Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Tovi
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Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par Tovi » 11 mai 2012, 21:02

La Chine vient carrément de menacer les Philippines de guerre. L'occasion de rappeller pourquoi ( un indice : c'est une matière visqueuse de couleur noire et qui sent pas bon )
Histoire du Conflit
L'histoire des îles spratly (Nancha en chinois) remonte à la dynastie chinoise des Han où en 250 avant J-C des marins chinois auraient découvert cet archipel puis commencé un début de colonisation. En effet il est possible de retrouver quelques ruines de temples datant de cette époque sur la plus grande de ces îles Itu Aba (Taiping). Mais il est beaucoup moins sûr que l'occupation se soit faite de manière continue par des colons chinois.

Après la chute des Han, les îles spratly furent oubliées, hormis quelques notes sur des cahiers de bord par des marins chinois puis européens. En 1933 le gouvernement colonial francais en Cochinchine annexe officiellement l'ensemble des Spratly et des Parcelles; pas pour longtemps car en 1939 le monde entre en guerre.

La deuxième guerre mondiale et ses conséquences pour les Spratly

Le Japon impérial comprend très vite l'importance stratégique de ces îles. Il y établit donc une base pour ses sous marins, ainsi les japonais contrôlent toute la mer de Chine du sud, de Singapour à Taiwan.

La guerre mondiale pend fin avec la défaite du Japon en 1945, mais alors que le sort de ces îlots n'est pas encore fixé par la communauté internationale, et malgrè la guerre civile qui fait rage en Chine, le Guomingtang décide de réaffirmer la souveraineté chinoise en déployant quelques troupes sur la plus grande de ces îles Itu Aba (Taiping).

La république de Chine entretiens toujours une garnison de 400 hommes sur cette île . Mais cette occupation ne fait réagir personne même pas les communistes qui après leur victoire en 1949 sur Chang Kaichek ne se préoccupent pas de ces îlots. En 1951 à la conférence de San-Francisco le Japon rennonce officiellement à tous ses droits sur les Spratly, mais aucune résolution n'est prise en ce qui concerne leur attribution. La communauté intenationale juge sans importances le sort des archipels, on les oublie alors peu a peu.

Les débuts du conflit

En 1956, chose étrange dans l'histoire des relations internationales, un riche homme d'affaire philippain, Thomas Cloma, revendique la possession des Spratly a son nom. Meme si cette affaire n'aura pas de suite elle nous montre que les pays concernés, sans se prononcer officiellement, commence a s'intéresser de près au sort de ces îles.

Apres 13 ans le problème des îles Spratly ressurgit lorsque qu'en 1968 les Philippines occupent trois îlots, la course aux îles vient de débuter. En 1973 alors que la menace communiste pèse toujours sur le gouvernement sud-vietnamien, celui-ci décide d'envoyer des troupes sur 5 îles des Spratly cependant il perd le contrôle de l'archipel des Parcelles au profit de la Chine; Mais ces 5 îles nouvellement acquises tomberont aux mains des communistes après la réunification du Vietnam.

Bataille naval dans les spratly

Dans les années 80 le conflit s'accélère, tous les pays cotoyant les îles spratly de près ou de loin veulent une part du "gateau". De plus on commence à parler de vastes réserves en hydrocarbures autour des Spratly. La Malaisie occupe une île en 1983 puis trois en 1986.

Mais le plus important en 1986 est l'entrée de la R.P de Chine dans la lutte; d'abord indirectement en envoyant des bateaux scientifiques pour sonder les fonds marins puis un an plus tard les chinois débarquent sur Firey Cross et Cuarteron reef (voir carte), entrant par la même en conflit direct avec le Vietnam. La Chine devient de plus en plus agressive, en effet le 14 mars 1988, elle décide de punir le Vietnam (pour avoir décroché un drapeau chinois sur une île nouvellement reclamée). Une petite bataille navale s'engage alors, celle-ci aboutiera à la mort de 80 marins et la perte de trois navires vietnamiens .

A la fin de cette année le score est de 21 iles pour le Vietnam ,huit pour les Philippines, six pour la Chine, trois pour la Malaisie, une pour Taiwan et 0 pour Brunei. La tension des années 80 et en fait le reflet de la guerre froide en Asie ou l'URSS alliée au Vietnam s'oppose a la Chine.

Signes d'apaisement

Après la chute du mur de Berlin d'une part et les évènements de la place Tian an'men d'autre part, la situation va s'apaiser on commence même à parler de conférences bilaterales pour une résolution pacifique du conflit.

Les états protagonistes consolident leurs bases en constuisant des structures scientifiques et militaires (ports,aeroports...) sur leurs îles, et s'accordent pour limiter leur expansion sur les Spratly lors du traite de Manille. Néamoins la Chine occupe deux nouvelles îles en 1992, puis en 1995 construit des structures sur une île située au large de Palawan (Mischief reef). Les Philippines réagissent en s'emparant des bateaux de pêcheurs chinois et en détruisants les constructions. La Chine ne perd pas espoir et reprends ces construction en 1997, cette fois ci les Chinois s'apprettent a tenir un siege en construisant plusieurs forts sur Mischief reef (voir carte). Les Phillipines non désireuses de rentrer en guerre avec la Chine protestent contre cet violation du traite de Manille (1992).

Ces dernières années n'ont pas engendré de nouveaux conflits armés, les pays semblent vouloir maintenir le statu quo, serait-ce un début de résolution pacifique ou bien le calme avant la tempête ?

Cette brève analyse historique nous laisse néanmoins une question en suspend: Qu'est ce qui donne a ces îles une telle importance pour que 6 pays se les disputent âprement ? C'est donc l'enjeu du conflit que je vais dèvelopper dans la troisième partie.



l'Enjeu du Conflit
Comme nous venons de le voir dans la précédente partie de cette analyse, les îles Spratly font l'objet d'une âpre dispute depuis plus de trente ans. Néanmoins les revendications des états concernés ne sont pas toutes identiques.

La Chine (et Taiwan pour les même motifs) ansi que le Vietnam réclament la totalité des Spratly pour des raisons historiques. Les Philippines revendiquent 60 îles, la Malaisie seulement 6, alors que Brunei ne réclame que Louisa reef (voir carte) qui longe ses côtes. Ces trois états avancent la proximité de ces îles comme revendication. Ce qui en terme de loi internationale compte beaucoup plus que les raisons historiques.

La position stratégique des Spratly

L'achipel des Spratly ne pourrait être qu'un accident géographique dans la mer de Chine du sud si seulement elles ne se touvaient pas sur la voie maritime la plus frequenté du monde.

En effet plus de 25% de la production mondiale de pétrole traverse le detroit de Malaca (venant du Moyen-Orient et à destination du Japon et des USA). De plus le développement des pays membres de l'ASEAN (Association des Pays de l'Asie du Sud-Est) dépend des comunications maritimes de cette région.

Si un pays est souverain de l'ensemble des Spratly il peut légalement suprimer tout le trafic commercial à l'interieur des eaux territoriales. Il ne détiendra pas seulement le contrôle des échanges économiques des pays de l'ASEAN mais aussi de l'approvisionement en pétrole du Japon et d'une partie des Etats-Unis.

La richesse minière des Spratly

Le deuxième fait qui donne au Spratly une telle importance est que tous les etats engagés dans la dispute sont persuadés de l'existence d'une vaste réserve de pétrole et de gaz naturel entourant les îles Spratly (17 millions de tonnes selon une source chinoise). Les pays membres de l'ASEAN voient dans cette richesse la clé de leur développement économique.

Ainsi le Vietnam, qui possède un des PDI les plus bas de la planète, à placé sa croissance sur l'exploitation du pétrole. En 1994 il se dote de sa propre industrie pétrolière et exploite le site de Bach Ho qui représente un tiers du total de ses exportations, de plus le Vietnam à signé un accord avec la compagnie americaine Mobil pour tirer profit d'une concéssion autour des îles Spratly. Le Vietnam s'est donc placé dans une position ou il ne peut se permettre d'abandoner ses revendications sur l'archipel des Spratly.

Même situation pour les philippines ou leur coissance depend a 95% des importations pétrolières, elles ont aussi accordé une licence à la compagnie americaine Vaalco Energy pour tirer profit des ressources situees sur Reed Bank(voir carte).

Brunei voit dans la possession de Louisa reef le moyen de prolonger sa richesse pétrolière qui s'épuise d'année en année. Taiwan et la Malaisie n'ont pas encore signé d'accord d'exploitation des Spratly mais ils espèrent bien aussi participer au partage de l'or noir.

Le point de vue de la RP de Chine est différent car elle clame en premier chef la possession des Spratly pour présever la securité de son territoire. Néanmoins les spécialistes chinois ont très vite compris que l'exploitation pétolière des Spratly pourra remplacer celle du Xinjiang une fois sa réserve épuisée.Ceci lui permetra de poursuivre son fort développement économique au XXIe siecle. De plus la Chine proclame être le seul pays capable d'exploiter les Spratly sans recourir aux compagnies étrangères.

La présence d'hydrocabure donne donc au conflit une nouvelle dimension. Cette ressource est qualifiée de vitale par les six pays pour leur développement économique, ceux-ci ne sont donc pas près à faire des concéssions pour réduire les tensions dans région.

Risque de Guerre

Malgrès la relative stabilité de la situation depuis quelques années, il est néanmoins impossible d'écarter la possibilité d'un conflit armé. Comme le montre John Vasquez dans son article 'Steps to War' la dégénération d'un conflit en guerre s'effectue suivant quatre étapes:

* Recherche de sécurité

* création d'alliance

* course à l'armement

* escalade du conflit

Nous avons vu ci-dessus que la première étape est franchie depuis les années 80, chaque etat, hormis Brunei, à montré ses forces en occupant le plus d'îles possible. Le deuxième point est plus délicat ici car la seule alliance possible serait celle des états de l'ASEAN contre la Chine mais L'ASEAN a été définie lors de sa création comme une alliance économique et non militaire. De plus des pays comme Singapour ou la Thailande ont crée des liens étroits avec la Chine.

La course aux armes est évidente dans la région; la part de budget consacré aux dépenses militaires a augmenté dans tous les recettes des membres de l'ASEAN. Quant à la Chine elle mène un projet de modernisation de sa marine ayant pour objectif de pouvoir projeter une force militaire sur tous les océans. Son but etant de prendre et de conserver les Spratly ce qui pour le moment lui est impossible dû a l'absence de porte-avions.

Il est donc clair que le risque de guerre est bien réel il ne manque plus que l'allumette pour mettre le feu aux poudres, celle-ci a de très fortes chances d'être l'acquisition d'un porte-aéronef par la Chine. Néamoins il ne faut pas oublier que tous les partis engagé ont entrepris des discutions pour aboutir à une résolution pacifique du conflit. Mais seront-elles suffisantes ? c'est ce que je vais étudier dans la 4e partie : Résolution du Conflit.

Résolution du Conflit
Afin d'éviter de nouveaux affrontements meurtriers comme en 1988, les protagonistes ont entrepris au debut des années 90 une série de conférences.
Le role de l'ASEAN dans les négociations

L'ASEAN est à l'origine de nombreuses réunions intergouvernementales. Son principale élément est le FRA (Forum Régional de l'Asean) qui réunit depuis 1994 les membres de l'ASEAN, les 7 plus importants partenaires économiques (USA, Japon, Canada, Corée du sud, Australie,Nouvelle Zelande et l'Union Europeenne) plus 4 observateurs (Russie, Chine, Laos et Papouasie Nouvelle Guinee). Cet organisme présente l'avantage de réunir tous les partis concernés autour d'une table de négociation mais son caractère trop officiel le prive d'efficacité. Un an auparavant fut crée deux groupes d'études pour une résolution pacifique du conflit il sagit l'ASEAN ISIS (Institutes of Strategic and International Studies) et du CSCAP (Council for Security and Cooperation in Asia). Ils sont tous les deux composés d'experts (juristes,militaires,scientifiques...) représentant leur gouvernement, mais leur reunions ont plus un caractère privée. Ainsi leurs travaux sont à l'origine de nombreuses propositions qui depuis plus de 5 ans font evoluer le conflit vers un denouement pacifique.

L'Indonésie comme médiateur

Pays neutre dans le conflit des Spratly (sa souveraineté sur Natuna n'étant pas contesté), l'Indonésie tente depuis 1990 de réconcilier les protagonistes autour d'un accord commun.

Ali Alatas ministre des affaires étrang&egave;res indonésien a donc organisé une serie de conférences réunissant les 6 pays concernés plus la Thailande,singapour et le Laos qui ne possède pas d'accées à la mer.L'Indonésie montre ainsi que la stabilité de toute l'Asie du sud-est dépends de la résolution pacifique de ce conflits. Lors des séssions les états ne sont pas nommés un accord a été touvé pour faire siéger en même temps des représentants de la Chine continentale et de Taiwan. L'Indonésie possède une grande experience des conflits internationaux à propos de l'exploitations des fonds marins. En effet celle-ci voudrait que les béligerant adoptent un traité qui se baserait sur le modèle du Timor Gap Treaty (accord entre l'Indonésie et l'Australie pour l'explotation conjointe d'hydrocarbones dans des eaux revendiquées par les deux pays). Son but est donc de séparer la partie stratégique (contrôle des îles) de la partie économique (ressources minérales); ainsi en resolvant le deuxième conflit elle espères que les béeligéerants accorderont moins d'importance au contrôle des Spratly et par la réduiront énormement les tensions régionales. Cependant cette vision ce heurte a deux grosses difficultés: la premi%egrave;re est la mise en accord de six pays demande beaucoup de temps (le Timor Treaty Gap avec seulement deux béligérents fut négocié pendant 7 ans), la deuxième , de mon avis, la plus importante est que le vision indonéesiènne se heurte à l'intrensigence chinoise qui considère le contrôle des Spratly avant tout comme une nécéssité pour la sécurite de son pays.

Néamoins les conférences ont abouties en 1992 a l'accord de Manille, où les pays s'engagent à ne pas utiliser la forces pour le contrôle de nouvelles îles. Même si la Chine n'a pas respecté cet accord (et continue de l'ignorer en construisant des fortifications sur Mischief Reef) celui ci constitue un grand pas dans l'avancée du conflit vers une résolution pacifique.

De gros efforts ont donc été entrepris pour trouver pacifiquement un accord au conflit des Spratly mais plus ce dernier traine en longueur et plus le déséquilibre entre la Chine et les pays de l'ASEAN grandit; deplus l'intransigence chinoise bloque toutes les prise de décisions lors des néegociations.
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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 23 mai 2012, 20:57

La tension entre la Chine et les Philippines est toujours vives au sujet du récif de Scarborough, situé en mer de Chine méridionale, déjà théâtre de conflits territoriaux concernant les archipels Spratley et Paracel.

18 mai 2012

Appelé Panatag Shoal ou Bajo de Masinloc pour les Philippins et îles Huangyan pour les Chinois, le récif de Scarborough doit son nom à un bateau chargé de thé qui s’y est échoué au XVIIIème siècle. Situé exactemement à environ 200 km à l’ouest de l’île philippine de Luçon et à 560 km des côtes chinoises, Manille en revendique la souveraineté, en mettant en avant qu’il se trouve à l’intérieur de zone économique exclusive des 200 milles marins définie par la Convention des Nations unies . Ce que conteste que Pékin, qui oppose des arguments historiques.

Seulement, non loin du récif de Scarborough, il y a le « banc de Reed » (Reed Bank), où une compagnie pétrolière philippine entend y forer deux puits d’évaluation afin de trouver des champs gaziers.

La Philex Petroleum estime, en effet, que la réserve potentielle de gaz naturel autour du Reed Bank serait de 132 milliards de mètres cubes. Voilà donc une des raisons pour lesquelles Pékin conteste la légitimité de Manille sur ces îles.

Depuis un incident ayant opposé le patrouilleur philippin Gregorio Del Pilar à des pêcheurs et à deux navires de surveillance chinois, la Chine y a doublé sa présence navale, avec 30 navires déployésdans le secteur.

Du côté de Manille, l’on souhaite régler le différend en appliquant la Convention des nations unies sur le droit de la mer. Mais, à Pékin, le ton est tout autre. La « boulette » d’une journaliste de la télévision publique chinoise est révélateur : « Nous savons tous que les Philippines font partie intégrantes du territoire Chine, c’est un fait indiscutable » a-t-elle affirmé à l’antenne.

D’autres médias d’Etat ont quant à eux souligné que l’Armée populaire de Libération était prête à se confronter au « fauteur de trouble philippin ». Fin avril, un quotidien militaire avait mis en garde Manille et Washington contre les « risques de confrontation » causés par des exercices conjoints américano-philippin en mer de Chine méridionnale.

Sur le plan militaire, il n’y a pas de comparaison possible entre la Chine et les Philippines, ces dernières ne disposant pas de forces armées dotées d’équipements modernes. Aussi, c’est pour cette raison que Manille entend renforcer ses relations avec le Japon, l’Australie ainsi que la Corée du Sud et compte (surtout) sur le soutien des Etats-Unis pour sa protection, grâce au Traité de sécurité mutuelle du 30 août 1951.

Ainsi, depuis 2002, l’aide militaire américaine s’est élevée à 500 millions de dollars, notamment dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, le sud des Philippines étant un repaire pour le groupe islamiste Abu Sayyaf.

Mais, en 2012, les Etats-Unis vont doubler cette aide militaire annuelle afin de répondre à la demande des Philippines visant à se doter d’une « défense qui soit un minimum crédible », avec l’acquisition de navires, de radars et d’avions de combat.

Et en matière d’aviation, un rapport publié l’an passé a conclu que la « Hukbong Panghimpapawid ng Pilipinas », le nom de l’armée de l’Air locale, « est mal équipée pour être opérationnelle et utile à la sécurité nationale ». Autant dire qu’elle part de très loin, étant donné que les trois quarts de ses aéronefs sont cloués au sol, faute d’entretien.

Dans un premier temps, Manille a songé à acquérir des avions F-16 d’occasion afin d’en équiper deux escadrons. Seulement, l’appareil de Lockheed-Martin, même de seconde main, s’avère trop coûteux en terme de maintenance. Aussi, le prochain avion de combat philippin ne sera pas américain. C’est du moins ce qu’a annoncé le président Benigno Aquino, lors d’une intervention radio-diffusée, le 16 mai.

« Nous avons une alternative et, c’est une surprise, il semble que nous avons les capacités d’acheter de nouveaux appareils, mais qui ne viendront pas des Etats-Unis. (…) Ils sont fabriqués par un autre pays ‘progressif’ que je ne peux pas nommer maintenant » a-t-il déclaré.
http://www.opex360.com/2012/05/18/le-pr ... americain/

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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 24 juil. 2012, 09:12

Pékin s'installe en mer de Chine méridionale

24 Juillet 2012

Correspondant à Pékin

Sur les différends maritimes avec ses voisins, la Chine ne met pas l'arme au pied, au contraire. Elle a annoncé ce week-end avoir approuvé l'installation officielle d'une garnison en mer de Chine méridionale. Il s'agit d'un pas de plus pour sanctuariser ces eaux, qui sont l'objet de multiples querelles avec les pays voisins d'Asie du Sud-Est. Et d'une annonce qui pourrait encore accroître des tensions déjà fortes.

La mesure a été prise par la toute puissante Commission militaire centrale (CMC). Elle est avant tout symbolique, puisque la Chine avait déjà une substantielle présence militaire dans la zone. La garnison de Sansha aura pour mission de «garder la ville, apporter son soutien à des opérations locales de secours (…) et mener des missions militaires» selon l'agence officielle Chine nouvelle. Le mois dernier, Pékin avait déjà franchi une étape en donnant à l'ensemble de cette mer un statut administratif de ville, sous le nom de Sansha, dépendant de la province insulaire de Hainan. Cette jeune localité se situe sur une île de l'archipel Paracel, appelée Yongxing en chinois, et Woody Island en anglais. Les îles Paracel sont également revendiquées par le Vietnam et Taïwan. En 1974, au terme d'une confrontation navale avec le Vietnam, la Chine avait pris le contrôle total de l'archipel.

La presse officielle chinoise reconnaît que Sansha est désormais la plus petite ville chinoise de niveau préfectoral, pour sa population - avec à peine un millier d'habitants - comme pour sa superficie, seulement 13 kilomètres carrés de terres. Mais elle précise qu'en revanche, elle est la plus étendue du pays, avec deux millions de kilomètres carrés de mer… Pour affirmer leur présence, les autorités chinoises assurent que Sansha dispose de sérieuses infrastructures comme une poste, une banque, un supermarché et un hôpital. Le Vietnam a immédiatement protesté contre cette «soi-disant ville de Sansha», créée illégalement sur des terres relevant de sa souveraineté. Pour la troisième fois en un mois, une manifestation antichinoise a eu lieu ce week-end à Hanoi. L'envoi d'une importante flottille de pêche chinoise vers l'autre archipel contesté des Spratleys a encore avivé les tensions.

Asseoir sa souveraineté
En s'appuyant sur une forte montée en puissance des flottes «civiles» de la State Oceanic Administration (SOA) ou de l'administration de surveillance des pêches, dont les bateaux sont désormais équipés d'armes lourdes, Pékin s'emploie inlassablement à asseoir sa souveraineté sur la zone par une politique du fait accompli. En 2010, la mer de Chine méridionale a été élevée au rang «d'intérêt vital», dans le sillage de Taïwan, du Tibet et du Xinjiang. Ce qui signifie que Pékin ne souffrira aucun compromis.

C'est avec le Vietnam que le conflit est le plus vif, mais les ambitions chinoises se heurtent à presque tous les autres riverains, dont la sensibilité est avivée par la richesse en ressources de ces 1,7 million de kilomètres carrés d'eau. Les Spratleys sont ainsi revendiquées - en partie ou en totalité - par les Philippines, Brunei, la Malaisie et Taïwan. Depuis le mois d'avril, un face-à-face tendu oppose Chinois et Philippins autour du récif de Scarborough, revendiqué par les deux pays. À la mi-juillet, un navire de guerre chinois s'est même malencontreusement échoué dans la zone.

Au-delà des questions de fierté nationale, les ressources en hydrocarbures de ces eaux chaudes nourrissent les tensions. Et le «retour de l'Amérique» dans la région internationalise le sujet, au grand dam de Pékin. À la mi-juillet toujours, les ministres des Affaires étrangères des dix pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) se sont séparés pour la première fois sans publier de communiqué final, après de sérieuses divergences sur la manière de gérer leurs conflits territoriaux avec la Chine
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... ionale.php

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http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Paracels

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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 14 août 2012, 21:12

Article sur le sujet dans The Oil Drum du 12 Aout 2012 http://www.theoildrum.com/node/9396
Tensions Over Oil in the South China Sea

avec cette photo ''coquasse''

le drapeau Chinois sur un ilot minuscule.
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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 13 mai 2014, 20:20

La Chine installe une plate-forme pétrolière dans des eaux disputées par le Vietnam

le 12/05/2014 lemarin.fr

Le samedi 10 mai, une manifestation a réuni 500 personnes dans un parc face à l’ambassade de Chine, pancartes et mégaphones à la main. Elle a même été relayée par les médias contrôlés par le pouvoir. Ce n’est pas habituel au Vietnam et, si la mise en valeur de cette manifestation n’est pas étrangère à la tactique du pouvoir en place, elle reflète semble-t-il un vrai mouvement d’opinion dans la population du petit État du sud-est asiatique.

Les Vietnamiens paraissent désormais opposés à toute tentative d'annexion des îles Paracels et Spratly par la Chine, laquelle multiplie les manœuvres et opérations navales pour imposer sa souveraineté en mer de Chine méridionale. Au cours des derniers jours, des heurts ont eu lieu en mer entre navires chinois et vietnamiens – ceux-ci ayant enregistré six blessés à la suite de l’usage de canons à eau par les Chinois – en raison de l’arrivée à proximité des Paracels d’une plate-forme pétrolière chinoise.

Celle-ci, la Cnooc 981, appartenant à la major publique chinoise du même nom, est une plate-forme semi-submersible spécialisée dans les grandes profondeurs. Elle a commencé à opérer le 9 mai par 1 500 mètres de fond.

Tout un symbole, cette unité construite par Cosco Shipyards est la première plate-forme de ce type à être opérée par une compagnie chinoise. Cnooc espère exploiter à terme des ressources estimées à 700 millions de tonnes de pétrole et 1,2 milliard de mètres cubes de gaz. Alors que les heurts se déroulaient en mer, un dirigeant de Cnooc déclarait que la mer de Chine méridionale pourrait, à terme, devenir la quatrième zone de production offshore après le golfe du Mexique, le Brésil et le golfe de Guinée.

Les observateurs estiment que cette montée de tension est la pire depuis l’incident militaire qui avait causé la mort de 64 marins vietnamiens lors d’une confrontation avec la marine chinoise.

Image
La compagnie nationale chinoise Cnooc a commencé ses opérations de forage dans les eaux des îles Paracels, revendiquées par le Vietnam, à l'aide de cette plate-forme, première du genre sous capitaux chinois. (Photo : DR)
http://www.lemarin.fr/articles/detail/i ... etnam.html

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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 22 mai 2014, 20:56

Nouveaux incidents maritimes entre la Chine et le Vietnam à proximité d'une plate-forme de forage

20 Mai 2014 lemarin.fr

Le contentieux maritime opposant la Chine et le Vietnam à propos d'un forage pétrolier dans les eaux disputées des îles Paracels ne semble toujours pas en voie d'apaisement. En début de semaine, la Chine maintenait plus de 90 navires de toutes tailles autour de la plate-forme de forage Haiyang Shiyou 981, selon le commandement des garde-côtes du Vietnam. Selon Hanoï, celle-ci est installée à 80 milles à l'intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE).

De nouveaux incidents maritimes sont survenus au cours de la journée du lundi 19 mai. Selon les garde-côtes vietnamiens, la Chine use de tous les moyens pour tenter de les intimider. Un avion de combat chinois de type JH-7 a ainsi survolé la zone dans la matinée à basse altitude.

Dans la journée, les navires des garde-côtes vietnamiens se sont approchés de la plate-forme de forage jusqu'à une distance de 6 milles pour exiger son retrait. La réponse chinoise a été de leur envoyer des navires employant leurs canons à eau. Ce type d'incident est désormais récurrent depuis l'arrivée dans la zone de la plate-forme de la compagnie étatique chinoise Cnooc le 1er mai.

Par ailleurs, toujours selon la partie vietnamienne, "des navires de pêche en acier chinois se sont approchés près des bateaux de pêche en bois des pêcheurs vietnamiens, en ayant des velléités de les percuter".

Ce contentieux maritime nourrit le ressentiment anti-chinois au Vietnam qui s'est traduit par de violentes émeutes la semaine dernière. Pékin a décidé d'évacuer plusieurs milliers de ressortissants et a mobilisé dans ce but une demi-dizaine de navires.

Lundi, deux navires ont quitté le port de Vung Ang, à 350 kilomètres au sud de Hanoï,avec un millier de personnes à leur bord. Les violences à Vung Ang ont fait 2 morts et 140 blessés parmi les 3 000 ouvriers chinois participant à la construction d'un complexe sidérurgique appartenant à un groupe taïwanais.

La Chine invoque sa souveraineté sur les îles Paracels pour justifier l'implantation de la plate-forme pétrolière de Cnooc. Pékin a pris le contrôle de ces îles coralliennes inhabitées en janvier 1974 à l'issue d'une bataille navale avec les forces sud-vietnamiennes. Après la réunification du Vietnam, le régime communiste au pouvoir à Hanoï n'a jamais reconnu les prétentions chinoises sur les Paracels.

Un contentieux de même nature existe entre Pékin et Hanoï à propos des îles Spratleys, situées plus au sud. La Chine revendique une ZEE s'étendant à la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale au nom de ses droits historiques, ce qui suscite des conflits avec les autres pays riverains.


Image
Cette carte montre l'emplacement de la plate-forme de la compagnie étatique chinoise Cnooc dans une zone maritime que se disputent Hanoï et Pékin.
http://www.lemarin.fr/articles/detail/i ... orage.html

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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 25 mai 2015, 14:36

Escalade verbale à Pékin contre les survols américains en mer de Chine méridionale

Le Monde.fr avec AFP | 25.05.2015

Le Global Times, un tabloïd au ton nationaliste qui appartient au Quotidien du peuple, l’organe officiel du PC chinois met en garde Washington, lundi 25 mai. Une « guerre est inévitable » entre la Chine et les Etats-Unis dans l’archipel des Spratleys si Washington ne renonce pas à exiger que Pékin arrête de bâtir des îles artificielles, peut-on lire dans un éditorial.
La semaine dernière, les autorités chinoises se sont déclarées « fortement mécontentes » du survol de la zone par un avion espion américain, et Washington et Pékin se sont mutuellement accusés d’alimenter l’instabilité dans la région. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois a appelé les Etats-Unis à corriger leurs erreurs et éviter « les mots et les actes irresponsables » à propos du dossier de la mer de Chine.
Survols des îlots

Washington avait signalé qu’il envisageait l’envoi de navires et d’avions dans la zone des 12 milles autour des îlots artificiels chinois, pour bien signifier que ces constructions ne peuvent justifier la revendication d’eaux territoriales ou d’espace aérien par la Chine dans cette zone maritime stratégique. La Chine doit « se préparer minutieusement » à la possibilité d’un conflit avec les Etats-Unis, écrit Global Times.

.......

La Chine a entrepris ces derniers mois des travaux d’asséchement et d’aménagement sur plusieurs récifs et îlots qu’elle occupe dans les Spratleys, dont la superficie terrestre a été multipliée par cinq, selon des images satellites qui montrent qu’une piste aérienne et des installations portuaires y ont été bâties.

Image
..............
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

et

(recif identique à la photo dans Le Monde)
Image

autre récif en travaux :
Image

dans http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/19028589

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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 27 oct. 2015, 17:31

Les Etats-Unis testent la détermination de Pékin en mer de Chine du sud

Les Echos 27 oct 2015

Un bâtiment de guerre américain s’est approché d’un rocher dans les Spratleys, revendiqué par Pékin.

En pleine session du Parti communiste chinois, les Etats-Unis ont choisi de créer un incident diplomatique en envoyant un contre torpilleur armé de missiles, le « USS Lassen », à proximité d’un îlot revendiqué par Pékin dans l’archipel des Spratleys en mer de Chine du sud. Comme il fallait s’y attendre, Pékin a immédiatement protesté, des bâtiments de guerre chinois ayant adressé des avertissements. En même temps, l’ambassadeur américain a été convoqué à Pékin. Ce navire « est entré illégalement et sans permission de la Chine dans les eaux entourant ces îlots », a déclaré Lu Kang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Construction de ports, pistes et phares

La Chine considère en effet comme faisant partie de ses eaux territoriales, la zone des 12 milles marins située autour de ces rochers qu’elle-même revendique. Cette interprétation de la loi de la mer est contestable. Aucun Etat ne peut s’arroger des eaux territoriales à partir d’un point situé dans les eaux internationales. Or la Chine a récemment annoncé qu’elle n’accepterait aucune incursion dans cette zone où elle a construit sept avant-postes. L’archipel des Spratleys, où s’est déroulé l’incident, est constitué d’une centaine d’îlots revendiqués par le Vietnam, la Malaisie, Brunei ou encore par les Philippines. Pékin y multiplie depuis plusieurs mois les opérations de remblaiement et a entrepris de construire sur certains récifs des ports, des pistes d’envol et même des phares. « La Chine n’est pas la seule à agir de la sorte. Le Vietnam est lui aussi très actif dans le remblaiement, tout comme Taïwan. Mais eux ne font qu’agrandir des installations existantes. La Chine, elle, crée des zones purement artificielles » explique Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’Iris.

La Chine et les Etats-Unis n’en sont pas à leur premier accrochage . « Ce qui vient de se passer au niveau maritime s’est produit exactement de la même manière sur le plan aérien il y a quasiment un an » poursuit l’expert. Lorsque la Chine a décrété zone de défense aérienne, un espace s’étendant du Japon à la Corée jusqu’au nord de Taïwan, les Etats-Unis se sont empressés de dépêcher deux bombardiers B52 pour le traverser. Passées les protestations d’usage, la Chine n’a non seulement plus rien dit, mais aujourd’hui cette « zone réservée » est laissée en déshérence, régulièrement traversée par les avions militaires américains.
http://www.lesechos.fr/monde/chine/0214 ... 169675.php

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Re: Les îles Spratly

Message par energy_isere » 12 juil. 2016, 11:59

Mer de Chine méridionale : la Chine a tort selon les juges

Par Arnaud Vaulerin et Laurence Defranoux — 12 juillet 2016 Libération

La Cour permanente d'arbitrage de La Haye a donné raison à Manille dans le conflit maritime qui l'oppose à Pékin, jugeant que la Chine a «violé les droits souverains des Philippines».

«La Chine n’a pas de droits historiques en mer de Chine méridionale» : la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye a tranché ce mardi en faveur des Philippines dans le conflit qui les oppose à Pékin sur les eaux stratégiques de la mer de Chine méridionale. «Le tribunal juge qu’il n’y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historiques sur des ressources dans les zones maritimes à l’intérieur de la ligne en neuf traits», a indiqué la CPA dans un communiqué. La décision des cinq juges était très attendue dans ce différend sur une zone maritime très sensible. Manille s'est félicité de la décision, appelant à la «retenue et la sobriété». «La décision des juges est nulle et non avenue», a réagi immédiatement l'agence de presse gouvernementale Chine nouvelle.

La Haye publié par johannaluyssen

Maintenant, tout le monde va scruter l’attitude de la Chine. Mardi, avant même l’annonce de la décision, le régime chinois a fait savoir que «l’arbitrage était invalide», selon la une du China Daily et qu’il «violait le droit international». Depuis octobre dernier, quand la Cour permanente d’arbitrage s’était déclarée compétente pour statuer sur l’affaire, Pékin avait fait savoir qu’il ne respecterait pas le rendu de justice, rejetant toute compétence de la CPA sur ce cas.

«Eviter une plus grande instabilité dans la région»

«Il va falloir trouver une formule pour qu’aucune partie ne perde la face et tenter d’éviter une plus grande instabilité dans la région», analyse Jay L. Balongbacal, directeur de l’Institut des affaires maritimes et du droit de la mer à l’Université des Philippines.

Une action unilatérale de la Chine est-elle à craindre ? Pékin réfléchira peut-être à deux fois avant de se lancer dans des travaux de bétonnage à Scarborough, comme elle l’a fait dans la région sur plusieurs récifs des Spratleys. L’atoll situé à 220 kilomètres des côtes philippines est au cœur des tensions dans la région. A partir de Scarborough, il est possible de verrouiller une vaste zone entre les Paracels et les Spraleys. Et il permet également de surveiller les mouvements vers la base navale philippine de Subic Bay, qui redevient un port de premier plan dans le contexte de l’accord militaire entre Manille et Washington. Début juin, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, avait mis en garde Pékin contre «toute action provocatrice et déstabilisatrice» dans la zone autour de l’atoll.

«J’espère que la Chine ne fera pas l’erreur de se lancer dans des travaux de poldérisation à Scarborough car cela sera compris par les militaires philippins comme par les Américains comme la provocation de trop, remarque François-Xavier Bonnet, géographe et chercheur associé à l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (Irasec). La nouvelle administration de Rodrigo Duterte va devoir gérer cette question. Il pourrait y avoir une sorte de compromis dans lequel les Philippines demanderaient à la Chine de ne rien construire au Scarborough mais, en échange, les Philippines ne tenteraient pas d’appliquer activement le jugement du tribunal international.» La semaine dernière, Manille s’est montré prêt au dialogue avec Pékin, allant jusqu’à évoquer un partage des ressources de la zone en dispute. Si un tel accord était passé entre les deux Etats, il s’agirait d’un bouleversement de la diplomatie philippine. La précédente administration de Benigno Aquino III s’était montrée très véhémente, allant jusqu’à comparer les travaux chinois à l’occupation nazie.

Surenchère judicaire après l'escalade sécuritaire

«La Chine pourrait être tentée d’instaurer une zone d’identification aérienne (Adiz) comme elle l’a fait en mer de Chine orientale. Symboliquement, ce serait une déclaration sérieuse», indique Nadège Rolland, directrice de projet pour les affaires politiques et de sécurité au National Bureau of Asian Research, un think tank installé à Washington. En novembre 2013, alors que Tokyo et Pékin se disputait la souveraineté des îles Senkaku que les Chinois dénomment Diaoyu, les autorités chinoises avaient mis en place une Adiz, provoquant l’ire des Japonais et une montée durable des tensions dans la région.

Quel sera l’effet de l’arrêt de la CPA dans la zone Asie-Pacifique ? Les autres Etats qui ont maille à partir avec Pékin (Vietnam, Taiwan, Malaisie, Brunei) pourraient être tentés d’imiter les Philippines et se lancer dans des actions en justice. Une surenchère judiciaire après l’escalade sécuritaire.
http://www.liberation.fr/planete/2016/0 ... es_1465682

Image
Un tiers du trafic maritime mondial transite par la mer, semi-fermée, de Chine méridionale. Infographie BIG
Dix questions pour comprendre le conflit en mer de Chine méridionale

Par Laurence Defranoux — 12 juillet 2016 Libération

................
La «ligne en neuf traits», c’est quoi ?

Elle est aussi appelée «la langue de bœuf». Cette délimitation en pointillés, qui n’est pas reconnue officiellement mais qui figure désormais sur les passeports chinois, a été tracée par le gouvernement de la République de Chine en 1948. C’est cette carte que la Chine populaire a déposée auprès de l’ONU, en 2009, pour justifier sa souveraineté sur la zone. Pour l’instant, Pékin se contente d’actions civiles à cet endroit : colonisation, tourisme, patrouilles de garde-côtes. En n’utilisant que des moyens civils, les autorités chinoises pourraient taxer tout accrochage avec une armée étrangère d’agression militaire. Mais de plus en plus, des opérations d’intimidation menées par des milices sont dénoncées par les pêcheurs étrangers.

Image
Le récif de Fiery Cross, dans l’archipel des Spratleys, vu par satellite en janvier 2006 puis en avril 2015, avant et après les constructions chinoises. (Photo CSIS AMTI. AFP)
http://www.liberation.fr/planete/2016/0 ... le_1465463

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Re: Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par sherpa421 » 12 juil. 2016, 17:51

Il y a un changement dans la coloration des images susceptible de fausser la perception des changement réalisés. (couleur de la mer profonde différente, couleurs de la construction en bas à gauche différente)
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.

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Re: Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par energy_isere » 12 juil. 2016, 19:44

Réponse Chinoise dans Xinhua :
Mer de Chine méridionale : l'arbitrage ne changera pas les faits et l'histoire

Xinhua | 12.07.2016
.............
Face à cette parodie d'arbitrage, la Chine gérera la situation avec calme, déjouera leurs plans et dévoilera leurs motifs malveillants.

Cet arbitrage concerne essentiellement un différend territorial et maritime pour montrer à la communauté internationale les motivations malveillantes de la saisine philippine. Les faits et les preuves prouvent que les accusations contre la Chine sont sans fondement.

...................
La Chine ne provoquera personne, mais ne laissera personne la piétiner. Le principe de base pour résoudre cette question de la mer de Chine méridionale est de respecter l'histoire et les faits.

Toute décision opportuniste, que ce soit de la part des Etats-Unis, des Philippines ou de la Cour permanente d'arbitrage, s'avérera vaine en définitive.
http://french.peopledaily.com.cn/Chine/ ... 85055.html

Donc ça va continuer à se fritter un moment.

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Re: Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par energy_isere » 16 juil. 2016, 12:01

La Chine "pourrait construire des centrales nucléaires" mobiles en mer de Chine méridionale

AFP le 15 juill. 2016

La Chine pourrait construire des centrales nucléaires "mobiles" en mer de Chine méridionale, a rapporté vendredi la presse officielle, quelques jours après avoir été désavouée par une cour internationale sur ses prétentions à la souveraineté sur ces eaux stratégiques.


"La construction de plateformes maritimes pour des centrales nucléaires sera utilisée en soutien à un contrôle effectif de la Chine sur la mer de Chine méridionale", a rapporté sur son site internet le quotidien officiel Global Times, citant la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC). Selon le journal, la CNNC aurait précisé sur son compte officiel des réseaux sociaux que ces plateformes seront utilisées dans l'archipel des Spratleys, pour "fournir de l'eau fraîche". Aucun détail technique n'était disponible sur ce projet apparemment inédit.

Mardi, la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye a donné raison aux Philippines en statuant que les revendications chinoises en mer de Chine méridionale n'avaient "aucun fondement juridique". Pékin, qui ne reconnait pas la compétence de la CPA, a jugé "nul et non avenu" sa décision et prévenu qu'il n'en tiendrait aucun compte. L'information originale de la CNNC a été supprimée vendredi du compte Wechat de l'entreprise et un employé de la CNNC a indiqué au téléphone à l'AFP qu'elle avait "besoin d'être confirmée".

"Auparavant, l'approvisionnement en eau fraîche des troupes stationnées en mer de Chine méridionale ne pouvait être garanti et ne pouvait être assuré que par bateau", selon le journal citant la CNNC, pour qui "à l'avenir, avec l'amélioration du réseau électrique et énergétique en mer de Chine méridionale, la Chine va accélérer le développement commercial de la région".

La Chine a construit à un rythme accéléré ces dernières années des installations portuaires, des pistes d'atterrissage et des systèmes radar sur plusieurs de ces îlots après les avoir considérablement agrandis, au prix de graves dommages à leur environnement corallien. De son côté, le site internet du média d'État en anglais The Paper citait vendredi un ingénieur, Zhu Hanchao, de la China Shipbuilding Industry Corporation (CSIC), selon qui 20 de ces plateformes maritimes étaient en cours de construction.

Mais l'ingénieur ajoutait qu'elles étaient destinées aux champs pétroliers offshore du golfe du Bohai (nord-est). La CSIC n'était pas joignable dans l'immédiat. Le dernier plan quinquennal chinois (2016-2020) prévoit la construction de deux centrales nucléaires "maritimes", sans préciser où, par la CNNC et la China General Nuclear Power Corporation (CGN). Celle de la CNNC doit démarrer en 2019 et celle de CGN en 2020.

L'énergie nucléaire est utilisée pour la propulsion de bâtiments militaires, mais son usage à des fins civiles en mer n'a pas de précédent connu. Un projet similaire serait en cours en Russie.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... sse-160715

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Re: Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par energy_isere » 19 juil. 2016, 16:34

Pékin «n’arrêtera jamais» ses constructions en Mer de Chine

Par AFP — 19 juillet 2016

Pékin a affirmé mardi qu’il n’arrêterait «jamais» de construire sur des îlots disputés de la mer de Chine méridionale, tandis que Manille annonçait avoir refusé une proposition chinoise de négocier sans tenir compte d’un arbitrage international sur le sujet.

La Cour permanente d’arbitrage (CPA) de la Haye, saisie par Manille, a invalidé le 12 juillet les revendications de Pékin sur l’essentiel de cette mer stratégique, carrefour crucial du commerce mondial, réputée riche en hydrocarbures.

Mais la Chine a accueilli avec fureur ce verdict, qualifié de «morceau de papier bon à jeter au rebut», martelant qu’elle n’en tiendrait nullement compte.

L’Autorité maritime chinoise a ainsi annoncé lundi que tout accès serait interdit entre mardi et jeudi à une partie de la mer de Chine méridionale proche des côtes de l’île-province de Hainan, afin qu’y soient menés de vastes exercices militaires.

Des bombardiers et des avions de combat ont par ailleurs récemment effectué des patrouilles près du récif de Scarborough, que Manille dispute à Pékin, selon un porte-parole de l’armée de l’air cité lundi par l’agence officielle Chine nouvelle.

Ces patrouilles devraient devenir «routinières», selon lui.

Pékin a également déclaré mardi qu’il allait poursuivre ses travaux d’infrastructures dans les eaux contestées.

Pour asseoir ses revendications, le pays a agrandi des îlots ou récifs, y aménageant pistes d’atterrissage, ports et autres infrastructures à visée potentiellement militaire.

«Nous ne cesserons jamais nos constructions sur les îles Nansha, partie intégrante du territoire chinois, où (ces travaux) sont raisonnables, justifiés et légaux», a déclaré Wu Shengli, commandant des forces marines chinoises, à son homologue américain selon Chine nouvelle, en se référant au nom en mandarin des îles Spratleys au coeur du différend.

Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, soit 2,6 millions de kilomètres carrés, une zone qui fait également l’objet pour partie de prétentions rivales des Philippines, du Vietnam, de la Malaisie et de Brunei.

........................
http://www.liberation.fr/planete/2016/0 ... ne_1467144

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Re: Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par energy_isere » 14 août 2016, 13:26

Renaud Girard : « En Mer de Chine méridionale, une guerre totale pourrait éclater »

124 Aout 2016 LeFigaro
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/0 ... clater.php

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Re: Les îles Spratly / Archipel des Paracels

Message par energy_isere » 07 sept. 2016, 12:17

Asean: Manille accuse Pékin de construire une île en mer de Chine

AFP le 07/09/2016

Les Philippines ont dénoncé mercredi un plan de construction secret par Pékin d'une île en mer de Chine méridionale, ravivant les tensions régionales en plein sommet des pays du sud-est asiatique avec Barack Obama.

Manille assure avoir la preuve, photos à l'appui, que deux bateaux chinois ont approché le récif de Scarborough, revendiqué par les Philippines, pour y préparer la construction d'une île artificielle.

"Leur présence est le prélude à des activités de construction sur le récif", a accusé le porte-parole du ministère de la Défense philippin, Arsenio Andolong.

Le sujet est d'autant plus délicat que le fameux récif a une importance stratégique pour les Etats-Unis: la Chine pourrait dès lors disposer d'installations à seulement 230 kilomètres de l'île philippine de Luzon, où les forces américaines opèrent sur une base régulière.

"Nous pourrions nous retrouver avec une confrontation physique ente les garde-côtes chinois et des bateaux philippins soutenu par la marine américaine", décrypte Carl Thayer, de l'université australienne de New South Wales, interrogé par l'AFP.

Les Philippines ont dénoncé mercredi un plan de construction secret par Pékin d'une île en mer de Chine méridionale, ravivant les tensions régionales en plein sommet des pays du sud-est asiatique avec Barack Obama.

Manille assure avoir la preuve, photos à l'appui, que deux bateaux chinois ont approché le récif de Scarborough, revendiqué par les Philippines, pour y préparer la construction d'une île artificielle.

"Leur présence est le prélude à des activités de construction sur le récif", a accusé le porte-parole du ministère de la Défense philippin, Arsenio Andolong.

Le sujet est d'autant plus délicat que le fameux récif a une importance stratégique pour les Etats-Unis: la Chine pourrait dès lors disposer d'installations à seulement 230 kilomètres de l'île philippine de Luzon, où les forces américaines opèrent sur une base régulière.

"Nous pourrions nous retrouver avec une confrontation physique ente les garde-côtes chinois et des bateaux philippins soutenu par la marine américaine", décrypte Carl Thayer, de l'université australienne de New South Wales, interrogé par l'AFP.
....................
http://www.lepoint.fr/monde/sommet-asea ... 453_24.php

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