La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Fish2
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La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Message par Fish2 » 02 mars 2006, 11:30

Je poste cet article en entier car il ne restera pas longtemps accessible. Il ne provient pas d'un site "peakiste" mais de l'agence Bloomberg.

La Nouvelle Zélande risque des coupures de courant et envisage des fermetures d'usines.
New Zealand Risks Power Shortages, Prompting Factory Cutbacks
March 2 (Bloomberg) -- New Zealand, whose electricity prices tripled in six years, risks a third power shortage since 2000 that may cut production from factories including an aluminum smelter run by Rio Tinto Group, executives said.
Comalco Ltd., a Rio Tinto unit, may deepen the 3 percent production cut in November at the Tiwai Point smelter after a meeting next week with power supplier Meridian Energy Ltd., Comalco New Zealand Managing Director Tom Campbell said. The smelter is the nation's biggest electricity user, more than 60 percent supplied from hydro-power dams.
Comalco and Fonterra Cooperative Group, the world's biggest dairy exporter, are among businesses that may pay higher power prices. Economic growth has increased demand as a natural gas shortage delayed construction of new generators. Prices also surged last week after the nation's hydro lake levels fell to less than 75 percent of their average for February.
``There is a significant risk of a crisis this winter,'' Campbell said in a phone interview today. The government ``should start an energy savings campaign for 5 to 10 percent of demand right away and Comalco would need to be part of that.''
Comalco is the world's eighth-largest aluminum producer, according to the company's Web site. Tiwai Point, 21 percent owned by Sumitomo Chemical Co., produces about 350,000 metric tons of the metal a year, making it Comalco's second-largest smelter.
Gas, Coal Plants
Gas and coal-fired plants, including Genesis Power Ltd.'s 1000-megawatt Huntly power plant, are running close to capacity and have little scope to cover for low lake levels or plant breakdowns. Power prices surged to a three-year high in December when lake levels were low and Contact Energy Ltd. shut its gas- fired 380-megawatt Otahuhu plant for scheduled maintenance.
``You will have a real crisis on your hands'' if any of Huntly's four generators fail during the next six months, Genesis Power Chairman Brian Corban told lawmakers in Wellington today. ``Huntly cannot keep on bailing out New Zealand. It's a 20-year-old plant and we're running absolutely flat out.''
New Zealand's power prices have tripled to an average NZ$101.63 a megawatt-hour this year from NZ$36.32 in 2000, based on an index maintained by market operator Marketplace Co.
The country's largest lakes, run by government-owned Meridian Energy on the country's South Island, are lower than the same time in 1992 when a prolonged drought drained the dams, shutting factories, causing isolated blackouts and widespread cuts to water heating.
`Hydrology Is Concerning'
``The hydrology right now is certainly concerning,'' Meridian Chief Executive Keith Turner told lawmakers in Wellington today. ``The forecasts are not particularly optimistic.''
Power prices at Benmore, where Meridian's largest dams are, averaged NZ$108 a megawatt-hour last month, 68 percent higher than a year earlier, according to Marketplace Co. data.
Electricity cost NZ$101.53 a megawatt-hour at 3 p.m. in Auckland, the nation's most populous city. Prices averaged $78.47 there last year.
New Zealand ran public conservation programs in 2001 and 2003 after dry weather and a lack of gas and coal caused power prices to spiral. In 2003, the government spent NZ$150 million building a 155-megawatt diesel-fired generator specifically to run when lake levels were low.
Still, that plant won't run unless prices reach NZ$200 a megawatt-hour, or until lake levels reach a threshold calculated by the county's Electricity Commission. At the current rate of decline, the lakes won't reach the so-called minzone until April.
`Hit the Minzone'
``By the time you hit the minzone, it's too late,'' Comalco's Campbell said. ``They should start Whirinaki now.''
Comalco's plant, which usually uses about 600 megawatts of power, shut 20 of its 670 furnaces in November, eliminating 20 megawatts of power the company bought at spot wholesale prices.
The company has a hedged contract to buy 35 megawatts of power from Meridian Energy, which asked for next week's meeting, Campbell said. Dropping that supply could cut the smelter's output by 50 furnaces, or about 65 tons of aluminum a day.
Trimming production now would pay off if it helps prevent deeper cuts later, he said.

To contact the reporter on this story:
Gavin Evans in Wellington at gavinevans@bloomberg.net
Last Updated: March 1, 2006 23:23 EST
Résumé
Le prix de l'électricité a triplé en 3 ans, déjà 3 coupures depuis 2000. Réduction de production envisagée dans une usine d'aluminium, le plus gros consommateur du pays.
La croissance économique a accru la demande, mais 60% de l'électricité vient des barrages dont les niveaux sont bas, les projets de nouvelles centrales à gaz sont reportés cause pénurie de gaz.
C'est actuellement l'été en NZ, il faut une campagne d'économies d'énergie de 5 à 10% pour passer l'hiver.
Les centrales à gaz et à charbon tournent à pleine capacité et ne pourront pas compenser le bas niveau des barrages.
Les niveaux des lacs sont plus bas qu'en 1992, année où une sécheresse prolongée avait engendré des fermetures d'usines et des coupures localisées (mais généralisées pour la production d'eau chaude).

Autre sujet d'inquiétude : le vieillissement des centrales augmente les risques de pannes.

Le cas de la NZ est intéressant, du fait de son isolement sa production électrique doit se faire avec des ressources disponibles sur place. Le nucléaire n'est pas en odeur de sainteté la bas, et il est peu envisageable vu le nombre et la répartition de la population. L'importation de gaz par méthanier sera t'elle envisagée ?
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004

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Message par Fish2 » 10 mars 2006, 15:29

Bon on va pouvoir suivre ce canari de plus près grâce à la naissance d'ASPO NZ

Pour l'instant le site est en construction, pas encore d'infos.
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004

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Message par Tiennel » 22 mars 2006, 09:45

Entrée Nouvelle-Zélandecréée dans le wiki ! :D
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par th » 22 mars 2006, 11:41

Voici que qu'un contributeur à fr.soc.environnement, Cyril, avait posté il y a quelques temps (sept 2004).
Je l'avais déja posté sur ce forum, mais c'est de plus en plus d'actualité...
Beaucoup de documents à ce sujet, dont par exemple :
* http://www.scoop.co.nz/mason/stories/BU0409/S00057.htm
* http://lnweb18.worldbank.org/SAR/sa.nsf ... evised.pdf

C'est un cas d'école intéressant. Il illustre l'imprévisibilité du
gaz naturel. Deux choses le distinguent du pétrole :
1- Pour un gisement de pétrole, la production après le pic décline
progressivement. Pour le gaz, on a en général une production à peu
près constante pendant longtemps (à un niveau déterminé par la
capacité des puits et du pipeline) puis une chute brutale une fois que
la pression dans le gisement a diminué.

2- Le marché du pétrole est global, celui du gaz est plutôt régional.
Il ne peut se transporter d'un continent à l'autre que sous forme de
gaz naturel liquéfié (LNG) cryogénique, ce qui nécessite des
infrastructures énormes et explose le cout du gaz à l'arrivée. ainsi,
la NZ est un monde fermé pour le gaz naturel, elle ne peut ni en
importer, ni en exporter.

La Nouvelle-Zélande tirait 80% de sa production de gaz d'un seul
gisement, Maui
. Ce gisement, découvert en 1969, offrait 3.5 à 4 Tcf de
réserves, soit un peu moins de la moitié de lacq. A l'échelle de pays,
c'était un eldorado.

Le gaz de Maui semblait inépuisable comparé aux besoins réduits de ce
pays de quelques millions d'habitants (actuellement 3 700 000).

Il devint la principale source d'énergie du pays, alimentant une
partie de sa production d'électricité (en complément l'hydraulique,
source principale), son industrie, son chauffage domestique, et même
une partie des transports. Il permis aussi le développement de
l'industrie des engrais et de la pétrochimie.

La Nouvelle Zélande, s'appuyant sur une source d'énergie locale (donc
sans risques politiques), peu polluante (par rapport au charbon et au
pétrole) et bon marché, tenta peu d'explorer pour de nouveaux
gisements ou de trouver d'autres sources d'énergies.

En l'an 2000, la production de Maui a commencé à diminuer. Le déclin
ne fait que s'amplifier depuis, et la production totale de gaz du pays
(pas seulement de Maui) a diminué de plus 40% au cours des 24 derniers
mois. D'ici deux ans, la production de Maui sera tout seulement
arrêtée. Le deuxième plus grand gisement du pays, Kapuni, est épuisé
aux deux tiers.

Le pays dispose de quelques autre gisements, notamment Pohokura, qui
va bientôt être mis en exploitation, ainsi que de ressource en gaz de
veine de charbon (méthane extrait de strates de charbon possible) mais
celà ne suffira pas à remplacer Maui. Pohokura contiendrait 0.6 Tcf,
est est très peu perméable, ce qui rend difficile l'extration du gaz.
Il en va probablement de même d'un gros gisement offshore (Mangatoa)
de 2 Tcf, découvert dans les années 80 et délaissé jusqu'ici. Son
développement pourrait même échouer techniquement.

Entêtement suprême, le gouvernement a soutenu il y a quelques mois le
lancement d'un projet visant à contruire une nouvelle centrale
électrique au gaz naturel.

La Nouvelle-Zélande a donc un besoin urgent de sources d'énergie.

Importer du LNG demanderait un investissement très lourd pour ce
petit pays
.

Les réserves de charbon du pays contiennent 50 fois plus d'énergie
que Maui à son niveau initial, mais remplacer le gaz par du charbon
serait avec la technpologie actuelle trop polluant. La NZ s'intéresse
beaucoup aux technologies de gazéificiation et de séquestration du CO2
qui rendraient l'usage du charbon propre, mais elles ne seront pas
disponibles à temps.

La plus grande ferme éolienne de l'hémisphère (90 MW) ouvrira dans
quelques mois à Te Apiti (ile nord), et sa capacité pourrait doubler
par la suite. Il y a d'autre projets, et l'éolien semble promis à un
grand avenir sur l'Archipel. Mais son impact potentiel sur la
consommation de gaz naturel est réduit : il peut juste autoriser de
réduire le facteur de charge des centrales thermique.

Le pays n'a aucune industrie nucléaire, construire un réacteur
nucléaire serait de toute façon un projet sur 10 ans ou plus.

CONCLUSIONS :

- C'est un exemple de gestion à très court terme : le pays a autorité
un seul gisement à être sa source d'énergie principale sans
s'inquiéter du lendemain. Ils se retrouvent aujourd'hui avec d'énermes
investissements (centrales électriques notamment) qui vont se
retrouver obsolètes.

- Le gaz naturel est une ressource insidieuse, avec sa pôrtée
géographique limitée et ses taux de déclins shakespeariens, qui
rendent possibles des situations de pénuries.

- Le vrai problème est qu'il n'existe actuellement aucun substitut de
grande envergure aux énergies fossiles capable d'être déployé à brêve
échance, et ce même pour un pays aux besoin limités et aux ressources
naturelles importantes.
Egalement :
* http://www.peakoil.ie/newsletters/304

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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Message par lingane » 22 mars 2006, 12:05

ah ah! eux qui étaient à la pointe du combat contre le nucléaire, français, dans ta face, le kiwi! :-P
Image
pas de pétrole, pas de maillot jaune!

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Message par Lansing » 22 mars 2006, 12:14

Tu parles d'un combat, des faux culs oui !:evil:
Le Monde du 22-03-06
...
les activités de surveillance du secteur nucléaire français se sont poursuivies dans les années 1990, assure Jeffrey Richelson, en précisant qu'une partie était menée par la Nouvelle-Zélande, en coopération avec les Etats-Unis.

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Message par MadMax » 10 juin 2007, 13:21

Up !
CHANGES - Nouvelle-Zélande: nouvelle hausse des taux d'intérêts à 8%

WELLINGTON, 7 juin 2007 (AFP)

La Banque centrale de Nouvelle-Zélande a annoncé jeudi qu'elle augmentait son taux directeur d'un quart de point à 8%, compte tenu de pressions inflationnistes.

Cette mesure vise à réaliser l'objectif de maintien de l'inflation dans une fourchette comprise entre 1% et 3%, selon son gouverneur Alan Bollard.

L'institution avait déjà augmenté le 26 avril son principal taux d'intérêt de 0,25 point de pourcentage.

La Nouvelle-Zélande est le pays développé où le loyer de l'argent est le plus cher.

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Message par Rama » 10 juin 2007, 21:44

Mais son impact potentiel sur la
consommation de gaz naturel est réduit : il peut juste autoriser de
réduire le facteur de charge des centrales thermique.
Peut être un exemple concret sur le fait que les éoliennes ne vont pas changer grand chose en cas de diminution des énergies fossiles.
"Nous sommes toujours capables d'une grande flexibilité, mais la manoeuvrabilité diminuera avec le temps." M. K. Hubbert 1950

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Message par gte79 » 14 juin 2007, 15:48

Faux, en particulier dans un pays comme la NZ, qui tire 60% de son électricité des barrages hydroélectriques : il faut, en parrallèle, construire des stations hydroélectriques de pompage/turbinage (STEP), permettant un stockage de l'électricité éolienne (et toutes les autres énergies intermittentes) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydro%C3%A9lectricit%C3%A9

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Message par energy_isere » 12 juil. 2008, 00:21

Dans l' émission "Faut pas réver" ce soir sur la Nouvelle Zelande, des fermiers se font deverser du fertilisant, par avion !
par un monomoteur à hélice assez puissant transportant 2 tonnes à chaque fois.
Utilisé dans des zones peu acessible de collines en paturages.

Argggggg !

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Re: La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Message par FOWLER » 12 juil. 2008, 00:25

On te le dit dans le titre, Energie, ne rêves pas ! ;)
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

http://www.les-pieds-sur-terre.info

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Re: La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Message par energy_isere » 21 févr. 2013, 17:23

Le mix électrique de la Nouvelle-Zélande : 75% de renouvelable

Jeudi 21 février 2013 / l' energeek

Le mix électrique de la Nouvelle-Zélande est dominé par les énergies renouvelables. La filière hydraulique est la première source d’électricité du pays. La géothermie est aussi fortement exploitée comme le stipule le 14ème inventaire des énergies renouvelables Observ’ER.

Plus des trois quarts de la production d’électricité en Nouvelle-Zélande est issue des énergies renouvelables. En 2011, les sources renouvelables ont permis de produire 75,9% de l’électricité néo-zélandaise alors qu’elles représentaient 63% de l’énergie en 2001.

A l’inverse, les combustibles fossiles ne représentent que 24,1% du mix électrique.

La production hydroélectrique est en légère hausse en 2011. Elle gagne 1.5% par rapport à 2010 et atteint 25,1 TWh. Le gouvernement néo-zélandais souhaite augmenter la capacité de production d’ici à 2030 (+350 MW) en construisant de nouvelles structures de petite échelle.


La géothermie, une filière en croissance

La géothermie est la deuxième source renouvelable du pays avec 6,1 TWh produits en 2011. Actuellement, la puissance totale installée s’élève à 775 MW. L’archipel est ainsi le cinquième pays producteur d’électricité d’origine géothermique au monde.

La Nouvelle-Zélande fut l’un des premiers pays au monde à exploiter son potentiel géothermique. C’est à Wairakei, en 1958, que la première centrale fut mise en service. A la fin des années 80, la majorité des gisements étaient déjà considérés comme exploités. Sur les 129 trouvés, 14 étaient dans la tranche 70-140°C, 7 dans celle 140-220 °C et 15 gisements étaient d’une température supérieure à 200°C.

Mais la géothermie est une filière encore en croissance : +8% par an en moyenne depuis 2001. Et elle devrait continuer à croître. Plusieurs projets sont en effet en cours comme celui de la centrale de Te Mihi, au nord-est de la ville de Taupo, dont la mise en service est prévue pour 2013. D’ici à 2015, la capacité cumulée de la filière augmenterait de 612 MW.

L’éolien connaît également une croissance continue de 30,4% par an en moyenne depuis 2001. Le parc éolien néo-zélandais compte désormais 622 MW de puissance cumulée, qui ont produit 6,1 TWh en 2011. Au cours des dernières années, des permis ont été délivrés pour des projets représentant 1700 MW supplémentaires d’énergie éolienne. Mais aucune date n’a encore été annoncée pour leur construction.
http://lenergeek.com/2013/02/21/le-mix- ... e-zelande/

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Re: La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Message par energy_isere » 21 févr. 2013, 17:36

Image

source le site index mundi

yvesT
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Re: La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Message par yvesT » 12 nov. 2013, 13:37

Un peu hors sujet ici, mais reportage sur lequel je suis tombé hier par hasard (enfin sérendipité disons), sur le fait que la Nouvelle Zélande a le deuxième taux d'incarcération des pays "développés" :

http://www.aljazeera.com/programmes/101 ... 04146.html

(avec 50% de Maoris alors qu'ils ne représentent que 15% de la population)

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Re: La Nouvelle Zélande, un nouveau canari ?

Message par energy_isere » 17 août 2014, 14:36

Les 55 derniers dauphins Maui de la planète menacés par des forages de pétrole

15 aout 2014

Sa silhouette est à la fois familière et atypique. Son aileron dorsal arrondi le trahit dès qu'il regagne la surface pour respirer, et son rostre qui se prolonge lui donne un profil convexe qu'on ne connaissait pas à l'élégant cétacé. Le dauphin Maui, l'une des espèces les plus menacées au monde selon les associations de défense de la biodiversité, ne compte plus que 55 représentants adultes dans les eaux de la Nouvelle-Zélande, le seul lieu sur la planète où l'espèce s'est développée.

Image

Un sanctuaire réservé à ce rare cétacé – dont la femelle ne donne naissance qu'à un seul delphineau tous les deux à quatre ans –a été mis en place en 2008, sous pression des associations écologistes, à l'ouest de l'île du Nord (Te Ika-a-Maui en maori, soit "le poisson de Maui").

Mais le gouvernement est depuis quelques mois la cible de vives critiques, après avoir autorisé des forages exploratoires de pétrole et étendu la zone de pêche autorisée dans le domaine protégé de ces mammifères qui tiennenet leur nom d'un dieu polynésien. Le New Zealand Herald se fait ainsi l'écho des actions menées quasi quotidiennement par les ONG locales pour faire échouer les plans du groupe pétrolier Maari de s'étendre dans le sanctuaire.

Le gouvernement néo-zélandais, lui, campe sur ses positions. Dans un entretien au Guardian Australia, le ministre de l'environnement, Nick Smith, a expliqué que la Nouvelle-Zélande allait déjouer les prédictions lugubres des scientifiques qui annoncent la fin de l'espère dans moins de vingt ans. "Je fais tout ce que je peux pour les sauver", explique-t-il, rappelant que le gouvernement avait interdit la pêche aux filets fixes, qui est selon le ministre "la principale menace" sur les dauphins Maui. Mais, selon Nick Smith, il est inenvisageable de renoncer à l'exploitation pétrolière dans cette zone : "cela coûterait à l'économie néo-zélandaise un milliard de dollars par an, et nous obligerait à nous tourner vers le charbon, ce qui nous ferait rejeter bien plus de gaz à effet de serre".
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/ ... e-petrole/

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