TCHAD La guerre dont la presse française ne parle pas

Toutes discussions pour les habitants francophones d'Afrique.

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La France doit agir d'urgence

Message par alan » 28 janv. 2006, 10:14


Que fait la France en Afrique Centrale?
Va-t-elle laisser indéfiniment la situation s'enliser,
la guerre civile revenir au Tchad,
et donc l'impossibilité de porter secours aux populations réfugiées du Darfour,
ou enfin va t-il se passer quelque chose ?
Combien de temps la France va t-elle continuer à soutenir Déby ?
Le temps n'est-il pas venu de remettre les chose "à plat", avant qu'il ne soit trop tard ?
(La France à des accords de défense avec le Tchad: avec son peuple ou avec un régime ?...)

Les organisations internationales vont bientôt toutes plier bagages..
Non assistance à personnes en danger au Rwanda..
Non assistance à personnes en danger au Tchad et au Darfour ?


Le Darfour laissé à son " triste sort ", La France doit agir d'urgence (communiqué)
" La dégradation de la situation au Darfour est telle que le passage d'une force de l'Union africaine a une opération des Nations Unies est désormais inévitable. " Le Secrétaire général de l'ONU appelle le Conseil de sécurité à " rapidement prendre une décision ferme ". Il serait en effet temps que le Conseil de sécurité (sécurité de qui ?) se décide à prendre cette " décision ferme " !

Kofi Annan rappelle les meurtres, viols, qui continuent au Darfour (depuis 2003), les gens qui fuient par milliers, les 2 millions de déplacés, les 3 millions (la moitié de la population de la région) qui ne survivent que grâce à l'aide internationale quand celle-ci peut leur parvenir. Il rappelle le " manque chronique de fonds " mis à disposition des troupes de l'Union Africaine (UA), l'insuffisance des forces sur place (5000 soldats et 2000 policiers). Il rappelle surtout que les troupes de UA n'ont " pas le mandat qu'il leur faudrait pour protéger les gens qui sont en danger ou faire appliquer un cessez-le-feu que les rebelles, les Janjaouid et les forces gouvernementales soudanaises enfreignent désormais régulièrement ".

Kofi Annan souligne que si le passage d'une force de l'UA à une opération des Nations Unies est inévitable, il est surtout indispensable que cette opération dispose d'un mandat " qui l'autorise à protéger ceux qui sont en danger, en recourant à la force si nécessaire ", et des moyens de le faire. Il en appelle aux pays disposant de moyens militaires à renforcer l'opération qu'il appelle de ses recommandations.

Combien de fois, pendant combien de temps encore, faudra-t-il répéter ce que rappelle Kofi Annan : " Le Conseil de sécurité se trouve ainsi mis sur la sellette. La Charte des Nations Unies lui attribue le principale responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale. " C'est quoi le maintien de la paix, la sécurité internationale, pour quoi faire si ce n'est pour sauver des vies ? Faut-t-il encore répéter que les vies au Darfour valent celles qui se trouvent à New York, à Paris, ou à Amsterdam ? Faut-il encore répéter ce que Kofi Annan ne dit pas : l'impunité des pires coupables de la catastrophe en cours au Darfour est l'une des principales causes de sa persistance. Survie insiste tout particulièrement sur ce point, dont le traitement reflète le courage ou la lâcheté de qui s'en charge.

Survie rappelle que la population du Darfour, prise dans les rets d'une situation à la fois simple et complexe, est, depuis longtemps, en danger d'éradication. Il faut commencer par suivre les recommandations du Secrétaire général de l'ONU pour empêcher que cette menace ne devienne réalité, puis s'attaquer aux paramètres du drame en sanctionnant sans ambages les pires coupables parmi ses acteurs. En commençant par les plus hauts responsables des intérêts en jeu (dont les chefs des Etats de la région, celui du Soudan, Omar el Béchir, et celui du Tchad, Idriss Déby), quitte à ce que cela coûte quelques barils de pétrole à ceux qui s'engageraient dans une telle œuvre de salubrité.

Survie demande à la France, membre du Conseil de sécurité, de prendre, d'urgence, ses responsabilités au sein de cette instance. Notre pays doit, sans discussion, soutenir, publiquement, avec force et conviction, les recommandations que Kofi Annan vient d'énumérer. Elle doit rappeler que la sécurisation des populations en danger et la sanction des criminels sont les préalables politiques au règlement des conflits.

Survie

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Eviter une catastrophe humanitaire au Darfour et au Tchad !!

Message par alan » 28 janv. 2006, 10:27

Un seul pays au monde à les clés main au tchad, que fait-il ?
Quand un fruit est bien mûr, ou on le cueille, et tout le monde en profite, ou on le laisse pourrir...
La France a t-elle choisit la seconde solution ?


Le HCR appelle le Conseil de sécurité à éviter une catastrophe au Darfour et au Tchad !!!!!

Le Potentiel (Kinshasa) ACTUALITÉS
26 Janvier 2006 Publié sur le web le 26 Janvier 2006
By Pierre Emangongo Kinshasa

Le Haut commissaire de l'Onu pour les réfugiés a appelé mardi le Conseil de sécurité à agir avec fermeté pour éviter une catastrophe humanitaire au Darfour et au Tchad voisin, rapporte l'Afp.

«Aujourd'hui, la violence et l'impunité (...) sont de nouveau constatés chaque jour au Darfour», a déclaré à la presse le chef du Hcr, Antonio Guterres.
«Et l'insécurité s'est maintenant étendue de l'autre côté de la frontière, au Tchad», a-t-il ajouté.
L'instabilité croissante dans la zone frontalière, où vivent 200.000 réfugiés, a contraint le Hcr à déplacer une partie de ses employés, a-t-il indiqué.»
La communauté internationale pourrait se retrouver face à une catastrophe au Darfour.
L'éviter nécessitera des mesures audacieuses et l'implication totale de l'Union africaine (Ua) et de l'Onu», a affirmé M. Guterres au Conseil de sécurité.
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Message par alan » 28 janv. 2006, 10:57

Une catastrophe bien plus grande risque de se produire au Soudan, selon le HCR
Propos du haut-commissaire aux réfugiés, M. Antonio Guterres
Par Judy Aita
Correspondante du « Washington File »
New York (Nations unies) -
Le haut-commissaire aux réfugiés, M. Antonio Guterres, a déclaré, le 24 janvier, que la crise humanitaire la plus grave dans le monde à l'heure actuelle avait lieu au Soudan et que la communauté mondiale devait faire pression pour que les parties au conflit concluent un accord de paix afin de prévenir une catastrophe de plus grande ampleur.

La situation au Darfour est critique, et l'instabilité dans cette région du Soudan a des effets « très inquiétants » sur la région frontalière du Tchad, où le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) vient en aide à 200.000 réfugiés, a-t-il dit aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Des affrontements armés le long de la frontière entre le Soudan et le Tchad constitueraient « une catastrophe humanitaire pour tout le monde », a-t-il souligné.
La situation au Darfour s'est fortement aggravée ces six derniers mois. « À l'heure actuelle, la violence et l'impunité, qui n'ont jamais été totalement jugulées, sont redevenues quotidiennes au Darfour. Les travailleurs humanitaires sont régulièrement coupés des personnes déplacées et de celles qu'ils tentent d'aider.
« Ce mois-ci, nous avons été obligés d'augmenter le degré de sécurité pour le personnel dans diverses zones du Darfour-Ouest, alors même que ce personnel observe la destruction systématique des champs et l'augmentation de la violence exercée contre les femmes. »
La prévention d'une catastrophe au Darfour exigera, selon M. Guterres, « des mesures audacieuses et l'engagement complet » tant de l'Union africaine que de l'ONU.
« Je sais, a-t-il dit, que des discussions sont en cours au sujet de la formation d'une force de sécurité plus robuste et à propos de la question délicate de sa nature et de sa composition. Toutefois, la prévention d'une catastrophe sur le plan humanitaire exigera la conclusion d'un accord de paix, non pas en tant que solution du problème en cause, mais en tant que début d'un processus complexe de réconciliation.
« Il faut que le Conseil de sécurité et tous ses membres s'engagent à œuvrer de concert en faveur de la paix et à exercer des pressions sur toutes les parties au conflit. Qui peut vous défier si vous œuvrez de concert ? »
Par ailleurs, a-t-il indiqué, la situation reste fragile dans plusieurs autres régions du Soudan, qui ont besoin d'une aide.
Il est essentiel que la communauté internationale apporte une aide économique et politique de grande ampleur pour faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans le sud du Soudan, à la suite de la conclusion de l'accord de paix il y a un an. L'aide est nécessaire « dès maintenant et non pas quand tout sera en place et que toutes les conditions réglementaires seront réunies, car cela risquerait d'être trop tard », a-t-il dit en faisant remarquer que le sud du Soudan avait seulement 14 kilomètres de route goudronnée, presque aucune école, aucun hôpital et que l'administration publique y était très peu présente sur le terrain.
Selon M. Guterres, il faudra au Haut-Commissariat aux réfugiés trois à quatre ans pour aider tous les réfugiés à rentrer chez eux, dans le sud du Soudan, des pays limitrophes où ils se trouvent actuellement.
Dans l'est du Soudan où le Haut-Commissariat aux réfugiés s'occupe de plus de 100.000 réfugiés érythréens, la situation en matière de sécurité attire peu l'attention, mais ne cesse de se dégrader. Au cours de l'année écoulée, plusieurs milliers de nouveaux réfugiés érythréens ont fui vers le Soudan alors que les tensions entre l'Érythrée et l'Éthiopie se sont intensifiées.
L'incapacité d'assurer une transition sans heurt de l'aide d'urgence au développement après une crise lorsque les réfugiés rentrent chez eux « figure parmi les échecs les plus constants de la communauté internationale », a-t-il dit, tout en se félicitant de la décision récente de créer une Commission de consolidation de la paix chargée de coordonner les activités de développement dans les pays sortant d'un conflit.
La position des États-Unis
En novembre 2005, la secrétaire d'État adjointe aux affaires africaines, Mme Jendayi Frazer, a déclaré à une sous-commission de la Chambre des représentants, que les États-Unis faisaient tout leur possible en ce qui concerne la situation au Darfour.
« Pendant l'année budgétaire 2005, a-t-elle dit, nous avons fourni plus de 650 millions de dollars, principalement sous forme d'une aide humanitaire et d'un soutien à la mission de l'Union africaine, et plus de 450 millions de dollars au titre de la reconstruction et de l'aide humanitaire dans d'autres régions du Soudan. »
Mme Frazer a indiqué que la politique du gouvernement Bush à cet égard consistait notamment à organiser des entretiens réguliers entre de hauts responsables des États-Unis, tels que le vice-président, M. Dick Cheney, et des membres du nouveau gouvernement d'unité nationale du Soudan, ainsi que des déplacements fréquents de membres du gouvernement des États-Unis au Soudan.
Il s'agit, a-t-elle dit, de maintenir l'élan créé par la conclusion de l'accord de paix global et de résoudre la crise du Darfour au moyen d'une « diplomatie militante » menée par de hauts responsables du gouvernement des États-Unis.
Mme Frazer a rappelé aux parlementaires que « le président Bush avait été le premier chef d'État à dénoncer publiquement la violence et les atrocités commises au Darfour en 2004 » et que les États-Unis avaient été le premier pays à demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'agir. Les États-Unis ont ensuite consacré 160 millions de dollars au financement de la mission de maintien de la paix de l'Union africaine au Darfour.
Les États-Unis sont sur la bonne voie, a-t-elle dit en ajoutant : « Nous sommes convaincus que nous avons les outils en place pour maintenir l'élan et pour inciter les parties » à appliquer l'accord de paix et à négocier la fin du conflit au Darfour.
Le parti au pouvoir à Khartoum - le Parti national du Congrès - et le Mouvement populaire de libération du Soudan ont signé le 9 janvier 2005 un accord de paix qui a mis fin à vingt années de guerre civile entre le Nord à majorité musulmane et le Sud qui compte peu de musulmans. Le gouvernement d'unité nationale qui a été formé à la suite de cet accord est entré en fonction six mois plus tard.

Date de rédaction: 27 janvier 2006 Mise à jour: 27 janvier 2006

This page printed from: http://usinfo.state.gov/fr/Archive/2006 ... 22268.html

epe
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Message par epe » 28 janv. 2006, 11:56

Si vous voulez aider le UNHCR (qui est obligé de faire la manche comme une simple ONG pour se financer) au Darfour, achetez le DVD Voices for Darfur :smt023
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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La rébellion se renforce au Tchad

Message par alan » 08 avr. 2006, 07:59

La rébellion se renforce au Tchad
Article paru dans l'édition du 17.03.06
Le Monde.fr
http://www.lemonde.fr/web/recherche_bre ... 667,0.html


Le gouvernement tchadien a affirmé, mercredi 15 mars, qu'il avait déjoué, la nuit précédente, un complot visant à abattre l'avion du chef de l'Etat, Idriss Déby, à son retour d'un sommet régional.

Les opposants à M. Déby ont nié la réalité de cette tentative de coup d'Etat et affirmé qu'en l'absence du président une nouvelle vague de désertions s'était produite, dans l'armée, en direction de la zone frontalière entre le Tchad et le Soudan.

Le Monde raconte la tentative manquée de la Banque mondiale pour mettre en place un système d'exploitation du pétrole tchadien au profit du développement du pays et évitant la corruption.

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Message par alan » 08 avr. 2006, 08:02

Un coup d'Etat déjoué dans l'indifférence au Tchad

Des proches du président Idriss Déby projetaient d'abattre son avion.

un dispositif militaire français très lourd, de l'opération Epervier basée à N'Djamena, a été déployé pour l'escorter et assurer sa protection

Par Stéphanie BRAQUEHAIS samedi 18 mars 2006
N'Djamena de notre correspondante
http://www.liberation.fr

Mardi, le président tchadien a affirmé avoir déjoué un coup d'Etat. Une fois de plus, les principaux accusés sont ses proches parents, des membres de son clan, les Bideyat. Les militaires mis en cause appartiennent tous à l'ex-garde républicaine, sa garde rapprochée censée avoir été dissoute l'année dernière. La plupart avaient déjà été mis en cause dans le putsch avorté du 16 mai 2004.

Tout s'est passé dans une confidentialité totale au cours de la nuit de mardi à mercredi. Les rues sont restées calmes, la plupart des habitants de la capitale ont vaqué à leurs occupations et ne se sont même pas aperçu qu'il se passait quelque chose d'anormal. Seul détail d'importance : les deux réseaux de téléphonie mobile ont été coupés vers minuit.
Escadron blindé. Alors qu'il assistait à un sommet régional, à Bata, en Guinée-Equatoriale, Idriss Déby a été prévenu par ses services de renseignements que des comportements suspects avaient été remarqués au sein de l'escadron blindé.

Selon certaines sources, le commandant de régiment Bakhit Ramadane, un parent et homme de confiance du président, aurait requis, sans autorisation, des munitions pour aller sécuriser l'aéroport à l'arrivée du Président, prévue mercredi.
D'autres affirment qu'une réunion s'était tenue à l'escadron et que deux soldats auraient trahi leurs frères d'armes.

Toujours est-il que, apprenant cela, Idriss Déby a choisi de regagner précipitamment N'Djamena, en utilisant, non pas l'avion présidentiel, mais un appareil du président gabonais, Omar Bongo, et en laissant sur place la délégation présidentielle ainsi que son épouse, Hinda.

Il a prévenu l'Elysée, et un dispositif militaire français très lourd, de l'opération Epervier basée à N'Djamena, a été déployé pour l'escorter et assurer sa protection de l'aéroport de la capitale au palais présidentiel.

La suite :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=368118

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Message par alan » 08 avr. 2006, 08:04

Déby attaque la rébellion constituée de son ancienne garde rapprochée

.rfi. De notre correspondante au Tchad Stéphanie Braquehais


http://www.rfi.fr Article publié le 25/03/2006 http://www.rfi.fr/actufr/articles/075/article_42736.asp

La victoire remportée à Hadjer Marfaïn pourrait annoncer la réforme de l’armée qualifiée bien souvent de clanique.

Après plusieurs mois de statu quo, Idriss Déby Itno a décidé de lancer l’assaut contre les rebelles du Scud, mouvement composé d’officiers de son ancienne garde rapprochée. Cette victoire de l’armée tchadienne devrait être enfin le prélude à une véritable réforme de l’armée qualifiée bien souvent de clanique. Dans une interview accordée aux journalistes à Adré, à l’est du Tchad, le président Déby a une fois de plus accusé le Soudan d’être derrière ces tentatives de destabilisation.


Plusieurs heures de Toyota sur une piste très sinueuse et escarpée pour arriver sur les lieux des combats de lundi dernier qui ont opposé l’armée tchadienne et les rebelles du Scud (Socle pour le changement, l’unité et la démocratie).

En présence du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, le colonel Bichara Issa Djadallah, et le ministre de l’Administration du territoire, le général de brigade Mahamat Ali Abdallah,
[b]une dizaine de journalistes ont été conviés par la présidence à constater les stigmates des affrontements et témoigner que le territoire est bien contrôlé par l’armée, les rebelles ayant été boutés hors du Tchad.[/b]


Pendant 48 heures en effet, l’incertitude a prévalu sur l’issue de l’assaut lancé par l’armée tchadienne dans la matinée du lundi 20 mars.

A coup de communiqués et de bilans, les rebelles annonçaient une victoire, tandis que le gouvernement tchadien maintenait un silence radio total.

Quelques cadavres ont été laissés ça et là, des chaussures et des véhicules calcinés dans cet immense ouadi rocailleux entouré des montagnes du massif d’Hadjer Marfaïne, qui matérialise la frontière avec le Soudan.

Des combats de haute intensité et « d’une rare violence », selon plusieurs soldats, ont duré de 10 heures à 17 heures.

Cent-cinquante hommes d’un côté et 300 de l’autre sont venus prendre en tenaille les rebelles installés depuis deux jours côté Tchad, nous explique le chef des opérations et chef d’état major de l’armée de terre, Abakar Itno, le neveu du président Déby.

Les autorités de Khartoum avaient en effet demandé à ces rebelles de quitter le territoire soudanais dans le cadre des accords signés avec le Tchad à Tripoli fin février.

Déby accuse le Soudan

Après le coup d’Etat raté du 14 mars, le président tchadien a donc décidé d’en découdre avec ses parents, les officiers de son ex-garde rapprochée qui ont successivement déserté depuis octobre dernier, date de la création du Scud. « Depuis deux ans, nous avons connu successivement six coups d’Etat et, depuis 2005, des désertions en masse », reconnaît le président Déby dans une interview qu’il a accordé à la presse à Adré jeudi. Mais selon lui, derrière ces Tchadiens, il y a une fois de plus « la main du Soudan qui a violé plusieurs fois l’accord signé il y a plus d’un mois en Libye ».
A cette occasion, il en a appelé à l’Union africaine, mais également au Guide libyen pour continuer les médiations auprès du Soudan. Depuis quelques temps en effet, la Libye joue un rôle important, à la fois auprès des rebelles de la communauté arabe, pour tenter de les amener à négocier avec N’djaména, et auprès de Khartoum. Les intérêts du Tchad et de la Libye convergent ponctuellement, le but de Kadhafi étant notamment d’éviter que la situation ne s’envenime au Darfour et que les forces onusiennes soient déployées à la place de l’Union africaine.

La présidentielle en ligne de mire

Au-delà de ces accusations, cette victoire de l’armée tchadienne à Hadjer Marfaïn a suscité des espoirs pour initier des mesures radicales au sein de l’armée, considérée comme clanique.

Le président Déby a enfin décidé de s’attaquer aux membres de la communauté zaghawa qui l’avaient trahi, au risque d’entraîner des représailles et des vendettas.

Chez les Zaghawas, en effet, verser le sang a des conséquences très graves et pour plusieurs années.

« Même si les rebelles sont battus, il reste toujours un péril au sein de la garde rapprochée du président, parmi ses proches. Le péril du coup d’Etat peut surgir à nouveau », note un général de l’armée.

Si le président Déby annonce par cette victoire « la fin des aventures », reste à mettre en place une véritable réforme de l’armée, composée d’une pléthore d’officiers supérieurs, qu’il faut parvenir à déclasser, à démobiliser pour les réinsérer ailleurs.

Après des années de confort et de privilèges, ces réformes sont actuellement un défi immense pour un Etat déjà en proie à une grave crise sociale et dans le cadre d’un dialogue totalement bloqué avec l’opposition.

A cinq semaines de l’élection présidentielle, prévue le 3 mai, le président Déby est en effet le seul candidat sérieux. En face de lui, quelques opposants ralliés au MPS (Mouvement patriotique du salut, présidentiel) se présentent.

« Le président a trouvé des candidats prétextes pour légitimer le scrutin », note Ngarlédjy Yorongar, plusieurs fois candidat en 1996 et en 2001, mais qui, cette fois, prône le boycott. Malgré les multiples tentatives de médiation de la communauté internationale pour rétablir le dialogue entre l’opposition et le gouvernement, aucun chef de parti d’envergure ne s’est manifesté vendredi à minuit, heure de clôture du dépôt des candidatures.

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Message par alan » 08 avr. 2006, 08:07

Tchad Combats sporadiques entre armée et rebelles dans l'est

http://www.walf.sn/international/suite. ... _art=27486

Des combats sporadiques se poursuivaient vendredi au lendemain des violents affrontements qui ont opposé l'armée tchadienne et des rebelles à la frontière entre le Tchad et le Soudan, a annoncé le ministre de l'Administration du territoire.
'Les opérations de ratissage se poursuivent dans les alentours (de la localité de Moudeïna, à une centaine de kilomètres au sud de la ville frontalière d'Adré)', a déclaré Mahamat Ali Abdallah lors d'un point de presse dans la capitale tchadienne. Répondant à une question, le ministre a précisé que certaines de ces opérations se déroulaient à l'intérieur du territoire soudanais. 'Je n'écarte pas l'hypothèse de nouveaux combats mais nos troupes sont prêtes', a-t-il ajouté.
De violents combats ont opposé jeudi un millier de soldats de l'armée tchadienne à des effectifs équivalents des rebelles du Rassemblement pour la démocratie et la liberté (Rdl), accusé par N'Djamena d'être armé et soutenu par le Soudan, selon des sources militaires.
Le ministre Abdallah a répété vendredi que ces combats avaient pour origine l'attaque de Moudeïna par 'des colonnes de forces venues du Soudan à la solde du régime de Khartoum'. 'La riposte des forces gouvernementales a été prompte et vigoureuse. Mis en déroute, les assaillants se sont retirés vers le Soudan d'où ils étaient venus', a-t-il ajouté.
Contactés par l'Afp, les rebelles du Rdl ont démenti ce scénario.
'L'armée tchadienne nous a attaqués sur nos positions et nous l'avons mise en déroute', a affirmé à l'Afp un porte-parole du mouvement, Issa Moussa.
Selon le ministre de l'Administration du territoire, cette bataille a fait 'une dizaine de morts' dans les rangs gouvernementaux, parmi lesquels le général Abakar Youssouf Itno, chef d'état-major de l'armée de terre et neveu du président Idriss Deby Itno, ainsi qu'une 'cinquantaine de blessés'.
'Du côté des mercenaires, on dénombre plusieurs dizaines de morts abandonnés sur le terrain', a poursuivi M. Abdallah.
Le porte-parole du Rdl interrogé par l'Afp a, pour sa part, fait état d'un bilan 200 soldats gouvernementaux tués contre à peine 3 morts et une quinzaine de blessés dans les rangs rebelles. Des sources humanitaires dans la région ont pour leur part avancé le chiffre de 'plusieurs morts' et plus de 70 blessés au sein de l'armée, dont une moitié grièvement atteinte évacuée sur la capitale.

Le ministre Abdallah a enfin affirmé que les combats de Moudeïna avaient 'malheureusement provoqué le déplacement de populations estimées à 4 000 personnes, qui s'ajoutent aux 30 000 déplacés errant déjà' dans la région depuis une incursion de miliciens soudanais en décembre.


Boycott : L'opposition boudera la présidentielle

Les principaux partis de l'opposition tchadienne boycotteront l'élection présidentielle de mai qui verra le chef de l'Etat sortant, Idriss Déby, briguer un troisième mandat, comme le confirme la liste officielle des candidats publiée jeudi par le Conseil constitutionnel.
Ancien chef d'état-major de l'armée, Déby est arrivé au pouvoir en 1990 par un coup d'Etat. Il a depuis remporté deux élections présidentielles, en 1996 et en 2001.
Il affrontera en mai deux candidats issus de partis qui lui sont favorables et deux membres de son propre gouvernement, quatre prétendants qui ne sont que des faire-valoir, aux yeux de l'opposition.
Il s'agit du ministre de l'Agriculture Albert Payimi Padaket, du vice-ministre de la Décentralisation Mahamat Abdoulaye, de Delwa Kassire Coumakoye, déjà candidat en 1996 et en 2001, et d'Ibrahim Koulamallah, personnalité peu connue de l'électorat.
Le Tchad fait face à une insurrection qui se concentre autour de sa frontière orientale, au-delà de la laquelle s'étend la région soudanaise du Darfour, elle-même en proie à un conflit ethnique. Les actes de guérilla, dont le dernier a eu lieu jeudi, sont incessants et l'un des chefs de file de rébellion a promis de perturber le scrutin.

Un amendement supprimant la limitation à deux du nombre des mandats présidentiels et autorisant les prétendants de plus de 70 ans à briguer la magistrature suprême a été adopté en juillet à l'occasion d'un référendumdéjà boycotté par l'opposition.


'Vous devez user de tous les moyens, en particulier des dispositions pertinentes de notre Constitution, qui vous autorisent à vous opposer à toute tentative de conquête, d'exercice et de conservation du pouvoir par les moyens frauduleux et la violence', a lancé le week-end dernier le chef de file de l'opposition, Lol Mahamat Choua, appelant les électeurs à boycotter le scrutin.

'L'organisation d'élections frauduleuses fait partie de ces méthodes prohibées', a-t-il ajouté.

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TCHAD Le chef d'état major de l’armée de terre tué au combat

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:10

TCHAD Le chef d'état major de l’armée de terre tué au combat

par Monique Mas

Article publié le 31/03/2006


Le chef d'état-major de l'armée de terre, un neveu du président Idriss Deby Itno, le général Abakar Youssouf Itno, a succombé à ses blessures jeudi, non loin de Moudeïna, une localité située à une centaine de kilomètres au sud d’Adré, la ville frontalière du Soudan, aux confins est du Tchad.


C’est dans cette même ville que le chef de l’Etat avait proclamé le 23 mars dernier «la fin de toutes les aventures» qui ébranlent son pouvoir depuis l’année dernière.

Tout en revendiquant la destruction des positions du Socle pour le changement, l'unité et la démocratie (Scud) dans son offensive d’Hadjer Marfaïn le 20 mars, le président Deby avait alors relancé ses accusations contre Khartoum, avec qui N’Djamena a signé un accord de bon voisinage le 8 février dernier, à Tripoli.

Cette fois, le régime Deby accuse les milices soudanaises «appuyées par des mercenaires» tchadiens d’avoir mené la bataille lancée jeudi.

Selon l’état-major tchadien, jeudi, les combats ont été très durs, opposant un millier d’hommes dans chaque camp et se poursuivant sporadiquement vendredi. Une soixantaine de blessés graves sont arrivés dans la journée de jeudi à l’hôpital d’Adré, où sont traités les soldats de l’armée gouvernementale.
Et le général Abakar Youssouf Itno a perdu la vie dans cette deuxième bataille d’envergure.

Après les rebelles du Scud, à Hadjer Marfaïn, un peu plus au nord, il affrontait cette fois le Rassemblement pour la démocratie et la liberté (RDL), les fameux «mercenaires» dénoncés par les autorités tchadiennes. Celles-ci accusent en effet les dissidents du régime de servir de supplétifs aux djandjawid soudanais, les milices arabes de Khartoum.

Selon N’Djamena, ce sont ces dernières qui auraient attaqué, jeudi, la localité de Moudeïna, à partir du Darfour voisin où elles opèrent depuis 2003. Le RDL affirme le contraire, accusant N’Djamena d’avoir lancé l’offensive contre des positions qu’il aurait établi au Tchad.

N'Djamena accuse les milices arabes soudanaises

«Les djandjawid, appuyés par des mercenaires, ont attaqué dans la matinée du jeudi 30 mars la localité de Moudeïna. L'armée nationale tchadienne a vaillamment repoussé cette nouvelle agression, qui constitue une violation flagrante par le pouvoir de Khartoum des accords de Tripoli du 8 février 2006», indique un communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères. «Nous étions sur le territoire tchadien depuis trois semaines. L'armée tchadienne nous a attaqués sur nos positions et nous l'avons mise en déroute», rétorque l'ancien préfet d'Iriba, dans l’Est tchadien, Issa Moussa, qui se présente à l’agence France Presse (AFP) comme le conseiller du président du RDL, Mahamat Nour.

Pour leur part, les organisations humanitaires estiment a environ 30 000 les Tchadiens déplacés depuis fin décembre par les attaques transfrontalières qui se multiplient dans l’est de Tchad où sont également réfugiés quelque 200 000 habitants du Darfour soudanais. Difficile dans ces conditions de démêler la nature et l’origine des mouvements de troupes.

Côté tchadien, la région d’Adré est en tout cas un abcès de fixation dont N’Djamena répugne à reconnaître l’origine endogène, sauf à revendiquer son éradication comme l’a fait Idriss Déby, le 23 mars dernier, sur le théâtre vide du champ de bataille d’Hadjer Marfaïn où il avait tenu à conduire la presse. «Depuis 2004, nous avons vécu six tentatives de coup d'Etat, et, depuis fin 2005, nous avons assisté à une série de désertions d'officiers…à la solde de l’étranger et décidés à plonger le pays dans le chaos», accusait-il alors, se félicitant d’avoir mis «fin à la déstabilisation» grâce à la destruction de leurs bases avancées au Tchad. «Les déserteurs de l'armée et les auteurs du putsch manqué du 14 mars dernier se sont tous retrouvés d'abord au Soudan, puis à Hadjer Marfaïn», disait-il alors.

Aujourd’hui, c’est à nouveau le Soudan qu’il désigne, comme ennemi principal cette fois, le ministre des Affaires étrangères accusant Khartoum de n’avoir «rempli aucun de ses engagements, ni celui de désarmer les djandjawid, ni celui de désarmer les rebelles tchadiens».

Après la bataille de Moudeïna, N’Djamena «s’interroge sur la validité des déclarations faites à Tripoli» par Khartoum en février dernier.
Force est quand même de constater que «la maîtrise de la situation» est loin d’être aussi totale que l’avait affirmé Idriss Deby la semaine passée, malgré le «cordon» frontalier dont il avait annoncé le déploiement «pour sécuriser la population tchadienne». Et jusqu’à présent, ce sont surtout les désertions dans son carré zaghawa qui lui ont suggéré «la réforme» destinée, selon lui, à donner au Tchad «une armée nationale digne de ce nom, pour faciliter la paix et la démocratie». Ce disant, le président Deby confirme, s’il en était besoin, la nature militaire du pilier sur lequel repose son autorité.

L'opposition espère la chute de la Maison Deby

Pour leur part, les syndicats et les associations de droits de l’Homme tchadiens viennent de demander le report de la présidentielle du 3 mai, où le président Deby va briguer un troisième mandat, face a quatre «poids légers» aux allures de lièvres destinés à crédibiliser le scrutin.

Mercredi, les représentants de la société civile rassemblés dans un Comité de suivi de l'appel à la paix et à la réconciliation nationale ont réclamé l’instauration d’une «transition institutionnelle qui va gérer les réformes de l'armée et instaurer un dialogue, qui ne sera plus entre les élites et les chefs de guerre mais entre tous les Tchadiens», et cela pendant dix-huit mois, a expliqué leur coordonnatrice, Delphine Djiraibé Kemmeloum.

Après le dépôt des cinq candidatures à la présidentielle avant l’heure légale de sa clôture, le 25 mars à minuit, les mots d’ordre sont ceux du boycott du scrutin pour la vingtaine de partis d’opposition réunis dans la Coordination de l'opposition pour la défense de la Constitution (CPDC).
M
ême position pour la Fédération Action pour la République (FAR) du député fédéraliste Ngarlejy Yorongar. Lui-même était arrivé deuxième – ce qu’il conteste – à la présidentielle de 2001, avec officiellement 13,34% des suffrages, derrière Idriss Deby et ses 67,35% des voix au premier tour. Ngarlejy Yorongar exigeait un report de six mois de la présidentielle du 3 mai, le temps de revoir une organisation dont il conteste la transparence.

Finalement, l’opposition tout entière campe sur son mot d’ordre de boycott, en espérant la chute de la Maison Deby, lézardée dans ses fondations et menacée par la tempête qui grossit à l’Est.

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Paris ne défendrait pas le régime tchadien en cas de coup d'

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:18

Paris ne défendrait pas le régime tchadien en cas de coup d'Etat
LE MONDE | 31.03.06 | 17h11 • Mis à jour le 31.03.06 | 17h11 source: http://www.lemonde.fr

Que fait la France au Tchad ?

La réponse à cette question allait de soi jusque dans les années 1980, lorsque les interventions militaires françaises étaient officiellement justifiées par la nécessité de repousser les ambitions territoriales de la Libye.
Elle est moins évidente aujourd'hui, dans le contexte du soutien accordé au régime affaibli du président Idriss Déby par les 1 100 soldats français du dispositif "Epervier", basés à N'Djamena. Dans la soirée du 14 mars, ces militaires ont aidé le chef de l'Etat tchadien à déjouer un coup d'Etat en sécurisant l'aéroport, lui permettant ainsi de regagner discrètement la capitale après la mise au jour d'un complot qui visait, selon les autorités, à abattre son avion.

Les soldats français sont, d'autre part, accusés d'avoir fourni un appui logistique aux forces tchadiennes lors d'une offensive contre la rébellion à la frontière soudanaise, le 20 mars.

Selon les rebelles du Socle pour le changement, l'unité et la démocratie (SCUD), des soldats français ont "participé aux combats", du matériel militaire et des troupes tchadiennes ayant été "transportés à bord des avions militaires français".

A Paris, l'état-major des armées admet seulement avoir transporté le président Déby et ses "gardes du corps" à bord d'un avion Transall, à Forchana, localité située à 30 km d'Adré. Aucun transport de blessés, d'armements ou d'aide humanitaire n'a eu lieu, affirme-t-on, et aucun soldat français n'a été impliqué dans les combats.

Si d'aventure le président Déby devait être menacé à N'Djamena, la France "ne s'opposerait pas à une tentative de coup d'Etat", assure un haut responsable militaire, qui précise que Paris se contenterait d'assurer la sécurité des 3 000 ressortissants français et étrangers présents au Tchad. Un simple accord de coopération militaire lie Paris à N'Djamena.

La France n'a des accords de défense (impliquant une aide militaire en cas d'agression extérieure) qu'avec huit pays : Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Togo, Centrafrique, Qatar, Emirats arabes unis et Sénégal.

La présence française au Tchad, indique-t-on de sources françaises, résulte de la "demande du gouvernement tchadien", de la nécessité de garantir "la sécurité d'un pays qui n'a pas les moyens de l'assurer" et aussi parce que "l'implication de la Libye dans la région reste troublante" .

La France est en train de réorganiser ses forces armées en Afrique autour de trois bases principales (Dakar, Libreville et Djibouti). Si, pour des raisons liées à l'élection présidentielle française, le budget de la défense devait être revu à la baisse, les implantations militaires de N'Djamena et d'Abidjan seraient sans doute les premières visées, indique-t-on au ministère de la défense.

S'agissant de la sécurisation de l'aéroport de N'Djamena, l'état-major des armées rappelle que les troupes françaises y sont notamment stationnées, et qu'Idriss Déby est un "président élu et internationalement reconnu".

La réalité politique du Tchad, où sévissent différents chefs de guerre, n'a pourtant qu'un lointain rapport avec un véritable Etat. La situation politique intérieure est étroitement imbriquée avec la guerre civile qui se poursuit au Darfour, puisque le régime de M. Déby a soutenu certains rebelles qui combattent le gouvernement soudanais, tandis que Khartoum les épaule, aidé dans sa répression au Darfour par des clans tchadiens hostiles au président Déby..

La signature d'un accord de paix entre le Tchad et le Soudan, en février, a quelque peu soulagé la pression sur le président tchadien, mais son régime, vieux de quinze ans, largement corrompu, est affaibli par la défection d'une partie de son propre clan ethnique au profit de la rébellion concentrée à la frontière soudanaise. N'Djamena a dénoncé une "nouvelle agression" soudanaise, jeudi 30 mars.

Outre la France, le principal soutien d'Idriss Déby réside dans l'exploitation pétrolière, qui fait l'objet d'un contentieux avec la Banque mondiale.

Le président tchadien, qui estime que la Banque accorde des conditions financières léonines à son pays, est revenu sur l'engagement qu'il avait pris de consacrer 10 % des revenus du pétrole aux "générations futures" pour financer des dépenses immédiates, probablement militaires.

La réaction de la Banque, qui a gelé les avoirs pétroliers tchadiens, fait peser une menace supplémentaire sur le régime, à l'approche de l'élection présidentielle, prévue le 5 mai.

L'intransigeance de la Banque mondiale pourrait être liée, estiment certains experts, aux pressions du groupe pétrolier américain ExxonMobil, lequel ne verrait pas forcément d'un mauvais oeil le remplacement du président Idriss Déby.

Philippe Bernard et Laurent Zecchini
Article paru dans l'édition du 01.04.06


A défaut d'avoir pris les devants,la France va retourner sa veste ?
( N.B. J'ai déjà posé à plusieurs reprise la question "Que fait la France en Afrique Centrale ?..." - " Que fait la France au Tchad ?..."

Le journal "LE MONDE" se déciderait-il enfin à soulever la question ?...
Il faut malheureusement croire qu'il est surtout aux ordres et à la botte des dirigeants de notre République Bananière qu'est la France....
.

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Pour le régime d’Idriss Deby Itno, la fin du règne se précis

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:25

Tchad Pour le régime d’Idriss Deby Itno, la fin du règne se précise !
2006 04 04 http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2584


Aujourd’hui, on peut se targuer de dire qu’avec les événements qui se suivent sur le terrain militaire comme politique l’équivoque est totalement levée sur la chance de voir M.Deby régner en potentat au Tchad.

Le régime du Président Deby est sans nul acculé de tous les côtés par l’opposition légitime, la société civile, les institutions internationales et surtout par une proportion considérable de tchadiens les armes à la main réunis entre autres au sein des mouvements comme le Fuc du capitaine Mahamat Nour Abdelkerim qui vole de succès militaires en succès sur les troupes gouvernementales dont les positions tombent dans les mains des rebelles comme des fruits mûrs.

.

Ce schéma de cette fin de règne prend aussi corps et peut être accéléré avec la nouvelle création du Rassemblement des Forces Démocratiques ( Rafd) qui a à sa tête, Timan Erdimi, dont le but fixé est de remuer terre et ciel pour démettre et déboîter Deby du pouvoir.

Selon certaines informations en provenance du front de l’Est du pays attestent que l’armée tchadienne pourrait être affectée d’un moment à l’autre par des mouvements des redditions et capitulations dans ses rangs à cause de la gestion calamiteuse du régime et de la clochardisation à outrance qui frappe les militaires tchadiens laissés pour compte puis utilisés comme chaire à canon à de situations circonstancielles pénibles pour être ensuite transformés en papier « clin ex ».

Tous les ingrédients sont dès à présent réunis pour provoquer l’effondrement probable et en cours de ce régime auteur tant d’atrocités sur une paisible société tchadienne.

Jamais au Tchad,les violations des droits humains n’ont atteint un tel record, comparativement aux régimes précédents

Aussi, dit-on que jamais au Tchad, les citoyens n’ont été autant unanimes et mobilisés pour faire face à ce régime réfractaire que tout le monde considère de « monstre à battre ».

A cette situation déjà complexe et explosive vient se connecter la position voilée de la France tendant au désintéressement du régime qu’elle a tout apporté et donné pour maintenir le chef au pouvoir contre le gré populaire.

La manchette du quotidien français le monde témoigne et révèle « Paris ne défendrait pas le régime tchadien en cas de coup d’Etat ».

Cela laisse transparaître que l’Elysée prépare les esprits de l’opinion publique tchadienne et la communauté internationale qu’elle se démarque de M.Deby face aux événements à venir.


Plusieurs interprétations sont ici retenues et permises pour se débarrasser de Deby :
-Un, il est isolé tant par ses proches que par la masse écrasante des populations tchadiennes ;
-Deux, l’effritement progressif et continu de son armée clanique constitue son talon d’Achille.

La France s’est donc rendue compte qu’elle ne pourra pas transgresser la volonté populaire au profit d’un homme désormais seul.

Elle décide donc de changer de camp et lui tourner le dos.

Face à ce déluge, on ne peut qu’assister de façon irréversible et inéluctable à la chute de ce régime dont la visée avérée est de transformer la République en Monarchie. Les tchadiens agacés disent en bloc inadmissible que ce rêve se réalise au Tchad.

Du coup, le régime est devenu la cible où se concentrent tous les tirs.

Il faut noter et saluer ici le climat qui prévaut entre l’opposition démocratique et les politico-militaires en terme de coordination. Les uns comme les autres envisagent et harmonisent leurs points de vue pour mener à bon escient l’après Deby c'est-à-dire la période de transition susceptible de déboucher vers une réelle ouverture politique et démocratique en vue d’organiser des élections libres, transparentes et consensuelles sans exclusion.
Les militaires, disent-ils vont regagner les casernes. Rien n’est pour le moment acquis et sûr.

En somme, le départ du Président est plus que jamais souhaité pour un pays dont les observateurs s’interrogent où va le Tchad ?
Pour l’heure, les Tchadiens retiennent difficilement leur souffle face à cette fin de règne que le monde attend et voit venir !

Par Makaila Nguebla

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La Communauté Internationale au chevet de la République ?

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:28

La CPDC demande à la Communauté Internationale d’intercéder au chevet de la République.
05/04 :Tchad http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2594

Ecoutez Radio Alwihda en cliquant sur le lien suivant : http://tchad-info.net/radio/index.php

Le communiqué de la Coordination des Partis politiques Pour la Défense de la Constitution, ( CPDC) suivi de l’entretien médiatique à la BBC de son porte-parole M.Ibn Oumar Mahamat Saleh vient à point nommer clarifier la position officielle de l’opposition démocratique et réconforter les patriotes tchadiens partisans au changement politique et institutionnel au Tchad.

Il convient de rappeler pour mémoire que la CPDC est en désaccord absolu sur toutes les lignes avec le régime d’Idriss Deby Itno et de son Premier ministre « faire-valoir », Pascal Yoadjimadji depuis belle lurette.
Elle est résolue non seulement à boycotter et bouder cette élection présidentielle du 03 Mai prochain qui oppose le marionnettiste et ses marionnettes, mais également et surtout elle passe à la vitesse supérieure pour en appeler de façon officielle et en série : l’Union Européenne, l’Union Africaine et l’ensembles des partenaires étrangers du Tchad d’intervenir auprès de M. Deby dont l’obstination avérée est d’organiser mordicus et à tout bout de champs ladite élection pourtant fortement controversée et contestée par tous.

Selon Ibn Oumar Mahamat, porte- parole de la CPDC : « Nous appelons toute la communauté internationale d’intervenir pour éviter au Tchad le chaos général, car nous estimons qu’elle a les moyens de faire pression sur le régime Deby. Au cas où elle ne le fait pas qu’elle nous laisse assumer nos responsabilités et résoudre nos propres problèmes seuls ».
Ce vibrant appel de l’opposition démocratique témoigne une fois de plus la gravité de la situation qui s’exprime en terme d’une nation tchadienne désormais en péril.

La CPDC comme l’ensemble de l’opinion publique tchadienne considère et qualifie que cette élection présidentielle est similaire aux deux précédentes qui n’ont guère obéit à l’orthodoxie moins encore aux règles élémentaires du jeu démocratique.
Il est reproché au Président Idriss Deby Itno entre autres ; son déficit démocratique, son refus du dialogue politique et sa mauvaise foi de coopérer avec l’opposition au sens pluriel.

L’ensemble du peuple tchadien épris de paix est solidaire avec l’opposition démocratique et les politico-militaires pour dénoncer ici et maintenant les agissements de l’ambassadeur de France à Ndjaména, ce dernier s’agite et se comporte en territoire conquis par des rapports occultes avec Deby au détriment des valeurs démocratiques et de l’intérêt des sensibilités sociopolitiques tchadiennes. La France est donc conviée à reconsidérer sans délai et immédiatement sa politique avant qu’elle ne soit vilipendée comme en Côte d’Ivoire. Ce message est plus que jamais claire et précis, l’Elysée doit donc prendre acte.

Pour notre part, nous estimons donc qu’il est urgent que la France et les partenaires étrangers ici interpellés doivent tenir compte des revendications légales de l’opposition démocratique et patriotique qui ne demande qu’un dialogue politique avec le pouvoir. De même qu’ils doivent rompre avec la conspiration du silence pour être à l’écoute des clameurs dans les casernes de l’armée tchadienne et à l’Est du Tchad aux prises avec des mouvements rebelles tchadiens unifiés et déterminés d’opérer un changement militaire faute de l’alternance pacifique et démocratique

En définitif, on résume que la France, l’Union Européene, l’Union Africaine et l’ensemble de la Communauté Internationale ont du pain sur la planche pour être ensuite embarrassées de choisir entre le régime d’Idriss Deby Itno décomposé, usé et isolé face à un peuple tchadien plus que jamais uni comme un seul Homme.

Par Makaila Nguebla Sympathisant de l’opposition de l’opposition Plurielle.
Article tiré de Alwilha : http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2594

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Tchad Appel à l’insurrection générale

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:29

Tchad Appel à l’insurrection générale

Appel à tous les patriotes civils comme militaires des grandes villes du pays à la désobéissance civile et à l’insurrection générale
05/04 - ADR http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2592

La direction politique de l’Alliance des démocrates résistants informe l’opinion nationale et plus particulièrement ses militants et sympathisants, que suite au partenariat de lutte commune conclu avec le Front uni pour le changement démocratique (FUCD), nos forces armées coalisées (ADR - UPTRN) ont bel et bien participés à la bataille victorieuse de Al Moudaina du 30 mars 2006 et aux opérations victorieuses en cours.

Par ailleurs L’ADR tient à réaffirmer à ses partenaires de lutte, son principe d’unité dans la diversité et rejette toute velléité fusionnelle des mouvements comme gage de démocratie.

Aussi est-il, L’ADR lance un appel à tous les patriotes civils comme militaires des grandes villes du pays à la désobéissance civile et à l’insurrection générale jusqu’au départ de l’imposteur IDRISS DEBY et sa bande, afin de nous faire l’économie d’une guerre au conséquence humaine incalculable.


Néné EHEMIR

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Épervier maintient au pouvoir un dictateur

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:33

Au Tchad, le dispositif militaire Français Épervier maintient au pouvoir un dictateur

e dispositif militaire Français Épervier maintient au pouvoir un des dictateurs les plus honnis de cette région

06/04 :France http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2605


Ecoutez Radio Alwihda en cliquant sur le lien suivant : http://tchad-info.net/radio/index.php

Les 15 et 16 mars, le dictateur tchadien Idriss Déby a échappé à une tentative de coup d'État. Rentré précipitamment d'un voyage en Guinée Équatoriale de crainte d'être destitué, à l'instar du dictateur mauritanien il y a quelques mois, Idriss Déby doit son salut à l'intervention de l'armée française qui l'attendait à l'aéroport de N'Djamena et a assuré sa protection.

Ainsi, les soldats français du dispositif "Épervier", plus de 1000 hommes basés au Tchad, maintiennent au pouvoir un des dictateurs les plus honnis de cette région.

Ce n'est pas la première fois que l'armée française sauve la mise à Déby. Accroché au pouvoir après avoir évincé son prédécesseur Hissène Habré, Déby s'efforce de protéger les intérêts politiques, économiques et militaires de l'impérialisme français dans cette partie de l'Afrique. Depuis plusieurs années, le clan au pouvoir a mis en coupe réglée le pays, tandis que la population survit dans la pauvreté. La capitale N'Djamena est l'exemple même d'une ville laissée à l'abandon: peu ou pas d'infrastructures sanitaires et scolaires, une capitale sans lumière, où les trois quarts des habitants n'ont pas accès à l'eau potable.

Corrompu et dictatorial, le régime d'Idriss Déby, qui s'enrichit sur le dos de la population tchadienne, se maintient au pouvoir par la violence. Sa soldatesque fait régner la terreur dans les quartiers populaires de la capitale. Ces mêmes soudards rançonnent dans la brousse les populations paysannes, pillent les villages et exercent leur tyrannie sur les grands axes routiers, aidant, voire prenant la tête de bandes de coupeurs de route. L'armée française du dispositif Épervier reste dans ses cantonnements: elle n'est pas là pour défendre la population, mais pour garder un œil sur les intérêts français et, du même coup, sur ceux du dictateur, protégé pour l'instant par le gouvernement de Chirac.

Il n'est pas dit cependant, s'il devient par trop impopulaire, que Déby ne soit pas remercié. Ce ne serait pas la première fois que la France ferait le choix de soutenir un autre homme fort parmi la rébellion. Elle a soutenu tour à tour Tombalbaye, Hissène Habré, un temps rebelle du Tibesti puis revenu bien en cour à l'Élysée, avant de tomber en disgrâce au profit d'Idriss Déby.

Or depuis des mois les désertions se multiplient, y compris dans le clan même du pouvoir. Les dignitaires de l'armée qui ont organisé la dernière tentative de coup d'État, actuellement en fuite au Soudan et au Cameroun voisins, appartiennent au premier cercle du pouvoir: ils sont de la même ethnie! Chaque jour des militaires, et pas seulement de simples soldats mais aussi des dignitaires du régime, des généraux, rejoignent la rébellion. Des membres de la garde présidentielle récemment dissoute ont également pris le chemin de l'exil.

Le régime dictatorial de Déby, soutenu à bout de bras par la France, se délite. Chaque homme fort du régime a sa chance et ses ambitions. Le Tchad est devenu depuis 2003 un producteur de pétrole, et les dollars du pétrole commencent à affluer, tandis que des fortunes s'érigent en quelques semaines. Le clan Déby, accusé d'être trop gourmand, mécontente les autres hiérarques du régime. Ainsi, contrairement à ses promesses, Déby vient de faire main basse sur le Fonds spécial pour les générations futures, c'est-à-dire les 10% des revenus pétroliers qui devaient être consacrés à la lutte contre la pauvreté dans les domaines de l'agriculture, de la santé et de l'éducation.

La Banque mondiale, qui avait financé en grande partie le pipe-line entre le gisement de Doba au Tchad et le terminal pétrolier sur les côtes camerounaises, avait fait de ce fonds un préalable à tout investissement pétrolier et s'érige en modèle de vertu. Elle a décidé le gel des avoirs tchadiens à l'étranger. On assiste là à un règlement de comptes entre bandits, tandis que les compagnies pétrolières américaines Exxon Mobil et Chevron et la compagnie malaisienne Petronas se partagent le pactole pétrolier.

Dans un contexte où les dollars du pétrole tchadien coulent à flots, il n'est pas étonnant que des barons du régime entrent en dissidence pour tenter d'accroître leur part du gâteau.
Le seul absent de ce partage est le peuple tchadien, qui subit l'oppression de la Banque mondiale, des compagnies pétrolières, de la France et des dictateurs locaux.

René CYRILLE
Tiré de Alwilha 06/04 :France http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2605

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RFI oriente la politique africaine de la France

Message par alan » 08 avr. 2006, 08:36

RFI oriente la politique africaine de la France

color=blue]Le traitement d’information au niveau de RFI pose problème à l’opposition tchadienne[/color]

07/04 : http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2616

Ecoutez Radio Alwihda en cliquant sur le lien suivant : http://tchad-info.net/radio/index.php

Radio France Internationale ( RFI) est incontestablement l’une des radios étrangères la plus écoutée sur le continent africain.

Mais avec du recul, les auditeurs découvrent au fur et à mesure qu’elle oriente plus la politique africaine de la France au point de frustrer certaines sensibilités politiques.

Excepté la ville de Paris, Rfi n’est ni captée et écouté dans d’autres régions françaises ce qui suscite déjà une interrogation de nombreuses personnes éveillées dans les domaines de l’information. De plus , elle n’est pas connue de Français eux-mêmes.

Nous constatons donc qu’au niveau du Tchad, Radio France Internationale filtre et verrouille certaines informations défavorables au pouvoir de Ndjaména.

Il est temps de dire que certaines opinions n’hésitent pas de la qualifier « d’officine » du fait de son défaut au niveau de traitement de l’information.

Depuis donc l’éclatement du conflit dans l’Est du Tchad suivi du blocage politique entre l’opposition légale et le régime en place, on remarque que seule la BBC est devenue un précieux espace médiatique qui offre la chance aux acteurs politiques de l’opposition tchadienne de s’exprimer librement et de donner leurs divers points de vue sur l’ensemble des préoccupations de la société tchadienne confrontée à une crise politique persistante.

Par contre Radio France Internationale (RFI) qui devait être très proche des Tchadiens de par non seulement la langue Française mais aussi la Francophonie, espace de retrouvaille de cette même langue de Molière que les officiels Français souhaitent pourtant promouvoir et élargir à tous les niveaux à travers cette station.

Voilà donc une fois de plus l’ambivalence de la France.

Cette politique de traitement de l’information pose donc aujourd’hui en cette période de crise politique une série de questions.

Pourquoi Rfi n’accorde pas autant de liberté d’expression aux opposants tchadiens sans distinction ? Et encore pourquoi privilège –elle cette liberté de s’exprimer aux autorités tchadiennes ?

Autant d’autres interrogations hantent les esprits des auditeurs et observateurs qui suivent de près l’évolution de la situation politique au Tchad.

C’est pourquoi, Radio France Internationale doit reconsidérer de façon objective sa politique de traitement d’information de manière à éviter de favoriser les uns et défavoriser les autres.

Et ce, rien que pour sa crédibilité et son rayonnement en tant que média international sans parti pris.

Il est souhaité et souhaitable que Radio France Internationale desserre sa restriction de liberté d’expression pour ouvrir plus de chance aux acteurs politiques tchadiens d’accoucher sans contrainte leurs opinions sur l’épineuse question tchadienne.

Cette politique de deux poids de mesures n’honore pas cette prestigieuse radio et ne se conforme pas à la Démocratique qui intégre la liberté d’expression comme l’une de ses valeurs.


Par Makaila Nguebla
Activiste du Changement politique et de résistance citoyenne
Diaspora Tchadienne

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