L’ENCLAVEMENT DU KAZAKHSTAN
La question de l’enclavement du Kazakhstan représente le principal point noir pour le
développement énergétique du pays. Actuellement, l’évacuation du pétrole kazakhstanais se fait
principalement par :
– l’oléoduc Atyraou/Samara, dont la capacité devrait être doublée pour atteindre
20 Mt/an ;
– l’oléoduc Tenguiz Novorossiisk (Caspian Pipeline Consortium, d’une longueur de
1 500 km), entré en service en novembre 2001. La capacité initiale du CPC - qui est de 28 Mt/an -
pourrait être portée à 67 Mt.
Plusieurs autres projets d’oléoducs sont aujourd’hui en cours de réalisation ou
envisagés :
– l’option Ouest : l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (dit MEP "Main Export Pipeline"),
qui vient d’être inauguré et qui entrera en service à la fin de l’année. Sa capacité pourrait être portée
jusqu’à 1 million de barils/j. Le remplissage de cet oléoduc dépend en partie des huiles
kazakhstanaises qui pourraient être acheminées par barge d’Aktau à Sangatchal à partir de 2006 à
hauteur de 0.4 million de barils/j (la construction d’un oléoduc de raccord transcaspien se heurte à
l’absence de définition du statut de la Caspienne). Le Président kazakh a renouvelé les engagements
du Kazakhstan à alimenter ce pipeline lors de son inauguration à Bakou, le 25 mai 2005.
– l’option chinoise : présenté par les interlocuteurs gouvernementaux de la Mission
comme la priorité, le projet d’oléoduc sino-kazakh se concrétise, sa mise en fonctionnement étant
prévue pour le mois de juin. Il relie un gisement de la Caspienne à la province du Xinjiang et a été
achevé en décembre 2005. Sa capacité initiale devrait atteindre 200 000 b/j.
– la troisième et dernière option est l’option iranienne (Kazakhstan – Turkménistan -
Iran), évoquée ci-dessus.
Toutefois, même si le discours officiel est celui d’un équilibre entre
Russie, Etats-Unis, Chine, Europe et pays musulmans, les Kazakhstanais sont
néanmoins prompts à rappeler à leurs interlocuteurs qu’ils ne peuvent qu’avoir la
politique de leur géographie. Or celle-ci leur rappelle qu’ils partagent avec la
Russie la plus longue frontière terrestre au monde…
B – Producteur puissant, la Russie est-elle aussi un partenaire
fiable ?
Cette question peut sembler paradoxale : la Russie n’a, y compris
pendant la période soviétique, jamais manqué à ses engagement contractuels vis-àvis
de ses partenaires européens. Reste que la crise gazière avec l’Ukraine à
l’hiver 2005,
La mission d’information « Energie et géopolitique » est composée de :
M. Paul Quilès, Président, M. Jean-Jacques Guillet, Rapporteur, MM. René
André (1), Jean-Louis Bianco, Philippe Cochet, Jacques Godfrain, Pierre Goldberg,
François Guillaume, Jean-Pierre Kucheida, François Loncle, Axel Poniatowski,
Daniel Poulou, Eric Raoult, Mme Chantal Robin-Rodrigo, MM. Rudy Salles,
Henri Sicre.
(
page 130 du pdf datant de nov 2006
http://www.rac-f.org/IMG/pdf/AN_E_et_ge ... les_06.pdf
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique