Ils l’ont dit

L'humour dans un monde sans pétrole.

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tanguy
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Une petite blague?

Message par tanguy » 06 déc. 2006, 00:07

Ca detent toujours, de voir le DOE faire de l'humour!

http://fr.biz.yahoo.com/05122006/202/le ... il-59.html


Le département américain de l'Energie prévoit un baril à 59 dollars en 2030
mar 05 déc, 23h54 Envoyer par mail Envoyer via Y! Messenger Blog via Yahoo! 360 Imprimer

Une pompe à essence
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NEW YORK (AFP) - Le pétrole devrait valoir 59 dollars le baril de brut en 2030, soit un prix inférieur à son niveau actuel, en raison d'une augmentation significative de la production mondiale de pétrole et d'un recours accru aux énergies alternatives, selon un rapport du département américain de l'Energie (DoE) publié mardi.

Selon le scénario de référence du DoE, "le prix moyen du pétrole brut déclinerait lentement en termes réels (en dollars constants de 2005), d'une moyenne de 69 dollars le baril en 2006 à un peu moins de 50 dollars en 2014, alors que de nouveaux approvisionnements entreront sur le marché, puis il remontera lentement à environ 59 dollars le baril en 2030".

Ce prix de 59 dollars le baril à prix constants correspond à un cours de 95 dollars en 2030 en tenant compte de l'inflation, précisent les analystes de l'Agence d'information sur l'Energie (EIA), un institut statistique rattaché au DoE.

Le baril de brut a clôturé à 62,44 dollars mardi, sur le marché new-yorkais.

Ce scénario est basé sur une "augmentation substantielle de la production de pétrole conventionnel dans plusieurs pays membres ou non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans les 10 prochaines années ainsi que sur un développement important de la production de pétrole non conventionnel dans les 25 prochaines années", est-il précisé.

Ce recours accrû au pétrole non-conventionnel fait notamment référence aux sables bitumineux, aux huiles lourdes, au charbon liquéfié et au procédé GTL (gas-to-liquids).

Les analystes de l'EIA estiment que l'Opep devrait faire en sorte d'augmenter sa production "à un rythme qui maintienne le prix moyen entre 50 et 60 dollars par baril (en dollars 2005) jusqu'en 2030".

Selon ces spécialistes, cela n'exclut pas que les prix évoluent temporairement en dehors de cette marge au cours des 25 prochaines années.

Mais l'Opep devrait prendre en compte que "laisser les prix du pétrole rester (au-dessus de 60 dollars) pendant une longue période pourrait diminuer les revenus" du cartel à long terme "en encourageant davantage d'investissements dans la production de pétrole non conventionnel ou hors des pays de l'Opep et en décourageant la consommation mondiale" d'hydrocarbures.

Selon ces prévisions, la demande totale de pétrole devrait augmenter de 84 millions de barils par jour en 2005 à 117 millions par jour en 2030.

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Message par Malmedy » 06 déc. 2006, 19:31

On retrouve la même info sur le lien http://www.romandie.com/infos/news2/061 ... 52y8i2.asp

Ou bien ils sont fou ces Ricains, ou bien c'est nous les oléocéniens qui le sommes.

J'aime bien la phrase suivante :

Mais l'Opep devrait prendre en compte que "laisser les prix du pétrole rester (au-dessus de 60 dollars) pendant une longue période pourrait diminuer les revenus" du cartel à long terme "en encourageant davantage d'investissements dans la production de pétrole non conventionnel ou hors des pays de l'Opep et en décourageant la consommation mondiale" d'hydrocarbures.


Il n'ont jamais entendu parler de PO ni de RC :shock:

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Message par Goupil666 » 25 déc. 2006, 20:51

Rudolf Steiner a écrit :On peut calculer approximativement le moment où il n'y aura plus de charbon. Les réserves en charbon du globe ne sont pas inépuisables. On pourrait aujourd'hui n'extraire que de petites quantités de charbon, de manière que les réserves durent jusqu'à la disparition de la terre.
On ne peut pas dire qu'il faut procéder ainsi, car il faut faire un peu confiance à l'avenir. Il faut dire: bien sûr, nous pillons la terre de son charbon, c'est-à-dire nous dépouillons à proprement parler nos descendants, mais ils inventeront bien quelque chose d'autre qui leur tiendra lieu de charbon.
Abeilles, fourmis et guêpes - 8 conférences de Rudolf Steiner faites à Dornach en 1923

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Message par MathBreizh » 26 déc. 2006, 15:11

Goupil666 a écrit :
Rudolf Steiner a écrit :On peut calculer approximativement le moment où il n'y aura plus de charbon. Les réserves en charbon du globe ne sont pas inépuisables. On pourrait aujourd'hui n'extraire que de petites quantités de charbon, de manière que les réserves durent jusqu'à la disparition de la terre.
On ne peut pas dire qu'il faut procéder ainsi, car il faut faire un peu confiance à l'avenir. Il faut dire: bien sûr, nous pillons la terre de son charbon, c'est-à-dire nous dépouillons à proprement parler nos descendants, mais ils inventeront bien quelque chose d'autre qui leur tiendra lieu de charbon.
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Message par Krom » 26 déc. 2006, 18:57

Une autre:

"Selon une étude américaine, les gisements iraniens de pétrole ne seraient pas illimités. Ce qui expliquerait la volonté farouche de Téhéran de développer son programme nucléaire civil [...]"

Ici: http://www.latribune.fr/info/Iran--une- ... ticles.nsf

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Message par Tiennel » 14 févr. 2007, 18:24

"Il faut bien cerner les contre-vérités. Le Peak Oil n'existe pas. Personne ne verra la fin du pétrole"
Christian BALMES, Président, Shell France, le 14 février 2007

:lol:

Déclamé avec conviction lors de la table ronde "Quelle évolution du "mix énergétique" ? : nucléaire, Enr, charbon...Quel arbitrage ?" à la conférence Energie des Echos.

Argumentation : EOR, pétrole non conventionnel, hydrates de méthane, toussa...

Silence gêné de l'auditoire et des autres participants de la table ronde (AIE, Areva, EDF EN). On ne tire pas sur les ambulances ;)
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Message par energy_isere » 14 févr. 2007, 20:31

Tiennel a écrit :"Il faut bien cerner les contre-vérités. Le Peak Oil n'existe pas. Personne ne verra la fin du pétrole"
Christian BALMES, Président, Shell France, le 14 février 2007
Les gens de Shell doivent pas beaucoup parler avec ceux de Total et de l' IFP ! ! (car ces derniers afirment un pic vers 2020-2030)

Ou alors, c'est de la stricte mauvaise foi de la direction de Shell, histoire de faire surnager la valeur du titre en bourse encore quelques temps ..... :roll:

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Message par lionstone » 04 avr. 2007, 12:33

Un scoop à l américaine les gaz à effet de serre sont polluants :-D

La cour suprême a rendu son verdict, après avoir été saisie sur le sujet par une douzaine d'états, des grandes villes et des associations écologistes. Et la réponse est simple : "les gaz à effet de serre sont polluants"...
La Cour suprême américaine rajoute que l'agence nationale de protection de l'environnement, l'EPA, et l'administration Bush, ont tord de refuser de considérer les gaz à effet de serre comme des polluants

Selon Dana Perino, porte-parole de la Maison Blanche, "le gouvernement précédent n'a rien fait, mais l'administration Bush va analyser les conséquences de cette décision."
:smt005 :smt043
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Message par hyperion » 05 avr. 2007, 10:26

resumé d'un débat entre lepage wingert et corentin de salle

http://respublicanova.blogspot.com/2007 ... socit.html

je vous remet egalement une perle de corentin de salle
http://www.atlantis.org/publications/ar ... etroliere/
Le croquemitaine de la pénurie pétrolière Imprimer Envoyer à un ami
Par Corentin de Salle
12 octobre 2005
desalle.jpg

LA LIBRE BELGIQUE — Deux contrevérités ressurgissent dans le sillage de la récente flambée des prix pétroliers: nos ressources de matière première se raréfient et l’épuisement des réserves pétrolières est inéluctable à long terme. Derrière ces idées partagées quasi-unanimement se profile une idéologie culpabilisatrice.

Aussi aberrant que cela puisse paraître, la vérité est que nos ressources naturelles ne sont pas limitées et que les stocks pétroliers ne vont pas s’épuiser.

Chaque époque connaît une hantise des limites. Rappelons nous de cette peur médiévale des navigateurs s’éloignant à plus de quelques encablures des côtes atlantiques. Malheur aux aventuriers, disait-on: eux et leur navire se précipiteront dans un gouffre rempli de monstres divers. Chaque époque également se clôture par un déplacement des limites.

Les ressources naturelles sont-elles limitées? Cette question est bien plus complexe qu’on ne se l’imagine. C’est tout l’intérêt de la réflexion de Julian L. Simon dans son livre remarquable: “The Ultimate Resource” [1], ouvrage dont Friedrich von Hayek se disait, selon ses propres termes, “fan” car il confirmait toutes les conclusions de son travail. On a tort, dit Julian Simon, de considérer les ressources naturelles comme des matériaux clairement définis dont on pourrait dresser l’inventaire comme on le fait pour des boîtes de conserve dans une étagère. Les ressources naturelles sont illimitées et comprennent l’ensemble - mouvant - des matières premières qui, prises séparément, sont, quant à elles, limitées. Une matière première ne devient telle qu’à partir du moment où le besoin s’en fait sentir. On ne peut pas dire qu’elle “existe” au sens plein et entier du terme avant son extraction. Pourquoi? C’est l’esprit humain qui nomme et délimite les choses. Il procède à un découpage à même la matière pour n’en soutirer que la partie totalisant un certain nombre de propriétés jugées intéressantes pour une utilisation possible correspondant à l’état de la technique à tel ou tel moment. En ce sens, c’est l’homme qui “constitue” la matière première. La “ressource naturelle” est une réalité conceptuelle. Pas une donnée brute. Or, une quantité conceptuelle n’est finie, affirme l’économiste Julian Simon [2], que si l’on délimite de manière extrêmement étroite l’objet qu’elle désigne: telle ou telle matière première à tel moment d’avancement de la technique.

Cela explique la difficulté de quantifier l’objet: c’est chose coûteuse, malaisée voire souvent impossible. Nous devons, au mieux, nous contenter d’estimations. Dans l’inventaire du cuivre, doit-on comptabiliser les sels de cuivre dissous dans la mer? Cet objet est mouvant: nous pouvons aujourd’hui exploiter du minerai de cuivre de qualité inférieure jugé inutilisable avant. La définition d’une matière première est, on le voit, opérationnelle.

Ces considérations philosophiques visent à montrer que la notion mathématique de “limite” est impropre au regard du concept de ressource naturelle. Délimiter les ressources naturelles, c’est confondre le registre (statique et descriptif) de l’ingénieur avec celui de l’économiste (dynamique et prospectif). La plupart des choses composant notre quotidien sont chiffrables et quantifiables. On s’imagine qu’il en est de même à l’échelle de la planète. Or, ce faisant, on s’interdit de comprendre cette chose tout à fait surprenante: le coût et la rareté des matières premières diminuent au fur et à mesure que ces dernières sont consommées. Voilà pourquoi la loi des rendements décroissants (établissant que le coût d’exploitation augmente au fur et à mesure que la ressource devient moins accessible) ne trouve pas à s’appliquer ici car elle présuppose que l’élément à exploiter est fixe et que la technologie reste inchangée. Or, on découvre de nouveaux filons et la technologie évolue, raisons pour lesquelles les coûts de production n’ont jamais cessé de diminuer.

L’étude de l’histoire du marché des matières premières confirme cette loi. Les matières premières (bois, métaux, etc.) coûtent en moyenne à peine le cinquième du prix qu’elles valaient il y a un siècle. Comment expliquer cela? Lorsqu’elles se raréfiaient, les prix ont monté, ce qui a poussé à inventer des substituts qui se sont vite avérés plus performants que la ressource en question dont le prix a, dès lors, chuté. Entre-temps, l’optimalisation de la production et de la consommation desdites ressources a permis d’augmenter le stock dans des proportions appréciables. Production et consommation pétrolières se sont accrues mais le stock disponible a augmenté dans des proportions encore plus considérables. Ainsi qu’en attestent les chiffres officiels du ministère américain du Commerce et en dépit de l’hallucinante voracité taxatoire de l’Etat, le prix du pétrole relativement aux salaires et à l’indice des prix à la consommation a chuté de manière spectaculaire de 1870 à nos jours [3]: les quelques “pics” (1973, 1980, etc.) sont imputables à des causes politiques (OPEP) et n’affectent pas, à long terme, cette tendance à la baisse.

En 1980, désireux de démontrer publiquement l’absurdité des thèses relatives à la raréfaction des ressources et à la hausse de leur prix, Julian Simon paria 10.000 dollars avec Paul Ehrlich - alors l’écologiste le plus connu de la planète - et plusieurs professeurs de Princeton que la valeur d’un panier composé de 5 matières premières - dont le choix était laissé aux opposants - baisserait après une période de dix ans. C’est ce qui advint pour chacune des matières sélectionnées et, en 1990, les écologistes durent signer le chèque. On aurait pu espérer voir s’effondrer le mythe de la raréfaction. Il n’en fut rien. On continue à répéter sottement que nos ressources s’épuisent. Un ouvrage baptisé “Halte à la croissance” promu à grand frais par le Club de Rome - qui l’a pourtant désavoué depuis - a contaminé les esprits. Le fondateur du Club, Aurelio Peccei, a reconnu que ce livre alarmiste trompait intentionnellement le public de manière à le “sortir de l’illusion que la croissance est infinie”. Vendu alors à 4 millions d’exemplaire, ses thèses erronées sont devenues indétrônables. Le public a la mémoire courte. “Halte à la croissance” prévoyait l’épuisement des ressources (pétrolières et bien d’autres) pour 1992. En 1992, justement, paraissait “Beyond the Limits”, l’édition révisée de l’ouvrage qui annonce la pénurie pétrolière pour 2031 et de gaz pour 2050. Inutile de dire qu’on attend avec impatience l’édition de 2050…

Les producteurs, finançant la plupart des recherches, ont également intérêt à accréditer cette idée. C’est une vieille loi de marketing: dépêchez vous d’acheter, les stocks sont limités! “Miraculeusement”, les réserves restent constamment légèrement supérieures à la demande.

D’accord, dira-t-on, les estimations étaient erronées et peut-être le seront-elles encore. Mais n’y a-t-il pas forcément un moment où le stock de ressources sera épuisé? Et bien non. Certes, les ressources sont “limitées” au sens où leur masse n’excède évidemment pas celle de la terre mais sont illimitées au même titre que le nombre de points dans un segment de droite de 3 cm. Non pas – évidemment – que la matière elle-même soit illimitée mais bien le nombre de combinaisons dans lesquelles peuvent entrer ses composantes ultimes. Au plus ces ressources sont exploitées, au plus l’homme accroît sa marge de manœuvre pour “inventer” de nouvelles ressources plus rentables. Il n’y a, dès lors, plus de limites ainsi qu’en témoigne, par exemple, l’explosion des biotechnologies.

Ainsi, le fait que les réserves connues s’épuisent ne signifie pas que nous allons rester démunis.

Non, les réserves de pétrole ne vont pas s’épuiser et nous contraindre à vivre dans des cavernes ainsi que l’espèrent beaucoup d’écologistes. Certes, rares sont les écologistes qui aspirent à revenir en arrière (il y en a pourtant) mais nombreux sont ceux qui prônent l’adoption des mesures qui, pensent-ils, accroîtront la qualité de vie alors qu’en réalité, ces dernières risquent tout à la fois d’enrayer le salvateur processus de mondialisation et d’entraîner des conséquences catastrophiques.

Au XIXe siècle, Stanley Jevons, un scientifique de premier ordre, pensait avoir démontré que la croissance anglaise, dépendante du stock de charbon, ne pourrait se poursuivre indéfiniment vu que ce dernier était épuisable. On sait que, non seulement des sources alternatives d’énergie ont pris le relais mais que le charbon est resté surabondant: on a du fermer des mines produisant un charbon dont plus personne n’a besoin. Il en sera de même pour le pétrole. Il sera déclassé. Pas nécessairement parce que son prix augmentera mais parce que d’autres sources énergétiques assurant les mêmes services s’avèreront plus avantageuses et nous resterons avec de gisements gigantesques. Des sources alternatives d’énergie – les schistes bitumineux – sont déjà exploitées depuis 30 ans à un coût de production encore supérieur au pétrole. Certes, nul n’est devin et il serait déraisonnable d’affirmer que jamais nous ne manquerons de ressources. Les potentialités sont infinies mais encore faut-il trouver, en un laps de temps restreint, les techniques permettant de rendre – ainsi que le disait Aristote – “actuels” ces “possibles”. Ce point est important: illimitation ne signifie pas disponibilité: des facteurs de tout ordre – principalement politiques – peuvent affecter le processus d’exploration, d’extraction, de production, de transport, de transformation et de distribution de ces ressources infinies mais ces pénuries artificielles ne résultent pas de l’épuisement des ressources proprement dites. Aucune contrainte naturelle ne nous limite (si ce n’est la bêtise de certains).

Nous pensons qu’une double exigence morale nous enjoint à maintenir notre croissance. D’abord, nous sommes responsable envers les plus démunis. Si, égoïstement, nous estimons – à tort d’ailleurs – que les impératifs de la croissance nous détournent d’une meilleure qualité de vie, il faut savoir que le rattrapage économique des populations du tiers-monde dépend essentiellement de notre croissance et de ses retombées (scientifiques, technologiques, médicales, etc.). Ce n’est pas ici une question d’états d’âme mais de survie. Comment, par exemple, sans les biotechnologies de type OGM, envisager de nourrir 9 milliards d’individus d’ici 2050? Notre second devoir concerne les générations futures. Ce que nous devons leur léguer, c’est un capital et des connaissances leur permettant de tirer le meilleur parti de l’environnement et non pas des stocks de matière première dormant dans le ventre de la terre: cette dernière idée, partagée par les adeptes de la sobriété énergétique, est inepte car, à suivre cette logique et à supposer même que nous ne consommions plus qu’un seul baril de pétrole par an, viendra fatalement un moment où une génération X n’en aura plus du tout. Il est vrai, néanmoins, que limiter les dépenses énergétiques permet aux entreprises de diminuer les coûts de production. Il faut néanmoins garder à l’esprit que si le souci d’économiser l’énergie l’emporte sur l’impératif de la croissance, le calcul est désastreux car tout ralentissement s’en ressent directement sur le financement de la recherche et, donc, sur le rythme du progrès scientifique. Or – comme nous l’avons dit – nous ne disposons pas d’un temps infini pour trouver de nouvelles solutions.

En définitive, ce débat oppose les tenants – majoritaires – de la conception du monde comme système fermé et ceux, parmi lesquels nous comptons, qui estiment vivre dans un système ouvert et qui prisent avant tout les ressources inépuisables du génie humain.

Une version abrégée de ce texte a été publiée dans La Libre Belgique du 12 octobre 2005

[1] J.L. Simon, “The Ultimate Rersource 2”, Princeton University Press, 1996, 734 p. Il ne s’agit pas d’un simple acte de foi libéral dans le progrès humain mais d’une oeuvre scientifique de très grande ampleur. La réédition a réactualisé tous les chiffres et procédé à une refonte en profondeur de la présentation des analyses empiriques sur les ressources naturelles. Ces données collectées, comparées et interprétées avec soin, travail considérable d’une vie entière, constituent l’armature majeure de ce livre de près de 750 pages.
[2] Ibid., p. 67.
[3] Ibid., p. 167-169.

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Message par Tiennel » 25 avr. 2007, 21:45

Mme Connie Hedegaard, ministre danoise de l'Environnement, a estimé qu'il est "possible d'avoir une croissance économique et un développement social durable tout en réalisant en même temps des coupes substantielles dans les émissions" de gaz à effet de serre dans le monde.

Elle a déclaré : "Au Danemark, nous avons connu un boom de 70 % de la croissance économique au cours des 25 dernières années sans augmenter la consommation énergétique".
http://www.enerzine.com/14/2485+Le-Dane ... pres+.html
Cette croissance a principalement été obtenue en extrayant de la Mer du Nord et en vendant au plus offrant des quantités importantes de gaz et de pétrole... C'est l'armurier qui prétend qu'il n'a jamais tué personne, et que les gens devraient lui acheter des armes mais ne pas s'en servir :roll:
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Message par diego » 02 juil. 2007, 22:46

Sur un forum au hasard du net, deux-trois citations
On a déjà lit et entendu beaucoup sur le manque de ressources aujourd'hui et avant du tout dans l'avenir. Le plus grand problème pour nous va probablement être le manque du pétrole. A cause de cela on a entendu souvent que dans à peu près dans 40 ans notre économie va s'éffondrer complètement, parce que le pétrole est la base de cette économie. Cela va être catastrophique pour nous, on dit.
Mais à mon avis, cela ne devra pas être forcement le cas. J'ai un peu d'espoir. La raison est notre système économique soi-même. Dans le capitalisme chaque entreprise veut gagner de l'argent. Et avec un prix de pétrole qui ne s'arrête pas à grimper les sources d'énergie renouvelables deviennent de plus en plus lucratives. C'est sûr ce qu'on va pas pouvoir mettre de pétrole au jour pour toujours. C'est pourquoi les entreprises vont développer des autres techniques pour produire de l'énergie. Comme ça ils restent en vie, et ils peuvent en plus assouvir le soif croissant du monde pour gagner davantage de l'argent.
Pour moi tous ceux qui prédit une catastrophe pour l'humanité n'ont pas raison. L'humanité était toujours capable de s'adapter. Donc, même si les entreprises vont réagir trop tard pour nous fournir avec assez de l'énergie, je pense ce qu'il y a beaucoup de possibilités pour nous. Il faut seulement diminuer notre standard de vie. Il va être trop cher pour aller avec la voiture partout, de chauffer toujours la maison, de manger de bananes d'Afrique... Et on va inventer des nouvelles techniques pour trouver des solutions pour ces problèmes. On a déjà, par exemple, l'internet qui nous lie tous. On peut comminuquer comme ça, faire des courses... Il ne faut plus bouger. Où il nous faut manger plus de produit alimentaire de notre région, pour baisser le prix de transport.
Il y a beaucoup d'autre exemple. En tout cas, l'humanité a la capacité pour réussir avec des situations hostiles comme ça. La fin de l'âge de pétrole ne devra pas forcement être notre fin.
Une version terraplatiste.(j'exagère, car le livreur arrive sur un astre volant, et les marchandises arrivent au magasin sur les ailes d'un pégase)
Personnellement je pense que le manque de pétrole ne changera pas grand chose pour moi : j'habite à Lyon, donc je prends le tram et le métro qui marchent tous deux à l'électricité, quand je rentre chez mes parents je prends le train, qui marche à l'électricité, je suis chauffé à l'électricité.
De plus je prends rarement l'avion, et au pire pour aller aux E.-U. je prendrait un voilier !
Et quand on sait que l'électricité est d'origine nucléaire, j'ai presque envie de dire que cela ne changera rien du tout pour moi !
Une version tanguy très mal informé le garçon.
Je crois qu'on va revenir au bon vieux temps d'il y a quelques siècles, on n'aura plus de réserve d'énergies fossiles surabondantes, toutes faites et peu chère. On reviendra aux époques ancestrales avec des modes de production archaiques. Les mentalités matérialistes étant ce qu'elles sont, si on n'a plus assez de ressources pour tout le monde, on va redoubler de consommation pour ne pas en laisse aux autres et en profiter. On va profiter tant qu'on peut et ensuite ma foi on reviendra aux bois et à la petite bougie de temps en temps le soir

La version Geispe.

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Message par lionstone » 24 juil. 2007, 19:08

Les cours du pétrole se stabilisent
Le prix du baril de brut devrait se fixer à 65 dollars cette année, revenir vers 60 dollars en 2008, avant de retomber à 40, au pire à 50 dollars, à partir de 2009, selon Sandrine Cauvin, analyste chez Raymond James. En effet, la pénurie relative qui soutient les cours est due à un surcroît de demande et à un manque d'offre relatif. Elle se résorberait à terme, car la recherche des compagnies pétrolières est bien repartie, le transport s'améliore enfin. Du coup, l'augmentation actuelle des coûts de production - qui était imprévue - est en train de se stabiliser. Mais une inquiétude persiste : il manque toujours 1 million de barils-jour venant des pays non Opep pour équilibrer la demande de 30 millions de barils-jour
:smt005

Sandrine Cauvin, ça c'est de l'analyse! Si elle est payée au résultat, elle a des soucis à se faire.
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Message par Tiennel » 24 juil. 2007, 19:25

Elle souffle le chaud et le froid, cette brave dame.
Le 4 juillet dernier, Sandrine Cauvin a écrit :Si la demande mondiale continue de croître et si l'offre ne progresse pas plus vite, l'or noir pourrait manquer à l'horizon 2030.
http://www.rjami.com/fr/05news/news.php?page=2

Raymond James étant un fonds d'investissement, j'imagine qu'elle dit ça pour influencer le cours.

Mais tout le monde ne peut prétendre, comme Oléocène lors du dernier Jeu du Baril, prédire deux mois à l'avance la valeur du baril à 20 cents près... :smt019
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Message par lionstone » 03 sept. 2007, 17:28

LA PERLE
Jacques Attali, installé jeudi par Nicolas Sarkozy à la tête d'une « commission pour la libération de la croissance française », veut créer « les conditions d'un choc » dans le domaine économique, pour viser 5 % de croissance.
:smt005 Décidemment, qu’est-ce qu’on rigole en ce moment
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Message par sylva » 06 sept. 2007, 13:17

lionstone a écrit :LA PERLE
Jacques Attali, installé jeudi par Nicolas Sarkozy à la tête d'une « commission pour la libération de la croissance française », veut créer « les conditions d'un choc » dans le domaine économique, pour viser 5 % de croissance.
:smt005 Décidemment, qu’est-ce qu’on rigole en ce moment
voilà :

http://www.liberationdelacroissance.fr/files/home.php
La Terre est bleue comme une orange. Paul Eluard
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
Un écran, ça empêche de voir ; c'est sa fonction.

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