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L'Afrique et les Etats-Unis

Publié : 02 juil. 2006, 22:08
par Pura Vida
Voici un "rapport" transmis dans ce lien ci-dessous (avec 6 mois de retard! En effet, je viens de le lire il y a 5 minutes) qui apparaît comme directement "inspiré" par le gouvernement américain actuel, lequel est "inspiré" par Madame Condolezza Rice... La chasse gardée aux "richesses" n'est pas loin, sous les meilleurs intentions...

Voir:

http://usinfo.state.gov/fr/Archive/2005 ... 04962.html

Pura Vida

Re: L'Afrique et les Etats-Unis

Publié : 15 févr. 2008, 18:33
par energy_isere
Bush en Afrique: pétrole, commerce et sécurité en filigrane

Les matières premières, surtout le pétrole, un engagement militaire renforcé sur le continent avec l'AFRICOM, mais aussi la compétition de plus en plus ouverte avec la Chine sont en filigrane de la tournée que George Bush entame samedi en Afrique.

Au-delà des cinq pays visités (Bénin, Tanzanie, Rwanda, Ghana, Liberia) c'est une vision continentale que George Bush veut promouvoir, selon son conseiller à la sécurité nationale Stephen Hadley, pour "démontrer l'engagement des Etats-Unis vis-à-vis de ces pays et de l'Afrique dans son ensemble".

Première étape, le Bénin bénéficie d'un appui américain, notamment dans la lutte contre le paludisme fin 2007. Mais, depuis des années, il subit de plein fouet les effets des subventions américaines aux producteurs de coton.

Avec le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, le Bénin se bat à l'OMC depuis 2003 pour que les Etats industrialisés producteurs de coton, surtout les Etats-Unis, suppriment les subventions aux exportations et diminuent les soutiens directs à leurs agriculteurs.

Or juste à la veille du voyage de George Bush, Washington a fait appel mercredi à Genève d'une décision de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) condamnant, à la demande du Brésil, les subventions américaines à leurs producteurs de coton.

"Si George Bush vient chez nous sans nous dire des choses concrètes sur notre quotidien ce nest pas la peine. Il vaut mieux quil nous oublie! Les cotonculteurs américains ont des subventions, du coup ils gagnent mieux leur vie, nous non! Quest-ce que M. Bush pense de ça?", s'est interrogé jeudi un cotonculteur béninois, Ali Assi Mabdou.

Pour séduire le continent, Washington met également en avant sa loi sur la croissance en Afrique (AGOA - Africa Growth and Opportunity Act) qui permet depuis l'an 2000 à une quarantaine de pays d'accéder au marché américain sans droits de douane jusqu'en 2015.

Mais en 2007 plus de 90% des exportations d'Afrique sub-saharienne vers les Etats-Unis ont été des produits pétroliers. "Nous espérons que grâce cette visite nous pourrons attirer plus d'entreprises américaines pour produire et exporter librement vers les Etats-Unis par le biais de l'AGOA", a expliqué jeudi à l'AFP Joe Baidoo-Ansah, le ministre ghanéen du Commerce extérieur.

L'intérêt des Etats-Unis pour l'Afrique se comprend aussi mieux quand on sait qu'en 2015, 25% de son pétrole proviendra du continent, essentiellement du golfe de Guinée.

Le pétrole peut aussi expliquer en partie l'insistance américaine à "vendre" le concept d'un commandement militaire américain en Afrique, l'AFRICOM, actuellement installé en Allemagne.


Face aux réticences, Washington se veut rassurant. Fin janvier un diplomate américain, Geoffrey Martineau, déclarait en substance au parlement nigérian que les Etats-Unis n'avaient pas du tout l'intention d'avoir des bases au Nigeria encore moins d'envahir le delta du Niger, la région pétrolière du 8e exportateur mondial et 5e fournisseur des Etats-Unis.

Le Nigeria a néanmoins refusé l'AFRICOM chez lui et ne le souhaite même pas "en sol africain". "Il sera bien sûr question de l'AFRICOM, mais il ne faut pas s'attendre à une annonce. Il y a encore beaucoup de travail", a déclaré Stephen Hadley mercredi.

Reste enfin la Chine, vorace en matières premières et en pétrole et qui en quelques années s'est imposée en Afrique. Partenaire ou prédateur, elle est en tout cas un sérieux rival des Etats-Unis et de l'Europe.

"Les pays étrangers doivent agir de façon responsable à l'heure d'investir ou d'acquérir les ressources de l'Afrique", commente Stephen Hadley en réponse à une question sur le rôle croissant du géant asiatique sur le continent.

Boursoram^