Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 13 déc. 2023, 09:15

Litige territorial entre Venezuela et Guyana: le Brésil en première ligne

AFP le 13 déc. 2023

Le Brésil, qui suit avec "préoccupation" les tensions entre le Venezuela et le Guyana, voisins à sa frontière nord, tente de se poser en médiateur du différend territorial sur la région de l'Essequibo.

"S'il y a une chose dont nous ne voulons pas, c'est une guerre en Amérique du Sud", a lancé la semaine dernière le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

L'un de ses plus proches conseillers participera jeudi à la réunion au sommet entre les chefs d'Etat des deux pays, le Vénézuélien Nicolas Maduro et le Guyanais Irfaan Ali, sur l'archipel caribéen de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

La tension n'a cessé de monter depuis le référendum organisé le 3 décembre par Caracas sur l'Essequibo, territoire riche en pétrole administré par le Guyana, mais revendiqué par le gouvernement vénézuélien.

Les convoitises vénézuéliennes ont été ravivées par de récents appels d'offres du Guyana pour l'exploitation pétrolière dans la zone, où ont été découverts d'énormes gisements de pétrole par le géant américain ExxonMobil en 2015.

- Frontière stratégique -

La frontière entre le Brésil et le territoire de l'Essequibo s'étend sur environ 800 km, le long de six communes brésiliennes où vivent 140.000 personnes, dont environ 40.000 indigènes, principalement dans l'Etat amazonien de Roraima.

Le Venezuela et le Guyana partagent environ 700 km de frontière, mais cette zone est "pratiquement entièrement recouverte par la jungle, n'offrant pas les conditions nécessaires pour le déplacement de troupes avec des véhicules, ni l'appui logistique pour une invasion", explique à l'AFP Paulo Roberto da Silva Gomes Filho, expert en sciences militaires.

L'accès au Guyana est beaucoup plus simple via le Roraima: dans l'hypothèse d'une offensive terrestre, l'armée vénézuélienne devrait passer par le territoire brésilien, dit-il.

Mais le ministre brésilien de la Défense, José Mucio, a averti lundi: "Nous ne pouvons permettre en aucun cas qu'un pays en agresse un autre en utilisant notre territoire".

La semaine dernière, Brasilia a annoncé "un renfort en troupes et en équipement" dans l'Etat de Roraima, avec l'envoi de véhicules blindés. Une brigade d'infanterie stationnée dans la région et comptant environ 2.000 soldats a par ailleurs "intensifié" sa présence.

- Enjeu Amazonie -

Le Brésil craint que la crise actuelle n'ait pour effet une présence de militaires d'autres pays en Amazonie. La plus grande forêt tropicale de la planète, dont la majeure partie se trouve en terre brésilienne, est une zone éminemment stratégique, au coeur des préoccupations mondiales sur le changement climatique.

Les Etats-Unis, alliés de Georgetown, ont affirmé leur "soutien inébranlable à la souveraineté du Guyana" et des exercices aériens ont été menés jeudi dernier.

Caracas a dénoncé une "provocation" américaine et accusé le président guyanien d'avoir donné son "feu vert" à l'installation de bases militaires américaines dans son pays.

Le gouvernement brésilien ne cache pas son inquiétude.

"Ce que je crains le plus, c'est que cette crise crée des précédents pour la présence de bases et de troupes étrangères dans la région. Nous parlons de l'Amazonie, qui fait toujours l'objet de grandes préoccupations de notre part", a confié Celso Amorim, conseiller spécial de Lula pour les affaires étrangères, dans un entretien récent.

- Lula en médiateur -

Les présidents du Venezuela et du Guyana avaient souhaité la présence de leur homologue brésilien lors de la rencontre de jeudi à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, mais le Brésil sera représenté par Celso Amorim. Brasilia n'a pas donné d'explication à l'absence de Lula.

Le président brésilien, qui a poussé pour une déclaration de pays sud-américains appelant à une "solution pacifique", a mis en garde son homologue vénézuélien contre toutes "mesures unilatérales", lors d'un entretien téléphonique samedi.

Mauricio Santoro, expert du centre d'études politico-stratégiques de la Marine brésilienne, estime que le Brésil a un rôle important à jouer.

"Le Brésil est le plus grand pays de la région, tout ce qu'il fait a un fort impact politique et économique", juge-t-il. "Mais pour obtenir un résultat, Lula devra exercer une forte pression sur le gouvernement vénézuélien".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Lula a oeuvré à rompre l'isolement international de Nicolas Maduro, dont le régime est accusé de violations des droits humains.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-231213

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 15 déc. 2023, 09:20

Essequibo: Guyana et Venezuela n'auront pas recours "à la force" mais campent sur leurs positions

AFP•15/12/2023

Le Guyana et le Venezuela sont tombés d'accord pour ne pas utiliser "la force l'un contre l'autre" dans le cadre de leur différend historique sur le territoire de l'Essequibo, mais ont toutefois campé sur leurs positions, lors du sommet entre leurs chefs d'Etat jeudi à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

"Le Guyana et le Venezuela s'accordent pour ne pas se menacer ou utiliser la force l'un contre l'autre sous aucun prétexte", selon une déclaration commune lue à la presse, à l'issue de la rencontre entre les présidents guyanien Irfaan Ali et vénézuélien Nicolas Maduro.

Les deux pays se sont aussi engagés à "s'abstenir en paroles, en actes, d'intensifier tout conflit" entre eux.

La tension était montée entre les deux pays depuis le lancement en septembre d'appels d'offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l'Essequibo, territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par Caracas.

Ce sommet visait à faire retomber cette tension après des déclarations vigoureuses de part et d'autre.

Les deux présidents se sont serrés la main devant les caméras avant et après la réunion mais ils ne se sont pas présentés devant la presse.

Image
Le président du Venezuela Nicolás Maduro (à droite) serrant la main du président de la Guyane Irfaan Ali (à gauche) lors d'une réunion à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le 14 décembre 2023. | AFP PHOTO / VENEZUELAN PRESIDENCY / MARCELO GARCIA

Nicolas Maduro avait déclaré participer à la réunion cherchant "la voie du dialogue et de la négociation" afin de parvenir à des "solutions efficaces".

De retour jeudi soir au Venezuela, il a célébré la "victoire du dialogue".

"Ce fut une journée fructueuse, intense, parfois tendue, mais où nous avons pu exprimer la vérité", a fait valoir M. Maduro à l'aéroport international Maiquetía, qui dessert Caracas.

Une nouvelle réunion aura lieu "dans les trois mois" au Brésil, selon l'accord. Celso Amorim, un conseiller du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, participait à la réunion.

Les deux chefs d'Etat ont campé sur leurs positions à l'image du président Irfaan Ali qui portait un bracelet avec la carte de son pays comprenant l'Essequibo.

............................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4fc0fe7240

supert
Brut léger
Brut léger
Messages : 487
Inscription : 23 août 2023, 16:40

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par supert » 15 déc. 2023, 14:15

Si vous ne voulez pas du recours à la force et que vous ne voulez pas du jugement de la cour international, vous voulez quoi ? Que le Guyana cède spontanément son territoire ?


Supert qui veut qu'on ne veut pas n'importe quoi

tita
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 6206
Inscription : 07 juin 2005, 11:22
Localisation : Franches-Montagnes (Suisse)

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par tita » 15 déc. 2023, 18:20

Nicolas Maduro avait déclaré participer à la réunion cherchant "la voie du dialogue et de la négociation" afin de parvenir à des "solutions efficaces".
Le type menace d'annexer un territoire qui ne lui appartient pas, engendrant tout un cirque, pour ensuite se féliciter de trouver une solution au problème qu'il a créé par la voie du dialogue et de la négociation.

On atteint un niveau de clownerie exceptionnel!

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 15 déc. 2023, 18:57

tita a écrit :
15 déc. 2023, 18:20
Nicolas Maduro avait déclaré participer à la réunion cherchant "la voie du dialogue et de la négociation" afin de parvenir à des "solutions efficaces".
Le type menace d'annexer un territoire qui ne lui appartient pas, engendrant tout un cirque, pour ensuite se féliciter de trouver une solution au problème qu'il a créé par la voie du dialogue et de la négociation.

On atteint un niveau de clownerie exceptionnel!
Ca doit distraire sa population des problémes économiques internes au pays ..........

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 25 déc. 2023, 11:18

Crise avec le Venezuela : Londres envoie un navire de guerre au Guyana

Franceinfo 24 dec 203

Selon la BBC, le patrouilleur doit participer à des manœuvres militaires après Noël avec d'autres alliés de l'ancienne colonie britannique.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... kbar&ei=22

Avatar de l’utilisateur
mahiahi
Modérateur
Modérateur
Messages : 6949
Inscription : 14 sept. 2004, 14:01
Localisation : île de France

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par mahiahi » 26 déc. 2023, 19:47

Le titre va bientôt changer
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 28 déc. 2023, 23:00

Essequibo: Maduro envoie des milliers de soldats à la frontière du Guyana en réponse à l'envoi d'un navire britannique

AFP•28/12/2023

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé jeudi, en pleine crise sur l'Essequibo, des exercices militaires avec quelque 5.600 soldats à la frontière du Guyana, "en réponse à la provocation" du Royaume-Uni qui a envoyé un navire de guerre, tandis que les autorités guyaniennes nient toute velléité "offensive".

Il s'agit d'une "action conjointe de nature défensive, en réponse à la provocation et à la menace du Royaume-Uni contre la paix et la souveraineté de notre pays", a déclaré M. Maduro lors d'une émission radiotélévisée, au cours de laquelle il a montré des images de navires de guerre et d'avions de combat en patrouille.

Cette première phase d'exercices militaires réunit 5.682 militaires et des avions de chasse F-16 (américain) et Soukhoï (russes), a-t-il précisé.

Le vice-président guyanien, Bharrat Jagdeo, a réagi peu après lors d'une conférence de presse.

"Nous n'avons aucun plan pour prendre des mesures offensives contre le Venezuela (...) Nous n'avons pas l'intention d'envahir le Venezuela. Le président Maduro le sait et ne doit pas s'inquiéter", a-t-il dit, précisant que l'arrivée du patrouilleur britannique entrait dans le cadre "d'exercices de routine planifiés depuis longtemps".

Ce navire, le "HMS Trent", doit arriver au Guyana vendredi et participer à des exercices militaires dans les eaux guyaniennes pendant "moins d'une semaine". Il n'est pas prévu qu'il accoste à Georgetown, a souligné une source du ministère des Affaires étrangères guyanien.

D'habitude basé en Méditerranée, le "HMS Trent" a été envoyé début décembre dans les Caraïbes pour lutter contre les trafics de drogue.
.......................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f467b49b71

pour les F-16 c'est des appareils qui ont commencés à arriver au Venezuela en 1983, parmi les premiers à etres exportés. 20 F16 en types A et B

https://en.wikipedia.org/wiki/Venezuelan_Air_Force

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 30 déc. 2023, 00:14

Guyana: Londres juge "injustifiées" les manoeuvres militaires lancées par Caracas

AFP le 29 déc. 2023

Le Royaume-Uni a dénoncé des actions "injustifiées" du Venezuela envers le Guyana après le lancement par Caracas, en pleine crise sur l'Essequibo, de vastes exercices militaires à la frontière de l'ex-colonie britannique en réaction à l'envoi dans la région d'un patrouilleur britannique.

"Les actions entreprises par le Venezuela contre le Guyana sont injustifiées et devraient cesser", a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Nous travaillons avec nos partenaires dans la région pour éviter une escalade et continuons à suivre la situation de près", a-t-il ajouté.
https://www.connaissancedesenergies.org ... cas-231229

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 24 janv. 2024, 10:48

Essequibo: les chefs de la diplomatie vénézuélien et guyanien se réuniront jeudi au Brésil

AFP le 24 janv. 2024

Les ministres des Affaires étrangères du Venezuela et du Guyana doivent se rencontrer jeudi à Brasilia dans un contexte de crise liée au différend sur l'Essequibo, territoire riche en pétrole, a annoncé le gouvernement brésilien.

Cette réunion de haut niveau intervient quelques semaines après que les tensions entre les deux voisins se sont ravivées à la suite de l'arrivée d'un navire de guerre britannique au Guyana et de la réaction de Caracas, qui a organisé des exercices militaires.

"Le gouvernement brésilien apprécie l'engagement du Guyana et du Venezuela dans le processus de dialogue en cours (...) et souligne l'esprit d'intégration qui anime les pays d'Amérique latine et des Caraïbes en vue de consolider la région en tant que zone de paix, de coopération et de solidarité", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans une note annonçant la réunion.

Une source du ministère brésilien des Affaires étrangères avait auparavant confirmé à l'AFP "la rencontre sur l'Essequibo" entre le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Yvan Gil et son homologue guyanien Hugh Hilton Todd.

Mauro Vieira, ministre des affaires étrangères du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui a tenté une médiation entre Caracas et Georgetown afin d'éviter un éventuel conflit armé dans la région, participera à la réunion, qui se tiendra au palais d'Itamaraty à Brasilia.

Seront également présents les gouvernements de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, qui préside temporairement la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac), et de la Dominique, qui dirige la Communauté des Caraïbes (Caricom), ainsi que des représentants du secrétaire général des Nations unies.

Le Brésil, qui partage près de 800 kilomètres de frontière avec l'Essequibo, a mobilisé des soldats dans la région et un haut conseiller de Lula a participé à une réunion entre le président vénézuélien Nicolas Maduro et son homologue guyanien Irfaan Ali le 14 décembre à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Les deux présidents se sont serrés la main devant les caméras avant et après la réunion et sont convenus de ne pas recourir à la force et de poursuivre les efforts diplomatiques, mais ont toutefois campé sur leurs positions.

Le Venezuela revendique la souveraineté sur les 160.000 km2 de l'Essequibo, un territoire administré par le Guyana, où d'importants gisements de pétrole ont été découverts en 2015 et où Georgetown a délivré des licences pétrolières au cours du dernier trimestre 2023.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sil-240124

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 08 févr. 2024, 22:38

Le Venezuela avertit le Guyana d'"une réponse énergique" en cas de forage dans l'Essequibo

AFP le 08 févr. 2024

Le gouvernement vénézuélien a averti jeudi le Guyana d'une "réponse proportionnelle, énergique et légale" s'il permet le forage de puits de pétrole dans les eaux contestées de l'Essequibo, après l'annonce en ce sens mardi du géant pétrolier américain ExxonMobil.

"Si ExxonMobil dispose d'une société de sécurité privée représentée par le Commandement sud (commandement des actions militaires des Etats-Unis en Amérique centrale, Amérique du Sud et Caraïbes, ndlr) et d'une petite branche au sein du gouvernement du Guyana, tant mieux pour eux, mais dans l'espace maritime qui appartient de droit au Venezuela, ils recevront une réponse proportionnelle, énergique et légale", a écrit sur X le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino.

ExxonMobil a annoncé mardi le forage de deux puits exploratoires après avoir remporté des appels d'offres au large de la côte de l'Essequibo, territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles administré par Georgetown et revendiqué par Caracas.

La tension entre les deux diplomaties est montée après le lancement en septembre de multiples appels d'offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l'Essequibo.

Le président d'ExxonMobil au Guyana, Alistair Routledge, a déclaré mardi que la crise bilatérale avait "rendu beaucoup de gens nerveux", mais a souligné que la compagnie "est rassurée", que le contrat avec le Guyana "est valide en vertu du droit local" et du "droit international".

Il a également salué "la collaboration (...) avec d'autres pays sur le plan militaire", commentaire qui a grandement suscité l'ire de Caracas.

Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l'Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.

Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l'époque de l'empire espagnol. Le Guyana assure de son côté que la frontière, datant de l'époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d'arbitrage à Paris.

Les présidents des deux pays se sont rencontrés lors d'un sommet en décembre à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, convenant de ne pas avoir "recours à la force". Puis, le 25 janvier, leurs ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés à Brasilia pour "maintenir le dialogue", sans toutefois avancer sur le fonds du différend.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ibo-240208

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 20 févr. 2024, 11:02

Maduro jure de faire barrage à ExxonMobil dans l'Essequibo

AFP le 20 févr. 2024

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a juré de faire barrage au géant pétrolier américain ExxonMobil dans les eaux riches en pétrole du territoire administrée par le Guyana mais revendiqué par le Venezuela.

"On vous attend ici ExxonMobil, quand vous voulez, où vous voulez", a menacé M. Maduro dans des déclarations retransmises à la télévision lundi soir. Ajoutant "ExxonMobil n'entrera pas dans cette mer... il faut qu'il le sache".

Après un accord conclu l'an dernier entre les deux pays, qui s'étaient engagés à ne pas recourir à la force, les tensions bilatérales ont été ravivées après l'annonce début février du géant pétrolier américain ExxonMobil de son intention de procéder au forage de deux puits exploratoires au large de la côte du territoire disputé.

Le gouvernement vénézuélien, qui ne reconnaît pas la compétence de la Cour internationale de Justice, a averti le Guyana d'une "réponse proportionnelle, énergique et légale" s'il autorisait ce forage dans les eaux contestées.

Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l'Essequibo, un territoire de 160.000 km2, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.

Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l'époque de l'empire espagnol. Le Guyana assure de son côté que la frontière, datant de l'époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d'arbitrage à Paris.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ibo-240220

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 23 mars 2024, 20:01

Le Venezuela adopte une loi affirmant sa souveraineté sur l’Essequibo, actuel territoire du Guyana
Cette région de 160 000 km² riche en ressources naturelles, notamment en hydrocarbures, est au centre de vives tensions entre les deux pays après le lancement, en septembre 2023, d’appels d’offres pétroliers dans le territoire par le Guyana.

Le Monde avec AFP 23 mars 2024

Le Venezuela a adopté, jeudi 21 mars, une loi affirmant sa souveraineté sur l’Essequibo, territoire riche en pétrole administré par le Guyana voisin ; ce dernier a dénoncé, vendredi, une « flagrante violation de sa souveraineté ». La législation vénézuélienne, approuvée à l’unanimité en séance plénière du Parlement, a été soumise à la Cour suprême qui doit valider sa constitutionnalité.

La loi a été rédigée par le président Nicolas Maduro après le référendum organisé en décembre 2023 sur un rattachement de la région disputée. Elle désigne le territoire comme un nouvel Etat du Venezuela, gouverné depuis la ville de Tumeremo, située dans l’Etat vénézuélien mitoyen de Bolivar.

« Nous l’avons fait », s’est réjoui après le vote Jorge Rodriguez, président du Parlement et l’un des principaux promoteurs du texte. « Cette Assemblée nationale confirme le droit du peuple vénézuélien à défendre son territoire », a pour sa part déclaré Diosdado Cabello, considéré comme le numéro deux du pouvoir vénézuélien.

Le Venezuela accusé d’« expansionnisme illégal »

De son côté, le Guyana s’est déclaré dans un communiqué « gravement préoccupé » par l’adoption de cette loi, estimant qu’il « s’agit d’une violation flagrante de [sa] souveraineté ». Le pays a appelé la communauté internationale à « faire respecter l’Etat de droit en rejetant l’expansionnisme illégal du Venezuela ».

Territoire de 160 000 km² riche en ressources naturelles, l’Essequibo est au centre de vives tensions entre les deux pays après le lancement, en septembre 2023, d’appels d’offres pétroliers par le Guyana dans le territoire, ce qui a poussé Caracas à organiser son référendum. Celui-ci a donné comme résultat une « écrasante victoire » (96,33 %) à la question sur l’intégration de la région au Venezuela.

Quelque 125 000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays. Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle entre les deux pays, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol. Le Guyana assure de son côté que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris.
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90172
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Bruits de bottes entre le Venezuela et le Guyana.

Message par energy_isere » 08 avr. 2024, 22:31

Essequibo: le Venezuela dépose des documents à la CIJ sur son différend avec le Guyana

AFP le 08 avr. 2024

Le Venezuela a remis lundi des documents à la Cour internationale de justice (CIJ), même s'il ne reconnaît pas sa compétence, pour tenter de prouver sa légitimité à réclamer la souveraineté sur l'Essequibo, territoire riche en pétrole sous administration du Guyana voisin.

"Le Venezuela remet à la CIJ un document et ses copies respectives contenant la vérité historique et les preuves démontrant que nous sommes les seuls à détenir un titre de propriété sur le territoire de la Guayana Esequiba (autre nom de l'Essequibo)", a déclaré la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez, qui s'est rendue en personne à la Cour à La Haye.

La vice-présidente a accompagné son message d'une vidéo dans laquelle on peut voir des fonctionnaires transporter une vingtaine de boîtes de documents.

Le différend de longue date entre Caracas et Georgetown a refait surface après le lancement en septembre 2023 d'appels d'offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l'Essequibo.

D'un côté, Georgetown répète qu'il est souverain sur "l'intégralité" de son territoire et que tout doit passer par la CIJ à La Haye. Le Guyana argue que la frontière, datant de l'époque coloniale anglaise a été entérinée en 1899 par une cour d'arbitrage à Paris.

De l'autre, Caracas réclame des négociations hors de la CIJ, dont elle ne reconnaît pas la compétence. Caracas estime que l'accord de Genève signé en 1966 - avant l'indépendance du Guyana - jette les bases d'un règlement négocié qui doit se poursuivre et soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l'époque de l'empire espagnol.

"La décision de 1899 est une fraude. Le Venezuela n'a jamais accepté la compétence de la Cour pour ce différend territorial", a déclaré Mme Rodriguez, réitérant que la "remise de ce document n'implique pas le consentement ou la reconnaissance par le Venezuela de la compétence de la Cour".

Dans un communiqué, le Guyana s'est félicité de cette remise de documents par Caracas.

"Il est bon pour le Tribunal d'avoir devant lui les conclusions des deux parties" et être ainsi "en mesure de prendre en compte tous les arguments et les éléments de preuve pour rendre un jugement", selon le texte.

La semaine dernière, le président vénézuélien Nicolas Maduro a promulgué une loi désignant l'Essequibo comme un nouvel État vénézuélien, tout en dénonçant l'installation de "bases militaires secrètes" des États-Unis.

Georgetown estime que cette loi est "une violation flagrante des principes les plus fondamentaux du droit international".

En décembre, les présidents Irfaan Ali et Maduro se sont rencontrés une première fois convenant de jamais "recourir à la force".

Territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, l'Essequibo compte quelque 125.000 habitants, soit un cinquième de la population du Guyana, et représente les deux tiers de la superficie du pays.
https://www.connaissancedesenergies.org ... a-240408-0

Répondre