https://www.agenceecofin.com/actualites ... nouvelableMauritanie : Toyota Tsusho sur un projet de dessalement d'eau alimenté au renouvelable
Agence Ecofin 25 aout 2025
Dotée de ressources éoliennes et solaires de premier plan, la Mauritanie cherche à faire de ces atouts naturels des leviers de développement durable. La région de Dakhlet Nouadhibou concentre une partie de ces ambitions, entre sécurité hydrique et transition énergétique.
La signature la semaine dernière d’un protocole d’accord entre le ministère mauritanien de l’Hydraulique et Toyota Tsusho pour construire une usine de dessalement alimentée aux énergies renouvelables s’inscrit dans la trajectoire particulière de la ville Nouadhibou. Zone franche et hub industriel, cette dernière s’impose progressivement comme laboratoire de l’intégration entre eau, énergie et industrie.
Toyota Tsusho réalisera avant décembre 2025 l’étude de faisabilité pour ce projet d’une capacité de 50 000 m³/jour, avant de soumettre une offre d’exécution et de financement avec le concours de bailleurs de fonds japonais et internationaux. Un projet qui reflète la volonté des autorités mauritaniennes de répondre à la demande croissante en eau potable tout en limitant les émissions de CO₂.
Au-delà de la ville, c’est l’ensemble de la région de Dakhlet Nouadhibou qui se positionne comme un pôle stratégique de transition énergétique. Elle abrite déjà un parc éolien opérationnel de 100 MW, qui contribue à la sécurisation de l’approvisionnement électrique. Elle accueille aussi quelques-uns des principaux projets d’hydrogène vert à l’étude dans le pays.
Ainsi, CWP Global avec le projet AMAN, Chariot Green Hydrogen et TotalEnergies H2 avec le projet Nour, évaluent tous des plans d’installations de grande envergure dans cette région riche en ressources éoliennes de classe mondiale et en ensoleillement élevé. L’usine de dessalement s’inscrit donc dans une dynamique qui relie eau et énergie. Elle permettra de sécuriser l’accès à l’eau potable pour une région en pleine croissance, mais aussi d’accompagner le développement industriel de la zone franche et des futures infrastructures énergétiques.
Cette intégration entre ressources renouvelables, besoins en eau et diversification économique reflète une tendance régionale, déjà visible au Maroc et en Égypte où le dessalement alimenté par les énergies propres gagne du terrain. Pour Toyota Tsusho et le Japon, l’accord signé en marge de la TICAD 9 (9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique) illustre une volonté de renforcer leur empreinte en Afrique.
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https://www.agenceecofin.com/actualites ... mauritanieLe polonais Hynfra annonce un projet d’ammoniac vert à 1,5 milliard $ en Mauritanie
Agence Ecofin 11 septembre 2025
Les accords s’enchainent en Mauritanie autour de l’hydrogène et de l’ammoniac vert. Mais si le potentiel du pays est indéniable, les incertitudes et la lenteur des projets rappellent que l’écart reste grand entre ambitions affichées et aboutissement des projets.
Lors de la conférence Mauritanides 2025 qui se tient du lundi 8 au mercredi 10 septembre, l’entreprise polonaise Hynfra a officialisé un accord-cadre avec le gouvernement mauritanien pour un projet de production d’ammoniac vert. Prévu pour 2030, le projet doit mobiliser 1,5 milliard USD d’investissements pour produire 100 000 tonnes par an. Il inclura des centrales solaires et éoliennes, des électrolyseurs, une unité de synthèse, du dessalement d’eau et des infrastructures logistiques pour l’exportation via le port de l’Amitié.
L’annonce s’inscrit dans une ambitieuse stratégie nationale qui a déjà vu naître plusieurs accords majeurs. En février, la société danoise GreenGo Energy a signé un accord pour le projet Megaton Moon avec 100 000 hectares concédés près de Nouakchott. S’y ajoutent les mégaprojets AMAN de CWP Global (30 GW), Infinity-Conjuncta (10 GW), ou encore NOUR de Chariot et TotalEren (10 GW).
Mais derrière les annonces, les avancées concrètes restent timides. Début juin, CWP a dû clarifier sa position face aux spéculations sur un ralentissement du projet AMAN. Son fondateur Mark W. Crandall a affirmé qu’il n’est pas question d’abandonner, tout en reconnaissant que le développement suivra « le rythme des marchés mondiaux ».
Le projet évalué à 40 milliards USD illustre la dépendance des développeurs à des mécanismes financiers internationaux pas toujours adaptés. Une étude publiée en juin 2025 dans Nature Energy a confirmé le potentiel compétitif de la Mauritanie, avec un coût estimé à 3,2 €/kgH₂ en 2030 dans un scénario optimal. Ce coût grimperait néanmoins à 4,9 €/kgH₂ sans soutien politique, et financier externe.
La Mauritanie dispose de ressources solaires et éoliennes exceptionnelles et d’un accès portuaire stratégique, mais reste un pays où environ 20% du PIB et plus de 77% des exportations provenaient encore du secteur extractif en 2024. Les projets d’hydrogène et d’ammoniac vert sont ainsi présentés comme une voie de diversification et de création de valeur.
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Re: Mauritanie
https://www.agenceecofin.com/actualites ... e-eolienneDesert to Power : la Mauritanie signe un accord de 300 millions $ pour un projet de centrale hybride solaire-éolienne
ecofin 02 oct 2025
La Mauritanie a signé son premier contrat de producteur d’électricité indépendant, un accord de 300 millions de dollars américains avec Iwa Green Energy pour développer une centrale hybride solaire-éolienne de 60 mégawatts.
Ce projet marque une étape importante dans la volonté du pays d’accroître sa production d’électricité grâce à des financements privés, tout en accélérant sa transition vers les énergies renouvelables. L’installation, dont la mise en service est prévue en septembre 2026, portera la capacité installée de la Mauritanie à environ 450 mégawatts.
« Ce projet avec des acteurs privés témoigne de leur confiance dans la volonté du gouvernement mauritanien de diversifier la base de production et de fournir des sources d’énergie durables au service de l’économie », a déclaré Sid’Ahmed Ould Bouh, ministre de l’Économie et des Finances de la Mauritanie.
Avec moins de 10% des foyers ruraux raccordés à l’électricité, la Mauritanie dépend fortement des combustibles importés malgré son vaste potentiel en énergies renouvelables. Le gouvernement s’est fixé des objectifs ambitieux dans le cadre du plan de transition énergétique du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, visant à diversifier et à accélérer le rythme de la transition énergétique, à réduire les émissions de gaz carbonique et à renforcer les capacités de production d’énergie électrique.
Le ministre Mohamed Ould Khaled, ministre de l’Énergie et du Pétrole a souligné que le modèle de financement entièrement privé permettra au pays d’accroître son offre sans augmenter la dette publique.
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