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Durant les cinq prochaines années, 33 milliards de dollars seront investis dans le secteur des hydrocarbures en Algérie dont environ 8 milliards de dollars d’investissements étrangers directs, selon le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil.
Dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, M. Khelil a précisé que ces investissements vont inclure pour la première fois une dizaine d’unités pétrochimiques «grâce à la loi sur les hydrocarbures et surtout grâce au prix de cession du gaz qui va permettre la consolidation des impôts et encourager le développement».
Parmi les nombreux projets qui seront réalisés, M. Khelil a cité notamment une unité de GTL qui sera réalisée avec des partenaires étrangers, de même qu’un projet intégré de GNL à Arzew, auxquels s’ajouteront les unités pétrochimiques dont les appels d’offres sont lancés et qui devraient être octroyés dans les six prochains mois.
Le ministre a également évoqué les nombreux partenariats dans le transport maritime des hydrocarbures avec des partenaires japonais, ainsi que l’investissement dans les bouées offshore dont cinq sont déjà prêtes et qui permettront d’exporter vers la Chine et de réduire les coûts de transport.
Par ailleurs, «de grands projets vont être mis en chantier», a ajouté M. Khelil, en citant les projets d’interconnexion électrique Algérie-Espagne et Algérie-Italie, ainsi que le projet d’interconnexion avec le Nigeria dont «la réalisation débutera à la fin des études et les résultats seront remis au cours du premier trimestre de l’année 2006».
Ce programme inclut aussi les projets de gazoducs tels que Medgaz qui est en cours de réalisation et Galsi dont la décision de lancement sera prise cette année. Durant les cinq dernières années, les investissements dans le secteur des hydrocarbures se sont élevés à plus de 8 milliards de dollars et plus de 600 millions de dollars dans le secteur hors hydrocarbures, a indiqué le ministre.
Il a cité, dans ce sens, les investissements étrangers réalisés notamment dans le secteur de l’électricité, à travers la compagnie canadienne SNC Lavalin qui détient 51 % dans un projet de construction de centrales électriques. «C’est une chose rare dans un pays en voie de développement car généralement les étrangers veulent investir dans les hydrocarbures qu’ils peuvent exporter et transformer en devises», a-t-il souligné.
M. Khelil a également mentionné l’investissement américain de 200 millions de dollars dans le projet de dessalement d’eau de mer d’El-Hamma. Une opération garantie par l’institution américaine, OPIC (Overseas private investment corporation), et qui va «servir à garantir probablement d’autres secteurs comme celui de l’industrie», a soutenu le ministre.