Roumanie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Roumanie

Message par energy_isere » 31 oct. 2015, 13:54

La mine de charbon la plus ancienne de Roumanie ferme après 156 ans

AFP paru le 30 oct. 2015

La mine de charbon la plus ancienne de Roumanie, ouverte à Petrila (sud-ouest) en 1859 sous l'empire austro-hongrois, a fermé vendredi dans le cadre des promesses de Bucarest de liquider les mines non rentables.

"C'est un moment triste pour la vallée du Jiu (première région minière du pays, NDLR), qui va marquer pour la vie tous ceux qui, comme moi-même, ont travaillé ici", a déclaré lors d'une brève cérémonie Aurel Anghel, directeur d'une société d'Etat chargée de la fermeture de trois grandes mines, d'ici janvier 2018. Les quelques dizaines de mineurs présents ont observé une minute de silence pour leurs camarades tués par des accidents miniers. L'un des plus meurtriers avait eu lieu en 2008, lorsque deux coups de grisou intervenus en l'espace d'une heure avaient fait 13 morts.

Petrila, qui est aussi la mine la plus profonde d'Europe avec des puits descendant jusqu'à 940 m, employait ces derniers mois à peine quelque 300 mineurs, contre 5 000 à son heure de gloire, sous le régime communiste. Elle avait connu un pic de production en 1983, lorsqu'elle avait livré 1,2 million de tonnes de houille. L'année dernière, elle en a fourni 110 000 tonnes.

Depuis la chute du régime communiste en 1989, les mines de la vallée du Jiu ont avalé des centaines de millions d'euros de subventions. Mais en 2012, la Roumanie s'est engagée auprès de Bruxelles de mettre un terme graduellement aux aides de l'Etat versées aux mines non rentables et de se tourner davantage vers des sources d'énergie non polluantes. "Je pense que l'activité aurait pu continuer sans problèmes ici si nos gouvernants s'étaient intéressés davantage à ce secteur", a déclaré à l'AFP un mineur, Adrian Damian, qui assure que la mine recèle encore d'importantes quantités de houille.

Après le 1er janvier, les équipements, dont un gigantesque moteur Siemens qui a fonctionné sans discontinuer depuis 1945, et les chariots utilisés pour le transport du charbon, seront vendus à la ferraille, tandis que la plupart des bâtiments, remontant pour certains au début du XXe siècle, seront rasés.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... ans-151030

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 24 avr. 2016, 14:00

Le 15 avril l' éolien à fourni 23 % de la production électrique du pays.

Bon, ça n' est que 1.941 GW.

Le même jour on avait 3 a 4 GW d' éolien en France. (données RTE)
Wind energy reaches a quarter of Romania’s power production

April 18, 2016 evwind

The wind energy accounted for 23% of Romania’s electricity production on Friday afternoon (April 15). It was the second most important power source, after hydropower, according to the state-controlled electricity transporter Transelectrica.

The wind energy production amounted to 1,941 MW on Friday at 2pm whereas the hydropower reached 2,192 MW, representing 26% of the total, reports local Agerpres.

Normally, the coal energy ranks first, with a share of over 30%, followed by hydropower, with 25-30% and the nuclear energy, with 20%.

The National Meteorology Administration warned on strong wind on Friday.
http://www.evwind.es/2016/04/18/wind-en ... tion/55962

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Message par energy_isere » 11 juil. 2018, 23:42

La Roumanie impose de nouvelles taxes aux producteurs de gaz offshore

Bucarest - 10 juillet 2018

Le Parlement roumain a adopté lundi soir un projet de loi créant de nouveaux impôts sur les revenus des sociétés qui produiront du gaz en mer Noire dont le gouvernement espère retirer 40 milliards de dollars d'ici 2040.

Les grands groupes pétroliers qui disposent de concessions en mer Noire, dont l'américain ExxonMobil, l'autrichien OMV Petrom et le russe Lukoil, ont aussitôt exprimé leur inquiétude avertissant que ce texte va "décourager les investissements" et limiter la production.


Ils ont insisté, dans un communiqué commun, sur le besoin de "stabilité et de prédictibilité de la législation en général et du régime fiscal en particulier sur toute la durée des contrats de concession".

La loi introduit des impôts progressifs sur les revenus des producteurs, qui seront en outre contraints de vendre au moins 50% du gaz sur le marché local.

Grâce à ces dispositions, "la Roumanie est en passe de devenir l'un des rares pays au monde bénéficiant d'une indépendance énergétique", s'est félicité le chef de la gauche au pouvoir, Liviu Dragnea.

La Roumanie produit localement près de 75% de l'énergie qu'elle consomme.

Avec une production annuelle de gaz pour l'instant presque uniquement onshore, elle fait figure d'exception par rapport à ses voisins proches bénéficiant d'une indépendance quasi-totale notamment vis-à-vis du gaz russe.

Selon des chiffres présentés par M. Dragnea, les nouveaux impôts devraient rapporter à la Roumanie 13,2 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros) sur 20 ans. S'y ajouteraient 4,6 milliards de dollars de redevances et 2 milliards provenant d'autres taxes et impôts.

"Ces calculs portent uniquement sur les gisements connus", soit 200 milliards de mètres cubes, mais les réserves seraient "au moins deux fois plus importantes", a-t-il assuré, précisant que les recettes totales pourraient s'élever à 40 milliards de dollars, soit 34 milliards d'euros.

ExxonMobil et OMV Petrom avaient annoncé en 2012 la découverte dans le secteur roumain de la mer Noire d'un gisement de gaz "de 42 à 84 milliards de m3", estimant que l'extraction pourrait commencer en 2020.

Trois autres groupes qui mènent ensemble des forages dans un autre bloc du plateau continental --le russe Lukoil, l'américain Pan Atlantic Petroleum et le roumain Romgaz-- ont découvert en 2015 un gisement "pouvant dépasser 30 milliards de mètres cubes".
https://www.romandie.com/news/La-Rouman ... 935203.rom

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Message par energy_isere » 16 nov. 2018, 08:23

La Roumanie se rêve en Eldorado européen du gaz

AFP le 16 nov. 2018

Du gaz roumain pour chauffer l'Europe centrale et réduire sa dépendance envers la Russie ? L'idée n'est plus si folle depuis la découverte en mer Noire d'importants gisements qui appâtent les investisseurs mais que Bucarest entend chèrement monnayer.

Parmi les pays les plus pauvres de l'Union européenne, la Roumanie fait pourtant des envieux dans le secteur de l'énergie avec une production de gaz à terre qui la rend actuellement quasi indépendante du gaz russe, une exception dans l'est de Europe.

Bucarest veut cependant aller plus loin et valoriser les réserves détectées en mer Noire pour devenir un acteur incontournable du marché.

"La position de la Roumanie dans la région est unique et les ressources dont elle dispose peuvent menacer ce qui est vu comme un monopole russe", explique à l'AFP Mark Beacom, PDG de Black Oil Sea & Gas, une compagnie détenue par le groupe américain Carlyle et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

Les géants de l'énergie sont sur les rangs: l'américain ExxonMobil, l'autrichien OMV et le russe Lukoil ont lancé depuis plusieurs années des opérations d'exploration des gisements au large grâce à une dizaine de concessions accordées par l'Etat roumain.

- Bientôt leader ? -

La Russie est actuellement un fournisseur de gaz naturel incontournable de l'UE qui, notamment depuis les crises du gaz entre la Russie et l'Ukraine, puis entre la Russie et la Biélorussie, cherche des ressources alternatives.

Se fondant sur les annonces des gisements découverts jusqu'ici et sur ses propres analyses, la société d'audit Deloitte estime que 170 milliards de mètres cubes de gaz pourraient être extraits d'ici 2040 en mer Noire. Bucarest table sur 200 milliards de m3.

Ces chiffres représentent l'équivalent de quinze ans de consommation roumaine ou encore quatre ans de consommation française. La production annuelle de gaz roumain, essentiellement à terre pour l'instant, s'élève actuellement à 10,5 milliards de m3 pour une consommation de 11 à 12 milliards.

"Le volume des gisements (au large, ndlr) peut faire de la Roumanie le principal producteur de gaz de l'UE après le Brexit", déclare à l'AFP Razvan Nicolescu, consultant au sein de Deloitte. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas, où la production décline, sont les premiers producteurs de l'Union.

"Encore faut-il que les compagnies gazières maintiennent leurs projets d'investissements" en Roumanie, souligne toutefois M. Nicolescu.

Car une nouvelle loi adoptée en octobre a mis en suspens des décisions cruciales pour l'avenir du secteur.

Ce texte, voulu par la majorité de gauche, instaure des impôts progressifs sur les revenus des producteurs, contraints en outre de vendre 50% du gaz sur le marché local. La Roumanie espère engranger 20 milliards de dollars (17,5 milliards d'euros) sur 20 ans.

- Gouvernement inflexible -

Cette initiative a déclenché un bras de fer avec les compagnies pétrolières.

"Il n'y a aucune garantie que les compagnies iront de l'avant, vu les conditions fiscales proposées", estime M. Beacom, selon lequel la nouvelle loi "risque de rendre la Roumanie non compétitive par rapport à d'autres producteurs offshore".

"Nous sommes en train d'évaluer ce texte mais ne pensons pas qu'une décision finale d'investissement soit possible au quatrième trimestre 2018" comme initialement prévu, a souligné Christina Verchere, PDG d'OMV Petrom.

Les sociétés réunies au sein de l'Association des concessionnaires offshore de la mer Noire (ARCOMN) réclament un "cadre fiscal stable et compétitif", rappelant qu'elles ont investi plus de deux milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) depuis 2010.

A la campagne, l'écrasante majorité des ménages de ce pays de 20 millions d'habitants se chauffe toujours au bois. En raison de ce marché domestique limité, la Roumanie est dépendante des groupes internationaux et des exportations pour assurer la rentabilité d'une exploitation au large, estiment les experts.

D'autant que le plateau continental de la Mer Noire, dont elle a récupéré 9.700 km carrés en 2009 au détriment de l'Ukraine à la suite d'un arrêt de la Cour internationale de Justice de La Haye, pourrait receler des gisements encore plus importants.

Le gouvernement roumain se montre pour l'heure inflexible sur son projet de taxe: "permettre que le gaz transite simplement par la Roumanie pour contribuer au développement des pays voisins serait impardonnable", martèle l'homme fort de la gauche Liviu Dragnea.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-181116

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Message par energy_isere » 06 juil. 2019, 11:23

La Roumanie va rouvrir des mines de cuivre, de cobalt et de graphite pour l’Airbus des batteries

.......
La Roumanie a une longue tradition minière.

Avant 1989, elle comptait plus de 530 mines, mais après la chute du régime communiste de Ceaușescu la plupart de celles-ci ont été fermées pour manque de rentabilité. Pourtant le pays détient encore d’importantes réserves de métaux. Du cuivre notamment. Ainsi, dans les Monts Apuseni, à l’ouest de la Roumanie, la mine de Rosia Poieni dispose de la deuxième plus grande réserve de cuivre d’Europe. Elle est estimée à plus d’un milliard de tonnes de minerai. Il y a aussi d’anciennes mines d’or et d’argent. Mais les ressources qui suscitent actuellement le plus d’intérêt sont celles de cobalt et de graphite. L’extraction du cobalt est presque toujours associée à celle du cuivre. Au monde il n’y a que deux mines de cobalt, toutes deux situées au Maroc, qui ne sont pas également des mines de cuivre. Il n’est donc pas étonnant que l’on puisse extraire du cobalt des mines de cuivre roumaines. Or nous savons que le cobalt est utilisé pour la fabrication des cathodes dans les cellules des accumulateurs lithium-ion. Quant au graphite il est le principal constituant des anodes.

Cuivre, cobalt, graphite : 3 ingrédients aujourd’hui toujours indispensables pour fabriquer les cellules des batteries de la plupart des véhicules électriques. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que des acteurs importants du projet d’Alliance européenne des batteries, dénommé « Airbus des batteries » s’intéressent soudainement aux ressources minières de la Roumanie.

Réouverture de mines

Dans une interview récemment publiée par le site Investment Reports, Niculae Badalau, ministre roumain de l’économie, a déclaré : « Ma priorité actuelle c’est la réouverture de certaines mines qui contiennent des ressources fort appréciées en ce moment. Par exemple nous avons les troisièmes plus importantes réserves de cuivre de l’Union européenne. Nous avons déjà reçu de nombreuses offres d’acteurs internationaux qui sont intéressés à travailler avec la Roumanie. Nous voulons aussi entrer dans l’Alliance des batteries, une initiative qui a pour objectif de développer la production européenne de batteries. La Roumanie détient d’importantes réserves de cobalt et de graphite et plusieurs compagnies étrangères ont déjà demandé des permis de prospection. Cela donne à notre pays l’opportunité de construire une usine de batteries et plus généralement de jouer un rôle significatif dans ce marché qui va connaître un boom dans un futur proche. Cela rejoint d’autres projets que nous avons lancés dans notre pays comme le développement de l’infrastructure des bornes de recharge et la modernisation de notre parc automobile ».

......
https://www.automobile-propre.com/la-ro ... eries/amp/

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Message par energy_isere » 21 mai 2020, 16:18

Le plus gros fournisseur de Gaz en Roumanie va se lancer dans les énergies renouvelables et prend des consultants pour cela :
Romania’s largest gas provider set to embrace renewables
Romgaz is reportedly planning to invest in solar, wind, geothermal and biogas power projects by tendering for consultants.


MAY 20, 2020 EMILIANO BELLINI

One of Eastern Europe’s largest gas providers has reportedly announced an intent to invest in large scale renewables.

Romanian media outlets have reported Romgaz, which is 70.1% owned by the Romanian government, has tendered for consultants to help it develop solar, wind, biogas and geothermal project feasibility studies.

The fossil fuel business reportedly wants to identify opportunities for growth and diversification in the context of the EU’s energy policy for a transition to a carbon-free economy.

Local media stated Romgaz wants to assess how much of its power fleet could be devoted to solar and gas generation and to identify technology solutions and project locations.

The news comes after Austrian owned oil and gas supplier OMV Petrom last week announced a plan to install PV arrays on 78 of its gas stations in Romania.
https://www.pv-magazine.com/2020/05/20/ ... enewables/

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Message par energy_isere » 13 juin 2020, 10:42

Nucléaire : la Roumanie rompt un accord avec le groupe chinois CGN

AFP parue le 12 juin 2020

La Roumanie a rompu vendredi un accord avec le groupe China General Nuclear Power Corporation (CGN) sur la construction de deux nouvelles tranches de la centrale nucléaire de Cernavoda (sud-est), sur fond de méfiance croissante envers les investissements chinois en Europe.

Réunis à Bucarest, les actionnaires de la compagnie Nuclearelectrica, détenue majoritairement par l'État roumain, ont officiellement enterré ce projet de coopération, approuvant une demande en ce sens du ministère de l'Economie. Ils ont "chargé le conseil d'administration de lancer les démarches en vue de mettre un terme aux négociations avec CGN et aux effets juridiques" des documents signés jusqu'ici avec le groupe chinois, a indiqué Nuclearelectrica dans un communiqué transmis à la Bourse de Bucarest.

La Roumanie doit désormais chercher d'autres investisseurs pour l'extension de son unique centrale nucléaire, un marché estimé à six milliards d'euros.

Le CGN avait été l'unique candidat à la construction des tranches n° 3 et 4 de Cernavoda lors d'un appel d'offres lancé par Bucarest en 2014. Un "mémorandum d'accord" avait été signé en 2015 par les deux sociétés, suivi en mai 2019 par un "accord préliminaire des investisseurs". Le groupe chinois a depuis été placé sur une "liste noire" d'entreprises par les États-Unis qui l'accusent d'avoir cherché à dérober des technologies américaines pour un usage militaire. Cette décision interdit les exportations américaines, sauf dérogation, vers le groupe CGN.

"Nous avons un partenariat stratégique avec les États-Unis, nous y tenons, nous respectons nos partenaires", avait expliqué fin mai le ministre roumain de l'Économie Virgil Popescu, appelant à "trouver un partenaire au sein de l'UE ou de l'Otan" pour l'extension de la centrale.

Le groupe CGN est partenaire d'EDF sur deux sites nucléaires, en Chine et en Angleterre avec le projet de centrale Hinkley Point C.

La Roumanie peine depuis une dizaine d'années à démarrer le projet de Cernavoda. Six compagnies européennes - GDF Suez, Iberdrola, CEZ, RWE, Enel et ArcelorMittal - qui avaient signé en 2008 un accord avec Nuclearelectrica s'en sont retirées l'une après l'autre en raison des incertitudes entourant l'avenir de la centrale.

Les deux réacteurs en fonction de Cernavoda, qui utilise le procédé canadien Candu 6, fournissent ensemble environ 17% des besoins d'électricité de la Roumanie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... cgn-200612

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 20 sept. 2020, 15:48

Désertification accrue dans le sud de la Roumanie

Par Ana-Maria Roșca | Publié le 17/04/2018

Digi24 a signalé l’amplification du processus de désertification de ces dernières années, au sud de la Roumanie, dans le département de Dolj, dû à la réduction de la surface boisée de la région et à la hausse des températures.


La zone affectée recouvre à présent 100.000 hectares et se situe entre Craiova, Calafat et Corabia. L'endroit est surnommé « le Sahara de l’Olténie », il est aussi connu pour ses sols sablonneux et pour la région de Dabuleni, fameuse pour la culture des pastèques.


En 1970, les forêts, qui jouent un rôle important dans la diminution des effets de l’aridité, recouvraient 12% de la surface de Dolj, aujourd'hui cette surface est réduite à 7%.
Avant 1989, un système d’irrigation était installé entre Sadova et Corabia, pour aider pendant les périodes de sécheresse ; après la révolution, ces installations furent détruites, aggravant considérablement l’aridité de la région.


Selon Digi24, les agriculteurs se sont adaptés aux sols sablonneux, en cultivant des patates douces ou des cacahuètes. « La terre est sablonneuse à Dabuleni et on n’aura jamais de cultures riches en maïs ou en blé. Il faut se débrouiller, parce que le système d’irrigation ne sera jamais réinstallé. Avant la révolution, la région était entièrement irriguée », a déclaré un agriculteur.


À la fin de l’année passée, des bénévoles ont planté plus de 5.000 acacias dans le département de Dolj, mais les spécialistes déclarent qu’il faut aller encore plus loin pour combattre la désertification.
https://lepetitjournal.com/bucarest/act ... nie-228373
Combattre la désertification

2020-08-28 Ştefan Baciu

La désertification touche de nombreux pays dont la Roumanie. Le phénomène se fait remarquer notamment dans le sud du territoire roumain et en Dobrodgea. Le sol sableux de Roumanie gagne chaque année un millier d’hectares.

combattre-la-desertification

Le 17 juin a été célébrée la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, moment privilégié pour nous rappeler que la pollution, le changement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes conduisent immanquablement à la déforestation, à la destruction des cultures et, au final, à la désertification. Ce phénomène touche d'ores et déjà une partie de notre continent, dont la Roumanie, en particulier le sud de pays, soit le bassin du Danube et la région de Dobroudja.

......
https://www.rri.ro/fr_fr/combattre_la_d ... on-2619901

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 20 sept. 2020, 16:07

Il y a une vidéo Arte de 32 mn sur la désertification de l'Olténie sur forum econologie
https://www.econologie.com/forums/chang ... ml#p411644

Ce n'est pas que le réchauffement climatique, il y a aussi l'héritage de changements d'occupation des sols de l'époque communiste en Roumanie.

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Message par energy_isere » 03 oct. 2020, 09:16

La Roumanie va fermer deux mines de charbon.
Romania to allocate EUR 23 million for closure of two coal mines in Jiu Valley

Romania October 1, 2020 Author: Vladimir Spasić

Romania has drafted the decision to grant RON 110 million (EUR 22.6 million) for the closure of coal mines Lonea and Lupeni in the Jiu Valley. The mines are operated by energy company Complexului Energetic Hunedoara (CE Hunedoara).

The decision is being prepared by the Ministry of Economy and Energy, according to the local media.

Jiu Valley is Romania’s best-known coal region. It is one of the European Union’s 20 coal regions, those that are heavily dependent on mining of the fossil fuel and coal-fired power plants and included in the EU’s Initiative for coal regions in transition. It was launched by the European Commission in December 2017 as part of the Clean Energy Package for All Europeans to help coal regions in transition from high to low carbon society.

.......
https://balkangreenenergynews.com/roman ... iu-valley/

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Message par energy_isere » 09 oct. 2020, 20:31

suite de ce post du 13 juin 2020 viewtopic.php?p=2305176#p2305176
Roumanie : les États-Unis remplacent la Chine pour financer la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires

AFP parue le 09 oct. 2020

Les États-Unis vont parapher vendredi un contrat pour financer à la place de la Chine la construction de deux nouvelles tranches de la seule centrale nucléaire roumaine, a annoncé l'ambassadeur américain à Bucarest.

Un "accord de coopération inter-gouvernementale visant à moderniser un réacteur nucléaire et à construire deux nouveaux réacteurs sur le site de Cernavoda" (sud-est) sera signé à Washington par le ministre roumain de l'Energie Virgil Popescu et son homologue américain Dan Brouillette, a indiqué Adrian Zuckerman dans un message vidéo.

Selon lui, "ce projet d'un montant total de huit milliards de dollars sera un paradigme" pour la future coopération économique entre les deux pays. Un accord de financement portant sur Cernavoda et sur d'autres projets, soit "le package financier le plus substantiel jamais reçu par la Roumanie", sera signé par la suite avec l'Exim Bank, a précisé M. Zuckerman.

Interrogé par l'AFP, le ministère roumain de l'Énergie a indiqué que les détails de cette coopération seraient rendus publics après la signature des deux documents. Bucarest avait rompu en juin un accord avec le groupe China General Nuclear Power Corporation (CGN) visant la construction de deux nouveaux réacteurs, sur fond de méfiance croissante envers les investissements chinois en Europe.

Le CGN avait été l'unique candidat à la construction des tranches n° 3 et 4 de Cernavoda lors d'un appel d'offres lancé par Bucarest en 2014. Mais le groupe chinois a depuis été placé sur une "liste noire" d'entreprises par les Etats-Unis qui l'accusent d'avoir cherché à dérober des technologies américaines pour un usage militaire.

La compagnie Nuclearelectrica, détenue majoritairement par l'État roumain, s'était engagée à chercher d'autres investisseurs, le gouvernement affirmant privilégier "un partenaire au sein de l'UE ou de l'Otan". Le groupe CGN est partenaire du français EDF sur deux sites nucléaires, en Chine et en Angleterre avec le projet de centrale Hinkley Point C.

La Roumanie peine depuis une dizaine d'années à démarrer le projet de Cernavoda, son unique site nucléaire. Six compagnies européennes -GDF Suez, Iberdrola, CEZ, RWE, Enel et ArcelorMittal - qui avaient signé en 2008 un accord avec Nuclearelectrica s'en sont retirées l'une après l'autre en raison des incertitudes entourant l'avenir de la centrale.

Les deux réacteurs en fonctionnement de Cernavoda fournissent ensemble environ 17% des besoins d'électricité de la Roumanie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-201009

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 03 déc. 2020, 08:17

Suite de 2 posts au dessus.
Roumanie: appelée à passer au vert, une vallée charbonnière se meurt

AFP parue le 03 déc. 2020

Pressée par Bruxelles de tourner la page après 160 ans d'extraction du charbon, la vallée du Jiu, surplombée par les cimes enneigées des Carpates du sud-ouest de la Roumanie, est condamnée à se réinventer pour survivre.

Mais à la veille d'élections législatives prévues dimanche, les dernières "gueules noires" ne cachent pas leur amertume et accusent les autorités d'avoir laissé "mourir" cette région mono-industrielle.

"Quel espoir pourrais-je avoir? Qui a jamais essayé de faire quelque chose pour cette vallée?", s'insurge Lucian Ignatescu, un mineur de 38 ans.

Depuis son entrée dans l'Union européenne en 2007, Bucarest a dû cesser de subventionner ce secteur très déficitaire. Résultat: onze des 15 exploitations ont été fermées, la production de houille passant de 22 millions de tonnes en 1992 à 600.000 tonnes l'année dernière.

Choyés par le régime communiste puis par l'ancien président social-démocrate Ion Iliescu, qui avait plus d'une fois fait appel à eux au début des années 1990 pour mater ses opposants, les mineurs du Jiu ne sont plus aujourd'hui que 4.500, contre 54.000 il y a 30 ans.

"L'extraction n'est pas rentable", déplore Alin Udvar, directeur de la mine de Lonea, selon qui la dernière tonne de charbon y sera extraite en 2024.

Ce responsable espère néanmoins que ses employés - 543 actuellement - seront par la suite transférés vers les exploitations voisines, dont la fermeture est prévue en 2030.

- 400 m sous terre -

L'un d'entre eux, Liviu Dejig, 20 ans, descend tous les jours à 400 mètres de profondeur dans les entrailles de la terre avec une seule pensée en tête: "Prendre ma retraite à 45 ans".

Dans ce pays parmi les plus pauvres de l'UE, un mineur ayant une ancienneté de 20 ans touche une pension de 4.000 lei (environ 830 euros), soit 700 lei de plus que le salaire moyen à l'échelle nationale. Une maigre compensation dans une région où l'espérance de vie tourne autour de 55 ans, souligne M. Udvar.

Ferenc Balog, 44 ans, assure lui que "tout l'argent du monde" ne suffirait pas à le convaincre de laisser son fils âgé de 18 ans lui emboîter le pas. "Il n'y a aucune option ici pour les jeunes à part l'émigration", soupire-t-il, le visage noirci par le charbon après six heures de rude labeur sous terre.

Selon une étude réalisée par la compagnie d'audit PricewaterhouseCoopers, seuls un quart des 100.000 habitants en âge de travailler de cette région avaient un emploi en 2019. Le taux de désoeuvrement est particulièrement élevé à Uricani, où, depuis la fermeture de la mine, moins de 10% des adultes ont un travail.

A bout de souffle en raison de la silicose, maladie pulmonaire qui décime les mineurs, Petre Brait, 63 ans, raconte avoir trompé les médecins dans sa jeunesse pour pouvoir continuer à descendre dans la mine. "Je n'avais pas le choix, mes enfants étaient encore petits".

Mais aujourd'hui il sait que l'extraction n'a plus d'avenir, même si, "selon certaines études, cette zone recèle des réserves de charbon exploitables pendant encore 200 ans". "La Roumanie ne peut pas continuer à avancer à contre-courant", dit-il.

- Au gré du vent -

Selon le gouvernement de centre droit, un versement de 1,9 milliard d'euros est attendu sur la période 2021-2027, dans le cadre du Fonds pour une transition juste de l'UE, pour aider le pays à se tourner vers les énergies renouvelables.

Encouragé par ce programme, plusieurs producteurs d'énergie éolienne se sont dits prêts à recruter dans la vallée du Jiu. Mais les mineurs ayant troqué le charbon pour l'éolien se comptent sur les doigts d'une seule main.

Lucian Ignatescu est allé visiter une des plus grandes fermes éoliennes du pays, près de Constanta (sud-est), et n'exclut pas une reconversion. "Mais uniquement après avoir pris ma retraite de la mine", explique-t-il.

Le maire d'Uricani, Danut Buhaescu, reproche aux gouvernements successifs d'avoir "menti" sur l'avenir de l'extraction, sans préparer la zone à la sortie du charbon.

"Notre seule chance sont les fonds européens" qui peuvent financer le développement d'un tourisme durable, notamment dans le parc national de Retezat, assure-t-il.

"Nous avons une zone exceptionnelle, des forêts intactes, une richesse qui ne doit pas être détruite", s'enthousiasme le maire, avant d'ajouter: "Nos enfants ont droit à un avenir sain".
https://www.connaissancedesenergies.org ... urt-201203

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 21 mars 2021, 21:06

Une premier ligne de production de panneau solaire en Roumanie. Capacité de production de 100 MW chaque année.
Romania’s first module factory
Romanian manufacturer Karpat Solar has acquired a 100 MW panel production line from Spanish provider Mondragon. The manufacturing facility will be located in Transylvania.


MARCH 18, 2021 PILAR SÁNCHEZ MOLINA

Spanish PV equipment provider Mondragon Assembly will provide Romania-based Karpat Solar with a 100 MW solar module production line that the company will use to set up a factory in Transylvania, in the central part of Romania.

Mondragon said the line will be the first of a series at the factory, where Karpat Solar is planning to begin manufacturing activity before the summer. “This will allow us to tackle the Romanian market in autumn 2021, in this first phase,” said the manufacturer's CEO, Csomor Karoly.

Modules produced at the facility should initially be sold in the domestic market, and in the European Union at a later stage. More details on the module technology used for production were not provided.

..................
https://www.pv-magazine.com/2021/03/18/ ... e-factory/

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 21 mars 2021, 21:24

ROMANIA OIL CONSUMPTION (Mt)

Image

Oil product consumption has been increasing by 2.2%/year since 2010, reaching 9.8 Mt in 2019. It had declined by 1.8%/year between 2000 and 2010.

Transport is the largest oil consuming sector, accounting for 61% of oil consumption in 2019 (up from 55% in 2010). Industry absorbs 20% of this consumption.


Image

Crude Oil Production

Oil production, which had been falling by almost 6%/year between 2002 and 2012 before stabilising at around 4 Mt until 2015, is declining again by 2.7%/year (3.7 Mt in 2019).

Oil imports have doubled since 2000, exceeding 12 Mt in 2019 (+3.7% in 2019 alone), including 9.7 Mt of crude oil and 2.5 Mt of oil products.

The refining capacity stands at around 250 000 bbl/d in 2019. The output of oil products, which fell by 34% between 2005 and 2012, has grown by 36% since then, reaching 13 Mt in 2019. Romania exports over 40% of its oil products production (5.4 Mt in 2019).

https://www.enerdata.net/estore/energy-market/romania/

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Re: Roumanie

Message par energy_isere » 29 mai 2021, 09:41

Romania tells EU it would close all coal mines by 2032

Within the proposal for its National Recovery and Resilience Plan, Romania said it intends to stop the excavation of coal in 2032 at the latest and replace conventional power plants in the meantime. The European Union allocated EUR 29.2 billion in grants and loans from the Recovery and Resilience Facility, but the government asked for EUR 41.5 billion.

Without an official announcement from the country’s officials, Romania committed to phasing out coal by 2032 in a document it sent to the European Commission. Hotnews.ro reported the package for negotiations on the National Recovery and Resilience Plan (NRRP or PNNR in Romanian) includes a plan to start clearing “a large part” of the coal mines by 2030 and stop producing the fossil fuel within two years after that.

The move is part of renewable energy promotion and related reforms with a provisional budget of EUR 1.8 billion. It was listed in an accompanying document and scheduled to be implemented by 2023.

Romania said it would roll out a hydrogen strategy and remove regulatory hurdles alongside a gradual replacement of the conventional electricity generation capacity, the report adds. One of the milestones is to reach a renewable energy share of 34% in consumption by 2030.

In the section for decarbonization of the transportation system, the government said it would introduce ecotaxes, discourage the registration of cars older than 15 years and boost scrapping schemes for polluting vehicles and tax incentives for zero emission vehicles.

Only 660 MW in coal plants to remain as of 2027

Of note, the plan for the restructuring of coal mining company and thermal power plant operator Complexul Energetic Oltenia – CE Oltenia revealed the electricity generation capacity would be cut by 82% to 660 MW by 2027, leaving just two units at the Rovinari facility.

The troubled coal utility earlier dropped plans to install another 600 MW there and Minister of Energy Virgil Popescu claimed Romania wouldn’t build coal-fired thermal power plants anymore. There are also three such systems currently operating in the country that are not run by CE Oltenia and there are still no plans for their closure.

Romania asked for EUR 16 billion for green transformation

The green transition pillar of the NRRP is valued at EUR 15.3 billion. Trains and urban mobility take up EUR 5 billion and the second-largest element is water management – EUR 4 billion. The remainder is for afforestation, waste management and circular economy, energy efficiency in buildings, renewables and energy efficiency.

Separately, the country said it would spend EUR 600 million on the development of the natural gas infrastructure so that hydrogen and other green gases could be added. The government proposed to fund the solutions for cycling, walking and other nonmotorized forms of transportation with EUR 120 million.

Government wants 42% above its quota from EU

Romania has entered negotiations with the European Commission on its draft NRRP.

It asked for EUR 41.5 billion in grants and cheap loans through 2026, but only EUR 29.2 billion was allocated to the country from the European Union’s Recovery and Resilience Facility. It is worth EUR 672.5 billion, making it the biggest component of the sustainable recovery package outside of the regular seven-year budget and the overall European Green Deal.

The EUR 29.2 billion for Romania is split almost evenly into grants and loans.
https://balkangreenenergynews.com/roman ... s-by-2032/

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