L'Irak

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: L'Irak

Message par energy_isere » 26 mars 2023, 11:37

La Turquie cesse d'importer du pétrole du Kurdistan d'Irak (ministère irakien)

AFP le 25 mars 2023

La Turquie a cessé samedi d'importer du pétrole depuis la région autonome du Kurdistan irakien, après une décision d'un tribunal international en faveur du gouvernement fédéral à Bagdad, a-t-on appris auprès du ministère irakien du Pétrole.

Le dossier du pétrole empoisonne depuis de longues années les relations entre les autorités de Bagdad et celles du Kurdistan d'Irak.


"La Turquie a informé les autorités du Kurdistan d'Irak de l'arrêt des importations", a déclaré à l'AFP Assem Jihad, porte-parole du ministère.

L'arrêt du pompage est intervenu samedi à 12h35 (9h35 GMT) a rapporté, de son côté, le bureau irakien chargé des exportations de pétrole au port turc de Ceyhan dans un document dont l'authenticité a été confirmée par M. Jihad.

Les autorités turques n'avaient pas commenté ces affirmations dans l'immédiat.

Cette mesure intervient après que le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris a donné raison à Bagdad dans un contentieux qui l'oppose à la Turquie sur les exportations de pétrole du Kurdistan irakien.

En 2014, Bagdad avait intenté une procédure contre son voisin turc suite à l'annonce d'Ankara d'importer du pétrole depuis cette région autonome du nord de l'Irak pour l'acheminer jusqu'au port de Ceyhan.

Le gouvernement irakien était fermement opposé à la décision turque, estimant être le gestionnaire exclusif de ce pétrole et des revenus qui en découlent.

Faisant fi de l'opposition de Bagdad, Erbil, capitale de la région autonome, s'est mis à exporter vers la Turquie. Aujourd'hui, ses exportations totales via la Turquie se montent à environ 450.000 barils par jour (bpj).

Or, selon le ministère irakien du Pétrole dans un communiqué, le tribunal arbitral siégeant à Paris a affirmé que Bagdad, "par l'intermédiaire de l'entreprise pétrolière d'Etat Somo, est la seule entité autorisée à gérer les exportations via le port turc de Ceyhan".

Le jugement, communiqué jeudi soir à Bagdad, n'était pas disponible dans l'immédiat.

"Une équipe du gouvernement régional du Kurdistan va se rendre à Bagdad demain (dimanche) pour discuter" du sujet, a assuré sur Twitter Masrour Barzani, Premier ministre du Kurdistan d'Irak.

Erbil estime que le gouvernement central cherche à faire main basse sur les richesses de ses sous-sols. Bagdad, de son côté, veut avoir son mot à dire dans l'exploitation des hydrocarbures sur la totalité du territoire irakien.

Deuxième pays de l'Opep, l'Irak exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ien-230325

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Message par energy_isere » 01 avr. 2023, 19:37

suite de ce post du25 sept 2022 viewtopic.php?p=2353585#p2353585
Irak: une raffinerie lance sa production de carburant pour réduire les importations

AFP le 01 avr. 2023

L'Irak a donné samedi le coup d'envoi de la production dans une nouvelle raffinerie de pétrole, un projet qui doit aider ce pays pourtant riche en hydrocarbures à réduire sa dépendance aux importations de carburant, a annoncé le ministre du Pétrole.

La raffinerie de Kerbala, dans le centre de l'Irak, s'est lancée dans la "production commerciale" après son inauguration présidée par le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, a indiqué Hayan Abdel Ghani lors d'un discours.

Le complexe pourra à terme raffiner 140.000 barils par jour et "contribuer à répondre à la demande locale en essence, kérosène et fioul domestique, tout en réduisant les importations", a déclaré M. Abdel Ghani.

Le projet, réalisé par le sud-coréen Hyundai, produira 9 millions de litres de carburant par jour, soit plus de la moitié des 15 millions de litres qu'importe l'Irak chaque jour, d'après le ministre.

De même, la raffinerie doit produire 200 mégawatts d'électricité, "dont 60 mégawatts seront affectés au réseau national", a encore expliqué Hayan Abdel Ghani.

Deuxième pays de l'Opep, l'Irak exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour. Avec ses immenses réserves d'hydrocarbures, l'or noir représente plus de 90% de ses revenus.

Pays ravagé par des décennies de guerres et de conflits, où mauvaise gestion publique et corruption endémique ralentissent les efforts de reconstruction et l'exécution de réformes, l'Irak, malgré son immense manne pétrolière, attend encore la concrétisation de grands projets d'infrastructures.

La raffinerie de Kerbala est "la première dotée d'une telle capacité de production à être construite depuis les années 1980", avait assuré à l'AFP un responsable du ministère du Pétrole sous le couvert de l'anonymat lors des premiers essais réalisés en septembre dernier.

L'Irak, qui dispose déjà de trois raffineries en service, produit localement la moitié de ses besoins quotidiens, soit environ 30 millions de litres, et importe le reste.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ons-230401

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Message par energy_isere » 01 avr. 2023, 19:40

suite de 2 posts au dessus.
Reprise lundi des exportations de pétrole du Kurdistan d'Irak vers la Turquie (responsables)

AFP le 01 avr. 2023

Le Kurdistan d'Irak va reprendre "dans deux jours" ses exportations de pétrole vers la Turquie, interrompues depuis samedi dernier, après que Bagdad et Erbil se sont accordé sur la gestion du brut kurde, a-t-on appris samedi de sources gouvernementales.

Le dossier du pétrole empoisonne de longue date les relations entre les autorités de Bagdad et celles du Kurdistan d'Irak, région autonome du nord du pays.

Les deux entités ont indiqué toutefois avoir trouvé un accord, permettant une reprise "dans deux jour" des exportations de pétrole du Kurdistan d'Irak vers le port turc de Ceyhan, a indiqué un responsable du gouvernement irakien à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

Un responsable kurde irakien a confirmé cette information à l'AFP, tout en souhaitant conserver l'anonymat.

"Les ventes de pétrole du Kurdistan passeront désormais par (l'entreprise pétrolière de l'Etat irakien) Somo", a déclaré le responsable de Bagdad. C'est-à-dire qu'Erbil ne fera plus cavalier seul dans la gestion de son pétrole, ce qui exaspérait le gouvernement fédéral.

En outre, un "comité conjoint" formé par les deux gouvernements surveillera le "processus d'exportation du pétrole du Kurdistan".

Enfin, les revenus engrangés seront versés sur un compte "surveillé par Bagdad", a expliqué le responsable kurde.

Sur le papier, cet accord met un terme provisoire à une dispute qui met aux prises Bagdad, Erbil et Ankara.

Samedi dernier, la Turquie avait cessé d'importer du pétrole depuis le Kurdistan irakien, après une décision de justice en faveur du gouvernement fédéral.

En 2014, Bagdad avait intenté une procédure contre son voisin turc auprès du tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris, suite à l'annonce d'Ankara d'importer du pétrole depuis le Kurdistan d'Irak pour l'acheminer jusqu'au port de Ceyhan.

Le gouvernement irakien était fermement opposé à la décision turque, estimant être le gestionnaire exclusif de ce pétrole.

Faisant fi de l'opposition de Bagdad, Erbil s'est mis à exporter vers la Turquie. Aujourd'hui, ces exportations se montent à environ 450.000 barils par jour (bpj).

Le gel des exportations kurdes avait notamment contraint la compagnie norvégienne DNO, un des principaux producteurs de pétrole au Kurdistan d'Irak, à arrêter ses opérations dans la région.

Erbil estime que le gouvernement central cherche à faire main basse sur ses richesses. Bagdad, de son côté, veut avoir son mot à dire dans l'exploitation des hydrocarbures sur tout le territoire irakien.

Deuxième pays de l'Opep, l'Irak exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour.
https://www.connaissancedesenergies.org ... les-230401

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Message par energy_isere » 05 avr. 2023, 00:17

Irak : Erbil et Bagdad signent un accord sur la reprise des exportations de pétrole kurde

AFP le 04 avr. 2023

Bagdad et les autorités locales du Kurdistan irakien ont signé un accord permettant la reprise dès mardi des exportations de pétrole de la région autonome vers la Turquie, interrompues il y a dix jours, un compromis "temporaire" pour mettre fin à une longue dispute.

Cet accord intervient 48 heures après l'annonce par Bagdad et plusieurs autres membres de l'Opep d'une réduction drastique de leur production de pétrole dès mai. Une décision qui a fait bondir les prix du pétrole.

Alors que le gouvernement irakien mise sur un baril à 70 dollars en moyenne pour abonder son budget dans les trois prochaines années, le dossier du pétrole kurde continuait à empoisonner ses relations avec Erbil.

Bagdad était très irrité de voir la région autonome faire cavalier seul en exportant son pétrole vers le port turc de Ceyhan sans percevoir de dividendes.

L'accord a été signé à Bagdad en présence des Premiers ministres irakien Mohamed Chia al-Soudani et kurde Masrour Barzani.

Il prévoit la reprise des exportations du pétrole kurde jusqu'à Ceyhan "aujourd'hui" (mardi), selon un responsable kurde irakien.

Les ventes de pétrole kurde passeront désormais entre les mains de l'Entreprise pétrolière d'Etat irakienne (Somo), et non plus exclusivement par les autorités du Kurdistan d'Irak, ont indiqué un responsable du gouvernement irakien et une source kurde irakienne sous couvert d'anonymat.

En outre, les revenus des exportations kurdes seront versés sur un compte géré par Erbil et supervisé par Bagdad.

-"Etape vitale"-

Cet accord est "temporaire", a souligné M. Barzani sur Twitter, car il permettra de tenir jusqu'au vote par le Parlement irakien d'une loi-cadre sur le pétrole et le gaz: "Mais c'est une étape vitale pour mettre fin à la longue dispute entre Erbil et Bagdad".

La "dispute" a débordé des seules frontières irakiennes il y a dix jours, lorsque la Turquie a cessé d'importer le pétrole du Kurdistan d'Irak.

Le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris avait auparavant estimé que le gouvernement irakien avait raison de vouloir en être le gestionnaire.

En 2014, Bagdad avait intenté une procédure contre son voisin turc auprès de ce tribunal, suite à l'annonce d'Ankara d'importer du pétrole depuis le Kurdistan d'Irak pour l'acheminer jusqu'à Ceyhan.

Faisant fi de l'opposition du gouvernement fédéral, Erbil s'était mis à exporter vers la Turquie. Aujourd'hui, ces exportations se montent à environ 450.000 barils par jour (bpj).

-"Réductions salées"-

L'accord va "donner à Bagdad la possibilité d'être enfin impliqué dans le secteur du pétrole du Kurdistan d'Irak, même s'il ne s'agit pour l'instant que du volet concernant les ventes", explique à l'AFP Yesar al-Maleki, analyste sur le Golfe au Middle East Economic Survey (MEES).

De son côté, "Erbil va aussi pouvoir augmenter ses revenus en arrêtant d'accorder des réductions salées" sur ses prix, ajoute-t-il.

Le pétrole est la corne d'abondance tant de Bagdad que d'Erbil. Deuxième pays de l'Opep, l'Irak exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour. Et le brut compte pour 90% de ses revenus.

C'est aussi la raison pour laquelle la rivalité entre les deux entités est si âpre.

En théorie, Erbil devrait envoyer à Bagdad une partie de sa production pétrolière pour la commercialiser. En contrepartie, le gouvernement fédéral devrait payer les salaires des fonctionnaires kurdes.

Mais Erbil n'a jamais envoyé son pétrole et se plaint de retards chroniques dans le versement des allocations.

Pilier de l'Opep, l'Irak s'est allié à plusieurs autres pays producteurs, tels que l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats pour annoncer dimanche une réduction de 211.000 barils par jour de sa production dès mai.

Des analystes observent que ces "ajustements volontaires" sont destinés à faire remonter les cours après une récente chute.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rde-230404

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Message par energy_isere » 05 avr. 2023, 08:44

Irak: TotalEnergies annonce un accord pour la mise en oeuvre d'un contrat de 10 mds USD

AFP 05/04/2023

Le géant français TotalEnergies a annoncé mercredi un accord pour la mise en oeuvre d'un contrat de 10 milliards de dollars signé en 2021, qui tardait à se concrétiser en raison de tensions et qui doit améliorer l'approvisionnement en électricité du pays.

En février dernier, le ministère irakien du Pétrole avait indiqué que la mise en oeuvre de ce contrat avec le groupe français butait encore sur des points de désaccords persistants. Le projet baptisé GGIP (Gas Growth Integrated Project) "a pour objectif de mettre en valeur des ressources naturelles de l'Irak afin d'améliorer l'approvisionnement en électricité du pays", rappelle le communiqué.

"Grâce aux discussions de ces derniers mois, en particulier à quatre reprises entre le Premier Ministre Al-Soudani et le PDG Patrick Pouyanné, le gouvernement irakien et TotalEnergies ont confirmé l'ensemble des termes" du contrat signé en 2021 et "défini conjointement les conditions et les assurances mutuelles nécessaires pour avancer sur le projet GGIP (Gas Growth Integrated Project)", est-il détaillé.

Le gouvernement irakien et TotalEnergies "se sont mis d'accord sur une participation de 30% de la Basrah Oil Company (BOC) dans le projet GGIP. Par ailleurs, en accord avec le gouvernement irakien, TotalEnergies a invité QatarEnergy à prendre une participation de 25% dans ce projet", précise le communiqué.

Le consortium sera ainsi composé de TotalEnergies (45%), Basrah Oil Company (30%) et QatarEnergy (25%).

TotalEnergies "salue la continuité de la parole de l'Etat d'Irak sur ce contrat, ce qui envoie un signal fort et positif pour les investissements étrangers dans le pays".

Le groupe rappelle qu'avec ses partenaires, il investira "environ 10 milliards de dollars pour notamment récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers afin d'alimenter en gaz des centrales électriques, construire une usine de traitement d'eau de mer en vue de maintenir la pression de champs pétroliers et d'augmenter la production régionale".

"En outre, TotalEnergies développera une centrale solaire géante de 1 GW destinée à alimenter le réseau électrique de la région de Bassorah. En accord avec les autorités irakiennes, TotalEnergies a invité l'entreprise saoudienne ACWA Power à participer à ce projet solaire", indique le communiqué.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f15ef89601

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Message par energy_isere » 03 mai 2023, 22:43

L'Irak se veut optimiste sur une reprise des exportations de pétrole kurde

AFP le 03 mai 2023

Le ministre du Pétrole irakien a espéré mercredi parvenir prochainement à un accord permettant une reprise des exportations de brut vers la Turquie à partir de la région autonome du Kurdistan, interrompues depuis plus d'un mois en raison d'un ancien litige juridique.

L'Irak avait intenté en 2014 une procédure d'arbitrage contre la Turquie voisine auprès de la Chambre de commerce internationale à Paris, Ankara ayant longtemps importé du pétrole depuis la région autonome du Kurdistan irakien sans l'aval des autorités fédérales à Bagdad.

Or cette année le tribunal arbitral a finalement rendu son verdict, donnant raison au gouvernement irakien et obligeant la Turquie à payer des compensations à l'Etat irakien. Dans la foulée, Ankara avait suspendu les importations depuis le Kurdistan irakien.

Début avril toutefois Bagdad et les autorités locales du Kurdistan irakien signaient un accord "temporaire" réglant certains points de contentieux et s'accordant sur un mécanisme d'exportation qui serait supervisé par le pouvoir fédéral, même si certaines questions restent encore en suspens.

"Concernant l'accord avec le Kurdistan d'Irak, d'ici une semaine ou deux maximum nous allons arriver à un accord définitif pour la reprise des exportations de brut", a espéré mercredi le ministre du Pétrole Hayan Abdel Ghani, assurant que les "indicateurs étaient positifs".

S'exprimant lors d'une conférence du "Iraq Forum", organisée par des groupes de réflexion et instituts de recherche irakiens, il a notamment évoqué des "tests menés sur les oléoducs côté turc", pour éviter de potentielles fuites de pétrole, après le séisme meurtrier et dévastateur qui avait frappé la Turquie en février.

Selon les termes de l'accord annoncé début avril, les ventes de pétrole du Kurdistan doivent désormais passer par l'Entreprise pétrolière d'Etat irakienne (Somo), et non plus exclusivement par les autorités locales kurdes.

En outre, les revenus des exportations kurdes seront versés sur un compte géré par les autorités locales du Kurdistan et supervisé par Bagdad.

Faisant fi de l'opposition du gouvernement fédéral, le Kurdistan a longtemps exporté vers la Turquie quelque 450.000 barils par jour (bpj), payant à Ankara des frais de passage bien plus élevés qu'il ne le fallait.

Le pétrole est la corne d'abondance tant de Bagdad que du Kurdistan irakien. Deuxième pays de l'Opep, l'Irak exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour. Et le brut compte pour 90% de ses revenus.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rde-230503

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Message par energy_isere » 12 mai 2023, 00:47

Irak : reprise samedi des exportations de pétrole kurde

AFP le 11 mai 2023

L'Irak a annoncé une reprise dès samedi des exportations de brut du Kurdistan autonome via la Turquie, grâce à un accord trouvé jeudi plus d'un mois après une très coûteuse interruption des opérations.

Après avoir fait cavalier seul des années pour exporter le pétrole de ses territoires via la Turquie, le Kurdistan irakien a dû se plier fin mars à une décision d'arbitrage en faveur du gouvernement de Bagdad quant à la gestion de ce pétrole.

Les exportations avaient été interrompues. Un accord temporaire signé entre les deux parties en avril stipulait que les ventes du Kurdistan passeront désormais par l'Entreprise pétrolière d'Etat (Somo).

Les revenus des exportations kurdes iront sur un compte bancaire conjoint. Mais certaines questions restaient en suspens.

Tard jeudi soir, le ministre du pétrole irakien Hayan Abdel-Ghani a annoncé une reprise des exportations. La Somo "a informé la compagnie publique turque Botas de la reprise des opérations d'exportations et de chargement à compter du samedi 13 mai", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Il a fait état de "contrats" déjà signés avec des entreprises internationales "pour la vente et la commercialisation du pétrole brut au port turc de Ceyhan", suivant les règles habituelles de la Somo, a-t-il précisé.

L'annonce intervient quelques heures après un communiqué du Kurdistan autonome évoquant un nouvel accord avec Bagdad sur ce dossier.

Le texte, qui ne détaille pas les termes de l'accord, assurait qu'une requête avait été envoyée à la partie turque pour assurer la reprise des exportations.

La relance des opérations est une aubaine sur le plan économique. La suspension, intervenue fin mars, représentait un manque à gagner d'environ "un milliard de dollars" a expliqué à l'AFP l'analyste Kovand Shirwani.

- Deux gagnants? -

Mais elle entérine aussi la fin de l'indépendance du Kurdistan autonome sur le dossier des hydrocarbures: depuis près d'une décennie l'or noir représentait le poumon économique de la région, avec 475.000 barils exportés quotidiennement via la Turquie, sans l'aval de Bagdad. Et longtemps ces exportations ont été source de tensions avec le pouvoir fédéral.

"Avec l'accord pétrolier, Bagdad et le Kurdistan sont tous deux gagnants", a estimé M. Shirwani. Pour Erbil, il "garantit la poursuite des exportations (...) et la vente du pétrole à de meilleurs prix", a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent le Kurdistan pratiquait des "prix préférentiels" plus bas que ceux des marchés internationaux, pour attirer les acheteurs refroidis par les pressions et menaces de poursuites de Bagdad, rappelle l'expert.

"Le Kurdistan ne se considère pas perdant", avait de son côté indiqué le ministre des Finances d'Erbil, Awat Sheikh Janab, interrogé par l'AFP.

Sa région profitera "d'une hausse des prix du pétrole vendu via Somo", expliquait le responsable ayant chapeauté les négociations avec Bagdad.

Et pour le pouvoir fédéral, c'est la garantie de recettes supplémentaires: en mars, les exportations d'hydrocarbures de Bagdad engrangeaient 7,5 milliards de dollars, pour un pays ultra-dépendant de sa manne pétrolière qui exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour.

- Compensations d'Ankara? -

Début mai, le ministre du Pétrole irakien justifiait les retards dans la reprise des exportations en évoquant des "tests menés sur les oléoducs" en Turquie, après le séisme de février. Mais aussi des questions financières en suspens, liées notamment à "la gestion du compte bancaire et l'argent des exportations".

Autre point de contentieux: Bagdad attendait le paiement d'une "amende" par Ankara, avait également affirmé M. Abdel-Ghani.

Car un accord bilatéral de 1973 régulant l'utilisation des oléoducs fixait à 1,19 dollar les frais versés à la Turquie pour chaque baril de pétrole envoyé à Ceyhan. "Or le Kurdistan payait bien plus que cela" en droit de passage, déplorait le ministre. "La différence doit revenir au gouvernement irakien", a-t-il estimé.

Cette "amende" pourrait dépasser les 1,8 milliard de dollars, a dit sous couvert d'anonymat un haut responsable du ministère du Pétrole irakien interrogé par l'AFP.

Officiellement toutefois, le ministre de l'Energie à Ankara, Fatih Donmez, contestait fin mars les sommes réclamées par Bagdad, selon l'agence de presse turque Anadolu.

Mais de fait Ankara a tout intérêt à coopérer, puisque la Turquie "touche des frais de service et de transports", rappelle l'analyste Kovand Shiwani.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rde-230511

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Message par energy_isere » 15 mai 2023, 23:46

L'Irak attend un « accord final » avec la Turquie avant de reprendre les exportations de pétrole du Kurdistan

AFP le 15 mai 2023

L'Irak attend encore un "accord final" avec la Turquie avant de pouvoir reprendre les exportations de pétrole du Kurdistan, interrompues depuis plus d'un mois, a annoncé le gouvernement de la région autonome.
......................
https://www.connaissancedesenergies.org ... tan-230515

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Message par energy_isere » 28 mai 2023, 14:10

Accro à l'or noir, l'Irak à la traîne dans un monde qui pense l'après-pétrole

AFP le 28 mai 2023

Avec ses réserves colossales, l'Irak pourrait continuer à écouler son or noir pendant cent ans au même rythme qu'aujourd'hui. Mais dans un monde qui pense à l'après-pétrole, Bagdad est loin du grand chambardement nécessaire pour diversifier son économie.

"Actuellement, toute l'économie dépend du pétrole et du prix du pétrole", explique le politologue irakien Ammar al-Azzawi. "S'il plonge, notre économie ira aux soins intensifs", avertit-il.

Son remède? Développer l'industrie, l'agriculture et le tourisme, secteur à haut potentiel grâce aux trésors archéologiques.

Des voeux pieux, tant l'Irak se repose sur une rente de situation -- le pays exploite l'or noir depuis les années 1920 -- dans un monde oeuvrant désormais au passage à la neutralité carbone.

A la mi-avril, les pays du G7 se sont engagés à "accélérer" leur "sortie" des énergies fossiles, visant une neutralité carbone d'ici 2050 "au plus tard".

Et l'Union européenne a validé en mars la fin, dès 2035, des moteurs thermiques pour les automobiles neuves, qui ne pourrons plus émettre aucun CO2.

A l'échelle mondiale, "une transition énergétique est en cours, mais pas encore à la vitesse ni à l'échelle jugées nécessaires par les scientifiques pour éviter les pires conséquences du changement climatique", nuance Ali al-Saffar, expert à la Fondation Rockefeller.

Des effets que les 42 millions d'Irakiens ressentent déjà: entre sécheresses et tempêtes de sable, leur pays est l'un des cinq les plus touchés au monde par certains phénomènes du changement climatique, selon l'ONU.

Et les dangers de sa dépendance au pétrole, l'Irak en a eu un avant-goût quand la demande a plongé en 2020 durant la pandémie. "Le taux de pauvreté a doublé, quasiment du jour au lendemain", rappelle M. Saffar.

Car l'Irak tire 90% de ses revenus du pétrole.

- Diversifier l'économie? -

"En 2021, 60% des investissements publics étaient liés au pétrole, comparé à moins de 17% en 2010", indiquait en mars un rapport de la Banque mondiale.

"Historiquement, la facilité avec laquelle les revenus pétroliers sont générés, et peuvent être redistribués pour maintenir les réseaux du pouvoir, affaiblit la volonté d'adopter des réformes" permettant de doper la croissance, expliquait l'institution.

Une réalité "limitant davantage la capacité de l'Irak à amorcer sa transition et à réduire ses émissions carbone".

Pourtant, Muzhar Saleh, conseiller économique du Premier ministre irakien, promet dans les dix prochaines années des mesures pour "diversifier l'économie".

Le gouvernement mise sur de grands projets menés, via notamment des partenariats publics et privés.

Samedi, Mohamed Chia al-Soudani a dévoilé un projet de construction -- avec des pays de la région -- d'une route et d'une voie ferrée censées relier le Golfe à la frontière turque d'ici trois à cinq ans.

L'agriculture, à en croire M. Saleh, est aussi une priorité. L'Irak cultive moins d'un million d'hectares sur 2,7 millions d'hectares de terres arables, dit-il. Avec l'introduction de technologies d'irrigation modernes, M. Saleh espère monter à 1,5 million d'hectares.

Et de promettre: "dans 50 ans, nous ne serons pas aussi dépendants au pétrole que nous le sommes aujourd'hui".

- "Croissance verte" -

Avec ses réserves, Bagdad pourrait continuer à produire du pétrole au même rendement pendant encore 96 ans, selon la Banque mondiale. Mais pour initier une "croissance verte", elle évalue à 233 milliards de dollars le coût des réformes nécessaires, étalé jusqu'à 2040.

Parmi les mesures identifiées: "consolider la participation du secteur privé à l'économie", assainir un secteur de l'électricité défaillant, mais aussi "éliminer le torchage de gaz qui sera utilisé dans la production électrique".

Plusieurs projets sont en cours pour réduire cette pratique polluante et capter le gaz s'échappant lors de l'extraction de brut.

Tout comme l'Irak ambitionne de couvrir un tiers de sa production avec des énergies renouvelables d'ici 2030, selon le gouvernement.

Et tandis que l'UE veut installer d'ici 2026 des bornes de recharge électrique sur les grands axes routiers et des stations de ravitaillement en hydrogène avant 2031, l'Irak s'initie à peine aux véhicules hybrides.

Hassanein Makkié, responsable commercial à Bagdad, vend des voitures hybrides. "La prochaine étape c'est les voitures électriques", espère le quadragénaire.

Mais les défis abondent dans un pays où le secteur électrique a été mis à genoux par les conflits et la corruption. "Il faut une certaine infrastructure pour produire de l'électricité en grande quantité, nous ne sommes pas prêts", dit-il.

Et si un jour la moitié du parc automobile en Irak est électrique, "de quelle quantité d'électricité le pays aura-t-il besoin pour sa consommation?"
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Message par energy_isere » 12 juin 2023, 08:03

Irak: le Parlement approuve le budget et donne à Bagdad la haute main sur le pétrole kurde

AFP 12 juin 2023

Le Parlement irakien a approuvé lundi le budget du pays pétrolier pour les trois ans à venir, une loi de finances qui dope les investissements et donne à Bagdad plus de contrôle dans la gestion du brut du Kurdistan d'Irak.

Habitué aux retards budgétaires, le gouvernement avait envoyé son projet de loi de finances aux députés en mars. Fait inédit, il couvre l'année fiscale 2023, mais aussi 2024 et 2025. Pour chacune de ces trois années, les dépenses s'élèveront à près de 153 milliards de dollars, un record. De cette somme, 12,67 % reviennent à la région autonome du Kurdistan d'Irak.

Le budget comprend 37,9 milliards de dollars d'investissements. Cette enveloppe ira notamment à la construction d'infrastructures, la "priorité" du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani dans un pays où hôpitaux, routes et écoles sont bien souvent vétustes, victimes de la corruption et des conflits qui ont ensanglanté l'Irak pendant quatre décennies.

Les recettes totales s'élèveront, elles, à 103,4 milliards de dollars sur la base d'un baril de pétrole à 70 dollars, l'or noir constituant environ 90% des revenus du pays.

Une "dépendance aux revenus du pétrole" contre laquelle le Fonds monétaire international a mis en garde le gouvernement irakien le mois dernier, l'appelant dans la foulée à observer une "politique fiscale bien plus stricte".

Le budget entérine également un changement de taille sur lequel le Kurdistan d'Irak et Bagdad s'étaient mis d'accord en avril pour ouvrir la voie à la reprise des exportations de pétrole kurde via la Turquie. Ces exportations sont interrompues depuis le mois de mars après la décision d'un tribunal international donnant à Bagdad la haute main sur la gestion du brut kurde.

Selon la loi des Finances, les ventes de pétrole du Kurdistan d'Irak doivent désormais passer par la compagnie pétrolière d'Etat irakienne (Somo), et non plus exclusivement par les autorités régionales. En outre, Erbil devra livrer pas moins de 400.000 barils de pétrole par jour à Bagdad.

Et les recettes liées à la vente du pétrole kurde à l'étranger devront être déposées sur un compte bancaire à la Banque centrale d'Irak géré par Bagdad.

Les dirigeants du Kurdistan d'Irak s'étaient montrés ces dernières semaines très hostiles à certains amendements apportés à l'accord sur le pétrole.

Cependant, le Parti démocratique du Kurdistan, qui domine le gouvernement régional, a dit avoir "approuvé" la loi de finances au Parlement de Bagdad afin de pouvoir payer les salaires des fonctionnaires kurdes, traitements versés par le gouvernement fédéral.
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Re: L'Irak

Message par energy_isere » 09 juil. 2023, 23:58

Irak: des partis pro-Iran exhortent le gouvernement à régler les impayés du gaz iranien

AFP le 09 juill. 2023

Une influente coalition de partis chiites pro-Iran en Irak a appelé dimanche le gouvernement à interpeller les Etats-Unis pour obtenir le déblocage des impayés dus à Téhéran en échange de cruciales importations de gaz.

En raison des sanctions américaines visant Téhéran, Bagdad ne peut pas payer ses importations de gaz en espèces: l'argent doit être utilisé par Téhéran pour acheter des biens issus des secteurs agro-alimentaire ou pharmaceutique. Le processus est toujours très ardu et les retards s'enchaînent.

Pour obliger Bagdad à verser ses impayés, Téhéran suspend régulièrement sa fourniture de gaz, cruciale car elle assure le fonctionnement des centrales électriques d'Irak et couvre un tiers des besoins du pays.

Dimanche, le Cadre de coordination a dénoncé dans un communiqué des délestages électriques importants coïncidant avec "une hausse des températures".

La coalition de partis chiites qui domine le Parlement "appelle le gouvernement, via le ministère des Affaires étrangères, à contacter la partie américaine pour l'exhorter au déblocage immédiat des impayés liés aux importations de gaz iranien".

Le Cadre de coordination englobe l'ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, mais aussi la vitrine politique des anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi.

Fin juin, le porte-parole du ministère de l'Electricité Ahmed Moussa avait assuré à l'AFP que son ministère avait déposé tous les paiements de gaz iranien à la caisse fiduciaire de la Trade Bank of Iraq (TBI), précisant que ces paiements s'élevaient à "11 milliards de dollars".

Mais en raison des sanctions américaines, tout versement dont bénéficie Téhéran doit être autorisé par une exemption des Etats-Unis.

Le 13 juin, les Etats-Unis avaient confirmé avoir autorisé un certain versement, sans en dévoiler le montant.

"Nous avons approuvé une transaction, conforme à de précédentes transactions qui avaient été approuvées, pour autoriser l'Iran à accéder aux fonds retenus sur des comptes en Irak", a déclaré un porte-parole du Département d'Etat, Matthew Miller.

Le dossier est ultra-sensible pour l'Irak où les fortes chaleurs estivales font empirer les délestages électriques quotidiens, provoquant parfois des manifestations dans un pays aux infrastructures en déliquescence et miné par la corruption.

Pour limiter leur dépendance au gaz iranien, les autorités irakiennes explorent plusieurs pistes: un approvisionnement auprès des pays du Golfe, notamment le Qatar, et sur le plan local l'exploitation du gaz issu de la production pétrolière, actuellement brûlé, selon la pratique très polluante du torchage de gaz.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ien-230709

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Re: L'Irak

Message par energy_isere » 11 juil. 2023, 00:16

suite de ce post du 5 avril 2023 viewtopic.php?p=2366529#p2366529
L'Irak signe avec TotalEnergies les accords d'un mégaprojet de 10 milliards de dollars

AFP le 10 juill. 2023

L'Irak a signé lundi avec TotalEnergies les accords d'un mégaprojet de dix milliards de dollars visant notamment à exploiter le gaz torché sur des champs pétroliers du sud et à produire de l'énergie solaire, pour pallier aux manquements d'un réseau électrique défaillant.

Après les tensions et de longues négociations ayant accompagné ce mégaprojet dévoilé en 2021, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné et le ministre irakien du Pétrole Hayan Abdel-Ghani ont paraphé l'accord lors d'une cérémonie organisée au ministère du Pétrole à Bagdad.

"Aujourd'hui nous nous engageons avec Total et tous les partenaires vers une coopération sérieuse et fructueuse, pour entamer la mise en oeuvre de ces contrats sur le terrain", s'est félicité le ministre irakien, lors d'une allocution précédant la signature des quatre projets.

L'annonce intervient au moment où l'Irak, extrêmement riche en hydrocarbures, tente d'attirer les investisseurs étrangers pour moderniser ses infrastructures, ravagées par des décennies de conflits, de mauvaise gestion publique et une corruption endémique.

Certains des investissements prévus par le mégaprojet de TotalEnergies contribueront à moderniser un secteur électrique déliquescent: au quotidien les 42 millions d'Irakiens vivent avec des délestages qui peuvent durer jusqu'à 10 heures par jour, particulièrement intolérables en été quand les températures tutoient les 50 degrés.

"Les choses sont en ordre, le partenariat est consolidé: TotalEnergies garde 45% du projet, la Basrah Oil Company 30% et QatarEnergy nous rejoint à 25%", a indiqué lundi M. Pouyanné à l'AFP.

Lors d'une allocution, il a salué un "jour historique": "TotalEnergies est né en Irak en 1924, il y a près d'un siècle, c'est donc très symbolique pour moi (...) d'être ici aujourd'hui pour maintenir et poursuivre cette histoire".

« Autosuffisance » en gaz

Interrogé par l'AFP, l'adjoint au ministre du Pétrole en charge de l'extraction, Bassem Khdeir, a assuré que "les étapes concrètes sur le terrain: la construction des infrastructures, les études", débuteront "dans un mois". Mais il faudra attendre trois ans pour que les projets "portent leurs fruits", a-t-il dit.

Un premier projet vise à récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers afin d'alimenter en gaz des centrales électriques du pays.

Aussi vieille que l'industrie pétrolière, cette pratique extrêmement polluante consiste à brûler le gaz s'échappant lors de l'extraction de brut. Et l'Irak est le deuxième pays du monde à recourir autant à ce procédé, juste derrière la Russie, selon la Banque mondiale.

Un deuxième projet vise à développer une centrale solaire géante de 1 GW pour alimenter le réseau électrique de la région de Bassora (sud). Un troisième concerne l'augmentation de la production du champ pétrolier d'Artawi (sud) à 210 000 barils/jour.

Un dernier volet concerne la construction d'une usine de traitement d'eau de mer pour fournir l'eau nécessaire aux champs pétroliers et contribuer à la fourniture d'eau potable de Bassora.

Ce projet permettra à terme d'avoir cinq millions de barils d'eau par jour, selon des chiffres dévoilés lundi lors de la cérémonie à Bagdad.

"Les accords d'aujourd'hui lancent le travail (...), sur le terrain on va mobiliser les équipes cet été", a assuré M. Pouyanné à l'AFP.

Il s'attend à livrer "la première tranche" de l'usine solaire "dans les deux ans". Mais les travaux du Mégaprojet devraient être achevés en 2027-2028, a-t-il poursuivi. "On aura délivré à la fois l'eau, la réduction du torchage de gaz, le champ pétrolier en production et l'intégralité de l'usine solaire", a précisé M. Pouyanné.

En Irak, les centrales électriques sont ultra-dépendantes du gaz fourni par l'influent voisin iranien, qui régulièrement coupe son approvisionnement, aggravant un peu plus les délestages quotidiens.

Les autorités cherchent donc à diversifier leurs sources d'énergie. Elles ambitionnent notamment d'éliminer progressivement d'ici 2030 le torchage de gaz dans l'objectif "d'atteindre l'autosuffisance" en exploitant ce gaz qui alimentera alors ses centrales, assure M. Khdeir.
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Re: L'Irak

Message par energy_isere » 12 juil. 2023, 00:04

L'Irak va payer ses importations de gaz iranien avec du pétrole (gouvernement)

AFPle 11 juill. 2023

L'Irak va payer ses importations de gaz iranien en fournissant du pétrole à Téhéran, une manière de contourner le laborieux mécanisme actuellement suivi et initialement négocié avec Washington pour ne pas contrevenir aux sanctions américaines, a annoncé mardi le Premier ministre.

En raison des sanctions américaines contre l'Iran, Bagdad ne peut pas payer directement Téhéran pour son gaz. L'argent est alors déposé sur un compte bancaire irakien, qui ne permet à l'Iran d'acheter que des produits spécifiques dans les secteurs agroalimentaire et pharmaceutique.

Le processus est toujours très ardu et les retards s'enchaînent. Pour obliger Bagdad à verser ses impayés, Téhéran suspend régulièrement ses approvisionnements en gaz, qui sont essentiels pour les centrales électriques irakiennes puisqu'ils couvrent un tiers des besoins du pays.

Depuis dix jours, l'Iran a divisé par deux son approvisionnement de gaz à l'Irak, à cause d'impayés de plus de onze milliards d'euros, déposés sur ce compte bancaire mais que Téhéran ne peut pas utiliser, a reconnu mardi soir le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, lors d'une allocution télévisée.

"La partie américaine n'ayant pas donné les autorisations requises pour le transfert des fonds (...), la fourniture de gaz iranien a été stoppée", a déploré M. Soudani.

"Nous n'avons pas pu obtenir l'autorisation de transférer tous ces impayés pour que notre voisin iranien puisse continuer à nous approvisionner" en gaz, a-t-il ajouté, évoquant la "complexité" du "mécanisme de transfert", la "sévérité des sanctions" et les "procédures compliquées du Trésor américain", mais reconnaissant toutefois un récent versement de 1,8 milliard d'euros.

Washington n'a pas réagi dans l'immédiat à la déclaration irakienne.

Un "accord" a cependant été négocié avec une délégation iranienne venue à Bagdad: "l'échange en nature, c'est-à-dire que nous allons donner du pétrole brut ou du fioul lourd en échange du gaz iranien", a annoncé le Premier ministre.

"De la sorte, nous pourrons garantir la continuité de l'approvisionnement en gaz", a-t-il résumé.

Ces derniers jours, les coupures de gaz iranien ont fait empirer les délestages électriques quotidiens, au moment où les températures à Bagdad et dans le sud du pays frôlent les 50 degrés, provoquant un fort mécontentement au sein de l'opinion publique, dans un pays aux infrastructures en déliquescence et miné par la corruption.
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Re: L'Irak

Message par energy_isere » 19 août 2023, 10:15

Iraq receives $1.4bn loan from Japan’s JICA for refinery upgrade project
The Basrah Refinery upgrade project is expected to improve the production capacity of Iraq’s oil products.


August 18, 2023

The Japan International Cooperation Agency (JICA), a development aid agency under the Japanese Government, has signed an official development assistance (ODA) loan agreement of up to Y203.0bn ($1.4bn) with the Government of the Republic of Iraq to fund the Basrah Refinery Upgrading Project.

The upgrade project involves installation of a new fluid catalytic cracking (FCC) complex at the Basrah Refinery to improve Iraq’s oil products production capacity that meet environmental standards.

The FCC Complex will be equipped to convert residual oil from the existing plants into high-value oil products.

Being implemented by state-owned South Refineries Company (SRC), which is a part of Iraq’s Ministry of Oil, the Basrah refinery upgrade project also includes the construction of a depressurisation distillation unit and light oil desulphurisation unit, among other works.

Earlier, JICA provided four ODA loans for the upgrade of the Basrah refinery, with the first tranche of Y42.43bn signed in October 2012.

The second tranche of Y110bn was signed in June 2019, and the third of Y32.70bn in October 2021. The fourth tranche of y120bn was signed in December 2022.

The JICA said the latest loan has an interest rate of 0.2% for the project component while the consulting component has an interest rate of 0.01%. The period of repayment is set at 40 years, with a grace period of ten years.

Iraq, although claimed to hold high oil-producing potential, is heavily dependent on other oil-producing countries as its oil-refining facilities are currently out of service or deteriorating.

In a press statement, JICA said: “By installing the FCC complex in Iraq, this project will enable the country to produce oil products that meet international environmental standards, strengthening the oil sector – which dominates Iraq’s economy – and thereby contributing to the country’s economic and social reconstruction.”
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... gs-on-nucl

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Re: L'Irak

Message par energy_isere » 02 oct. 2023, 20:57

suite de ce post du 15 mai 2023 viewtopic.php?p=2369503#p2369503

4.5 mois plus tard :
La Turquie annonce la reprise des exportations de pétrole depuis le Kurdistan irakien « cette semaine »

AFP le 02 oct. 2023

Les exportations de pétrole depuis le Kurdistan d'Irak via la Turquie, gelées depuis mars par Ankara, vont reprendre "cette semaine", a annoncé lundi le ministre turc de l'Énergie.

"L'oléoduc Irak-Turquie est opérationnel dès aujourd'hui et nous commencerons à le faire fonctionner cette semaine", a déclaré Alparslan Bayraktar, lors d'une conférence pétrolière à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis.

Après avoir fait cavalier seul des années durant pour exporter du pétrole via la Turquie, la région autonome du Kurdistan d'Irak avait dû se plier fin mars à une décision d'un tribunal international en faveur du gouvernement fédéral de Bagdad, quant à la gestion de ce pétrole.

Après ce verdict, la Turquie avait cessé le transit sur son territoire. En mai, l'Irak avait dit attendre un "accord final" avec la Turquie avant de reprendre les exportations de pétrole, mais des questions financières restaient en suspens.

Depuis près d'une décennie, l'or noir a représenté le poumon économique du Kurdistan autonome, avec 475.000 barils exportés quotidiennement via le port turc de Ceyhan (sud), sans rendre de comptes à Bagdad.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ine-231002

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