Madagascar

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Re: Madagascar

Message par energy_isere » 24 avr. 2025, 12:59

Suite du post au dessus. Le communiqué de presse de EDF Energie Nouvelle à ce sujet :
https://edf-renouvelables.com/communiqu ... adagascar/
Publié le 23.04.2025
EDF participe au développement d’un projet hydroélectrique à Madagascar
Antananarivo, le 23 avril 2025 – Dans le cadre de la visite d’Etat du président de la République française Emmanuel Macron, la directrice exécutive Groupe d’EDF et PDG d’EDF Renouvelables, Béatrice Buffon a signé un accord avec Amine Hiridjee, co-CEO du Groupe AXIAN, et Demba Diallo, directeur du Développement de projets d’Africa50, pour développer, construire et exploiter un barrage hydroélectrique de 120MW à Madagascar.

Le barrage de Volobe, situé à Tamatave (nord-est du pays) est un projet d’infrastructure prioritaire pour l’état malgache. Sa production d’électricité, estimée à 750GWh par an (qui correspond à environ un tiers de la production d’électricité actuelle à Madagascar), participera à la décarbonation du mix électrique du pays. Cette nouvelle source d’énergie contribuera également à sécuriser l’alimentation du réseau électrique du pays.

Le projet de Volobe bénéficie du soutien de l’Etat malgache, d’un financement assuré par des bailleurs internationaux et d’une garantie de la Banque Mondiale. Le projet est développé selon les meilleurs standards environnementaux et sociaux.

Aux termes de l’accord signé ce jour, EDF détient 37,5% de la société de projet, la Compagnie Générale d’Hydroélectricité de Volobe (CGHV), aux côtés d’AXIAN (37,5%) groupe panafricain spécialisé dans les télécoms, l’énergie, les services financiers, la fintech et l’immobilier et d’Africa50 (25%), société d’investissement créée par des pays africains et la Banque Africaine de Développement. Fort de ses 70 ans d’expérience dans les ouvrages hydroélectriques, EDF assurera la direction technique du projet et apportera son expertise sur toute la chaîne de valeur, en amont (développement, études de faisabilité, construction) comme en aval (exploitation).

La mise en service du barrage de Volobe, prévue fin 2030, permettra à la compagnie nationale d’eau et d’électricité du pays JIRAMA de disposer d’une électricité compétitive pour alimenter environ deux millions de Malgaches dans un contexte de forte croissance de la demande.

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Re: Madagascar

Message par energy_isere » 18 mai 2025, 17:21

suite de ce post du 20 nov 2021 viewtopic.php?p=2330924#p2330924
Madagascar: le projet de centrale hydroélectrique de Sahofika enfin relancé

RFI Sarah Tétaud 18 mai 2025

À Madagascar, c’est une nouvelle étape franchie en vue de la construction de la plus grosse centrale hydroélectrique du pays. Cette semaine, l’État a officiellement annoncé son entrée au capital du consortium chargé du pilotage du projet, situé à Sahofika, dans le centre du pays, sur la rivière Onive. Un tournant majeur, après plus de six années de retard accumulé. Avec 85 % de la population toujours privée d’accès à l’électricité sur l’île, la construction de cette centrale pourrait répondre en partie aux besoins impérieux du pays en matière d’énergie.

L’actionnariat du projet Sahofika enfin constitué. En achetant 49% des parts via le Fonds Souverain Malagasy SA, l’État malgache est devenu cette semaine le troisième actionnaire à intégrer le consortium Neho, aux côtés de Themis et Eranove, deux développeurs panafricains spécialisés dans les projets énergétiques en Afrique.

L’entrée de l’État malgache au sein de l’actionnariat devrait permettre au consortium d’obtenir des prêts à des taux préférentiels. Car tel est désormais le nœud de la guerre. Estimé à un milliard d’euros, le projet prévoit la construction d’un barrage hydroélectrique, d’une usine de production, de 60 km de route d’accès, d’un tunnel d’eau de 4 km et de deux conduites forcées. Autant d’infrastructures qui nécessitent un soutien financier conséquent.

« On ne part pas d’une feuille blanche, loin de là », confie une source proche du dossier. En effet, avant la pandémie de Covid-19, une quinzaine d’investisseurs avaient déjà manifesté leur intérêt. Aujourd’hui, c’est à la Banque africaine de développement – en charge de l’arrangement financier – et au consortium Neho de les convaincre de se remobiliser.

Jirama, client stratégique… et fragile

La Jirama, compagnie publique malgache d’eau et d’électricité, sera l’acheteuse exclusive de l’énergie produite par Sahofika. Actuellement en grande difficulté financière, elle pourrait pourtant bénéficier d’un prix d’achat bien inférieur aux standards actuels : moins de 10 centimes d’euros par kilowattheure, contre environ 30 centimes aujourd’hui. Une perspective qui pourrait contribuer à redresser les comptes de l’entreprise.

Pour rassurer les investisseurs, la Banque africaine de développement a accepté de se porter garante en cas de défaut de paiement de la Jirama. Un engagement de poids qui devrait rassurer les investisseurs.

En parallèle, l’appel d’offres pour la construction du barrage s’est clôturé cette semaine. Trois entreprises sont en lice : une chinoise, une turque et une portugaise. Les négociations débuteront dans les prochaines semaines, avec une décision attendue d'ici à la fin de l’année.

En coulisses, les acteurs du dossier espèrent un démarrage effectif des travaux au second semestre 2026 – à condition que la construction de la route d’accès, entamée récemment, se poursuive sans accroc.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... e3a19&ei=6

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Re: Madagascar

Message par energy_isere » Aujourd’hui, 10:48

Global South Utilities va installer entre 50 et 250 MW solaires de capacités à Madagascar

Agence Ecofin 02 juillet 2025

A Madagascar, le réseau électrique reste confronté à de fréquents déficits et à une dépendance aux énergies fossiles. Le partenariat signé avec un acteur émirati pourrait consolider une dynamique de diversification, à condition que l’accord de principe débouche sur des investissements concrets et viables.

Avec seulement 251 MW de capacités d’énergies renouvelables installées en 2024, dont 58 MW de solaire d’après les données du rapport « Renewable Energy Capacity Statistics 2025 » de l’IRENA, Madagascar est encore limité par rapport à son potentiel réel en la matière.

C’est dans ce contexte que la société émiratie Global South Utilities (GSU) a annoncé le lundi 30 juin avoir signé deux accords avec le gouvernement, le premier visant à développer une centrale solaire de 50 MW avec 25 MWh de stockage à Moramanga, et l’autre à planifier jusqu’à 250 MW supplémentaires sous réserve de faisabilité.

Ces engagements pourraient constituer une réponse partielle à la forte dépendance du pays insulaire aux combustibles fossiles. En 2022, 46% de sa production électrique provenait en effet encore du pétrole, contre 31% des barrages, selon l’AIE. Le site choisi est stratégique pour alimenter le réseau interconnecté d’Antananarivo, qui absorbe 60% de la consommation nationale.

Des capacités supplémentaires qui peuvent changer l’échelle

Sur le papier, le projet de 50 MW pourrait à lui seul augmenter de près de 85% la capacité solaire actuelle du pays. L’accord-cadre pour 250 MW ouvre quant à lui une perspective bien plus large. Le Pacte énergétique national pour Madagascar fixe en effet un objectif de 893 MW de renouvelable d’ici 2030. Si GSU parvient à concrétiser l’intégralité de son programme, cela représenterait un tiers de cet objectif, un jalon non négligeable pour un réseau fragile.

Mais le changement d’échelle implique de surmonter plusieurs contraintes. D’après le Pacte énergétique, moins de 60% des 828 MW de capacités installées aujourd’hui sont réellement disponibles, en raison du vieillissement des barrages, des pannes répétées et de l’incapacité de l’opérateur JIRAMA à financer l’achat de fioul pour ses centrales thermiques.

Le premier défi est financier. Le futur accord d’achat d’électricité avec JIRAMA reste à conclure, alors que l’entreprise publique affiche régulièrement des arriérés et une capacité de paiement limitée, un risque majeur pour la bancabilité des investissements privés.

Le deuxième est l’intégration technique de ces nouvelles capacités. L’interconnexion d’Antananarivo, clé pour satisfaire la demande, est largement saturée et composée d’équipements datant des années 1980.

Le projet prévoit 25 MWh de stockage pour la première tranche, ce qui constitue une avancée, mais déployer 250 MW de solaire supposerait un dimensionnement bien plus ambitieux du stockage pour garantir la fiabilité du réseau.

Un tournant décisif à prendre pour Madagascar

Environ 36% seulement des habitants de Madagascar ont accès à l’électricité selon la Banque mondiale, et 14% seulement utilisent des technologies de cuisson propre. Ce déficit énergétique freine la croissance et maintient lourde la facture des importations de carburants. S’associer à un acteur du Golfe reflète la volonté de diversifier les partenaires, mais la réussite de la démarche dépendra d’une réforme structurelle de JIRAMA et de la modernisation du réseau.

Si les engagements se concrétisent, Madagascar pourrait enfin tirer parti de ses ressources renouvelables abondantes pour alléger sa dépendance au thermique et renforcer sa résilience énergétique.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... madagascar

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