
198 500 km2 environ 6.0 millions d'habitants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kirghizistan
Modérateurs : Rod, Modérateurs
https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_de_ToktogulLe barrage de Toktogul est le plus grand barrage du Kirghizistan, construit sur le Naryn, affluent du Syr-Daria.
Il porte le nom du grand poète kirghize Toktogul Satilganov (1884-1933), comme la ville de Toktogul, qui se trouve à l'est du Lac de Toktogoul, lac artificiel du barrage. Le barrage est construit sur une partie de la cascade de Naryn Syrdarya. les différentes sources indiquent l'achèvement en 1971, en 1976 ou en 1978. L'ouvrage est un barrage poids en béton de 215 m de haut. Le lac artificiel est long de 65 km et couvre 284 km2 pour un volume de 19,5 km3, mais seulement 14 milliards de m3 sont utilisables. Le barrage est utilisé pour la production d'électricité, pour l'irrigation et pour réguler le cours d'eau et limiter les crues. D'une puissance de 1 200 MW, il produit quelque 4 100 GWh par an.
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... Asian-remeMore funding needed to complete Central Asian remediation
22 September 2021
A renewed call has been made for additional donor funding in order to tackle the most urgent problems caused by radioactive and toxic waste at legacy uranium sites in Central Asia, with the International Atomic Energy Agency (IAEA) estimating an additional EUR40 million (USD47 million) is required. The call came as all parties directly involved in the project signed a revised Strategic Master Plan.
....
Central Asia served as an important source of uranium for the former Soviet Union. Uranium was mined for over 50 years and uranium ore was also imported from other countries for processing, and large amounts of radioactively contaminated material were placed in mining waste dumps and tailing sites. Most of the mines were closed by 1995 but very little remediation was done before or after the closure of the mining and milling operations. The contaminated material is a threat to the environment and the health of the population. The hazards include the possible pollution of ground and surface water in a key agricultural centre of the region...............
https://www.railfreight.com/beltandroad ... dpr=acceptIs the China-Kyrgyzstan-Uzbekistan railway route finally happening?
Published on 06-06-2022
The construction of the China-Kyrgyzstan-Uzbekistan railway route will begin next year. This is according to Kyrgyz President Sadyr Zhaparov, who spoke to local media on Monday 30 May. The project has been on the table for twenty years, but the parties involved have not come to a concrete plan so far.
The benefits
The interests in a railway route China-Kyrgyzstan-Uzbekistan is high in all participating countries. First, a Xinjiang – Kyrgyzstan – Uzbekistan railway route will shorten the route from China to Uzbekistan even further. The railway link between China and Uzbekistan links to Iran (via Turkmenistan) and Turkey, as well as eventually to Europe, especially to Southeast Europe. With this, the route from China to Southeast Europe could be reduced up to 900 kilometres, equal to up to seven or eight days.
Secondly, it will stimulate the economic development of the Xinjiang Uygur Autonomous Region. The majority of container trains from central, eastern and southern China to Europe run via Xinjiang. Kashgar, one of the westernmost cities in China, could be a junction in Xinjiang. The Chinese government is discussing the construction of two railway lines from Kashgar: one westward to Kyrgyzstan and Uzbekistan, and another southward.
The hurdles
Although the service has been examined and discussed by many, there are quite some hurdles on the way. The choice of route has not yet been decided, due to the difficult and mountainous landscape of southern Kyrgyzstan. Hence, there is no exact budget for the project.
Another unclarity involves the gauge. While both Kyrgyzstan and Uzbekistan have tracks of a 1,520 millimetre gauge, the Chinese government has proposed to build a railway line with a gauge of 1,435 millimetres through Kyrgyzstan. The Kyrgyz government is afraid that the new route will bring no benefits to the country and will only use a part of its territory. Therefore, it offered China to construct several other lines with a gauge of 1,520 millimetres across the country. China refused to do this.
According to plan, the total length of the CKU railway is about 523 kilometers, including 213 kilometers in China, 260 kilometers in Kyrgyzstan and about 50 kilometers in Uzbekistan.
''Près de la moitié des 970 kilomètres de frontière est contestée''GillesH38 a écrit : ↑18 sept. 2022, 11:47je n'étais pas au courant qu'il y avait des heurts entre le Kirghizistan et le Tadjikistan, on parle peu des relations entre les différentes républiques d'Asie ex-soviétiques. 24 morts quand même ...
https://www.sudouest.fr/international/a ... 300401.php
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2433ffeaa4Près de 100 morts dans le conflit entre le Kirghizistan et Tadjikistan
REUTERS•18/09/2022 BICHKEK,
Le Kirghizistan et le Tadjikistan ont déclaré dimanche que près de 100 personnes avaient péri dans leur conflit frontalier, alors qu'un fragile cessez-le-feu entre les deux pays d'Asie centrale se prolongeait pour la deuxième journée et que leur allié commun, la Russie, appelait à une désescalade.
Les anciennes républiques soviétiques se sont affrontées du 14 au 16 septembre dans le cadre d'un conflit frontalier, s'accusant mutuellement d'utiliser des chars, des mortiers, des roquettes et des drones d'assaut pour attaquer des avant-postes et des villages voisins.
Les deux pays sont frontaliers de la Chine, le Tadjikistan possédant également une frontière avec l'Afghanistan.
Les problèmes de frontières en Asie centrale proviennent en grande partie de l'ère soviétique, à l'époque où Moscou a essayé de diviser la région entre des groupes qui étaient souvent installés parmi d'autres ethnies.
Le Kirghizistan et le Tadjikistan sont convenus le 16 septembre d'un cessez-le-feu qui a été largement respecté malgré plusieurs incidents.
Le président russe Vladimir Poutine a exhorté les deux pays à éviter toute nouvelle escalade et à prendre des mesures pour résoudre la situation "exclusivement par des moyens pacifiques, politiques et diplomatiques dès que possible".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-221123Le Kirghizstan va étudier la possibilité de construire avec la Russie sa première centrale nucléaire
AFP le 23 nov. 2022
Le Kirghizstan a annoncé mercredi qu'il allait étudier la possibilité de construire avec la Russie sa première centrale nucléaire pour répondre à de fréquentes pénuries énergétiques, l'occasion pour Moscou de renforcer son influence dans la région.
"Le ministère de l'Energie du Kirghizstan et l'entreprise +Rusatom Energy Project+", filiale du géant nucléaire russe Rosatom, "ont signé un document de coopération", a indiqué le ministère kirghiz dans un communiqué.
Selon la même source, ce document porte sur la "préparation d'une étude de faisabilité sur la construction d'une centrale nucléaire de faible puissance au Kirghizstan".
Le Kirghizstan, ex-république soviétique, est resté proche économiquement et militairement de la Russie, qui représente plus d'un tiers des importations de ce pays montagneux et enclavé.
Moscou essaie de maintenir son influence en Asie centrale face à la montée en puissance de la Chine, de la Turquie et de pays occidentaux, accentuée par la guerre en Ukraine qui a suscité des inquiétudes dans les pays de la région.
De ce point de vue, la construction d'une centrale nucléaire, qui engagerait le Kirghizstan sur plusieurs décennies et le rendrait dépendant du savoir-faire russe, serait pour Moscou l'occasion d'ancrer son influence dans ce pays.
Mardi, Rosatom a indiqué que les deux parties s'étaient entendues pour "développer leur coopération" dans la construction de cette centrale, basée sur le "réacteur RITM-200N".
Le Kirghizstan est régulièrement confronté à des coupures d'électricité, avec un réseau souvent vétuste, malgré des investissements, et qui dépend quasi exclusivement de centrales hydroélectriques, ainsi que de quelques centrales thermiques à charbon.
Mais en raison d'un manque d'eau croissant pour faire tourner les turbines, ce pays de six millions d'habitants ne peut subvenir à ses besoins et a passé des accords avec ses voisins.
Selon le site de Rosatom, les centrales nucléaires de faible puissance sont "conçues pour les régions éloignées avec une infrastructure de réseau sous-développée".
Elles permettraient notamment d'"assurer l'indépendance énergétique des territoires difficiles d'accès".
Le Kazakhstan et l'Ouzbékistan ont également fait part ces derniers mois de leur volonté de construire des centrales nucléaires.
https://twitter.com/NOELreports/status/ ... 7261800450Les États-Unis pourraient bientôt imposer des sanctions secondaires au Kirghizistan pour avoir aidé la Russie à se procurer des technologies sensibles pour son effort de guerre en Ukraine, a rapporté mercredi le Washington Post, citant deux responsables américains anonymes familiers avec l'affaire.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... edebabe8f7Poutine au Kirghizstan, premier voyage à l'étranger depuis son mandat d'arrêt
AFP•12/10/2023
Vladimir Poutine a prôné jeudi au Kirghizstan un renforcement des liens militaires avec l'un de ses rares alliés, pour son premier déplacement à l'étranger depuis le mandat d'arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) pour la "déportation" d'enfants ukrainiens.
Le président russe, qui a renoncé à assister à plusieurs sommets internationaux à cause de ce mandat d'arrêt, ne risque pas d'être arrêté lors de ce voyage de deux jours au Kirghizstan, pays d'Asie centrale proche de Moscou qui n'a pas ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.
Arrivé au petit matin à Bichkek, il s'est entretenu avec son homologue Sadyr Japarov, vantant les liens entre les deux pays.
"Nos relations se développent avec grand succès", s'est-il félicité, insistant sur la hausse des échanges commerciaux, alors que le Kirghizstan est accusé d'aider la Russie à contourner les sanctions occidentales, ce qu'il dément.
La visite coïncide aussi avec les 20 ans de l'ouverture de la base militaire russe de Kant au Kirghizstan. Le dirigeant russe a appelé à approfondir encore la coopération sécuritaire.
Selon lui, Kant "contribue de manière significative à la stabilité et à la sécurité dans la région".
Pour M. Japarov, la base est un "facteur de dissuasion pour la menace terroriste" en Asie centrale, région voisine de l'Afghanistan qui par le passé a dû lutter contre des groupes jihadistes.
M. Poutine doit aussi rencontrer d'autres dirigeants de pays de l'ex-URSS jeudi et vendredi, un évènement devenu rare depuis son invasion de l'Ukraine.
Il aura un entretien jeudi avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, leur premier tête-à-tête depuis la victoire de Bakou au Haut-Karabakh. Mais le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, dont les relations avec Moscou se sont tendues, sera lui absent.
- Sommet vendredi -
Le président russe participera aussi vendredi à un sommet de pays d'ex-URSS, en présence de son principal allié, le Bélarusse Alexandre Loukachenko, mais aussi de dirigeants plus critiques de l'invasion de l'Ukraine, comme le Kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et l'Ouzbek Chavkat Mirzioïev.
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https://www.evwind.es/2024/04/15/kyrgyz ... gion/97859Kyrgyzstan launches construction of 400 MW photovoltaic solar power plant in Issyk-Kul region
April 15, 2024
https://www.pv-magazine.com/2024/05/27/ ... yrgyzstan/Eurasian Development Bank to finance 300 MW of solar in Kyrgyzstan
The Eurasian Development Bank has agreed to provide $210 million over 15 years for Bishkek Solar to build a 300 MW solar plant in Kyrgyzstan. National Electric Grid of Kyrgyzstan will purchase the electricity for a period of 25 years.
MAY 27, 2024 PATRICK JOWETT
The Eurasian Development Bank and Bishkek Solar have signed an agreement to finance the construction of a 300 MW solar plant in the village of Toru-Aigyr, in eastern Kyrgyzstan's Issyk-Kul region. The bank will provide up to $210 million of long-term financing for a period of 15 years.
The power plant is scheduled to be commissioned by the end of 2025. It is also supported by an agreement with National Electric Grid of Kyrgyzstan to purchase all the electricity for a period of 25 years.
“This project is of key importance for the advancement of the renewable energy sector, particularly solar energy,” said Eurasian Development Bank Senior Managing Director Denis Ilin. “It will contribute to greater energy security, stability and the sustainable development goals. The power plant will fully comply with international environmental and technical standards.”
The Eurasian Development Bank has invested more than $674 million in renewable energy facilities since 2015, including the construction of seven solar plants with a total capacity of 35 MW in Armenia. It has also backed 10 solar plants with a capacity of 303 MW in Kazakhstan.
Last year, the Eurasian Development Bank announced a $127 million investment in a hydropower plant in the village of Kulanak, eastern Kyrgyzstan.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ays-240613Le Kirghizstan lève l'interdiction d'exploiter de l'uranium dans le pays
AFP le 13 juin 2024
Le Kirghizstan a levé jeudi l'interdiction d'exploitation de l'uranium dans l'espoir de relancer une économie fragilisée, un sujet sensible dans ce pays d'Asie centrale au lourd passé nucléaire sous l'Union soviétique.
Un « cruel besoin d'autres sources de revenus »
"Les députés ont abrogé la loi de 2019 sur l'interdiction des activités de recherche, d'exploration et de développement de gisements d'uranium ainsi que de thorium au Kirghizstan", a rapporté dans un communiqué le Jogorkou Kenech, Parlement de ce pays voisin de la Chine.
Le gouvernement a justifié la levée de l'interdiction par un "cruel besoin d'autres sources de revenus en raison des graves conséquences économiques des évènements de 2020-2023, sous réserve du strict respect des normes environnementales".
Outre la pandémie du Covid-19 et une forte inflation, les autorités ont déploré les conséquences des sanctions contre la Russie pour son invasion de l'Ukraine sur la fragile économie kirghize, fortement dépendante de Moscou.
Une interdiction en 2019 et une question toujours sensible
Les autorités ont appelé à de maintes reprises la population à ne pas craindre l'uranium, présents en faible quantité dans ces gisements de la région d'Issyk-Koul (nord), où se trouvent d'autres métaux.
Le Premier ministre Akylbek Japarov a ainsi assuré jeudi que le pays était principalement intéressé par l'extraction de titanomagnétite pour "faire passer le pays à un autre niveau de développement".
En 2019, le Kirghizstan avait interdit l'exploitation d'uranium après des manifestations antinucléaires dans le nord de ce pays, où la question de l'uranium reste sensible.
Conséquences de l'extraction d'uranium sous l'URSS
Car cette ex-république soviétique montagneuse pâtit toujours des conséquences de l'extraction d'uranium sous l'URSS, avec 92 sites contenant toujours plusieurs millions de mètres cubes de déchets toxiques et radioactifs.
En Asie centrale, des opérations de décontamination de déchets nucléaires sont menées conjointement avec le géant russe du nucléaire Rosatom, par ailleurs en lice pour construire les premières centrales nucléaires au Kazakhstan, Kirghizstan et en Ouzbékistan.
Début juin, un camion de Rosatom a chuté dans une rivière dans le centre du Kirghizstan, les autorités fournissant diverses versions sur son chargement tout en assurant que la radioactivité sur le lieu de l'accident était "normale".
avec les photos : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6b0723425bLe Kirghizstan en lutte contre ses déchets radioactifs soviétiques
AFP •12/11/2024
Equipé d'un masque et d'une combinaison, Ermek Mourataliev conduit à travers les routes sinueuses des montagnes du Kirghizstan son camion scellé à la cargaison particulière: des déchets nucléaires radioactifs de l'époque soviétique menaçant toute l'Asie centrale.
La manoeuvre est périlleuse, deux véhicules se sont renversés cet été dans des ravins.
Et le chauffeur a interdiction de s'arrêter jusqu'à sa destination finale, une zone de stockage où ces résidus nucléaires seront enfouis sous d'épaisses couches successives de glaise compactée et de pierres.
Trois décennies après son indépendance, le Kirghizstan pâtit toujours des conséquences de la course à la bombe nucléaire au coeur de la Guerre froide, quand l'Asie centrale approvisionnait toute l'URSS en uranium.
Selon les autorités kirghizes, le pays a hérité de plus de six millions de mètres cubes de déchets radioactifs stockés dans une trentaine de décharges fragilisées et proches de rompre comme à Min-Kush (centre), nécessitant des travaux de réhabilitation complexes et coûteux.
"A la chute de l'URSS, le Kirghizstan n'avait ni l'équipement ni l'argent pour transférer les déchets vers des lieux sûrs, le processus a longtemps été retardé", résume pour l'AFP Ilguiz Ernis, adjoint au maire de la commune.
Ces projets de réhabilitation "sous le contrôle personnel du président" Sadyr Japarov entrent dans leur phase finale et sont mis en oeuvre par le géant russe du nucléaire Rosatom ainsi que l'Union européenne et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
- "Lac radioactif" -
Des locaux sont embauchés pour participer aux travaux, comme le mari d'Aïman Kichkenalina, qui estime que "ce problème n'est pas seulement celui de Min-Kush, mais de tout le Kirghizstan".
Cette quadragénaire est l'une des quelque 5.600 habitants vivotant dans cette ex-ville secrète au destin semblable à d'autres centres d'extraction d'uranium en Asie centrale, tombés en décrépitude, transformés en catastrophes humaines et environnementales à retardement.
"Des experts ont constaté que la dose (de radioactivité) était trop élevée par endroits", poursuit-elle. Elle dépasse jusqu'à six fois la norme selon les autorités.
Pis, la radioactivité se répand dans la rivière traversant Min-Kush, affluent du Syr-Daria, deuxième plus grand fleuve de la région, menaçant les quelque 80 millions de Centrasiatiques.
"Nous déplaçons la décharge car la digue se rompt. La composition de l'eau qui s'écoule sous la décharge dépasse les normes admissibles", explique Bakytbek Asankoulov, responsable de la sécurité radioactive au ministère des Situations d'urgence.
"Il y a un risque de glissement de terrain", poursuit M. Asankoulov, le pays étant en zone sismique et sujet aux catastrophes naturelles à répétition, exacerbées par le changement climatique.
D'après le spécialiste, "cela pourrait bloquer le lit de la rivière et former un lac radioactif".
"S'il explose, ses eaux atteindront la vallée de Ferghana", zone la plus densément peuplée d'Asie centrale à cheval entre le Kirghizstan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan.
- "Cheveux tombent" -
Mais les avertissements des autorités de ne pas boire l'eau radioactive de cette rivière semblent avoir peu d'écho auprès de certains habitants.
"Nous mangeons le bétail et buvons le lait des vaches" qui boivent elles-même l'eau interdite, lâche désabusée Perizat Berdalieva, ex-comptable à l'usine d'uranium.
D'autant que les risques des radiations sur la santé ont été cachées par l'URSS dans ces villes stratégiques comme Min-Kush où contrairement au reste de l'empire communiste "tout était disponible, sans déficit de nourriture", se souvient la retraitée.
Des recherches scientifiques, bien que rares, soulignent la prévalence anormalement élevée de maladies, une modification de la formule sanguine pouvant mener à des cancers, ou une plus faible immunité parmi la population vivant près des zones de stockage de déchets nucléaires.
"Les cheveux de mes deux filles tombent, elles sont souvent malades, mon mari saigne du nez", assure Nazgoul Zarylbek, 25 ans.
Sa maison irradiée a récemment été rasée par les autorités contre un dédommagement d'environ 5.000 euros pour déménager dans une zone plus sûre, ou plutôt moins dangereuse, à Min-Kush.
Dans cette vallée à plus de 2.000 mètres d'altitude aux paysages bucoliques -- si l'écran interactif sur la mairie mesurant la radioactivité ne rappelait pas le danger invisible -- on espère enfin tourner la page de ce passé empoisonné.
Malgré la peinture écaillée sur la majorité des bâtiments, le responsable municipal Ilguiz Ernis veut y croire: "Le transfert des déchets d'uranium vers un lieu sûr permettra de supprimer Min-Kush de la liste rouge des endroits touristiques."