politique-fiction: que feriez-vous si vous aviez les rênes.

[emmort]

Je propose un scénario de politique fiction, question de voir si cela correspond à ce que font nos édiles!
(merci aux modérateurs de mettre ce sujet dans la case la plus appropriée)

scénario:

Vous êtes le premier, fraîchement élu, d'un pays de l'union Européenne (UE 28 pour la circonstance), ni le meilleur, ni le pire. Vous avez été élu sur un programme centriste et votre charisme et votre clairvoyance ont emporté les suffrages et les espérances de votre peuple.
Vous vous interrogez, notamment, sur les coûts de l'énergie et vos services (secrets?) commencent à vous alerter sur les risques d'un "peak oil".
votre pays, Petroland, (le pays de la pierre, tout ceux qui ont pensé au pétrole passent un tour!) compte sur vous!
Que faites-vous? Dire la vérité et perdre rapidement votre place ? ou cacher le tout sous un optimisme béat et la recherche d'une impossible croissance?

Bien sûr, la moitié de vos ministres ne croient pas ces "balivernes" et vous disent que la crise est passagère et que Pétroland retrouvera son lustre d’antan. D’ailleurs, le "pétrole de marbre blanc" sauvera le monde et le pays en regorge.

Merci de peser les conséquences, à l'échelle du pays et de votre carrière des attitudes envisagées.

Bonnes réflexions !

[note modo : je me suis permis de corriger la faute dans le titre, on ne parle pas de cervidés ici]

[sceptique]

Comme il n'y a rien à faire, je ne fais rien. Ou plutot si : étant bien placé j'applique le bon vieux précepte "prends l'oseille et tire toi".

[Vilko]

Comme ça, sans trop réfléchir, je dirais :

1. Bâtir quelques centrales nucléaires, le pic uranium étant plus éloigné que le pic pétrole. Objectif : 40% de l'électricité d'origine nucléaire, comme en Suède.

2. Développer les voies ferrées, et subventionner celles qui ne sont pas rentables actuellement. Electrifier le réseau.

3. Taxer l'essence et les voitures de forte cylindrée.

4. Inviter Jean-Marc Jancovici à venir faire des conférences dans le pays, notamment auprès des parlementaires et des décideurs (ou futurs décideurs).

5. Chouchouter l'armée et la police : on en aura besoin. En plus, chaque militaire ou policier en activité est un chômeur en moins.

6. Décourager l'immigration : lorsque les temps seront vraiment durs, le pays aura besoin de toute sa cohésion. Les pays multi-ethniques comme la défunte URSS, la Yougoslavie, l'Iraq ou la Syrie n'ont que trop tendance à éclater en cas de problèmes graves. L'exemple des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises et de l'été 2011 dans les villes anglaises est à éviter. Sortir de la zone Schengen si par malheur le pays en fait partie.

7. Favoriser l'agriculture individuelle, genre jardins privés à la soviétique, par exemple en autorisant les propriétaires de potagers à vendre leur production excédentaire à une coopérative sans que ce revenu d'appoint soit taxé. Les jardins privés seront bien utiles si un jour les camions ne peuvent plus ravitailler les supermarchés faute de gazole.

8. Eviter les effets désastreux de la spéculation financière. Notamment en supervisant les prêts immobiliers : il faut éviter qu'une banque prête de l'argent à l'acquéreur d'un logement si ce dernier n'a pas réellement les moyens de payer son logement. Nationaliser sans pitié les banques en faillite.

9. Sortir de l'OTAN, et consacrer le budget militaire uniquement à la défense du pays. Les expéditions néocoloniales genres guerre d'Iraq, de Libye ou du Mali sont à proscrire. La lutte contre le terrorisme est du ressort de la police et des services secrets, pas de l'armée.

10. Investir dans les énergies renouvelables, surtout l'énergie hydraulique. Objectif : 60% de l'électricité produite, si c'est possible.

11. Encourager l'enseignement technique : électricité, plomberie, agriculture, etc.

12. Encourager l'agriculture. Le pays doit être autosuffisant, et même exportateur si possible.

13. Si le pays, pour son malheur, fait partie de la zone euro, faire préparer secrètement un plan pour en sortir sans trop de casse en cas de crise monétaire majeure.

14. Augmenter les réserves d'or et d'argent-métal du pays, par sécurité, car un jour viendra, très vraisemblablement, où l'euro ne vaudra plus rien.

15. Prévoir une sortie de l'Union Européenne. Envoyer les politiciens les plus nuls du pays à Strasbourg et à Bruxelles et les dénoncer ensuite comme feignants et corrompus. À terme, l'UE doit redevenir ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : une zone de libre-échange, et rien d'autre.

[sherpa421]

Comme il n'y a rien à faire, je ne fais rien. Ou plutot si : étant bien placé j'applique le bon vieux précepte "prends l'oseille et tire toi".

Moi aussi, si je me présentais aux élections avec un programme centriste, c'est que déjà j'aurai choisi la voie de la compromission. Je vois pas pourquoi, je n'irai pas au bout de mes idées.
Mais on est dans la pur fiction puisque je n'ai aucune ambition politique.