King Kong 1976 : la prophétie du Pic
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King Kong 1976 : la prophétie du Pic
On a beaucoup parlé, ces derniers temps, du King Kong de Peter Jackson. Pourtant, c'est le remake précédent, datant de 1976 et réalisé par John Guillermin, qui sera probablement retenu comme la première prophétie grand public du Peak Oil.
En effet, là où certains ne voient qu'un nanar savoureux, on constate aujourd'hui, avec le recul du temps écoulé, que les auteurs de ce film ont tout simplement réalisé une remarquable parabole de l'âge du pétrole, par des retouches discrètes du scénario original de 1933, en anticipant trente ans à l'avance les faits majeurs que nous sommes en train de vivre.
Ainsi, ce n'est pas une équipe de tournage en mal de scénario qui part en bateau à la recherche de l'Ile du Crâne, mais bel et bien une équipe de prospection pétrolière. Ils y rencontrent une civilisation primitive mais relativement accueillante (les environnementalistes ?) qui veut sacrifier Jessica Lange (personnification de la Croissance) au monstre noir qui hante la jungle alentour. Ce monstre, le roi Kong, n'est autre que le Pétrole, qui tombe amoureux de la Croissance et réciproquement et accepte de se faire ramener à New York... dans la cuve d'un pétrolier (pour ceux qui doutaient du symbole).
A New York, enchaîné et montré comme une bête de foire (allusion au NYMEX où l'on croit pouvoir jouer sans risques avec les cours des hydrocarbures), la Bête finit par se rebeller, brise ses chaînes (flambée des cours, perte de contrôle de l'OPEP), dévaste une partie de la ville et notamment des moyens de transport ferroviaires (l'un de ses pires ennemis) puis s'enfuit avec sa Belle tout en haut du World Trade Center (le Peak Oil).
L'armée US intervient et met Kong à terre, pensant ainsi avoir réglé le problème : il s'agit là clairement d'une parabole avec la guerre en Irak, décidée après la chute du WTC pour éviter le choc pétrolier. Mais la Croissance, les larmes aux yeux, voit mourir dans la rue celui qu'elle chérissait le plus au monde.
En effet, là où certains ne voient qu'un nanar savoureux, on constate aujourd'hui, avec le recul du temps écoulé, que les auteurs de ce film ont tout simplement réalisé une remarquable parabole de l'âge du pétrole, par des retouches discrètes du scénario original de 1933, en anticipant trente ans à l'avance les faits majeurs que nous sommes en train de vivre.
Ainsi, ce n'est pas une équipe de tournage en mal de scénario qui part en bateau à la recherche de l'Ile du Crâne, mais bel et bien une équipe de prospection pétrolière. Ils y rencontrent une civilisation primitive mais relativement accueillante (les environnementalistes ?) qui veut sacrifier Jessica Lange (personnification de la Croissance) au monstre noir qui hante la jungle alentour. Ce monstre, le roi Kong, n'est autre que le Pétrole, qui tombe amoureux de la Croissance et réciproquement et accepte de se faire ramener à New York... dans la cuve d'un pétrolier (pour ceux qui doutaient du symbole).
A New York, enchaîné et montré comme une bête de foire (allusion au NYMEX où l'on croit pouvoir jouer sans risques avec les cours des hydrocarbures), la Bête finit par se rebeller, brise ses chaînes (flambée des cours, perte de contrôle de l'OPEP), dévaste une partie de la ville et notamment des moyens de transport ferroviaires (l'un de ses pires ennemis) puis s'enfuit avec sa Belle tout en haut du World Trade Center (le Peak Oil).
L'armée US intervient et met Kong à terre, pensant ainsi avoir réglé le problème : il s'agit là clairement d'une parabole avec la guerre en Irak, décidée après la chute du WTC pour éviter le choc pétrolier. Mais la Croissance, les larmes aux yeux, voit mourir dans la rue celui qu'elle chérissait le plus au monde.
Dernière modification par Tiennel le 08 mars 2007, 22:34, modifié 1 fois.
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UP !
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Oui, la dernière image de mémoire, c'est Jessica Lange pleurant son roi Kong (pas Coal) entourée par la police et l'armée - voilà pour le côté politique de la prophétie
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La Rubrique du Scrutateur de Navets présente
POSEIDON
Par ce monument cinématographique, les scénaristes omniscients d'Hollywood nous offrent une nouvelle prophétie du PO/RC.
Quelques esprits étroits n'y ont vu qu'un remake inutile d'un film-catastrophe des années 1970, alors qu'il s'agit bien du second avertissement de l'arrivée du Peak Oil (PO). Le premier Poseidon date de 1973, lorsqu'on a cru que la conjonction du PO et du premier choc pétrolier (en anglais Oil Shock ou OS) ferait s'effondrer la civilisation : on nomma alors le bateau (et le film) PO/OS... eidon.
Le remake traite du PO/RC, mais pour des raisons évidentes le nom initial a été conservé. Il commence comme le film de 1973 : une vague géante et solitaire (avec la parfaite forme du pic de Hubbert) frappe un paquebot de loisirs, symbole à peine exagéré de notre société de consommation : les Blancs dînent en tenue de gala pendant que le reste du monde est dans les soutes à préparer le repas et blanchir le linge.
Le pic arrive, et paf ! La société se retourne plutôt qu'elle ne s'effondre : le Sud devient le Nord et réciproquement, et les Blancs meurent dans d'atroces souffrances. Malheureusement, l'eau monte tandis que des incendies multiples échauffent l'atmosphère, et les malheureux serviteurs mourront cuits, noyés ou écrasés malgré leur ultime accès aux niveaux supérieurs.
Seule, une petite escouade de Blancs parviendra à survivre et gagner la calotte glaciaire arctique, seul refuge possible pour l'humanité (pour des raisons de réalisme, elle est symbolisée par un canot de sauvetage circulaire) ; les deux non-Blancs qui les ont aidé à survivre et ont tenté d'échapper à leur condition sont morts entretemps : seul le dieu des Blancs résiste au PO/RC.
Cette interprétation permet de comprendre pourquoi, tout au long de l'heure et demie durant laquelle les héros tentent de sortir du bateau, ils n'envisagent jamais la solution qui paraît si évidente (s'échapper par un hublot) : les vitres du paquebot sont une évocation des GES transparents qui confinent la chaleur sur notre planète.
POSEIDON
Par ce monument cinématographique, les scénaristes omniscients d'Hollywood nous offrent une nouvelle prophétie du PO/RC.
Quelques esprits étroits n'y ont vu qu'un remake inutile d'un film-catastrophe des années 1970, alors qu'il s'agit bien du second avertissement de l'arrivée du Peak Oil (PO). Le premier Poseidon date de 1973, lorsqu'on a cru que la conjonction du PO et du premier choc pétrolier (en anglais Oil Shock ou OS) ferait s'effondrer la civilisation : on nomma alors le bateau (et le film) PO/OS... eidon.
Le remake traite du PO/RC, mais pour des raisons évidentes le nom initial a été conservé. Il commence comme le film de 1973 : une vague géante et solitaire (avec la parfaite forme du pic de Hubbert) frappe un paquebot de loisirs, symbole à peine exagéré de notre société de consommation : les Blancs dînent en tenue de gala pendant que le reste du monde est dans les soutes à préparer le repas et blanchir le linge.
Le pic arrive, et paf ! La société se retourne plutôt qu'elle ne s'effondre : le Sud devient le Nord et réciproquement, et les Blancs meurent dans d'atroces souffrances. Malheureusement, l'eau monte tandis que des incendies multiples échauffent l'atmosphère, et les malheureux serviteurs mourront cuits, noyés ou écrasés malgré leur ultime accès aux niveaux supérieurs.
Seule, une petite escouade de Blancs parviendra à survivre et gagner la calotte glaciaire arctique, seul refuge possible pour l'humanité (pour des raisons de réalisme, elle est symbolisée par un canot de sauvetage circulaire) ; les deux non-Blancs qui les ont aidé à survivre et ont tenté d'échapper à leur condition sont morts entretemps : seul le dieu des Blancs résiste au PO/RC.
Cette interprétation permet de comprendre pourquoi, tout au long de l'heure et demie durant laquelle les héros tentent de sortir du bateau, ils n'envisagent jamais la solution qui paraît si évidente (s'échapper par un hublot) : les vitres du paquebot sont une évocation des GES transparents qui confinent la chaleur sur notre planète.
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