Bolivie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Bolivie

Message par Alter Egaux » 25 juin 2009, 10:39

Interview de Alvaro Garcia Linera, vice-président de Bolivie par Daniel Mermet et Antoine Chao : ici
Excellent.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: Bolivie

Message par Pura Vida » 14 sept. 2009, 20:48

Je viens de lire ceci:

http://www.leblogfinance.com/2009/06/bo ... 3%A9-.html

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... thium-.php

À mettre dans la colonne: "avoir", du long et ardu "bilan" général se constituant progressivement pour détecter les principaux éléments devant assurer (?) des reléves énergétiques, sans doute de manière également progressive.

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Re: Bolivie

Message par energy_isere » 17 sept. 2009, 20:17

L' Espagnol Repsol va investir 1.6 milliard de $ dans le Gaz Boilvien sur la période 2010 - 2014
Spain's Repsol to Invest $1.6B in Bolivia Gas Sector

Spain's Repsol YPF has pledged to invest $1.6 billion in its natural gas operations in Bolivia during the 2010-2014 period, the head of the Bolivian state energy company said Wednesday.
.........
the investment will go toward drilling seven new wells and to expand the capacity of an existing gas processing plant from 2 million cubic meters per day to 18 million.
...........
http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=80444

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Re: Bolivie

Message par energy_isere » 07 déc. 2009, 12:28

En Bolivie, Evo Morales réélu président

LE MONDE | 07.12.09

La Paz, envoyé spécial

Le président bolivien de gauche, Evo Morales, a été largement réélu , dimanche 6 décembre. Des résultats non officiels diffusés par les médias lui attribuent 62 % des voix. Le candidat de la droite, Manfred Reyes Villa, a recueilli 27 % des suffrages, suivi par le centriste Samuel Doria Medina, avec 6 % des votes. Cinq autres candidatures, encore plus minoritaires, confirmaient la fragmentation de l'opposition.

.........
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html

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Re: Bolivie

Message par energy_isere » 09 févr. 2010, 21:17

Bolivie : Total-Tecpetrol en exploration gazière dans le sud-est bolivien

AFP le 09/02/2010

Le consortium franco-argentin Total-Tecpetrol a entamé mardi un forage exploratoire de gaz naturel dans le sud-est de la Bolivie, pour un investissement de l'ordre de 70 millions de dollars, a annoncé le groupe d'hydrocarbures public bolivien YPFB.

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Re: Bolivie

Message par geopolis » 23 mars 2010, 12:02

l'Etat vise 32 Mds USD d'investissement dans le sous-sol d'ici 2015

AFP 23/03/2010

L'Etat bolivien entend investir 32 milliards de dollars sur les cinq prochaines années dans l'exploitation de ses ressources minières et en hydrocarbures, a indiqué lundi le ministre des Finances Luis Arce.
"Dans le Plan de gouvernement 2010-2015, nous avons un montant total d'investissements de 32 milliards de dollars, un chiffre monstrueux, c'est clair", a déclaré le ministre, présentant le plan quinquennal au secteur privé bolivien.

Quelque 5 milliards de ce montant sont déjà en cours d'exécution ou en négociation, a-t-il affirmé.
Pour générer les 27 milliards restant, le gouvernement "poursuivra des stratégies de financement externe et interne", a souligné Arce.

Le ministre a rappelé que le niveau d'investissement public pour 2010 devait s'établir à 1,42 milliards de dollars, un triplement par rapport au montant d'il y a quatre ans.
Le gouvernement du socialiste Evo Morales, réélu en décembre pour un deuxième mandat de cinq ans, souligne que le potentiel accrû d'investissement public est dû aux revenus des nationalisations de 2006-08, dans les secteurs des hydrocarbures, des mines, des télécommunications.

L'opposition accuse cette politique, et un climat incertain pour les firmes étrangères, d'être à l'origine d'investissements extérieurs inférieurs aux engagements dans les hydrocarbures, notamment le gaz, dont la Bolivie a les deuxièmes réserves d'Amérique latine.

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Re: Bolivie

Message par geopolis » 27 mars 2010, 17:29

Accord entre la Bolivie et l'Argentine sur la livraison de gaz supplémentaire.
La Bolivie s'engage à livrer davantage de gaz à l'Argentine jusqu'en 2026

AFP 26/03/2010

La Paz et Buenos Aires ont conclu vendredi un accord portant sur l'augmentation progressive de la fourniture de gaz à l'Argentine par la Bolivie qui va quintupler ses livraisons à ce pays pendant les sept ans à venir pour atteindre un volume de 27 millions de mètres cubes par jour.
L'accord signé à Sucre (centre) par le président bolivien Evo Morales et son homologue argentine Cristina Kirchner en visite officielle, constitue la renégociation d'un pacte sur 20 ans conclu entre les deux pays en 2006, et redéfinit l'approvisionnement de l'Argentine jusqu'en 2026.

La Bolivie, qui s'était engagée à livrer un volume quotidien de 7 millions de m3 de gaz d'ici à 2010 aux termes d'un accord signé en 2006, a eu du mal à maintenir ses livraisons au-delà de 4 millions de m3, avec de graves perturbations, voire des coupures, en 2008 notamment lors de violences politiques dans les régions gazières.
L'objectif est "de stabiliser la fourniture de gaz à l'Argentine, et de générer les meilleurs revenus possibles pour que le peuple et l'Etat boliviens en bénéficient sur le long terme", a déclaré le président de la société bolivienne publique YPFB des hydrocarbures, Carlos Villegas.
L'accord prévoit également de relancer le projet d'un gazoduc transfrontalier de plus de 50 km, dont un tiers en territoire bolivien et deux tiers sur le sol argentin, qui devrait être opérationnel à la mi-2011.

L'Argentine est après le Brésil le deuxième client pour le gaz de la Bolivie, qui possède les deuxièmes ressources gazières d'Amérique latine, et en dépend fortement (43% de ses exportations).
Les revenus boliviens du gaz ont chuté de 30% en 2009, sous l'impact de la baisse des prix et la chute des commandes du Brésil. L'Etat a conclu récemment une série d'accords avec des groupes étrangers pour accélérer sa production en 2010-11.

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Re: Bolivie

Message par Raminagrobis » 27 mars 2010, 20:21

La Paz et Buenos Aires ont conclu vendredi un accord portant sur l'augmentation progressive de la fourniture de gaz à l'Argentine par la Bolivie qui va quintupler ses livraisons à ce pays pendant les sept ans à venir pour atteindre un volume de 27 millions de mètres cubes par jour.
Sachant que la Bolivie produit 14 milliards de m3 en 2008 selon BP, celà implique une augmentation énorme de leur production.

Sachant que l'argentine produit 44 lmilliards de m3 en 2008 selon BP (et consomme autant) ça veut dire que les argentins savent que leur production va continuer à décliner, et qu'ils comptent importer l'essentiel de leurs besoins (en parallèle ils se mettent à importer du GNL).
Toujours moins.

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Re: Bolivie

Message par geopolis » 29 mars 2010, 22:42

La bolivie va attendre la fin de l'été pour se prononcer sur l'augmentation des exportations de gaz vers l'argentine.
Bolivia waiting for reserve figures before raising gas exports

La Paz, Mar 29 (EFE).- Bolivia's government will not offer more natural gas to Argentina until the size of the Andean nation's reserves of the fuel are known in late summer.

U.S.-based consulting firm Ryder Scott is scheduled to submit a draft of the reserves report to the government in late April, with the final report expected in August, the CEO of state-owned oil company YPFB, Carlos Villegas, told state media over the weekend.
The preliminary projections of proven, probable and possible gas reserves will not be released to the public, but the final report will be, Villegas said.

Bolivia cannot commit to providing more gas to Argentina unless it knows the size of its energy reserves, which reports say are the second-largest in South America, the YPFB chief said.
Argentine President Cristina Fernandez and Bolivian President Evo Morales met last Friday in Sucre, where the two nations signed an agreement updating a 2006 natural gas contract and establishing guarantees for both parties.
The revised contract calls for construction of a 15-kilometer (nine-mile) gas pipeline on Bolivia's side of the border and a 32-kilometer pipeline on the Argentine side.
Bolivia will contribute $43 million and Argentina $55 million toward the cost of the pipeline, which will expand transport capacity from 7.7 million cubic meters of natural gas per day to 13 million cubic meters per day.

"We cannot go beyond that because it's risky to commit ourselves to higher volumes if we don't have certification and quantification of reserves since 2004," Villegas said, adding that Argentina wants to buy more gas from Bolivia.
Bolivia currently exports 30 million cubic meters per day of natural gas to Brazil, with projects in the works to sell gas to Paraguay and Uruguay, and sales to Chile have not been ruled out.
U.S.-based De Golyer & MacNaughton audited Bolivia's reserves, determining that the Andean nation had 48.7 trillion cubic feet of the gas, with 26.7 trillion cubic feet in proven fields and 22 trillion cubic feet in probable reserves.
The report was prepared in 2004 and released in early 2005, but the firm reduced its reserve estimate to 18 trillion cubic feet in 2006, when Morales took office and rejected the report.

The Morales administration cancelled De Golyer & MacNaughton's contract, arguing that the reduction in proven reserves was incorrect and aimed at hampering the energy industry nationalization launched by Morales.
Bolivia had proven gas reserves of 18.2 trillion cubic feet in 2008, trailing only Venezuela, which has 170.9 trillion cubic feet in reserves, the Bolivian Hydrocarbons Association, or CBH, said in a report released this year that cited foreign sources.
Argentina had 14.1 trillion cubic feet of gas reserves in 2008, while Peru had 11.8 trillion cubic feet of reserves and Brazil's gas reserves totaled 11.5 trillion cubic feet, the CBH said.
et Gazprom va lui aussi bientôt décider si il prend part aux projets pétroliers et gaziers de la Bolivie.
Gazprom to decide on participating in Bolivian oil, gas projects

MOSCOW, Mar 29 (PRIME-TASS) -- Russian natural gas giant Gazprom will soon make a final decision on participating in Bolivian oil and gas projects, Gazprom Deputy CEO Alexander Medvedev said in an interview with Gazprom's corporate magazine published Monday.
The projects are attractive even if unstable prices and country risks are taken into account, he said.

He said Gazprom was also interested in Venezuelan oil, natural gas, and liquefied natural gas (LNG) projects.
Medvedev said, however, that Venezuela's current offers would not allow Gazprom to receive an acceptable rate of return, but added that they would likely be able to reach an agreement. Commenting on South American gas infrastructure projects, he said Gazprom was interested in a pipeline project expected to link Bolivia with Argentina.

He also said talks on plans for a gas pipeline linking Venezuela, Brazil, and Argentina had stalled, and LNG supplies between these countries were a more viable alternative.

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Re: Bolivie

Message par energy_isere » 08 avr. 2010, 19:51

Un chemin de fer international pour désenclaver la Bolivie

Le 08 avril 2010 Usine Nouvelle

Les Brésiliens veulent aider les Boliviens, dont le sous-sol regorge de matières premières, à se doter d’infrastructures. Un émissaire du président Lula a rencontré Evo Morales, le 7 avril. Une aide pas si désintéressée que ça puisqu’au moins deux de leurs fleurons ont des projets dans le petit pays andin : Vale et Braskem.

C’est à la fois l’un des pays les plus misérables de la planète, quant au niveau de vie de sa population, et l’un des plus riches, quand on évoque son sous-sol. Les neuf millions de Boliviens sont assis sur une caverne d’Ali Baba recelant des trésors de matières premières, que ce soit le pétrole, le gaz, le lithium, le potassium, etc. L’ambition d’Evo Morales, cet amérindien fils de paysans pauvres de l’Altiplano, est de consacrer son second mandat à l’accélération de l’industrialisation et au redéploiement des infrastructures. Et le temps est venu de désenclaver ce territoire dépourvu de tout accès à la mer.

Chinois, Coréens, Indiens...

Entre l’ancien militant du syndicat des planteurs de coca et l’ex-syndicaliste Luiz Inacio Lula da Silva, le courant passe bien. Les Brésiliens, de tout évidence, ont d’énormes intérêts en Bolivie, Ils lui achètent une bonne partie du gaz consommé à São Paulo et Rio, entre autres capitales régionales.
Maintenant, les Brésiliens sont prêts à octroyer d’importants financements aux Boliviens pour les aider à exaucer un rêve vieux de plusieurs décennies : une voie de chemin de fer qui relierait la ville de Porto Suarez (sur le flanc est de la Bolivie, près de la frontière avec le Brésil) à la ville andine de Pisiga, à deux pas du Chili. Le 7 avril 2010, un émissaire du président Lula, Marco Aurelio Garcia, s’est entretenu avec Evo Morales et la ministre bolivienne de la Planification, Viviana Caro. Il s’agirait de mettre sur pied une structure constituée de capitaux boliviens, brésiliens, notamment, d’autres pays intéressés étant susceptible de participer à la construction de cette ligne ferroviaire. Le gouvernement Morales a l’intention de consulter les Chinois, les Coréens (du Sud) ainsi que les Indiens, lesquels ont des projets en Bolivie dans le secteur sidérurgique

Braskem et Vale

La rencontre entre le chef de l’Etat bolivien et Marco Aurélio Garcia a donné lieu à des discours dans la plus profonde veine anti-colonialiste. Morales et Lula ne sont-ils pas les deux piliers les plus respectés de la gauche latino-américaine? Ils ont tous deux renouvelé leur critiques contre ceux qui pillent les ressources minérales et contre l’économie néolibérale. A cette occasion, les Brésiliens ont fait savoir à leurs interlocuteurs boliviens qu’ils étaient prêts à effectuer d’énormes investissements publics et privés, d’un montant non révélé, non seulement pour développer les piètres infrastructures du petits pays andin mais aussi pour concrétiser des projets miniers et industriels brésiliens. Le groupe Braskem (18 sites industriels au Brésil) aspire à construire un complexe pétrochimique en Bolivie. Le géant minier Vale lorgne des gisements de potassium et il s’intéresse aussi au lithium à Uyuni, dans l’altiplano. Uyuni est une destination privilégiée pour les touristes et les aventuriers en mal de sensations fortes et de paysages surnaturels: c’est le plus vaste désert de sel au monde et il pourrait bien renfermer un tiers des réserves de lithium de la planète.
http://www.usinenouvelle.com/article/un ... ie.N129442

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Re: Bolivie

Message par mrlargo » 03 mai 2010, 09:51

La Bolivie nationalise des compagnies d'électricité
Faisant suite à sa politique de réappropriation des ressources naturelles, le président bolivien Evo Morales n'a pas hésité à nationaliser samedi quatre compagnies d'électricité détenues par des groupes français, britannique et bolivien.


l'article complet
Je ne vois pas en quoi il aurait dû hésiter d'ailleurs...
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
(Philippe Geluck)

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Re: Bolivie

Message par geopolis » 03 mai 2010, 10:31

La réponse de GDF
GDF Suez défendra ses intérêts en Bolivie

(Dow Jones)--GDF Suez SA a déclaré dimanche qu'il "respectait" la législation bolivienne, mais que le groupe défendrait ses intérêts dans le pays, après la décision du président bolivien de nationaliser une entreprise d'électricité détenue à 50% par l'une de ses filiales.
GDF Suez "respecte toujours la législation du pays où il opère tout en défendant ses intérêts en tant qu'entreprise", a déclaré une porte-parole du groupe, qui a ajouté que Corani SA, dont la nationalisation a été annoncée, n'était pas le seul actif de GDF Suez en Bolivie.

Elle s'est refusée à tout autre commentaire, et n'a pas voulu préciser le montant des investissements de GDF Suez dans le pays.
Le président bolivien Evo Morales a annoncé samedi la nationalisation de trois producteurs et d'un distributeur d'électricité.
Il a choisi le premier mai, jour de la Fête du Travail, pour signer le décret de nationalisation de Corani SA, Guaracachi SA et Valle Hermoso SA.

Ces trois entreprises étaient déjà détenues à 50% par l'Etat. Corani était contrôlé à 50% par Ecoenergy International, une filiale de Suez Energy South America, tandis que Guaracachi était détenu à 50% par le britannique Rurelec Plc et Valle Hermoso, par le Bolivian Generating Group.

Le distributeur d'électricité Empresa de Luz y Fuerza de Cochabamba, ou Elfec, a également été nationalisé. Cette entreprise était une coopérative de salariés.

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Re: Bolivie

Message par energy_isere » 08 juil. 2010, 17:05

Sur l'Altiplano, les Boliviens placent leurs espoirs dans l'exploitation du lithium

Le Monde.fr | 07.07.10

Uyuni et La Paz (Bolivie), envoyé spécial

Le lithium est la grande affaire du second mandat du président bolivien Evo Morales. L'exploitation de ce métal mou, utilisé pour fabriquer des batteries électriques, devait procurer à l'Etat un bénéfice équivalent à celui obtenu avec la nationalisation des hydrocarbures, le 1er mai 2006. Le prix de la tonne de carbonate de lithium a décuplé en huit ans et presque doublé depuis 2006. Son industrialisation est un projet stratégique pour Evo Morales, mais La Paz peine à effectuer les arbitrages entre les partenaires étrangers pressentis.

A La Paz, le 28 avril, le groupe français Bolloré avait exprimé son impatience devant le retard pris par l'industrialisation. Pour sécuriser l'approvisionnement en batteries au lithium de sa voiture électrique la BlueCar, le milliardaire français s'est associé à Eramet, le groupe minier qui exploite le nickel de Nouvelle-Calédonie et le manganèse du Gabon.

Fin janvier, la Bolivie a annoncé qu'elle possède au Salar d'Uyuni, un désert de sel au sud-ouest du pays, un gisement de lithium trois fois plus important que celui exploité par le Chili, dans le désert d'Atacama. Les Boliviens détiendraient ainsi la moitié des réserves mondiales, mais elles ne sont pas certifiées.

Située à proximité du Salar, l'usine pilote est située dans un paysage aride, "là où le diable a perdu son poncho ", disent les Boliviens. La première pierre avait été posée solennellement par M. Morales, en mai 2008. "Mais les premiers fonds ont été débloqués seulement en octobre 2008 ", déplore Marcelo Castro, responsable de l'usine pilote. Fin 2009, la construction avait coûté 3 millions de dollars, sur les 8 millions d'investissement initial.

Le personnel est insuffisant, admet M. Castro, qui passe ses journées à expliquer le projet aux populations de la région. Visiblement exténué le soir, il ne s'en plaint pas, car "le lithium est une chance unique pour le développement durable de la Bolivie".

Méfiant à l'égard des convoitises que suscite le métal mou, il n'oublie pas la longue histoire de saccages dont ont été victimes les Boliviens depuis l'époque coloniale. Il croit que l'entreprise minière d'Etat, la Comibol, devrait garder la maîtrise de l'industrialisation du lithium, de la fabrication de batteries à l'assemblage des voitures électriques qui les utilisent.

UN BIENFAIT POUR LES PAYSANS PAUVRES ?


Au siège de la Fédération des paysans, le secrétaire général, Santiago Miranda, partage la même position nationaliste. "Cette ressource naturelle doit être exploitée par une entreprise d'Etat, 100 % bolivienne", affirme-t-il. Dans la petite pièce d'à côté, la radio de la fédération, qui émet en ondes courtes sur tout le sud de l'Altiplano, haut plateau au cœur de la cordillère des Andes, vante les bienfaits qu'apportera le lithium aux communautés indiennes vivant de la production de quinoa et de l'élevage de lamas.

D'autres syndicalistes ont une opinion différente. "La Bolivie manque de professionnels qualifiés", estime Miguel Angel Laura Alvarez, dirigeant de la fédération des enseignants ruraux. "Nous avons besoin du soutien d'entreprises étrangères", dit-il.

Dans le minuscule centre-ville d'Uyuni, le Comité de vigilance regroupe des organisations sociales qui prêtent assistance à la population. Porfirio Garabito, le responsable, est mécontent. "L'usine pilote n'a pas embauché des gens d'Uyuni, nous avons été marginalisés", assure-t-il. Il pense, lui aussi, que la participation de compagnies étrangères est la bienvenue.

Oscar Mamani, producteur de quinoa, est méfiant à l'égard de l'entreprise publique Comibol, entachée à ses yeux par "la politisation, l'incompétence et la corruption". Il s'inquiète également de la répartition injuste des royalties : le département de Potosi en toucherait 85 %, contre 15 % seulement pour la municipalité.

UNE MERVEILLE DE LA NATURE EN DANGER ?


Uyuni est une agglomération de 25 000 habitants, vivant du tourisme. Le désert de sel, une merveille de la nature, attire 75 000 visiteurs par an, en provenance d'Europe et d'Amérique du Sud. Ancien centre ferroviaire proche de la frontière chilienne, la ville exploite mal les vestiges de son activité passée, comme le cimetière de locomotives et wagons.
L'infrastructure routière et hôtelière reste rudimentaire, capable de satisfaire tout juste des touristes peu exigeants et peu dépensiers. Une partie des 78 agences de tourisme couvre en fait le trafic de drogues ou la contrebande. D'où l'immense attente suscitée par le lithium, mais aussi les inquiétudes pour l'environnement.

Maire d'Uyuni, poète et folkloriste à ses heures, Vidal Lopez Pérez se range parmi les optimistes. "Les piscines installées sur le Salar pour extraire la saumure occuperont une partie infime de ses 10 000 kilomètres carrés, je ne pense pas que le paysage en sera affecté durablement", dit-il. Toutefois, le gouvernement devrait informer et consulter la population et les autorités locales, ce qu'il ne fait pas, ajoute le maire.

"Le lithium pourrait modifier la matrice énergétique des véhicules, explique Freddy Beltran, au ministère des mines, à La Paz. Nous contribuerions ainsi à réduire le réchauffement climatique." Le coût du projet d'exploitation et d'industrialisation s'élève à près de 400 millions d'euros, auxquels il faut ajouter une somme équivalente pour les infrastructures requises. Sur ce contrat, les Français sont en concurrence avec la Corée, la Chine, le Brésil et l'Iran.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Bolivie

Message par energy_isere » 27 oct. 2010, 19:09

La Bolivie exploitera seule son lithium.

Le nationalisme minier fait obstacle aux ambitions de Bolloré et des autres futurs producteurs de batteries lithium-ion.


Le 27 octobre 2010 Usine Nouvelle

Mauvaise nouvelle pour les entreprises étrangères qui guignaient le lithium bolivien, le président Evo Morales a déclaré lors d’une conférence de presse que le pays allait procéder seul à l’exploitation de ses gisements situés dans le lac salé d'Uyuni. Toutes les compagnies étrangères ayant exprimé leur intérêt pour le lithium bolivien ne veulent qu’exploiter le carbonate, sans envisager la création d’industries aval, en particulier la production des batteries lithium-ion qui vont propulser les futurs véhicules électriques, a expliqué Morales.

Depuis deux ans, l’entreprise française Bolloré, associée au producteur de nickel et de manganèse Eramet, avait entamé des négociations avec le gouvernement bolivien. En février 2009, l 'industriel breton avait invité le président bolivien à Vaucresson pour essayer la Blue Car , son prototype de voiture électrique. L’aventure semblait donc bien engagée, mais les ambitions boliviennes de remonter la filière de la valeur en ont décidé autrement.

« Ce n'est pas seulement la France , mais tous les investisseurs étrangers qui sont hors du projet », a confirmé à l'AFP l'ambassadeur Antoine Grassin, D’autres grandes sociétés internationales – le coréen LG, les japonais Mitsubishi et Sumitomo, le chinois Citic Guoan – avaient également l’intention de s’associer à la société minière d’Etat Comibol pour exploiter les ressources du Salar. Pour profiter du lithium bolivien, elles devront construire sur place leurs batteries, voire les véhicules électriques ! Un défi pour le moins difficile en l’absence d’infrastructures et d’un environnement industriel nécessaire à la création de ce type d’industrie.

En attendant, l'Etat bolivien devrait investir 860 millions de dollars pour développer sa filière lithium. Programmée en trois phases, elle devrait débuter en 2011 pour la production de carbonate de lithium, puis de lithium métallique et enfin de batteries au lithium à partir de 2014. Un partenariat technologique avec une firme étrangère sera toutefois nécessaire.

Les réserves de la Bolivie , notamment dans l'immense désert de sel d'Uyuni, permettraient de satisfaire la demande mondiale « pour 5 000 ans », pour une production annuelle de 100 000 tonnes, s’est récemment vanté le ministère des Mines. Toutefois, la production mondiale semble actuellement suffisante pour répondre aux besoins croissants de la production de batteries pour l’automobile ainsi que pour les autres applications, et ce, même sans l’appoint des réserves de la Bolivie.

L’ambassadeur français a souligné que Bolloré allait demeurer aux côtés des Boliviens dans le comité scientifique sur le lithium, qui a notamment analysé les premiers échantillons, et allait « continuer les échanges sur d'autres usages du carbonate de lithium ». La Bolivie n’est pas le seul fer au feu des Français, Eramet et Bolloré ont signé en février un accord avec l’argentin Minera Santa Rita.
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... thium.3334

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Re: Bolivie

Message par Raminagrobis » 28 oct. 2010, 00:39

lien : Les boliviens ont fair révaluer leurs réserves de gaz, elles semblent bien moindre que prévu.
According to a recent audit commissioned by the Bolivian government and conducted by US-based consulting firm Ryder Scott allegedly shows that the country has only 8.3 trillion cubic feet of proven gas reserves, sharply lower than the range of 12.8 trillion to 26.7 trillion that has appeared in contradictory official versions.
8.3 Tcf = 2300 milliards de m3.
Toujours moins.

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