Nigéria

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 03 févr. 2018, 13:36

Nigéria : le coût de production du baril sur Egina sera de 20 dollars le baril

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Agence Ecofin 31 janv 2018

Au Nigéria, Rabiu Bello, le patron de la branche opérationnelle de la NNPC, la compagnie publique nationale du pétrole, a révélé que le coût de production du baril sur le projet pétrolier Egina sera de 20 dollars.

Le responsable a fait cette révélation lundi, devant le Sénat, dans le cadre de l’enquête ouverte par l’assemblée sur la contribution au contenu local du projet. L’enquête a été ouverte en décembre dernier, car le Sénat a estimé que le projet qui devrait générer 200 000 b/j, profiterait très peu à la population.

A partir de cette donnée, M. Bello a rassuré que le projet sera rentable pour « toutes les parties prenantes ». De même, le directeur général de Total au Nigéria, Nicolas Terraz, a déclaré dans sa présentation, qu'au début de la production, le projet Egina augmentera d’environ 10%, la production pétrolière du Nigéria.
https://www.agenceecofin.com/production ... s-le-baril

le français TOTAL est à 24 % sur cette affaire derrière le Chinois CNOOC à 45%

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http://www.oilmapng.com/viewField_page.php?id=44

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Message par energy_isere » 23 févr. 2018, 22:45

Encore une centrale avec les Chinois :
Nigeria : China Energy Engineering construira la centrale thermique de Sagamu, de 400 MW de capacité


Agence Ecofin 20 dev 2018

La China Energy Engineering Group Corporation (CEEC) a remporté un contrat de construction d’une centrale à cycle combiné de 400 MW, au Nigeria. L’infrastructure qui sera implantée à Sagamu, dans l’Etat d’Ogun, aura un coût de mise en place estimé à 550 millions $, mais la valeur du contrat obtenu n’a pas été divulguée.

Selon les termes de l’accord, l’entreprise chinoise sera en charge du développement, de l’acquisition des matériaux ainsi que de la construction de la centrale de Sagamu. « La China Energy conduira également la mobilisation financière du projet avec l’appui des banques internationales chinoises », a déclaré Samuel Marcus, le directeur exécutif de la Sagamu Independant Power Plant (SIPP) qui est en charge de la mise en œuvre du projet.

La SIPP espère que la mobilisation financière sera clôturée, d’ici le troisième trimestre de l’année en cours, afin que les travaux puissent démarrer et que la centrale entre en service, d’ici à 2020. Il est prévu que les travaux soient répartis en deux phases. La première permettra de mettre en place 250 MW de capacité et la seconde, de porter la puissance de l’infrastructure aux 400 MW prévus.
https://www.agenceecofin.com/production ... e-capacite

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Message par energy_isere » 05 mai 2018, 12:31

Le Nigeria se donne deux ans pour atteindre un taux zéro de gaz torché

Agence Ecofin 03 Mai 2018

Au Nigeria, le niveau zéro de gaz torché sera une réalité en 2020. C’est ce qu’a promis, hier, le directeur général de la société publique du pétrole (NNPC), Dr Maïkanti Baru, lors d’une conférence sur les technologies de développement offshore, à Houston, au Texas.

« Le niveau total de gaz torché a considérablement été réduit à environ 800 millions de pieds cubes standard par jour, et dans les 1-2 prochaines années, nous aurions complètement assuré zéro gaz torché au niveau de tous les producteurs de gaz naturel », a affirmé le chef d’entreprise.

L’annonce a été positivement accueillie par les organisations qui militent pour moins de torchage de gaz dans le pays, souligne la presse locale.

Pour atteindre cet objectif, M. Baru a révélé qu’une approche en trois volets a été adoptée, pour notamment monétiser la ressource. Elle consistera d’abord à contraindre les compagnies qui souhaitent développer des projets de production de gaz, à soumettre au régulateur un plan visant à garantir zéro émission de gaz torché.

Ensuite, le deuxième volet concernera une réduction progressive du torchage, grâce à une combinaison d'interventions stratégiques ciblées dans le plan directeur du gaz.

Enfin, l’approche prendra en compte le renforcement des pénalités par le biais d'une législation conforme au Règlement de 2018 sur le brûlage du gaz. A cet effet, la NNPC plaide en faveur de l’adoption en urgence d’une législation particulière.

Si cette politique est bien suivie, le Nigeria pourrait passer du rang de deuxième pays où le volume de gaz torché est le plus élevé à la septième place, indique le directeur de la NNPC. Par ailleurs, cela permettra de gonfler les ventes de gaz du pays et, par conséquent, ses revenus.

Le brûlage de gaz est considéré comme un gâchis dans l’industrie. Pire, cette technique de combustion du gaz provoque d’énormes émissions de CO2.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... gaz-torche

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Message par energy_isere » 19 mai 2018, 13:39

Nigeria : la première centrale nucléaire verra le jour au cours de la prochaine décennie

Agence Ecofin 18 mai 2018

Le Nigeria mettra sa première centrale nucléaire en service au cours de la prochaine décennie, a annoncé Simon Pesco Mallam, le directeur de la Commission nigériane de l’énergie atomique (Nigatom). « Nous avons une feuille de route qui prévoit que ce soit fait au milieu des années 2020. Nous espérons que la première infrastructure entamera sa phase d’exploitation commerciale et que trois centrales supplémentaires s’y ajouteront dans les 5 à 10 années suivantes.», a affirmé le responsable, rapporte The Guardian.

Le responsable a également rappelé que le Nigeria a un accord de développement nucléaire avec la Russie, mais qu’aucun contrat commercial n’avait encore été signé. Il dément ainsi la rumeur selon laquelle le pays aurait signé avec la Rosatom, la compagnie nucléaire russe, un accord de 20 milliards $.

Selon M. Mallam, le nucléaire est l’une des solutions au déficit énergétique auquel fait face actuellement, le Nigeria. Mais dans le même temps, les experts sont plus réticents, affirmant qu’il n’a pas encore les moyens de mettre en place un tel projet.
https://www.agenceecofin.com/nucleaire/ ... e-decennie

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Message par energy_isere » 18 juin 2018, 13:55

Nigeria: chercher l'or dans l'espoir de sortir du tout pétrole

18 juin 2018

Les habitants de la région ont toujours su qu'un vaste gisement d'or reposait sous les cacaoyers et les massifs de bambou de la jungle tropicale de l'Etat d'Osun, dans le sud-ouest du Nigeria.

Obsédé par la très lucrative exploitation pétrolière, le pays a négligé l'or durant des décennies. Mais le gouvernement cherche aujourd'hui à redynamiser un secteur minier moribond et diversifier ses revenus, plombés par l'effondrement des cours du baril depuis 2014.

Quelques sociétés misent déjà sur ce secteur, avec l'espoir de réitérer l'expérience fructueuse des pays voisins comme le Ghana, le Sénégal et la Sierra Leone.

Par une matinée humide, Segun Lawson, directeur général de Thor Explorations, guide ses visiteurs sur le site où se trouve la mine rachetée par sa société.

"Personne ne connaît l'exploitation minière au Nigeria", affirme M. Lawson, vêtu d'une chemise blanche, d'un pantalons chino et de bottes de chantier, en marchant le long d'une route de terre rouge envahie d'insectes volants.

Le gouvernement nigérian a creusé la mine dans les années 1980, "mais le pétrole était si abondant qu'ils l'ont tout simplement abandonnée", ajoute-t-il, s'arrêtant au bord d'une vieille tranchée de 20 mètres de profondeur.

"L'or coule sur 210 mètres de profondeur", poursuit le géologue devant un courtier britannique visiblement impressionné par le chiffre.

Lawson espère démarrer la première production d'or à grande échelle du Nigeria début 2020: "C'est à notre portée. On se trouve dans une petite province aurifère que personne n'a explorée avec la technologie moderne".

L'exploitation aurifère est une histoire ancienne en Afrique de l'Ouest. La région, qui accueillait alors les puissants royaumes d'Asante et du Mali, était au Moyen-Age une source majeure de lingots pour la Méditerranée et le monde arabe.

Ce commerce a été éclipsé par la traite négrière, avant d'être relancé à la fin du XIXe siècle, lorsque les Européens ont introduit de nouvelles techniques d'exploitation minière industrielles.

Dans les années 2000, un "super-cycle" des matières premières a entrainé un autre boom, les avancées techniques aidant à découvrir de nouveaux sites et à rendre l'exploitation minière plus productive.

Mais ces nouvelles technologies ont mis du temps à arriver au Nigeria.

Un peu plus bas sur la route menant à la mine, la ville d'Ilesa accueille un petit marché où les mineurs artisanaux vendent des pépites d'or alluvionnaire extraites du sol au terme d'efforts éprouvants.

"Nous avons toujours eu l'or mais nous n'avions pas les ressources pour l'exploiter", affirme Adeyeye Bamidele Adeniji, un chef traditionnel en accueillant les responsables de Thor Explorations dans sa maison d'Ilesa.

"Mon esprit est très clair, il faut se mettre au travail", dit-il "Nous comptons sur vous pour nous en faire bénéficier".

Au Nigeria comme dans toute l'Afrique de l'Ouest, des dizaines de milliers de personnes travaillent dangereusement dans des mines à ciel ouvert, à la recherche d'or, d'étain ou de saphirs.

"Leur nombre et la faiblesse des règlementations encadrant leurs activités alarment de nombreux environnementalistes dans la région", affirme Cassandra Mark-Thiesen, chercheuse à l'Université de Bâle.

"Le recours au travail des enfants, les morts accidentelles chez les mineurs et la contrebande des minerais sont également problématiques".
Le Nigeria a bâti une industrie pétrolière et gazière sophistiquée au détriment de tout le reste. La plus grande économie de l'Afrique dépend du pétrole pour 70% de ses recettes publiques, malgré d'importantes ressources en fer, en or et autres minerais.

- "Long terme" -

Depuis son arrivée au pouvoir en 2015, le gouvernement du président Muhammadu Buhari tente de s'affranchir de cette dépendance aux hydrocarbures.

L'an dernier, la Banque mondiale a approuvé un crédit de 150 millions de dollars pour soutenir la croissance du secteur minier du Nigeria, qui représente actuellement moins de 1% du produit intérieur brut.

Le secteur minier nigérian est confronté à de gros problèmes, notamment le manque d'infrastructures de base pour le transport des minerais et l'insuffisance de données géologiques.

"Il faut être gourmand sur le long terme pour réussir au Nigeria", souligne Gabriel Olumide Odediran, responsable des investissements chez Asset and Resource Management Company, basé à Lagos.

"Essayer de faire de l'argent rapidement ne fonctionnera pas ici".

Segun Lawson, qui a convoité la mine pendant des années avant de l'acheter, se voit comme un pionnier de la "nouvelle ruée" vers l'or. Mais il doit publier l'étude de faisabilité définitive avant de commencer les travaux sur la mine.

Se posera ensuite la question de l'équipement: les concasseurs et les broyeurs, introuvables au Nigeria, devront être importés de Chine.

"Développer la mine est assez surréaliste", affirme le géologue avec enthousiasme. "Nous n'imaginions pas que ça irait aussi loin".
https://www.romandie.com/news/Nigeria-c ... 928347.rom

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Message par energy_isere » 11 août 2018, 13:32

Le Nigéria économisera 7,5 milliards $ / an avec la mise en service de la raffinerie pétrolière de Dangote

Agence Ecofin 06 Aout 2018

Grâce au démarrage de la production sur la raffinerie pétrolière d’Aliko Dangote, le Nigéria devrait économiser chaque année 7,5 milliards de dollars sur ses importations de produits pétroliers. C’est ce qu’a déclaré dans une interview, le week-end dernier, Devakumar Edwin (photo), le patron de la branche de raffinage pétrolier du Groupe Dangote.

« La raffinerie permettra d’économiser une énorme quantité de devises car, aujourd’hui, nous investissons énormément d’argent pour l’importation de produits pétroliers et nos réserves de devises sont en train de s’épuiser.», a-t-il affirmé selon des propos rapportés par This Day.

Il faut notifier que le Nigéria qui est le plus important producteur de pétrole d’Afrique, importe plus de 80% de sa consommation interne, à cause de la faible capacité de traitement de ses infrastructures de raffinage.

........

Cet état de choses exerce une forte pression sur les réserves extérieures du pays et a récemment entraîné une dépréciation du Naira, la monnaie locale.

Par ailleurs, Devakumar Edwin a ajouté que la nouvelle raffinerie qui sera installée dans la zone industrielle de Lekki à Lagos, aidera le gouvernement fédéral à créer un secteur de raffinage domestique robuste, capable de réduire les importations et de sauver le pays de la fuite des capitaux.

L’usine permettra de traiter 650 000 barils de pétrole par jour. Avec d’autres projets annexes dans la production d’engrais et le transport de gaz naturel via gazoduc, le Groupe Dangote envisage de créer environ 4 000 emplois directs et 145 000 emplois indirects.
https://www.agenceecofin.com/trade/0608 ... de-dangote

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Message par energy_isere » 08 sept. 2018, 12:35

Nigeria : la Chine financera à hauteur de 85% le gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK)


Agence Ecofin. 5 sept 2018

Au Nigeria, le projet de construction du gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK) a reçu une garantie de financement de 85% de la société publique chinoise du pétrole (CNPC). Ceci, dans le cadre du sommet sur la coopération sino-africaine (FOCAC).

La ligne dont le coût de réalisation prévu est de 2,8 milliards USD aura une longueur de 614 km et est destinée à acheminer du gaz, à partir du sud, vers le centre et le nord du pays. Une connexion qui facilitera la fourniture en combustible des centrales thermiques et un meilleur accès à l’électricité.

Les 15% restants de l’enveloppe seront assurés par les deux consortiums engagés dans la réalisation des 400 premiers kilomètres de la ligne : Oando PLC / Oilserve et China Petroleum Pipeline Bureau (filiale de la CNPC) / Brentex.

Le financement sera dégagé par la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) et la Bank of China. L’agence chinoise de crédit à l’exportation Sinosure fournira la couverture d’assurance.

Il faut rappeler, qu’en avril dernier, les deux consortiums engagés dans la construction du gazoduc ont chacun obtenu des contrats de réalisation de 200 km sur les 614. La dernière tranche sera bientôt attribuée.

« Nous voulons maximiser les travaux de construction avant la fin de l’année. Nous espérons que les accords de financement seront rapidement réglés afin que nous puissions lancer le projet en octobre, au début de la saison sèche », a affirmé Maïkanti Baru (photo, à gauche), le directeur général de la société publique nigériane du pétrole (NNPC).

Pour sa part, Wang Shihong (photo, à droite), vice-président de la CNPC, a déclaré que sa société accorde une grande importance au projet AKK et que cela marquera le début de la coopération entre les deux entités.
https://www.agenceecofin.com/transport/ ... a-kano-akk

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Message par energy_isere » 25 sept. 2018, 11:20

Corruption au Nigeria: le secteur pétrolier toujours aussi opaque

AFP 25/09/2018

Se présentant comme le président anticorruption, le président Muhammadu Buhari avait promis de remettre de l'ordre dans le secteur pétrolier au Nigeria, premier producteur de brut d'Afrique, et de le nettoyer de ce "cancer".

Au terme de son mandat, des voix s'élèvent pour dénoncer l'opacité du secteur, même dans son propre camp, alors qu'il est candidat à sa succession pour la présidentielle de février 2019.

En arrivant au pouvoir en 2015, l'ancien général s'est autodésigné ministre du Pétrole en plus de son rôle de président.

Son premier chantier était de réformer le système des subventions au carburant, mis en place au Nigeria pour acheter la paix sociale: l'immense majorité des Nigérians ne profite en rien des 2 millions de barils exportés chaque jour.

Pire, le géant d'Afrique de l'Ouest dispose de très peu de raffineries et doit réimporter la quasi-totalité des dizaines de millions de litres d'essence pour la consommation de ses 180 millions d'habitants.

Face à cette aberration, le gouvernement prend en charge une grande partie des coûts de distribution permettant aux consommateurs, qui sont avant tout des électeurs, d'acheter leur essence à 145 nairas le litre (0,34 euro, soit la moitié du prix au Bénin voisin).

Néanmoins, les distributeurs ont abusé de ce système, en fixant des taux d'achat de pétrole raffiné beaucoup plus importants que s'il était vendu directement au consommateur.

Autre inconvénient de ces subventions: lorsque l'Etat ne paie pas ses dettes et doit de fortes sommes d'argent aux distributeurs, ils coupent les vannes, causant des pénuries d'essence désastreuses pour l'économie et le chaos.

Pour éviter ces deux écueils, le président Buhari a décidé de suspendre une grande partie des sociétés d'importation de carburant, faisant de la Société nationale nigériane de pétrole (NNPC), le principal importateur de carburant.

Ses défenseurs assurent que le pays est ainsi mieux protégé des pénuries. Mais pour ses opposants, cela rend la NNPC, historiquement connue pour être la caisse noire de l'Etat, encore plus puissante et cela ne peut qu'aggraver une corruption déjà massive dans le secteur.

- Astronomique -

La NNPC exporte le brut. Réimporte l'essence. Et rend l'argent au gouvernement après avoir déduit la somme des subventions... dont le montant augmente considérablement.

"L'administration Buhari avait promis plus de transparence dans les opérations de la NNPC, mais ce n'est pas le cas", explique à l'AFP Cheta Nwanze, directrice de recherche pour SBM Intelligence à Lagos. "Les subventions n'ont pas +fortement+ augmenté. Elles ont augmenté de façon astronomique".

Selon les données de la NNPC, l'Etat a payé 215 millions de dollars en avril, soit près de cinq fois le montant de 46 millions de dollars enregistré en novembre. En mai, le montant atteignait 245 millions de dollars.

A quelques mois de la présidentielle, Abel Akeni de BudgIT, un groupe de la société civile qui lutte contre la corruption, regrette que "la NNPC se soit soumise à aucune forme de surveillance directe". "On craint vraiment que l'argent puisse être redirigé. On ne sait pas qui reçoit quel montant".

- "Inacceptable" -

En avril, le secrétaire d'Etat au Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu, avait déclaré que l'Etat nigérian dépensait 3,9 milliards de dollars chaque année en subventions (321 millions de dollars par mois). Comme souvent, il s'est ensuite retracté.

Il s'est probablement souvenu du sort de l'ancien gouverneur de la Banque Centrale, Lamido Sanusi, qui avait accusé la NNPC de ne pas avoir reversé 20 milliards de dollars de revenus du pétrole à l'Etat en 2014, sous l'administation de Goodluck Jonathan. Il avait été aussitôt remercié.

La ministre des Finances, Kemi Adeosun, avait déploré en juin ces dépenses "inacceptables". Elle a depuis été forcée à la démission.

Les députés de l'opposition ont déclaré en juillet qu'il y avait un "besoin urgent" d'enquêter sur les manquements de la NNPC.

Le porte-parole de la NNPC, Ndu Ughamadu, n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.

Mais la ligne officielle est que l'augmentation soudaine des fonds pour les subventions s'explique par la hausse des coûts à l'importation de l'essence et à l'augmentation du prix du baril.

Une des solutions possibles serait de faire fluctuer le prix à la pompe en fonction du prix du baril et de fixer celui des subvenstions. Cela éviterait les manipulations des chiffres au sein de la NNPC.

"Mais le gouvernement ne parvient pas à l'imposer", constate l'économiste nigérian Nonso Obikili. "Il y a trop de personnes qui ont des intérêts avec ce système".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2e1a3d998b

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Message par Raminagrobis » 25 sept. 2018, 23:40

energy_isere a écrit :
25 sept. 2018, 11:20
Corruption au Nigeria: le secteur pétrolier toujours aussi opaque

AFP 25/09/2018

Se présentant comme le président anticorruption, le président Muhammadu Buhari avait promis de remettre de l'ordre dans le secteur pétrolier au Nigeria, premier producteur de brut d'Afrique, et de le nettoyer de ce "cancer".
Mouais. Ca fait un peu 60 ans qu'ils essaient. Et il faudrait se hâter avant que la production ne s'arrête. :D

lien La production est au plancher là, 1.71 Mb/j en aout, en juillet c'était même 1.53 Mb/j...
Ca diminue grosso modo depuis 2010, avec un pic à 2.5 Mb/j.
En 2017 c'était presque 2 Mb/j, je suis étonné qu'ils puissent avoir perdu autant en un an. Il doit y avoir des plateformes HS ou en maintenance.


Lien Malgré la baisse de production de pétrole, le PIB est à +1.5%... Ce qui fait -1% par habitant, vu que la population augmente de 2.5% par an.
Toujours moins.

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Message par energy_isere » 14 oct. 2018, 10:58

Nigeria : une centrale à gaz de 300 MW sera implantée à Ibigwe

Agence Ecofin 9 oct 2018

Au Nigeria, une centrale à gaz de 300 MW sera construite à Ibigwe. La mise en place de cette infrastructure entre dans le cadre d’un accord d’exploitation du champ pétrolier éponyme signé par e gouvernement avec la Waltersmith Refining and Petrochemical Company.

La société pétrolière qui a signé le contrat d’exploitation depuis 2004, a obtenu l’année dernière, l’autorisation de la commission de régulation de l’électricité pour construire la centrale électrique.

La centrale sera alimentée grâce au gaz produit sur un champ marginal de l’entreprise, dont elle consommera environ le tiers de la production. Sa production permettra d’alimenter 118 000 ménages et 27 000 entreprises commerciales et industrielles.

La mise en place de cette infrastructure permettra au pays de réduire son déficit énergétique. Le Nigeria a en effet une production électrique de 7 000 MW environ dont seulement 5 000 MW sont distribués faute d’infrastructures de transport suffisantes et une demande énergétique de 12 000 MW.
https://www.agenceecofin.com/centrale/0 ... e-a-ibigwe

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Message par energy_isere » 21 déc. 2018, 08:49

Suite de ce post du 3 fev 2018 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 8#p2266098

Total démarre la production sur le champs offshore de Egina en février avec une production initiale de 100 000 b/j.
A terme il est prévu 200 000 b/j.
Par ailleurs le Nigeria doit reduire de 40 0000 b/j la production pour se conformer aux dernières décisions de l'Opep.
Total To Launch Oil Exports From New Nigerian Field In February

By Tsvetana Paraskova - Dec 20, 2018

Just as OPEC and partners will have started the new round of production cuts to reduce oversupply, France’s Total is set to begin exports from the new ultra-deep Egina oil field offshore Nigeria in February 2019, at an initial rate of just over 100,000 bpd, Bloomberg reported on Thursday, quoting a copy of a loading program for the new grade it had seen.

The Egina oil field project is based on a subsea production system connected to a floating production, storage and offloading (FPSO) unit. The field’s production capacity is forecast at 200,000 bpd—around 10 percent of Nigeria’s total oil production, the project operator Total says.

According to Bloomberg estimates, 200,000 bpd in exports will make Egina the fourth biggest Nigerian crude grade in terms of volumes.

The timing of the new field start-up coincides with the OPEC/non-OPEC production cuts, from which Nigeria wasn’t spared this time around. The report of start of exports also comes as oil prices continue to be depressed by market fears that the cuts may not be enough to erase the oversupply, especially if fears of slowing global economic growth materialize.

Following a wave of militant violence in 2016 and early 2017, Nigeria’s oil production started to recover in the latter half of 2017, when attacks on oil infrastructure subsided.

This year, after some hiccups and pipeline outages during the spring and early summer, Nigeria’s crude oil production has been on the rise since August, and production is set to further increase with the imminent start-up of Egina.

Despite some concerns over the stability of Nigeria’s oil operations ahead of the February elections, the country wasn’t exempted from the new OPEC+ production cut deal. Fellow African producer Libya, alongside Iran and Venezuela, were granted exemption from the cuts, but Nigeria wasn’t.

Nigerian Oil Minister Emmanuel Kachikwu told local news outlet THISDAY last week that the country hadn’t asked for an exemption, and that it could contribute with up to 40,000 bpd to the 800,000 bpd OPEC has pledged to cut from January. The 40,000-bpd figure is some 2.5 percent of Nigeria’s current crude oil production of 1.7 million bpd, the minister said.

By Tsvetana Paraskova for Oilprice.com
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... ruary.html

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 22 déc. 2018, 10:36


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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 03 janv. 2019, 01:01

Nigéria: Total démarre la production du champ pétrolier offshore géant d'Egina

AFP le 02 janv. 2019

Le groupe pétrolier français Total a annoncé mercredi le démarrage le 29 décembre de la production sur le champ pétrolier offshore géant d'Egina, au Nigéria, avec un objectif de 200 000 barils/jour, soit 10% de la production du pays. L'unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du champ d'Egina est "la plus grande jamais construite par Total", précise le groupe dans un communiqué.

Le champ d'Egina, situé à 150 km des côtes du Nigeria, fait partie du bloc OML 130, dont Total Upstream Nigeria Ltd est l'opérateur. Total y détient une participation de 24% en partenariat avec la compagnie nationale nigériane NNPC, ainsi que la compagnie nigériane South Atlantic Petroleum (SAPETRO, 15%), la chinoise CNOOC (45%) et la brésilienne Petrobras (16%).

Total a souligné que le démarrage de la production à Egina avait été réalisé pour un coût de près de 10% inférieur au budget initial, soit "une économie de plus d'un milliard de dollars". "Egina permettra d'accroître la production et les cash flows du groupe dès 2019", a déclaré le directeur général de l'Exploration-Production de Total, Arnaud Breuillac, cité dans le communiqué.

Le directeur ajoute que "du potentiel reste encore à développer à proximité", en indiquant que le groupe étudie le raccordement du champ de Preowei à la plateforme d'Egina. Une décision d'investissement est attendue en 2019.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ina-190102

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 03 janv. 2019, 15:11

(Egina) .............
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Découvert en 2003, le champ d’Egina est le second développement mis en production sur le bloc OML (Oil Mining Lease) 130, détenu à 24% par Total. Le premier est le champ d’Akpo, démarré en 2009. Une décision d’investissement pour un troisième, Preowei, est attendue en 2019

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Total est présent au Nigeria depuis 50 ans et y possède plus de 550 stations-service. En 2017, sa production dans le pays s’est établie à 267 000 barils de pétrole par jour. Le groupe possède des participations dans 34 licences de production (OML) qui incluent deux permis d’exploration, et opère dans cinq d’entre eux.

En offshore, en plus de l’OML 130, Total opère l’OML 99 (qu’il détient à 40%) où se situe la découverte d’Ikike, l’OML 100 (40%) et l’OML 102 (40%) où le projet Ofon 2 a été délivré en 2016. A terre, Total opère l’OML 58 (40 %) dans le cadre d’une co-entreprise avec NNPC. Le Français développe également des activités de gaz naturel liquéfié (GNL) et détient 15 % dans la société Nigeria LNG Ltd, qui opère six trains de liquéfaction de GNL sur Bonny Island.
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... al.N788454

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 13 janv. 2019, 09:39


Nigeria Producing 1.78 Million Barrels Of Crude Per Day

Reuters Thursday, January 10, 2019

Nigeria is producing 1.78 million barrels of crude oil per day (MMbbl/d), Minister of State for Petroleum Emmanuel Kachikwu said Jan. 9.

Kachikwu added that the West African country was expecting output from the Egina oil field to reach 150,000 bbl/d by the end of the month, which could boost total production.

“The work that we have at the ministry is to determine what component of that 150,000 barrels is pure crude and what is condensates,” he told reporters in Abuja after a cabinet meeting. “If it is pure crude it raises certain other implications in terms of the OPEC quota. If it is condensates then obviously we smile.”

With production cuts agreed by OPEC, Nigeria’s output has been around 1.74 million, excluding extremely light oil known as condensates. The minister said Nigeria produced condensates of 350,000 bbl/d.

Kachikwu has said Nigeria aimed to produce 2.2 MMbbl in 2019.

The minister said the cabinet approved a contract to replace a crude pipeline for Opkoho and Okono fields on OML 119 for $37 million to help boost output.

Kachikwu also said state-owned Nigerian National Petroleum Corp. and prospective private investors were in disagreement on financial terms over the revamp of the country’s refineries.
https://www.epmag.com/nigeria-producing ... ay-1727946

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