Amérique latine (thèmes concernant plusieurs pays)

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Message par mahiahi » 05 avr. 2007, 22:52

Hé ouais, on a toujours une bonne raison pour affirmer ses droits sur une terre... Tant que ça durera, on se foutra sur la gueule!
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par energy_isere » 17 avr. 2007, 12:36

Le premier sommet sud-américain de l'énergie s'ouvre au Venezuela

Dix pays sud-américains se réunissent ce mardi sur l'île de Margarita au Venezuela lors d'un sommet inédit consacré à l'énergie, afin de dégager un consensus autour des projets d'intégration régionale.

Les présidents d'Argentine, Brésil, Bolivie, Chili, Colombie, Equateur, Paraguay, Pérou, Uruguay et Venezuela sont invités à faire le point sur les ressources en pétrole, gaz, bio-carburants, électricité et énergies alternatives.

La première édition de ce "sommet sud-américain de l'énergie" sera notamment dominé par le "gazoduc du sud", un projet pharaonique de 8.000 kilomètres de long qui nécessite au moins dix ans de travaux et 20 milliards de dollars d'investissement.

Les participants devraient également voir s'opposer deux grandes stratégies lors des débats : d'un côté, la production de bio-éthanol promue par le Brésil, de l'autre une plus grande solidarité pétrolière et gazière défendue par le Venezuela.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays est le principal producteur d'ethanol, défend la production de ce combustible alternatif au pétrole et souhaite étendre les accords de coopération dans la région.

De son côté, le dirigeant vénézuélien Hugo Chavez, chef de file de la gauche radicale latino-américaine, dénonce l'utilisation d'aliments comme le maïs pour la production de carburants automobiles.

Hôte du sommet, le président du cinquième exportateur mondial de brut et unique membre latino-américain de l'OPEP, prône la création de consortiums régionaux destinés à fournir du pétrole à un tarif préférentiel aux pays pauvres.
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Message par energy_isere » 23 mai 2007, 09:58

Le Mercosur lance une banque régionale pour s'affranchir du FMI et de la Banque Mondiale

Les pays membres du Mercosur ont jeté mardi à Asuncion les bases d'une banque régionale, un projet initié par le Vénézuélien Hugo Chavez pour s'affranchir du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

Les deux institutions internationales suscitant une méfiance grandissante dans la région, les pays membres du Mercosur, le marché commun sud-américain, ont convenu de créer une "Banque du Sud" lors d'un mini-sommet, organisé dans la capitale paraguayenne.

Le président du Paraguay, Nicanor Duarte, qui assure la présidence tournante du bloc commercial regroupant en outre l'Argentine, le Brésil, le Venezuela et l'Uruguay, a annoncé que la création de cet organisme était devenue une "réalité".

"La Banque du Sud est une réalité et nous devrons perfectionner avec le temps son fonctionnement et sa gestion", a déclaré M. Duarte lors du sommet qui rassemblait les ministres des Affaires étrangères et de l'Economie du Mercosur, ainsi que de l'Equateur.

Ce projet a été initié par le président vénézuélien Hugo Chavez, chef de file de la gauche radicale dans la région, afin de se soustraire à l'influence des institutions internationales telles que le FMI et la BM.

M. Chavez a d'ailleurs récemment annoncé sa sortie de ses deux organismes financiers, accusés d'avoir aggravé la pauvreté, notamment en Amérique latine par le biais de cures d'austérités imposées en échange de prêts dans les années 80 et 90.


L'Equateur, dirigé par son allié Rafael Correa, a pour sa part récemment expulsé le représentant de la BM, et parallèlement plusieurs pays tels que l'Argentine, l'Uruguay et le Brésil ont déjà réglé par anticipation leur dette au FMI.

La création de la "Banque du Sud" sera officiellement entérinée au cours du sommet des chefs d'Etat du Mercosur, prévu les 28 et 29 juin dans la capitale paraguayenne.

Le chef de la diplomatie vénézuélienne, Nicolas Maduro, a assuré que ce projet représentait pour l'Amérique latine une "alternative forte" aux institutions internationales.

"Ils nous pillent. Pour cette raison, la Banque du Sud est une alternative forte", a-t-il lancé, en se réjouissant de cet accord obtenu après "huit ans d'insistance du président Chavez dans tous les forums".

M. Maduro a souligné, à la clôture du sommet, que le projet lancé par le chef de l'Etat vénézuélien s'adressait aussi "aux pays Non-alignés, aux pays asiatiques et à nos frères d'Afrique".

Une cérémonie symbolique sera organisée pour l'occasion le 26 juin à Caracas par le président Chavez, conjointement à l'ouverture de la "Copa America", la coupe de football du continent américain.

Selon les partisans du projet, les réserves que les pays latino-américains pourraient consacrer à cette "Banque du Sud", en vue de financer des programmes de développement, s'élèvent à 200 milliards de dollars.

Le projet de Banque du Sud est soutenu par l'Argentine, la Bolivie, l'Equateur et depuis peu par le Brésil du président Lula.

Fort d'un espace de 260 millions d'habitants, 13 millions de km2, avec un PIB de 1.200 milliards de dollars, le Mercosur représente le principal espace économique de la région.

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Message par nemo » 10 juil. 2007, 16:34

http://risal.collectifs.net/article.php ... ticle=2298
Un article intéressant sur l'évolution des relations entre certain pays d'Amérique Latine (Nicaragua, Venezuela, Bolivie...) et les institutions comme la Banque Mondiale. Notamment leur position de juge et partie.
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Message par Glycogène » 10 juil. 2007, 16:47

Sur le même site, un article sur le déclin du FMI : http://risal.collectifs.net/article.php ... ticle=2294

Rafa
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Message par Rafa » 12 juil. 2007, 06:00

Rafa a écrit :En parlant de Cuba, je trouve très "oléoceniques" certains passages de la recente conversation entre Fidel Castro et Hugo Chavez
Quant au dernier texte de Fidel Castro, "Autocritique de cuba", il pourrait tout aussi bien être l'oeuvre d'un oleoceniste.

http://www.granma.cu/frances/2007/julio ... -cuba.html

vers le milieu:
Il est impératif de savoir pourquoi les cours du pétrole flambent, au point d’avoir atteint lundi dernier 77 dollars le baril, pourquoi les prix des aliments augmentent, tels que le blé et d’autres que nous devons importer pour un problème de climat ; de savoir si la cause de cette hausse est permanente ou conjoncturelle.

(...)

Nul ne peut toutefois remédier à court terme au fait que nous avons besoin de carburant pour le transport individuel et en commun, pour les équipements agricoles ou les engins de la construction. Dans les pays développés, tout est mécanisé. Les voyageurs racontent qu’on voit s’ériger des bâtiments de toutes sortes, de jour et de nuit. Les villes deviennent géantes. Toujours plus de millions de personnes ont besoin d’eau potable, de légumes et d’aliments protéiques que d’autres doivent produire et livrer parfois depuis très loin. Ils ont aussi besoin de routes à trois ou quatre voies dans les deux sens, de ponts, d’ouvrages d’ingénierie coûteux. Le moindre incident, un simple frôlement entre deux véhicules paralyse tout. Les dépenses publiques ne cessent de croître et l’aide au développement de décroître.

Le pire est que l’on compte plus de 500 voitures particulières pour 1 000 personnes. Et presque 1 000 aux Etats-Unis. Les gens vivent ou travaillent loin. Chacun avec son garage. Chaque lieu de travail avec son parc de stationnement. Les raffineries ne suffisent plus. Beaucoup ont besoin de s’agrandir, et il faut en plus en construire de nouvelles. La matière première d’une raffinerie est le pétrole ; plus il est lourd, plus il en faut, et il y a belle lurette qu’on n’a plus découvert de grands gisements de léger. Une grève au Nigeria, la guerre en Iraq, les menaces contre l’Iran, les vieux conflits politiques en Europe, un raz-de-marée, un ouragan, et les cours flambent. Les vieux et les nouveaux consommateurs demandent chaque jour toujours plus de millions de barils.

Les projets de nouvelles centrales nucléaires augmentent parallèlement, bien entendu. Je ne discuterai pas ici de leurs effets ou de leurs risques sur l’environnement ou le climat, mais de l’incertitude qu’elles déclenchent dans l’économie réelle.

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Message par MathBreizh » 12 juil. 2007, 08:00

On devrait lui demander de devenir membre d'Oléocène :-D
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Message par nemo » 04 août 2007, 17:14

Une analyse intéressante sur l'intégration des pays sud américain et notamment au niveau des politiques énergétiques.
http://risal.collectifs.net/spip.php?article2285
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Message par energy_isere » 20 sept. 2007, 12:53

Rencontre des présidents brésilien et vénézuélien: Mercosur et gazoduc au menu

Les présidents du Venezuela Hugo Chavez et du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva se réunissent jeudi à Manaus, en Amazonie brésilienne, pour discuter des relations bilatérales qui ont connu des hauts et des bas ces derniers mois.

La rencontre, au cours d'un déjeuner de travail, vise à "passer en revue l'agenda bilatéral", a indiqué le palais présidentiel brésilien.

Le président Chavez a affirmé dimanche qu'il reprendrait notamment avec Lula le projet de construction du "Gazoduc sud" prévoyant 8.000 km d'extension et des investissements de plus de 20 milliards de dollars. Grâce à ce gazoduc, le Venezuela compte acheminer ses réserves de gaz vers le cône sud du continent.

De son côté, Lula a évoqué lundi sa relation avec le Venezuela alors qu'il se trouvait en visite officielle en Espagne.

"Il y a des gens qui pensent que nous devons nous disputer avec Chavez. Ce que je veux c'est amener Chavez dans le Mercosur (...) et les divergences que nous avons, nous les réglerons", a affirmé le président brésilien.

Chavez et Lula aborderont des "thèmes concrets et pratiques" à Manaus, a déclaré à l'AFP le professeur Tullo Vigevani coordinateur pour l'Amérique latine du groupe Conjoncture Internationale de l'Université de Sao Paulo (USP).

"Le premier et le plus important est l'entrée à part entière du Venezuela dans le Mercosur qui dépend (encore) de l'approbation des Parlements brésilien et paraguayen".

Le plus délicat, selon lui, est qu'il y a eu un signe de la part de la communauté andine d'encourager le retour du Venezuela en son sein et si cela se produisait, l'entrée dans le Mercosur sera plus difficile", a estimé Vigevani.

Les relations entre Brasilia et Caracas ont connu des frictions il y a quelques mois quand Chavez avait accusé les sénateurs brésiliens d'être à la botte de Washington. Ces derniers s'étaient inquiétés du non-renouvellement de licence de la chaîne de télévision vénézuélienne RCTV.

Le Sénat brésilien avait alors menacé le Venezuela de ne pas ratifier son entrée dans le Mercosur si Chavez ne présentait pas ses excuses. Lula était également intervenu en affirmant que "Chavez devait s'occuper du Venezuela" et non du Brésil.

Le président du Venezuela a fixé à décembre la date butoir pour ratifier l'entrée de son pays dans le Mercosur et n'a pas participé au dernier sommet du bloc en juin, à Asuncion.

Chavez, qui détient les plus grandes réserves de pétrole et de gaz d'Amérique latine, avait déjà eu un différend avec le Brésil en début d'année quand il avait critiqué durement l'éthanol, le carburant à base de canne à sucre que les Brésiliens exportent et fruit d'un protocole de collaboration avec les Etats-Unis.

Le président vénézuélien a baissé le ton de ses critiques mais plusieurs thèmes énergétiques sont restés en suspens tels que le Gazoduc sud ou son Opep du Gaz, critiquée par Brasilia. L'idée de Chavez de créer une Banque du sud entre les pays sud-américains n'a pas non plus enthousiasmé le Brésil.

Autre thème resté en suspens, celui de la raffinerie Abreu Lima, un projet bilatéral de 4 milliards de dollars dont le Brésil a posé seul la première pierre, début septembre.

"Le potentiel d'intégration énergétique et de projets énergétiques conjoints entre le Brésil et le Venezuela est très grand. Le problème est politique (...) Chavez a intérêt à diffuser ses idées politiques mais pas à faire des investissements productifs", a déclaré à l'AFP le directeur du Centre brésilien d'infrastructure, Adriano Pires.

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Message par energy_isere » 21 sept. 2007, 19:10

Le pétrole rapproche les présidents Lula et Chavez

LE MONDE | 21.09.07

Il n'existe ni dispute ni intrigue dans nos relations", a assuré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva en recevant à Manaus, jeudi 20 septembre, son homologue vénézuélien Hugo Chavez. Les deux présidents n'avaient pas eu de tête-à-tête depuis des mois, alors que la presse évoquait leur rivalité pour le leadership régional, sur fond de concurrence entre pétrole vénézuélien et biocarburants brésiliens.

Après plusieurs heures de discussions, les deux chefs d'Etat ont ratifié leurs ambitieux engagements pour une intégration énergétique de l'Amérique du Sud. Côté pétrole, deux entreprises devraient voir le jour, issues du partenariat entre les entreprises publiques des deux pays : l'une, dirigée par la brésilienne Petrobras, à la tête d'une raffinerie au Pernambouc ; l'autre contrôlée par la vénézuélienne PDVSA, pour prospecter les réserves de la Ceinture de l'Orénoque. L'accord devrait être signé en décembre, ménageant ainsi un délai pour régler les différences, qualifiées de "problèmes techniques". Les Brésiliens ont précisé qu'"une société ne se fera pas sans l'autre". Côté gaz, une étude de faisabilité va être lancée sur le "gazoduc du Sud", cher à M. Chavez, qui prévoit d'acheminer du gaz vénézuélien jusqu'en Patagonie.


"ALLIANCE STRATÉGIQUE"


La rencontre n'a pas enregistré d'avancée sur d'autres sujets, comme la future Banque du Sud, sorte de Fonds monétaire international du sous-continent. M. Chavez estime qu'il n'y a plus à discuter sur cet établissement, dont le siège se trouverait à Caracas. Mais le Brésil, qui veut des règles claires, a obtenu une réunion, qui se tiendra en octobre, pour prolonger les négociations. Quant à l'admission du Venezuela au sein du Mercosur (l'union douanière sud-américaine), le président Lula a promis à M. Chavez de s'engager auprès de ses parlementaires. En mai, le président vénézuélien avait traité les sénateurs brésiliens de "perroquets de Washington", provoquant un tollé à Brasilia. A Manaus, M. Chavez a dénoncé "la main de l'empire (américain)" dans la lenteur des ratifications de l'adhésion de Caracas.

Dans un récent entretien, M. Lula da Silva s'est opposé à la réélection illimitée d'un président de la République, possibilité admise dans la réforme constitutionnelle en cours d'adoption au Venezuela. Malgré des divergences dans la manière de gouverner, les deux présidents ont réaffirmé leur "alliance stratégique". Brasilia soutient M. Chavez dans sa médiation sur les otages colombiens et met à sa disposition le territoire brésilien pour une rencontre avec la guérilla des FARC.

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Message par mahiahi » 07 oct. 2007, 23:08

Tiens, un reportage en ce moment sur Cuba sur M6
Mise à jour
Incident diplomatique entre Chavez et les représentants de l'état espagnol (dont le roi!) : le signe de changements géopolitiques?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par energy_isere » 09 déc. 2007, 14:16

Lancement à Buenos Aires de la Banque du Sud, l'anti-FMI

La Banque du Sud, qui se veut une réponse latino-américaine au Fonds monétaire international (FMI), devait être lancée ce dimanche à Buenos Aires au cours d'une cérémonie à laquelle participeront les présidents des sept pays d'Amérique du Sud impliqués dans ce projet, porté par le Venezuela.

La banque, qui sera dotée au départ d'un capital de sept milliards de dollars, est née de l'impulsion du président vénézuélien Hugo Chavez, dans le cadre de sa croisade contre les Etats-Unis et les institutions financières internationales comme le FMI, qu'il considère comme des "instruments de Washington" ayant appauvri les peuples d'Amérique latine.

La Banque du Sud rassemble pour le moment le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Equateur, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, et aura vocation à financer des projets de développement dans la région.

La quote-part de chaque pays au capital de la banque n'a pas encore été déterminée, tout comme la répartition des droits de vote, a indiqué une source officielle argentine. Les sept pays fondateurs ont soixante jours à compter du lancement officiel de la banque dimanche pour trouver un accord sur les modalités de son fonctionnement, a-t-on précisé de même source.

La Banque du Sud aura son siège à Caracas et les sept pays fondateurs espèrent obtenir l'adhésion des cinq autres pays sud-américains: le Chili, la Colombie, le Pérou, le Guyana et le Surinam. Statutairement, la Banque du Sud devra limiter ses activités à la seule Amérique du Sud.

"La banque du Sud n'est contre personne, elle est pour l'Amérique du Sud", avait affirmé le mois dernier à Washington le ministre vénézuélien de l'Economie Rodrigo Cabezas, interrogé sur les motivations du lancement de cette institution.

Robert Zoellick, président de la Banque Mondiale avait assuré quelques jours plus tôt que cette nouvelle institution financière internationale ne faisait pas d'ombre à la sienne. "Le travail ne manque pas en Amérique latine", avait-il alors affirmé. La Banque Mondiale et surtout le FMI ont été vivement critiqués par les dirigeants du Venezuela, mais aussi de l'Argentine, de la Bolivie ou de l'Equateur pour avoir contribué, selon eux, à l'endettement et à l'appauvrissement du continent sud-américain dans les années 80 et 90. M. Cabezas avait précisé à ce sujet en octobre que la nouvelle banque n'imposerait aucun "monitoring indigne pour les peuples comme celui du Fonds monétaire international ou de la Banque Mondiale".

Seront présents dimanche à Buenos Aires les présidents argentin Nestor Kirchner, brésilien Luis Inacio Lula da Silva, vénézuélien Hugo Chavez, paraguayen Nicanor Duarte Frutos, uruguayen Tabare Vasquez, bolivien Evo Morales et équatorien Rafael Correa.

Tous ces chefs d'Etat doivent assister le lendemain à la cérémonie d'investiture de la présidente argentine élue Cristina Kirchner, épouse du président sortant. Sera également présent à cette cérémonie le Français Dominique Strauss-Kahn, nouveau directeur général du FMI.

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Message par rurbain » 09 déc. 2007, 14:45

Bonne nouvelle.
Ceux qui prônent la concurrence à tout va vont enfin être concurrencés. :-D
Ca va leur faire drôle ...
Il n'y a aucune corrélation entre l'état de putréfaction d'une discussion et la réussite du vote.
-+- MG in: Guide du Cabaliste Usenet - Du bon usage des AAD -+-

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Message par energy_isere » 23 févr. 2008, 20:28

Gaz bolivien: Brésil, Argentine et Bolivie ne trouvent pas de solution

Les présidents du Brésil, d'Argentine et de Bolivie ne sont pas parvenus à trouver une solution à l'insuffisance de l'offre de gaz bolivien, indispensable à la croissance des deux plus grands pays sud-américains, à l'issue d'une réunion samedi à Buenos Aires, a-t-on appris de source officielle.

Les trois présidents "ont décidé de créer un groupe de coordination composé des ministres responsables du secteur de l'énergie", à l'issue de ce sommet à trois, a annoncé le ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Taiana, citant un communiqué officiel.

Ce groupe devra "analyser, conformément au principe de solidarité énergétique régionale, l'évolution des demandes respectives en énergie, afin de coordonner les mesures qui apparaîtront opportunes et pertinentes", selon ce communiqué.

Le président bolivien Evo Morales avait averti ses collègues argentin Cristina Kirchner et brésilien Luis Inacio Lula da Silva que son pays ne pourrait pas garantir l'approvisionnement en gaz au niveau actuel de leurs pays, et qu'il serait donc nécessaire de revoir les quotas de chacun d'entre eux.

Mais le Brésil avait fait savoir avant cette réunion qu'il n'était pas disposé à voir sa part diminuer, proposant en contrepartie vendredi au cours d'une rencontre entre les présidents Lula et Kirchner à Buenos Aires, de fournir à l'Argentine de l'électricité en cas de nécessité, notamment pendant l'hiver austral quand la demande en énergie atteint son plus haut niveau.

La demande argentine de gaz est en hausse constante à la faveur du redressement économique et Buenos Aires a signé un accord en 2006 avec son voisin bolivien pour recevoir quelque 7,7 millions de m3 par jour, volume qui pourra augmenter jusqu'à 27,7 millions de m3 une fois terminé un projet de gazoduc reliant les deux pays.

Mais la part réservée au Brésil qui importe quelque 31 millions de m3 par jour et la demande du marché intérieur bolivien menacent de réduire à la portion congrue le quota d'importation argentin.

Sergio Gabrielli, président de la compagnie nationale brésilienne Petrobras, a ainsi rappelé vendredi dans la capitale argentine que le Brésil avait besoin de "chaque molécule" du gaz qu'il importe de Bolivie.

Dans un entretien avec le quotidien argentin Clarin, publié samedi, le président bolivien Morales souligne que le problème est conjoncturel et que des investissements qui atteindront quelque 1,5 milliard de dollars cette année permettront de le résoudre.

Les présidents argentin et brésilien ont réaffirmé vendredi à Buenos Aires leur volonté de coopération dans le domaine de l'énergie, notamment nucléaire, en annonçant un projet de construction d'un centre d'enrichissement d'uranium.

Boursoram^

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Chili

Message par energy_isere » 26 févr. 2008, 20:02

Le Chili menacé d’une pénurie d’électricité liée à une grave sécheresse

mardi 26 février

Le Chili frappé par une sévère sécheresse qui affecte 40% de ses communes et son réseau hydro-électrique au bord de la pénurie, a dû décréter des mesures d’urgence pour venir en aide au secteur agricole et envisage des coupures de courant en mars.

A Til Til, une commune agricole située à 50 km au nord de Santiago, de vastes étendues de terres cultivées sont totalement sèches et les bêtes meurent par manque de fourrage.

Le bassin Rungue, qui approvisionne en eau habituellement toute la zone, à sec depuis décembre, ne l’avait pas été depuis 1968, affirment les gens du coin de plus en plus inquiets. (...)

la situation dont souffre de Til Til, se retrouve dans les 134 des 345 communes du Chili, où quelque 100.000 familles sont victimes de la sécheresse liée au phénomène de La Niña. Et les services de météorologie ne sont guère encourageants puisqu’ils annoncent qu’il ne tomberait pas de pluie avant avril. (...)

"Le phénomène est extraordinairement aigü (...) nous sommes confrontés à une des pires sécheresses de ces 80 dernières années", a estimé le secrétaire exécutif du comité interministériel pour la sécheresse, Rodrigo Weisner.

Le manque de pluie frappe aussi la production d’électricité, dont 60% sont d’origine hydraulique au Chili. La capacité de production des centrales s’en trouve sérieusement diminuée.

Sources Yahoo, vu sur Contreinfo.

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