C'est normal, l'espace médiatique s'attache à ce qui a du panache et je trouve qu'il y a plus de panache à mourir fusillé pour t'être auto-mutilé que gazé au fond d'un trou plein de boue.
Vous trouvez pas vous ?
Non ?
Un peu si ?
Bof ....
A l'ouest rien de nouveau...
Bertrand Tavernier : Le fait que les gens qui l'ont déclenchée n'ont jamais ensuite endossé leurs responsabilités. C'était inéluctable ? Non. Le fait que les principales instances dirigeantes n'ont jamais tiré de leçon, à commencer par les généraux français, dont la plupart ont été d'une sottise, d'un conservatisme hallucinants. Des défauts qu'on a retrouvés en 1939. Il y avait quelques exceptions brillantes. Hélas, ce ne sont pas celles-là qui ont prévalu.
Le fait qu'on a voulu, au lieu de ressouder l'Europe, se payer sur un vaincu qui ne pensait pas qu'il était vaincu. Au lieu de voir à long terme, on a juste flatté le court terme le plus facile : l'Allemagne paiera.
Et aussi l'absence de connaissance de la réalité. Vous rendez-vous compte qu'il a fallu un an au haut commandement français pour arriver à intégrer dans son logiciel mental que les Allemands construisaient des abris en dur dans les tranchées, et que donc leurs soldats étaient plus au sec. Entre la découverte et la mise en application de cette découverte, il se passe un an.
Eh bien cette situation, on la retrouve dans certaines entreprises françaises, avec des grands patrons qui s'exonèrent de toute responsabilité des décisions effrayantes qu'ils ont prises, qui coulent des entreprises et qui montent en grade, s'autocongratulent.
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.