Nigéria

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Message par energy_isere » 04 janv. 2025, 11:06

La Banque centrale nigériane doute de l’objectif des 2 millions b/j de pétrole

Agence Ecofin 30 dec2025

Le mois dernier, le Nigeria a atteint une production de 1,8 million b/j et a annoncé une hausse prévue de la production de 30 % d’ici décembre 2024, pour atteindre 2 millions b/j. Une prévision qui repose sur des mesures de sécurité renforcées et des incitations aux investisseurs.

Après plusieurs années à enregistrer une production pétrolière en dessous de 1,5 million de barils par jour en raison des vols, du vandalisme touchant les oléoducs et du manque d’investissements, le Nigeria a pu atteindre un plateau de 1,8 million de barils par jour en novembre dernier.

Ceci, grâce aux réformes entreprises depuis l’année dernière par l’administration Tinubu, pour relancer la production. Le plan consiste, entre autres, à porter progressivement la production à 4 millions b/j de brut, d’ici 2030.

Le plan prévoit aussi de porter la production gazière à 12 milliards de pieds cubes, soit plus du triple de son niveau actuel de 3,5 milliards de pieds cubes par jour. Pour atteindre cet objectif, l’administration Tinubu a mis en œuvre des allègements fiscaux, approuvé la vente d’actifs et renforcé la sécurité autour des installations pétrolières.

Le régulateur de l’amont pétrolier (NUPRC) prévoit en outre un appel d’offres pour 31 blocs pétroliers et gaziers, couvrant des zones à terre et offshore et un autre appel d’offres pour des périmètres ayant fait l’objet de découvertes, mais qui n’ont pas été mis en exploitation.

Malgré ces efforts, la Banque centrale du Nigeria a émis des doutes quant à l’atteinte de l’objectif de produire 2 millions de barils de pétrole et de condensats par jour d’ici la fin de 2024 et à court terme. Dans son dernier rapport économique, l’institution pointe le vieillissement des infrastructures et les inefficacités opérationnelles comme les principaux obstacles à l’atteinte de cet objectif.

« L’absence de solutions durables pour moderniser les pipelines et limiter les vols de brut risque de compromettre la viabilité de cet objectif ambitieux. La réussite de cette stratégie déterminera si le Nigeria pourra enfin s’imposer comme un producteur de pétrole fiable sur la scène internationale », a-t-elle indiqué dans son rapport.

Cette remarque intervient alors que de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’état de délabrement avancé des infrastructures de transport de pétrole brut dans le bassin du delta du Niger, victimes de vandalisme répété ces dernières années et d’un manque d’investissements pour leur remise à niveau.

Ni le régulateur de l’amont ni la NNPC ne se sont encore prononcés sur les conclusions du rapport de la Banque centrale.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... de-petrole

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Message par energy_isere » 11 janv. 2025, 19:55

en lien avec ce post du 27 nov 2024 viewtopic.php?p=2403077#p2403077
Nigeria : la raffinerie de Warri opérationnelle après 8 ans d’inactivité

Agence Ecofin 07 janvier 2024

La raffinerie de Warri faisait l’objet de travaux de réhabilitation depuis plusieurs mois tout comme celle de Kaduna et aussi l’installation de Port-Harcourt qui est entrée en service il y a quelques semaines.

Après la raffinerie de Port-Harcourt, opérationnalisée fin novembre 2024, c’est au tour de la raffinerie de Warri d’entrer en service. Cet événement marque la finalisation des travaux de réhabilitation de l’installation, hors de service depuis 2017.

Dimanche 5 janvier, les négociants pétroliers ont commencé à s’approvisionner en carburant à partir de la raffinerie de Warri, selon des organisations faîtières de l’industrie pétrolière du Nigeria, citées par la presse locale.

D’après Harry Okenini, responsable de la branche locale de l’Independent Petroleum Marketers Association of Nigeria (IPMAN) dans l’État du Delta, la raffinerie de Warri est en mesure de livrer du diesel et du kérosène, bien qu’elle ne fonctionne pas encore à pleine capacité.

Selon des déclarations de Bayo Ananuga, conseiller spécial du président pour l’information et la stratégie, l’installation fonctionne à 60 % de sa capacité de raffinage de 125 000 barils de brut par jour, à travers une seule des trois unités qui la composent.

La remise en service de la raffinerie de Warri marque un nouveau pas du gouvernement fédéral du Nigeria dans sa volonté de soutenir l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. C’est également un progrès majeur dans l’accroissement de la capacité de raffinage du pays.

Cette dernière devrait encore augmenter avec l’entrée en service attendue de la raffinerie de Kaduna, d’une capacité de 110 000 barils par jour, dont les travaux de réhabilitation devaient être bouclés au dernier trimestre 2024, selon les prévisions.

Il reste à l’État à garantir la gestion transparente et efficace de l’ensemble de ses raffineries réhabilitées dans un contexte marqué par des défis autour de la disponibilité du carburant au Nigeria. À ce propos, le Petroleum Products Retail Outlets Owners Association of Nigeria (PETROAN) considère la privatisation de ces dernières comme une solution pour y parvenir.

Abdel-Latif Boureima
https://www.agenceecofin.com/actualites ... inactivite

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Message par energy_isere » 01 févr. 2025, 16:22

Nigeria : les importations de carburant à leur plus bas niveau en 8 ans

Agence Ecofin 30 janvier 2025

Bien qu’il soit le premier producteur africain d’or noir, le Nigeria est paradoxalement connu pour être un important importateur de produits pétroliers. Une situation qui alourdit la facture énergétique du pays.

Selon des données publiées mercredi 29 janvier par Vortexa, une compagnie qui fournit des données sur les mouvements des cargaisons pétrolières, les importations d’essence du Nigeria sont tombées à leur niveau le plus bas depuis 2017.

Ces approvisionnements en essence ont atteint au mois de janvier 2025 environ 110 000 b/j. À titre de comparaison, le Nigeria en importait entre 200 000 et 400 000 b/j en 2017, selon des chiffres cités par la presse locale. Pour Samantha Hartke, analyste chez Vortexa, qui s’est exprimée sur le sujet, « le ralentissement des importations d’essence du Nigeria est dû en grande partie à la montée en puissance de la raffinerie Dangote ».

Il faut rappeler qu’en dépit de sa position d’exportateur de pétrole brut, le Nigeria importait entre 90 % et 95 % de ses besoins en carburant, d’après des données du Trésor français. Ce qui, selon Statista, a positionné le pays au premier rang des importateurs africains de produits pétroliers en 2023, avec un volume de 476 000 b/j.

Par ailleurs, il faut souligner que la suppression de la subvention des carburants en mai 2023 a également eu un impact notable sur le volume d’essence importé au Nigeria. D’après le National Bureau of Statistics (NBS), le total des importations de carburant a été réduit à 20,30 milliards de litres en 2023, soit une baisse d’environ 13,77 % en glissement annuel.

Signalons que la raffinerie Dangote ne fonctionne pas encore à sa pleine capacité de 650 000 barils par jour. Parallèlement, le Nigeria améliore progressivement ses capacités de raffinage avec la relance attendue de ses quatre raffineries publiques.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... u-en-8-ans

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Message par energy_isere » 15 févr. 2025, 10:38

Nigeria : la pleine capacité de la raffinerie Dangote envisagée d’ici un mois

Agence Ecofin 11 fev 2025

Bien qu’étant en service depuis plus d’un an, la raffinerie Dangote ne fonctionne pas encore à plein régime. En cause, des défis autour de l’approvisionnement de l’installation en pétrole brut, jusqu’ici essentiellement importé.

La raffinerie Dangote a le potentiel d’atteindre sa pleine capacité de raffinage de 650 000 barils par jour d’ici 30 jours. L’information a été annoncée lundi 10 février par la presse locale du Nigeria citant Edwin Devakumar, vice-président de Dangote Industries Limited et responsable des activités pétrolières et gazières du groupe nigérian.

« La raffinerie fonctionne actuellement à 85 % de sa capacité et nous pouvons atteindre 100 % dans 30 jours », a déclaré le responsable dans un contexte où la raffinerie fait notamment face à des défis d’approvisionnement en pétrole brut depuis son lancement.

Cette situation a poussé les responsables à importer du pétrole brut entre autres des États-Unis malgré un accord conclu avec le gouvernement nigérian pour l’achat de brut en naira auprès des fournisseurs locaux.

Il y a quelques jours, le régulateur du segment amont de l’industrie pétrolière du Nigeria (NUPRC) appelait les producteurs de brut à fournir les volumes prévus aux raffineries locales comme prévu par la loi. Cela, sous la peine de retrait de leurs permis d’exportation, le cas échéant.

En plus de la satisfaction de la demande locale, la raffinerie Dangote explore activement les marchés internationaux pour ses produits raffinés. Récemment, Aliko Dangote, le patron du groupe Dangote, a annoncé l’expédition de deux cargaisons de carburéacteur à Saudi Aramco, dans le cadre de sa stratégie d’expansion.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ci-un-mois

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Message par energy_isere » 22 févr. 2025, 12:17

Nigeria : les camions-citernes de 60 000 L bientôt interdits de circulation

Agence Ecofin 21 fev 2025

Face à la recrudescence des accidents de la route à lourd bilan en raison d’actes d’incivisme, le Nigeria prend une mesure drastique. Le gouvernement a interdit la circulation aux camions-citernes de 60 000 litres.

Selon des informations rapportées par des médias nigérians, une mesure d’interdiction de circulation aux camions-citernes de 60 000 litres prendra effet dès le 1er mars 2025. Les propos attribués aux responsables la NMDPRA (Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority), l’autorité chargée de la gestion du secteur pétrolier, expliquent que cette décision du gouvernement vise à réduire le nombre croissant d’accidents impliquant des camions-citernes lourds dans le pays.

Une pratique incivique consistant à siphonner les chargements desdits camions après accident aggrave en effet les bilans humains, car des explosions surviennent souvent. Le dernier drame de ce type est survenu fin janvier et a causé 98 morts ainsi que 69 blessés. Dans son dernier rapport-bilan pour 2024, l’autorité nigériane de la sécurité routière a révélé que malgré la réduction du nombre d’accidents par rapport à 2023, le nombre de victimes est plus important.

De 5081 décès et 31 874 blessés dans 10 617 cas d’accidents en 2023, les chiffres sont en effet passés à 5421 décès et 31 154 blessés enregistrés dans 9570 accidents en 2024. Si elle permettra de limiter ces types de drames, la mesure d’interdiction pourrait cependant causer une pression sur la chaine de distribution du pétrole, en grande partie basée sur le transport routier.

De plus, la mesure ne touche que les véhicules de grande capacité et ne répond pas totalement à la problématique de la transition vers le rail pour le fret de pétrole. Ce dernier constitue aussi l’une des principales causes de la dégradation précoce des routes et des coûts d’expédition élevés.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... irculation

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Message par energy_isere » 01 mars 2025, 12:24

Nigeria : la NNPC veut se doter d’une flotte moderne de pétroliers

Agence Ecofin 26 fev 2025

Avec une production quotidienne d’environ 1,7 million de barils/jour, le Nigeria est actuellement le premier producteur africain de pétrole. Le pays fait aussi partie des principaux pourvoyeurs de GNL au monde, couvrant 3% de la demande globale en 2023.

La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) prévoit de se doter d’une flotte moderne de pétroliers pour répondre aux besoins logistiques liés à ses activités commerciales. Ce projet a été évoqué en marge de l’annonce d’une nouvelle coentreprise de transport maritime entre sa filiale NNPC Shipping, la société nigériane Caverton Marine et le suédois Stena Bulk.

Ces entités ont signé la semaine dernière un accord à Londres pour la création de cette joint-venture dont le nom n’a pas encore été dévoilé. Une fois lancée, elle sera notamment chargée de « créer un nouveau service de pétroliers répondant aux besoins régionaux et mondiaux de transport de pétrole brut, de produits raffinés et de GNL du Nigeria et de l’Afrique de l’Ouest ».

La nouvelle flotte devrait s’occuper de l’acheminement des cargaisons de brut et de GNL/GPL de la compagnie pétrolière nigériane. Il est toutefois indiqué qu’elle pourrait aussi servir à d’autres producteurs et négociants. « En combinant notre expertise avec celles de Stena Bulk et Caverton Marine, nous créons une plateforme robuste qui améliorera nos capacités nationales de raffinage, d'importation et d'exportation, et renforcera la position du Nigeria dans la logistique énergétique mondiale » a déclaré Panos Gliatis, le DG de NNPC Shipping.

Les détails financiers du projet ne sont pas encore connus. Il en est de même pour la feuille de route du lancement de la joint-venture. Toujours est-il qu’elle sera probablement bénéfique pour l’industrie pétrogazière nigériane. Pour rappel, le Nigeria est le premier producteur africain de pétrole, avec une production quotidienne actuellement estimée à 1,7 million de barils/jour.

Le pays couvrait par ailleurs 3% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié en 2023, selon Statista. Il abrite également la Dangote Refinery, la plus grande raffinerie d’Afrique, et a récemment vu la réhabilitation des raffineries publiques de Wari et Port-Harcourt.
https://www.agenceecofin.com/fils-indus ... petroliers

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Message par energy_isere » 08 mars 2025, 10:21

Nigeria : Dangote Refinery s’active pour atteindre sa pleine capacité opérationnelle


Agence Ecofin 05 mars 2025

Alors que la raffinerie Dangote est en service depuis mai 2024, sans fonctionner à plein régime, Edwin Devakumar, vice-président de Dangote Industries Limited, avait annoncé en février que l’installation atteindrait sa pleine capacité de 650 000 b/j, sous trente jours.

La raffinerie Dangote continue de diversifier ses sources d’approvisionnement en brut pour optimiser son fonctionnement. Dernier achat en date officialisé lundi 3 mars, un million de barils de brut en provenance d’Algérie, obtenu via le négociant Glencore.

Selon des informations relayées par la presse locale, qui n’ont pas encore été confirmées par les parties prenantes, cette cargaison devrait être livrée entre le 10 et le 15 mars prochain. Un détail qui, mis en perspective avec l’annonce, il y a environ un mois, de porter l’installation à sa pleine capacité de production, pourrait suggérer l’accélération des efforts pour atteindre cet objectif dans ce délai.

À plein régime, la raffinerie Dangote est en mesure de traiter 650 000 barils de pétrole brut au quotidien. Le principal frein à la montée en puissance de la raffinerie réside dans l’approvisionnement en brut. Malgré les incitations du régulateur pétrolier à privilégier le marché local, les volumes disponibles restent limités, obligeant Dangote à diversifier ses sources.

Par ailleurs, d’après le fournisseur de données Kpler, les raffineries indiennes ont accru leurs importations de brut nigérian pour compenser la baisse des livraisons russes, ce qui complique davantage l’approvisionnement des raffineries locales, dont celle de Dangote.

Dans ce contexte, l’achat de brut algérien s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation des approvisionnements. Face à une demande internationale fluctuante et aux tensions sur l’offre locale, Dangote cherche à diversifier ses sources pour stabiliser sa production.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ationnelle

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Message par energy_isere » 19 mars 2025, 00:12

Nigeria: incendie sur l'un des principaux oléoducs du pays

AFP •18/03/2025

Un incendie a touché l'un des plus importants oléoducs du Nigeria, le plus grand producteur de pétrole du continent, a annoncé mardi la police de l'Etat de Rivers (sud), sans donner de détails sur les dégâts.

"Un incendie s'est déclaré sur le Trans Niger Delta Pipeline exploité par Shell Petroleum Development Company (SPDC)" situé "à la frontière des communautés de Kpor et de Bodo", dans le Delta du Niger, a déclaré la police dans un communiqué .

"Au cours d'une patrouille de nuit de routine, des agents de sécurité ont vu l'incident et immédiatement alerté la direction de SPDC", qui "a mis en place les protocoles de sécurité nécessaires, notamment la fermeture du pipeline concerné", ajoute-t-elle.

"La situation est désormais sous contrôle et il n'y a plus de menace pour les habitants ou l'environnement", a assuré la police, qui n'a toutefois pas donné de détails sur les dégâts matériels ou environnementaux liés à l'incendie.

La police de Rivers a également précisé avoir arrêté deux personnes pour "acte de sabotage potentiel".

Le Trans Niger Pipeline (TNP) transporte le pétrole brut des champs onshore du sud du Nigeria jusqu'au terminal d'exportation de Bonny, situé dans l'offshore nigérian.

En réalité, la gestion de l'oléoduc est désormais entre les mains du consortium Renaissance Africa Energy, qui a finalisé la reprise des actifs onshore de Shell dans le delta du Niger la semaine dernière.

Renaissance est une alliance entre la compagnie Petrolin de l'homme d'affaires bénino-gabonais Samuel Dossou-Aworet et quatre sociétés pétrolières nigérianes.

Les fuites de pétrole sont fréquents dans la région en raison du manque d'entretien des oléoducs, mais également d'actes de vandalisme.

Les groupes armés, mais aussi des habitants, siphonnent régulièrement le brut des pipelines appartenant aux grandes compagnies pétrolières qu'ils raffinent ensuite sur des sites illégaux et revendent au marché noir.

Ces cinq dernières années, l'agence nationale nigériane de détection et d'intervention en cas de déversements d'hydrocarbures (NOSDRA) a répertorié près de 3.870 déversements de pétrole au Nigeria, principalement dans la zone du delta du Niger.

Malgré l'immense richesse en hydrocarbures du pays, la plupart des habitants vivent dans une grande pauvreté et accusent régulièrement les grandes compagnies pétrolières d'avoir elles aussi contribué à la pollution de leur région sans participer à son développement.

Des décennies de marées noires ont dévasté des mangroves et des villages entiers, où la pêche et l'agriculture étaient autrefois la principale source locale de revenus.

La communauté de Bodo a lancé une procédure contre Shell à la suite de déversements de pétrole en 2008, sur laquelle la justice britannique n'a pas encore tranché.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1aac3031af

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Message par energy_isere » 22 mars 2025, 14:59

Dangote veut construire le plus grand port maritime du Nigeria

Agence Ecofin 18 mars 2025

Après la mégaraffinerie, Dangote envisage de construire un port maritime dans l'Etat d'Ogun. Une plateforme qui pourrait soutenir la chaîne de distribution de quelques-unes de ses cimenteries et la raffinerie située à proximité.

Selon des propos attribués par la presse locale à Aliko Dangote, son conglomérat envisage de construire le plus grand port maritime du Nigeria dans la zone de libre-échange d’Olokola, dans l’État d’Ogun. Le milliardaire nigérian a fait cette annonce, lundi 17 mars, à l’occasion d’une visite chez Dapo Abiodun, le gouverneur de cet Etat, rapporte l’Agence de presse du Nigeria (NAN).

« Grâce à votre politique et à un climat d'affaires favorable, nous revenons à Olokola. Des projets sont en cours pour construire le plus grand port du Nigeria », a déclaré le tycoon nigérian.

Les détails sur le projet restent pour le moment inconnus, mais il faut noter que l’État d’Ogun est considéré comme le deuxième plus important pôle de l’industrie manufacturière du Nigeria après Lagos. La zone de libre-échange abrite à cet effet des installations de cimenterie du groupe Dangote alors que la nouvelle raffinerie du milliardaire construite à Lekki en périphérie de Lagos est également localisée à une centaine de kilomètres de l’Etat d’Ogun.

L’année dernière, la direction du groupe Dangote avait annoncé qu’elle prévoit d’opter pour le transport maritime comme principal mode d’expédition des cargaisons de pétrole en provenance et à destination de la nouvelle raffinerie de 650 000 barils par jour afin d’optimiser la chaîne d’approvisionnement et de distribution.

Il faut indiquer cependant que ce projet, s’il aboutit, confronterait le port de Lekki inauguré en 2023 à une compétition sur les volumes de fret conteneurisés, d’autant que ce dernier est géographiquement proche. Toutefois, il a également le potentiel de soulager la chaîne portuaire globale du pays, confrontée depuis quelques années à des défis de capacité, en raison de la congestion persistante des deux principales plateformes portuaires d’Apapa et Tin Can Island.

Face à ces problèmes, le gouvernement a dévoilé l’an dernier un plan d’investissement de plus d’un milliard USD pour l’extension des infrastructures portuaires.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... du-nigeria

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Message par energy_isere » 03 avr. 2025, 01:53

Au Nigéria, le Président limoge tous les dirigeants de la compagnie pétrolière nationale

AFP le 02 avril 2025

Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a limogé l'ensemble des dirigeants de la compagnie pétrolière nationale, la NNPC, a annoncé l'un de ses porte-parole mercredi, alors que le pays, premier producteur de pétrole du continent africain, fait face à une baisse de sa production de brut depuis plusieurs années.

Rétablir la confiance des investisseurs

Mele Kyari, directeur général de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) Limited, ainsi que le président de la société, Pius Akinyelure, un proche allié de M. Tinubu, ont été remerciés.

M. Kyari a été immédiatement remplacé par Bayo Ojulari, ancien directeur général de la filiale nigériane du géant pétrolier et gazier britannique Shell.

"La restructuration du conseil d'administration (de la NNPC, NDLR) est cruciale pour améliorer l'efficacité opérationnelle, rétablir la confiance des investisseurs, stimuler le contenu local, favoriser la croissance économique et faire progresser la commercialisation et la diversification du gaz", a déclaré mercredi le conseiller en communication de M. Tinubu, Bayo Onanuga.

La NNPC fait l'objet depuis longtemps d'allégations de corruption, d'ingérence politique et de mauvaise gestion. La production de pétrole nigériane a baissé ces dernières années, tombant en 2023 à moins d'un million de barils par jour, loin des 2 millions souhaités par le gouvernement d'ici 2027.

« Nouveau chapitre »

La compagnie pétrolière d'État est censée contribuer à hauteur d'au moins 10% de la production quotidienne du pays d'ici 2027.

"Le président Tinubu s'attend à ce que le nouveau conseil d'administration fasse passer la part de la NNPC dans la production de pétrole brut à 200 000 barils (par jour, NDLR) d'ici 2027 et à 500 000 barils (par jour) d'ici 2030", a précisé M. Onanuga.

Une source au sein de la présidence a indiqué à l'AFP, sous requête d'anonymat, que M. Tinubu était préoccupé par la "crise de confiance" entre la compagnie nationale et les acteurs privés du secteur pétrolier.

Mais une autre source proche de la présidence a insisté sur le fait que ces remplacements à la tête de la compagnie ne constituaient pas une sanction contre l'ancien conseil d'administration. Le chef de l'Etat "veut ouvrir un nouveau chapitre de la vie de l'entreprise", a ajouté cette source.

Limogeages « attendus depuis longtemps »

Selon l'économiste Kelvin Emmanuel, ces limogeages étaient "attendus depuis longtemps", car le géant pétrolier a "largement sous-performé" sous la direction du conseil d'administration sortant.

En août, la NNPC avait publié un bénéfice annuel record de 3 300 milliards de nairas (environ 2 milliards de dollars) pour 2023, mais elle avait signalé quelques semaines plus tard que "les difficultés financières avaient exercé une pression considérable sur l'entreprise".

"L'échec de NNPC a une incidence directe sur les difficultés économiques du Nigeria", a souligné M. Emmanuel.

A son arrivée au pouvoir en mai 2023, le président Tinubu a engagé des réformes structurelles - telles que la fin des subventions sur l'essence et la libéralisation de la monnaie nationale - afin d'attirer les investissements étrangers.

Mais les effets immédiats ont été une inflation au-dessus de 30% en 2024 et un effondrement du naira, plongeant le pays dans sa pire crise économique depuis trois décennies.

"Cette décision soudaine, le moment choisi pour l'annonce... pourraient effrayer un peu les investisseurs", a estimé auprès de l'AFP Ikemesit Effiong, du cabinet de conseil en risques SBM Intelligence, basé à Lagos, la capitale économique du Nigeria.

Divisions politico-ethniques

M. Ojulari, tout nouveau directeur général de la NNPC, a récemment dirigé le consortium Renaissance composé de Petrolin, de l'homme d'affaires béninois-gabonais Samuel Dossou-Aworet ainsi que de quatre compagnies pétrolières nigérianes, pour acquérir les actifs onshore de Shell au Nigeria.

Même s'ils ne sont pas originaires de la même région du Nigeria, MM. Tinubu et Ojulari sont tous deux des musulmans de l'ethnie yoruba.

La nomination de M. Ojulari pourrait provoquer une réaction de l'opposition, qui a déjà accusé le président Tinubu de poursuivre un programme ethnique en vue de renforcer ses chances de réélection.

Le Nigeria est divisé en deux parties : le sud, à majorité chrétienne, et le nord, à majorité musulmane.

Selon M. Effiong, la nomination de M. Ojulari "va provoquer des réactions, en particulier de la part des politiciens du nord" principalement issus de l'ethnie haoussa.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ale-250402

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 12 avr. 2025, 16:21

Nigeria : Dangote mise sur sa raffinerie de brut pour transformer l’économie

Agence Ecofin 8 avril 2025

depuis son lancement en début d’année dernière, le groupe Dangote à travers sa raffinerie, travaille à concrétiser son objectif de soutenir la sécurité énergétique du Nigeria, malgré les défis structurels.

Dangote Industries ambitionne de faire de sa raffinerie de pétrole un levier pour stimuler la croissance industrielle au Nigeria. C’est ce qu’a fait savoir Abayomi Shittu, directeur régional des ventes pour le sud-est de la filiale Dangote Cement, lors d’une sortie médiatique, dimanche 6 avril.

L’entreprise a assuré que cette infrastructure, la plus grande d’Afrique avec ses 650 000 b/j de capacité, ne servira pas juste à produire du carburant. Le groupe compte l’utiliser pour encourager la création d’industries auxiliaires dans le transport, la logistique, les services techniques ou encore la distribution.

Cette orientation s’inscrit dans une stratégie plus large de promotion du contenu local, à un moment où le pays cherche à réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers. La raffinerie exporte des produits pétroliers vers d’autres pays africains, l’Europe et les États-Unis, même si ses dirigeants veulent en produire suffisamment pour répondre aussi à la demande intérieure.

Au-delà des enjeux liés à l’énergie, l’entreprise présente la raffinerie comme un catalyseur pour d’autres pans de l’économie. Le groupe dit investir dans la formation d’ingénieurs et de techniciens, espérant générer un effet d’entraînement sur l’emploi et l’innovation profitable pour les industries liées aux engrais, au ciment ou à la transformation agricole.

Il reste un obstacle majeur pour y parvenir, notamment une bataille juridique qui oppose le groupe aux autorités de régulation sur la poursuite des importations de carburant. Ceci, alors que le groupe a décidé de cesser de vendre sa production en naira, dans un contexte d’incertitude sur le renouvellement de l’accord « naira contre brut » avec la NNPC Ltd.

La question est de savoir si cette raffinerie réussira à déclencher réellement un cercle vertueux autour de l’industrialisation, dans un pays qui cherche encore à bâtir une économie moins exposée aux chocs extérieurs.

Dans ses projections sur l’économie du Nigeria en 2025, la Banque africaine de développement (BAD) a estimé que le pays est sur la voie d’une reprise avec une croissance attendue à 3,4 % contre 3,2 % en 2024. Mais cette prévision reste fragile.

D’après l’institution financière, la dynamique économique du pays dépend fortement du secteur pétrolier, de la stabilité intérieure et de l’évolution du naira. Elle estime également que la raffinerie de Dangote est une pièce importante du puzzle, à court terme.
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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 18 avr. 2025, 23:50

Nigeria : bientôt la reprise de la production de carburant à la raffinerie de Kaduna

Agence Ecofin 18 avril 2025

La raffinerie de Kaduna est l’une des quatre raffineries nationales pour lesquelles le Nigeria a initié des travaux de réhabilitation. Contrairement aux trois autres dont certaines unités ont récemment redémarré, son opérationnalisation est encore attendue.

Lancée il y a quelques mois, la réhabilitation de la raffinerie de Kaduna progresse, avec 81 % des travaux réalisés. Le projet s’inscrit dans une série d’initiatives publiques destinées à améliorer l’approvisionnement national en carburant.

C’est la Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority qui a officialisé l’information mercredi 16 avril. Une avancée qui souligne les efforts du pays pour réduire sa dépendance aux importations de carburant et soutenir la production locale.

Le régulateur ne s’est cependant pas exprimé sur le calendrier d’exécution des travaux restants, encore moins sur la période à laquelle la reprise des opérations de cette infrastructure d’une capacité de raffinage de 110 000 barils de pétrole brut par jour, serait envisagée.

Cette réhabilitation renforcera l’offre locale de carburant, en complément de la raffinerie de Dangote (650 000 b/j), ainsi que des raffineries publiques de Warri (125 000 b/j) et de Port Harcourt (210 000 b/j). Certaines unités de ces dernières ont redémarré après des années d’inactivité, bien que leur exploitation ne soit pas encore à pleine capacité.

Elle est également essentielle pour encourager une meilleure maîtrise des coûts logistiques liés aux carburants, notamment dans un contexte où le gouvernement nigérian cherche activement à limiter l’importation de carburant qui pèse dans sa balance commerciale.

Par ailleurs, il faut souligner que la raffinerie dépend d’oléoducs vétustes dont la réparation reste indispensable. Autre sujet d’interrogation, la configuration de la raffinerie conçue pour traiter un pétrole brut plus lourd que celui que le pays produit aujourd’hui.
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