Tchad Le régime de Débry va t-il tomber ?
Publié : 12 déc. 2005, 17:00
Le président tchadien lâché par les siens
En butte aux désertions et aux attaques rebelles, le régime Déby chancelle
Quinze ans après son arrivée au pouvoir, le régime du président tchadien Idriss Déby n'a jamais autant vacillé. Depuis deux mois, il est ouvertement contesté, au sein de sa garde rapprochée, par ses propres parents. Alors que N'Djamena fêtait ce week-end le quinzième anniversaire de la prise de pouvoir du Mouvement patriotique du salut, qui a chassé Hissène Habré en 1990, le régime est en butte à de multiples défections au sein de l'armée. Divers mouvements rebelles, qui ont annoncé s'être coalisés, mènent des incursions à l'est du pays.
Mercredi, une attaque près d'un camp de réfugiés soudanais venus du Darfour a fait plusieurs morts, tant côté rebelles que dans l'armée régulière. Une garnison de la garde nationale nomade du Tchad a été pillée : les rebelles se sont emparés de quatre véhicules remplis de munitions.
Ecartés du pouvoir.
C'est surtout l'entrée en dissidence de Tom Erdimi, ancien directeur de cabinet à la présidence et ex-coordonnateur du projet pétrole, qui a entraîné une importante vague de désertions, ces derniers jours. L'ancien proche du Président a annoncé son départ, ainsi que celui de son frère jumeau Timane, ancien directeur général de la Cotontchad, et de plusieurs autres anciens responsables de l'ethnie des Zaghawas, à laquelle appartient le Président. Les frères Erdimi ont longtemps influencé le régime et gardé la mainmise sur la garde républicaine, chargée de la sécurité du Président. Le 16 mai 2004, ils avaient été accusés de complot, tentative d'assassinat et écartés du pouvoir du jour au lendemain, sans toutefois être arrêtés. «Nos querelles de tribu n'intéressent pas les Tchadiens qui assistent, impuissants, aux déchirures entre Zaghawas. Le problème du Tchad réside dans son armée devenue clanique», estime un proche de Déby.
L'attitude du Soudan voisin sera décisive pour l'avenir d'Idriss Déby, lui-même parti du Darfour soudanais lors de sa marche victorieuse vers N'Djamena en 1990. Déby n'a de cesse d'accuser Khartoum d'entretenir la rébellion tchadienne. Son homologue soudanais Omar el-Béchir dénonce, pour sa part, l'appui des Tchadiens aux mouvements rebelles du Darfour.
(par Stéphanie BRAQUEHAIS correspondante à N'djamena)
COMMUNIQUE DE PRESSE: GROUPE DU 8 DECEMBRE
GROUPE DU 8 DECEMBRE Contact :00 88 216 51 11 83 28
Considérant les dérives dictatoriales et prédatrices du régime d’Idriss Déby, un groupe de cadres civils et militaires a décidé de lui retirer sa confiance et son soutien et a définitivement quitté le camp gouvernemental dans la nuit du 8 au 9 décembre 2005.
Le Groupe du 8 Décembre porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que son intention n’est nullement de se constituer en un nouveau mouvement politico-militaire.
Engagé dans l’opposition au régime de Déby, le groupe entend œuvrer sans relâche à l’unification et au renforcement du camp des forces du changement et de la relance du processus démocratique actuellement en rade du fait de la volonté hégémonique et monarchique du Président Déby.
Aux cadres Tchadiens, particulièrement ceux des forces armées nationales, le groupe lance un appel solennel pour que, dans un dernier sursaut patriotique, ils se mettre sans réserve et sans délai au service exclusif de la patrie conformément à leur statut et renoncent à servir la mégalomanie d’un homme.
Au peuple Tchadien, le Groupe en appelle à sa vigilance et à sa mobilisation totale à la fois pour débarrasser le pays de la gangrène Déby et surtout prévenir toute nouvelle confiscation privative de son pouvoir souverain.
A l’opposition politique en général et politico-militaire en particulier, le Groupe en appelle à l’unité d’action et à la définition consensuelle d’une période et d’un programme minimal de transition cohérent, réaliste et ambitieux qui donne enfin espoir au Tchad.
A la communauté internationale, le Groupe lance un ultime appel à la solidarité avec le peuple martyr du Tchad et sollicite son aide en vue d’éradiquer la dictature sanguinaire qui écume le pays.
Fait à Haggar- Kapka le 12 décembre 2005
Pour le Groupe du 8 Décembre ;
Le Coordonateur
Dr Abakar Tollimi
La France semble laisser le président Idriss Déby, à son triste sort
http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1737
«Le Tchad, un pays qui tangue». Un titre en une ce matin de Notre Voie. Le quotidien ivoirien s'intéresse donc à un pays bien éloigné de ses frontières. Et il y a comme un sentiment de déjà-vu à la lecture de cet article. Notre Voie énumère toute une série de «graves événements qui, dit ce journal, risquent de mettre à mal l'unité de cette nation et de produire une déflagration du tissu social». Le quotidien ivoirien rappelle ainsi les défections au sein de l'armée tchadienne. «On dénombre, écrit le journal, plusieurs centaines de déserteurs retranchés à l'est avec armes et munitions. Ils auraient pour base arrière le Soudan». Notre Voie souligne également les défections au sein du pouvoir en place et rappelle les divergences entre Ndjamena et la communauté internationale à propos de la gestion de l'argent du pétrole, sans oublier les relations avec la France, «la France qui, estime le journal, semble laisser le président Déby, qu'elle a aidé par les armes à prendre le pouvoir, à son triste sort». Alors, «comment décrypter tous ces signes ? se demande Notre Voie. Pour qui est un observateur de la scène politique en Afrique, écrit le quotidien ivoirien, il est facile de deviner que si rien n'est fait, la crise au Tchad va connaître une issue brutale : coup d'Etat, rébellion, guerre civile». Commentaire final de Notre Voie : «c'est désormais un schéma connu».
Inquiétude
«Dix-sept jours après l'admission d'Abelaziz Bouteflika à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, l'inquiétude s'installe». El Watan s'interroge une nouvelle fois sur l'état de santé du président algérien. Le quotidien rappelle qu'un seul bulletin médical a été rendu public, dans lequel a été évoquée pour la première fois la source du mal, un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac. Depuis, rien, et El Watan rapporte «l'intérêt grandissant de la presse française à l'égard de l'hospitalisation de Bouteflika». Un intérêt, commente le quotidien algérien, qui semble suggérer une certaine gravité de l'état de santé du chef de l'Etat algérien. Et El Watan qui poursuit : «A Alger, où on est quelque peu irrité par cet intérêt médiatique, les autorités gardent un silence qui, à la longue, sera dur à supporter».
Au Sénégal, le quotidien Sud est également inquiet pour le président, il s'agit donc du président Wade. Mais là, il n'est pas question de l'état de santé du chef de l'Etat, mais de son action politique. A la fois lyrique et cynique, Sud s'exclame: «Nous lui offrons de bon coeur la présidence à vie, le palais de l'avenue Senghor à vie, la jouissance des prérogatives et privilèges à vie, les passe-droits, les bolides, les honneurs et les médailles. Mais de grâce, maître, poursuit le quotidien, ne nous soumettez pas à la tentation de devoir supporter davantage ce gouvernement incompétent et budgétivore. Pitié, s'exclame encore Sud, délivrez-nous de la suffisance, de l'arrogance, de l'inanité, de l'immobilisme, de la mauvaise gouvernance, de la corruption morale, de l'incapacité et de la stérilité qui sont la marque du gouvernement».
«Que dieu préserve la Côte d'Ivoire»
Voilà donc pour ce commentaire plutôt désabusé de Sud, quotidien du Sénégal. En Côte d'Ivoire, la presse est partagée entre espoir et désillusions, à propos également du pouvoir, ou plutôt du nouveau pouvoir incarné par Charles Konan Banny. Alors qu'on attend toujours la composition du nouveau gouvernement, Fraternité Matin appelle le nouveau Premier ministre à «donner espoir aux seize millions d'habitants de la Côte d'Ivoire, en réduisant les taux de criminalité, de chômage, de corruption, de déscolarisation. Ils sont tellement élevés que personne n'aura le courage de lui communiquer les vrais chiffres», affirme le journal. Fraternité Matin en appelle même à l'autorité divine : «Que dieu préserve la Côte d'Ivoire, écrit le journal, et fasse de Konan Banny un véritable trait d'union entre le Nord et le Sud, entre les différentes familles politiques, entre la classe politique et le peuple, entre la Côte d'Ivoire et la communauté internationale».
Les autres quotidiens ivoiriens font des pronostics sur la composition du futur gouvernement. Les paris sont ouverts sur ceux qui partent et sur ceux qui entrent. «En ce moment dans les états-majors, affirme le Patriote, l'heure est aux consultations et aux tractations pour trouver la meilleure combinaison afin de contenter tout le monde». Pour le Patriote, les grandes formations politiques bénéficieront chacune de six ou sept postes ministériels.
Enfin pour l'Inter, on est encore loin d'aboutir à un gouvernement. C'est la «désillusion des partis politiques», titre ce journal qui assure que les consultations menées par Charles Konan Banny ne portent pas en réalité sur la formation du futur gouvernement... Pour le journal, qui cite les propos d'un leader politique sans préciser lequel, le Premier ministre s'est «limité partout à des généralités en appelant à un esprit de contribution et non d'affrontement». Bref, une simple prise de contacts. Commentaire de ce leader politique anonyme cité par l'Inter : «Konan Banny est resté un évangéliste pour prêcher la bonne parole. Cela nous laisse sur notre faim».
Frédéric Couteau
Tchad: Démissions en cascade des principaux barons du régime de N'Djamena 12/12 :
http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1731
Les principaux barons du régime de N'Djamena rallient en cascade la rébellion depuis 48 heures, a constaté le correspondant de GABONEWS sur place.
Le 7 décembre, ce sont quatre piliers essentiels du pouvoir du président tchadien Idriss Déby qui ont fui la capitale pour rallier les mouvements rebelles.
Il y a entre autres les frères jumeaux Erdimi, considérés comme les gourous du régime tant leur influence à faire et défaire les hommes est devenue légendaire en 15 ans de pouvoir du président Déby.
Le premier, Timane Hissein Erdimi, prétextant un pèlerinage à la Mecque, est parti rejoindre les insurgés. Réputé pour son intelligence et son charisme, Timane Erdimi a été Secrétaire général de la Présidence de la République avant d'être nommé Président du conseil d'administration de la Contontchad, la plus puissante société industrielle du pays.
Il a toujours été l'un des hommes clés du régime mais surtout le plus craint bien qu'il soit d'une discrétion sans pareil.
Le second, Tom Hassane Erdimi, ancien recteur de l'Université de N'Djamena a été directeur de cabinet civil du président Déby. Mais surtout ce géophysicien avait la haute main sur le Pétrole tchadien car il dirigeait la coordination nationale du projet Pétrole Tchadien, un poste taillé à sa mesure.
Il a quitté N'Djamena mardi dernier après avoir déjoué les services de renseignements qui l'ont mis sous surveillance depuis qu'il a été refoulé la semaine dernière à l'aéroport de N'Djamena alors qu'il devait se rendre à Paris pour une mission d'enseignement universitaire.
Les frères Erdimi sont des neveux du Président Déby. Le chef de l'Etat les avait accusés déjà en mai 2004 d'être trempés dans un coup d'Etat raté. Une accusation que ces derniers avait vigoureusement rejeté.
A ces deux frères, s'est joint Mahamat Abdelkérim Hanno, ancien directeur de l'ANS, le service de contre espionnage tchadien mais qui fait surtout office de police politique du régime.
La quatrième dissidence spectaculaire est celle d'Abakar Tolli, directeur de l'Ecole nationale d'administration mais surtout oncle paternel du ministre des Finances, Abbas Mahamat Tolli.
Le ministre des Finances se trouve aussi être neveu du Président Déby. Il est le fils aîné d'Idir Déby, la grande soeur du Président de la République.
Le 8 décembre, ce sont quatre colonels considérés comme pièces maîtresses dans le dispositif de protection et sauvetage du régime qui ont fait défection. Il s'agit du Colonel Ali Rozi, commandant le régiment d'Abéché, du colonel Togoï Adam, du colonel Youssouf Mahamat et du Colonel Barkaï.
Ce 9 décembre, le colonel Mahamat Nour, un des chefs de la rébellion tchadienne, a annoncé avoir enregistré la reddition de 100 militaires dont plusieurs officiers supérieurs partis de l'importante garnison d'Adré à la frontière Tchad-Soudan.
Une véritable psychose s'est emparée de N'Djamena. Les populations craignent des violences dans le pays suite à ces nombreuses désertions.
Le défilé militaire, prévu ce 10 décembre à Fada au Nord-Est du Tchad, pour marquer le 15 anniversaire de l'arrivée du président Déby au pouvoir a été annulée, a appris GABONEWS.
Le Colonel Kadhafi et le général Sassou Nguesso, invités à cette fête, ont décliné l'offre préférant envoyer des délégations, a appris GABONEWS de sources officielles et diplomatiques.
Seul le général Bozizé ( RCA ) devrait participer à cette fête, ont indiqué les mêmes sources.
Source: Alwihda – GabonNews
La France aurait conseillé aux politico-militaires de freiner leurs avancées
11/12 :Tchad:
Le Président tchadien Idriss Déby se rentranche à Fada, sa ville natale, pour faire face à toute éventualité. Selon le correspondant d'Alwihda dans la région, "l'ancien" président tchadien Idriss Déby s'est barricadé dans sa ville natale en acheminant des armes et des minutions pour faire face à toute éventualité. Idriss Déby accepte de quitter le pouvoir à condition de rester dans sa ville natale, une offre des dernières heures.
Des rumeurs sur l'option envisagée par l'ex-président tchadien Idriss Déby circulent depuis samedi soir. Il s'agirait de faire venir les parlementaires à Fada et les garder. Histoire d'une prise d'otage étatique. Cette option lui permettrait de se protéger, à en croire une source proche.
Pendant ce temps, les désertions des militaires se poursuivent. Plus d'une centaine de véhicules se sont retranchés vers l'Est du pays.
Au niveau du maquis, la France aurait conseillé aux différents mouvements politico-militaires de ne pas forcer les lignes rouges et d'accepter de négocier une solution pacifique à la crise.
Le départ du président tchadien semble acquis, reste à savoir si le Tchad peut éviter un désordre à l'ivoirienne, vue le nombre des mouvements politico-militaires, surtout la mentalité de leurs dirigeants.
En butte aux désertions et aux attaques rebelles, le régime Déby chancelle
Quinze ans après son arrivée au pouvoir, le régime du président tchadien Idriss Déby n'a jamais autant vacillé. Depuis deux mois, il est ouvertement contesté, au sein de sa garde rapprochée, par ses propres parents. Alors que N'Djamena fêtait ce week-end le quinzième anniversaire de la prise de pouvoir du Mouvement patriotique du salut, qui a chassé Hissène Habré en 1990, le régime est en butte à de multiples défections au sein de l'armée. Divers mouvements rebelles, qui ont annoncé s'être coalisés, mènent des incursions à l'est du pays.
Mercredi, une attaque près d'un camp de réfugiés soudanais venus du Darfour a fait plusieurs morts, tant côté rebelles que dans l'armée régulière. Une garnison de la garde nationale nomade du Tchad a été pillée : les rebelles se sont emparés de quatre véhicules remplis de munitions.
Ecartés du pouvoir.
C'est surtout l'entrée en dissidence de Tom Erdimi, ancien directeur de cabinet à la présidence et ex-coordonnateur du projet pétrole, qui a entraîné une importante vague de désertions, ces derniers jours. L'ancien proche du Président a annoncé son départ, ainsi que celui de son frère jumeau Timane, ancien directeur général de la Cotontchad, et de plusieurs autres anciens responsables de l'ethnie des Zaghawas, à laquelle appartient le Président. Les frères Erdimi ont longtemps influencé le régime et gardé la mainmise sur la garde républicaine, chargée de la sécurité du Président. Le 16 mai 2004, ils avaient été accusés de complot, tentative d'assassinat et écartés du pouvoir du jour au lendemain, sans toutefois être arrêtés. «Nos querelles de tribu n'intéressent pas les Tchadiens qui assistent, impuissants, aux déchirures entre Zaghawas. Le problème du Tchad réside dans son armée devenue clanique», estime un proche de Déby.
L'attitude du Soudan voisin sera décisive pour l'avenir d'Idriss Déby, lui-même parti du Darfour soudanais lors de sa marche victorieuse vers N'Djamena en 1990. Déby n'a de cesse d'accuser Khartoum d'entretenir la rébellion tchadienne. Son homologue soudanais Omar el-Béchir dénonce, pour sa part, l'appui des Tchadiens aux mouvements rebelles du Darfour.
(par Stéphanie BRAQUEHAIS correspondante à N'djamena)
COMMUNIQUE DE PRESSE: GROUPE DU 8 DECEMBRE
GROUPE DU 8 DECEMBRE Contact :00 88 216 51 11 83 28
Considérant les dérives dictatoriales et prédatrices du régime d’Idriss Déby, un groupe de cadres civils et militaires a décidé de lui retirer sa confiance et son soutien et a définitivement quitté le camp gouvernemental dans la nuit du 8 au 9 décembre 2005.
Le Groupe du 8 Décembre porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que son intention n’est nullement de se constituer en un nouveau mouvement politico-militaire.
Engagé dans l’opposition au régime de Déby, le groupe entend œuvrer sans relâche à l’unification et au renforcement du camp des forces du changement et de la relance du processus démocratique actuellement en rade du fait de la volonté hégémonique et monarchique du Président Déby.
Aux cadres Tchadiens, particulièrement ceux des forces armées nationales, le groupe lance un appel solennel pour que, dans un dernier sursaut patriotique, ils se mettre sans réserve et sans délai au service exclusif de la patrie conformément à leur statut et renoncent à servir la mégalomanie d’un homme.
Au peuple Tchadien, le Groupe en appelle à sa vigilance et à sa mobilisation totale à la fois pour débarrasser le pays de la gangrène Déby et surtout prévenir toute nouvelle confiscation privative de son pouvoir souverain.
A l’opposition politique en général et politico-militaire en particulier, le Groupe en appelle à l’unité d’action et à la définition consensuelle d’une période et d’un programme minimal de transition cohérent, réaliste et ambitieux qui donne enfin espoir au Tchad.
A la communauté internationale, le Groupe lance un ultime appel à la solidarité avec le peuple martyr du Tchad et sollicite son aide en vue d’éradiquer la dictature sanguinaire qui écume le pays.
Fait à Haggar- Kapka le 12 décembre 2005
Pour le Groupe du 8 Décembre ;
Le Coordonateur
Dr Abakar Tollimi
La France semble laisser le président Idriss Déby, à son triste sort
http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1737
«Le Tchad, un pays qui tangue». Un titre en une ce matin de Notre Voie. Le quotidien ivoirien s'intéresse donc à un pays bien éloigné de ses frontières. Et il y a comme un sentiment de déjà-vu à la lecture de cet article. Notre Voie énumère toute une série de «graves événements qui, dit ce journal, risquent de mettre à mal l'unité de cette nation et de produire une déflagration du tissu social». Le quotidien ivoirien rappelle ainsi les défections au sein de l'armée tchadienne. «On dénombre, écrit le journal, plusieurs centaines de déserteurs retranchés à l'est avec armes et munitions. Ils auraient pour base arrière le Soudan». Notre Voie souligne également les défections au sein du pouvoir en place et rappelle les divergences entre Ndjamena et la communauté internationale à propos de la gestion de l'argent du pétrole, sans oublier les relations avec la France, «la France qui, estime le journal, semble laisser le président Déby, qu'elle a aidé par les armes à prendre le pouvoir, à son triste sort». Alors, «comment décrypter tous ces signes ? se demande Notre Voie. Pour qui est un observateur de la scène politique en Afrique, écrit le quotidien ivoirien, il est facile de deviner que si rien n'est fait, la crise au Tchad va connaître une issue brutale : coup d'Etat, rébellion, guerre civile». Commentaire final de Notre Voie : «c'est désormais un schéma connu».
Inquiétude
«Dix-sept jours après l'admission d'Abelaziz Bouteflika à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, l'inquiétude s'installe». El Watan s'interroge une nouvelle fois sur l'état de santé du président algérien. Le quotidien rappelle qu'un seul bulletin médical a été rendu public, dans lequel a été évoquée pour la première fois la source du mal, un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac. Depuis, rien, et El Watan rapporte «l'intérêt grandissant de la presse française à l'égard de l'hospitalisation de Bouteflika». Un intérêt, commente le quotidien algérien, qui semble suggérer une certaine gravité de l'état de santé du chef de l'Etat algérien. Et El Watan qui poursuit : «A Alger, où on est quelque peu irrité par cet intérêt médiatique, les autorités gardent un silence qui, à la longue, sera dur à supporter».
Au Sénégal, le quotidien Sud est également inquiet pour le président, il s'agit donc du président Wade. Mais là, il n'est pas question de l'état de santé du chef de l'Etat, mais de son action politique. A la fois lyrique et cynique, Sud s'exclame: «Nous lui offrons de bon coeur la présidence à vie, le palais de l'avenue Senghor à vie, la jouissance des prérogatives et privilèges à vie, les passe-droits, les bolides, les honneurs et les médailles. Mais de grâce, maître, poursuit le quotidien, ne nous soumettez pas à la tentation de devoir supporter davantage ce gouvernement incompétent et budgétivore. Pitié, s'exclame encore Sud, délivrez-nous de la suffisance, de l'arrogance, de l'inanité, de l'immobilisme, de la mauvaise gouvernance, de la corruption morale, de l'incapacité et de la stérilité qui sont la marque du gouvernement».
«Que dieu préserve la Côte d'Ivoire»
Voilà donc pour ce commentaire plutôt désabusé de Sud, quotidien du Sénégal. En Côte d'Ivoire, la presse est partagée entre espoir et désillusions, à propos également du pouvoir, ou plutôt du nouveau pouvoir incarné par Charles Konan Banny. Alors qu'on attend toujours la composition du nouveau gouvernement, Fraternité Matin appelle le nouveau Premier ministre à «donner espoir aux seize millions d'habitants de la Côte d'Ivoire, en réduisant les taux de criminalité, de chômage, de corruption, de déscolarisation. Ils sont tellement élevés que personne n'aura le courage de lui communiquer les vrais chiffres», affirme le journal. Fraternité Matin en appelle même à l'autorité divine : «Que dieu préserve la Côte d'Ivoire, écrit le journal, et fasse de Konan Banny un véritable trait d'union entre le Nord et le Sud, entre les différentes familles politiques, entre la classe politique et le peuple, entre la Côte d'Ivoire et la communauté internationale».
Les autres quotidiens ivoiriens font des pronostics sur la composition du futur gouvernement. Les paris sont ouverts sur ceux qui partent et sur ceux qui entrent. «En ce moment dans les états-majors, affirme le Patriote, l'heure est aux consultations et aux tractations pour trouver la meilleure combinaison afin de contenter tout le monde». Pour le Patriote, les grandes formations politiques bénéficieront chacune de six ou sept postes ministériels.
Enfin pour l'Inter, on est encore loin d'aboutir à un gouvernement. C'est la «désillusion des partis politiques», titre ce journal qui assure que les consultations menées par Charles Konan Banny ne portent pas en réalité sur la formation du futur gouvernement... Pour le journal, qui cite les propos d'un leader politique sans préciser lequel, le Premier ministre s'est «limité partout à des généralités en appelant à un esprit de contribution et non d'affrontement». Bref, une simple prise de contacts. Commentaire de ce leader politique anonyme cité par l'Inter : «Konan Banny est resté un évangéliste pour prêcher la bonne parole. Cela nous laisse sur notre faim».
Frédéric Couteau
Tchad: Démissions en cascade des principaux barons du régime de N'Djamena 12/12 :
http://www.tchad-info.net/articles/voir ... idart=1731
Les principaux barons du régime de N'Djamena rallient en cascade la rébellion depuis 48 heures, a constaté le correspondant de GABONEWS sur place.
Le 7 décembre, ce sont quatre piliers essentiels du pouvoir du président tchadien Idriss Déby qui ont fui la capitale pour rallier les mouvements rebelles.
Il y a entre autres les frères jumeaux Erdimi, considérés comme les gourous du régime tant leur influence à faire et défaire les hommes est devenue légendaire en 15 ans de pouvoir du président Déby.
Le premier, Timane Hissein Erdimi, prétextant un pèlerinage à la Mecque, est parti rejoindre les insurgés. Réputé pour son intelligence et son charisme, Timane Erdimi a été Secrétaire général de la Présidence de la République avant d'être nommé Président du conseil d'administration de la Contontchad, la plus puissante société industrielle du pays.
Il a toujours été l'un des hommes clés du régime mais surtout le plus craint bien qu'il soit d'une discrétion sans pareil.
Le second, Tom Hassane Erdimi, ancien recteur de l'Université de N'Djamena a été directeur de cabinet civil du président Déby. Mais surtout ce géophysicien avait la haute main sur le Pétrole tchadien car il dirigeait la coordination nationale du projet Pétrole Tchadien, un poste taillé à sa mesure.
Il a quitté N'Djamena mardi dernier après avoir déjoué les services de renseignements qui l'ont mis sous surveillance depuis qu'il a été refoulé la semaine dernière à l'aéroport de N'Djamena alors qu'il devait se rendre à Paris pour une mission d'enseignement universitaire.
Les frères Erdimi sont des neveux du Président Déby. Le chef de l'Etat les avait accusés déjà en mai 2004 d'être trempés dans un coup d'Etat raté. Une accusation que ces derniers avait vigoureusement rejeté.
A ces deux frères, s'est joint Mahamat Abdelkérim Hanno, ancien directeur de l'ANS, le service de contre espionnage tchadien mais qui fait surtout office de police politique du régime.
La quatrième dissidence spectaculaire est celle d'Abakar Tolli, directeur de l'Ecole nationale d'administration mais surtout oncle paternel du ministre des Finances, Abbas Mahamat Tolli.
Le ministre des Finances se trouve aussi être neveu du Président Déby. Il est le fils aîné d'Idir Déby, la grande soeur du Président de la République.
Le 8 décembre, ce sont quatre colonels considérés comme pièces maîtresses dans le dispositif de protection et sauvetage du régime qui ont fait défection. Il s'agit du Colonel Ali Rozi, commandant le régiment d'Abéché, du colonel Togoï Adam, du colonel Youssouf Mahamat et du Colonel Barkaï.
Ce 9 décembre, le colonel Mahamat Nour, un des chefs de la rébellion tchadienne, a annoncé avoir enregistré la reddition de 100 militaires dont plusieurs officiers supérieurs partis de l'importante garnison d'Adré à la frontière Tchad-Soudan.
Une véritable psychose s'est emparée de N'Djamena. Les populations craignent des violences dans le pays suite à ces nombreuses désertions.
Le défilé militaire, prévu ce 10 décembre à Fada au Nord-Est du Tchad, pour marquer le 15 anniversaire de l'arrivée du président Déby au pouvoir a été annulée, a appris GABONEWS.
Le Colonel Kadhafi et le général Sassou Nguesso, invités à cette fête, ont décliné l'offre préférant envoyer des délégations, a appris GABONEWS de sources officielles et diplomatiques.
Seul le général Bozizé ( RCA ) devrait participer à cette fête, ont indiqué les mêmes sources.
Source: Alwihda – GabonNews
La France aurait conseillé aux politico-militaires de freiner leurs avancées
11/12 :Tchad:
Le Président tchadien Idriss Déby se rentranche à Fada, sa ville natale, pour faire face à toute éventualité. Selon le correspondant d'Alwihda dans la région, "l'ancien" président tchadien Idriss Déby s'est barricadé dans sa ville natale en acheminant des armes et des minutions pour faire face à toute éventualité. Idriss Déby accepte de quitter le pouvoir à condition de rester dans sa ville natale, une offre des dernières heures.
Des rumeurs sur l'option envisagée par l'ex-président tchadien Idriss Déby circulent depuis samedi soir. Il s'agirait de faire venir les parlementaires à Fada et les garder. Histoire d'une prise d'otage étatique. Cette option lui permettrait de se protéger, à en croire une source proche.
Pendant ce temps, les désertions des militaires se poursuivent. Plus d'une centaine de véhicules se sont retranchés vers l'Est du pays.
Au niveau du maquis, la France aurait conseillé aux différents mouvements politico-militaires de ne pas forcer les lignes rouges et d'accepter de négocier une solution pacifique à la crise.
Le départ du président tchadien semble acquis, reste à savoir si le Tchad peut éviter un désordre à l'ivoirienne, vue le nombre des mouvements politico-militaires, surtout la mentalité de leurs dirigeants.