L'Algérie

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Tiennel
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L'Algérie

Message par Tiennel » 04 déc. 2005, 23:17

Voilà un pays dont on parle étonnamment peu sur ce forum francophone. Je vous rappelle pourtant quelques données intéressantes :
  • pic pétrolier prévu en 2006
  • second producteur mondial de gaz naturel liquéfié après le Qatar, avec 16% du marché, ce qui en fait un pays très intéressant pour les USA en quête désespérée de gaz transportable
source : newsletter ASPO - Country Assessment - May 2004

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mehdiclean
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Message par mehdiclean » 30 déc. 2005, 11:01

http://www.elwatan.com/2005-12-29/2005-12-29-33375
Exploitation des mines d’or et d’uranium
Le Hoggar fermé aux Canadiens

A peine 48 heures après que le Commissariat algérien à l’énergie atomique (Comena) a annoncé la signature d’une convention avec la société canadienne Landmark Minerals pour l’exploration de l’uranium dans l’Extrême Sud algérien, l’on assiste à un véritable coup de théâtre : la convention a été jugée nulle et non avenue.


L’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) a, en effet, décidé, hier, de retirer le permis de prospection minière à la société canadienne, annonce-t-elle dans un communiqué, car ce contrat a été signé sans solliciter son accord préalable, conformément à la législation en vigueur. N’y a-t-il pas eu de concertation entre les deux organismes algériens, le Comena et l’ANPM ? Elle n’en dit mot dans son communiqué, concentrant toutes ses flèches contre la société canadienne Sahara Ressources qui aurait fait, selon l’ANPM, de « fausses déclarations » et n’aurait pas respecté les termes de la loi minière et des engagements consignés dans le cahier des charges. La colère de l’agence du patrimoine est telle qu’elle n’exclut pas l’éventualité de poursuivre la société canadienne en justice.
Sollicité par El Watan, le directeur de l’ANPM s’est dit « étonné » par l’annonce d’une telle transaction. « Au départ, affirme-t-il, nous avions accordé à la société Sahara Ressources de faire de la prospection, pendant une année, au Sud algérien. Ce qui a motivé cette décision, c’était le fait que cette société soit parrainée par une entreprise solide, Radius Gold. Nous sommes aujourd’hui surpris qu’elle ait choisi d’offrir 80% de ses droits à cette Landmark Minerals, qui ne compte, selon nos informations, que 3 personnes », soutient le 1er responsable de l’ANPM. Il s’étonne surtout qu’une simple autorisation de faire des « balades géologiques » dans le Sud ait permis à Sahara Ressources d’offrir une « convention d’exploration de l’uranium » à une entreprise peu connue. Tout a commencé mardi dernier lorsque l’APS, reprenant un communiqué du Comena, a annoncé la conclusion d’un accord entre le Comena et le canadien Landmark Minerals pour l’acquisition de concessions minières en Algérie.
L’entreprise canadienne affirmait pouvoir investir plus de 4 millions de dollars durant les 2 prochaines années pour la réalisation d’un programme de travail défini en commun avec le Comena et qui devait démarrer dès le mois de janvier. Les 2 parties avaient convenu, selon la même source, d’associer leurs efforts et de coordonner leurs actions pour la réalisation d’un « levé radiométrique dans les périmètres choisis d’un commun accord et pour la réalisation d’analyses chimiques, minéralogiques et pétrographiques, d’interprétation et de valorisation des résultats ». Des déclarations qui ne visent, selon le directeur de l’ANPM, qu’à donner de l’importance à ce « petit groupe », notamment dans la Bourse canadienne.
De son côté, le patron de Landmark Minerals, Herman J. Keyser, avait annoncé, il y a plus d’un mois (le 14 octobre dernier, plus précisément), l’acquisition de ce marché. Il s’était félicité, dans un communiqué paru sur son site web, de travailler avec « un organisme aussi compétent que le Conema ». Landmark Minerals prévoyait de partager, sans autorisation aucune du ministère de l’Energie et des Mines, les droits de la concession minière avec l’entreprise canadienne Sahara Ressources (laquelle avait obtenu l’autorisation de l’ANPM pour prospecter dans le Sud).
L’agence du patrimoine minier considère aujourd’hui que l’entreprise Sahara Ressources a abusé de sa confiance. Elle est, à ses yeux, la principale responsable de cette malencontreuse histoire. Le fait que la société canadienne ait cédé une partie de ses « droits » sur la prospection à la société junior canadienne Landmark Minerals, sans solliciter l’accord préalable de l’ANPM, comme l’exige la législation minière, constitue, pour l’agence, « une infraction passible de sanctions administratives et pénales ». Sahara Ressources a ainsi perdu le marché, très juteux, de la prospection et n’aura plus aucune chance d’acquérir celui de l’exploration minière dans le Sud algérien.
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Re: L'Algérie

Message par energy_isere » 30 déc. 2005, 16:10

SONATRACH qui est la compagnie pétroliére nationalisée en Algérie, est la premiere compagnie d' Afrique !

http://www.elwatan.com/2005-12-26/2005-12-26-33170
Sonatrach, Première entreprise Africaine

La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a gardé sa place de première entreprise africaine, selon le classement établi par le magazine Jeune Afrique l’Intelligent pour 2006.


Cette place, que Sonatrach occupe depuis plusieurs années déjà, est
due au chiffre d’affaires réalisé par la compagnie durant l’année 2004, soit près de 32,8 milliards de dollars. Le résultat net de Sonatrach serait de 4,5 milliards de dollars pour 2004, selon ce même classement. Après Sonatrach, 16 compagnies sud-africaines occupent la suite du classement soit de la 2e à la 17e places. Ces compagnies sont présentes dans les secteurs de la chimie, des mines, des télécommunications, des assurances et de l’électricité. Naftal, la filiale de commercialisation des produits pétroliers de Sonatrach, occupe, quant à elle, la 34e position dans ce même classement. Naftal aurait réalisé un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars. Le classement de Jeune Afrique a été établi pour les 50 premières entreprises, alors que d’habitude ce sont près de 500 entreprises qui figurent dans le classement. Au niveau mondial, Sonatrach a conforté aussi sa place de 12e compagnie pétrolière dans le monde, selon le classement établi par la revue Petroleum Intelligence Weekly (PIW), appelé communément Top 50. Si au niveau africain, Sonatrach maintient son rôle leader et ne devrait pas connaître de difficultés à se maintenir à la première place pour le prochain classement vu le chiffre d’affaires record qu’elle va réaliser en 2005, dans le classement du PIW, la concurrence est très rude vu la présence des groupes pétroliers géants comme Exxon Mobil, BP, Shell, Total ou Chevron ainsi que les compagnies pétrolières des grands pays producteurs de pétrole, à l’image de l’Arabie Saoudite (ARAMCO), du Venezuela (PDVSA), de l’Iran (NIOC) ou du Mexique (PEMEX).

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Re: L'Algérie

Message par energy_isere » 30 déc. 2005, 17:01

Voir aussi dans le quotidien Algérien d' information La nouvelle republique

http://www.lanouvellerepublique.com/act ... &refresh=1
Sonatrach sur le toit de l’Afrique

Les grandes entreprises algériennes, précisément celles activant dans le secteur des hydrocarbures et ses diverses branches se portent bien, du moins à l’échelle africaine.

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Message par lionstone » 02 janv. 2006, 14:37

http://www.jeune-independant.com/displa ... leId=20408

Durant les cinq prochaines années, 33 milliards de dollars seront investis dans le secteur des hydrocarbures en Algérie dont environ 8 milliards de dollars d’investissements étrangers directs, selon le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil.

Dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, M. Khelil a précisé que ces investissements vont inclure pour la première fois une dizaine d’unités pétrochimiques «grâce à la loi sur les hydrocarbures et surtout grâce au prix de cession du gaz qui va permettre la consolidation des impôts et encourager le développement».

Parmi les nombreux projets qui seront réalisés, M. Khelil a cité notamment une unité de GTL qui sera réalisée avec des partenaires étrangers, de même qu’un projet intégré de GNL à Arzew, auxquels s’ajouteront les unités pétrochimiques dont les appels d’offres sont lancés et qui devraient être octroyés dans les six prochains mois.

Le ministre a également évoqué les nombreux partenariats dans le transport maritime des hydrocarbures avec des partenaires japonais, ainsi que l’investissement dans les bouées offshore dont cinq sont déjà prêtes et qui permettront d’exporter vers la Chine et de réduire les coûts de transport.

Par ailleurs, «de grands projets vont être mis en chantier», a ajouté M. Khelil, en citant les projets d’interconnexion électrique Algérie-Espagne et Algérie-Italie, ainsi que le projet d’interconnexion avec le Nigeria dont «la réalisation débutera à la fin des études et les résultats seront remis au cours du premier trimestre de l’année 2006».

Ce programme inclut aussi les projets de gazoducs tels que Medgaz qui est en cours de réalisation et Galsi dont la décision de lancement sera prise cette année. Durant les cinq dernières années, les investissements dans le secteur des hydrocarbures se sont élevés à plus de 8 milliards de dollars et plus de 600 millions de dollars dans le secteur hors hydrocarbures, a indiqué le ministre.

Il a cité, dans ce sens, les investissements étrangers réalisés notamment dans le secteur de l’électricité, à travers la compagnie canadienne SNC Lavalin qui détient 51 % dans un projet de construction de centrales électriques. «C’est une chose rare dans un pays en voie de développement car généralement les étrangers veulent investir dans les hydrocarbures qu’ils peuvent exporter et transformer en devises», a-t-il souligné.

M. Khelil a également mentionné l’investissement américain de 200 millions de dollars dans le projet de dessalement d’eau de mer d’El-Hamma. Une opération garantie par l’institution américaine, OPIC (Overseas private investment corporation), et qui va «servir à garantir probablement d’autres secteurs comme celui de l’industrie», a soutenu le ministre.
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Message par MadMax » 08 janv. 2006, 21:48

La coopération énergétique au menu de la visite à Alger du ministre pakistanais du Pétrole

Les possibilités de coopération entre l'Algérie et le Pakistan dans le domaine des hydrocarbures, notamment le gaz naturel liquéfié (GNL), ont été au centre d'entretiens samedi à Alger entre le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et son collègue pakistanais du Pétrole, Amanullah Khan Jadoon.

"Nous avons passé en revue les possibilités de coopération énergétique entre les 2 pays", a déclaré Chakib Khelil à l'issue des entretiens, élargis aux délégations des deux pays.

Selon le ministre algérien, plusieurs domaines de coopération ont été identifiés, notamment dans l'exploration et la production d'hydrocarbures, la possibilité d'exporter du GNL algérien ou d'autres produits pétroliers vers le Pakistan ainsi que le développement en commun de projets de regazéification.

Une possible participation algérienne dans le projet du gazoduc transcontinental devant relier l'Inde, le Pakistan et l'Iran, a également été évoquée à cette occasion, a ajouté le ministre.

"Nous allons échanger des idées sur ces domaines et déterminer la capacité de nos entreprises à être parties prenantes dans chacun de ces projets dans l'intérêt des deux pays", a affirmé Chakib Khelil.

Il n'a pas manqué de relever que la coopération énergétique, ainsi recherchée avec le Pakistan, entrait dans le cadre de la politique de l'Algérie visant à "diversifier" ses exportations pour les orienter vers des marchés autres que ses clients européens traditionnels qui absorbent déjà l'essentiel de ses exportations de gaz naturel.

Pour sa part, le ministre pakistanais a qualifié ces entretiens de "fructueux" et exprimé le souhait que son pays puisse bénéficier de la longue expérience acquise par l'Algérie dans le domaine de la production de GNL.

Le ministre pakistanais du Pétrole effectue, pour la première fois, une visite officielle de trois jours en Algérie destinée à explorer les possibilités de coopération, aujourd'hui nulles, entre les entreprises énergétiques des deux pays. AP


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Message par mehdiclean » 09 janv. 2006, 16:45

Tout en invoquant les impacts négatifs du conflit énergétique russo-ukrainien sur les pays exportateurs, l'Algérie estime qu'elle peut amortir le choc de «la guerre du gaz»

La Tribune (Alger) 7 Janvier 2006
Yasmine Ferroukhi

L'Algérie «continuera à respecter ses engagements contractuels vis-à-vis de ses clients comme elle l'a toujours fait, même dans les moments les plus difficiles», a affirmé jeudi dernier à la presse, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, en marge d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale.

Si cette déclaration est plutôt faite pour rassurer les clients européens de l'Algérie au lendemain de ce qui est appelé la «guerre du gaz» dans le conflit russo-ukrainien, les séquelles du différend risquent, en revanche, de se faire sentir à long terme sur les pays producteurs et exportateurs de gaz par gazoducs, dont l'Algérie.

Cela, dans la mesure où cette crise peut amener l'Europe «à mettre en place une politique de diversification de ses sources d'approvisionnement» en gaz naturel privant ainsi des fournisseurs de parts de marché importantes, tel qu'expliqué par Chakib Khelil. Le ministre a cité parmi les options, le recours à d'autres fournisseurs tels que l'Egypte, le Qatar et le Nigeria en plus des nombreuses possibilités de recours à l'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par bateau, a rapporté l'APS. Il a précisé que «si les consommateurs, européens notamment, optent résolument pour une diversification de leurs fournisseurs, l'Algérie, grand producteur de gaz, devrait amortir le choc grâce à la politique de diversification de ses clients qu'elle a toujours adoptée pour se prémunir précisément contre ce genre de risque», a-t-il poursuivi. Déjà, le conflit russo-ukrainien a eu des retombées des moins souhaitables qui se sont traduites par «une hausse des prix du pétrole et par consé quent ceux du gaz», a encore ajouté le ministre. Pour rappel, le géant russe Gazprom a fermé le 1er janvier ses vannes de gaz à destination de l'Ukraine.

Mais la Russie et l'Ukraine sont parvenues dans la nuit de mardi à mercredi à un accord sur les prix du gaz livré à Kiev, mettant ainsi fin à une «guerre» ayant conduit à une baisse momentanée des livraisons de gaz à l'Europe occidentale.

En effet, même soulagés par la réouverture des vannes du gaz naturel, les 25 de l'UE qui importent 25% de leur gaz de Russie ne sont pas près d'oublier l'épisode qui les amène à tirer les leçons sur leur sécurité énergétique. Le compromis trouvé mercredi dernier est déjà jugé «fragile» et l'Europe se préoccupe désormais de réduire sa dépendance d'un fournisseur «aussi imprévisible». «L'Europe a besoin d'une politique claire et davantage concertée sur la sécurité de ses approvisionnements énergétiques», a résumé Andris Piebalgs, le commissaire européen à l'Energie. Avec de considérables divergences d'approche, les Vingt-cinq espèrent néanmoins que l'épreuve aura servi d'électrochoc pour engager enfin une réflexion prospective sur les besoins énergétiques de l'Union.

Au terme du contrat de 5 ans conclu entre le groupe gazier russe Gazprom et l'ukrainien Naftogaz, il a été mis fin à ce grave différend. Selon les clauses dudit contrat, un intermédiaire, RosUkrEnergo, achètera le gaz russe à 230 dollars les 1 000 m3, mais aussi, en plus grande quantité, du gaz en provenance d'Asie centrale beaucoup moins cher, et fournira en définitive du gaz à l'Ukraine au prix unique de 95 dollars les 1000 m3.

Concernant les revenus tirés des exportations algériennes d'hydrocarbures, le ministre de l'Energie et des Mines les a estimés, pour 2005, à environ 40 milliards de dollars que Sonatrach a engrangés seule en dehors des 2 à 3 milliards de dollars revenant généralement à ses partenaires, a encore rapporté l'APS.
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Re: L'Algérie

Message par energy_isere » 10 janv. 2006, 18:11

http://www.elwatan.com/2006-01-09/2006-01-09-34035
GAZ : L’Algérie va diversifier ses exportations

Les Etats-Unis comme option

La politique de diversification de l’Algérie vers d’autres partenaires, notamment les États-Unis d’Amérique, est, à moyen terme, l’une des options qui s’offrira à l’Algérie afin de faire face aux retombées du conflit gazier russo-ukrainien », a déclaré, hier, le ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, invité de l’émission radiophonique El Mountada de la Chaîne I.

Ce conflit entre les deux pays, loin d’être similaire au choc pétrolier de 1973 et qui ne constitue nullement un « choc gazier », aura des retombées, à court terme, sur les prix, a déclaré le ministre, pour qui, « sur le moyen et long termes, ce conflit aura des répercussions sur l’Algérie et la Norvège ». Et d’expliquer que « l’Europe aura tendance à mettre en place une politique de diversification de ses sources d’approvisionnement en gaz naturel, en ayant recours à d’autres fournisseurs, comme l’Egypte, le Qatar et le Nigeria, en plus de nombreuses possibilités d’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) ».
Tout en considérant que la demande en gaz est plus grande que l’offre, « ce qui exclut pour l’heure toute concurrence entre les pays exportateurs de gaz », Chakib Khelil a indiqué que l’Algérie se fixe comme objectif d’atteindre 85 milliards de m3 de gaz à exporter à l’horizon 2010 et 100 milliards de m3 en 2015, dont la moitié en gaz liquéfié.

Deux projets en GNL d’une capacité de 11 milliards de m3 sont en cours de réalisation, a ajouté le ministre, pour qui d’autres pays émergent actuellement dans le marché du gaz. L’Algérie exporte actuellement 62 milliards de m3 de gaz, dira le ministre, et prévoit de mettre en exploitation, début 2009, le gazoduc transméditerranéen Medgaz. Un gazoduc donc les travaux s’achèveraient en 2007, selon M. Khelil, et dont la capacité de transport est de 8 à 10 milliards de m3.

Le ministre de l’Energie et des Mines a, en outre, indiqué que « sur le court terme, soit 40 à 50 ans, le pétrole et le gaz resteront encore l’énergie de prédilection pour les pays développés », tout en relativisant les énergies dites de substitution, comme l’énergie nucléaire, qui ne représentent que 15% de la consommation en énergie en France. A propos des cours du pétrole, le ministre a estimé que les prix ne descendront pas de la barre des 50 dollars pour les six mois à venir, arguant des tensions géostratégiques qui persisteront, selon ses dires. Et d’exclure toute augmentation des quotas de production par l’Opep qui a déjà eu, et en vain, explique-t-il, à mettre sur le marché quelque 2 millions de barils.

Le ministre de l’Energie et des Mines s’est étalé ensuite sur les multiples opportunités de développement de Sonatrach sur l’international, citant l’Afrique, l’Amérique latine et même, dit-il, en Asie. Il citera, à cet effet, les discussions qu’il a eues avec son homologue pakistanais sur la coopération avec Sonatrach au Pakistan. Sur le plan interne, le ministre a souligné l’accord qui sera signé avec l’entreprise portuaire « qui améliorera la gestion et les équipements des ports pétroliers ». Cet accord prévoit une participation à hauteur de 60% pour Sonatrach et 40% pour l’entreprise portuaire.

Abordant le secteur de l’électricité, le ministre a indiqué que la demande nationale est évaluée à 6700 mégawatts, tout en relevant que si la production de l’électricité est suffisante, le problème réside dans sa distribution, citant, au passage, les multiples chantiers en cours, dont la majorité en partenariat avec des entreprises étrangères. Interrogé sur la politique algérienne de substitution en prévision de la fin des hydrocarbures, Chakib Khelil dira que des projets sont en cours de réalisation, que ce soit en énergie éolienne ou nucléaire, dont l’Algérie, dit-il, détient des réserves en uranium. Le ministre a évoqué le projet de fabrication, à Biskra, du bioéthanol par les dattes, « qui ne peuvent être exportées », pour les moteurs.

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Re: L'Algérie

Message par energy_isere » 10 janv. 2006, 18:22

Un long article sur la stratégie des hydrocarbures en Algérie à
http://fr.allafrica.com/stories/200512280054.html

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Message par mehdiclean » 12 janv. 2006, 17:11

http://fr.allafrica.com/stories/200601120347.html
Les ports pétroliers algériens passent sous le contrôle de Sonatrach

La Tribune (Alger) 12 Janvier 2006
Youcef Salami

Les 3 ports pétroliers algériens passent sous contrôle de Sonatrach, en vertu d'une convention de concession (de 15 à 20 ans) que la société de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures (STH), une filiale de la compagnie nationale des hydrocarbures, a signée, lundi 9 janvier, avec les entreprises portuaires de Béjaïa (EPB), de Skikda (EPS) et d'Arzew (EPA).

La STH, créée en juillet dernier, au terme d'un protocole d'accord entre Sonatrach et les trois entreprises portuaires est dotée d'un capital social de 1 milliard de dinars (10 millions €), réparti comme suit : 60% des parts pour le groupe Sonatrach, 20% pour l'EPA, 15% pour l'EPS et 5% pour l'EPB. Elle se donne pour mission la gestion, l'exploitation, l'entretien, la surveillance et le renouvellement des infrastructures ainsi que l'expédition et la réception des produits pétroliers par voie maritime.

La STH va devoir «compter sur l'apport de partenaires compétents et rompus à l'exercice d'une exploitation continue des terminaux à hydrocarbures aux meilleures conditions de sécurité et de coûts», a souligné le président- directeur général de Sonatrach, présent à la cérémonie de signature. Et, d'expliquer que : l'objectif est «de mettre les ports pétroliers algériens au niveau des meilleurs ports étrangers afin de respecter nos engagements d'exportation, d'éviter les pertes et de permettre de maintenir la réputation de fiabilité dont jouit Sonatrach». La convention conclue lundi, a-t-il poursuivi, permettra à la compagnie nationale, «d'entrer dans une nouvelle phase de renforcement des capacités nationales d'exportation des hydrocarbures et aussi des facteurs de succès de la stratégie d'expansion du groupe. Elle permettra également d'ouvrir de grandes perspectives pour le développement de ces ports notamment avec le programme de grande ampleur engagé par Sonatrach». Mohamed Meziane a relevé, cependant, que l'état des ports pétroliers et de leurs équipements «nécessitait d'en poursuivre la modernisation et de les doter de politiques et de normes notamment en matière de santé, de sécurité, et d'environnement en conformité avec celles adoptées par le groupe et avec les spécifications les plus sévères au plan international». Le ministre de l'Energie et des Mines était présent à la cérémonie de signature. Il a déclaré que la convention de concession dont il est question «couronne un parcours long et laborieux de 3 années depuis la décision pertinente du président de la République de confier à Sonatrach, par concession, la gestion et l'exploitation des ports pétroliers. Elle permet de mettre un terme aux pertes financières causées notamment par des retards dans les différentes opérations portuaires et évaluées à quelque 70 millions de dollars par an, ainsi que de pallier les dysfonctionnements constatés, de hisser ainsi nos ports pétrol iers au niveau des terminaux à hydrocarbures les plus performants». Le ministre de l'Energie et des Mines a invité la STH à «se hisser rapidement au niveau des grandes entreprises similaires de par le monde». Et Chakib Khelil d'avertir : les pertes enregistrées actuellement par Sonatrach à cause de «retards injustifiés ne peuvent plus être admises ni tolérées, les enjeux n'échappent à personne et nous attendons de tous les opérateurs et intervenants(autorités et entreprises portuaires, STH, institutions de l'Etat), une mobilisation et une coopération actives à la hauteur des enjeux». Il a rappelé que des sociétés autres que Sonatrach «auront à exporter leurs produits par le biais de ces terminaux à la faveur de la loi sur les hydrocarbures». Le 1er responsable du secteur de l'énergie a demandé aussi à ce que les coûts de chargement des navires citernes au niveau des ports algériens soient «plus attractifs face à une rude concurrence», particulièrement en Méditerranée. Il a également parlé des SPM, bouées de chargement, indiquant que c'est «un atout majeur pour augmenter sensiblement les capacités algériennes d'exportations» tout en briguant des marchés lointains. Chakib Khelil a invité les professionnels des ports à «oeuvrer sans relâche pour permettre à la STH d'y recourir le plus souvent possible et de s'aligner aux coûts internationaux pratiqués». De son côté le ministre des Transports, présent également à la cérémonie de signature de cette convention, a salué cette concession. Celle-ci consacre selon lui, la séparation des missions de l'Etat en tant que puissance publique et régulateur et celle de la gestion et de l'exploitation qui revient aux entreprises. Aussi constitue-t-elle un changement radical dans les méthodes de gestion des entreprises portuaires qu'elle doit améliorer, a-t-il ajouté. Maghlaoui a révélé que d'autres concessions seraient accordées pour d'autres activités portuaires telles que le traitement des conteneurs pour une meilleure efficacité de ces entreprises qui pratiquent, reconnaît-il, des coûts de transit plus élevés que ceux des voisins.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par mdbrut » 19 mars 2006, 03:17

hello , si vous souhaitez info sur algerie
cf http://www.leblogfinance.com

à lire egalement les qlques 400 commentaires de l'artcile sur USA sahara occidental petrole

comme je sais que j'ai bcp de lecteurs marocains et algeriens , je privilégie svt l'Algerie dans mes choix d'articles

A+

Elisabeth Studer

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Message par MadMax » 21 mars 2006, 19:00

L'Algérie décidée à payer par anticipation sa dette publique au Club de Paris

L'Algérie a décidé de payer par anticipation sa dette publique, échelonnée à 8 milliards de dollars, au Club de Paris, a annoncé mardi le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, qui a précisé qu'"une demande en ce sens a été faite au Club de Paris".

La dette globale de l'Algérie qui était de "21,4 milliards de dollars à la fin 2004" se situe "actuellement, à 15,6 milliards de dollars", a-t-il ajouté, avant de préciser que la dette contractée par l'Algérie auprès de la Russie, estimée à 4,7 milliards de dollars et qui vient d'être annulée par Moscou, n'"était pas comptabilisée dans la dette globale".

"Le règlement du problème de la dette russe nous a permis d'ouvrir les portes du Club de Paris pour payer par anticipation notre dette", a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le chef du gouvernement, a souligné que le taux de chômage en Algérie qui se situait à "15,3% à la fin 2005" sera réduit "à moins de 10% d'ici l'année 2009". Il a rappelé que ce taux était de 29% en 1998. AP

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Message par Rafa » 21 mars 2006, 22:51

L'Algérie décidée à payer par anticipation sa dette publique au Club de Paris
Decidemment, l'Argentine, le Brésile, le Vénézuela, l'Algérie... ça deviens très tendance de payer ses dettes par anticipé.
Est-ce qu'il y aurait une inquietude sur la possibilité de les payer plus tard?
(je dis ça car, à mon plan personnel, j'ai moi aussi, en prevision du PPP, épuré mes dettes)

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Message par Fish2 » 21 mars 2006, 23:22

:-D La France décidée à payer par anticipation sa dette publique
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004

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Message par ex-océano » 22 mars 2006, 00:27

La France décidée à payer sa dette publique, c'est de l'anticipation ;-)

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