NIGERIA Hausse des prix des carburants et menace de grève
Publié : 26 août 2005, 12:52
NIGERIA Hausse des prix des carburants et menace de grève
par AFP, le 26-8-2005 à 12:08:25
L'inquiétude gagnait jeudi 25 août 2005 les marché pétroliers au Nigeria après la décision du gouvernement de lancer la dernière phase d'un plan très impopulaire de dérégulation des prix du pétrole et du gazole risquant d'entraîner de nouvelles vagues de protestations.
Toute action de grève dans ce pays, premier pays exportateur de pétrole d'Afrique, pourrait provoquer des troubles et déstabiliser le marché pétrolier international qui craint que les actions de protestation des syndicats nigérians en perturbant les exportations de brut du Nigeria ne fasse flamber davantage encore le prix du baril qui se dirige vers les 70 dollars.
Le Nigeria exporte quotidiennement 2,5 millions de barils de brut.
Des responsables ont affirmé cette semaine que la société pétrolière d'Etat Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) n'était plus en mesure d'importer du pétrole raffiné à des prix élevés et de le revendre aux particuliers à des prix subventionnés, ce qui fait craindre des hausses de prix imminentes.
Le président nigérian Olusegun Obasanjo plaide depuis longtemps pour une dérégulation totale du marché autorisant des opérateurs privés à importer du pétrole, seule mesure susceptible, selon lui, de financer la réhabilitation des raffineries décrépites du Nigeria et, partant, d'assurer l'approvisionnement du pays.
Toutefois, la majorité des Nigérians considèrent que les carburants subventionnés sont un droit naturel, sachant que leur pays exporte quotidiennement 2,5 millions de barils et s'opposent vivement de ce fait aux majorations de prix.
Les dirigeants syndicaux ont averti jeudi qu'ils pourraient déclencher une grève nationale pour protester contre d'éventuelles majorations des prix des carburants.
Entre-temps, des files d'attente se sont formées devant les stations-service dans les principales villes, alors que des distributeurs ont confirmé à l'AFP qu'ils avaient commencé à accumuler du gazole pour le revendre lorsque les prix seront montés.
Le pétrole et le gazole sont actuellement vendus à 51 nairas (37 cents) par litre à Lagos et dans les principales villes, mais au moment où le prix du brut bat des records sur les marchés mondiaux, NNPC fait valoir qu'elle doit désormais dépenser 600 millions de nairas (4,5 M USD, 3,6 M EUR) par jour sur ses importations de carburants.
Des responsables cités par la presse locale ont averti que les prix à la pompe pourraient augmenter de 40% à 70 ou 80 nairas par litre, soit des prix très inférieurs aux normes mondiales, mais qui constituent quand même un fardeau énorme pour une population dont les trois quarts vivent en dessous du seuil de la pauvreté.
Avec le renchérissement du prix du brut, le Nigeria a bénéficié d'une cagnotte se chiffrant en milliards de dollars, mais le gouvernement du président Obasanjo a l'intention de s'en servir pour rembourser une partie de la dette de son pays, se constituer des réserves en devises et améliorer les services publics.
M. Obasanjo a majoré à sept reprises depuis 1999 les prix des carburants, mais à chaque fois des troubles ont éclaté dans les grandes villes et ont fait des dizaines de morts.
par AFP, le 26-8-2005 à 12:08:25
L'inquiétude gagnait jeudi 25 août 2005 les marché pétroliers au Nigeria après la décision du gouvernement de lancer la dernière phase d'un plan très impopulaire de dérégulation des prix du pétrole et du gazole risquant d'entraîner de nouvelles vagues de protestations.
Toute action de grève dans ce pays, premier pays exportateur de pétrole d'Afrique, pourrait provoquer des troubles et déstabiliser le marché pétrolier international qui craint que les actions de protestation des syndicats nigérians en perturbant les exportations de brut du Nigeria ne fasse flamber davantage encore le prix du baril qui se dirige vers les 70 dollars.
Le Nigeria exporte quotidiennement 2,5 millions de barils de brut.
Des responsables ont affirmé cette semaine que la société pétrolière d'Etat Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) n'était plus en mesure d'importer du pétrole raffiné à des prix élevés et de le revendre aux particuliers à des prix subventionnés, ce qui fait craindre des hausses de prix imminentes.
Le président nigérian Olusegun Obasanjo plaide depuis longtemps pour une dérégulation totale du marché autorisant des opérateurs privés à importer du pétrole, seule mesure susceptible, selon lui, de financer la réhabilitation des raffineries décrépites du Nigeria et, partant, d'assurer l'approvisionnement du pays.
Toutefois, la majorité des Nigérians considèrent que les carburants subventionnés sont un droit naturel, sachant que leur pays exporte quotidiennement 2,5 millions de barils et s'opposent vivement de ce fait aux majorations de prix.
Les dirigeants syndicaux ont averti jeudi qu'ils pourraient déclencher une grève nationale pour protester contre d'éventuelles majorations des prix des carburants.
Entre-temps, des files d'attente se sont formées devant les stations-service dans les principales villes, alors que des distributeurs ont confirmé à l'AFP qu'ils avaient commencé à accumuler du gazole pour le revendre lorsque les prix seront montés.
Le pétrole et le gazole sont actuellement vendus à 51 nairas (37 cents) par litre à Lagos et dans les principales villes, mais au moment où le prix du brut bat des records sur les marchés mondiaux, NNPC fait valoir qu'elle doit désormais dépenser 600 millions de nairas (4,5 M USD, 3,6 M EUR) par jour sur ses importations de carburants.
Des responsables cités par la presse locale ont averti que les prix à la pompe pourraient augmenter de 40% à 70 ou 80 nairas par litre, soit des prix très inférieurs aux normes mondiales, mais qui constituent quand même un fardeau énorme pour une population dont les trois quarts vivent en dessous du seuil de la pauvreté.
Avec le renchérissement du prix du brut, le Nigeria a bénéficié d'une cagnotte se chiffrant en milliards de dollars, mais le gouvernement du président Obasanjo a l'intention de s'en servir pour rembourser une partie de la dette de son pays, se constituer des réserves en devises et améliorer les services publics.
M. Obasanjo a majoré à sept reprises depuis 1999 les prix des carburants, mais à chaque fois des troubles ont éclaté dans les grandes villes et ont fait des dizaines de morts.