Ils l’ont dit

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Re: Ils l’ont dit

Message par franck1968 » 21 mars 2008, 18:28

Les prix du pétrole "montent trop vite", en passant "en peu de temps de 50 à 100 dollars par baril", a souligné le directeur général de Total, Christophe de Margerie, sur la chaîne de télévision France 5.
"Il y a des réserves mais il n'y a pas assez de production", a-t-il expliqué.

Trop fort :-({|=

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energy_isere
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Re: Ils l’ont dit

Message par energy_isere » 14 avr. 2008, 13:28

Le G7 se donne 100 jours pour assainir le capitalisme
:lol:

Et oui, c' est ce que disent les participants du G7.

voir ici :
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5377129

Chris73
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Re: Ils l’ont dit

Message par Chris73 » 18 avr. 2008, 11:46

Pour Dominique Strauss-Kahn, "les moteurs à hydrogène sont devant nous et ils sont beaucoup plus efficaces" que les agrocarburants.

source : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... -37,0.html

... c'est oublier un peu vide que l'hydrogène n'existe pas a l'état naturel sur terre, il faut le fabriquer, ce qui nécéssite de l'énergie, quant au bilan énergétique, hum, comment dire, heu ... N'est ce pas le prototype BMW a hydrogène qui a récolté un bonnet d'âne en équivalent CO2 il n'y a pas très longtemps ? (désolé de ne plus retrouver la source de l'info).

Yves
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Re: Ils l’ont dit

Message par Yves » 22 avr. 2008, 23:53

Discussion avec Marc Fiorentino, Président d'Euroland Finance
le 22 avril 2008 à 17h00


Page 1 2 3 4 5

Animateur : Bonjour à tous. Marc Fiorentino, PDG d'Euroland Finance, vous répondra en direct à 17h.
Animateur : Le chat commencera à 17h30.
Marc Fiorentino : Bonjour, bienvenue sur le chat.
ocatarin : Quel est votre scénario sur le cac40 d'ici l'été?
Marc Fiorentino : Hausse, objectif 5200 minimum
. Nous sommes dans une phase typique de rebond technique dans un marché baissier.
jacaloux : vous avez prédit la chute des bourses dans les pays émergents, où en sommes nous?Merci
Marc Fiorentino : Oui, je suis assez content de m'être battu contre l'avis général il y a 6 mois. Les Bourses des pays émergents se sont écroulés en 6 mois, comme Shanghai, qui à ce matin perdait 50% de sa valeur. Le mouvement de baisse va reprendre sur les pays émergents, après l'été.
yari : Bonjour, 5200 points sur le cac 40 n'est ce pas utopique avec les mauvais résultats des banques, la crise du pétrole et la flambée des matières premières ?
Marc Fiorentino : Tout est déjà dans les cours et même un marché baissier a besoin de reprendre son souffle. N'oubliez pas que ce n'est qu'un rebond technique.
M5220995 : quel est le moyen pour les USA de repartir, de contrer la flambé du $ et de leur Balance Commerciale ?L'europe est-elle assez forte pour les remplacer ?
Marc Fiorentino : Le seul moyen pour les Etats-Unis de repartir est d'accepter une crise de 2 ans minimum. Les Etats-UNis doivent passer par une cure de désintoxication du crédit. Leur surendettement est intenable. L'Europe est beaucoup mieux positionnée grâce à un taux d'épargne des ménages qui est très confortable.
lustucru : Bonjour, 1/vous aviez début janvier prédit, une baisse, avant les jeux, du Shanghai composite ce qui s'est effectivement passé : question un retour sur ce grand marché est-il encore prématuré, avec les pbs inflationnistes en Chine actuellement?2/ Vous aviez toujours dans ce même message début janvier signalé la difficile montée du baril au dessus de 100 $, votre analyse reste-t-elle toujours d'act
lustucru : d'actualité et si oui faut-il commencer à shorter le pétrole vers 118 $ Merci
Marc Fiorentino : 1/ Un retour sur Shanghai est prématuré sauf pour jouer un rebond technique de 15%. 2/ Le pétrole est à sa phase finale de hausse, dans sa dernière accélération; plus il monte plus la baisse sera violente. J'ai un objectif de 75 dollars dans les 12 mois qui viennent.
legra252 : La BCE va-t-elle être finalement dans l'obligation de baisser les taux selon vous ?
Marc Fiorentino : En 2008 non, en 2009 elle n'aura pas le choix. Mais la
Marc Fiorentino : baisse des cours en Europe n'a pas autant d'importante, ni autant d'impact que la baisse des taux aux Etats-Unis.
M2098173 : EST- CE LA FIN DE LA BAISSE ?
Marc Fiorentino : C'est la fin de la 1ère phase de baisse. Nous venons de vivre un véritable tsunami financier. NOus allons panser nos plaies pendant quelques semaines. Après cette phase de convalescence nous allons entrer dans le chapitre du ralentissement économique mondial.
M8206177 : bonjour,le cours du dollar est il au plancher ? ne pensez vous pas que le gouvernement americain a fait l'essentiel de son effort pour relancer la machine .
Marc Fiorentino : Là aussi je pense que nous allons assister avant l'été à un rebond technique du dollar et une baisse sensible de l'euro. J'ai un objectif de 1,48 sur l'euro pour l'été. Par la suite, le dollar connaîtra une nouvelle phase de faiblesse.
jul478 : Quels sont les secteurs pour lesquels vous pensez qu'il est bon d'investir
Marc Fiorentino : Comme je ne vise qu'un rebond technique je préfère jouer les indices plutôt que de jouer les secteurs. Aujourd'hui le concept même de secteurs défensifs, de secteurs cycliques me parait complètement dépassé.
solo02 : Bonsoir M Fiorentino J'aimerai connaitre votre opinion au sujet le la "Plunge Protection Team"; est ce un mythe ou une réalité...; j'ai le sentiment que les indices US sont soutenus artificiellement pour éviter une déroutes des ménages us; qu'en pensez-vous; Merci
Marc Fiorentino : Je n'y crois absolument pas. C'est un mythe qui revient régulièrement sur les marchés. Les indices US sont soutenus par la baisse du dollar et par l'espoir d'une reprise économique et de relais de croissance des pays émergents. Ca aussi c'est un mythe.

sassari : Est-ce que vous etes toujours sur d'un Krach de l'économie Chinoise avant les JO de pékin comme vous l'aviez dit il y a quelques mois.
Marc Fiorentino : Pour moi, 50% de baisse sur la Bourse de Shanghai c'est déjà un krach. Le ralentissement économique chinois a commencé, il prendra son ampleur en 2009 et une récession est probable en 2010-2011.
11971804 : Bonjour Mr Fiorentino et merci de vos analyses pertinentes. Aujourd'hui, faut-il acheter des actions et vendre avec 10 ou 15% de plus-value comme vous nous l'indiquiez il y a quelque temps ; ou peut-on acheter pour tenir sur le long terme ? je constate que les marchés européens ont du mal à maintenir la hausse. Remerciements.
Marc Fiorentino : Oui il faut se donner des objectifs à court terme et ne pas chercher à rester positionné sur le long terme. Comme je l'ai indiqué sur mon site AlloFinance.com nous conseillons de sortir sur toutes les valeurs achetées au creux de la vague, dès que la barre des 15% de plus value est atteinte.
gvin : la baisse du marché immobilier en france est elle une réalité proche ou va t'il s'agir d'un maintien sur les niveaux actuels durant un certain temps?
M3817730 : Quel est votre point de vue sur le marché immobilier français compte tenu du contexte international ?
Marc Fiorentino : Le marché immobilier français est très spécifique. Il va baisser lentement mais nous n'assisterons pas à un krach, pour une simple et bonne raison : les Français craignent que l'Etat ne leur paie plus leur retraite, ils se sont donc constitués et continueront à le faire, un capital retraite par l'immobilier. L'immobilier est devenu ce qu'était l'or il y a un siècle : une valeur refuge.
g.sano : Quel est votre scénario pour la France ? Croissance, emploi, immobilier, etc...
Marc Fiorentino : Un scénario morose mais pas noir, une croissance molle mais nous en avons l'habitude, un chômage en baisse du fait de l'impact de la démographie et un esprit d"'entreprise qui continuera à décliner. La seule valeur sûre en France qui ne baisse pas ce sont les congés.
canorman : Bonjour,Alors que l'inflation refait parler d'elle que peut-on faire de ses liquidités ?. Faut il avoir encore des liquidités en période d'inflation ou ne vaut-il pas mieux investir le maximum vers les actions ou l'immobilier ou les matières premières ?.Merci,
Marc Fiorentino : En période d'inflation, l'immobilier est évidemment une valeur refuge. Les actions elles souffrent de la hausse de l'inflation. Et les placements à court terme sont, pour un risque nul ou limité, très rémunérateurs.
rchristo : les banques pouraient-elles revenir à un niveau d'avant la crise?
Marc Fiorentino : Les banques viennent de vivre une crise dont elles vont sortir transformées. Jusqu'à l'été 2007 les banques étaient en fait une combinaison de banque de détail et de hegde funds. Aujourd'hui elles sont contraintes d'abandonner partiellement voire totalement leurs activités spéculatives. Elles vont donc devenir des entreprises de distribution, des Carrefour ou des Casino de la finance.
tkhe : Fin de la baisse ? peut-être pour les grosses capitalisations et un peu moins les moyennes. Concernant les smallcaps (spécialité d'Euroland), ça se stabilise dans le meilleur des cas. Quel est votre avis sur la question ?
Marc Fiorentino : Les small caps sont dans une situation très paradoxale. Leur business et leur résultat ont rarement été aussi bons et leur cours est massacré. La plupart des small caps ne souffrent d'aucun des maux dont souffrent les grosses sociétés : peu ou pas d'exposition au dollar, peu ou pas d'exposition à la hausse des taux, aucun risque de perte de liquidités bancaires, ...
Marc Fiorentino : ...puisque les banques ne leur prêtent plus d'argent depuis bien longtemps. Sur les small caps il faut choisir les belles success story pour jouer le long terme, c'est-à-dire 3 ans minimum.
M4113829 : Bonjour. Pensez-vous que les matières premières agricole vont remonter dans les mois avenir ? Je suis plus particulièrement producteur de maïs pensez vous que celui-ci verra son cours repartir a la hausse ? Merci.
Marc Fiorentino : Les matières premières agricoles comme toutes les matières premières souffrent de la spéculation qui s'est déplacée de l'immobilier américain vers les pays émergents et aujourd'hui les matières premières. Je ne crois pas malgré toutes les théories alarmistes que nous soyons avant longtemps dans une situation de pénurie. Revoyez le film "Le sucre" de Jacques Rouffio.
M6703835 : Bonjour, que pensez vous de l'action France Telecom, est -il opportun de la mettre en portefeuille? Merçi.
Marc Fiorentino : Je vais là aussi vous surprendre mais je suis positif sur France Télécom. La valeur a été injustement pénalisée par les projets de croissance externes, mais ses fondamentaux sont solides et encourageants.
M3690717 : le marché japonais a beaucoup baissé ,pensez-vous qu'avec une récession de courte durée aux Etats-unis le marché japonais peut rebondir également ? Peut - on acheter des Sicav des valeurs japonaises dès maintenant ou faut-il encore attendre ? merci pour la pertinence de vos réponses.
Marc Fiorentino : Le Japon est dans une situation étrange et paradoxale. Sa solidité est impresionnante, ses entreprises leaders mondiaux mais la Bourse 20 ans après un record historique proche des 40000 ne vaut toujjours qu'environ 13000. Je suis positif sur le long terme, sur le marché japonais, à court terme l'incertitude est totale mais à long terme le Japon émergera comme une puissance économique ...
Marc Fiorentino : ...phénoménale.

tenrouf : qu'en est il des marchés émergents ? je parle particulièrerment de la russie,turquie,brésil,mexique ? les FCP basés sur ces marchés ont ils terminé leur desdcente aux enfers... ainsi que ceux de l'inde ou de chine et qui sont à moins 25% de baisse depuis le premier janvier..!!!
Marc Fiorentino : Votre question est intéressante car elle me permet de faire une distinction qui devient de plus en plus importante : on ne peut plus parler des pays émergents comme d'un bloc homogène. Il faut distinguer les pays émergents dont la seule richesse est la main d'oeuvre comme la Chine ou le Vietnam; ceux-ci vont subir le ralentissment américain de plein fouet,...

Marc Fiorentino : ...les pays émergents qui bénéficient de ressources naturelles; ceux-ci vont avoir des taux de croissance qui suivront les cours des matières premières et enfin, les pays émergents d'Europe de l'Est, j'inclue la Russie, qui sont devenus des pays émergés grâce à leur proximité avec l'Europe.
chris.p1 : Bonjour M. Fiorentino,Connaissant votre esprit je pense que vous prendrez ma question comme une vraie question et pas comme une critique.Mais sincérement pensez-vous que de répondre à des questions qui concernent des prévisions sur le futur ait un intérêt dans la situation actuelle.Déjà qu'en temps normal les prévisions sont pour le moins aléatoires, depuis quelques temps la grande certitude que nous ayons et que nous ne savons rien et qu'il nous manque (petis investisseurs comme gérants) des informations fiables sur le présent.Dans ce cas les prévisions ayant un intérêt ne sont-elles pas impossibles à faire et s'engager des pronostics n'est-il pas une absurdité ?Cordialement,
Marc Fiorentino : L'important dans les prévisions c'est autant le raisonnement que le résultat. Dans les périodes comme celle que nous connaissons aujourd'hui, il me parait essentiel que tous les professionnels fassent bénéficier les investisseurs de leur expérience. Personne ne doit se prendre pour Madame Irma mais chacun doit en toute humilité chercher à donner un éclairage professionnel à la situation économique
Marc Fiorentino : et financière.
ladiv : Bonjour M. Fiorentino,Pensez vous que les instruments financier imaginé par les gros acteurs du marché avec laval des autorités de marché ont faussé les fondements du marché action?Merci
Marc Fiorentino : Je pense que la titrisation a créé un véritable désastre pour les marchés financiers et pour les marchés d'actions. A l'origine la titrisation était une bonne idée, elle a été détournée au profit du profit
Animateur : Les dernières questions...
jctassin : Bonjour, Quelles seraient , d'après vous, les trois meilleures décisions à prendre pour sortir la France de sa torpeur actuelle?
Marc Fiorentino : 1) supprimer les ponts du mois de mai, 2) interdire aux parents de prendre plus de vacances que leurs enfants, 3) rétablir l'image des entrepreneurs.
jul478 : Et aprés l'été, un nouveau déclin?
Marc Fiorentino : Oui c'est probable. Il est difficile de prédire le timing de la deuxième phase de baisse. De toutes façon, vous ne pourrez pas la râter : dès que vous aurez des interviews de spécialistes qui vous annonceront le retour du CAC au-dessus de 6000 ce sera le signal : à ce moment là vendez tout.
Marc Fiorentino : Désolé pour les personnes auxquelles je n'ai pas pu répondre. Merci pour toutes ces questions, bon courage pour les mois à venir et bonnes vacances.
Animateur : Merci et à jeudi pour un autre dialogue en direct.


Oui je sais, y en a beaucoup, mais c'est pas tous les jours qu'un économiste nous fait des prédictions.
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Re: Ils l’ont dit

Message par Sylvain_38 » 23 avr. 2008, 00:06

Il y avait également cette pépite :
jctassin : Bonjour, Quelles seraient , d'après vous, les trois meilleures décisions à prendre pour sortir la France de sa torpeur actuelle?
Marc Fiorentino : 1) supprimer les ponts du mois de mai, 2) interdire aux parents de prendre plus de vacances que leurs enfants, 3) rétablir l'image des entrepreneurs.

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Re: Ils l’ont dit

Message par Sandro Minimo » 23 avr. 2008, 00:57

2/ Le pétrole est à sa phase finale de hausse, dans sa dernière accélération; plus il monte plus la baisse sera violente. J'ai un objectif de 75 dollars dans les 12 mois qui viennent.
C'est quoi les arguments qui permettent de tenir ces propos de manière crédible?

Je veux dire, rien n'est impossible, c'est vrai que la montée spectaculaire de ces dernières semaines a été tellement rapide que tout pourrait potentiellement s'affaisser en théorie... mais qu'en est-il vraiment? Il parie sur quoi le mec qui pense que le pétrole va soudainement baisser? Une disparition complète de la demande chinoise ou US en quelques mois? La découverte d'un champ géant sous sa maison?

Ca m'intrigue... parce que c'est tellement à contre-courant de ce que disent tous les analystes depuis quelques semaines...

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Re: Ils l’ont dit

Message par Sandro Minimo » 23 avr. 2008, 01:24

phyvette a écrit :
Sandro a écrit :Ca m'intrigue... parce que c'est tellement à contre-courant de ce que disent tous les analystes depuis quelques semaines...
Les analystes sont terriblement panurgistes . Pour un analystes être a contre courant est mortelle dans le microcosme analytiques . Si le bbl revient pour une raison "X" à 75$ ils seront tous d'accord sur les causes , et diront la bouche en cul de poule ;
"Je vous l'avais bien dit qu'il reviendrait à 75$ " . :-D
D'accord mais tu ne réponds pas à ma question. Qu'est-ce qui fait croire à l'autre guignol ci-dessus que le baril redescendra effectivement à 75$ - et d'ailleurs toi, qu'en penses-tu puisque tu ne vois pas le brut à 200$ avant 2018...? Tu penses que d'ici là on va redescendre à fond?

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Re: Ils l’ont dit

Message par phyvette » 23 avr. 2008, 01:53

Sandro Minimo a écrit : Tu penses que d'ici là on va redescendre à fond?
D'abord je suis pas analyste. Alors n'en demande pas trop.

Probablement qu'il ne redescendra pas à 75$ , ce serait très étonnant et un très mauvais signal . Il faudrait une crise plus que financière pour cela.
Mais il ne montera amha pas à 200$ dans les prochaines semaines , mois , pour le coup ce serait la crise économique et la chute de la demande qui le ferait redéscendre .

Si la croissance mondiale continue au rythme actuel le monde supportera sans problème 200$ , sans doute réévalué en 2018 , mais pas maintenant .

Bon ce n'est que mon humble avis d'acteur économique , tout petit-petit-petit.
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Re: Ils l’ont dit

Message par Fred02 » 23 avr. 2008, 01:59

ce M.fiorentino a annoncé l'éclatement de la bulle chinoise alors que les cours avait déjà baissé de 30%. c'est vrai il est très fort =D>

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Re: Ils l’ont dit

Message par Aerobar » 25 avr. 2008, 21:28

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Re: Ils l’ont dit

Message par phyvette » 08 mai 2008, 23:57

Dans un article de 2005 du Monde Diplo
Un spécialiste patenté a écrit :Le scénario proposé récemment par l’un des auteurs de ces lignes (??????-???? ???????) ,
avance l’hypothèse d’un triplement ou d’un quadruplement des prix en monnaie réelle, qui atteindraient d’ici dix à quinze ans un niveau d’une centaine de dollars 2003 par baril( 2015/2020 , :D ). Une telle hausse serait nécessaire pour mettre en place des politiques d’économie d’énergie, en particulier dans le secteur du transport automobile, augmenter sans subventions majeures la part des énergies renouvelables, ainsi que la production de carburants de synthèse, relancer les programmes nucléaires et développer la production d’hydrogène à partir d’énergie nucléaire.
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Re: Ils l’ont dit

Message par Birdy » 23 mai 2008, 12:24

Kierkegaard (écrivain Danois 1813 – 1855) dans Diapsalmata écrivait cette parabole :

Il arriva que le feu prit dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu’il faisait de l’esprit et on applaudit ; il insista ; on rit de plus belle. C’est ainsi, je pense, que périra le monde : dans la joie générale des gens spirituels qui croiront à une farce ”.
La mer monte mais le niveau baisse

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Re: Ils l’ont dit

Message par sylva » 23 mai 2008, 12:52

Birdy,
tu me fais rappeler que ce matin, j'ai entendu la citation du jour de Bernard Maris sur Inter :

"Le peuple a besoin qu'on l'éblouisse, et pas qu'on l'éclaire"
Charles Fourier
La Terre est bleue comme une orange. Paul Eluard
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
Un écran, ça empêche de voir ; c'est sa fonction.

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Re: Ils l’ont dit

Message par Lo » 25 mai 2008, 12:23

Voilà un bel exemple d'article révisionniste sur le PO, parano quand tu nous tiens.
Si on le lit dans le détail, beaucoup de choses intéressantes y sont dites malgré tout.
Cet article montre que le PO est en passe de devenir une "vérité officielle" (contre laquelle l'auteur lutte) avec tout ce que cela comporte de bon (prise de conscience avec rétroaction négative !) et de mauvais (instrumentalisation de la part des élites, exploitation financière des cours élevés, syndrome du "profitons-en vite avant les autres").
J'ai bien peur que le côté obscur l'emporte. :lol:

lien
F William Engdahl a écrit :Le cours du brut se moque de la réalité des carburants
Par
AsiaTimesOnline, publié le 24 mai 2008
article original : "Oil price mocks fuel realities"

Alors que les entreprises et les consommateurs évaluent ce que le brut à plus de 130 dollars le baril implique pour eux, il doivent garder en tête qu'au moins 60% de ce prix provient de la spéculation non-régulée sur les marchés à terme. Cette spéculation est orchestrée par des fonds spéculatifs, des banques et des groupes financiers, qui utilisent le London ICE Futures, le marché à terme du New York Nymex et les échanges interbancaires non contrôlés ou hors cote...

Les règles américaines sur les marges, fixées par la Commission gouvernementale des Echanges des Contrats à Terme sur les Matières Premières, permettent aux spéculateurs d'acheter des contrats à terme sur le brut au Nymex, en payant seulement 6% de la valeur du contrat. Au prix actuel d'environ 130 dollars le baril, cela signifie que l'opérateur sur ces contrats à terme n'a besoin de verser qu'environ 8 dollars pour chaque baril. Il emprunte les 120 dollars restants.

Cet "effet de levier" extrême, de 16 contre un, contribue à conduire les prix vers des niveaux follement irréalistes et efface les pertes des banques, occasionnées par les subprime et autres désastres, aux dépens de la population d'ensemble.

Le bobard du "pic de pétrole" — c'est à dire l'argument selon lequel la production de pétrole a atteint le point où plus de la moitié des réserves a été utilisée et où le monde est sur la pente descendante du pétrole bon marché et des quantités abondantes — a permis à cette escroquerie coûteuse de se poursuivre depuis l'invasion de l'Irak en 2003, avec l'aide des banques-clés, des opérateurs pétroliers et des majors pétrolières.

Washington essaye de faire porter le chapeau, comme toujours, aux producteurs arabes et à l'OPEP. Le problème n'est pas une offre de brut trop faible. En fait, le monde est actuellement en suroffre. Pourtant, le prix du baril grimpe toujours plus haut sans relâche. Pourquoi ? On trouve la réponse dans la politique clairement délibérée du gouvernement des Etats-Unis qui permet les manipulations effrénées sur le prix du pétrole.
La demande mondiale de pétrole est plate, les prix s'envolent

Le stratège en chef sur ce marché de l'une des premières banques mondiales de l'industrie pétrolière, David Kelly, de JP Morgan Funds, a admis récemment au Washington Post quelque chose qui en dit long : "L'une des choses que je pense est qu'il est très important de réaliser que la croissance de la consommation mondiale de pétrole n'est pas si forte".

L'une des histoires utilisées pour soutenir les spéculateurs sur les contrats pétroliers à terme est l'affirmation que la demande chinoise de pétrole importé explose hors de tout contrôle, conduisant à des pénuries dans l'équilibre entre l'offre et la demande. Pourtant, les faits ne soutiennent pas la thèse de la demande chinoise.

L'EIA [l'Agence pour l'Information sur l'Energie] du gouvernement américain a conclu dans son tout dernier rapport "Perspectives Energétiques à Court Terme" que l'on s'attend à ce que la demande de pétrole des Etats-Unis décline cette année de 190.000 barils par jour. Ceci est principalement dû à la récession économique qui se creuse.

Selon l'EIA, on s'attend à ce que la consommation chinoise, loin d'exploser, s'accroisse cette année de seulement 400.000 barils par jours. C'est difficilement la "brusque montée de la demande" attribuée à la Chine dans les médias [qui justifie l'envolée des cours du brut]. L'année dernière, la Chine a importé 3,2 millions de barils par jour et sa consommation estimée était autour d'un total de 7 millions de barils/jour. Par contraste, les Etats-Unis consomment aux alentours de 20,7 millions de barils/jour.

Cela veut dire que la nation la plus consommatrice de pétrole, les Etats-Unis, connaissent une baisse significative de la demande. La Chine, qui consomme seulement un tiers de ce que consomment les Etats-Unis, ne connaîtra qu'une augmentation mineure de la demande d'importation, à comparer avec la production quotidienne mondiale de pétrole de quelques 84 millions de barils [actuellement], moins d'un demi-pour-cent de la demande totale.

Les prévisions de l'OPEP sur la croissance de la demande mondiale de pétrole sont inchangées à 1,2 millions de barils/jour, alors que le ralentissement de la croissance économique dans le monde industrialisé est compensé par une légère croissance de la consommation dans les pays en développement. L'OPEP prédit que la demande mondiale de pétrole en 2008 sera en moyenne de 67 millions de barils/jour, largement inchangée selon son estimation précédente. On prévoit que la demande de la Chine, du Moyen-Orient, de l'Inde et de l'Amérique Latine se renforce, mais la demande de l'Union Européenne et de l'Amérique du Nord sera plus faible.

Les plus gros consommateurs de pétrole au monde sont donc confrontés à une baisse brutale de la consommation, qui s'aggravera au fur et mesure que les effets économiques liés au logement et à la crise de la titrisation américaine dans les désendettements financiers se fera sentir. Sur des marchés normaux et transparents le cours du brut devrait plutôt baisser qu'augmenter. Aucune crise de l'offre ne justifie la façon dont le cours du brut est fixé aujourd'hui.
De nouveaux champs pétroliers importants entrent en service

Non seulement il n'y a pas de crise de l'offre pour justifier une telle bulle dans le cours du brut, mais plusieurs champs pétroliers géants doivent commencer à produire courant 2008, augmentant un peu plus l'offre.

Le plus gros producteur de pétrole du monde, l'Arabie Saoudite, finalise des projets pour accroître son activité de forage d'un tiers et augmenter ses investissements de 40%. Le projet de Saudi Aramco, qui court de 2009 à 2013, devrait être approuvé ce mois-ci par le conseil d'administration de cette société et le ministère du pétrole. Le royaume saoudien est en plein milieu d'un projet à 50 milliards de dollars d'expansion de sa production pétrolière pour satisfaire la demande croissante en Asie et sur les autres marchés émergents, et il est prévu qu'il accroîtra sa capacité de pompage à un total de 12,5 millions de barils/jour d'ici l'année prochaine, une augmentation d'environ 11% de la capacité actuelle, qui est de 11,3 millions de barils/jour.

En avril de cette année, le champ pétrolier Khoursaniyah en Arabie Saoudite a commencé le pompage et fournira bientôt 500.000 barils supplémentaires par jour de brut saoudien léger de haute qualité. De plus, le développement du champ pétrolier Khourais de ce pays, le plus gros projet de Saudi Aramco, propulsera la capacité de production des champs pétroliers saoudiens de 11,3 à 12,5 millions de barils/jour de brut léger arabique de haute qualité, accroissant ainsi la capacité d'exportation de l'Arabie Saoudite.

Le brésilien Petrobras est en dans les premières phases d'exploitation des réserves pétrolières offshore récemment confirmées dans son champ pétrolifère de Tupi, qui pourrait être aussi fabuleux, voire plus, que la Mer du Nord. Petrobras dit que le nouveau champ Tupi, ultra-profond, pourrait contenir jusqu'à 8 milliards de barils de brut léger récupérables. Lorsqu'il sera en service dans quelques années on s'attend à ce qu'il place le Brésil parmi les 10 premiers producteurs de pétrole du monde, entre le Nigeria et le Venezuela.

Aux Etats-Unis, aux côtés de rumeurs selon lesquelles les grosses compagnies pétrolières sont restées assises sur de vastes nouvelles réserves en Alaska, par crainte que les prix de ces dernières années ne plongent à cause d'une surproduction, le US Geological Survey [l'Agence américaine des Etudes Géologiques] (USGS) a récemment sorti un rapport qui confirmait de nouvelles réserves pétrolières dans une région qui s'appelle les Bakken, qui s'étendent sur le Dakota du Nord, le Montana et le sud-est du Saskatchewan<.i>. L'USGS estime qu'il y a jusqu'à 3,65 milliards de barils de pétrole dans les Bakken.

Il y a aussi les quelques confirmations des nouvelles réserves importantes de pétrole qui ne demandent qu'à être exploitées en Irak, où les Quatre Majors anglo-américaines salivent pour mettre la main sur les champs inexplorés. On pense que ceux-ci recèlent des réserves juste au deuxième rang derrière l'Arabie Saoudite. Le reste du monde est encore à explorer. A un prix au-dessus de 60% dollars le baril, les nouveaux potentiels immenses deviennent économiquement viables. Le problème essentiel auquel sont confrontées les Majors n'est pas de trouver un remplacement au pétrole mais de garder secrètes les découvertes de pétrole, afin de maintenir les prix actuels à un niveau exorbitant. Là, elles sont aidées par les banques de Wall Street et les deux principales bourses au pétrole — le Nymex et ICE Futures de London-Atlanta's ICE.
Alors, pourquoi les prix continuent-ils d'augmenter ?

Il y a une preuve de plus en plus évidente que la récente bulle spéculative sur le pétrole, qui a suivi une asymptote depuis janvier, est sur le point d'éclater. Fin avril, à Dallas, au Texas, l'Association Américaine des Géologues Pétroliers a tenu sa conférence annuelle. Elle réunissait des dirigeants des Majors et des géologues. Selon l'un des participants, les patrons des majors, bien documentés, sont arrivés au consensus que "le prix du pétrole baissera bientôt spectaculairement et la croissance des prix à long terme se fera dans le gaz naturel".

Juste quelques jours plus tôt, Lehman Brothers, une banque d'investissement de Wall Street, a dit que la récente bulle pétrolière touchait à sa fin. Michael Waldron, le stratège pétrolier en chef de cette banque, a été cité dans le Daily Telegraph britannique, le 24 avril. Voici ce qu'il a dit : "L'offre de pétrole dépasse la croissance de la demande. Les stocks se sont accumulés depuis le début de l'année".

Aux Etats-Unis, selon le rapport mensuel de l'EIA sur les stocks, sorti le 7 mai, les stocks journaliers de pétrole ont grimpé depuis janvier de presque 12 millions de barils en avril, pour atteindre près de 33 millions de barils. En même temps, le rapport du 7 mai sur l'essence aux Etats-Unis, publié par MasterCard, a montré que la demande d'essence avait chuté de 5,8%. Et les raffineurs réduisent de façon spectaculaire les rythmes du raffinage pour s'ajuster à la demande d'essence en baisse. Les raffineries tournent actuellement à 85% de leur capacité, en baisse par rapport aux 89% de l'année dernière, dans une saison où la production est normalement de 95%. Les raffineurs essayent aujourd'hui clairement de tirer les stocks d'essence vers le bas pour faire monter le prix de l'essence. "C'est l'économie, idiot !", pour paraphraser le trait d'esprit tristement célèbre que Bill Clinton a fait papa Bush. Cela s'appelle la récession économique.

Le rapport du 8 mai d'Oil Movements, une société britannique qui suit la progression des cargaisons de pétrole dans le monde entier, montre que le pétrole en transit en haute mer est aussi assez fort. Pratiquement toutes les catégories de cargaisons sont plus importantes que l'année dernière. Ce rapport fait remarquer, "En Occident, une grande partie de toute accumulation de pétrole, cette année, s'est produite au large, hors de la vue". Certains initiés de cette industrie disent que l'industrie mondiale du pétrole, des activités et des stocks des Quatre Majors au véritable état des bateaux-citernes, au stockage et au levage des stocks, est l'industrie la plus secrète au monde, à l'exception possible du commerce des stupéfiants.
Goldman Sachs est encore une fois au centre

Le prix du pétrole aujourd'hui, contrairement à il y a 20 ans, est déterminé à huis clos dans les salles de marché des institutions financières géantes, comme Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan Chase, Citigroup, Deutsche Bank ou UBS. La bourse-clé dans ce jeu est le London ICE Futures Exchange (anciennement l'International Petroleum Exchange — la Bourse Internationale du Pétrole). ICE Futures est une filiale à 100% d'Atlanta Georgia International Commodities Exchange. ICE a été fondé à Atlanta en partie par Goldman Sachs, qui se trouve être aussi l'indice des prix des matières premières le plus utilisé au monde, le GSCI, qui est sur-lesté par le prix du pétrole.

Ainsi que je l'avais fait remarquer dans mon article précédent, ICE a été le centre d'intérêt d'une enquête parlementaire récente. Cette société a été citée à la fois dans le rapport du 27 juin 2006 de la sous-commission permanente d'enquêtes du Sénat et dans les auditions de décembre 2007 de la Commission sur l'Energie et le Commerce de la Chambre des Représentants, qui a enquêté sur commerce non régulé des contrats énergétiques à terme.

Ces deux études ont conclu que la progression du prix du pétrole à 128 dollars le baril et plus est alimentée par les milliards de dollars des contrats à termes sur le pétrole et le gaz qui sont placés sur l'ICE. Au moyen d'une exception bien pratique de la régulation, accordée en janvier 2006 par l'administration de George W Bush, les échanges d'ICE Futures sur les contrats énergétiques à terme américains ne sont pas régulés par la Commission d'Echange des Contrats à Terme sur les Matières Premières (CFTC), même si les contrats pétroliers américains échangés par l'intermédiaire d'ICE Futures le sont dans des filiales d'ICE aux Etats-Unis. Et, à la requête d'Enron, le CFTC a exempté en 2000 les échanges de gré à gré de contrats pétroliers à terme.

Il n'est donc pas surprenant de voir dans un rapport que Reuters a sorti le 6 mai que Goldman Sachs annonce que le pétrole pourrait en fait être au bord d'un nouveau cours "super élevé", pouvant conduire le prix du baril jusqu'à 200 dollars dans les six à 24 prochains mois. Ce gros titre "200 dollars le baril !" a fait la une des journaux pendant les deux jours qui ont suivi. Combien de lemmings incrédules ont-ils suivi cette annonce en plaçant leurs paris ?

Arjun Murti, le stratège énergétique de Goldman Sachs, a accusé ce qu'il appelle la demande "féroce" (sic) de la Chine et du Moyen-Orient, combinée avec son affirmation que le Moyen-Orient est proche de sa capacité maximum de production. La mythologie du "Pic de Pétrole" a une fois encore aidé Wall Street. Le degré de ce battage non fondé rappelle l'un des battages intéressés de Wall Street en 1999-2000 autour des actions des dot.com ou d'Enron.

En 2001, juste avant le crack des dot.com au NASDAQ, quelques firmes de Wall Street poussaient auprès d'un public crédule les ventes d'actions de sociétés, où leurs filiales bancaires avaient des intérêts financiers. En somme, comme cela est sorti des enquêtes parlementaires, des sociétés qui ont un intérêt particulier dans une certaine issue financière se sont servies des médias pour se remplir les poches et celles de leurs sociétés, sur le dos du public.

Il serait intéressant que le Congrès assigne Goldman Sachs et une poignée d'autres acteurs majeurs à présenter les registres de leurs contrats énergétiques à terme pour voir s'ils sont investis dans le but de bénéficier d'une augmentation supplémentaire du pétrole à 200 dollars. Sans oublier qu'un fonds spéculatif ou une banque peut acheter des contrats pétroliers à terme avec un effet de levier de 16 contre un.

On nous assène une série interminable d'arguments plausibles pour justifier le cours élevé du brut : une "prime pour le risque terroriste", une augmentation "féroce" de la demande de la Chine et de l'Inde, les troubles dans la région pétrolifère du Nigeria, des pipelines qui sautent en Irak, une possible guerre avec l'Iran … et, par-dessus tout, le battage sur le pic de pétrole. Le spéculateur pétrolier T Boone Pickens aurait encaissé un profit énorme sur les contrats pétroliers à terme et il soutient, ce qui est bien pratique, que le monde se trouve au sommet du "pic de pétrole". Tout comme le banquier d'investissements de Houston et ami du Vice-président Dick Cheney, Matt Simmons.

Ainsi que cela est noté dans le rapport sénatorial de juin 2006, Le Rôle de la Spéculation de Marché dans la Croissance des Prix du Pétrole et du Gaz, "Il y a quelques gérants de fonds spéculatifs qui sont passés maîtres pour savoir comment exploiter les théories du pic de pétrole et le sujet bouillant de l'offre et de la demande. Leurs prédictions assurées selon lesquelles les cours à venir connaîtront une ascension désastreuse ne font qu'alimenter un peu plus le feu haussier, dans une sorte de prédiction qui s'accomplit elle-même".

Un Congrès Démocrate agira-t-il en année électorale pour changer les marchés des contrats pétroliers à termes, minutieusement élaborés de façon opaque, et risquer ainsi de faire éclater la bulle ? Le 12 mai, la Commission sur l'Energie et le Commerce de la Chambre des Représentants a déclaré qu'elle examinerait cette question en juin.

F William Engdahl a écrit "A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order" (PlutoPress), et "Seeds of Destruction: The Hidden Agenda of Genetic Manipulation" (Global Research, available at http://www.globalresearch.ca).

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Re: Ils l’ont dit

Message par GlobalWarmingFR » 26 mai 2008, 01:24

Pierre Terzian (Petrostrategies) affirme suite aux découvertes du Brésil que la "theorie du Peak Oil" ne tiens pas debout, et qu'il y a encore plein de zones à explorer...

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