Liban

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Liban

Message par Silenius » 03 févr. 2020, 19:59

Bank run au Liban ? Des manifestations avec 546 blesses. https://www.youtube.com/watch?v=OtGSxtGnqXQ

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Re: Liban

Message par mobar » 03 févr. 2020, 22:41

ça dure depuis plus d'un mois
Le premier domino?
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html

D'un autre coté le Liban a de multiples problèmes financiers, 3eme pays le plus endetté au monde, climat insurrectionnel larvé depuis des mois ...
https://www.coface.com/fr/Etudes-econom ... pays/Liban
https://orientxxi.info/magazine/liban-p ... dette,3444

A moins que ce ne soit l'effet Carlos Ghosn :wtf:
Imagine que le Carlos ai décidé de rentrer en France :-" :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Liban

Message par energy_isere » 25 févr. 2020, 21:05

Liban: arrivée d'un navire pour les premières explorations offshore par Total

AFP parue le 25 févr. 2020

Un navire de forage est arrivé mardi au Liban, ont annoncé les autorités qui attendent le lancement par Total dans les prochaines 48 heures des premières explorations d'hydrocarbures, au large du pays au bord de l'effondrement économique.

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration pour deux blocs offshore avec un consortium emmené par le groupe français Total et incluant l'italien Eni et le russe Novotek.

Les travaux dans le bloc 4, au nord de Beyrouth, devaient débuter en décembre mais ils ont été repoussés en attendant l'arrivée du bateau.

Le ministre de l'Energie Raymond Ghajar a annoncé mardi sur Twitter "l'arrivée du navire de forage Tungsten Explorer" qui a jeté l'ancre "dans le premier puits d'exploration du bloc maritime 4".

Le gouvernement a annoncé le lancement des travaux dans les prochaines 48 heures.

"Total se réjouit de pouvoir démarrer les opérations d'exploration sur le bloc 4 avec le premier puits d'exploration en offshore profond au Liban", a commenté de son côté Ricardo Darré, directeur de Total Exploration et Production Liban, dans un communiqué.

La durée du forage est estimée à deux mois, selon le texte.

Situé à environ 30 km au large de Beyrouth, ce puits d'exploration fera l'objet d'un balayage en profondeur en vue d'"explorer des cibles situées à plus de 2.500 m sous le fond marin", indique Total.

Le Liban est confronté depuis plusieurs mois à une crise économique sévère, exacerbée par le déclenchement en octobre d'un mouvement de contestation inédit contre la classe politique accusée de corruption et d'incompétence.

Outre l'exploration du bloc 4, des travaux de forage devraient à terme être lancés dans le bloc 9, dont une partie se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre.

Mais aucune date n'a encore été annoncée. Et les résultats du forage dans le bloc 4 "seront nécessaires pour finaliser la stratégie d'exploration du bloc 9", a indiqué le groupe Total dans un communiqué envoyé à l'AFP.

"Nous devons continuer nos études techniques avant de définir plus précisément où nous forerions dans le bloc 9", a ajouté la compagnie, assurant que les travaux d'exploration prévus seront dans tous les cas "situés à l'extérieur de la zone frontalière de dispute".

Le groupe Total avait indiqué en 2018 que le contentieux concernait "moins de 8% de la surface du bloc 9", assurant qu'aucune activité de forage n'aurait lieu dans la zone disputée.

Beyrouth a lancé en 2019 un deuxième appel d'offres pour l'exploration de cinq nouveaux blocs. Les consortiums internationaux sont invités à déposer leurs offres d'ici avril 2020.
https://www.connaissancedesenergies.org ... l-200225-0

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Message par energy_isere » 27 févr. 2020, 21:53

Le Liban lance ses premières explorations d'hydrocarbures en Méditerranée avec Total

AFP parue le 27 févr. 2020

Le Liban a donné jeudi le coup d'envoi de ses premières explorations d'hydrocarbures en Méditerranée menées par Total, un jour qualifié d'"historique" par les dirigeants du pays confronté à une grave crise économique.

Le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Hassan Diab ont participé à une cérémonie officielle sur le navire de forage qui a jeté l'ancre à environ 30 km au large des côtes libanaises, au nord de Beyrouth. La durée du forage dans le premier puits d'exploration du bloc 4 est estimée à deux mois. "C'est un jour heureux (...) pour tous les Libanais", a lancé le président Aoun, saluant un "jour historique", selon la télévision d'Etat.

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration pour deux blocs offshore avec un consortium emmené par le groupe français Total et incluant l'italien Eni et le russe Novotek. Le pays est confronté à une crise économique sévère qui s'est exacerbée avec le déclenchement en octobre d'un mouvement de contestation inédit contre la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence.

Les autorités nourrissent de grands espoirs vis-à-vis d'une potentielle découverte d'hydrocarbures, y voyant une manière de relancer l'économie et de répondre aux besoins énergétiques d'un pays surendetté et habitué aux pénuries chroniques de courant. Les experts tempèrent toutefois cet optimisme, rappelant les délais encore longs qui séparent l'étape actuelle de celle de l'extraction, - qui ne sera amorcée que si les quantités découvertes sont suffisantes -, mais aussi la mauvaise gouvernance au Liban et le litige frontalier avec Israël qui concerne certains blocs offshore.

"L'espoir grandit de voir le Liban dépasser la grave crise économique qui étouffe les Libanais sur le plan financier et social", a estimé jeudi M. Diab. "C'est un jour historique, où nous commençons à forer en mer pour faire du Liban un pays pétrolier", a-t-il ajouté.

Des travaux de forage sont également prévus dans le bloc 9 mais aucune date n'a été fixée. Les résultats du forage dans le bloc 4 "seront nécessaires pour finaliser la stratégie d'exploration du bloc 9", a récemment indiqué le groupe Total à l'AFP. Une partie du bloc 9 se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre. Total a toutefois rappelé que les travaux d'exploration prévus seront "situés à l'extérieur de la zone frontalière de dispute".

Beyrouth a lancé en 2019 un deuxième appel d'offres pour l'exploration de cinq nouveaux blocs. Les consortiums internationaux sont invités à déposer leurs offres d'ici avril 2020.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tal-200227

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Message par energy_isere » 28 févr. 2020, 21:24

Image
Le premier forage d'exploration devrait avoir lieu au bloc 4, au large de la ville côtière libanaise de Safra. Photo prise le 25 février 2020. JOSEPH EID/AFP

source : http://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200228- ... s-offshore

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Re: Liban

Message par phyvette » 07 mars 2020, 21:45

Le Liban annonce qu'il sera en défaut de paiement technique Lundi. Le pays est dans l'impossibilité de rembourser 1,2 milliard de sa dette qui arrive à échéance dans deux jours.

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Liban

Message par energy_isere » 28 avr. 2020, 00:55

Liban : pas assez de gaz offshore au niveau du 1er bloc d'exploration pour une commercialisation

AFP parue le 27 avr. 2020

Des traces de gaz ont été découvertes dans le premier bloc d'exploration au large du littoral du Liban, mais pas en quantité suffisante pour une commercialisation, a annoncé lundi le ministre libanais de l'Énergie, Raymond Ghajar.

Fin février, le Liban avait officiellement lancé ses premiers travaux d'exploration de pétrole et de gaz offshore, menés par un consortium dirigé par Total. Le forage dans le bloc 4 a atteint une profondeur de 100 mètres. "Les premiers résultats du forage ont montré qu'il y a du gaz à différentes profondeurs dans les couches géologiques explorées (...) près de la côte libanaise", a déclaré M. Ghajar lors d'une conférence de presse. "Aucun réservoir (de gaz) commercialisable n'a été trouvé", a toutefois tempéré le ministre.

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration pour deux blocs offshore (4 et 9) avec un consortium emmené par le groupe français Total et incluant l'italien Eni et le russe Novotek. Les autorités nourrissent de grands espoirs vis-à-vis d'une potentielle découverte d'hydrocarbures, y voyant une manière de relancer l'économie et de répondre aux besoins énergétiques d'un pays surendetté et habitué aux pénuries chroniques d'électricité.

Une partie du bloc 9 se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre. Selon des responsables libanais, les travaux d'exploration dans ce bloc devraient commencer cette année. "Les données géologiques (...) obtenues à partir de (l'exploration de) ce puits (no.4, NDLR) sont une mine d'informations qui contribueront à améliorer les opportunités et l'accès à l'exploration commerciale" dans d'autres blocs, a affirmé lundi M. Ghajar.

En 2019, le Liban a annoncé un deuxième round d'attribution de licences d'exploration pour cinq autres blocs maritimes. La date limite pour le dépôt des offres par les groupes pétroliers est prévue en juin. Le pays, en défaut de paiement, est confronté à sa pire crise économique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) amplifiée par un mouvement de contestation inédit à l'automne dernier contre la classe politique puis par les mesures de confinement liées à la pandémie du Covid-19.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tre-200427

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Message par energy_isere » 18 juil. 2020, 10:59

Après la perte de son fournisseur algérien, le Liban se tourne vers le Koweït pour ses besoins pétroliers

Agence Ecofin 15 juillet 2020

Le patron de la sécurité intérieure du Liban a échangé avec des responsables koweïtiens sur la volonté de son pays d’importer des produits pétroliers depuis le Koweït. Pour être effectif, le partenariat souhaité doit recevoir le feu vert de l’émir du pays du Golfe.


Mardi, le chef de la sécurité intérieure du Liban, le général Abbas Ibrahim, a déclaré que le pays envisage d’importer des produits pétroliers du Koweït, afin d’atténuer la crise économique et financière actuelle. La monnaie locale a perdu 80 % de sa valeur depuis octobre dernier.

Cette annonce survient quelques semaines après l’annonce de l’Algérie de ne pas renouveler son contrat de livraison de produits pétroliers au Liban, à la suite d’un scandale de corruption concernant la livraison de cargaisons supposément défectueuses. Le contrat entre les deux parties arrive à expiration en décembre prochain.

Le responsable libanais a en effet, discuté de la question avec certains responsables koweïtiens lors d’une visite de deux jours dans le pays.

« Nous voulons acheter tout ce dont nous avons besoin au Koweït […]. Nous avons suggéré de traiter avec l’Etat directement et non par l’intermédiaire des sociétés habituelles qui n’ont que leurs intérêts à cœur », a affirmé M. Abbas, selon des propos rapportés par Al Ray. Il a ajouté que la demande sera transmise à l’émir qui est le seul habilité à prendre la décision finale dans un tel dossier.
https://www.agenceecofin.com/trade/1507 ... petroliers

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Message par energy_isere » 31 août 2020, 23:46

Explosion au Liban: les pertes pourraient s'élever à plus de 8 milliards de dollars (Banque mondiale)

AFP•31/08/2020

L'explosion au port de Beyrouth a causé entre 6,7 et 8,1 milliards de dollars de dégâts et pertes économiques, et le Liban a besoin urgemment de 605 à 760 millions de dollars pour se relever, selon une estimation publiée lundi par la Banque mondiale.

L'explosion du 4 août, qui a dévasté une grande partie du port et au-delà, a causé des dommages matériels de l'ordre de 3,8 à 4,6 milliards de dollars, tandis que les pertes économiques, résultant de la baisse de la production des différents secteurs de l'économie, représentent entre 2,9 et 3,5 milliards de dollars, selon les résultats de cette "évaluation rapide des dommages et des besoins" ("Rapide damage and needs assessment") menée conjointement avec l'Onu et l'Union européenne entre le 5 et le 31 août.

Les secteurs les plus gravement touchés sont le logement, les transports et le patrimoine culturel (dont les sites religieux et archéologiques, les monuments nationaux, les théâtres, les archives, les bibliothèques et autres monuments), précise la Banque mondiale dans un communiqué accompagnant son rapport, publié à la veille de la seconde visite du président français Emmanuel Macron au Liban.

L'institution de Washington a chiffré les besoins de reconstruction immédiats (d'ici la fin de l'année) de 605 à 760 millions de dollars, et de 1,18 à 1,46 milliard de dollars pour l'année 2021. C'est le secteur des transports qui a le plus besoin d'aide, suivi par la culture et le logement.

Sur un plan macroéconomique, la Banque mondiale note que "l'explosion a entraîné trois effets économiques majeurs : les pertes d'activité économique causées par la destruction du capital physique, les perturbations des échanges commerciaux et la perte de recettes budgétaires".

Dès lors, le produit intérieur brut du Liban devrait s'enfoncer de 0,4 point supplémentaires en 2020 et de 0,6 point l'an prochain, selon ses prévisions.

Avant même l'explosion, qui a détruit ou endommagé les domiciles de quelque 300.000 personnes, le Liban était confronté à une crise multiforme (économique, financière et monétaire) qui, aggravée par les effets de la pandémie de Covid-19, avait déjà conduit la Banque mondiale à anticiper un recul du PIB de 10,9% en 2020.

Or "non seulement la catastrophe va exacerber la contraction de l'activité économique, mais elle va également aggraver la pauvreté, qui touchait déjà 45% de la population juste avant l'explosion".

Si le pays, compte tenu de son "insolvabilité" et de son "manque de réserves de change", ne pourra compter que sur "l'aide internationale et l'investissement privé", il "devra impérativement mettre en oeuvre un programme de réformes crédible" afin de "prévenir la corruption et briser l'emprise de l'élite", juge l'organisation économique.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... c88c55ff84

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Message par energy_isere » 14 oct. 2020, 08:37

. Le Liban et Israël entament des négociations inédites sur leur frontière maritime

AFP•14/10/2020

Le Liban et Israël, deux voisins officiellement toujours en guerre, doivent entamer mercredi des négociations inédites sous l'égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime, dans l'optique de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures.
......

En 2018, le Liban a signé son premier contrat d'exploration pour deux blocs avec un consortium international.

Problème: une partie d'un des blocs, le numéro 9, déborde sur une zone de 860 km² que les deux voisins se disputent.

Une source au ministère israélien de l'Energie assure que la délimitation maritime peut être résolue "en quelques mois" si le processus se déroule sans encombres côté libanais.

"Nous ne nous faisons aucune illusions. Notre objectif n'est pas de créer une quelconque normalisation ou processus de paix", ajoute cette source.

.......
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2922b36e57

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Message par energy_isere » 22 déc. 2020, 20:37

Suite du post au dessus, les négociations sont dans l'impasse.
Méditerranée : les États-Unis déplorent l'impasse dans les négociations entre le Liban et Israël

AFP parue le 22 déc. 2020

Les États-Unis ont déploré mardi l'impasse dans les négociations entre le Liban et Israël sur la démarcation de leur frontière maritime, moins de trois mois après leur lancement historique sous médiation américaine et de l'ONU.

"Plus tôt cette année, les gouvernements israélien et libanais ont recherché l'assistance des États-Unis afin de jouer les médiateurs en vue d'un accord sur leur frontière maritime", a rappelé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué. "Un tel accord apporterait potentiellement des bénéfices économiques importants aux populations des deux pays", a-t-il ajouté. "De manière regrettable, et en dépit d'une certaine bonne volonté des deux côtés, les parties demeurent très éloignées", a-t-il déploré, assurant que Washington demeurait "prêt à servir de médiateur dans des discussions constructives".

Le secrétaire d'État a "exhorté les deux parties à négocier sur la base de leurs revendications maritimes respectives précédemment communiquées aux Nations unies".

Après un lancement accompagné d'un grand optimisme américain début octobre, les négociations entre les deux voisins toujours officiellement en guerre ont buté dès fin novembre, quand la dernière séance a dû être reportée. Le 20 novembre, Israël avait en effet accusé le Liban d'avoir changé sa position à plusieurs reprises sur la démarcation de la frontière maritime, avertissant que cela pourrait mener à une impasse et ainsi freiner la prospection d'hydrocarbures offshore dans la région.

Les tractations portent sur une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés selon une carte enregistrée auprès de l'ONU en 2011 mais que le Liban juge aujourd'hui erronée. D'après l'analyste libanaise Laury Hayatan, le Liban avait demandé une zone supplémentaire de 1 430 km2 plus au sud, s'étendant dans une partie du champ gazier de Karish qu'Israël a confié à la société grecque Energean.

Les négociations sont particulièrement cruciales pour un Liban en plein effondrement économique, qui veut lever tous les obstacles à la prospection d'hydrocarbures en Méditerranée. En 2018, le Liban a signé son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek. Problème : une partie d'un des deux blocs concernés, le numéro 9, déborde sur la zone disputée avec Israël.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ael-201222

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Message par energy_isere » 15 avr. 2021, 23:04

Gaz naturel : le Liban appelle Israël à s'abstenir de toute prospection dans une zone contestée

AFP parue le 15 avr. 2021

Le président libanais Michel Aoun a appelé jeudi Israël à s'abstenir de toute activité d'exploration pétrolière et gazière dans une zone maritime revendiquée par Beyrouth.

Cette demande a été formulée par le chef d'Etat libanais lors d'une rencontre avec un haut responsable américain axée notamment sur les négociations concernant la démarcation de la frontière entre le Liban et Israël en Méditerranée.

Techniquement en état de guerre, les deux pays voisins ont entamé début octobre des négociations inédites sur une zone maritime contestée, de 860 kilomètres carrés selon une carte enregistrée auprès de l'ONU en 2011 mais que Beyrouth juge aujourd'hui erronée.

Ces négociations, lancées sous l'égide de l'ONU et des Etats-Unis pour délimiter la frontière maritime entre le Liban et Israël dans l'optique de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures, ont buté dès fin novembre après trois rencontres, et le processus est au point mort.

Israël avait alors accusé le Liban d'avoir "changé" de position sur la démarcation de leur frontière maritime, Beyrouth ayant demandé d'inclure une zone supplémentaire de 1.430 km2 plus au sud, s'étendant sur une partie du champ gazier de Karish qu'Israël a confié à la société grecque Energean.

Lors de son entretien avec le président libanais jeudi, le secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires politiques David Hale, a assuré que Washington était "prêt à faciliter les négociations", néanmoins "sur la base sur laquelle nous avons lancé ces discussions".

M. Aoun a insisté à l'issue de la réunion sur le "droit" du Liban de "faire évoluer sa position en fonction de ses intérêts et conformément au droit international et aux principes constitutionnels".

« Actions punitives »

Il a réclamé qu'Israël s'engage "à ne pas effectuer de travaux (...) d'exploration dans le champ de Karish et les eaux adjacentes".

Le dossier des hydrocarbures est particulièrement stratégique pour le Liban en faillite, qui mise sur la prospection pour enrayer un effondrement économique total.

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek.

Lundi, le ministre libanais des Travaux publics et des Transports a signé un décret modifiant les frontières maritimes, en y ajoutant les 1 430 kilomètres carrés.

Pour entrer en vigueur, le décret doit encore être signé par le président Aoun, le Premier ministre et le ministre de la Défense, avant que le Liban n'en informe officiellement l'ONU.

Les pourparlers sur les frontières maritimes peuvent conférer au Liban "des avantages économiques importants", a encore dit jeudi M. Hale.

Il a d'autre part appelé à oeuvrer pour mettre fin à la crise politique dans un pays toujours sans gouvernement depuis plus de huit mois, faute d'entente au sein d'une classe dirigeante honnie par une grande partie de la population qui l'accuse de corruption et d'incompétence.

"Le moment est venu de former un gouvernement, non pas de le bloquer", a martelé jeudi M. Hale, mettant en garde contre des "actions punitives" à l'encontre de "ceux qui continuent d'entraver" les réformes.

La communauté internationale plaide pour un gouvernement d'indépendants au Liban, appelé à engager des réformes vitales en contrepartie d'aides internationales.

Le Trésor américain avait imposé à l'automne dernier des sanctions contre trois ex-ministres libanais dont le député influent Gebrane Bassil, gendre du chef de l'Etat, l'accusant de "corruption" et de détournements de fonds dans un pays à l'économie en lambeaux.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tee-210415

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Re: Liban

Message par energy_isere » 14 mai 2021, 15:09

Liban: des navires-centrales turcs cessent de fournir 25% de l'électricité du pays

AFP parue le 14 mai 2021

Deux navires-centrale stationnés au large du Liban ont arrêté vendredi leur production en raison d'un retard de paiement et d'un différend juridique avec les autorités, privant le Liban d'un quart de son approvisionnement en électricité, a indiqué l'entreprise turque Karpowership, dans un communiqué.

"Nous regrettons profondément la fermeture" des centrales flottantes, situées au large des villes de Zouk Mosbeh et de Jiyeh --respectivement au nord et au sud de Beyrouth--, a précisé Karpowership.

"Durant dix-huit mois, nous avons été excessivement flexibles avec l'Etat, continuant de fournir de l'électricité sans paiement ni échéancier de paiement parce que le pays traversait déjà une période difficile", a-t-elle poursuivi. "Toutefois, aucune entreprise ne peut fonctionner dans un environnement présentant de tels risques".

Une source au sein de l'entreprise a indiqué à l'AFP que les deux centrales n'étaient plus approvisionnées en carburant depuis 05H00 GMT vendredi. Selon elle, l'Etat libanais doit plus de 100 millions de dollars à Karpowership et a menacé de saisir les deux centrales flottantes.

Un procureur libanais a interdit début mai aux deux navires de quitter les eaux territoriales du Liban en raison du versement présumé de commissions occultes. Cette accusation peut entraîner une pénalité pour l'entreprise de 25 millions de dollars, avait alors indiqué une source judiciaire libanaise, sous couvert d'anonymat.

Karpowership a rejeté ces accusations, les estimant "sans fondement et manquant de crédibilité".

Les deux navires-centrale opèrent au Liban depuis 2013, fournissant jusqu'à 25% de son électricité, selon l'entreprise.

Plusieurs responsables ont mis en garde depuis mars contre un "black-out" total dans le pays, dont les grands axes routiers et les ruelles sont souvent plongés dans le noir.

Habitué aux coupures quotidiennes d'électricité depuis la fin de la guerre civile en 1990, le Liban a versé des milliards de dollars de subventions au secteur de l'électricité mais l'entreprise publique Electricité du Liban (EDL), chroniquement déficitaire et symbole de la mauvaise gouvernance et de la corruption de l'Etat, est toujours dans le rouge.

Depuis des décennies, le Liban souffre d'infrastructures en déliquescence. La situation a empiré depuis fin 2019, avec un effondrement économique dont les conséquences sont de plus en plus tangibles.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ays-210514

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Re: Liban

Message par phyvette » 18 mai 2021, 13:34

Gros risque d'arrêt complet des centrales électriques libanaises au 22 juin prochain, si rien ne change le Liban sera dans le noir complet.
Le Liban manque de fioul, EDL est en faillite chronique, la Livre libanaise ne vaut plus rien.
L'Etat libanais est en défaut de payement et il n'y a plus de gouvernement au Liban depuis plus de neuf mois.

https://www.lorientlejour.com/article/1 ... k-out.html
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Re: Liban

Message par energy_isere » 10 août 2021, 23:01

Crise au Liban: vers une pénurie de gaz domestique

AFP parue le 10 août 2021

Le Liban, qui s'enfonce dans une crise sans précédent, pourrait faire face à une pénurie de gaz d'ici une semaine à défaut de paiement par la Banque centrale des fonds nécessaires aux importateurs, a averti mardi le président du syndicat des distributeurs de bonbonnes de gaz.

La crise économique inédite marquée notamment par une dégringolade de la monnaie nationale et une inflation galopante engendre, depuis des mois, des pénuries en tout genre, la Banque centrale s'abstenant d'ouvrir de nouvelles lignes de crédit, sur fond d'une fonte de ses réserves en devises étrangères.

Depuis mardi matin, des queues se sont formées dans plusieurs régions du pays devant les fournisseurs de gaz domestique.

"Le stock actuel nous suffit encore pour une semaine. Si le problème n'est pas résolu, les bonbonnes de gaz seront disponibles uniquement sur le marché noir", a indiqué à l'AFP Farid Zeinoun, président du syndicat des distributeurs de bonbonnes de gaz.

"La raison de la pénurie actuelle (...) est la non ouverture de nouvelles lignes de crédit par la Banque du Liban", sachant qu'un navire chargé de 5.000 tonnes de gaz attend au large depuis 17 jours, a-t-il ajouté.

La livre libanaise a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar depuis l'automne 2019.

La bonbonne de gaz domestique coûte aujourd'hui 60.000 livres libanaises, soit 40 dollars aux taux de change officiel et trois dollars au taux du marché noir.

Le salaire minimum s'élève à 675.000 livres libanaises, soit désormais un peu plus de 30 dollars, contre 450 dollars avant la crise.

Aujourd'hui, 78% de la population vit sous le seuil de la pauvreté --contre 55% l'an dernier et moins de 30% avant la crise--, a indiqué la semaine dernière le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires (Ocha).

Et au moins 36% de la population vit dans la pauvreté extrême alors que le pays est englué dans l'une des pires crises économiques de l'histoire, selon la Banque mondiale.

A Saïda (sud), des dizaines de personnes ont fait la queue mardi devant une compagnie de distribution de gaz munis de bonbonnes vides.

"Y a-t-il plus humiliant?", s'est indigné Mohammad Ali Hassan. "Que Dieu maudisse les autorités".

A Akkar (nord), les distributeurs de gaz font face à une ruée "sans précédent", a indiqué l'Agence nationale de l'information.

La classe dirigeante, largement honnie par la rue, est accusée de laisser le pays couler.

Le Liban est déjà à court d'essence, de fioul et de médicaments, tandis que les coupures de courant atteignent plus de 22 heures par jour.
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