ne sont pas sans conséquence pour la bonne marche de l'entreprise, dit-on dans les milieux pétroliers.

Il n'est pas rare, désormais, d'attendre des heures à un rendez-vous conclu avec des représentants de l'entreprise. Des décisions apparemment simples prennent un temps fou à être mises en oeuvre.

"La plupart du temps, les cadres ne répondent même pas au téléphone ou aux e-mails", se plaint un représentant d'une compagnie étrangère liée par contrat à PDVSA. "C'est vraiment surprenant de voir que certains managers sont si jeunes et si inexpérimentés."

Il n'est pas rare que le chargement d'un pétrolier à quai prenne de trente à quarante jours. Il n'en fallait que deux ou trois il y a encore quelques années. Les raffineries fonctionnent à un niveau très éloigné de leurs capacités.

On estime, de même source, que si les Etats-Unis, dans la panoplie de sanctions dont ils disposent envers le Venezuela, décidaient de s'en prendre au secteur pétrolier, le coup serait très rude pour PDVSA.

En attendant, dans l'imposant bâtiment de verre qui abrite le siège de l'entreprise, une forme de gangrène se propage.

Les employés se plaignent que les ascenseurs sont presque tous en panne, que leurs véhicules sont vandalisés sur le parking. Le papier et l'encre, quand il y en a, servent à faire des affiches politiques. Et il n'y a même plus de papier hygiénique dans les toilettes.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... sa.N575258

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Message par energy_isere » 11 août 2017, 14:37

L'économie du Venezuela vue en récession de 7% à 10% cette année

le 09/08/2017 Infos Reuters CARACAS

L'économie du Venezuela, déjà mal en point, va connaître cette année une récession de 7% à 10%, a prédit mercredi le président de la Fedecamaras, la fédération des chambres de commerce du pays, dans le cadre d'un sommet Reuters sur l'investissement en Amérique latine.
...............
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... ee.N575368

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 13 août 2017, 14:44

Venezuela: un embargo sur le pétrole, l'autre arme des Etats-Unis ?

Par RFI Publié le 12-08-2017

Des voix s'élèvent aux Etats-Unis, dont celle du sénateur démocrate de Floride Bill Nelson, pour exiger l'utilisation, au moins partielle, de l'arme du pétrole contre le gouvernement vénézuélien. Une mesure qui mettrait le pays en faillite en quelques semaines.

Le pétrole représente 96% des revenus d'exportations du Venezuela et la moitié du budget fédéral. Or, les Etats-Unis importent à eux seuls 92% du pétrole vénézuélien. Mais cela ne constitue que 8% des importations pétrolières américaines.

C'est dire l'effet ravageur qu'aurait un embargo américain, même partiel, sur un pays déjà exsangue, auquel l'agence de notation Standard & Poor’s attribue un risque de défaut de paiement dans les six mois à venir.

L'embargo est toutefois une mesure qui, jusqu'ici, n'a pas été retenue par l'administration Trump. Une option plus souple serait de suspendre la livraison par les Etats-Unis des 50 000 barils de pétrole léger par jour qui sont utilisés en mélange au Venezuela pour le raffinage de son pétrole brut.

Toutefois, pendant la crise diplomatique, les affaires continuent : une compagnie pétrolière de l’Oklahoma a signé à la mi-juillet un accord de plus d'un milliard de dollars avec le Venezuela pour l'exploitation de ses réserves pétrolières portant sur l'exploration de 200 puits en trois ans.
http://www.rfi.fr/economie/20170812-ven ... etats-unis

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 26 août 2017, 12:30

Hier :
Washington alourdit les sanctions contre le Venezuela

LES ECHOS Le 25/08/2017

La Maison-Blanche a annoncé l’interdiction d’acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou la compagnie pétrolière nationale PDVSA.

Les menaces ont été mises à exécution. La Maison-Blanche a annoncé, ce vendredi, imposer de nouvelles sanctions financières contre le Venezuela. Parmi elles : l'interdiction d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou la compagnie pétrolière nationale PDVSA.

« Nous ne resterons pas immobiles face à l'effondrement du Venezuela », a justifié l'exécutif américain dans un communiqué, faisant allusion à la quasi guerre civile secouant le pays depuis quatre mois.

« Ces mesures ont été soigneusement calibrées pour priver la dictature Maduro d'une source cruciale de financement », a ajouté la Maison-Blanche.

L'objectif : faire pression sur le président Nicolas Maduro et le contraindre à mettre fin à sa « tyrannie », explique Washington.

L'action militaire exclu

La réaction de Caracas n'a pas été longue à attendre. Il s'agit « de la pire agression » contre le peuple vénézuélien, a dénoncé à l'ONU le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, en se demandant si l'objectif des Etats-Unis est de créer une « crise humanitaire » dans son pays.

La Maison-Blanche a toutefois exclu une action militaire à court terme, deux semaines après des déclarations de Donald Trump en ce sens. « Toute décision serait prise en conjonction avec nos partenaires dans la région et aucune action militaire n'est prévue dans un futur proche », a déclaré le général HR McMaster, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

Goldman Sachs largement critiquée

Riche en ressources pétrolières mais pauvre en liquidités, le pays, dont la dette est estimée à plus de 100 milliards de dollars, redoute le spectre d'un défaut de paiement. Aussi, l'inflation y dépasse 1.100 %, ce qui en fait la pire performance mondiale.

En juin, la banque d'affaires Goldman Sachs avait été montrée du doigt par l'opposition vénézuélienne pour avoir acheté des obligations émises par PDVSA, apportant une bouffée d'oxygène au gouvernement Maduro.

Liens économiques étroits

« Nous investissons dans des obligations de PDVSA parce que, comme beaucoup dans le secteur de la gestion d'actifs, nous estimons que la situation dans le pays va s'améliorer dans la durée », avait-elle expliqué alors.

Washington et Caracas, qui n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010 mais dont les relations s'étaient quelque peu améliorées à la fin du mandat de Barack Obama, conservent des liens économiques et commerciaux étroits, avant tout dans l'industrie pétrolière.
https://www.lesechos.fr/monde/ameriques ... 109690.php

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Message par energy_isere » 26 août 2017, 12:31

Le Venezuela convoque une réunion des firmes américaines qui lui achètent du pétrole

AFP le 26 août 2017

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a convoqué vendredi pour une réunion urgente les entreprises américaines qui achètent du pétrole au Venezuela afin d'analyser les sanctions imposées à Caracas par les Etats-Unis.

"Je convoque au Venezuela toutes les entreprises américaines auxquelles nous vendons du pétrole" (...) pour une réunion urgente", a dit M. Maduro dans une déclaration à la radio et à la télévision.

Le but de la réunion sera de "rechercher des solutions à la situation qu'a créée ce décret (américain imposant des sanctions, ndlr) qui attaque notre économie et qui instaure un blocus financier et économique", a déclaré le président vénézuélien.

Confiant, le président Maduro a déclaré que "le Venezuela a des débouchés assurés pour tout le pétrole qu'il vend aux Etats-Unis", soit 800.000 des 1,9 million de barils de la production quotidienne du pays.

"Nous voulons continuer à vendre aux Etats-Unis, mais il semble que Donald Trump a interdit, dans le cadre de mesures de persécution financière coercitives, que le Venezuela reste l'un de leurs fournisseurs sûrs de pétrole", a ajouté M. Maduro, lors d'une réunion avec ses ministres de l'Energie et des Finances retransmise à la télévision et à la radio.

Déterminé à démontrer que son pays ne resterait pas immobile face à "l'effondrement" du Venezuela, le président américain Donald Trump a signé vendredi un décret prévoyant l'interdiction d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou par la compagnie pétrolière nationale PDVSA.

Le décret ne mentionne cependant pas une quelconque interdiction à des compagnies américaines d'acheter du brut vénézuélien. "Ces mesures ont été soigneusement calibrées pour priver la dictature Maduro d'une source cruciale de financement", a souligné la Maison Blanche, qualifiant le régime en place de "dictature".

Le président Maduro a également annoncé vendredi une réunion la semaine prochaine avec les détenteurs d'obligations vénézuéliennes, afin de discuter avec eux des conséquences des nouvelles mesures américaines. Dans son discours, M. Maduro a précisé que 62% de ces investisseurs sont aux Etats-Unis, 12% au Royaume-Uni et 6% au Canada: "Trump leur brûle leurs obligations dans les mains", a-t-il ironisé.

Selon M. Maduro, ces sanctions américaines ont été demandées par la droite vénézuélienne, pour déstabiliser encore un peu plus le pays. Le président attribue régulièrement l'origine de la crise vénézuélienne à une volonté des Etats-Unis de le renverser avec l'aide de l'opposition.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-170826-0

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 27 août 2017, 12:42

Le Venezuela déploie chars et militaires face à la "menace" américaine

le 27/08/2017

L'armée vénézuélienne a organisé samedi des manoeuvres à travers le pays et incité la population à rejoindre sa réserve pour défendre le pays contre une éventuelle attaque américaine. Il y a deux semaines Donald Trump a déclaré que « l'option militaire » était envisagée pour sortir le pays de la crise politique qu'il traverse.

Chars débarquant sur la plage, hélicoptères survolant un barrage, tireurs d'élite en tenue de camouflage: l'armée vénézuélienne était mobilisée samedi et dimanche pour des exercices militaires en réponse à la « menace » du président américain Donald Trump.

A Caracas, où forces de l'ordre et miliciens ont défilé, des partisans du gouvernement vêtus de rouge s'essayaient au maniement du fusil ou aux techniques de combat. « Yankees, hors d'ici! », vocifère Erica Avendaño, 60 ans, en frappant deux mannequins à l'aide d'un long fusil trop lourd pour elle. « J'espère qu'il ne se passera rien, mais nous sommes prêts à tout » !

Un peu plus loin, Alicia Rosales, 63 ans, est assise aux commandes d'un canon antiaérien, qu'elle fait tourner dans un sens puis dans l'autre, le canon vers le ciel. « C'est comme conduire une auto-tamponneuse », sourit-elle.

Un peu plus tôt, le chef de l'Etat vénézuélien Nicolas Maduro et son ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez ont donné le coup d'envoi de ces manoeuvres baptisées « Souveraineté bolivarienne 2017 » auxquelles doivent participer au cours du week-end quelque 200 000 soldats et 700 000 miliciens, réservistes et civils armés.
................
http://www.ouest-france.fr/economie/man ... es-5206783

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 08 sept. 2017, 17:11

Maduro veut négocier avec les détenteurs de la dette du Venezuela

AFP le 08/09/2017

Le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le pays traverse une grave crise économique, a convoqué jeudi les détenteurs de la dette vénézuélienne afin de discuter des conséquences des sanctions américaines qui empêchent l'émission de nouvelles obligations.

"Dans le cadre de la lutte contre le blocus, j'annonce qu'au cours des deux prochaines semaines, tous les détenteurs d'obligations de la dette publique vénézuélienne qui ont été affectés par les décisions de Donald Trump sont invités à plusieurs cycles de négociations", a indiqué M. Maduro lors d'une session spéciale de l'Assemblée constituante.

Le président a indiqué qu'il avait déjà eu des "conversations bilatérales avec chacun" des investisseurs.

Il a rappelé que 74% des détenteurs d'obligations vénézuéliennes sont américains et canadiens.

"Qui a subi le plus de préjudices ? Ces détenteurs, avec lesquels nous entretenons d'excellentes relations", a-t-il souligné.

"Après cette série de négociations, le Venezuela prendra position pour défendre sa sécurité juridique et financière et les détenteurs d'instruments financiers. A bon entendeur...", a-t-il poursuivi.

Un décret de la Maison Blanche signé le 25 août par le président américain Donald Trump interdit d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela et la compagnie pétrolière nationale PDVSA, ce qui affecte le paiement des services, des médicaments et de l'alimentation aux entreprises étrangères.

Avec les sanctions américaines, le Venezuela fait face à de graves difficultés économiques, ce qui a poussé l'agence de notation Fitch en août à abaisser la note de solvabilité du pays, estimant que le risque qu'il fasse défaut était maintenant "probable".

En octobre et novembre, le Venezuela et PDVSA doivent rembourser environ 3,8 milliards de dollars de dette arrivant à échéance.

M. Maduro a également annoncé jeudi qu'il allait mettre en oeuvre un "nouveau système de paiement international" dans différentes monnaies.

"Le Venezuela va créer un panier de devises afin de nous libérer du dollar et, avec des devises en conversion libre, le yuan, l'euro, le yen, la roupie et les monnaies internationales, rompre les amarres avec le dollar", a-t-il expliqué.

Le président a également signalé l'ouverture de bureaux de changes dans tout le pays -et pas seulement dans les zones frontalières- afin de freiner le billet vert sur le marché noir qui ce jeudi a dépassé les 20.000 bolivars pour un dollar.

Ce pic représente une dévaluation de 95% de la monnaie nationale au cours de la dernière année.

La baisse des revenus provenant de la chute des prix du pétrole a entraîné un assèchement des devises qui a poussé le gouvernement vénézuélien à instaurer depuis 2003 un contrôle des changes strict, obligeant les hommes d'affaires à s'approvisionner sur le marché noir pour importer. Tout cela a entraîné une inflation qui, selon le Fonds monétaire international (FMI), grimpera cette année à 720%.
http://www.boursorama.com/actualites/ma ... 94005e8c1d

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 09 sept. 2017, 13:16

Venezuela: endetté et délabré, le secteur pétrolier à l'agonie

AFP parue le 05 sept. 2017

Appauvrie et criblée de dettes vis-à-vis de ses créanciers russes et chinois, la compagnie pétrolière d'Etat PDVSA, autrefois vache à lait du Venezuela, est devenue l'ombre d'elle-même.

Les problèmes de Petroleos de Venezuela S.A. se sont accentués avec les sanctions américaines décidées en août, qui ont limité son accès à l'emprunt.

La production pétrolière n'en finit pas de décliner et la majorité des revenus issus de ses exportations servent à rembourser des crédits qui se chiffrent en milliards de dollars.

Une situation délicate pour le président Nicolas Maduro: celui-ci doit compter sur les revenus tirés des exportations de PDVSA qui fournissent 96% des devises étrangères du pays et financent un grand nombre de programmes sociaux.

Cette réduction des revenus issus de l'or noir signifie qu'il y a pour ce pays d'Amérique latine "un réel risque de faire défaut", explique Tamas Varga, analyste chez PVM Oil Associates à Londres.

- Sanctions et ouragan -

Avec les sanctions américaines, le Venezuela fait face à de nouvelles difficultés.

En août, le président Donald Trump a signé un décret qui prévoit l'interdiction d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement vénézuélien ou la compagnie pétrolière nationale.

"Ces mesures ont été soigneusement calibrées pour priver la dictature Maduro d'une source cruciale de financement", a souligné la Maison Blanche, qualifiant le régime en place de "dictature".

Une situation qui a poussé l'agence de notation Fitch à abaisser la note de solvabilité du pays en août, estimant que son risque de faire défaut était maintenant "probable".

En octobre et novembre, le Venezuela et PDVSA doivent rembourser environ 3,8 milliards de dollars de dette qui arrivent à échéance.

Et avec le passage dévastateur de l'ouragan Harvey au Texas, la situation s'est encore aggravée: plusieurs raffineries de pétrole aux Etats-Unis ont dû cesser leur activité en raison d'inondations et de coupures de courant. Or une partie de ces sites traite le brut vénezuelien.

L'ouragan a aussi empêché les tankers de livrer le brut sur les côtes texanes, portant un coup dur au fragile système d'exportation du pétrole vénézuélien.

Avec la tempête, "la demande américaine pour le brut vénézuélien va chuter aussi longtemps que les raffineries resteront à l'arrêt, forçant ainsi Caracas à trouver de nouveaux débouchés, et probablement à baisser significativement ses prix", a affirmé Antoine Halff, directeur du Programme mondial de recherche sur les marchés pétroliers à l'Université Columbia, au Financial Times.

- Les plus grandes réserves mondiales -

Le Venezuela, qui dispose des plus importantes réserves pétrolières au monde, produit 1,9 million de barils par jour, dont 40% sont exportés vers les Etats-Unis, son premier client. Pour sa part, le pays latino-américain ne contribue que pour 8% au pétrole importé par les Etats-Unis, qui se fournit majoritairement auprès du Canada et de l'Arabie saoudite.

Mais le brut vénézuélien -- à forte teneur en soufre -- est de qualité inférieure à celui de l'Arabie Saoudite, et bien plus couteux à extraire ou à traiter.

Pour que le Venezuela puisse équilibrer ses comptes publics grâce au pétrole, il faudrait que son prix soit "bien supérieur à 125 dollars le baril", explique James Williams, analyste pétrolier pour WTRG aux Etats-Unis.

Selon le dernier rapport annuel du PDVSA, le prix moyen du baril vénézuélien en 2016 était de 35,15 dollars.

Avec l'effondrement des cours observé depuis trois ans, l'économie du pays est en chute libre. Et entre 2015 et 2016, le chiffre d'affaires de la compagnie pétrolière nationale a dégringolé de 33,5%.

- Manque d'investissement -

Dans ces circonstances, les tarifs préférentiels auxquels le Venezuela vend son pétrole à Cuba et d'autres Etats caribéens deviennent difficilement soutenables.

Le contrôle des prix et les nationalisations ont effrayé les investisseurs étrangers. Et pour ne rien arranger, la corruption et le favoritisme endémiques au sein de PDVSA ont poussé beaucoup de jeunes ingénieurs et managers à s'installer à l'étranger.

Mais surtout, les investissements dans les infrastructures - champs pétroliers et pipelines de PDVSA - ont été très insuffisants.

Les récents efforts de l'Opep, dont le Venezuela fait parti, pour faire remonter les cours du pétrole en instaurant des quotas limitant la production, ne devraient pas aider Caracas, estiment les analystes, pour qui seul un changement de gouvernement pourrait redresser le pays.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nie-170905

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 09 sept. 2017, 13:50

Venezuela: Maduro veut vendre du pétrole en devises autres que le dollar

AFP le 09/09/2017

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé vendredi son intention de vendre pétrole et autres matières premières ou métaux dans des devises autres que le dollar.

"J'ai décidé de commencer à vendre pétrole, gaz, or et autres produits en de nouvelles devises, dont le yuan chinois, le yen japonais, le rouble russe ou la roupie indienne, entre autres", a déclaré le chef de l'Etat vénézuélien, dans un entretien à la télévision.

"Une économie libérée du système impérialiste américain est possible", a-t-il insisté.

Les dernières sanctions américaines visant le régime de Caracas interdisent aux banques américaines de commercialiser de nouveaux bons du trésor émis par le gouvernement vénézuélien ou la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA.

Cela afin de "priver la dictature de Maduro d'une importante source de financement lui permettant de maintenir son pouvoir illégitime", avait précisé un communiqué de la Maison Blanche.

M. Maduro avait qualifié cette mesure de blocus économique et financier.
http://www.boursorama.com/actualites/ve ... 3efa32d2c5

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Message par energy_isere » 28 oct. 2017, 12:54

Fuyant la crise, 470.000 Vénézuéliens en Colombie (Santos)

AFP le 27 oct. 2017

Près de 470.000 Vénézuéliens sont arrivés en Colombie, fuyant la crise politique et économique dans leur pays, et 267.000 l'ont fait de manière illégale, a indiqué vendredi le président colombien Juan Manuel Santos, qui a accusé le gouvernement de Nicolas Maduro d'avoir "détruit la démocratie".

Il y a trois mois, les services migratoires chiffraient à 340.000 le nombre de Vénézuéliens venus se réfugier dans le pays voisin.

Désormais, "on estime que près de 470.000 Vénézuéliens sont arrivés dans notre pays, 202.000 de façon régulière et 267.000 de façon irrégulière", a déclaré M. Santos lors d'une conférence de presse au siège du gouvernement.

Les autorités n'ont pas précisé depuis quand a augmenté le flux migratoire du Venezuela vers la Colombie, pays qui partagent une frontière de 2.200 kilomètres.

Selon le président Santos, la Colombie est le pays qui "souffre le plus" des effets collatéraux de la crise économique et politique qui frappe le Venezuela. Il a appelé à prendre "des initiatives qui puissent permettre une transition vers la démocratie" dans ce pays.

"Nous avons fait des efforts immenses pour tenter de désactiver cette crise afin de parvenir à une sortie démocratique et pacifique", a-t-il souligné.

Jeudi, les ministres des Affaires étrangères de 12 pays d'Amérique dont la Colombie, réunis à Toronto, ont demandé à l'ONU de s'impliquer pour aider à résoudre la crise au Venezuela et sanctionner les violations des droits de l'homme.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tos-171027

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 04 nov. 2017, 12:34

Le Venezuela se rapproche du défaut de paiement.
Le président Nicolas Maduro a « décrété » une restructuration de la dette. Caracas aurait beaucoup à perdre en cas de différend avec ses créanciers.


LE MONDE ECONOMIE | 04.11.2017 Par Marie de Vergès

En plein chaos économique, le Venezuela se rapproche dangereusement d’un défaut de paiement. Soucieux d’éviter cette issue sur laquelle parient les marchés depuis des mois, le président Nicolas Maduro a littéralement « décrété » une restructuration de la dette lors d’une allocution à la télévision, jeudi 2 novembre au soir. Autrement dit, une renégociation avec les créanciers. Vendredi 3 novembre, ceux-là ont été conviés à une réunion pour le 13 novembre, dans la capitale vénézuélienne.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 08 nov. 2017, 18:53

La faillite du Venezuela serait imminente

Par Dominique Baillard RFI 08 Nov 2017

Un défaut de paiement pourrait intervenir dans les prochains jours estiment les investisseurs. Depuis que le président Nicolas Maduro a évoqué une restructuration de la dette publique, les créanciers s’attendent au pire.

Ce pays est en pleine crise économique, les habitants maigrissent à vue d'oeil tellement ils ont faim, mais jusqu'à maintenant l'Etat du Venezuela a toujours honoré ses dettes, à la plus grande satisfaction de ses créanciers qui engrangent des taux d'intérêt fabuleux pouvant aller jusqu'à 30%. Pas plus tard que vendredi dernier la compagnie pétrolière PDVSA a remboursé rubis sur ongle une traite de 850 millions de dollars. Le même jour le président Maduro a invité tous les créanciers et les investisseurs de bonne volonté à Caracas lundi prochain pour discuter renégociation de la dette. Cette déclaration a déclenché l'alerte rouge dans le petit monde de la finance obligataire, persuadé que le Venezuela est désormais au bord du gouffre financier.

Le Venezuela ne peut plus ou ne veut plus rembourser ses dettes ?

Il manque clairement de devises. À moins de 10 milliards de dollars, ses réserves de change sont tombées à leur plus bas niveau depuis vingt ans. Or, le service de la dette lui coûtera 8 milliards d'ici la fin 2018. Auquel il faut ajouter la facture des importations des biens de première nécessité indispensables à la survie de la population, cette facture se monte à 13 milliards de dollars pour l'année en cours. Si Nicolas Maduro en vient à solliciter un arrangement avec ses prêteurs, cela prouve que les sanctions américaines imposées cet été ont commencé à « mordre » dit un analyste, étant donné que les banques résidant aux États-Unis n'ont plus le droit de participer à l'émission d'une nouvelle dette vénézuélienne, la fuite en avant des autorités du Venezuela dans de nouveaux emprunts est devenue quasiment impossible.
..........................
http://www.rfi.fr/emission/20171108-cri ... ela-maduro

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Re: Venezuela

Message par matthieu25 » 12 nov. 2017, 22:18

Le Venezuela a fait faillite. Cela va faire des vagues demain. ..... :-"
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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rico
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Re: Venezuela

Message par rico » 13 nov. 2017, 13:33

Non soit-disant il l'est pas encore.

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sherpa421
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Re: Venezuela

Message par sherpa421 » 13 nov. 2017, 14:08

Le Venezuela ne peut et ne veux plus payer les vautours, les dirigeants Européens votent des sanctions :
https://www.lesechos.fr/monde/ameriques ... 129678.php
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.

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