Ségolène Royal : "La coopération entre le Maroc et la France peut aider à donner accès à l’Afrique à l’énergie solaire"
Publié le 05 février 2016 Usine Nouvelle
Présente à l'inauguration de la centrale thermo-solaire Noor1 à Ouarzazate aux côtés du roi du Maroc Mohammed VI, Ségolène Royal a insisté sur la coopération franco marocaine. Ainsi que les projets de la France de créer un fonds de 2 milliards d'euros pour l’électrification de l'Afrique par les renouvelables.
Le roi Mohammed VI inaugurant en présence de Ségolène Royal la centrale thermo-solaire Noor 1 à Ouarzazate le 4 févrie
Sous le soleil... Alors que la rumeur prend de l’ampleur à Paris sur sa possible arrivée au quai d'Orsay à Ouarzazate, c'est comme, encore, titulaire du ministère de l’Ecologie qu'aux côtés de Mohammed VI, Ségolène Royal a jeudi 4 février inauguré et visité la centrale thermo-solaire marocaine géante Noor I.
"La coopération entre la France et le Maroc s’accélère puisque la France va transmettre au Maroc la présidence de la Cop21 à la fin de l’année. Il est donc très important que l’on puisse montrer ensemble que les coalitions autour des énergies renouvelables qui ont été décidées à Paris pendant la Cop21 sont réelles et concrètes", a déclaré Ségolène Royal en marge de l'inauguration de la première phase d'un vaste complexe qui doit comprendre deux autres centrales thermo-solaire Noor II et Noor III.
Pour rappel, Noor 1, un projet initié en 2009 par le Maroc et qui avait fait l'objet d'un appel d'offres n'implique pas directement d'entreprises françaises. Il a été développé en BOOT (build, own, operate, transfer) par le groupe saoudien Acwa Power (qui a emporté aussi Noor II et III) et réalisée en EPC par les entreprises espagnoles Aciona, Sener ainsi que le chinois Sepco III.
Le centrale a fait l'objet de plus de 700 millions de financement bilatéraux, dont une part par l'Agence française de développement aux cotés de la BEI, l'Afdb, la Banque mondiale ou la KfW allemande.
"un grand espoir"
A Ouarzazate, la ministre française est venue souligner l'avancée en matière thermo-solaire du Maroc en Afrique, son premier partenaire commercial sur le continent.
Selon elle, cette centrale, « pour le continent africain c’est aussi un grand espoir. Vous savez aussi que le France a pris l’initiative au sommet des chefs d’Etat Africains de mettre de 2 milliards d’euros sur la table pour favoriser l’électrification de l’Afrique, a-t-elle rappelé. Par conséquent les coopérations entre le Maroc et la France peuvent aider à tirer l’Afrique vers le haut et à lui donner accès à l’énergie solaire."
François Hollande a promis le 1er décembre 2015, durant la Cop21, et un sommet de chefs d’Etat Africains de mobiliser 2 milliards d’euros en faveur des énergies renouvelables en Afrique, reprenant à son compte l’idée de Jean-Louis Borloo avec sa Fondation pour l’énergie en Afrique, lancée en mars 2015.
« L’Agence Française de Développement (AFD) va apporter pour l’électrification de l’Afrique ces fameux 2 milliards aux côtés de la Banque Africaine de Développement (BAD). Nous sommes en train de monter les partenariats financiers et technologiques qui vont nous permettre de tenir la parole que la France a donnée au continent africain au moment de la Cop 21 », a-t-elle annoncé.
Dans ce contexte, « le Maroc se positionne comme un hub d’expertise et d’accompagnement au développement des énergies vertes pour l’Afrique », a estimé pour sa part Mustapha Bakkoury, directeur général de MASEN, l’agence publique pour l’énergie solaire, lors de l’inauguration de Noor I.