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Publié : 14 nov. 2006, 19:22
par franck1968
E2100 a écrit :Le cartel du gaz : à peine né, déjà une terreur.
Au bas mot 70% des réserves mondiales de gaz dirigées par la Russie.
Non peut être pas la terreur mais un grain de sable dans la machine bien huilée.
Si le gaz est prévu comme une alternative dans certains domaines au pétrole et donc de prolonger les tendances actuelles se sera aux conditions des pays producteurs ou du moins en tenant compte de leur point de vue comme par exemple la participation de gazprom dans les sociétés de transports du gaz européennes.

Publié : 14 nov. 2006, 20:49
par franck1968
Reponse de la Russie au rapport de l'OTAN : lien

L'OTAN craint que la Russie ne crée une "OPEP gazière" capable de renforcer les moyens de pression de Moscou sur l'Europe, lit-on dans l'édition de mardi de la version américaine du Financial Times.

Selon cette publication, la semaine dernière, le comité économique de l'OTAN a envoyé aux ambassadeurs des 26 pays membres de l'Alliance atlantique un rapport confidentiel affirmant que la Russie aspirait probablement à créer un cartel gazier avec l'Algérie, le Qatar, la Libye, les Etats d'Asie centrale et peut-être l'Iran afin "d'utiliser la politique énergétique en vue d'atteindre ses objectifs politiques, surtout dans les rapports avec ses voisins, la Géorgie et l'Ukraine".

Selon le quotidien, Dmitri Peskov, premier adjoint au porte-parole du président russe, a indiqué au Financial Times que cette affirmation n'avait aucun fondement. "A mon avis, les auteurs de ces affirmations ne comprennent pas le sens de la position de la Russie sur la sécurité énergétique", a avancé M. Peskov.

"Notre thèse principale est l'interdépendance des producteurs et des consommateurs. Seul un fou peut penser que la Russie puisse user du chantage contre l'Europe en se servant du gaz, parce que nous dépendons aussi des consommateurs européens", a-t-il précisé.

Le Financial Times note que les analystes et les dirigeants des compagnies énergétiques mondiales ont mis en doute l'avertissement des économistes otaniens. Ils rappellent que le commerce international du gaz naturel s'effectue à des conditions différentes de celles du commerce du pétrole et que, par conséquent, la création d'un cartel gazier à l'instar de l'OPEP serait difficile dans ces conditions.

Publié : 14 nov. 2006, 22:17
par franck1968
Le Financial Times a écrit :note que les analystes et les dirigeants des compagnies énergétiques mondiales ont mis en doute l'avertissement des économistes otaniens. Ils rappellent que le commerce international du gaz naturel s'effectue à des conditions différentes de celles du commerce du pétrole et que, par conséquent, la création d'un cartel gazier à l'instar de l'OPEP serait difficile dans ces conditions.
Négociations boursières : vers un marché du gaz en Russie (Gazprom)
16:51 | 14/ 11/ 2006
MOSCOU, 14 novembre - RIA Novosti. Gazprom estime que le lancement des négociations boursières sur le gaz constitue une étape très importante vers la création d'un marché du gaz en Russie et l'abandon du système actuel de répartition du combustible bleu.

"Il s'agit d'un événement sans précédent : les premières négociations sur le gaz à la bourse qui constituera un segment du commerce libre vont avoir lieu", a annoncé aux journalistes Sergueï Kouprianov, porte-parole du président de Gazprom, commentant mardi l'annonce du lancement, le 22 novembre, des négociations boursières expérimentales sur le gaz.

Selon lui, le prix de marché sera supérieur au prix existant. "Nous le voyons déjà sur le secteur du commerce du gaz aux prix non réglementés mené par les producteurs indépendants. Les prix qui y sont affichés dès à présent sont supérieurs aux cours en vigueur, même s'il est clair que les producteurs indépendants s'orientent sur les cours imposés par la Commission énergétique fédérale, ce qui refrène leur hausse", a expliqué le porte-parole du président de Gazprom.

Selon lui, la question du relèvement des prix du gaz est venue depuis longtemps à maturité, puisque Gazprom concurrence les plus grosses compagnies internationales qui déploient leurs activités dans un réel contexte de marché. Quant au holding gazier russe, "il doit garder l'équilibre en livrant du gaz à l'étranger à des prix de marché et les prix subventionnés à l'intérieur du pays".

"Evidemment, cette situation ne peut pas durer à l'infini. Si nous courons sur une seule jambe, nous n'avons que très peu de chances de rattraper nos concurrents", a noté M. Kouprianov.

On avait annoncé plus tôt que la première séance expérimentale se tiendrait le 22 novembre (avec livraison en décembre 2006) et la deuxième (avec livraison en janvier 2007) le 15 décembre.

Le 5 septembre dernier, le gouvernement russe a approuvé l'organisation, sur une place électronique, de l'expérience portant sur la vente en 2006-2007, par Gazprom, de 5 milliards de mètres cubes de gaz à des prix non réglementés par l'Etat.

Antérieurement, le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Viktor Khristenko, avait déclaré que les négociations boursières sur le gaz porteraient au début sur 10 milliards de mètres cubes pour attendre douze mois plus tard 30 milliards de mètres cubes.

Publié : 17 nov. 2006, 01:31
par mdbrut
Dernières nouvelles sur la Russie dans articles et commentaires.

Si j'ai le temps ce week end, j'essaie de faire topo sur futur marché du gaz

La Russie va-t-elle manquer de gaz

http://www.leblogfinance.com/2006/11/la ... vatel.html

+ changement à la tete de Gazprom

Publié : 21 janv. 2007, 10:43
par franck1968
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Le ministre algérien de l'Energie et des Mines Chakib Khélil a écarté samedi l'idée de créer une "OPEP de gaz" en raison, selon lui, de la spécificité et rigidité de ce marché.

"Il est très difficile de parler d'une OPEP de gaz car le marché gazier est différent du marché du pétrole", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Victor Khristenko, en visite en Algérie jusqu'au 22 janvier."Si le marché du pétrole est liquide et répond à l'offre et à la demande, celui du gaz est régional (asiatique, européen et américain) et rigide", a encore expliqué M. Khélil en ajoutant que le marché du gaz repose sur des gazoducs et des unités de gaz naturel liquéfié (GNL) et "n'a pas la même liquidité que le pétrole".
En revanche, le ministre algérien n'écarte pas la possibilité qu'un marché de gaz liquide soit créé d'ici 20 à 30 ans. "Il est fort possible que dans 20 à 30 ans, le marché du gaz sera un marché très liquide et peut-être à ce moment-là, le marché de gaz va ressembler au marché pétrolier actuellement".

Publié : 22 janv. 2007, 16:17
par nemo
Visite du ministre Russe de l'énergie en Algérie

http://rfi.fr/actufr/articles/085/artic ... prochement Algérie-Russie

Le rapprochement entre Gazprom et Sonatrach inquiète les clients européens.
Viktor Khristenko, ministre russe de l'Industrie et de l'Energie est attendu, vendredi 19 janvier, à Alger avec de hauts responsables des groupes gaziers et pétroliers Gazprom, Loukoïl et Rosneft. A l'occasion de sa première visite en Algérie, le ministre doit signer, avec son homologue Chakib Khelil, un protocole d'accord dans le domaine de l'énergie. Le rapprochement entre Alger et Moscou suscite l'inquiétude de leurs clients européens qui redoutent la création d'un «cartel du gaz».[/quote]

Publié : 31 janv. 2007, 11:39
par franck1968
sur les accords russo-algériens :
La Russie et l'Algérie sont des partenaires idéaux : sans se concurrencer, elles touchent globalement, par les réseaux de gazoducs et les transports de tankers, la quasi-totalité de l'Europe. L'Algérie fournit plus de 10 % de la consommation de gaz de cette dernière. Avec Gazprom, elle contrôle 40 % du marché gazier européen. Mais, pour l'heure, les Algériens fournissent principalement en gaz les régions méditerranéennes, tandis que la Russie subvient aux besoins en gaz du Nord de l'Europe.

Les deux parties ne cachent pas qu'elles ont des intérêts dans des pays tiers. Gazprom s'intéresse ainsi à des territoires voisins de l'Algérie : la Libye, la Mauritanie, le Mali, certains pays d'Afrique centrale où est traditionnellement présente la Sonatrach algérienne, l'équivalent, en quelque sorte, du Gazprom russe.

Si elle s'avère possible, cette coopération, dans un premier temps, se limitera à des travaux de prospection géologique en commun. Il serait également intéressant, pour Gazprom, de pénétrer, avec l'aide des Algériens, les marchés de l'Europe du Sud (Espagne, Portugal, sud de l'Italie). En échange, la Sonatrach s'est vu promettre une aide pour s'implanter dans l'Europe du Nord, où les positions de Gazprom sont bien établies. Il pourrait s'agir d'opérations d'échange de marchandises : Gazprom livrerait sur contrat du gaz à la Sonatrach au Nord, tandis que la compagnie russe pourrait recevoir des quantités analogues de gaz pour ses livraisons au Sud. Avec, inévitablement, une coordination dans les secteurs marketing et formation des prix.

Ces aspects de la coopération entre les deux pays préoccupent tout particulièrement les analystes européens et américains. On peut comprendre les Américains, les positions de leurs majors s'étant sensiblement affaiblies en Algérie ces derniers temps. Il est question de liquider la compagnie américano-algérienne Brown Roots & Condor. Une information est également parvenue concernant le départ planifié d'Algérie de la compagnie américaine Conoco Phillips et la vente de ses parts dans ce pays, achetées à Burlington Resources en décembre 2005. Après la décision du gouvernement algérien de conserver à la compagnie étatique d'hydrocarbures Sonatrach 51 % des parts des gisements de pétrole et de gaz, le groupe de compagnies Anadarko a quitté ce pays.

Les Occidentaux, naturellement, sont préoccupés par la tendance globale à l'affaiblissement des positions de leurs propres compagnies d'hydrocarbures dans les zones de production. Si, autrefois, les pays consommateurs contrôlaient, de fait, par le biais de leurs compagnies, la production de combustible à l'étranger, désormais ces compagnies sont de plus en plus souvent évincées non seulement par les monopoles locaux des pays producteurs, mais aussi par des concurrents venus de Chine, d'Inde, du Venezuela, d'Indonésie et de Russie.

Il est évident qu'un tel scénario va à l'encontre de la planification stratégique américano-européenne. Les percées des compagnies des pays en développement sont considérées par Washington et Bruxelles comme une menace pour les intérêts des milliardaires de l'or noir dans telle ou telle région. Les Occidentaux s'inquiètent tout particulièrement de l'intention de la Russie de créer une sorte de cartel gazier mondial composé de l'Algérie, du Qatar, de la Libye, de pays de l'Asie centrale, de l'Iran, et qui serait une sorte d'OPEP.

Il n'est pour l'instant pas question d'une mise en forme institutionnelle d'une structure du type OPEP. Les pays producteurs de gaz rejettent même catégoriquement les accusations leur prêtant de telles intentions.

La Russie et l'Algérie considèrent pour leur part comme prématuré le projet de créer un cartel des pays producteurs de gaz du type OPEP, ont noté les participants aux discussions russo-algériennes. Le ministre algérien de l'Energie et des Ressources naturelles, Chakib Helil, a noté quant à lui : "Il est prématuré et trop complexe de parler de la création d'une "OPEP gazière"… D'ici 20 ou 30 ans, peut-être, quand auront été créés des marchés swaps et du gaz liquéfié, le marché sera dynamique et pourra avoir les mêmes caractéristiques que le marché du pétrole".

Il est intéressant de noter que la direction de l'Union européenne fait tout, aujourd'hui, pour que le marché du gaz acquière le plus vite possible les caractéristiques du marché pétrolier – swaps, interdiction des contrats à long terme, etc. En appliquant sa "directive gazière", l'Europe, de fait, pousse les pays fournisseurs de gaz à constituer une union sous forme de cartel. L'Union européenne fait ouvertement part de la nécessité d'élaborer une stratégie énergétique unifiée des pays consommateurs de gaz. Dans ce contexte, les initiatives en retour des pays fournisseurs sont parfaitement prévisibles, et l'avancée de la Russie, de l'Algérie et de l'Iran vers la création d'une organisation du type OPEP apparaît comme parfaitement logique.

Des premières mesures concrètes ont déjà été prises dans ce sens. Des projets d'échange d'actifs gaziers ont été discutés au plus niveau par les dirigeants de la Russie et de l'Iran. Les échanges d'actifs avec l'Algérie sont désormais passés dans une phase concrète. Tout cela peut être évalué comme la volonté de Moscou de s'attacher plus solidement ses principaux concurrents potentiels sur le marché européen du gaz. Car chacun est bien conscient que, tôt ou tard, une fraction considérable des réserves iraniennes (26,9 billions de mètres cubes) sera convertie en livraisons à l'Union européenne.

Il est parfaitement possible que la coordination des positions de Moscou, d'Alger et de Téhéran s'exprime lors du prochain forum des exportateurs de gaz, qui aura lieu en avril au Qatar. Et l'on peut prévoir que l'idéologie des cartels se manifestera de plus en plus fortement dans le contexte du renforcement des tentatives des pays producteurs de se regrouper sur ces principes du cartel.
lien

Publié : 01 févr. 2007, 21:11
par franck1968
Moscou se trouve dans une position délicate. "L'accord pour la formation d'un cartel du gaz avec l'Iran signifierait le passage sans équivoque de la Russie du statut de partenaire de l'Occident à celui d'opposant, et pas seulement d'un point de vue énergétique", prévient Vremia Novostieï. L'offre de Téhéran représente ainsi un véritable dilemme pour Moscou, qui, pour l'heure, se garde bien de répondre à l'offre iranienne, tout en essayant de rassurer ses clients occidentaux. Or "refuser ouvertement n'est pas non plus très commode", car ce serait "une offense mortelle pour Téhéran", et Moscou risquerait de "perdre le statut officieux de protecteur de l'Iran". Enfin, "ne rien dire sera apparemment difficile".
courrierinternational

Publié : 01 févr. 2007, 22:18
par franck1968
Et voilà la réponse de Poutine à Teheran.
Vladimir Poutine réfléchit à la création d'une OPEP du gaz

Publié : 13 févr. 2007, 01:09
par franck1968
poutine a écrit :"Qui a dit que nous avons rejeté cette idée? Nous n'avons rien rejeté. J'ai dit seulement que je la jugeais intéressante", a souligné le président russe lors de sa conférence conjointe avec l'émir du Qatar.
"Quant à savoir si nous allons créer réellement ce cartel et si on en a besoin, c'est une autre question", a précisé le président russe.
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Publié : 14 févr. 2007, 07:13
par franck1968
Poutine dément rejeter l'idée de créer une "OPEP du gaz"
Le président russe, Vladimir Poutine, a indiqué lundi qu'il ne rejetait pas l'idée de créer un cartel du gaz s'inspirant du modèle de l'OPEP, selon des informations provenant de Doha.
"Nous ne rejetons pas l'idée de créer un cartel du gaz", a déclaré M. Poutine lundi à l'issue de ses entretiens avec l'émir du Qatar, Cheik Hamad ben Khalifa Al-Thani, à Doha.
Cette idée, suggérée le 28 janvier dernier par l'Iran, " nécessite davantage d'études", a ajouté M. Poutine, actuellement en visite au Qatar, la deuxième étape de sa tournée au Moyen- Orient.
"En avons-nous besoin ? Allons-nous le créer ? C'est une autre question. Mais les producteurs de gaz doivent coordonner leurs activités", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat russe a par ailleurs affirmé que son pays participerait à la conférence sur le gaz, prévue au Qatar en avril prochain et qui portera sur l'examen d'une éventuelle alliance gazière.
La Russie et le Qatar, deux des plus grands pays producteurs de gaz au monde, ne sont pas concurrents puisque leurs marchés sont " séparés", a-t-il encore indiqué.
La différence entre l'OPEP et un cartel du gaz, est que l'OPEP peut augmenter ou baisser les prix à tout moment, mais les contrats de gaz sont souvent pour une longue période, selon l'émir du Qatar.
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Publié : 17 févr. 2007, 23:48
par franck1968
Le ministre de l'énergie des États-Unis, M. Samuel Bodman, s'est prononcé contre l'idée de certains pays de créer un cartel afin de donner aux producteurs de gaz naturel une influence plus grande sur le cours mondial de ce gaz.
« Les initiatives nouvelles ou anciennes, qui cherchent à contrôler l'offre de l'énergie et à contourner le rôle du marché pour fixer les prix, sont contraires aux intérêts à long terme tant des producteurs que des consommateurs »
"Les États-Unis doivent prendre des mesures afin de moderniser et d'agrandir l'infrastructure nécessaire à la production et au transport du gaz naturel liquéfié. Ces mesures leur permettraient de diversifier leurs sources d'approvisionnement."

C'est parlant d'autant que dans le panorama de l'IFP de 2006 on peut lire" Les prix élevés du gaz sur le marché américain joue déjà un rôle important dans les transactions de GNL, "spot" en particulier, producteurs et importeurs redirigeant leurs cargeaisons en fonction du marché le plus offrant. A terme, une réorientation massive des volumes de GNL vers l'Amérique du nord pourrait conduire à une sous-utilisation des terminaux en Europe."

Publié : 19 mars 2007, 20:02
par energy_isere
L'idée d'une Opep du gaz gagne du terrain

L'idée d'une Opep du gaz gagne du terrain alors que des pays producteurs qui l'avait d'abord écartée, comme l'Algérie ou le Qatar, semblent désormais prêts à l'étudier à quelques semaines d'une rencontre au sommet sur ce sujet.

D'après le quotidien russe Kommersant, cinq des principaux pays producteurs, l'Algérie, le Qatar, l'Iran, la Russie et le Venezuela, lanceront une "Opep du gaz" au cours d'une réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) le 9 avril à Doha.

Parallèlement, le ministre algérien de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, qui jugeait "impossible" il y a quelques semaines encore un cartel gazier sur le modèle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a déclaré lundi qu'une telle structure pourrait voir le jour si des producteurs se montraient intéressés.

M. Khelil a infléchi sa position après que le président algérien Abdelaziz Bouteflika eut estimé la semaine dernière qu'il ne fallait "pas rejeter a priori" cette idée.

Son homologue qatari Abdallah Ben Hamad Al-Attiyah a lui aussi modifié sa rhétorique: début février, il déclarait que "la création d'une telle organisation n'avait pas lieu d'être", avant d'affirmer début mars qu'il attendrait la tenue du forum du FPEG pour se prononcer.

L'idée d'un cartel du gaz est revenue sur le devant de la scène depuis l'été, avec notamment la signature d'une alliance entre les compagnies russe Gazprom et algérienne Sonatrach, deux des principaux fournisseurs de gaz en Europe.

Elle a été ravivée par le président russe Vladimir Poutine, qui l'a jugée début février "intéressante".

Toutefois, un cartel gazier fonctionnant comme l'Opep est difficile à concevoir en raison des caractéristiques du marché du gaz.

"La différence essentielle réside dans le fait que le moyen d'action principal de l'Opep est de pouvoir faire varier sa production pour influer sur les prix", remarque Francis Perrin, rédacteur en chef de la revue Le pétrole et le gaz arabes.

Le pétrole s'échange sur des marchés financiers comme ceux de Londres ou New York et ne portent que sur des durées de quelques mois au plus, ce qui permet de faire varier la production.

Le gaz naturel est lui aussi coté sur des places financières, mais cela ne concerne qu'une très faible part du marché. La grande majorité des achats se fait par contrats de gré à gré, généralement indexés sur le prix du pétrole, portant sur 15, 20 ans, voire plus.

Le marché du gaz est par ailleurs très régionalisé, car cette matière est difficile à transporter, contrairement au pétrole.

Il doit donc être distribué par gazoduc, ou, pour de plus longues distances, par méthaniers, ce qui nécessite de le liquéfier, un processus très coûteux.

Pour M. Perrin, on peut "envisager un différent type d'organisation", qui comprendrait des échanges d'informations, des études, une coopération pour les investissements et la promotion du gaz en tant qu'énergie.

D'après lui, les pays membres d'un tel cartel pourraient, à défaut de jouer directement sur leur production ou sur les prix, se mettre d'accord pour tenter de renégocier leurs contrats existants, souvent peu avantageux au regard du marché actuel, plus tendu qu'il y a cinq ans.

Il estime en revanche que les pays exportateurs de gaz ne devraient pas souhaiter remettre en question les contrats à long terme, "essentiels pour eux", car ils leurs procurent un financement de long terme.

Andreï Fedorov, analyste d'Alfa Bank, prédit quant à lui "une réaction négative des pays européens consommateurs de gaz, qui en réaction" à la création d'une Opep du gaz pourraient tenter de diversifier encore plus leurs approvisionnements.
Boursorama

Publié : 05 avr. 2007, 10:20
par Cheb
Ben finalement non
Il ne devrait pas y avoir de création d'une "Opep du gaz" lors du sommet de Doha le 9 avril, même si les pays producteurs de gaz souhaitent la création d'un tel cartel, selon le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, dans un entretien au journal El Pais de lundi.
Source

Publié : 05 avr. 2007, 10:33
par Jägermeifter
Kommersant, un des plus sérieux journal russe en parle pourtant encore très récemment. http://www.kommersant.com/p753021/r_1/g ... ia,_Qatar/