Venezuela

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 14 déc. 2018, 08:31

L'ancien ministre du Pétrole du Venezuela meurt incarcéré

13 décembre 2018 rtbf
......
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l ... d=10097033

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 16 déc. 2018, 10:18

Chinese-Venezuelan Joint Venture Doubles Oil Production

By Irina Slav - Dec 14, 2018,

A joint venture between troubled Venezuelan state oil company PDVSA and China’s CNPC in the South American country has doubled its oil production in the past seven months, Reuters reported today, quoting a unit of PDVSA, CVP.

The joint venture, Sinovensa, accounts for about a tenth of Venezuela’s oil production, which has been falling inexorably over the past few years under the triple burden of the oil price collapse, years of mismanagement and corruption, and U.S. sanctions.

CVP said in a Facebook post production at the Sinovensa project, in the Orinoco belt, totaled 130,000 bpd to date. That’s up from just 69,400 bpd in April. The project is the second-largest that involves a foreign company.

This particular foreign company has been expanding its share in Sinovensa, as well. In September, PDVSA sold CNPC an additional 9.9 percent in the project, which gave the Chinese company a stake of 49 percent. That’s the highest portion of foreign participation in a Venezuelan project, according to Reuters, as of end-2017.

China is Venezuela’s biggest creditor, having provided US$50 billion in loans already. Venezuela has undertaken to repay these with crude oil supplies but has struggled to fulfill its commitments because of falling production and lack of financial means to reverse the fall.

In November, Venezuela pumped 1.46 million bpd of oil, a slight increase from the 1.43 million bpd recorded for October but down from over 2 million bpd last year. To add to the country’s oil woes, PDVSA has seen a veritable exodus of qualified personnel, workers’ protests and increased crime activity at oilfields.

However, an analyst interviewed by Reuters believes the output increase at Sinovensa is a temporary thing. “They are managing to recover so-called ‘deferred output’ which they had lost due to issues like equipment theft,” Antero Alvarado from Gas Energy Latin America, said. “But this will have a short-term impact because output will fall again and they will need to drill more wells.”

By Irina Slav for Oilprice.com
https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/C ... ction.html

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 07 janv. 2019, 21:21

Maurel & Prom et PDVSA vont investir 400 millions de dollars au Venezuela

Reuters 07/01/2019 CARACAS

Le groupe français Maurel & Prom va cofinancer un projet d'investissement de 400 millions de dollars (350 millions d'euros) au Venezuela pour développer la production de la société mixte Petroregional del Lago, a annoncé lundi Manuel Quevedo, le président de la compagnie pétrolière publique vénézuélienne, PDVSA.

Maurel & Prom avait annoncé le mois dernier avoir finalisé la reprise de la participation de 40% détenue jusqu'alors par Shell dans Petroregional del Lago, qui exploite le champ pétrolier Urdaneta West, situé sur le lac Maracaibo.

"Il va participer, avec PDVSA, à 400 millions de dollars d'investissements pour augmenter la production du lac Maracaibo", a dit Manuel Quevedo au palais présidentiel de Caracas, aux côtés du président du groupe français, Michel Hochard.

"Nous avons signé des accords pour assurer les investissements nécessaires début 2019 (...) afin de porter la production à 70.000 barils par jour", a-t-il précisé.

En octobre, une source avait déclaré à Reuters que le champ avait produit 33.000 barils par jour (bpj) en 2016 mais le mois dernier, Maurel & Prom parlait d'une production 2018 estimée à 15.500 bpj, tout en évoquant "un potentiel de montée en puissance rapide".
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... d1518c9076

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 09 janv. 2019, 08:39


Le Parlement vénézuélien déclare nuls les accords entre gouvernement et compagnies pétrolières internationales

AFP le 09 janv. 2019

Le parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l'opposition, a déclaré mardi nuls les contrats signés, sans son accord, entre le gouvernement et les compagnies pétrolières internationales, au lendemain de l'annonce de l'investissement dans un champ pétrolifère du groupe français Maurel et Prom.

Le Parlement "déclare nuls les contrats (....) impliquant des entreprises privées" qu'il n'a "pas approuvés", a indiqué l'Assemblée nationale à l'issue d'un accord adopté en session plénière.

Cette mesure intervient après l'annonce lundi, par le président vénézuélien Nicolas Maduro, d'un investissement de 400 millions de dollars du groupe pétrolier français Maurel et Prom dans un champ pétrolifère de l'Etat de Zulia (nord-ouest).

En 2018, le président a conclu des accords dans les domaines des hydrocarbures et des mines avec des sociétés à capitaux américains et chinois, sans l'autorisation du Parlement, contrairement à ce qu'exige la loi.

Nicolas Maduro ne reconnaît pas le Parlement et la Cour suprême (TSJ), réputée proche de l'exécutif, annule toutes les décisions des députés. La TSJ a par ailleurs autorisé le gouvernement à signer des accords sans l'autorisation du Parlement.

L'accord passé avec Maurel et Prom prévoit que le groupe pétrolier français débourse 400 millions de dollars en contrepartie de l'acquisition de 40% de la société mixte Petroregional del Lago, contrôlée par le géant étatique vénézuélien PDVSA et destinée à exploiter le pétrole d'une zone du lac Maracaibo, riche en gisements d'hydrocarbures, selon le ministre du Pétrole Manuel Quevedo.

Maurel et Prom avait déjà annoncé mi-octobre avoir signé un contrat avec Royal Dutch Shell pour lui racheter ses parts dans ce champ au Venezuela, une transaction s'élevant à environ 70 millions d'euros.

La production pétrolière du Venezuela est en chute libre, faute de liquidités pour moderniser les infrastructures de PDVSA et des champs pétroliers, alors que le pays est en proie à de graves troubles politiques et économiques.

Le pays n'a extrait que 1,17 million de barils par jour (mbj) en octobre, contre 2,15 mbj en moyenne en 2016, selon des chiffres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) --dont le Venezuela est membre--, qui se fondent sur des sources secondaires.
https://www.connaissancedesenergies.org ... les-190109

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 15 janv. 2019, 08:29

Venezuela: Maduro présente son plan pour l'économie

par RFI 15 janv 2019

Pour Nicolas Maduro, l’inflation est un outil des Etats-Unis pour livrer une guerre économique au Venezuela. Pour y faire face, il a donc décrété une énième augmentation du salaire minimum : « J’ai décidé, pour dynamiser la terrible lutte contre les causes de la guerre économique, d’augmenter le salaire minimum national, qui représente un demi petro, à 18 000 bolivars souverains pour la classe des travailleurs du Venezuela. »

C’est donc une multiplication par quatre du salaire minimum fixé le 29 novembre dernier. Mais cela représente toujours moins de 10 euros au taux de change parallèle considéré comme étant la norme par de nombreux experts économiques.

Nicolas Maduro a aussi annoncé que les entreprises publiques allaient devoir réaliser 15% de leurs ventes en petro. Mais cette cryptomonnaie, devenue l’unité de compte de la République bolivarienne, reste inexistante dans le quotidien des Vénézuéliens.

Malgré quatre heures de discours, où il n’a cessé de promettre la prospérité et la relance de l’économie, c’est à peu près tout. Ces annonces sont dans la droite lignée de la politique économique menée depuis l’été dernier. Ce qui fait douter de leur efficacité puisque ces derniers mois ont été marqués par une aggravation de l’inflation et de la chute du PIB.
http://m.rfi.fr/ameriques/20190115-vene ... n-economie

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 20 janv. 2019, 19:31

Le Venezuela est désormais le pays le plus dangereux au monde

par RFI 29 déc 2018

Avec un taux de 81,4 homicides pour 100 000 habitants, le Venezuela a dépassé le Honduras et le Salvador, qui ont connu une baisse sensible, selon les annonces jeudi de l’Observatoire vénézuélien de la violence. Les chiffres sont toutefois ici aussi en légère baisse, et c’est paradoxalement une conséquence de la crise qui frappe le pays.

Le sociologue estime tout de même que deux facteurs peuvent avoir fait baisser le taux d’homicide. D’abord, la politique d’élimination pure et simple des délinquants par la police. Selon lui, un tiers des 23 000 homicides commis cette année l’ont été par des forces de l’ordre. Mais aussi l’émigration des délinquants qui n’ont plus rien à voler à cause de la crise économique.

Une crise qui justement modifie la violence au Venezuela, « en particulier avec l’apparition des délits de famine », explique Roberto Briceño-León. « Comme les gens n’ont rien à manger, ils se retrouvent obligés de voler de la nourriture. » Ce ne serait donc plus le crime organisé qui fait du Venezuela le pays le plus dangereux du monde, mais bien le désespoir d’une population devenue trop pauvre.
L’an dernier, le nombre de personnes tuées par des policiers était autour de 5500. Cette année, il y en a 2000 de plus. Cela veut dire qu’au Venezuela, nous avons des membres des forces de l’ordre qui tuent chaque jour en moyenne 20 personnes. Ils tentent de justifier ce que nous estimons être des exécutions extrajudiciaires par l’argument de la résistance aux autorités. Mais ce que nous décrivent les familles et les groupes de défense des droits de l’homme est l’inverse : la police cherche directement les délinquants pour les éliminer et en finir. C’est une situation qui ne contribue ni à la pacification du pays, ni à la diminution de la violence, et ça ne sert pas non plus l’image des forces de police.
http://m.rfi.fr/ameriques/20181229-vene ... rime-crise

alga
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Re: Venezuela

Message par alga » 20 janv. 2019, 23:31

L’an dernier, le nombre de personnes tuées par des policiers était autour de 5500. Cette année, il y en a 2000 de plus. Cela veut dire qu’au Venezuela, nous avons des membres des forces de l’ordre qui tuent chaque jour en moyenne 20 personnes.
Délinquance et dérive autoritaire est ce qui nous attends peut-être en post effondrement. En toute logique le Venezuela nous montre notre avenir!

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 24 janv. 2019, 22:57

La crise au Venezuela affecte le groupe pétrolier russe Rosneft

AFP le 24 janv. 2019

Les actions du russe Rosneft ont subi jeudi le contrecoup de la crise politique à Caracas, le groupe pétrolier étant particulièrement exposé au Venezuela, qui rembourse une partie de sa dette envers Moscou sous forme d'or noir. Depuis l'ouverture de la Bourse de Moscou, les actions de Rosneft ont perdu jusqu'à 3,1%, avant de remonter légèrement à -2,69% A 12h15 GMT.

La Russie - deuxième créancier de Caracas après la Chine - est un important soutien politique et financier du Venezuela, pays asphyxié par une profonde crise économique. En décembre, le président vénézuélien Nicolas Maduro avait ainsi annoncé lors d'une visite à Moscou six milliards de dollars d'investissements russes dans les secteurs pétrolier et minier au Venezuela.

Une partie de la dette vénézuélienne - à hauteur de plusieurs milliards de dollars - envers Moscou est remboursée en hydrocarbures par des accords entre le fleuron pétrolier de Caracas PDVSA et Rosneft. Officiellement, il s'agit d'avances pour des contrats de livraison de pétrole et carburant mais de nombreux experts y ont vu un soutien financier déguisé à Caracas.

Rosneft et PDVSA ont signé un rééchelonnement de cette dette en avril 2018, prévoyant des livraisons accrues de pétrole vénézuélien pour rattraper des retards de remboursement. Rosneft investit par ailleurs dans cinq projets d'exploration et de production pétrolière au Venezuela en partenariat avec PDVSA.

"Le marché (pétrolier) est très compliqué et il est difficile de prévoir comment il va réagir" à la crise au Venezuela, a déclaré le ministre de l'Énergie russe Alexandre Novak, cité par l'agence Interfax, affirmant "qu'aucune proposition" de réunion d'urgence du comité de suivi de l'OPEP et de ses pays alliés - dont la Russie - "n'a été faite pour le moment".

Président du Parlement, Juan Guaido s'est autoproclamé mercredi "président" par intérim devant des dizaines de milliers de partisans qui manifestaient à Caracas pour protester contre le deuxième mandat de Nicolas Maduro, contesté par l'opposition et non reconnu par les États-Unis, l'Union européenne et une bonne partie de la communauté internationale.

La Russie a dénoncé "l'ingérence étrangère" au Venezuela qu'elle considère comme une "voie vers l'arbitraire et le bain de sang", dénonçant le soutien international reçu par le principal dirigeant de l'opposition et "président" par intérim autoproclamé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... eft-190124

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 25 janv. 2019, 08:23

Qui est Juan Guaido, le "président" autoproclamé du Venezuela ?

25 janv 2019

Une ascension fulgurante. Avec son allure élancée et sa voix posée, Juan Guaido, 35 ans, vient de bousculer la vie politique du Venezuela. Le député, devenu le plus jeune président du Parlement le 5 janvier, est apparu en quelques semaines comme le visage de l'opposition au chef de l'Etat Nicolas Maduro en réussissant à remobiliser les adversaires du dirigeant socialiste.



Alors qu'il avait le profil du parfait inconnu Juan Guaido, jusqu'ici peu habitué aux discours, est rapidement passé de l'ombre à la lumière en prenant le costume de chef de file de l'opposition et de l'épaisseur politique. De quoi s'attirer les foudres de Nicolas Maduro qui l'a qualifié de "gamin qui joue à la politique".
........
https://www.google.com/amp/s/www.lci.fr ... 11026.html

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Re: Venezuela

Message par paradigme » 25 janv. 2019, 18:13

energy_isere a écrit :
24 janv. 2019, 22:57
La crise au Venezuela affecte le groupe pétrolier russe Rosneft
AFP le 24 janv. 2019
Les actions du russe Rosneft ont subi jeudi le contrecoup de la crise politique à Caracas, le groupe pétrolier étant particulièrement exposé au Venezuela, qui rembourse une partie de sa dette envers Moscou sous forme d'or noir. Depuis l'ouverture de la Bourse de Moscou, les actions de Rosneft ont perdu jusqu'à 3,1%, avant de remonter légèrement à -2,69% A 12h15 GMT.

La Russie - deuxième créancier de Caracas après la Chine - est un important soutien politique et financier du Venezuela, pays asphyxié par une profonde crise économique. En décembre, le président vénézuélien Nicolas Maduro avait ainsi annoncé lors d'une visite à Moscou six milliards de dollars d'investissements russes dans les secteurs pétrolier et minier au Venezuela.

La Russie a dénoncé "l'ingérence étrangère" au Venezuela qu'elle considère comme une "voie vers l'arbitraire et le bain de sang", dénonçant le soutien international reçu par le principal dirigeant de l'opposition et "président" par intérim autoproclamé.
Certains disent que le pétrole est la merde du diable... non le pétrole est formidable mais il faut l'utiliser avec modération, beaucoup de modération... toutefois D.T veut que tous les robinets soient ouverts au maximum, ce n'est pas le cas du Venezuela, nous assistons donc à une tension entre D.T W.P et XJ... Décidément Donald est sur tous les fronts, bras de fer avec l'Europe, la Chine, le budget intérieur, la FED, les affaires, les liens russes, le contrôle du prix du pétrole, la production de schiste à perte, la bourse qui monte jusqu'au ciel and co. Heureusement Donald a une baguette magique, la planche à billets...
Toutefois, le réel finit toujours par reprendre ses droits, ça va péter c'est sûr, on peut lui faire confiance ;-)
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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 25 janv. 2019, 21:18

Venezuela: un secteur pétrolier malade

Par Claire Fages RFI 25 janvier 2019

L'autoproclamation de Juan Guaido à la tête de l'exécutif à Caracas est un événement suivi de près par l'industrie pétrolière mondiale. Le Venezuela dispose des premières réserves de pétrole de la planète. Mais des années de mauvaise gestion ont conduit à une quasi-faillite du secteur.

La réaction de Patrick Pouyanné, le patron de Total, est révélatrice. L'autoproclamation de Juan Guaido est « probablement une bonne nouvelle pour le peuple vénézuélien », a-t-il confié à une chaîne de télévision américaine. Probablement une bonne nouvelle également pour le groupe pétrolier français... Total est présent depuis 25 ans au Venezuela et n'a jamais songé à quitter les plus grandes réserves au monde. Mais son PDG souligne les problèmes de « sécurité, d'accès à l'eau et à l'électricité ».

Problème de sécurité, d'eau et d'électricité

Les compagnies pétrolières étrangères ont de plus en plus de mal à travailler au Venezuela. Un pays ruiné par l'hyper-inflation, où il est de plus en plus difficile de gérer les taux de change multiples et où le partenaire obligé, la société nationale Petroleos de Venezuela, est en état de quasi-faillite. PDVSA était déjà très mal gérée sous Hugo Chavez. Son successeur, Nicolas Maduro, a confié une PDVSA éreintée par le plongeon des cours mondiaux à un militaire sans compétence pétrolière, Manuel Quevedo, également ministre du Pétrole. La purge des cadres s'est accélérée, PDVSA n'a plus les compétences nécessaires.

Au plus bas depuis 70 ans

Les difficultés à importer du matériel ont également accéléré le déclin de la production (1,346 million de baril par jour, la plus basse depuis 70 ans) et donc des revenus pétroliers, 80% des ressources du pays. Ce qui n'a fait qu'aggraver la situation de la compagnie publique, soumise, qui plus est, à des sanctions financières des Etats-Unis depuis août 2017.

Perfusion chinoise et russe

PDVSA ne survit que grâce à la perfusion de ses acheteurs russes ou chinois, elle ne peut plus payer ce qu'elle doit à ses partenaires étrangers, qui doivent déprécier leurs avoirs au Venezuela (Halliburton, Schlumberger), quand ils ne menacent pas comme l'Américain Conoco de saisir les cargaisons de brut ou la filiale de raffinage de la société vénézuélienne (Citgo) aux Etats-Unis.

Les Etats-Unis restent le premier client

Les Etats-Unis ont diminué leurs achats mais paradoxalement restent le premier client du pétrole vénézuélien (30%). Un pétrole lourd qui leur est indispensable en complément de leur propre pétrole léger. C'est pourquoi les raffineurs américains déjà confrontés à la hausse des prix du pétrole lourd mexicain, ou canadien, ne sont pas favorables à un embargo total de Washington sur le pétrole de Caracas.
http://www.rfi.fr/emission/20190125-ven ... vedo-total

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 27 janv. 2019, 10:25

Venezuela: Guaido accentue sa pression, fort du soutien international
AFP•27/01/20

Porté par un soutien international croissant, le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, accentuera dimanche sa pression en faveur d'élections en convoquant une nouvelle manifestation et en offrant l'amnistie aux militaires tournant le dos au chef de l'Etat Nicolas Maduro.
......
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 02cec8a22d

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 28 janv. 2019, 20:33

Les deux présidents du Venezuela se disputent le contrôle du pactole pétrolier

Par Dominique Baillard 28 janvier 2019

Au Venezuela où le président autoproclamé Juan Guaido et le président en exercice Nicolas Maduro se disputent le pouvoir, la bataille passe aussi par le contrôle des revenus de l’or noir.

A l'extérieur Juan Guaido doit séduire les chancelleries. A l'intérieur du pays il a besoin de l'adhésion des militaires, mais il lui faut aussi, au plus vite mettre la main sur le nerf de la guerre: l'argent du pétrole. Dans cet état pétrolier exsangue où l’économie est en ruine, l’or noir demeure le plus gros pourvoyeur de cash légal. Juan Guaido a annoncé vendredi 25 janvier qu’il voulait mettre le secteur sous son autorité en nommant un nouveau ministre du Pétrole, un nouveau dirigeant pour Petroleas de Venezuela (PDVSA) et un autre dirigeant pour sa filiale américaine, la pépite Citgo, qui est le plus gros importateur de brut vénézuélien.

Les Etats-Unis sont en fait le premier débouché du pétrole du Venezuela?

Le Venezuela ne produit plus que un million de barils par jour, et il en expédie la moitié vers les Etats-Unis et sa filiale américaine Citgo en fait son miel. Avec ses 3 raffineries, ses multiples participations dans des oléoducs, Citgo (qui a été créée dans l’Etat du Delaware, bien connu pour ses facilités fiscales), vaut aujourd’hui 10 milliards de dollars. Cette année elle a déjà dégagé 500 millions de dollars de revenus net. Cette société florissante a longtemps été la machine à cash du régime de Maduro. Jusqu’à ce que Donald Trump l'empêche de rapatrier ses revenus vers Caracas avec les sanctions mises en place en août 2017. Mais Citgo continue à traiter et à commercialiser le brut du Venezuela car le président américain n'a toujours pas déclenché l'arme fatale qui tuerait cette vache à lait, c'est-à-dire un embargo sur les importations du pétrole de l'Orénoque.

Juan Guaido a-t-il les moyens humains, juridiques de reprendre en main cette société ?

Les experts pétroliers américains voient mal comment il pourrait unilatéralement prendre le contrôle de la société et récupérer les revenus. A moins d’un coup de pouce de l’administration américaine. Mais l’affaire se corse car beaucoup de sociétés américaines misent sur la saisie des biens de Citgo pour récupérer l'argent qu'elles ont perdu au Venezuela. Donner les clés du coffre à Juan Guaido reviendrait donc à léser définitivement ces sociétés. Pour un président qui n’agit qu’au nom de l’America first, cela paraît improbable, mais pourquoi pas. Et puis Nicolas Maduro n'est pas resté les bras croisés après les annonces faites vendredi en conférence de presse par Juan Guaido. Le président de Citgo, un cousin de feu Hugo Chavez, a été rappelé à Caracas et l’équipe dirigeante a été envoyée aux Bahamas où Citgo a réactivé un bureau. Un autre acteur étranger suit de près l'évolution du dossier, la Russie.

Vladimir Poutine est l'un des fervents soutiens de Nicolas Maduro.

Si la Chine est de loin le premier créancier du Venezuela que le régime bolivarien rembourse en barils de pétrole, la Russie arrive en deuxième position. Avec une stratégie très offensive: elle livre des armes à Nicolas Maduro et surtout, via Rosneft, elle a investi dans l'extraction directe du brut pour exploiter les fabuleuses réserves vénézuéliennes qui sont considérées comme les plus grandes au monde. Rosneft est présent dans cinq projets et a pris soin de garantir son investissement en obtenant une participation de 49% dans la pépite américaine Citgo. Cette poule aux oeufs d'or est donc très convoitée, et personne n'a intérêt à ce que ses oeufs ne soient cassés dans la manoeuvre.
http://www.rfi.fr/emission/20190128-deu ... itgo-pdvsa

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 28 janv. 2019, 22:35

Le Venezuela dévalue le bolivar de près de 35% pour l’aligner sur le taux du marché noir


AFP 28 janvier 2019 12:57

Le Venezuela a dévalué lundi sa monnaie, le bolivar, de 34,83%, pour l’aligner sur le taux pratiqué sur le marché noir, pourtant combattu par le président Nicolas Maduro, actuellement confronté à une grave crise politique.

Avec la mise en place d’un nouveau système de changes lundi, le taux a été fixé à 3.200 bolivars pour un dollar, proche du taux de 3.118,62 constaté sur le site dolartoday.com, qui sert de référence pour le marché parallèle.

Les échanges seront désormais assurés sur une plateforme technologique gérée par le groupe privé Interbanex, avec l’autorisation de la Banque centrale, et qui servira d’intermédiaire avec les banques.

« Le taux de change (...) sera défini par l’offre et la demande », a indiqué Interbanex.

Cette annonce marque un grand changement alors que le gouvernement socialiste impose un strict contrôle des changes et des devises depuis 2003, ce qui complique l’accès des particuliers et des entreprises aux dollars.

Ils ont donc recours au marché noir, où le taux du dollar était parfois 30 fois plus élevé que le taux officiel, alors que le gouvernement surévaluait artificiellement le bolivar.

Nicolas Maduro avait qualifié ce marché noir de « criminel » et en avril, le propriétaire d’un site internet lié à ce marché parallèle a été arrêté, accusé de « terrorisme financier ».

Les experts recommandaient depuis des années de mettre fin à ce contrôle des changes afin de pouvoir lutter contre la grave crise économique qui frappe le pays pétrolier, avec une inflation attendue à 10.000.000% par le FMI en 2019 et de graves pénuries d’aliments et de médicaments.



La mesure survient alors que la crise politique s’est accentuée depuis la décision, mercredi dernier, du chef du Parlement (à majorité d’opposition) Juan Guaido de s’autoproclamer président, en invoquant un vide du pouvoir.

Nicolas Maduro dénonce un « coup d’État » orchestré par les États-Unis, qui a immédiatement reconnu Guaido comme nouveau président du Venezuela, ainsi qu’une grande partie de l’Europe et de l’Amérique latine. Les manifestations contre son gouvernement ont fait au moins 35 morts en une semaine.

Pour Asdrubal Oliveros, directeur de la société de consultants Ecoanalitica, l’alignement du bolivar sur son taux au marché noir « arrive trop tard ».

« Le pays est dans une dynamique qui fait que ce n’est pas viable, et cela va empirer », a-t-il indiqué, alors que Washington menace de durcir les sanctions financières contre Caracas.

Depuis août dernier, quand le président Maduro avait lancé de nouvelles réformes contre la crise qui impliquait une dévaluation du bolivar de 96%, la monnaie a encore perdu 98,12% de sa valeur.
https://www.journaldemontreal.com/le-ve ... arche-noir

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 29 janv. 2019, 08:35

Il y a un gros point de bascule qui est en train d'opérer, l'ingérence US lance l'arme atomique financière avec les revenus de CITGO aux USA.
Trump administration announces sanctions targeting Venezuela’s oil industry

January 28 at 4:58 PM

The Trump administration on Monday escalated its efforts to force Venezuelan President Nicolás Maduro from power, blocking all U.S. revenue to Venezuela’s national oil company and calling on members of its armed forces to switch their allegiance to the man the United States now recognizes as Venezuela’s head of state.

Any attempt to harm remaining U.S. diplomats in Venezuela, or violence against the newly recognized president, Juan Guaidó, “will be met with a significant response,” White House national security adviser John Bolton said.

He declined to define that response “because we want the Venezuelan security forces to know how strongly we think that President Guaidó, the National Assembly, the opposition and, most importantly, American personnel [should not be] harmed.”

President Trump “has made it very clear . . . all options are on the table,” said Bolton, who announced the sanctions at a White House press briefing alongside Treasury Secretary Steven Mnuchin.

For the moment, the administration is depending on economic and diplomatic measures to squeeze Maduro, who has refused to leave and charged the United States with trying to overthrow his government. Pentagon officials have indicated they have no orders to prepare for military action toward Venezuela. But by starving Maduro of a critical source of cash, the Trump administration has dramatically increased the pressure on his government.

Maduro, responding in televised remarks to diplomats gathered in Caracas, said: “Never before was there an open coup attempt led from Washington. Today John Bolton asked for a coup, a desperate blow. John Bolton is offending Venezuelan soldiers. He offends international rights. There’s no limit to the extremist group that took over the White House. They’re like the Ku Klux Klan.”

“With this measure, they want to rob our company Citgo,” he said, vowing that “we will take legal, commercial and logistical measures in the coming hours.”

Bolton said that Venezuelan “official and military personnel” were already “heeding this call” to change sides, noting that the military attache at the country’s embassy in Washington has publicly recognized Guaidó’s government, as has the Venezuelan Consulate in Miami. He also said that several unnamed generals who last week publicly pledged loyalty to Maduro were already in contact with the opposition.

Maduro, Bolton said, had “allowed the penetration” of Venezuela “by adversaries of the United States,” including Cuba and Iran, posing “a strategic significant threat.” But he made no mention of China, one of Venezuela’s biggest creditors, and Russia, which has supplied extensive aid to the Maduro government, owns or controls oil and gas fields there, and is Venezuela’s biggest weapons supplier.

The measures announced Monday place sanctions on ­PDVSA, the Venezuelan state oil company, freezing $7 billion in U.S.-based assets and blocking more than $11 billion in revenue that would otherwise flow from oil sales over the next year, Bolton said.

Virtually all of those assets belong to Citgo, the U.S.-based PDVSA subsidiary that owns three refineries in the United States and a nationwide network of pipeline and gas stations, and employs thousands in this country.

Revenue from Citgo, which imports Venezuela’s heavy crude oil, and refines and distributes it in the United States, provides much of the cash income currently available to Maduro to run the country.

Any drop in U.S. imports of Venezuelan crude would also affect refining giants Valero and Chevron as well as PBF Energy, which has five refineries around the country, according to Height Securities, an investment advisory service. With transportation constraints limiting the ability of Canadian crude to reach the U.S. Gulf Coast, the refiners could have trouble replacing lost Venezuelan imports, Height said.

Mnuchin said there would be little impact on U.S. oil supplies. “Gas prices are almost as low as they’ve been in a very long period of time,” he said, noting that there would be no “big impact” on the affected refineries “in the short term.”

Neither Bolton nor Mnuchin provided more than scant details of how the sanctions would work, or how and when the money could be distributed to the opposition. Analysts and oil company advisers were still trying to decipher the announcement, and Treasury officials said they were not yet prepared to answer questions about the hastily put-together measures.

“We have continued to expose the corruption of Maduro and his cronies, and today’s action ensures they can no longer loot the assets of the Venezuelan people,” Bolton said. When there are “rightful leaders” in Venezuela, Mnuchin said, the blocked money “will be available to Guaidó.”


At least 20 other countries, most of them in the Western Hemisphere, have joined the United States, which recognized Guaidó, 35, as the legitimate president of Venezuela on Wednesday. At a U.N. Security Council meeting Saturday, several leading European governments threatened to recognize Guaidó, the elected president of the opposition-controlled National Assembly, unless a plan for new elections was announced by the end of this week.

Mnuchin said that “Citgo assets in the United States will be able to continue to operate,” and that Venezuela can continue to export oil to this country, “provided that any funds that would otherwise go to PDVSA instead will go into a blocked account in the United States.” Venezuelan oil already “at sea” and paid for would not be affected, he said.

But if Maduro can’t access the funds from oil sales, he could move output to other countries, which have some spare refining capacity for heavy crude oil.

“They’ve forced Venezuela to self-impose their own sanctions,” said Russ Dallen, a Florida-based managing partner at the brokerage Caracas Capital Markets. “Anytime you buy a cargo of Venezuelan oil in the U.S., the proceeds are going to go into these Treasury-designated special accounts.”

Venezuela’s oil flows to Russia and China — its main benefactors — have been largely to pay off loans. Sales to the United States have been worth roughly $28 million per day, Dallen said.
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https://www.washingtonpost.com/national ... 4090344159

Cette décision US est l'équivalent d'un coup d'état contre Maduro.
Les prochains mois vont êtres très mouvementés et il va y avoir du grabuge (des morts).

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