TCHAD La guerre dont la presse française ne parle pas

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Tchad Le régime de Débry va t-il tomber ?

Message par alan » 12 déc. 2005, 17:00

Le président tchadien lâché par les siens

En butte aux désertions et aux attaques rebelles, le régime Déby chancelle
Quinze ans après son arrivée au pouvoir, le régime du président tchadien Idriss Déby n'a jamais autant vacillé. Depuis deux mois, il est ouvertement contesté, au sein de sa garde rapprochée, par ses propres parents. Alors que N'Djamena fêtait ce week-end le quinzième anniversaire de la prise de pouvoir du Mouvement patriotique du salut, qui a chassé Hissène Habré en 1990, le régime est en butte à de multiples défections au sein de l'armée. Divers mouvements rebelles, qui ont annoncé s'être coalisés, mènent des incursions à l'est du pays.
Mercredi, une attaque près d'un camp de réfugiés soudanais venus du Darfour a fait plusieurs morts, tant côté rebelles que dans l'armée régulière. Une garnison de la garde nationale nomade du Tchad a été pillée : les rebelles se sont emparés de quatre véhicules remplis de munitions.

Ecartés du pouvoir.
C'est surtout l'entrée en dissidence de Tom Erdimi, ancien directeur de cabinet à la présidence et ex-coordonnateur du projet pétrole, qui a entraîné une importante vague de désertions, ces derniers jours. L'ancien proche du Président a annoncé son départ, ainsi que celui de son frère jumeau Timane, ancien directeur général de la Cotontchad, et de plusieurs autres anciens responsables de l'ethnie des Zaghawas, à laquelle appartient le Président. Les frères Erdimi ont longtemps influencé le régime et gardé la mainmise sur la garde républicaine, chargée de la sécurité du Président. Le 16 mai 2004, ils avaient été accusés de complot, tentative d'assassinat et écartés du pouvoir du jour au lendemain, sans toutefois être arrêtés. «Nos querelles de tribu n'intéressent pas les Tchadiens qui assistent, impuissants, aux déchirures entre Zaghawas. Le problème du Tchad réside dans son armée devenue clanique», estime un proche de Déby.

L'attitude du Soudan voisin sera décisive pour l'avenir d'Idriss Déby, lui-même parti du Darfour soudanais lors de sa marche victorieuse vers N'Djamena en 1990. Déby n'a de cesse d'accuser Khartoum d'entretenir la rébellion tchadienne. Son homologue soudanais Omar el-Béchir dénonce, pour sa part, l'appui des Tchadiens aux mouvements rebelles du Darfour.
(par Stéphanie BRAQUEHAIS correspondante à N'djamena)


COMMUNIQUE DE PRESSE: GROUPE DU 8 DECEMBRE
GROUPE DU 8 DECEMBRE Contact :00 88 216 51 11 83 28

Considérant les dérives dictatoriales et prédatrices du régime d’Idriss Déby, un groupe de cadres civils et militaires a décidé de lui retirer sa confiance et son soutien et a définitivement quitté le camp gouvernemental dans la nuit du 8 au 9 décembre 2005.
Le Groupe du 8 Décembre porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que son intention n’est nullement de se constituer en un nouveau mouvement politico-militaire.
Engagé dans l’opposition au régime de Déby, le groupe entend œuvrer sans relâche à l’unification et au renforcement du camp des forces du changement et de la relance du processus démocratique actuellement en rade du fait de la volonté hégémonique et monarchique du Président Déby.
Aux cadres Tchadiens, particulièrement ceux des forces armées nationales, le groupe lance un appel solennel pour que, dans un dernier sursaut patriotique, ils se mettre sans réserve et sans délai au service exclusif de la patrie conformément à leur statut et renoncent à servir la mégalomanie d’un homme.
Au peuple Tchadien, le Groupe en appelle à sa vigilance et à sa mobilisation totale à la fois pour débarrasser le pays de la gangrène Déby et surtout prévenir toute nouvelle confiscation privative de son pouvoir souverain.
A l’opposition politique en général et politico-militaire en particulier, le Groupe en appelle à l’unité d’action et à la définition consensuelle d’une période et d’un programme minimal de transition cohérent, réaliste et ambitieux qui donne enfin espoir au Tchad.
A la communauté internationale, le Groupe lance un ultime appel à la solidarité avec le peuple martyr du Tchad et sollicite son aide en vue d’éradiquer la dictature sanguinaire qui écume le pays.

Fait à Haggar- Kapka le 12 décembre 2005

Pour le Groupe du 8 Décembre ;
Le Coordonateur

Dr Abakar Tollimi


La France semble laisser le président Idriss Déby, à son triste sort

http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1737

«Le Tchad, un pays qui tangue». Un titre en une ce matin de Notre Voie. Le quotidien ivoirien s'intéresse donc à un pays bien éloigné de ses frontières. Et il y a comme un sentiment de déjà-vu à la lecture de cet article. Notre Voie énumère toute une série de «graves événements qui, dit ce journal, risquent de mettre à mal l'unité de cette nation et de produire une déflagration du tissu social». Le quotidien ivoirien rappelle ainsi les défections au sein de l'armée tchadienne. «On dénombre, écrit le journal, plusieurs centaines de déserteurs retranchés à l'est avec armes et munitions. Ils auraient pour base arrière le Soudan». Notre Voie souligne également les défections au sein du pouvoir en place et rappelle les divergences entre Ndjamena et la communauté internationale à propos de la gestion de l'argent du pétrole, sans oublier les relations avec la France, «la France qui, estime le journal, semble laisser le président Déby, qu'elle a aidé par les armes à prendre le pouvoir, à son triste sort». Alors, «comment décrypter tous ces signes ? se demande Notre Voie. Pour qui est un observateur de la scène politique en Afrique, écrit le quotidien ivoirien, il est facile de deviner que si rien n'est fait, la crise au Tchad va connaître une issue brutale : coup d'Etat, rébellion, guerre civile». Commentaire final de Notre Voie : «c'est désormais un schéma connu».

Inquiétude

«Dix-sept jours après l'admission d'Abelaziz Bouteflika à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, l'inquiétude s'installe». El Watan s'interroge une nouvelle fois sur l'état de santé du président algérien. Le quotidien rappelle qu'un seul bulletin médical a été rendu public, dans lequel a été évoquée pour la première fois la source du mal, un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac. Depuis, rien, et El Watan rapporte «l'intérêt grandissant de la presse française à l'égard de l'hospitalisation de Bouteflika». Un intérêt, commente le quotidien algérien, qui semble suggérer une certaine gravité de l'état de santé du chef de l'Etat algérien. Et El Watan qui poursuit : «A Alger, où on est quelque peu irrité par cet intérêt médiatique, les autorités gardent un silence qui, à la longue, sera dur à supporter».

Au Sénégal, le quotidien Sud est également inquiet pour le président, il s'agit donc du président Wade. Mais là, il n'est pas question de l'état de santé du chef de l'Etat, mais de son action politique. A la fois lyrique et cynique, Sud s'exclame: «Nous lui offrons de bon coeur la présidence à vie, le palais de l'avenue Senghor à vie, la jouissance des prérogatives et privilèges à vie, les passe-droits, les bolides, les honneurs et les médailles. Mais de grâce, maître, poursuit le quotidien, ne nous soumettez pas à la tentation de devoir supporter davantage ce gouvernement incompétent et budgétivore. Pitié, s'exclame encore Sud, délivrez-nous de la suffisance, de l'arrogance, de l'inanité, de l'immobilisme, de la mauvaise gouvernance, de la corruption morale, de l'incapacité et de la stérilité qui sont la marque du gouvernement».

«Que dieu préserve la Côte d'Ivoire»

Voilà donc pour ce commentaire plutôt désabusé de Sud, quotidien du Sénégal. En Côte d'Ivoire, la presse est partagée entre espoir et désillusions, à propos également du pouvoir, ou plutôt du nouveau pouvoir incarné par Charles Konan Banny. Alors qu'on attend toujours la composition du nouveau gouvernement, Fraternité Matin appelle le nouveau Premier ministre à «donner espoir aux seize millions d'habitants de la Côte d'Ivoire, en réduisant les taux de criminalité, de chômage, de corruption, de déscolarisation. Ils sont tellement élevés que personne n'aura le courage de lui communiquer les vrais chiffres», affirme le journal. Fraternité Matin en appelle même à l'autorité divine : «Que dieu préserve la Côte d'Ivoire, écrit le journal, et fasse de Konan Banny un véritable trait d'union entre le Nord et le Sud, entre les différentes familles politiques, entre la classe politique et le peuple, entre la Côte d'Ivoire et la communauté internationale».

Les autres quotidiens ivoiriens font des pronostics sur la composition du futur gouvernement. Les paris sont ouverts sur ceux qui partent et sur ceux qui entrent. «En ce moment dans les états-majors, affirme le Patriote, l'heure est aux consultations et aux tractations pour trouver la meilleure combinaison afin de contenter tout le monde». Pour le Patriote, les grandes formations politiques bénéficieront chacune de six ou sept postes ministériels.

Enfin pour l'Inter, on est encore loin d'aboutir à un gouvernement. C'est la «désillusion des partis politiques», titre ce journal qui assure que les consultations menées par Charles Konan Banny ne portent pas en réalité sur la formation du futur gouvernement... Pour le journal, qui cite les propos d'un leader politique sans préciser lequel, le Premier ministre s'est «limité partout à des généralités en appelant à un esprit de contribution et non d'affrontement». Bref, une simple prise de contacts. Commentaire de ce leader politique anonyme cité par l'Inter : «Konan Banny est resté un évangéliste pour prêcher la bonne parole. Cela nous laisse sur notre faim».

Frédéric Couteau



Tchad: Démissions en cascade des principaux barons du régime de N'Djamena 12/12 :
http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1731

Les principaux barons du régime de N'Djamena rallient en cascade la rébellion depuis 48 heures, a constaté le correspondant de GABONEWS sur place.
Le 7 décembre, ce sont quatre piliers essentiels du pouvoir du président tchadien Idriss Déby qui ont fui la capitale pour rallier les mouvements rebelles.
Il y a entre autres les frères jumeaux Erdimi, considérés comme les gourous du régime tant leur influence à faire et défaire les hommes est devenue légendaire en 15 ans de pouvoir du président Déby.
Le premier, Timane Hissein Erdimi, prétextant un pèlerinage à la Mecque, est parti rejoindre les insurgés. Réputé pour son intelligence et son charisme, Timane Erdimi a été Secrétaire général de la Présidence de la République avant d'être nommé Président du conseil d'administration de la Contontchad, la plus puissante société industrielle du pays.
Il a toujours été l'un des hommes clés du régime mais surtout le plus craint bien qu'il soit d'une discrétion sans pareil.
Le second, Tom Hassane Erdimi, ancien recteur de l'Université de N'Djamena a été directeur de cabinet civil du président Déby. Mais surtout ce géophysicien avait la haute main sur le Pétrole tchadien car il dirigeait la coordination nationale du projet Pétrole Tchadien, un poste taillé à sa mesure.
Il a quitté N'Djamena mardi dernier après avoir déjoué les services de renseignements qui l'ont mis sous surveillance depuis qu'il a été refoulé la semaine dernière à l'aéroport de N'Djamena alors qu'il devait se rendre à Paris pour une mission d'enseignement universitaire.
Les frères Erdimi sont des neveux du Président Déby. Le chef de l'Etat les avait accusés déjà en mai 2004 d'être trempés dans un coup d'Etat raté. Une accusation que ces derniers avait vigoureusement rejeté.
A ces deux frères, s'est joint Mahamat Abdelkérim Hanno, ancien directeur de l'ANS, le service de contre espionnage tchadien mais qui fait surtout office de police politique du régime.
La quatrième dissidence spectaculaire est celle d'Abakar Tolli, directeur de l'Ecole nationale d'administration mais surtout oncle paternel du ministre des Finances, Abbas Mahamat Tolli.
Le ministre des Finances se trouve aussi être neveu du Président Déby. Il est le fils aîné d'Idir Déby, la grande soeur du Président de la République.
Le 8 décembre, ce sont quatre colonels considérés comme pièces maîtresses dans le dispositif de protection et sauvetage du régime qui ont fait défection. Il s'agit du Colonel Ali Rozi, commandant le régiment d'Abéché, du colonel Togoï Adam, du colonel Youssouf Mahamat et du Colonel Barkaï.
Ce 9 décembre, le colonel Mahamat Nour, un des chefs de la rébellion tchadienne, a annoncé avoir enregistré la reddition de 100 militaires dont plusieurs officiers supérieurs partis de l'importante garnison d'Adré à la frontière Tchad-Soudan.
Une véritable psychose s'est emparée de N'Djamena. Les populations craignent des violences dans le pays suite à ces nombreuses désertions.
Le défilé militaire, prévu ce 10 décembre à Fada au Nord-Est du Tchad, pour marquer le 15 anniversaire de l'arrivée du président Déby au pouvoir a été annulée, a appris GABONEWS.
Le Colonel Kadhafi et le général Sassou Nguesso, invités à cette fête, ont décliné l'offre préférant envoyer des délégations, a appris GABONEWS de sources officielles et diplomatiques.

Seul le général Bozizé ( RCA ) devrait participer à cette fête, ont indiqué les mêmes sources.

Source: Alwihda – GabonNews


La France aurait conseillé aux politico-militaires de freiner leurs avancées
11/12 :Tchad:
Le Président tchadien Idriss Déby se rentranche à Fada, sa ville natale, pour faire face à toute éventualité. Selon le correspondant d'Alwihda dans la région, "l'ancien" président tchadien Idriss Déby s'est barricadé dans sa ville natale en acheminant des armes et des minutions pour faire face à toute éventualité. Idriss Déby accepte de quitter le pouvoir à condition de rester dans sa ville natale, une offre des dernières heures.

Des rumeurs sur l'option envisagée par l'ex-président tchadien Idriss Déby circulent depuis samedi soir. Il s'agirait de faire venir les parlementaires à Fada et les garder. Histoire d'une prise d'otage étatique. Cette option lui permettrait de se protéger, à en croire une source proche.

Pendant ce temps, les désertions des militaires se poursuivent. Plus d'une centaine de véhicules se sont retranchés vers l'Est du pays.

Au niveau du maquis, la France aurait conseillé aux différents mouvements politico-militaires de ne pas forcer les lignes rouges et d'accepter de négocier une solution pacifique à la crise.

Le départ du président tchadien semble acquis, reste à savoir si le Tchad peut éviter un désordre à l'ivoirienne, vue le nombre des mouvements politico-militaires, surtout la mentalité de leurs dirigeants.

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Il y a une semaine, les menaces de la Banque mondiale

Message par alan » 12 déc. 2005, 17:19

L'accord sur le modèle pétrolier de la Banque mondiale en jeu
Inter Press Service (Johannesburg)
7 Décembre 2005 Publié sur le web le 7 Décembre 2005
By Emad Mekay Washington http://fr.allafrica.com/stories/200512070788.html

La Banque mondiale a indiqué lundi qu'elle réfléchissait à des mesures de représailles contre le gouvernement du Tchad si cette nation d'Afrique centrale édictait des changements à un accord juridique régissant ses richesses pétrolières.

Mais un porte-parole de la banque a ajouté qu'il avait bon espoir que le gouvernement honorerait ses premiers engagements consistant à consacrer les recettes pétrolières à la lutte contre la pauvreté.

"Dans ce cas, il y a des mesures que la Banque mondiale peut prendre lorsqu'il y a eu une rupture de contrat que la banque espère certainement encore éviter", a déclaré Tim Carrington à IPS.

Le Tchad, l'une des nations les plus pauvres au monde, dit qu'il envisage d'amender un accord pour contrôler les recettes pétrolières issues de l'oléoduc pétrolier Tchad-Cameroun, très en vue, et qu'il tirera de plus grands profits de l'oléoduc pour satisfaire les exigences budgétaires.

L'initiative a déclenché une indignation internationale et a été qualifiée par des groupes d'observation de droits et des organisations de la société civile internationale comme une tentative pour vider la loi, et détruire un "modèle" de la Banque mondiale en matière de gestion de revenus pétroliers.

La loi était la pièce centrale et la principale "garantie" de gouvernance de l'oléoduc soutenue par la Banque mondiale, visant à s'assurer que les recettes pétrolières bénéficient aux pauvres en allouant le gros des recettes aux "secteurs prioritaires" comme la santé, l'éducation, les services sociaux et le développement rural.
La loi exige également que 10 pour des recettes issues des ventes de pétrole soient mis de côté dans le Fonds pour les générations futures (FGF) pour l'ère post-pétrolière.

Mais maintenant, évoquant son incapacité à payer les salaires ou les pensions, le gouvernement veut amender le cadre légal pour inclure une augmentation de 15 pour cent à 30 pour cent des recettes déposées dans les caisses du gouvernement.
Il veut également supprimer le FGF et utiliser l'argent accumulé pour des dépenses immédiates, et redéfinir également les dépenses du "secteur prioritaire" pour inclure des dépenses sur la sécurité.

Les installations pétrolières controversées de quatre milliards de dollars, qui incluent un oléoduc de 1.000 kilomètres destiné à transporter le pétrole du Tchad à la côte atlantique du Cameroun voisin, devait, selon les prévisions, renflouer les caisses de l'Etat d'au moins deux milliards de dollars au cours des 25 prochaines années, soit 80 millions de dollars par an.

L'oléoduc transfère 225.000 barils de pétrole par jour. C'est une entreprise commune entre les géants américains du pétrole ExxonMobil (qui détient 40 pour cent des capitaux privés), Chevron (25 percent), et la société pétrolière de l'Etat de Malaisie - Petronas (35 percent).

Des responsables de la Banque mondiale avaient promis, lorsqu'ils homologuaient leur participation en 2000, que le projet aiderait à combattre la pauvreté dans le pays en augmentant les recettes gouvernementales de 45-50 pour cent par an.

La participation de la Banque mondiale est particulièrement critique puisque les institutions financières internationales, y compris dans le secteur privé, comptent sur le feu vert de la banque avant d'investir dans des projets internationaux.
Malgré des protestations des groupes locaux et internationaux qui ont décrié le coût social et environnemental du projet, la Banque mondiale avait décidé de le cofinancer avec ses 292,2 millions de dollars.

Répondant à la pression des groupes d'observation de droits, la Banque mondiale basée à Washington avait promis d'aider à empêcher le projet de conduire à davantage de pauvreté ou de corruption -- comme l'ont fait des booms pétroliers dans d'autres nations pauvres comme la Guinée Equatoriale et le Nigeria.

La banque a soutenu qu'un mécanisme légal strict avait été mis en place pour assurer la gestion transparente des revenus pétroliers -- une promesse menacée par l'annonce du gouvernement du Tchad.

Mais les responsables de la banque affirment que l'atmosphère qui prévaut dans l'institution est celle d'un "wait and see" (Attendons de voir).
La capitale tchadienne N'Djamena est en train d'envoyer des signaux contradictoires concernant ses intentions.
D'un côté, le gouvernement, à travers des communiqués de presse et des interviews du président Idriss Deby, affirme qu'il est déterminé à instituer les changements.
Mais le ministre des Finances Abbas Mahamat Tolli, en visite, a déclare aux responsables de la Banque mondiale et à son institution soeur, le Fonds monétaire international (FMI), en novembre, que le gouvernement désirait étudier des compromis. Les amendements ont été approuvés par le gouvernement, mais n'ont pas encore été examinés par le parlement du pays.
Carrington a indiqué que la banque accueillerait favorablement des changements qui étendraient le plan de contrôle des recettes pour couvrir d'autres champs pétroliers et projets, l'un des amendements proposés. "Ce serait un changement pour de bon", a-t-il dit.
Mais des organisations non gouvernementales, qui reconnaissent que la banque semble être en train de se montrer ferme par rapport au changement de la loi, craignent qu'un "compromis" ne soit obtenu au détriment des pauvres.
Des groupes comme Oxfam Amerique, Bank Information Centre, Environmental Defence basés à Washington, et Amis de la Terre-France, ont demandé à la banque, dont l'approbation du projet ouvre des portes à d'autres sources de financement, de jouer un rôle majeur pour arrêter les amendements, même à travers des sanctions.

Ils veulent que la Banque mondiale suspende tous les nouveaux financements en faveur du Tchad, qu'elle retienne les décaissements sur les prêts en cours, et reporte l'étude de futurs projets "à moins que et jusqu'à ce que les exigences clés des groupes de la société civile tchadienne concernant la gestion des finances gouvernementales soient satisfaites".
Certains ont accusé la banque de surveillance laxiste depuis le début.
"La Banque mondiale a fait preuve très tôt d'une naïveté délibérée par rapport au gouvernement du Tchad", a déclaré à IPS, Korina Korinna, une activiste de 'Environmental Defence'.

Elle faisait allusion au fait que les premiers documents de la banque, qui ont servi de base pour l'approbation du prêt, reconnaissaient que des institutions démocratiques avaient été mises en place au Tchad, qui est devenu un pays producteur de pétrole pour la première fois en 2003.

Mais la banque soutient que même si elle peut prendre des mesures punitives, sa réaction finale dépendra largement des changements qui auront lieu, s'il y en a.
"Cela dépend totalement de ce que seront les changements et de ce qui sortira des différentes discussions", a déclaré Carrington.

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Le Tchad un pays qui tangue

Message par alan » 13 déc. 2005, 18:45

Le Tchad un pays qui tangue

Notre Voie (Abidjan) ACTUALITÉS 12 Décembre 2005
Publié sur le web le 12 Décembre 2005 By Serge Armand Didi

Le Tchad dans l'oeil du cyclone ?

Les informations en provenance de ce pays le laissent supposer.
A la faveur des 15 ans de pouvoir du président Idriss Deby, l'AFP a rapporté le week end une série de graves évènements qui risquent de mettre à mal l'unité de cette nation et produire la "déflagration" du tissu social.
Sur le plan militaire : le régime de Déby a essuyé un coup d'Etat l'année dernière. Des défections dans son armée sont courantes. La saignée se poursuit encore. La garde rapprochée a été touchée par ce mouvement.

On dénombre plusieurs centaines de déserteurs retranchés à l'est du Tchad avec armes et munitions. Ils auraient pour base arrière le Soudan.
Sur le plan civil : plusieurs personnalités influentes dont les neveux du chef de l'Etat, anciens directeurs de son cabinet, ont rendu le tablier et pris la clé des champs.

Sur le plan économique : une divergence est apparue entre le gouvernement tchadien et les institutions internationales sur la question de la gestion des revenus du pétrole.

N'djamena entend investir l'entièreté de ses avoirs dans des projets censés améliorer le niveau de vie des populations.

La banque mondiale souhaite, coûte que coûte, que la part devant revenir aux générations futures ( du Tchad) après la vente du pétrole, telle que prévu par la loi, soit déposée sur un compte.

Sur le plan diplomatique La France qui a soutenu tous les régimes peu démocratiques de ce pays ( Gougouni, Habré ), semble laisser le président Idriss Déby qu'ils ont aidé par les armes à prendre le pouvoir, à son triste sort.
Comment faut-il décrypter tous ces signes ?

Pour qui est un observateur de la scène politique en Afrique, il est facile de deviner que, si rien n'est fait, la crise au Tchad va connaître une issue brutale : coup d'Etat, rébellion, guerre civile
C'est désormais un schéma connu.

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La fin du régime du Président Idriss Déby se confirme.

Message par alan » 13 déc. 2005, 18:50

13/12 :Tchad:
La fin du régime du Président Idriss Déby se confirme.

Après la défection des frères jumeaux Erdimi, appartenant au dernier carré des fidèles du Président depuis 15 années, c’est au tour d’une colonne militaire fortement armée , dirigée parles Colonels Togoi Adam, Ali Orozi, Youssouf Mahamat, Barkai à faire défection le week dernier.

Cette troupe d’élites a rejoint l'opposition politico-militaire avec plus de douze véhicules.
Ce sont au total plus de 80 officiers et plusieurs milliers de soldats qui se préparent donc à l’assaut final contre le régime sur tous les fronts.
Le compte à rebours du «sauve qui peut» a incontestablement déjà commencé.

Selon un proche du Président qui a requit l’anonymat, la tension est très vive à la présidence. Certains auraient demandé sans détours au Président de s’exiler dans un pays asiatique, qui ne l’extraderait jamais à un quelconque tribunal pour crimes contre l’humanité.
Certains noms auraient même été cités et parmi lesquels le plus intriquant est celui de la Birmanie, connue pour la férocité du régime narco-trafiquant des Généraux comme lui et amis des compagnies pétrolières, notamment de Total

Après avoir bradé le pétrole tchadien, les compagnies pétrolières protègeraient leur allié Déby.
Selon cette même source, un groupe d’une dizaine de parlementaires du MPS,le Parti du Président,se seraient consultés pour élargir leur base afin de prendre aussi le large pour rejoindre l’opposition. Certains cadres supérieurs ne sont pas du reste.
Les semaines à venir confirmeraient l’état du mur qui se lézarde de plus en plus et la chute finale irrésistible.
Source: Alwihda -

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Message par laffreuxthomas » 14 déc. 2005, 14:34

Bonjour Alan. Je ne connaissais pas Alwihda. Je me demande d'où proviennent les informations publiées dessus. Ils sont manifestement bien documentés mais aussi très partisans anti-Déby. J'ai relevé quelques phrases qui me semblent instructives :
1) "(...) du processus démocratique actuellement en rade du fait de la volonté hégémonique et monarchique du Président Déby."

2) "(...) débarrasser le pays de la gangrène Déby"

3) "la France qui, estime le journal, semble laisser le président Déby, qu'elle a aidé par les armes à prendre le pouvoir, à son triste sort"

4) "Il manquait un chef au mouvement des déserteurs tchadiens passés dans le maquis à l'est du pays en octobre. Le voici : il s'appelle Tom Erdimi, pilier depuis dix ans du régime d'Idriss Déby avec son jumeau, Erdimane, et installé aux Etats-Unis après avoir fui le Tchad."
Voici ce que j'en déduis de la thèse défendue par ce site :

1) et 2) On a là un média pro-opposition pour qui Idriss Déby est la cause des maux du Tchad.
3) Idriss Déby est un allié de la France, mais la France semble lâcher l'affaire.
4) L'opposition (présentée positivement) s'organise autour de deux nouveaux chefs, liés aux USA.

Ces informations me semblent être à la fois pro-Erdimi et pro-américaines. J'ai donc fait une recherche sur les deux noms de domaines du site que j'ai trouvé :
Domain Name: TCHAD-INFO.NET
Registrar: TUCOWS INC.
Whois Server: whois.opensrs.net
Referral URL: http://domainhelp.tucows.com
Name Server: NS1.AXINET.FR
Name Server: NS2.AXINET.FR
Status: REGISTRAR-LOCK
Updated Date: 05-sep-2005
Creation Date: 24-oct-2003
Expiration Date: 24-oct-2006

Domain Name: ALWIHDAINFO.COM
Registrar: TUCOWS INC.
Whois Server: whois.opensrs.net
Referral URL: http://domainhelp.tucows.com
Name Server: NS1.AXINET.FR
Name Server: NS2.AXINET.FR
Status: REGISTRAR-LOCK
Updated Date: 22-sep-2005
Creation Date: 25-sep-2002
Expiration Date: 25-sep-2006
Mais j'aimerai maintenant savoir à qui appartient un tel site dédié à l'actualité du Tchad. Le Tchad n'intéresse pas tellement les internautes (peu de monde s'intéresse au Tchad et les Tchadiens ont particulièrement peu accès à Internet, beaucoup trop cher) ... mais beaucoup plus les gouvernements, à cause du pétrole. Le domaine "tchad-info.net" a été créé fin 2003, c'est à dire juste au moment où l'exploitation du pétrole tchadien commençait.

Donc pourquoi ce site ? Est-il une vitrine des Erdimi sponsorisée par les USA ? Qui est Alwihda ? Le Tchad est-il en train de re-sombrer dans la guerre civile à cause des mésententes géopolitiques franco-américaines ? Personnellement, je me demande maintenant si le pétrole du Tchad est la cause de ces histoires.

Thomas

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Message par laffreuxthomas » 16 déc. 2005, 14:13

Alwihda vient de publier cet article signé ainsi :
Fait à Cotonou 15 décembre 2005
Le Directeur de publication
Dr Albissaty Saleh Allazam
Du coup j'ai cherché sur google avec Cotonou et trouvé une réponse sur http://www.lehman.edu/deanhum/langlit/f ... rique.html :
Alwihda, actualités du FNTR, Front National du Tchad Rénové (FNTR).
Donc effectivement un porte-parole d'une opposition. Maintenant ma question est : qui finance le FNTR ? Quel rapport entre les Erdimi et le FNTR ?

Thomas

alan
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Qui tire les ficelles ?

Message par alan » 16 déc. 2005, 17:56

Qui tire les ficelles ?

Je suis pleinement d'accord avec cette analyse, et effectivement, le sujet interpelle...

Qui tire les ficelles ? Qui finance ? Qui est avec qui ?
Conoco ? Total ? USA ? France ? Soudan ? Libye ?

Allez savoir...Cela fait bien longtemps que je me pose la question…et je n'ai toujours pas la réponse.. Car il n'y en a pas une, mais une multitude, la situation locale évoluant au gré des intérêts et des relations des uns et des autres...
Je sais bien que ces informations sont loin d'être objectives et sont à prendre avec des pincettes...
Et je suis aussi loin d'être dupe de la chape de plomb qui règne sur les médias :

Ainsi, il y a 4 ans, au sud du Tchad, la guerre civile mettait Bangui, la capitale de la RCA à feu et à sang. Les soldats, mercenaires et bandits de grand chemin de tous bords, Congolais, Tchadiens, Libyens, et bien sûr centrafricains violaient et assassinaient…Des milliers de Centrafricains fuyaient en brousse et en forêt, mourrant de faim ou de maladie.. :

L'aide humanitaire se met lentement en place à Bangui :
http://www.sangonet.com/ActualiteC5/Aid ... fjn01.html

Ethnocide et condamnations internationales des actes commis en Centrafrique (mai-juin 01) :
http://www.sangonet.com/ActualiteC5/Eth ... njn01.html

Le FLC demande une aide d'urgence pour les réfugiés centrafricains en RDC
Les rebelles du Front de libération du Congo ont demandé lundi "une aide humanitaire d'urgence" pour faire face à l'afflux de réfugiés centrafricains dans les territoires contrôlés par ce mouvement au nord de la République démocratique du Congo (RDC).
"Suite à l'afflux important de réfugiés centrafricains sur les territoires contrôlés par le FLC, nous demandons une aide d'urgence et faisons appel aux organismes humanitaires internationaux pour venir en aide aux populations centrafricaines fuyant leur pays", a déclaré à l'AFP le chef du FLC, Jean-Pierre bemba, joint par téléphone depuis Kigali.
"De Dongo jusqu'à Yakoma, en passant par Zongo, plus de 100.000 Centrafricains" ont traversé le fleuve Oubangui pour trouver refuge au nord de la RDC, a précisé M. Bemba, qui a qualifié la situation "d'urgente et très sérieuse".
"Cette situation dure depuis plus d'un mois, chaque jour se rajoutent plusieurs milliers de réfugiés qui traversent le fleuve", a-t-il affirmé.
Les rebelles du FLC avaient soutenu l'armée centrafricaine contre les auteurs d'un putsch manqué le 28 mai dernier à Bangui, ville frontalière avec la RDC.
(AFP, KIGALI, 2 juillet 2001 - 17h59)

Le HCR prépare une aide d'urgence pour 25.000 réfugiés centrafricains en RDCongo
Quelque 25.000 réfugiés centrafricains ont fui leur pays à la suite de la tentative de coup d'Etat du 28 mai vers le nord de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué mardi à Genève le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui prépare une aide d'urgence.
Selon Ron Redmond, porte-parole du HCR, une équipe du HCR qui s'est rendue la semaine dernière dans la région de Zongo (province de l'Equateur), de l'autre côté du fleuve Oubangi, quelque 25.000 réfugiés centrafricains y sont disséminés dans une vingtaine de villages. Certains continuaient à arriver en fin de semaine, ont constaté les membres du HCR.
"Ces réfugiés qui sont en relativement bonne condition physique ont été recensés par la Croix-Rouge congolaise", a rapporté Ron Redmond. Selon Médecins sans frontières, beaucoup sont des pêcheurs ou des petits commerçants et ne présentent pas de signes de malnuritition", a ajouté M. Redmond.
"La plupart ont fui avec peu d'effets personnels et vivent chez les villageois autour de Zongo, souvent sous des abris rudimentaires. Nous avons peur que l'arrivée de la saison des pluies aggrave leur situation", a-t-il ajouté. Selon lui, les ressources locales en eau et les équipements sanitaires ont été soumis à dure épreuve par ces arrivées.
Le HCR s'apprête à envoyer notamment des bâches en plastique et des ustensiles de cuisine.
Les rebelles du Front de libération du Congo (FLC) ont demandé lundi "une aide humanitaire d'urgence" pour faire face à l'afflux de réfugiés centrafricains dans les territoires contrôlés par ce mouvement au nord de la RDC qui seraient selon eux plus de 100.000.
L'attaque contre la résidence du président centrafricain Félix Patasse, le 28 mai, a fait des dizaines de morts. Au cours des semaines suivantes, les troupes gouvernementales ont commencé à réprimer les membres de l'ethnie Yakoma à laquelle appartient André Kolingba.
Outre les réfugiés, quelque 60 à 70.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur de la République centrafricaine, en raison des troubles.
(AFP, GENEVE, 3 juillet 2001 - 14h51)

Les réfugiés centrafricains ont-ils besoin d'une aide et de la diaspora? (3juillet 01)
http://www.sangonet.com/AppelspjCjn01/L ... ugies.html

Des milliers de Centrafricains bloqués à la frontière avec la RDC (19 jl 01)
http://www.sangonet.com/ActualiteC5/Blo ... esCjl.html

Projet de transfert des réfugiés centrafricains dans le nord-est de la RDC
http://www.sangonet.com/ActualiteC6/Tra ... CnRDC.html


Une telle situation aurait mérité d'être largement relayée par les médias internationaux…et pourtant, qui en a parlé en France.?

Que lisait-on alors sur la RCA dans la presse française ? :

Triomphant KOYAME-LINGA, centrafricain de 14 ans, plus jeune bachelier en France, cru 2001 série scientifique
http://www.sangonet.com/ActualiteC5/TriomphantKL.html

Et puis :
Jojo fête ses 50 ans !!

Jojo, l'un des plus vieux chimpanzés en captivité en France, fête jeudi ses 50 ans au parc zoologique de la Pépinière à Nancy, où il est arrivé en 1963. Jojo, coqueluche des Nancéiens, né le 28 juin 1951 en Centrafrique, avait été confié au zoo de Nancy par un député de la ville qui s'était vu offrir un couple de chimpanzés par le propriétaire d'une ménagerie de Bangui, explique le chef-animalier du parc Christian Chesini.

Et puis, encore une fois, tout rentrait dans l'ordre :
Après Bokassa…Dacko…Kolingba…Patassé…BOZIZE , l'ami d'Idriss Deby, prenait le pouvoir…Qui l'a mis en place, et, contre vents et marées continue à le soutenir ?

Alors, si nous ne devions compter que sur la presse nationale…

L'existence même d'Oléocène n'est-elle pas l'illustration de la nécessité d'aller au-delà de l'information nationale "officielle" ?

Et que faire si ce n'est au moins de faire passer l'info?

Qu'elle soit objective où manipulée, il en sortira toujours quelque chose…
.

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laffreuxthomas
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Message par laffreuxthomas » 19 déc. 2005, 10:14

Pour en revenir au Tchad, l'opposition affirme qu'elle avance par l'Est :
Bandeau d'annonce de Alwihda a écrit :Tchad: Des combattants s'infiltrent à Abéché et le président tchadien Idriss Déby évacue sa famille vers l'Europe...Quatre chars et deux hélicoptères MI 17 sont détruits par le RDL qui dit avoir repoussé les forces gouvernementales...Les forces du MLS soutiennent les forces gouvernementales tchadiennent dans l'offensive contre les rebelles du RDL...Des violents affrontements se pousuivent pour le controle d'Adré, 2 hélicoptère abattus par le RDL...Le RDL dit avoir nettoyé la ville d'Adré mais reconnait n'avoir pas occupé Amzoer...le RDL annonce le ralliement des officiers suivants: Colonnel NAHAR Mahamat, les chefs de bataillon Bakit Adam Tairo, Daoud Youssouf, Moussa Matar, et le capitaine Mahamat Adoum. Plus de 2000 soldats gouvernementaux se sont rendus aux forces du RDL...Le président tchadien a ordonné le recrutement des 12 000 mercenaires étrangers...Le gouvernement tchadien lance une campagne contre Alwihda en utilisant la télévision et Alwihda décide de répondre....Ralliement d'une centaine de soldats dirigés par le colonel Barkaï aux forces de l'opposition...Le président tchadien rejète l'idée de la tenue d'unn Forum politique...Arrestation de plusieurs personnalités civiles et militaires issues du milieu Zaghawa, dont Djougoun Abdoulaye Mourra, Directeur de l'hydraulique pastorale ...Plusieurs officiers supérieurs créent L'Alliance Nationale pour la démocractie et la Justice (ANDJ), Colonel Tahir Woji , Colonel Togei Adam, Colonel Ali Orzi, Colonel Youssouf Mahamat, Colonel Hamid Souleiman, Colonel Condo Tréa, Commandant Oussman Jokaya, Commandant Eddreimi, Commandant Egrei Karda, Commandant Woji Dari...La CDDC appelle à la tenue d’un Forum politique...désertion du préfet de Iriba et des sous-préfets d’Iriba et Goz-Beida...Le Secrétaire Général du FNTR le professeur Babikir Ismaïl appelle les pays amis comme la France et la Libye à intervenir afin de convaincre le président tchadien de quitter le pouvoir sans effusion de sang...Le président tchadien revient à Abeché, samedi après midi, peut être pour un dernier séjour...Des combattants du Scud et du RDL signalés aux alentours d'Abéché....Arrestation du général Sabi Aguid...réunion de crise à N'djamena entre les ministres de la défense, de sécurité..Plus de 80 officiers supérieurs font défection, samedi, selon une dépêche...Une colonne miltaire fortement armée rejoint l'opposition avec plus de douze véhicules; la colonne armée est conduite par les colonels Togoi Adam, Ali Orozi, Youssouf Mahamat, Barkai...
Un article du Monde en France affirme que l'attaque est contenue :
Le Tchad a repoussé, dimanche 18 décembre, une attaque de rebelles contre une ville proche de la frontière du Soudan, pays voisin auquel il a imputé des combats ayant fait une centaine de morts.

Des déserteurs de l'armée alliés à un mouvement rebelle, le Rassemblement pour la démocratie et la liberté (RDL), ont lancé l'attaque dimanche en début de matinée sur la localité d'Adré, près de la frontière, selon le ministre tchadien de la communication, Hourmadji Moussa Doumgor. Le Tchad considère le RDL comme une "milice utilisée par le gouvernement soudanais".

(...) Le bilan des affrontements n'a pas pu être vérifié de source indépendante pour le moment. (...)

C'est bien la guerre. Pourvu que ça ne dure pas.

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mehdiclean
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Message par mehdiclean » 23 déc. 2005, 16:23

http://www.afriquecentrale.info/fr/news ... ewsID=3445
Deby assure sa protection - 16/12/2005
Le président tchadien Idriss Deby, confronté à une vague de défections au sein de l’armée et de son entourage, a nommé un proche, le général Mahamat Saleh Brahim, à la tête de la nouvelle unité militaire chargée se sa protection, a-t-on appris vendredi de source officielle.

Ancien responsable de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT), autre unité d’élite de l’armée, le général Mahamat Saleh Brahim a été nommé par décret présidentiel à la tête de la Direction générale des services de sécurité des institutions de l’Etat (DGSSIE).

Le général promu est un cousin de M. Deby, et a participé à ses côtés à la conquête du pouvoir par les armes.

Selon des observateurs, en confiant à ce proche la sécurité des institutions, le président Deby tente de resserrer les rangs après la vague de désertions de militaires qui, depuis octobre, se sont retranchés dans l’est du pays et réclament sa démission.

Les mutins, dont le nombre reste difficile à évaluer, sont en grande partie issus de la Garde républicaine, l’unité d’élite qui était chargée de la protection du président et que M. Deby a dissout fin octobre pour la remplacer par la DGSSIE. Les effectifs de cette nouvelle unité ont été officiellement fixés à 1.640 hommes.

Des éléments de l’ancienne Garde républicaine avaient été à l’origine d’une tentative déjouée de coup d’Etat, le 16 mai 2004. Selon des sources concordantes, ce sont ces mêmes éléments, membres pour la plupart de l’ethnie zaghawa à laquelle appartient le président, qui nourrissent actuellement les rangs des déserteurs.
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

alan
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TCHAD La guerre dont la presse française ne parle pas

Message par alan » 26 déc. 2005, 19:11

TCHAD La guerre dont la presse française ne parle pas

Alors que la France est mise en cause pour sont attitude au Rwanda, sont implication dans la guerre civile Tchadienne ne fait aucun doute...
Que se passe t-il au Tchad ?
Quelle est le rôle de l'armée française ?


le 21/12/2005
Stéphanie Braquehais
Envoyée spéciale de RFI dans l’est tchadien © 2005 RFI

Attaque de la rébellion dans l’est
[ N’djamena - Tchad ]

«Dimanche( 18/12 ), les rebelles sont arrivés pour prendre la ville en trois colonnes. Après s’être repliés une première fois, ils ont attaqués à nouveau vers 15 heures», explique Alifa Weddeye, frère de Goukouni Weddeye, l’ancien président du GUNT et général fraîchement promu, nommé commandant des opérations.«Si Adré est prise, le prochaine cible immédiate est Abéché, la troisième ville du Tchad».
Auprès d’un ouadi encore rempli d’eau en ce début de saison sèche, des troupeaux de bœufs et de chèvres paissent tranquillement. Le paysage sablonneux et poussiéreux est ponctué, ça et là, de quelques collines qu’on dirait sorties de nulle part.

Rien ne semblerait rompre cette atmosphère paisible, si l’on n’apercevait, sur la route entre Abéché et Adré, une quinzaine de véhicules de l’armée française, camouflés, en train de patrouiller.
Plus loin, à l’entrée de la ville, l’effectif de la garnison tchadienne a été renforcé et peine à contenir les centaines de soldats qui ont été dépêchés ici ces derniers jours.
Blindés, armes lourdes, le dispositif est impressionnant.
A Adré, la tension est à son comble après les affrontements de la veille.
«Dimanche, les rebelles sont arrivés pour prendre la ville en trois colonnes. Après s’être repliés une première fois, ils ont attaqués à nouveau vers 15 heures», explique Alifa Weddeye, frère de Goukouni Weddeye, l’ancien président du gouvernement de transition, le GUNT et général fraîchement promu, nommé commandant des opérations dans cette zone hautement stratégique, à 170 kilomètres d’Abéché. Il emmène les journalistes dans la brousse où ont eu lieu les combats.

Le Tchad tient à montrer que l’offensive a été sérieuse. En 48 heures, le bilan officiel est passé d’une centaine de morts à 300 côté rebelles, pour une dizaine seulement côté gouvernemental. Quelques heures a peine après le début des combats, le Tchad a une fois de plus officiellement accusé le Soudan d’être derrière les attaques.

Des griefs récurrents depuis plus de six mois. En mai dernier, N’Djamena avait officiellement accusé Khartoum d’armer plus de 3 000 rebelles tchadiens dans des camps d’entraînement au Darfour.

Un échantillon des troupes surarmées

Depuis le début de la guerre dans cette province de l’ouest du Soudan, Omar El Béchir accuse Idriss Déby d’encourager la rébellion zaghawa du MJE et du MLS, tandis que son homologue se plaint des méfaits des milices arabes appuyées par les divers rebelles tchadiens qui gravitent dans la zone depuis plusieurs années.

Eparpillés dans la brousse, derrière des arbustes desséchés, une dizaine de cadavres sont montrés aux journalistes.

On nous dit que ce sont des rebelles du RDL, Rassemblement pour la démocratie et la liberté, le mouvement de Mahamat Nour, au maquis depuis plusieurs années contre le régime d’Idriss Déby.
Certains portent encore un treillis aux couleurs de l’armée tchadienne. «Des déserteurs», affirme un colonel, de ceux qui ont suivi la vague de départ des officiers ces dernières semaines, après la création d’un autre mouvement, le Scud, à la mi-octobre.
Une dizaine de prisonniers sont extraits de leur cellule étroite et sombre de la maison d’arrêt d’Adré.
L’odeur pestilentielle exhale brutalement du réduit dans lequel elle était confinée. Ils sont jeunes, apeurés et habillés en civil.
L’un est soudanais et a été embarqué de force dans la rébellion. L’autre est tchadien, simple cultivateur et cherchait un travail de chauffeur. Un autre encore est simple soldat et n’a fait que suivre son chef qui lui a dit de déserter la garnison d’Adré, il y a une semaine avec plusieurs véhicules remplis d’armes. Ils sont présentés comme un échantillon des troupes surarmées qui ont attaqué dimanche.
«Si Adré est prise, le prochaine cible immédiate est Abéché, la troisième ville du Tchad, à moins de mille kilomètres de N’djamena», note une autorité locale qui estime que le péril a été, cette fois, évité de justesse.

Stéphanie Braquehais Envoyée spéciale de RFI dans l’est tchadien © 2005 RFI


Tchad : environ 300 rebelles tués
Cameroon Tribune (Yaoundé) http://fr.allafrica.com/stories/200512210238.html
21 Décembre 2005 By Raphaël Mvogo

Riposte musclée de N'Djamena à une attaque de groupes armés à la frontière avec le Soudan.
Environ 300 rebelles tués.

C'est le bilan présenté par l'armée tchadienne à la suite d'une offensive dimanche contre des combattants de groupes armés qui venaient de lancer une attaque contre une ville de l'est du pays, Adré, à la frontière avec le Soudan.
Au cours des affrontements, les forces gouvernementales auraient, de leur côté, perdu cinq hommes et un hélicoptère.

L'appareil, annonce-t-on, s'est écrasé près d'une formation sanitaire de la localité, dont une partie des installations a été endommagée. Les combats et l'accident d'hélicoptère ont également causé trois morts parmi les civils et de nombreux blessés.

" Dans sa fuite, l'ennemi a abandonné quelque 300 corps et plus de 100 blessés ", a annoncé lundi l'armée dans un communiqué. " Usant de son droit de poursuite ", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Allami-mi, l'armée tchadienne s'est lancée aux trousses des rebelles sur le sol soudanais et a " détruit certaines de leurs bases en territoire soudanais ". Dans une déclaration faite à l'agence de presse Reuters, le ministre des Communications, Hourmadji Moussa Doumgor, a indiqué que " le nettoyage se poursuit ". Il a notamment accusé des déserteurs de l'armée, alliés aux rebelles du Rassemblement pour la Démocratie et la Liberté (RDL), d'avoir mené l'attaque dirigée contre la ville d'Adré. Le leader du Socle pour le Changement, l'Unité nationale et la Démocratie (SCUD), Yaya Dillo Djerou, a déclaré que certains de ses hommes ont participé à cette attaque.
Cette attaque rebelle a ravivé la tension entre N'Djamena et Khartoum. Les autorités tchadiennes ont clairement accusé, une nouvelle fois d'ailleurs, le Soudan de vouloir déstabiliser leur pays, par rebelles interposés. " Le gouvernement tchadien tient les autorités soudanaises pour responsables de l'attaque de ce matin orchestrée depuis son territoire ", a déclaré le ministre tchadien des Communications. " Les forces gouvernementales tchadiennes, a-t-il ajouté, vont utiliser maintenant leur droit de poursuite pour écarter toute autre menace ". De leur côté, les autorités soudanaises ont rejeté les accusations tchadiennes.

N'Djamena écrase l'offensive des rebelles au Tchad
Adré est un poste stratégique : «Si Adré tombe, c'est la ligne droite vers Abéché.»
par Stéphanie BRAQUEHAIS E nvoyée spéciale Adré
21/12 : http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1824

Les portes des salles de soins ne cessent de s'ouvrir et de se fermer dans le couloir de l'hôpital d'Adré, ville tchadienne frontalière avec le Soudan. La chaleur de la mi-journée ne semble pas accabler les femmes qui viennent apporter de la nourriture aux blessés de guerre.
Des soldats tchadiens, kalachnikov à l'épaule et chèche jaune autour du visage, viennent visiter leurs camarades blessés lors des combats de dimanche. «Les plus violents depuis deux ans», raconte un militaire. Les rebelles tchadiens venus du Darfour soudanais ont attaqué à l'aube, puis à nouveau vers 15 heures. Depuis quarante-huit heures, le bilan n'a cessé d'être revu à la hausse par les autorités tchadiennes.
D'une centaine de morts, on est passé à 300, dont une dizaine seulement côté gouvernement.
Déstabiliser. Cette zone du Tchad connaît, depuis plusieurs semaines, des escarmouches imputées par N'Djamena à un nouveau mouvement rebelle, le Rassemblement pour la liberté et la démocratie (RDL). Selon le Tchad, ce mouvement est soutenu par le Soudan qui cherche à déstabiliser le régime du président Idriss Déby, dominé par les Zaghawas. Or, cette tribu, à cheval sur les deux pays, est en guerre au Darfour avec le pouvoir central soudanais.
Depuis le début de la guerre au Darfour, en février 2003, le président soudanais et son homologue tchadien ne cessent de s'accuser mutuellement de soutenir des rébellions, respectivement arabe et zaghawa. En avril, le Tchad avait déjà accusé le Soudan d'armer 3 000 rebelles tchadiens au Darfour, prêts à lancer l'assaut contre N'Djamena. Quelques heures après le début des combats de dimanche, le Tchad s'est empressé de réitérer ses griefs, se réservant un «droit de poursuite sur le territoire soudanais».
Au lendemain des affrontements d'Adré, le général Alifa Weddeye, qui commande les opérations militaires, s'est rendu sur le théâtre des combats avec quelques journalistes dont celui de Libération. Des Jeep calcinées par des tirs d'obus jonchent la brousse desséchée. Des dizaines de cadavres de rebelles, déchaussés, gisent dans l'herbe. Certains portent un uniforme de l'armée tchadienne avec l'écusson bleu jaune et rouge du drapeau national. Un fin turban rouge noué autour de la tête est censé les différencier des forces gouvernementales et signale leur appartenance à la rébellion du RDL. Un corps ensanglanté gît au pied du mur d'enceinte protégeant la résidence du préfet d'Adré, dont les fenêtres donnent sur la frontière, située à seulement quelques mètres. «Un déserteur», assène un colonel de l'armée tchadienne.
Désertions. Les autorités locales affirment avoir fait plus d'une vingtaine de prisonniers. Aux journalistes, on en exhibe onze, apeurés et habillés en civil. Certains se disent soudanais. «Je vendais du sucre pour survivre, et puis on m'a proposé d'être chauffeur. J'ai accepté, mais je ne savais pas que je travaillais pour la rébellion», avance l'un d'eux. Un autre avoue avoir déserté la garnison tchadienne d'Adré il y a six jours pour obéir à son «patron», un commandant ayant rejoint la vague de désertions qui dure depuis début octobre.
Les commerçants n'ont pas cessé leurs allées et venues vers la frontière, mais ils sont désormais escortés par une ou deux Jeep remplies de militaires. «Tout le monde est armé», confie un habitant. Adré est un poste stratégique : «Si Adré tombe, c'est la ligne droite vers Abéché.» Le dispositif a été renforcé de manière impressionnante. A la tombée de la nuit, on aperçoit des sentinelles tapies derrière un rocher sur une colline. Sur la route, à la sortie d'Adré, des véhicules camouflés de l'armée française provenant du détachement français d'Abéché ont aussi été prépositionnés.
Réfugiés
Un millier de soldats français sont présents au Tchad dans le cadre de l'opération «Epervier». Depuis deux ans, ils effectuent des tournées frontalières, officiellement pour protéger l'est du Tchad qui accueille plus de 200 000 réfugiés du Darfour. «Officieusement, pour empêcher la chute du régime Déby», estime un opposant tchadien. Ces dernières semaines, le dispositif a été nettement renforcé, y compris par des éléments français dépêchés depuis Libreville, au Gabon.



La localité d'Adré bien tenue par l'armée tchadienne

TCHAD - 22 décembre 2005 – par PANAPRESS
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afriq ... locenneid0#

La localité d'Adré, située à 850 km au nord-est de N'Djamena et à seulement 1 km de la frontière soudanaise, est bien tenue par l'armée tchadienne, a constaté un correspondant de la Pana à l'issue d'une récente visite.
Théâtre le dimanche 18 décembre dernier, de violents combats entre forces gouvernementales et éléments du Rassemblement pour la démocratie et les libertés (RDL, rébellion), Adré présente les indices évidents d'un véritable jeu de massacre.

Des corps calcinés ou en putréfaction avancée, des véhicules tout terrain Toyota complètement brûlés et renversés, les restes d'un hélicoptère crashé et des impacts de balles ou d'obus, comme ceux qui ont lézardé le mur de la résidence du préfet local, le tout dans une puanteur difficilement supportable.

La sérénité des habitants de cette bourgade orientale du Tchad tranche étonnamment avec la fébrilité des militaires aux mines graves, enturbannés et armés jusqu'aux dents, prêts à faire feu à la moindre alerte.
On les voit partout progressant soit à pied soit à bord de 4X4, assis ou couchés à l'ombre des arbres, près des ouadis (cours d'eau temporaire) au bord du lac Assongha, mais Adré présente l'allure d'un théâtre avec une partie des acteurs sur la scène, les belligérants, et l'assistance constituée par les populations civiles.
D'ailleurs, celles-ci ne sont pas éloignées du quartier de l'état- major militaire et de la résidence du préfet, théâtres précis des combats, séparés d'un kilomètre seulement des montagnes qui délimitent la frontière tchado-soudanaise.
Les combats ont été en effet violents et les bilans, contrastés du côté gouvernemental et équivoques du côté des rebelles, l'attestent bien.
Une centaine de morts et de nombreux rebelles faits prisonniers le matin du 18 décembre, indique un bilan établi à N'Djamena, mais qui sera contrarié par un autre, rendu public le soir du même jour par l'état-major sur le terrain à Abéché, faisant état de 80 morts parmi les rangs de la rébellion.
Ce dernier bilan sera lui-même contredit le lendemain à Adré même par un autre mentionnant 170 à 200 morts rebelles, bien en-deçà des 300 morts dont fera état plus tard l'état-major général de l'armée depuis N'Djamena.
Les rebelles ont battu en brèche ces bilans contrastés du pouvoir, avançant plus d'une centaine de morts, de nombreux blessés, un nombre important de matériels récupérés ou détruits du côté gouvernemental et des ralliements aussi importants d'éléments gouvernementaux à leur camp.
Des journalistes dépêchés sur place, y compris un correspondant de la Pana, ont comptabilisé les uns une dizaine ou une vingtaine de corps, là où d'autres affirment en avoir vu une trentaine, la plupart dans le ouadis où se sont déroulés les combats les plus violents, selon des officiers tchadiens.

Des corps avaient été déjà enterrés et d'autres se trouvaient de l'autre côté des montagnes, en territoire soudanais, où les rebelles se seraient réfugiés après avoir été pourchassés par les soldats gouvernementaux...

Un hélicoptère de l'armée s'est écrasé après les combats suite à un atterrissage compromis par un câble électrique, entraînant une chute brutale et une explosion des roquettes qu'il transportait.

Les membres de l'équipage sont sortis indemnes de l'accident, à l'exception du nouveau commandant de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT), le colonel Moussa Sougui Hawar, qui a été grièvement brûlé.
Il est actuellement hospitalisé dans un centre de soins intensifs de la localité.
Un autre hélicoptère, de type MI14 de fabrication soviétique comme le premier, avait été cependant atteint et un membre de l'équipage, co-pilote mécanicien, mortellement atteint.
L'appareil, hors d'usage pour le moment, s'est posé sur la piste de l'aéroport d'Abéché distant de 170 km d'Adré.

Il s'agit là d'un coup dur pour l'armée tchadienne, car, de l'avis des militaires interrogés sur place, les deux hélicoptères ont été pour beaucoup dans le refoulement des rebelles vers le Soudan.
Onze prisonniers sur le nombre important annoncé, ont été présentés aux journalistes. Pour la plupart jeunes, ils affirment n'avoir pas été militaires mais enrôlés soit de force ou trompés par des chefs rebelles et déserteurs de l'armée régulière.
Des pièces d'identité tchadiennes, mais aussi et surtout soudanaises attestant l'implication dans la rébellion ou le soutien de Khartoum aux rebelles tchadiens, ont été présentées.
Avant et après ces combats, le gouvernement tchadien, par la voix de son ministre de la Communication et celle du ministre des Affaires étrangères, affirmait déjà l'implication du Soudan dans le conflit qui se dessinait à sa frontière orientale.
Le président Idriss Déby, qui s'est rendu mercredi sur le théâtre des affrontements pour décorer les différents officiers et remonter le moral des troupes, a regagné N'Djamena jeudi dans la soirée.
Le commandant des opérations sur le terrain, le colonel Alifa Weddeye, frère du célèbre Goukouni Weddeye, ancien seigneur de guerre et chef rebelle toubou, a été promu général le 19 décembre dernier, soit un jour après les combats. Il avait appris la nouvelle par message radio.



TCHAD Visite du chef d'état major de l'armée française

http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1837

24/12 :France: visite au Tchad du chef d'état major de l'armée française

Arrivé jeudi soir à N'Djamena, le chef d'état-major des armées françaises, le général Henri Bentégeat, a rencontré vendredi le président tchadien Idriss Deby à N'Djamena avant de se rendre dans l'est du pays pour rendre visite à des soldats français, a confirmé une source de N'Djamena.

"Le général Bentégeat s'est entretenu pendant une heure et demie avec le président Deby sur la coopération entre le Tchad et la France, et surtout les évènements survenus le 18 décembre dernier dans la localité d'Adré", a précisé la même source.

Après sa rencontre avec le chef de l'Etat tchadien, le général Bentégeat s'est envolé pour Abéché, où il doit passer la journée avec des soldats français, avant de repartir dans la soirée pour la France.

"La visite du chef d'état-major des armées françaises s'inscrit dans le cadre des visites que le général Bentégeat effectue chaque année à l'endroit des troupes françaises présentes sur les théatres d'opérations." ( ????)

Environ un millier de soldats français sont présents au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, déployé en 1986.
Un détachement de 200 hommes est positionné à Abéché.
Celui-ci a récemment été renforcé, tandis qu'une compagnie en provenance de Libreville a rejoint N'Djamena début décembre.

Quelque 200 hommes ont également été déployés pendant l'été 2004 dans l'est du Tchad afin de sécuriser sa frontière avec le Soudan, dans le cadre d'une opération "humanitaire" d'aide aux réfugiés de la région soudanaise voisine du Darfour ayant fui la guerre civile, selon la même source.
Fin


Tension entre le Tchad et le Soudan
Adlène Meddi
El Watan
Edition du 25 décembre 2005 http://www.elwatan.com/2005-12-25/index7831.html


Le gouvernement tchadien s’est dit, vendredi, « en état de belligérance avec le Soudan » voisin, qu’il rend responsable de l’attaque rebelle de la localité tchadienne d’Adré (est du Tchad) le 18 décembre, tandis que Khartoum a rejeté toute « escalade » et démenti son implication.


Le Tchad a accusé à plusieurs reprises ces derniers jours Khartoum d’être impliqué dans l’attaque par les rebelles du Rassemblement pour la démocratie et la justice (RDL), récemment créé, de la localité d’Adré, à la frontière avec le Soudan, ce que ce dernier a nié. Jeudi soir, le président tchadien Idriss Deby a accusé son homologue Omar El Béchir de
vouloir « déstabiliser » le Tchad.

Le porte-parole a appelé, vendredi, « à l’union » de tous les Tchadiens, alors que le gouvernement est fragilisé par une vague de désertions dans l’armée et de défections au sein du clan Zaghawa, l’ethnie du président Deby dont les membres trusteraient les postes de pouvoir à N’Djamena, ainsi que par l’apparition de nouveaux mouvements rebelles aux contours flous dans l’est du pays.

La tension est montée ces dernières semaines entre les deux voisins sur fond d’accusations mutuelles, N’Djamena accusant Khartoum de donner refuge à des rebelles tchadiens et le Soudan accusant le Tchad de mener des opérations militaires en franchissant les frontières.

L’est du Tchad accueille plus de 200 000 réfugiés soudanais ayant fui la guerre civile qui ravage la province soudanaise voisine du Darfour depuis février 2003.

En mai 2005, selon le journal web africain Alwihda, N’Djamena avait officiellement accusé les autorités soudanaises d’armer plus de 3000 rebelles tchadiens dans des camps d’entraînement au Darfour. Démenti de Khartoum.

Puis la montée en puissance des groupes dissidents tchadiens, installés dans l’est du pays, a été considérée par N’Djamena comme favorisée par son grand voisin. En retour, Khartoum accuse son voisin de traverser la frontière et de commettre des vols au Soudan. Le ministre soudanais des Affaires étrangères déclare que des avions militaires tchadiens ont survolé son pays sans autorisation.

Démenti de N’Djamena qui, à son tour, accuse le Soudan d’utiliser des déserteurs de l’armée tchadienne pour lutter contre les rebelles au Darfour.

Selon des observateurs interrogés par l’AFP, Idriss Deby est tenté d’« internationaliser » ses problèmes intérieurs afin de mobiliser ses alliés extérieurs autour de lui, dont la France.

« La logique voudrait qu’elles (les forces militaires françaises stationnées dans la région) soutiennent les forces loyalistes, mais il y a un risque de mettre le doigt dans un engrenage.

Si la situation est mal gérée, un enlisement est possible.
Or la France a des intérêts au Tchad, mais pas vitaux », a indiqué un universitaire à l’AFP.

La France verrait sans doute d’un mauvais œil Washington profiter d’une déstabilisation du Tchad pour la remplacer dans un territoire qu’elle considère comme sa « chasse gardée », explique un journaliste de l’AFP.

Sans compter l’éventuel rôle que pourrait jouer la Libye. En cas d’effondrement du régime, la France, longtemps « faiseuse de rois » au Tchad, n’a pas vraiment de « champion » pour remplacer Idriss Deby qui a pris le pouvoir en 1990.
Il est donc probable qu’« on va laisser faire la nature », explique l’universitaire français.

Pourtant, vendredi dernier, le chef d’état-major des armées françaises a rencontré le président Deby, avant de passer quelques heures avec des soldats français déployés à l’est du pays.

Selon Alwihda, « Paris donne l’impression de réaffirmer son soutien au Président tchadien, à un moment où celui-ci est en position délicate ».


Hier en fin de journée, une délégation dépêchée par l’Union africaine (UA) au Tchad et au Soudan était attendue à Khartoum après s’être rendue à N’Djamena vendredi.

L’UA estime qu’il est crucial d’éviter une guerre dans la zone où elle a déployé des milliers de soldats de sa force de paix au Darfour.


Le Tchad est en «état de belligérance» avec le Soudan

Reuters Édition du samedi 24 et du dimanche 25 décembre 2005
Mots clés : Soudan (pays), Tchad (pays), belligérance

N'Djamena --

Le Tchad s'est dit «en état de belligérance» avec le Soudan hier à la suite d'attaques lancées sur son territoire par des rebelles armés, selon N'Djamena, par les autorités de Khartoum.
«Le Tchad est aujourd'hui en état de belligérance avec le Soudan», annonce un communiqué du gouvernement tchadien, qui qualifie le président soudanais Omar Hassan al-Bachir d'«ennemi du Tchad».
«Le gouvernement demande au peuple tchadien de se mobiliser contre cette agression soudanaise», ajoute-t-il. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Ahmat Allam-Mi, a déclaré que l'ambassadeur du Soudan à N'Djamena avait été convoqué hier au ministère, où il s'est fait remettre une note énumérant les agressions soudanaises contre le Tchad.
«Nous avons demandé que le Soudan cesse toutes ses agressions contre notre pays et lui avons dit que le Tchad ne nourrit aucun sentiment belliqueux contre le Soudan», a précisé le ministre.
Le Tchad accuse son voisin d'avoir appuyé deux attaques contre la ville d'Adré, à la frontière entre les deux pays, menées le 18 décembre par les rebelles du Rassemblement pour la démocratie et la liberté (RDL), mouvement formé récemment, qui cherche à renverser le président Idriss Deby.
Les autorités de N'Djamena disent avoir repoussé les assauts, tué environ 300 combattants ennemis et détruit leurs bases sur le sol soudanais.
«Le gouvernement soudanais [...] a pris l'initiative d'attaquer le Tchad, le 18 décembre 2005, en armant, en équipant et en encadrant les colonnes qui ont attaqué Adré à bord de Toyota flambant neuves avec des armes lourdes livrées quelques jours plus tôt par le ministre soudanais de la Défense», poursuit le communiqué gouvernemental.
Le Tchad avait exhorté la veille le Conseil de sécurité des Nations unies à tout faire pour éviter une extension du conflit de la zone frontalière et du Darfour, où Khartoum fait selon lui appel au RDL pour combattre ses propres rebelles.
N'Djamena s'est félicité hier de la condamnation des attaques d'Adré par des pays étrangers comme la France et invite l'Union africaine et les organisations régionales à faire de même.
http://www.ledevoir.com/cgi-bin/imprime ... 98466.html



L Egypte offre sa médiation pour régler la dispute Soudan-Tchad
EGYPTE - 25 décembre 2005 – XINHUA
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afriq ... gypdahctn0


Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Abul Gheit a proposé dimanche la médiation égyptienne pour régler la dispute entre le Soudan et le Tchad, a rapporté l'agence de presse égyptienne MENA.
"M. Abul Gheit a envoyé dimanche deux messages à ses homologues soudanais Lam Ako et tchadien Ahmad Allam-Mi, dans le cadre des efforts égyptiens pour réduire la tension montante entre Khartoum et N'Djamena", a affirmé la MENA.
Dans les messages, le chef de la diplomatie égyptienne a demandé à ses homologues d'adopter un language de dialogue comme un principe général pour régler leurs différends, selon une source du ministère égyptien des AE.
Le ministre égyptien a demandé aux deux pays de régler avec sagesse leurs différends et éviter de permettre à "une minorité irresponsable d'empoisonner l'atmosphère et de plonger la région dans le chaos", a affirmé la source.
Le Tchad s'est déclaré vendredi en "état de belligérance" avec le Soudan, reprochant ce dernier d'avoir soutenu les rebelles tchadiens, tandis que Khartoum accuse les Tchadiens d'être derrière les rebelles dans la région du Darfour, dans l'ouest du Soudan.

La presse française va t-elle enfin nous parler de ce qui se passe au Tchad ?

alan
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L'essentiel de l'actualité du Tchad vu par Libé...

Message par alan » 26 déc. 2005, 19:46

L'essentiel de l'actualité du Tchad vu par Libé...

L'Afrique s'ancre dans la danse...

Enquête au Tchad où la jeune garde parvient à construire et même à s'exporter, malgré les difficultés.

Par Marie-Christine VERNAY
lundi 26 décembre 2005
N'Djamena envoyée spéciale

Les Jeunes Tréteaux du Tchad vont construire un jour leur maison de danse...
la suite : http://www.liberation.fr/page.php?Article=347328

Alors que le Tchad s'entre-déchire, le journal Libération n'aurait pas autre chose à nous apprendre sur la réalité de ce pays, sur son régime dictatorial soutenu par la France.?? .

Il y a quelques années, il y a eu le Rwanda...:
Visiblement la presse française n'en a toujours pas tiré les leçons et continue à nous livrer des articles qui relèveraient presque de la rubrique des chats écrasés...

malheureusement, la presse française continue à se payer notre tête...
.

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mehdiclean
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Message par mehdiclean » 27 déc. 2005, 10:21

y avait déjà un fil sur le tchad, pourquoi en créer un 2ème ?
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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laffreuxthomas
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Message par laffreuxthomas » 27 déc. 2005, 10:49

mehdiclean a écrit :y avait déjà un fil sur le tchad, pourquoi en créer un 2ème ?
C'est ce que je pense aussi, ceux qui se sont abonnés au fil précédent ne sont pas prévenu c'est dommage. En tous cas les infos sont de qualité.

alan
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Les travailleurs humanitaires (HCR) se retirent...

Message par alan » 24 janv. 2006, 14:36

23/01 :Tchad:

Après l'attaque de la ville de Guéréda, le HCR décide de réduire ses effectifs

Les agents humanitaires commencent à plier bagages et déserter les zones à haut risque après l'attaque de la ville de Guéréda. Adré, Adé, Moudeina, Amzoer, Guéréda..ces villes qui font la curiosité des journalistes, sont désormais déconseillées aux touristes et humanitaires.

Dimanche, le Haut Commissariat de l'ONU (HCR) pour les réfugiés (HCR) a annoncé la réduction de ses effectifs dans l'est du Tchad après l'attaque de la ville de Guéréda.

Guéréda a subi une attaque éclair par des rebelles du Front uni pour le changement démocratique (FUC).
Les rebelles se sont retirés avec plusieurs prisonniers parmi lesquels le préfet, le sous préfet et le commandant de la ville.

Toutefois, le HCR, par la voix de Claire Bourgeois, représentante du HCR au Tchad, a déclaré que cette mesure
est temporaire.


Tchad:

Près de 200 travailleurs humanitaires se sont retirés de Guéréda et Iriba

Près de 200 travailleurs humanitaires se sont retirés le week-end dernier de deux bureaux régionaux situés à l’est du Tchad, au lendemain de l’attaque lancée par un groupe d’hommes armés non identifiés sur la ville de Guéréda et au cours de laquelle des représentants du gouvernement tchadiens ont été kidnappés, a déclaré le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Vendredi, des hommes armés ont pris d’assaut la salle où des représentants de l’ONU tenaient une réunion pour informer les autorités locales des conditions de vie des 200 000 réfugiés du Darfour vivant actuellement dans 12 camps au Tchad.

Ils ont enlevé cinq personnes, dont le préfet de la ville et le Commandant de compagnie de la Gendarmerie.
La tension est montée d’un cran au cours des derniers mois après la vague de défections enregistrées au sein de l’armée, l’attaque des rebelles sur la ville d’Adré et les accusations du président Idriss Deby selon lesquelles le Soudan voisin soutient la rébellion.

Moussa Hourmadji Doumgor, le porte-parole du gouvernement, a déclaré lundi que les autorités tchadiennes ne savaient pas qui avait orchestré la dernière attaque, et qu’aucune demande de rançon n’avait été reçue.

« On a eu aucun contact avec eux jusqu’à maintenant, mais il y a l’armée tchadienne qui se déplace dans le secteur pour les trouver », a-t-il déclaré à IRIN.

Selon Ginette le Breton, la porte-parole du HCR au Tchad, environ 100 hommes armés ont fait irruption dans la ville de Guéréda vendredi.

Il n’y a pas eu de blessé parmi les participants à la réunion, mais cinq habitants de la localité ont été blessés par balle et transportés à l’hôpital.

Pour des raisons de sécurité, plusieurs organisations humanitaires ont décidé de réduire de 20 pour cent leurs effectifs présents dans la région.
Ainsi, quatre-vingt dix agents des Nations unies et d’autres agences humanitaires ont été évacués de Guéréda, et 80 autres d’Iriba.
Ils ont été affectés dans les bureaux régionaux d’Abéché.

« La situation est suffisamment inquiétante compte tenu d’une récente escalade des problèmes d’insécurité dans la région », a déclaré Claire Bourgeois, la représentante adjointe du HCR au Tchad, ajoutant que cette mesure était temporaire.

Outre ce dernier incident, deux véhicules appartenant à des organisations partenaires ont été volés récemment, l’un d’entre eux ayant plus tard été aperçu de l’autre coté de la frontière soudanaise. Il y a également eu des vols.

Quelque 75 000 réfugiés vivent dans les cinq camps où opéraient les travailleurs humanitaires affectés à Abéché.

Toutefois, le HCR s’est voulu rassurant en indiquant que les services de santé, de nutrition et d’hygiène de base ne seront pas affectés par cette mesure.


Tchad: 24/01 :

la garnison de Wour est tombée entre les mains de la rébellion du MDJT

Une dépêche qui vient de tomber à la rédaction d'Alwihda, la garnison est tombée entre les mains de la rébellion du MDJT, dimanche soir.

Selon une source proche de la rébellion, la chutte de la garnison militaire a été facilitée par l'insurection des soldats gouvernementaux sur place, dirigés par leur commandant Allatchi Koukoulé.

Le commandant rebelle appartenant au MDJT qui a dirigé l'opération s'appelle Chiré Chiguimi. D'autres sources indiquent que la ville de Zouar serait entourée par les rebelles du Mdjt et qu'elle serait sur le point de tomber.

La situation au Tchad s'est généralement détériorée après la désertion, en octobre dernier, de plus de 700 soldats gouvernementaux.

En décembre dernier, plusieurs villes ont été attaquées par l'opposition armée du RDL.
Vendredi, des combattants appartenant probablement au Front uni pour le changement démocratique (FUC) ont pris d’assaut la salle où des représentants de l’ONU tenaient une réunion pour informer les autorités locales des conditions de vie des 200 000 réfugiés du Darfour vivant actuellement dans 12 camps au Tchad.

Ils ont enlevé cinq personnes, dont le préfet de la ville et le Commandant de compagnie de la Gendarmerie.

Au lendemain de l’attaque de la ville de Guéréda, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR)a déclaré avoir décidé le retrait de plus de 200 agents humanitaires.
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Les bruits de bottes résonnent à l’Est du pays

Message par alan » 28 janv. 2006, 09:55

Les bruits de bottes résonnent à l’Est du pays27/01 :Tchad:
http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=2079


« C’est une course contre la montre », reconnaît un commandant de l’armée tchadienne qui vient fraîchement de rallier le Front uni pour le changement démocratique (FUC).
Ils sont dix au total, dont trois commandants, à avoir quitter, mercredi, leurs positions militaires autours de la ville d’Adré pour rejoindre l’opposition armée.
« je ne fais pas de politique … nous ne voulons pas se battre pour Déby » précise un des trois commandants à ses frères d’armes qui les ont accueillis en larmes.
Brahim, un autre commandant rallié avec la vague de décembre raconte à Alwihda ceci : « Longtemps nous avons fermé les yeux…l’injustice était tellement flagrante que nous sommes obligés d’ouvrir pour une fois les yeux …
Cette fois-ci, nous avons décidé …nous avons dit merdes ! …vous savez en tant commandant je ne pouvais pas arrêter un tueur civil s’il est zaghawa.
Si je l’arrête, le soir ses parents viennent le chercher qu’on le veuille ou pas… la population nous traite de peureux puisque nous ne pouvons pas la protéger…j’étais témoin de plusieurs cas…maintenant c’est fini, il faut qu’on en finisse avec ce régime » .
Un autre, le commandant Ousman raconte : « début décembre, nous avons quitté nos positions à Adré à bord de 20 véhicules (…) pour être franc, nous ne savons pas qu’il existait une autre force aussi importante que la nôtre…notre objectif était de créer un mouvement armé pour combattre Déby.

Arrivé vers Moudeina, quelle n’était notre surprise de découvrir l’armée du RDL… nous étions mal habillés, des pantalons troués ou déchirés, des chaussures abîmées, certaines de nos voitures cabossées… nous sommes surpris de voir des combattants bien organisés, bien habillés des vêtements neufs, des chaussures neuves et bien équipés…nous avons trouvé en face de nous, une armée régulière…nous sommes surpris de l’accueil surtout qu’ils nous ont accueilli avec la danse…puis, nous avons dansé et pleuré…depuis, nous avons juré de combattre l’ennemi commun…aujourd’hui, tous les tchadiens sont uni autour du FUC...en tant militaire, je suis pressé de passer à l'attaque»

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