Tchad et pétrole

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Re: Tchad et pétrole

Message par Krom » 02 févr. 2008, 16:44


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Re: Tchad et pétrole

Message par phyvette » 02 févr. 2008, 20:16

Krom a écrit :Les rebelles
Sous peu , il faudra dire les libérateurs . Et à Mr Abakar Tollimi , du Mr le président long comme le bras , ce monsieur étant susceptible d'échanger son pétrole contre des Rafales ou une paires d'RNR.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Tchad et pétrole

Message par Krom » 03 févr. 2008, 00:19

On peut aussi dire "le Soudan" plutôt que les rebelles, aussi, non?

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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 03 févr. 2008, 09:58

AFP :
Tchad: Paris se prépare à une évacuation en se gardant d'intervenir

Face à la brusque détérioration de la situation à N'Djamena, Paris a toutefois envoyé samedi de nouveaux renforts, pour la deuxième fois en deux jours.

"150 soldats sont arrivés ce matin de Libreville, ce qui porte à 1.450 le nombre des soldats français" au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, présent dans le pays depuis 1986, a indiqué l'état-major des armées.

Les militaires français ont assuré la "sécurisation" de quelque 700 ressortissants français et étrangers, regroupés sur trois sites dans la capitale tchadienne, où les rebelles sont entrés tôt samedi, après un raid de quelques jours à travers le pays depuis le Soudan voisin.

Mais ils se sont gardés de s'impliquer dans les combats. Les rebelles avaient d'ailleurs pris soin de s'engager à "respecter toutes les normes internationales sur la protection des étrangers français et autres".
ce que je comprend pas c' est qui sont ces 5000 "rebelles" , quel est leur historique, revendications, et support international.

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Re: Tchad et pétrole

Message par phyvette » 03 févr. 2008, 13:44

energy_isere a écrit : qui sont ces 5000 "rebelles" , quel est leur historique, revendications, et support international.
Bien malin qui comprend quoi que ce soit aux guerres tribales. Bien malin qui peut dire si ce journaliste a compris les arcanes Tchadiennes ?

Qui sont les rebelles tchadiens ?

15/10/2007 .

Le Front uni pour le changement est un nouveau venu dans la nébuleuse des « fronts » et autres « alliances » qui se constituent régulièrement en Afrique. Cette coalition floue est fondée fin décembre 2005 et a pour noyau dur le Rassemblement pour la démocratie et la liberté (RDL). Le chef de RDL, le capitaine Mahamat Nour Abdelkerim, dirige aussi le Fuc. Nour est un habitué des mouvements de rébellion tchadiens. Il accompagne le colonel Mahamat Garfa en 1994 lorsque celui-ci fonde l’Alliance Nationale de la Résistance, basée au Darfour et appuyée par Karthoum. L’ANR sévit dans l’est du Tchad jusqu’au début des années 2000, quand le colonel Garfa se rallie au président Deby, via un accord de paix en 2003. L’ANR est alors tiraillée, proche de l’implosion. Les survivants de l’ANR dénoncent l’accord en 2004. Le RDL en est l’héritier direct. Le Fuc aurait reçu le soutien d'éléments du Mouvement pour la paix, la réconciliation et le développement (MPRD) du colonel Djibrine Dassert. « Quelques milliers d’hommes » Les effectifs du Fuc restent flous. «Pas plus de quelques milliers d'hommes», équipés essentiellement de véhicules 4X4 militarisés, d'armes légères et de lance-roquettes, selon des observateurs. Un équipement qui coûte cher, et qui a selon toute logique dû être remplacé après la déroute face à l’armée tchadienne lors d’une attaque raté sur la ville d’Adré, le 18 décembre dernier. Ce qui fait dire aux spécialistes que «les donneurs d'ordre disposent de moyens significatifs». Les regards se tournent vers le Soudan. Le colonel Nour a eu des contacts avec Karthoum dans les années 90. Dernièrement, il a été accusé d'avoir combattu aux côtés des milices soudanaises djandjawids, responsables de très nombreuses exactions au Darfour. Si les financiers du Fuc sont au Soudan, reste à savoir s’il s’agit du pouvoir soudanais lui-même et son président Omar el-Béchir ou bien des barons argentés du régime agissant de leur propre chef.
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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 16 mars 2008, 23:11

Tchad: un chef rebelle menace d'attaquer le sud pétrolier, un autre dément

Un des principaux chefs rebelles tchadien Timan Erdimi a menacé dimanche d'attaquer le "sud pétrolier" du Tchad alors qu'à l'inverse un autre important chef rebelle, le général Mahamat Nouri a estimé qu'il fallait "préserver le secteur pétrolier".

"Nous pouvons attaquer le sud pétrolier, nous pouvons transporter le désordre au sud pour faire comprendre à la France et aux Etats-Unis qu'il n'est pas leur intérêt de soutenir" le président Idriss Deby Itno, a affirmé à l'AFP Timan Erdimi, leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), joint par téléphone depuis Libreville.

"Nous sommes en train d'y réfléchir (attaquer le sud). M. Deby s'entête à ne pas négocier avec l'opposition politico-militaire (rébellion). Et, il le fait parce qu'il bénéficie du parapluie français et américain. Mais, M. Deby ne contrôle que N'Djamena et en partie Abéché (est). On (la rébellion) peut se déployer au nord, au sud, comme on veut", a poursuivi ce chef rebelle.

M. Erdimi avait participé à l'alliance des mouvements de rébellion qui ont failli renverser le président Deby, pénétrant dans N'Djamena début février, avant d'être repoussés in extremis.

"On peut très bien attaquer le sud et le pétrole. Mais, je ne peux pas vous donner de détails" sur les formes que prendraient ces attaques, a-t-il ajouté, en soulignant qu'il "allait en parler" avec les autres mouvements de la rébellion.

Interrogé sur ces propos au téléphone également depuis Libreville, le général Mahamat Nouri, qui dirige l'Alliance Nationale (AN), regroupant plusieurs mouvements de rébellion, a estimé qu'il fallait "préserver le secteur pétrolier".

"Ses déclarations (de M. Erdimi) n'engagent que lui. Il ne faut pas menacer comme cela. Le secteur pétrolier est pour tous les Tchadiens. Il faut le préserver et ne pas faire de chantage", a affirmé M. Nouri.

"Deby est suffisamment affaibli", a ajouté M. Nouri, réaffirmant sa volonté de renverser le régime.

Le mouvement de la rébellion qui avait présenté un front uni lors de l'attaque sur la capitale tchadienne s'est à nouveau divisé depuis.

L'AN est composée de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Nouri, de l'UFDD Fondamentale (UFDD-F) d'Abdelwahid Aboud Makaye, et du Front pour le salut de la République (FSR) d'Ahmat Soubiane.

Le RFC de Timan Erdimi avait quitté l'alliance après l'offensive.

Par ailleurs, des membres du RFC en désaccord avec Timan Erdimi sont sur le point de créer un nouveau groupe, a récemment déclaré à l'AFP l'un de ces dissidents, qui a requis l'anonymat. Il a accusé le RFC d'avoir "refusé de rester dans l'alliance uniquement pour des motifs tribaux".

Début février, partis de bases arrière au Soudan, les rebelles avaient lancé une offensive pour renverser le président Deby qu'ils ont acculé dans son palais présidentiel de N'Djamena les 2 et 3 février. Le président Deby, soutenu par la France, avait repoussé in extremis l'attaque des rebelles qui avaient notamment manqué de munition.

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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 21 janv. 2009, 19:58

Tchad : Panique et tollé face à l’interdiction d’utiliser du charbon de bois

21 janvier 2009Le gouvernement tchadien a interdit l’usage du charbon de bois afin de lutter contre l’abattage des arbres et la désertification. Mais ce combustible est la seule source d’énergie domestique pour 99% de la population. A N’Djamena, des manifestations de protestations ont été durement réprimées par la police.

......

Le gouvernement a évoqué des solutions alternatives telles que le propane, mais « uniquement de manière abstraite », a noté M. Nguébétan.

A N’Djamena, selon la population, peu d’habitants utilisent le propane, une denrée rare. Ceux qui en ont les moyens se rendent de l’autre côté de la frontière, au Cameroun, pour y acheter du gaz.
A lire dans contreinfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2515

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Re: Tchad et pétrole

Message par Raminagrobis » 05 mai 2009, 23:01

Esso a sorti le rapport 2008 du projet tchadien

http://www.esso.com/Chad-English/PA/Fil ... apters.pdf

Y'a plein de belles chose dedans, ils montrent qu'ils ont construits des beaux locaux tous neufs à douala, que les fuits de pétroles sont exceptionnelles et que quand y'en a une tout est nettoyé très vite, qu'ils ont rendu des terres aux pays et qu'elles sont remises en culture, blablabla...

Mais il y a surtout un réalité implacable : la production 2008, à 127 kb/j, est encore un recul de 11% sur 2007 !

ET celà malgrès une activité considérable pour tenter de ralentir le déclin : ils ont ajotué deux derricks, ils forent jour et nuit, ils ont foré 100 nouveaux puits (60 de production, 40 d'injection d'eau) .

Rappelons que la production a commencé en 2003. Un oléoduc d'une capacité de 225 kb/j a été construit jusqu'à un port camerounais. Cette cadence de production n'a jamais été atteinte.

Les trois grands gisements (Bolobo, Miandoum et Moundouli) étaient estimés collectivement à 950 Mb. Néanmoins, la production est en fort déclin (seulement 56% de la capacité nominale du pipeline) après l'extraction de seulement 288 millions de barrils (à la fin 2008), malgré la mise en production de ptits gisements périphériques, et un effort considérable de forages de puits.

Il me parait donc impossible d'échapper à la conclusion suivante : l'estimation initale de réserves était beaucoup trop haute.
Toujours moins.

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Re: Tchad et pétrole

Message par laffreuxthomas » 07 mai 2009, 18:20

Merci pour l'info. Affaire à suivre.

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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 23 avr. 2011, 11:09

Le pétrole tchadien change un peu le pays mais tous n'en profitent pas

(AFP) – 22 Avril 2011

N'DJAMENA — Pays parmi les plus pauvres d'Afrique, le Tchad, longtemps miné par les conflits, ne profite pas encore pleinement de la manne du pétrole découvert dans le Sud et exploité depuis 2003.

Le pays s'était engagé à affecter 70% de ses revenus pétroliers à la réduction de la pauvreté en échange du financement par des organismes internationaux d'un oléoduc permettant d'acheminer le pétrole produit dans la région de Doba (450 km au sud-est de N'Djamena) sur plus de 1.000 km à travers le Cameroun jusqu'au Golfe de Guinée.

Mais en 2008, la Banque mondiale a supprimé son aide aux infrastructures pétrolières tchadiennes, reprochant à N'Djamena de n'avoir jamais respecté les accords.

Signe de la grande pauvreté du pays, l'Indice de développement humain (IDH) place le Tchad en 2010 au 163e rang sur 169 pays, et selon le rapport 2010 "Indice de la faim dans le monde" de l'Institut international de recherche sur l'alimentation (Ifpri), les "niveaux de faim" y sont "extrêmement alarmants".

"Le Tchad a commencé à percevoir des revenus (du pétrole) à partir de 2004", souligne le ministre des Infrastructures, Adoum Younoussmi, selon lequel le pays qui produit en moyenne 120.000 barils par jours, a pu engranger jusqu'à aujourd'hui 3.000 milliards de FCFA (4,6 milliards d'euros).

D'après le ministre, grâce à cette manne, le Tchad a vu son réseau routier passer de 300 km à plus de 2.000 km et plus de 300 km de voirie urbaine ont été réalisés. Le pays qui avait "une seule université" en a cinq et six instituts de formation et a bâti "2.000 salles de classe par an" ainsi que des hôpitaux et centres de santé.

Le ministre promet qu'en 2012, "prendra fin le calvaire des Tchadiens" en matière d'électricité, une centrale devant permettre d'éviter les innombrables coupures et délestages. "Le pétrole a apporté de la croissance", résume-t-il.

Avec ses nouvelles routes, le visage de la capitale a incontestablement changé. Toutefois, "le prix des denrées alimentaires a doublé, voire triplé. Les prix ont flambé", souligne un syndicaliste du secteur pétrolier tout en précisant que dans l'ensemble, "le pétrole n'a pas fait que du mal".

L'avocate Delphine Djiraïbé, figure de la société civile, se montre critique: "Dans la vie des Tchadiens, rien n'a changé. Les gens continuent de mourir de faim, du paludisme ou de diarrhée parce qu'il n'y a pas d'eau potable".

"Ceux pour lesquels la route est construite, sont ceux qui ont un véhicule", estime-t-elle, en ajoutant que beaucoup des pétro-dollars ont été investis "dans les armes pour préserver la sécurité" dans ce pays longtemps soumis aux "rezzous" (raids) de rébellions.

Selon l'avocate, le président Idriss Deby, au pouvoir depuis 1990 et qui brigue un quatrième mandat lundi, a pu s'appuyer sur la manne pétrolière pour rénover son armée et faire face aux rebelles qui étaient parvenus en 2008 aux portes du palais présidentiel.

"La construction d'infrastructres scolaires, de centres scolaires, c'est visible (...) mais il n'y a pas le personnel adéquat", analyse une autre figure de la société civile, le professeur de droit public Gilbert Maoundonodji. De nombreux bâtiments neufs sont en effet vides ou pas utilisés.

"Est-ce que ce que l'on fait est pour les Tchadiens ou est-ce que c'est pour montrer à la communauté internationale que l'on fait une bonne utilisation de l'argent du pétrole ?", questionne Me Djiraïbé qui reproche à la Banque mondiale d'avoir "attendu que le mal soit fait" et qui plaide pour un développement à "visage humain".
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... 4f23bd.951

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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 04 avr. 2012, 20:48

Au Tchad, la raffinerie de Ndjamena construite par les Chinois a été fermée

20 Janvier 2012 RFI

La raffinerie de Djermaya, au nord de Ndjamena, construite par la Chine et inaugurée en juin 2011, a été fermée ce jeudi 19 janvier par les autorités qui ont ordonné le départ de son directeur en raison d'un différend sur les prix du carburant. La compagnie chinoise refuse en effet de livrer du carburant depuis que les autorités ont fixé unilatéralement les prix du super à 380 F Cfa et du gazole à 520 F Cfa.

Jeudi 19 janvier dans la soirée, une équipe composée de plusieurs responsables de l’administration tchadienne s’est rendue à Djermaya, au nord de Ndjamena, pour fermer la raffinerie.

Plus tôt dans la journée, c’est le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, qui a réuni les différents responsables du ministère du Pétrole et de l’Energie et du ministère du Commerce et de l’Artisanat, pour exprimer son exaspération face à ce qu’il appelle « la pénurie artificielle de carburant ».

En effet, depuis un mois, la raffinerie de Ndjamena, une société mixte tchado-chinoise, a arrêté de produire du carburant. Les deux partenaires ne s’entendent plus sur le prix à fixer. Pour le gouvernement, les Tchadiens doivent profiter des produits de leur sous-sol. Les Chinois répondent qu’ils ont investi tout seuls dans la construction de la raffinerie et souhaitent recouvrer rapidement leurs investissements.

En ville, il est difficile de trouver du carburant, surtout du gazole même quand on veut payer au prix double. Une situation inacceptable surtout que les frontières avec le Nigeria, la solution de rechange, sont fermées, expliquait un officiel tchadien.
http://www.rfi.fr/afrique/20120120-tcha ... te-chinois

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Re: Tchad et pétrole

Message par Raminagrobis » 06 mai 2012, 10:38

Image extraite de cette présentation

Le déclin initial des gisements tchadiens a été très fort, ensuite il a été un peu ralentit. Aux trois gisements initialement couverts par le projet se sont ajouté 4 satellites (l'un n'apparait pas sur le graphe, je sais pas pourquoi).

Le déclin de production continue, puisqu'au dernier trimestre 2011 ils ne so nt plus qu'à 110 000 b/j.

La production cumulée depuis le début du projet était de 417 millions de barrils au 31/12/2011 (donc environ 430 à l'heure actuelle).
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Toujours moins.

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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 15 août 2013, 15:01

Tchad: suspension des activités de la compagnie pétrolière publique chinoise

13 Aout 2013

Le gouvernement tchadien a suspendu les activités de la compagnie pétrolière publique chinoise. La firme est accusée de ne pas respecter l'environnement.

Face à des "violations flagrantes des normes environnementales", le gouvernement tchadien a décidé de suspendre "toutes les activités" de la compagnie pétrolière publique chinoise (CNPCIC) sur son territoire. La durée de la suspension n’a pas été précisée.

Sur le site de Koudalwa, à environ 200 kilomètres au sud de N’Djamena, les autorités tchadiennes ont découvert des méthodes d’exploitation très contestables: "Ils creusent des tranchées énormes et ils déversent le brut [dedans] sans aucune protection", a expliqué le ministre du Pétrole, Djérassem Le Bémadjiel.

"Non seulement ils n'ont pas d'équipements pour le nettoyage de brut qui était déversé, mais c'est en plus un déversement intentionnel dans le souci de réduire les coûts." Il revient par ailleurs à des employés tchadiens d’enlever le pétrole, sans pour autant que ces derniers disposent "de précautions de protection".


Une manne économique qui ne profite pas à la population

"Le comportement de la CNPCIC est inadmissible. Toute la chaîne hiérarchique de cette société va répondre de ses actes", fulmine Djérassem Le Bémadjiel. Depuis 2009, la CNPCIC mène des campagnes d'exploration dans le sud du Tchad. Elle exploite également une raffinerie dans le pays.

Le Tchad a commencé à exploiter ses gisements pétroliers en 2003. La production était de l'ordre de 120.000 barils par jour en 2011 estiment des sources officielles. Les revenus ainsi générés ont permis au pays de moderniser son armée, de se doter d’un meilleur réseau routier et de construire de nombreux bâtiments publics.

Certains citoyens tchadiens aimeraient que cette manne financière contribue davantage à l’amélioration des conditions de vie de la population. Selon le ministère des Affaires étrangères français, le Tchad est classé 183ème pays (sur 187) au classement de l’indice de développement humain (IDH) défini par le Programme des Nations unies pour le développement.
http://www.bfmtv.com/international/tcha ... 81066.html

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Re: Tchad et pétrole

Message par yvesT » 18 nov. 2013, 14:09

Remadji Hoinathy sur RFI: pour les Tchadiens de Béro, le pétrole est «une teigne»
En dix ans, les pipelines ont fleuri au Tchad.

Par RFI

En dix ans, le Tchad est devenu un pays pétrolier. Qu'est-ce que cela a changé pour les populations locales et notamment pour celles qui vivent dans la zone pétrolière ? Ces questions sont au cœur de la thèse de l'universitaire tchadien Remadji Hoinathy, « Pétrole et changement social au Tchad, publiée chez Karthala.

Vous avez passé treize mois dans les villages du canton de Béro, dans le sud du Tchad, en pleine zone pétrolière. Après treize mois de recherche, quel est votre constat ? Est-ce que la population a bénéficié dans cette zone de l’exploitation du pétrole ?

Remadji Hoinathy : Je l’explique un peu dans le livre, le pétrole au Tchad est un très vieux rêve. Et à partir des années 1990 il a été construit suivant les mots de la Banque mondiale, d’Esso et du gouvernement tchadien. C’était l’espoir unique, en fait, pour un pays comme le Tchad, d’accéder à des ressources pour enclencher le développement.

Sur le terrain aujourd’hui, donc après dix ans, on se rend compte qu’on est très loin de ce rêve. Et le discours du paysan, c’est un discours désabusé. Les gens sont déçus parce qu’ils se rendent compte que les compensations ne leur ont pas permis de retrouver leur niveau de vie d’avant. Les emplois salariés ont été très limités dans le temps. Parce que quand le chantier est fini, dans la phase de production on n’a plus besoin de main d’œuvre non qualifiée, donc les emplois se sont raréfiés.

Un des acteurs avec lequel j’ai discuté sur le terrain dans un des villages, sur le passage du pipeline – il parlait du pétrole comme d’une «teigne» – m'a dit : quand quelqu’un a une teigne, on peut le soigner, la plaie peut partir ou ne pas partir, mais les traces restent indélébiles. Et c’est ça un peu, la représentation du pétrole qu'ils ont pour la plupart. Donc c’est un rêve qui a été annoncé, mais dont la réalité s’apparente plus à un cauchemar.


Dans les accords qui étaient signés entre la Banque mondiale et le gouvernement tchadien, il y avait quand même un fonds qui avait été créé. 5% des revenus pétroliers devaient servir au développement de la zone pétrolière. Est-ce qu’il y a eu des investissements au moins, sur ce fonds des 5 % ?

Il est difficile de dire que ces 5 % ont été effectivement investis comme il se doit. Parce qu’on peut observer dans des villes comme Doba, etc., qu’il y a quand même des infrastructures qui sont mises en place, notamment des routes. Il y a une université qui est en train d’être construite, une école normale.

Mais dans le canton où j’ai fait ma recherche, sur les 23 villages environ, il n’y a pas de traces effectives des investissements faits sur la base des 5 %. Le constat c’est que les investissements qui ont été réalisés l'ont été pour montrer au public qu’on a fait des choses, donc à des endroits où l’on pouvait voir les choses. Mais là où les besoins sont réels, là où les gens vivent, donc au milieu des puits de pétrole, là où les gens côtoient tous les jours le pétrole et ses méfaits, il y a très peu de traces des investissements pétroliers.
.........
http://www.rfi.fr/afrique/20131117-rema ... eigne-esso

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Re: Tchad et pétrole

Message par energy_isere » 15 mars 2014, 13:17

Tchad: Caracal accroît sa capacité à Badila et espère 1 milliard de barils de ressources à Kibea-Beche

Image

Agence Ecofin 10 mars 2014

Caracal Energy Inc, pétro-gazier canadien, porte de 14 000 à 25 000 barils de fluide par jour la capacité de production de son champ pétrolier Badila, suite à l’achèvement du terminal de traitement situé dans le sud du Tchad.

Le 5 mars, Gary Guidry, CEO de Caracal Energy, s’est félicité d’une avancée pour la « maximisation de l’exploitation » à Badila et de l’évolution des installations de production qui sont presque achevées à Mangara. Il a fait état du raccordement du pipeline à Badila et annoncé que la « mise en activité du champ Mangara pourra intervenir plus tard, au cours de l’année ».

Caracal indique comme « étape cruciale », au cours des deux mois à venir, la mobilisation sur la zone Kibea-Beche pour démarrer le programme d’exploration d’envergure de 2014 et tester des ressources d’environ 1 milliard de baril.

La compagnie listée sur le London Stock exchange a signé avec le Tchad, en 2011, trois accords de partage de production sur deux bassins pétroliers de classe mondiale. Les dits accords lui ont donné les droits exclusifs d’exploration et de développement des réserves d’une zone de 26103 km2 dans le sud du Tchad.
http://www.agenceecofin.com/petrole/100 ... ibea-beche

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