Panama

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Un chantier géant pour élargir le canal de Panama


Le projet d'élargissement du canal de Panama, destiné à éviter sa saturation et à pouvoir accueillir des navires de plus grande taille, divise les Panaméens, qui seront consultés, le 22 octobre, lors d'un référendum. Selon un sondage diffusé par le quotidien La Prensa, lundi 14 août, 54,4 % d'entre eux se disent prêts à voter oui, mais 17,1 % s'y opposent et 22,3 % sont indécis. L'opposition a demandé au président Martin Torrijos (social-démocrate) la suspension du référendum.

Les Européens ont remporté la première manche de l'élargissement du canal, un chantier évalué à 5,25 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros). En effet, le projet du consortium franco-belge Coynes-Bellier présente "le meilleur concept", estime l'administrateur adjoint du canal, Manuel Benitez. "Un troisième jeu d'écluses doublera la capacité du canal", a plaidé Samuel Lewis Navarro, vice-président et ministre des affaires étrangères du Panama, lors d'une récente tournée européenne.

A Paris, la présentation du projet a eu lieu à la Société de géographie, où s'était tenu le Congrès international de 1879, présidé par Ferdinand de Lesseps. A défaut d'avoir mené à son terme le percement de l'isthme centraméricain, l'entrepreneur du canal de Suez a le mérite, aux yeux des Panaméens, d'avoir fait le bon choix, alors que la préférence d'Alexandre von Humboldt pour le Nicaragua continue à séduire la concurrence.

Pour rester compétitif et répondre au boom du commerce mondial dopé par la Chine, le canal de Panama doit s'adapter aux nouveaux super-cargos qui dépassent la norme Panamax. Une étude avait été confiée au génie civil de l'armée américaine, maître d'oeuvre du premier chantier après la faillite des Français. Mais l'Autorité du canal de Panama (ACP) a préféré la proposition de Coynes-Bellier.

Construites à côté des installations existantes, les nouvelles écluses apporteront plusieurs innovations. Les navires ne seront plus guidés par des locomotives, mais par des remorqueurs. Les écluses seront coulissantes, alors que les actuelles sont battantes. Enfin, elles seront reliées à trois bassins de réutilisation de l'eau douce provenant du lac Gatun, ce qui permettra d'économiser 60 % d'eau à chaque éclusage, selon un système utilisé en Allemagne.

"Les nouvelles écluses utiliseront 7 % moins d'eau que les actuelles", assure M. Benitez. Aucune réserve d'eau supplémentaire ne sera nécessaire, ce qui devrait désamorcer les objections du Front paysan contre les barrages, soutenu par l'Eglise catholique. Le déplacement de communautés rurales est exclu.

L'ACP a entrepris, depuis mars 2002, des travaux d'excavation pour accroître la capacité de stockage du lac Gatun et élargir les voies de navigation, notamment la fameuse tranchée Gaillard (Corte Culebra), qui a coûté la vie à de nombreux ouvriers lors du percement de la voie interocéanique. Le rendement du bassin hydrographique devrait augmenter de 450 millions de litres d'eau par jour, éloignant le spectre d'une pénurie pour les Panaméens. "L'impact sur l'environnement sera faible", à en croire l'ACP, qui s'est engagée à protéger la forêt, les animaux et les sites archéologiques.

Les excavations réalisées en 1939, en vue, déjà, d'un élargissement, seront utilisées. Les nouvelles écluses permettront le transit de navires de 49 mètres de largeur, d'une longueur de 366 mètres et d'une profondeur de 15 mètres, tandis que la norme Panamax en vigueur se limite à 32 mètres de large sur 294 de long et 12 de profondeur.

La multiplication des navires post-Panamax détourne d'ores et déjà une partie du trafic vers d'autres routes. En 2005, le canal a vu passer 14 000 navires et 279 millions de tonnes de marchandises, ce qui représente 4 % du commerce mondial, mais 16 % du commerce des Etats-Unis, premier client, suivi par la Chine. Le canal pourra accueillir 340 millions de tonnes en 2010.

En mars 2006, 111 navires ont dû faire la queue et attendre pour emprunter le canal, qui travaille à flux tendu. La prévision pour 2025 est de 508 millions de tonnes de marchandises. Le grand chantier de l'élargissement ne peut plus être retardé. L'ACP prétend financer le troisième jeu d'écluses par une augmentation des péages de 3,5 % par an et par le recours à un emprunt de 2,2 milliards de dollars, remboursable en huit ans.

En six ans d'administration panaméenne, le trésor public a perçu 1,82 milliard de dollars, presque autant qu'en quatre-vingt-cinq ans d'administration américaine (1,87 milliard de dollars). Et, pourtant, la rétrocession du canal au Panama a introduit dans sa gestion une logique d'entreprise, jalouse de son autonomie à l'égard des politiques. Alors que les nationalisations en Amérique du Sud inquiètent les investisseurs, les améliorations ont été financées sur fonds propres et les augmentations du péage ont été modulées pour que les tarifs restent compétitifs par rapport au canal de Suez.

Le président Martin Torrijos s'était engagé à soumettre le projet aux Panaméens lors d'un référendum avant la fin 2006, permettant ainsi le début des travaux en 2007 et leur finition en 2014, juste à temps pour fêter le centenaire de la voie interocéanique. En dépit des garanties et des 250 000 emplois promis d'ici à 2025, la consultation suscite l'inquiétude. "On a vu en Europe ce que peut donner un référendum, rappelle-t-on dans les milieux d'affaires. Il vaut mieux attendre et voir."

Paulo A. Paranagua
Article paru dans l'édition du Monde du 17.08.06

[Rafa]

J'ai parlé un peu du Panama sur le file Amérique latine:

ici:
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 2037#72037
(influence grandissante du Vénézuela, via un conduti Venezuela-Colombie-Panama; ce qui ouvre la voie du Pacifique, et resser les liens avec le Panama, qui a une position gestratégique à tous points de vue, notamment économique et militaire)

et ici:
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 5269#75269
(j'émets l'hypothèse que la raison pour laquelle les Etats-Unis poussent à l'élargisement du canal n'est pas tant économiqué (pour faire passer des cargos plus gros) mais militaire (pour faire passer des porte-avions plus gros))

[energy_isere]

Le canal de Panama sera élargi

es électeurs panaméens ont approuvé dimanche 22 octobre à une très large majorité le projet d'élargissement du Canal de Panama qui leur était soumis à référendum, selon des résultats partiels publiés dimanche au soir. La construction d'une troisième voie devra permettre d'accueillir les plus grands cargos et pétroliers du monde. Ce projet -dont le coût s'élèvera à au moins 5,25 milliards de dollars (4,15 milliards d'euros)- a été approuvé par un peu plus de 78% des électeurs, alors que près de 22% s'y sont opposés, selon des résultats partiels communiqués par le tribunal électoral du pays portant sur 94% des 4.416 bureaux de vote.
La participation électorale a été faible puisque inférieure à 44%, selon ces résultats préliminaires.


Avec le "oui" quasiment certain de l'emporter avant le scrutin, plus de 2,1 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour se prononcer sur le plan de modernisation le plus important des 92 années d'existence du célèbre canal.
"Nous allons mieux servir le monde, et cela veut dire que nous servirons mieux le Panama", a déclaré l'administrateur du canal, Alberto Aleman Zubieta. "Tout le monde est gagnant. L'industrie de la navigation, les Panaméens et tous les pays qui bénéficieront du commerce naval international". Le président du Panama, Martin Torrijos, a estimé quant à lui qu"'aujourd'hui, nous avons posé la fondation pour construire ensemble un pays meilleur".

5% du trafic mondial

Avec l'ajout d'une troisième voie, ce référendum doublera la capacité d'un canal déjà capable d'engendrer 1,4 milliard de dollars (1,11 milliard d'euros) de revenus cette année, selon le gouvernement. Il permettra également d'éviter au canal de Panama de perdre du terrain face à ses concurrents.Il gère aujourd'hui 5% du trafic maritime mondial, mais doit faire face à un engorgement dû à sa trop petite taille, qui entraîne de coûteux délais pour les compagnies maritimes.
"C'est probablement la décision la plus importante à prendre de cette génération", avait observé plus tôt dimanche le président Torrijos.
Mais les partisans du "non" affirment que cet agrandissement bénéficiera davantage aux utilisateurs du canal qu'aux Panaméens, malgré l'allocation d'une importante partie des revenus à l'éducation et autres programmes sociaux au Panama.



Ils estiment également qu'il coûtera au final plus que prévu par le gouvernement et alimentera la corruption tout en creusant la dette.
Une troisième voie sera construite pour relier les océans Pacifique et Atlantique d'ici 2015. Les voies actuelles, de 33 mètres de large, ne permettent pas d'accueillir les plus grands cargos et pétroliers du monde. L'administration du canal souligne que le projet sera financé par l'augmentation des droits de passage. Ses revenus passeraient à six milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) annuels d'ici 2025.

40.000 créations d'emploi

A l'ouverture des bureaux de vote dimanche matin, les partisans de l'élargissement, vêtus de tee-shirts verts avec le mot "oui", étaient beaucoup plus nombreux que les blouses rouges estampillées du "non". "Si vous avez une affaire, vous devez faire ce qu'il faut pour l'améliorer, la rendre plus compétitive", a expliqué Faustino Ortega, un mécanicien âgé de 41 ans favorable au "oui".
Le canal emploie 8.000 personnes et l'agrandissement pourrait créer 40.000 emplois. Le taux de chômage s'établit à 9,5% de la population active dans un pays où 40% de la population est pauvre. Construit par les Etats-Unis, le canal a été cédé aux autorités panaméennes début 2000.
Pour Leonardo Aspria, vendeur de bateaux, "voter 'non', c'est comme fermer une porte sur le canal". "C'est la première source de revenus du Panama et l'améliorer apportera davantage de fonds au gouvernement et moins de pauvreté", a-t-il assuré à Kuna Nega, près de Panama. Plus prudent, le publicitaire Igor Meneses juge "nécessaire" l'élargissement, mais prévient qu'il faudra "s'assurer qu'il n'y a aucun détournement de fonds et corruption".

Le Nouvel Observateur le 23 Oct 2006

[matthieu25]

MAlheureusement.Espérons que le pic va les décourager dans leur entreprise...

[mahiahi]

Question délicate : le canal de Panama est-il un plus ou un moins pour la préparation au PPP?
Actuellement, il permet le passage de l'Atlantique au Pacifique des bateaux, donc il se substitue aux avions, mais comme il facilite le trafic, il permet des échanges qui seraient onéreux sinon...

[Tiennel]

Ca fait longtemps que le porte-conteneurs géants ne passent plus par Suez pour aller de Chine et Europe, et pourtant l'avion n'a jamais réussi à les concurrencer ! Le fret aérien reste coûteux.

[Pura Vida]

Si le doublage du canal de Panama devait se faire, c'est toujours le dilemme "développement" ou écologie. Où est le point de rupture entre les deux, même avec les meilleures intentions? Mais dans ce type de choix, il y avait la proposition du Nicaragua dans laquelle le lac du Nicaraga, ou lac Cocibolca, d'eau douce, serait utilisé couplé avec un nouveau canal utilisant le Rio San Juan alimenté par le Lac.

À l'heure qu'il est, il est certain que deux canaux traversant l'isme de l'Amérique Centrale représenteraient ne offre trop importante. Sans doute le projet nicaraguayen restera dans ses cartons. Faut-il le déplorer? Le Nicaragua est parmis les pays les plus pauvres du continent américain, le 3/4 de la population est en dessous du seuil de pauvreté. Je le connais pour y avoir été il y a 5 ans (au moins toute la zone Pacifique) et, tout bien compris par ailleurs, il serait terrible de voir se réaliser un tel projet.

C'est là qu'on voit que la "raison machinique" du modèle occidental conduit dans le mur d'une façon ou d'une autre. Et c'est bien là qu'on perçoit l'absence de progrès dans l'intégration à l'environnement. Alors que cette intégration à l'environnement et à l'écosystème pourrait donner, à l'évidence, une possibilité de vie dans un environnement inégalé.

J'ai trouvé ce site, il fait un peu carte-postale "lèchée", mais il reflète bien le superbe environnement du Nicaragua. Je connais presque tous les endroits ici montrés, dont l'Ile de Ometepe, mais je ne connais pas l'archipel de Solentiname du Sud du Lac du Nicaragua, cet archipel ne serait plus ce qu'il est si un trafic international maritime passait tout près. Normalement cet archipel serait le premier touché par le trafic maritime, vu son emplacement sur le Lac d'eau douce par un trafic maritime rejoignant les deux océans tout voisins.

http://www.edicioneslupita.com/nicaragu ... lca-f.html
(une merveille!)

[energy_isere]

MAlheureusement.Espérons que le pic va les décourager dans leur entreprise...

et pourtant ca démarre :

Début du colossal chantier d'élargissement du Canal de Panama

Le chantier d'élargissement du Canal de Panama est lancé: la construction de la troisième voie d'eau, un chantier de 5,25 milliards de dollars, a commencé lundi et permettra aux navires les plus larges (post-Panamax) d'emprunter le canal interocéanique à l'horizon 2014.

Moment hautement symbolique, l'inauguration en grande pompe, par le chef de l'Etat panaméen Martin Torrijos, de ces travaux pharaoniques se déroule en présence de l'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter.

L'événement coïncide avec les trente ans du traité qui a mis fin à la concession américaine sur le canal, signé le 7 septembre 1977 par M. Carter et le général Omar Torrijos, père de l'actuel président panaméen.

La gestion du canal de Panama, construit par les Américains entre 1904 et 1914 après une première tentative française, fut assurée par les Etats-Unis jusqu'au 31 décembre 1999, avant d'être confiée à l'Autorité du Canal de Panama (ACP), une entité indépendante.

Environ 5% du commerce mondial - soit quelque 14.000 bateaux par an - passe par le canal long de 80 km.

L'élargissement du canal était jugé nécessaire pour que la voie interocéanique ne soit pas obsolète à l'horizon 2012. Les nouvelles écluses permettront à des navires de franchir le canal en transportant 12.000 conteneurs, au lieu de 5.000 actuellement.

Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza, ainsi que les présidents du Salvador, Elias Saca, et du Nicaragua, Daniel Ortega, étaient également conviés à la cérémonie.

Toutefois, M. Ortega a dû rentrer précipitamment en raison de l'avancée dans les Caraïbes du cyclone Felix, un ouragan potentiellement dévastateur.

Pour le lancement du chantier du canal, les écoles et les administrations publiques ont été fermées au Panama, où les autorités ont appelé la population à participer aux événements organisés lundi.

Environ 50.000 personnes, selon les organisateurs et les médias locaux, ont assisté à la cérémonie culminant avec le discours enflammé du président panaméen.

"L'élargissement du canal est un moment historique, comme le fut sa construction et son transfert au Panama", a lancé M. Torrijos, affirmant que le traité prévoyant la cession américaine avait mis fin à une "injustice historique".

Le canal constitue le moteur de l'économie de ce petit pays de trois millions d'habitants, dont 80% du PIB (environ 6 milliards de dollars) est lié à l'activité du canal.

Les travaux d'élargissement ont été approuvé par les Panaméens lors d'un référendum organisé en octobre 2006 (plus de 78% de oui).

Avant l'envoi de milliers de ballons bleu, blanc et rouge (les couleurs du drapeau), le président panaméen a donné le coup d'envoi des travaux en déclenchant la première explosion de dynamite sur le chantier confié à la société panaméenne Constructora Urbana S.A. (CUSA), qui a remporté la première tranche du chantier.

CUSA est la plus grande entreprise de construction du Panama et a réalisé la plupart des grands chantiers publics: aéroports, routes et infrastructures portuaires.

Le projet d'élargissement prévoit la construction d'une troisième voie de navigation pour permettre à des navires de 386 m de long, 49 m de large et 15 m de tirant d'eau (contre 294 m de long, 32 m de large et 12 m de tirant d'eau actuellement) de relier les ports du Pacifique à ceux de l'Atlantique.

Les autorités panaméennes avaient souligné que les chantiers navals construisaient de plus en plus de navires d'un gabarit supérieur à celui des écluses actuelles du canal, baptisés post-Panamax, et que le canal devait s'adapter à cette tendance du transport maritime international.

Boursorama

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Le consortium BOUYGUES présélectionné pour le canal de Panama

Le consortium mené par Bouygues et qui comprend notamment Vinci et Alstom a été présélectionné pour le projet d'élargissement du canal du Panama. Trois autres consortiums sont également en lice pour ce contrat dont le montant est estimé à 5,25 milliards de dollars. Plus de la moitié de cette somme sera consacrée aux écluses

Boursoram^

[Environnement2100]

Je parie que le Passage du Nord-Ouest sera navigué avant la fin des trravaux du canal de Panama. Par navigué, j'entends franchi par un bateau commercial ordinaire sans l'aide d'un brise-glace.

[rurbain]

Je parie que le Passage du Nord-Ouest sera navigué avant la fin des trravaux du canal de Panama. Par navigué, j'entends franchi par un bateau commercial ordinaire sans l'aide d'un brise-glace.

En été, c'est sur. Pour les saisons plus froides, va falloir attendre 4 ou 5 ans...

[energy_isere]

Je vous avait parlé il y a quelques temps de l' élargissement du canal de Panama.

du nouveau :

Le canal de Panama a de beaux jours devant lui.

Le canal de Panama soufflera en 2014 ses 100 bougies dans l'euphorie : grace à son élargissement, son trafic pétrolier devrait doubler à cet horizon

lundi 25 mai 2009 l' Expansion

Les Panaméens doivent se dire qu’ils ont eu raison de voter à 77 % en faveur de l’élargissement de leur canal, au référendum d’octobre 2006.

L'Atlantique produit plus de pétrole et le Pacifique en demande davantage, si bien que malgré la crise mondiale, le trafic pétrolier du canal devrait doubler en 2014. Les gros méthaniers qui accompagnent le développement du gaz pourront aussi emprunter la voie élargie.

Quand la décision fut prise, le projet de $5,25 milliards pour doubler à 600 millions de tonnes nettes/an le trafic du canal apparaissait comme énorme pour cette petite République latino-américaine et sa pertinence économique était parfois critiquée.

Depuis, les données ont changé fondamentalement et le projet d’agrandissement du canal y a contribué parfois. Ainsi, un agrandissement du canal ne rend plus utopique la réorientation stratégique vers l'Asie des exportations vénézuéliennes de pétrole souhaitée par Caracas . Le gain de temps réalisable serait moins important pour le Brésil, qui a au cours des dernières années accru sa production dans les couches salifères. Ses tankers sont mieux placés que ceux du Venezuela pour faire le tour par le cap Horn pour entrer dans le Pacifique, mais l'avantage ne serait pas négligeable non plus. Petrobras a signé le 24 avril 2009 un accord avec la Banque japonaise de développement international qui prévoit des «livraisons stratégiques de pétrole» au Japon pouvant commencer dans cinq ans, si Tokyo en émet le souhait. C’est à cet horizon que les premiers volumes substantiels de nouveau pétrole brésilien feront leur apparition.

Les prévisions de 2005, qui ont servi de base au référendum de 2006, indiquaient que le canal atteindrait sa saturation entre 2009 et 2012. Un agrandissement permettrait à la fois d’accueillir des navires plus gros et plus nombreux. Aujourd’hui, étant donné que la récession ralentit les échanges internationaux de marchandises, la perspective d’une saturation s’est éloignée, se rapprochant de la date à laquelle le projet d’agrandissement sera achevé : 2014. Le trafic maritime via le canal engendre pour le Panama des droits d’environ $1,3 milliard/an. L’agrandissement de la voie d’eau porterait ces revenus à $6,2 milliards/an à l’horizon 2025. Une somme importante pour ce pays de 3,3 millions d’habitants dont le PIB 2008 est estimé à $23,4 milliards.

Les hydrocarbures représentent 12 % du nombre de navires qui transitent par le canal de Panama à pleine charge. Au total, le trafic d’hydrocarbures assure 10 % des revenus du canal. Dans sa configuration actuelle, les dimensions de cette voie d’eau sont de 33,5 m de large et 12,5 m de profondeur. La longueur maximale d’un bassin d’écluse est de 320 m. Les plus gros pétroliers qui peuvent emprunter le canal sont les Panamax actuellement. Une fois agrandi, le canal verra ses dimensions passer respectivement à 55 m de large, 18,3 m de profondeur et 427 m de longueur de bassin. Des tankers des catégories Aframax (130 000 tpl) et Suezmax (140 000 tpl) pourront alors l’emprunter. Cela tombe bien, car la production de pétrole est en train d’augmenter en Atlantique, et le Pacifique est demandeur de volumes supplémentaires d’importations. En outre, les flottes d’Aframax et de Suezmax souffrent de surcapacités sur le marché des tankers et Panama leur offrira donc une opportunité d’emploi appréciée.

Si, dans l’ensemble, on s’attend à un doublement du trafic pétrolier du canal à environ 1,4 million de b/j au milieu de la prochaine décennie, Panama pourra aussi accueillir de gros méthaniers, lorsqu’il sera agrandi. Certes, les super-méthaniers Q-Max de plus de 250 000 m3 que le Qatar est en train de mettre en service ne le pourront pas. En revanche, ceux de 150 000 m3 (45 m de large, 13 m de tirant d’eau) n’auront aucun mal à y passer. Les ports d’importations de GNL qui existent ou se construisent sur le Pacifique, du Chili jusqu’au Mexique, y trouveront leur compte.

http://energie.lexpansion.com/articles/ ... evant-lui/

[energy_isere]

Des nouvelles du chantier d' élargissement du canal de Panama :

Le chantier pharaonique du canal de Panama

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... anama-.php

[energy_isere]

En regardant hier un reportage à la TV sur la dernier tournée du porte hélicoptére "La Jeanne" autour du monde, il était signalé que ce bateau militaire avait à régler une facture de 65 000 € pour le droit de passage du canal.
C' est pas rien pour la marine.

Et sinon quelles nouvelles des travaux d' élargissement du canal ?

[energy_isere]

Des nouvelles des travaux d' élargissement du canal

Ca bosse ! Avec les mémes genres d' engins utilisé pour les mines et les tars sands :



faut étre bon conducteur et avoir confiance au matériel :



ou bien des engins flottant sur barge :



pleins d' autres images sur ce forum : http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic.php?f=58&t=7562 dans un fil sur les travaux du canal de Panama. Merci à eux.