Pakistan

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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kraveunn
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Pakistan

Message par kraveunn » 10 sept. 2005, 15:08

Des archives concernant le père de la bombe atomique pakistanaise Abdul Qadeer Khan ont disparu du tribunal d'Amsterdam qui a condamné le scientifique par contumace en 1983, a affirmé un magistrat néerlandais qui soupçonne la CIA d'être mêlée à cette disparition.

"Quelque chose ne va pas, on ne perd pas les choses comme cela", a affirmé la vice-présidente de ce tribunal, Anita Leeser, vendredi soir lors d'une émission de la télévision néerlandaise.

"Je trouve ahurissant que des gens perdent des archives dans un but politique, en particulier si c'est à la demande de la CIA. C'est du jamais vu", a ajouté la magistrate néerlandaise.

Abdul Qadeer Khan, qui a admis en 2004 avoir transféré illégalement de la technologie nucléaire à l'Iran, la Libye et la Corée du nord, a travaillé aux Pays-Bas dans les années 1970, en tant qu'ingénieur auprès d'une entreprise impliquée dans l'enrichissement d'uranium, Urenco.

En 1983, il a été condamné par contumace, par le juge Leeser, à quatre ans de prison pour avoir dérobé des secrets concernant l'enrichissement de l'uranium. Cette condamnation a été annulée en appel en 1985 pour vice de procédure, et le gouvernement néerlandais n'avait pas poursuivi l'enquête.

Au mois d'août, l'ancien Premier ministre néerlandais Ruud Lubbers a affirmé que les Pays-Bas avaient laissé partir le scientifique pakistanais à la demande des services secrets américains, une première fois en 1975, puis à nouveau en 1986, et que la décision d'arrêter la procédure judiciaire à son encontre avait également été prise sur conseil de la CIA.

La juge Leeser a ajouté que lorsqu'elle avait entendu les propos de M. Lubbers, la disparition du dossier, qu'elle avait constatée il y a plusieurs années après avoir cherché en vain à le consulter, lui avait semblé plus claire.

"Je pense à présent que quelqu'un a perdu les archives à dessein (...) Je pense que des influences politiques ont été exercées au plan national et international", a-t-elle affirmé.

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mehdiclean
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Message par mehdiclean » 28 déc. 2005, 12:02

ISLAMABAD, 27 décembre (XINHUANET) -- Le Pakistan a déclaré une interdiction stricte des exportations de technologies, de matériels et d'équipements liés aux armes nucléaires et biologiques et de leurs vecteurs, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères.

"Les listes de contrôle ont été notifiées conformément à la Loi sur le contrôle des exportations de biens, technologies, et équipements matériels liés aux armes nucléaires et biologiques et de leurs vecteurs, adoptée par le parlement en septembre 2004", a fait savoir le ministère dans un communiqué.

Le ministère a souligné que les listes de contrôle pakistanaises incluaient plusieurs listes de contrôle internationales et basaient leur classification sur les listes intégrées de l'Union européenne, à la pointe des normes internationales dans ce domaine.

Le communiqué rappelle également que le Pakistan contrôlait déjà les exportations d'armes chimiques conformément à l'ordonnance 2000 de la Convention sur les armes chimiques.

"La notification des listes de contrôle souligne à nouveau la politique du Pakistan de mettre en oeuvre ses engagements nationaux et internationaux de non-prolifération en tant que puissance nucléaire responsable, ajoute le communiqué.

Le Pakistan, face à la croissance de ses besoins énergétiques et de la rareté des réserves de combustibles fossiles naturels, prévoit de générer 8800 MW d'électricité nucléaire en ouvrant des centrales nucléaires supplémentaires, en accord avec les sauvegardes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) .
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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phylippe
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Les US bombardent le Pakistan.

Message par phylippe » 18 janv. 2006, 16:23

La vraie cible des bombardements US au Pakistan

Les 8 et 13 janvier 2006, les États-Unis ont bombardé leur allié pakistanais, sous prétexte de vouloir éliminer le « numéro 2 d’Al Quaïda » Al Zawahiri. Depuis, d’importantes manifestations ont secoué le Pakistan pour dénoncer ces agissements. Car ces bombardements participent en réalité de la répression ethnique que les États-Unis mènent dans le pays pour maintenir le contrôle de la dictature du général Musharraf sur la zone riche en gaz du Baloutchistan. La presse atlantiste s’efforce de cacher la réalité à l’opinion publique internationale en relayant la fable d’Al Qaïda.

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Les agences de presse atlantistes rendent compte avec confusion de la situation au Pakistan. C’est que les explications embrouillées des dirigeants états-uniens et pakistanais visent, sous couvert de traque d’Al Qaïda, à masquer d’importantes opérations conjointes de nettoyage ethnique d’une région riche en gaz. La dictature militaire sourit devant les caméras.

Lorsqu’il était chef d’état-major, le général Pervez Musharraf fomenta des incidents avec l’Inde, provoquant la guerre de Kargil (Cachemire). Toutefois, vu la résistance de l’armée indienne et les pressions de la communauté internationale, le Premier ministre de l’époque, Nawaz Sharif, jugea plus sage de battre en retraite. Il s’en suivit une confrontation entre militaires et civils, et la révocation de Musharraf, alors qu’il était en déplacement à l’étranger. Mais, ayant anticipé la situation, le général revint subrepticement, le 12 octobre 1999, et s’empara du pouvoir sans verser de sang.

À l’époque le président Clinton avait mollement condamné le coup d’État, au nom de la démocratie, mais le général Anthony C. Zinni, le commandant en chef du Central Command, soutenait sans réserve les golpistes. On ferma donc les yeux. Le général Musharraf resta quelques mois au ban de la communauté internationale, jusqu’en août 2001, à la rupture des négociations entre les États-Unis et le pseudo-émirat des Talibans à propos de la construction du pipe-line devant relier la Caspienne à l’Océan indien [1]. Il offrit alors l’aide de ses services secrets, l’ISI, pour renverser les Talibans qu’ils avaient eux-mêmes encadrés et installés à la tête d’un émirat auto-proclamé. Survinrent les attentats du 11 septembre, la désignation des Talibans comme les responsables, et l’érection de Pervez Musharraf en pilier de la guerre au terrorisme.

Il cumule toujours ses fonctions de chef de l’État et de l’état-major, mais les partage en réalité avec l’ambassadeur Ryan C. Crocker [2]. Tous deux supervisent l’exploitation des champs de pavot afghans et, par ce biais, le financement des opérations noires de la CIA [3].

La dictature ne semble pas disposer de soutiens suffisants dans la population. Elle se maintient surtout en jouant habilement des divisions de son opposition au sein de laquelle s’affrontent islamistes et laïques, et en s’appuyant sur les États-Unis.


Le pays est organisé selon un système fédéral. Outre le Cachemire disputé et deux territoires, il se divise en quatre provinces : Sind, Pundjab, Baloutchistan, Province de la frontière Nord-Ouest. Les deux dernières incluent des zones tribales jouissant d’une certaine autonomie. Au cours des dernières années, un puissant mouvement régionaliste s’est développé chez les Baloutchs. La population réclame de ne plus être exclue du développement économique et s’indigne de ce que presque aucun des 72 plus hauts fonctionnaires de la région ne soit baloutch. S’exprimant d’abord par un satyagraha gandhien, il se traduisit par des occupations non-violentes de bâtiments publics. La répression devint sanglante lorsqu’on découvrit que la région est riche en gaz naturel. Aussi, dans un second temps, une Armée de libération du Baloutchistan (BLA) se constituta, recrutant massivement dans la jeunesse. L’armée pakistanaise, qui dispose d’une solide tradition répressive dans le souvenir du massacre des élites et des jeunes Bengalis de 1971, a décidé d’éradiquer la contestation. Les forces US se sont jointes à elle car le fameux pipe-line devant relier la Caspienne à l’Océan indien ne doit pas seulement passer par l’Afghanistan, mais aussi par le Baloutchistan. Les opérations de nettoyage ethnique sont cachées à la communauté internationale sous couvert de guerre au terrorisme. Une abondante propagande a été déversée dans les médias atlantistes pour qualifier la zone tribale du Baloutchistan de base arrière d’Al Qaïda et obtenir ainsi l’indifférence des opinions publiques.

En 2001, les forces armées US ont utilisé des bases militaires sur le territoire pakistanais pour assister les barons de la drogue contre le pseudo-émirat des Talibans et installer au pouvoir à Kaboul un citoyen états-unien, Hamid Karzaï. Mais les GI’s ne se sont déployés sur le territoire pakistanais qu’à l’occasion du tremblement de terre du 8 octobre 2005. À la faveur d’une assistance humanitaire aussi médiatisée que parcimonieuse, les forces US ont investies le Cachemire et la Province de la frontière Nord-Ouest. Elles ont été appuyées par l’OTAN qui a mobilisé son Unité E-3. En réalité, celle-ci comprend 3 Boeing 707 transformés en cargo et utilisés pour le transport d’aide humanitaire, mais surtout 17 avions de surveillance AWACS destinés à superviser la répression au Balouchistan. Les opérations sont dirigées depuis l’Allemagne par le SHAPE (quartier général du haut-commandement des forces alliées en Europe) et depuis les États-Unis par le Central Command.

Le 1er décembre 2005, les armées pakistanaises et US ont lancé une opération pour éliminer les Sadars des tribus Marri, Bugtis et Mengal. Pour ce faire, elles se sont appuyées sur la Loi contre les tribus criminelles, qui n’est autre que la remise au goût du jour de la Réglementation du crime aux frontières éditée au XIXe siècle par l’Empire britannique. Les combats ont, semble-t-il, été très meurtriers. Mais on manque de témoignages fiables, l’armée pakistanaise n’ayant pas hésité à tirer sur les observateurs depéchés par la Commission des droits de l’homme du Pakistan pour les contraindre à fuir.

Le 1er décembre, un drone de la CIA a été tiré sur le village de Haisori au Nord de la zone tribale, tuant au moins cinq personnes. Donnant une conférence de presse, lors de son voyage au Koweït le 3 décembre, le général Musharraf assura qu’il « était à peu près sûr » que ce raid avait permi d’éliminer un dirigeant d’Al Qaïda, l’Égyptien Abu Hamza Rabia. Le 7 janvier 2006, de violents affontements ont opposé l’Armée de libération du Balouchistan (BLA) aux forces pakistanaises, non loin de là, au poste frontière de Mir Ali. 24 insurgés et 17 soldats auraient été tués dans les combats. Pour récupérer des soldats faits prisonniers par la BLA, les forces US ont organisé une opération de secours aéroportée qui s’est traduite par des bombardements supplémentaires faisant au moins 8 morts et 19 blessés. À a suite de cet incident, le gouvernement pakistanais a adressé une ferme protestation à la Coalition. Le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis démentaient toute responsabilité et qu’une enquête était en cours pour déterminer ce qui s’était passé. Ces déclarations officielles ubuesques laissent penser que l’accrochage de Mir Ali a en réalité opposé la BLA à des forces spéciales US sous uniforme pakistanais et que l’état-major pakistanais ne contrôle plus grand chose.

Un nouveau bombardement a eu lieu le 13 janvier 2006. 4 drônes Predator ont frappé par deux fois le village de Damadola dans la zone tribale, faisant 18 morts dont 11 enfants et 6 blessés. Dans un premier temps, le porte-parole du gouvernement, le major-général Shaukat Sultan, n’a pas été en mesure de relater les faits à la presse et a écarté toute possibilité d’une intervention militaire états-unienne. Mais il est rapidement apparu qu’il s’agissait bien d’un bombardement par des Predator de la CIA. Le gouvernement s’est alors replié sur une nouvelle version : la Coalition aurait été informée de la présence dans le village, à l’occasion de la fête du mouton, du n°2 d’Al Qaïda, Ayman Al-Zawahri. Elle aurait tenté de l’éliminer, mais n’y serait pas parvenue.

Après le bombardement de sa propre population par une puissance étrangère, le président Musharraf s’est bien gardé d’expulser son ami l’ambassadeur Crocker ou de demander réparation devant la Cour internationale d’arbitrage de La Haye. Tout au plus a t-il écrit pour la forme une lettre de désapprobation. Mlle Condoleezza Rice, la secrétaire d’État des États-Unis, n’a pas confirmé, ni infirmé l’implication de son pays dans le raid aérien, mais a commenté la démarche officielle pakistanaise en indiquant que Washington coopérait pleinement avec Islamabad dans la guerre au terrorisme et répondrait à la lettre qui lui avait été adressée.

Dimanche 15 janvier, d’importantes manifestations ont été organisées dans toutes les grandes villes du pays pour protester contre l’agression étrangère. L’opposition fait valoir qu’il ne sert à rien de s’allier aux États-Unis, si c’est pour être bombardés par eux. Elle dénonce la venue programmée de George Bush père, en qualité d’envoyé spécial de l’ONU auprès des victimes du tremblement de terre, et réclame la démission du « traître » Musharraf. Signe du temps, le Muttahida Qaumi Movement (MQM), un des partis soutenant la dictature militaire a pris part aux manifestations.

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Dernière modification par phylippe le 21 sept. 2006, 13:58, modifié 1 fois.
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Re: Les US bombardent le Pakistan.

Message par Rafa » 18 janv. 2006, 19:37

phylippe a écrit :La population réclame de ne plus être exclue du développement économique et s’indigne de ce que presque aucun des 72 plus hauts fonctionnaires de la région ne soit baloutch.
ça ressemble aux griefs de ce qui était autrefois le Pakistan oriental (aujourd'hui Bangladesh); cela conduit à une guerre entre le Pakistan et l'Inde, une defaite militaire cuisante du Pakistan, et l'independence du Bangladesh.

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Message par mehdiclean » 19 janv. 2006, 10:02

oui, je pense que c'est un des points faibles des pays du Sud, en Occident, les pays sont tous mono-ethniques (ou quasiment) alors que dans le Sud, ils sont très souvent multi-ethniques, ce qui fait que si on veut destabiliser un état pour s'y installer ou pour faire pression sur lui, il est très facile de trouver une minorité ethnique, la chauffer et la manipuler pour la pousser ensuite à se rebeller contre l'autorité centrale (ex : Kurdistan, Soudan, Nigéria, Indonésie, Afghanistan, Iran, etc...)
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par Rafa » 19 janv. 2006, 17:27

mehdiclean a écrit :oui, je pense que c'est un des points faibles des pays du Sud, en Occident, les pays sont tous mono-ethniques
Pas du tout!
A part le Luxembourg, Andorre et le Liechtenstein, il n'y a aucun pays mono-ethnique en Europe.
Plusieurs pays par contre (mais pas tous) ont imposé une culture et langue unique, via l'enseignement obligatoire et les médias de masse.
Mais surtout, le fait que ça n'explose pas en Europe, c'est qu'il n'y a pas vraiment de discrimination systematique, et avec l'Union Européenne les frontières ne sont pas non plus infranchissables, si bien que, par exemple, les Catalans du nord et du sud des Pyrenées peuvent voyer d'un côté à l'autre de la frontière, ce qui fait que son existence n'est plus tellement un problème.
(ou quasiment) alors que dans le Sud, ils sont très souvent multi-ethniques, ce qui fait que si on veut destabiliser un état pour s'y installer ou pour faire pression sur lui, il est très facile de trouver une minorité ethnique,
C'est aussi le cas aux Etats-Unis et en Europe; sauf qu'il n'y a pas de tentatives de destabilisation, puisque ces pays ne vont pas chercher à se destabiliser eux-mêmes.

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Message par mehdiclean » 19 janv. 2006, 17:33

Rafa a écrit :Pas du tout!
A part le Luxembourg, Andorre et le Liechtenstein, il n'y a aucun pays mono-ethnique en Europe.
et la Hongrie, l'Autriche, la Slovénie, le Danemark, la Suède, la Norvège, la Finlande, l'Islande, l'Irlande, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Pologne, le Portugal, l'Italie...??
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par diego » 19 janv. 2006, 17:40

je ne sais pas ce que vous entendez par ethnie pour ce qui est des minorités linguistiques et nationales on en trouve à peu près dans tous les pays d'Europe.

voir http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/europeacc.htm

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Message par mehdiclean » 19 janv. 2006, 17:46

quand je dis multi-ethnique, je veus dire des minorités ethniques d'au moins 10 % de la population...genre l'Irak, le Soudan, le Nigéria, l'Afghanistan, etc...,
mais maintenant il se peut que je me trompe.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par MadMax » 19 févr. 2006, 12:21

Le Pakistan a testé un missile sol-sol

2006-02-19 14:34:23

ISLAMBAD, 19 février (XINHUANET) -- Le Pakistan a testé dimanche un missile sol-sol capable de transporter tous les types d'ogives de guerre, a rapporté la la chaîne de télévision PTV.

Il s'agit du missile Hataf-II Abdali d'une portée de 200 kilomètres, selon PTV, ajoutant que le président pakistanais Pervez Musharraf et le Premier ministre Shaukat Aziz ont félicité les scientifiques pour le succès de leur travail.
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Message par cclub75 » 19 févr. 2006, 23:04

C'est assez étonnant : on focalise sur l'Iran et les dangers de son programme nucléaire...

Mais quid du Pakistan ?

Voilà un pays musulman, 2.3 fois plus peuplé que l'Iran, disposant d'un arsenal nucléaire, de vecteurs, et qui a montré plus d'une fois son côté belliciste et extrêmiste.

On dit que le Pakistan est l'allié des US (ou l'inverse). C'est une vue de l'esprit. Le régime actuel du gen Musharaf est effectivement un allié. Mais cet homme n'est pas éternel (bien qu'il ait survécu à plusieurs tentatives d'assassinat)...

Rappelons-nous : avant 79, l'Iran aussi était un allié "stratégique" des USA et de l'Occident...

La vérité est que la "rue" et beaucoup de membres au gouvernement, haïssent l'occident. Ce sentiment anti occidental est exarcerbé depuis 2001. Nous sommes à la merci d'un changement de régime.

La vérité est que le Pakistan, pour qui a peur des musulmans, est une véritable bombe à retardement. Qui risque fort de nous pêter au visage. On pourra d'ailleurs chaleureusement remercier les Américains. Ils ont trop joué avec le feu avec ce pays.

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Message par mahiahi » 20 févr. 2006, 10:14

D'un autre côté, le Pakistan a un ennemi plus immédiat : l'Inde (pour le Cachemire)
Par effet rebond, cela enracine "la plus grande démocratie du monde" dans le camps occidental...
On pourrait pensser que du coup ça en éloignerait l'autre superpuissance à venir : la Chine, mais cette dernière a aussi ses minorités musulmanes remuantes : elle n'est donc peut-être pas si mauvaise que çà l'opposition Islam-Démocratie... pour un oeil machiavélique US :twisted:
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par metamec » 20 févr. 2006, 16:12

La vérité est que la "rue" et beaucoup de membres au gouvernement, haïssent l'occident. Ce sentiment anti occidental est exarcerbé depuis 2001
Que devons nous comprendre dans le mot "rue"? La majorité des pakistanais?
Qu'est ce qui te permets de penser que les pakistanais haïssent l'occident?
Les personnes que j'ai rencontré et qui ont voyagé au Pakistan n'ont pas rencontré la même "rue " que celle dont tu parles.

Par contre le pouvoir est bien sur un fil, et il y a bien des extrémistes, mais le pakistanais de la rue n'a pas pour rêve de détruire l'occident
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
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Message par Cheb » 20 févr. 2006, 17:22

Juste une remarque comme ca
En regardant la carte au dessus je viens de me rendre compte d une chose : Si l Iran passe au nucleaire, ca va faire une belle brochette geographique Iran/Pakistan/Inde de pays nuclearisant dans la region.
"Si vous n'aimez pas mes idées, ce n'est pas grave, j'en ai d'autres" (Marshall Mc Luhan)

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Message par cclub75 » 21 févr. 2006, 12:42

metamec a écrit : Que devons nous comprendre dans le mot "rue"? La majorité des pakistanais?
Qu'est ce qui te permets de penser que les pakistanais haïssent l'occident?
La "rue" ce sont les égyptiens qui votent pour les Frères. La "rue" ce sont les Palestiniens qui votent pour le Hamas. La "rue" ce sont les Algériens qui ont voté pour le FIS dans les années 90.

La "rue" ce sont ceux qui rêvent de voter de la même manière au Maroc, en Tunisie, en Arabie Saoudite, au Pakistan mais qui ne peuvent pas car ils vivent dans des dictatures... à poigne.

La "rue" ce sont les musulmans dans le sud de la Thaïlande qui veulent recréer le califat dans lequel ils vivaient au début du siècle.

La "rue" ce sont les Iraniens qui manifestent, et qui ont renversé le Shah en 79.

Et je pourrais multiplier les exemples ad nauseam.

Bref, ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Même si je reconnais que le mot de "rue" n'est ni très élégant, ni très juste...

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