Malawi

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Le Malawi obtient 350 millions $ de la Banque mondiale pour le projet Mpatamanga (358 MW)

Agence Ecofin 19 mai 2025

L’Afrique dispose du plus grand potentiel hydroélectrique inexploité au monde, mais peu de projets parviennent à se concrétiser. En mobilisant ce financement pour la centrale de Mpatamanga, le Malawi défie cette tendance et mise sur l’hydroélectricité pour structurer son développement énergétique et industriel.

Le Malawi a franchi une étape clé en matière d’hydroélectricité avec l’approbation par la Banque mondiale le jeudi 15 mai d’une subvention de 350 millions USD pour le projet de stockage de Mpatamanga (MHSP). D’une capacité prévue de 358,5 MW, ce projet vise à produire 1544 GWh par an, soit l’équivalent des besoins de plus d’un million de nouveaux foyers.

Il répondra à la demande de pointe tout en renforçant la fiabilité du réseau électrique et en soutenant les usages industriels, notamment dans le secteur minier. Son impact attendu dépasse l’accès résidentiel pour toucher la structuration du capital productif du pays.

Co-développé par le gouvernement du Malawi et l’IFC sous forme de partenariat public-privé, Mpatamanga devrait mobiliser plus de 1,5 milliard USD d’investissements, mêlant subventions, prêts, garanties et apports en capital. En 2022, un consortium mené par EDF et SN Malawi BV a été sélectionné comme sponsor stratégique.

« Le projet MHSP est une priorité absolue pour notre gouvernement, car il s'agit de l'option la moins coûteuse pour répondre à notre demande croissante en énergie et atteindre nos objectifs en matière d'accès à l'énergie », a déclaré Ibrahim Matola, ministre de l'Énergie du Malawi. « Une fois opérationnel, ce projet contribuera à la sécurité énergétique à long terme et soutiendra une croissance économique durable et inclusive. L'accès à l'énergie est essentiel pour réduire la pauvreté, favoriser la croissance économique et attirer les investissements privés ».

Selon le « World Hydropower Outlook 2024 » de l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA), l’Afrique subsaharienne dépend à 40% de l’hydroélectricité, mais 90% de son potentiel reste inexploité. En 2023, seuls 2 GW ont été ajoutés au niveau continental, loin des exigences de décarbonation et d’accès universel. Les blocages réglementaires et les incertitudes du marché freinent la concrétisation des projets, malgré l’existence de permis délivrés.

Dans ce contexte, Mpatamanga incarne une percée clé. Structuré dès l’origine comme un PPP solide soutenu par la Banque mondiale et des acteurs privés internationaux, il illustre comment des partenariats solides peuvent surmonter les freins structurels.

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